Avant de commencer, j’imagine que j’ai le consentement du Comité et des ressources de la Chambre des communes pour faire deux heures complètes. Cela nous mènerait à 18 h 43. Je ne crois pas qu’il y ait d’objection. Nous nous adaptons simplement aux votes précédents.
Nous nous réunissons aujourd’hui pour examiner le Budget principal des dépenses de 2021-2022.
Je pense que tout le monde ici connaît le fonctionnement des réunions, surtout dans l'espace virtuel. Vous pouvez utiliser la langue de votre choix, bien sûr. Quand vous ne parlez pas, mettez votre micro en sourdine. Veuillez vous adresser à la présidence.
Monsieur le ministre Wilkinson, bienvenue encore une fois à notre comité. Je sais que vous reviendrez lundi. Je pense qu'à un moment donné, nous ferons de vous un membre honoraire du Comité.
En plus du ministre, nous accueillons, du ministère de l’Environnement et du Changement climatique, Christine Hogan, sous-ministre, et Linda Drainville, sous-ministre adjointe, Direction générale des services ministériels et des finances.
De l’Agence canadienne d’évaluation d’impact, nous accueillons David McGovern, président. De Parcs Canada, nous accueillons Ron Hallman, président et directeur général, et Catherine Blanchard, vice-présidente, Direction des finances.
Je crois que vous avez une déclaration préliminaire, monsieur le ministre.
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Merci, monsieur le président, et merci aux membres du Comité.
Je suis heureux d’être avec vous aujourd’hui pour discuter du budget principal des dépenses pour 2021-2022 d’Environnement et Changement climatique Canada, de Parcs Canada et de l’Agence d’évaluation d’impact du Canada.
Je me joins à vous aujourd’hui depuis la très belle région de North Vancouver, qui est située sur les territoires traditionnels des Squamish, des Tsleil- Waututh et des Musqueams.
Je suis accompagné d’un certain nombre de fonctionnaires, comme l’a souligné le président.
Depuis notre dernière rencontre, le gouvernement a continué de mettre l’accent sur la protection de la santé des Canadiens. Mais nous avons également jeté les bases qui nous permettront de bâtir une économie et un environnement plus sains.
La relance économique qui suivra la pandémie sera définie par la transition mondiale vers une économie à faibles émissions de carbone. Il s’agit d’une occasion que nous ne pouvons pas rater.
Au cours des dernières semaines et des derniers mois, notre gouvernement a donné suite à des engagements clés pour lutter contre la double menace des changements climatiques et de la perte de biodiversité. Nous avons présenté une cible ambitieuse mais atteignable visant à réduire nos émissions de 40 à 45 % d’ici 2030. Notre cible est appuyée par un plan climatique renforcé exhaustif qui comprend plus de 64 nouvelles mesures et des milliards de dollars en nouveaux investissements.
[Français]
Pour faire en sorte que ce gouvernement et les prochains gouvernements soient tenus de rendre des comptes sur les mesures qu'ils prennent pour lutter contre les changements climatiques, nous avons présenté le projet de loi , la Loi canadienne sur la responsabilité en matière de carboneutralité. J'attends avec impatience les réflexions du Comité sur ce projet de loi et je reste ouvert aux amendements constructifs qui le renforceront.
De plus, dans le cadre du budget de 2021, nous investissons un montant historique de 4 milliards de dollars pour protéger 25 % de nos terres et de nos eaux d'ici 2025 et 30 % de chacune d'entre elles d'ici 2030, et pour protéger les espèces en péril.
[Traduction]
Nous mettons également de l’avant un programme exhaustif pour éliminer la pollution par les plastiques, notamment en prévoyant une interdiction sur les plastiques à usage unique nocifs; en rendant les fabricants responsables de leurs déchets de plastique, et en élaborant des normes sur la teneur minimale en matières recyclées des produits. Ces mesures stimuleront le développement d’une économie circulaire pour les plastiques, qui représente d’importantes possibilités pour l’environnement et l’économie qui permettront de réduire les gaz à effet de serre et de créer des dizaines de milliers de nouveaux emplois.
Nous avons également présenté la première mise à jour importante en plus de 20 ans à la LCPE, pierre angulaire des lois canadiennes sur la protection de l’environnement. Le projet de loi reconnaîtra pour la première fois dans une loi fédérale que les Canadiens ont droit à un environnement sain et il protégera mieux les Canadiens et l’environnement contre les substances toxiques.
En ce qui concerne le budget principal des dépenses, le montant total des autorisations pour Environnement et Changement climatique Canada en 2021-2022 atteint près de 1,7 milliard de dollars. Bien que ce montant puisse sembler inférieur au financement obtenu en 2020-2021, cette différence est largement attribuable à des retards dans le déploiement du Fonds pour une économie à faibles émissions de carbone en raison de la COVID-19, et à des retards dans la présentation de propositions par les provinces et les territoires. Ce financement sera reporté à des exercices futurs pour veiller à ce que les provinces et les territoires puissent avoir accès à tous les fonds qui ont été engagés et approuvés.
De plus, le Fonds d’incitation à l’action pour le climat et le Plan de gestion des produits chimiques, le PGPC, comportaient tous deux des dates de début et de fin prédéfinies. Ces programmes ont maintenant atteint leurs dates de fin prévues. Toutefois, le PGPC a été renouvelé par le budget de 2021, et sous réserve de l’approbation du Parlement, ces décisions seront prises en compte dans les futurs documents budgétaires.
On s’attend à ce que le financement accordé à Environnement et Changement climatique Canada augmente dans les prochains documents budgétaires en raison des investissements annoncés dans le budget de 2021.
[Français]
Pour ce qui est de Parcs Canada, le Budget principal des dépenses de l'Agence pour 2021-2022 est d'environ 1,129 milliard de dollars, ce qui représente une augmentation de 26,1 millions de dollars par rapport à l'année précédente. Cette augmentation est principalement due à la ratification des conventions collectives.
Sur le plan du nouveau financement, le poste le plus important s'élève à 222,1 millions de dollars et vise à financer les immobilisations dans les parcs nationaux, les aires de conservation et les sites historiques du Canada.
[Traduction]
Enfin, pour l’Agence d’évaluation d’impact du Canada, le budget principal des dépenses pour 2021-2022 totalise 79 millions de dollars, ce qui représente une hausse de 2,5 millions de dollars par rapport au budget principal des dépenses pour 2020-2021. Cet écart est principalement attribuable à une augmentation des subventions et des contributions de l’Agence pour soutenir la participation du public et des Autochtones aux évaluations, conjuguée à une légère diminution des fonds de fonctionnement.
Comme je l’ai souligné au début de mon allocution, la priorité absolue de notre gouvernement demeure l’apport de soutien aux Canadiens pour les aider à faire face à la pandémie. Mais nous reconnaissons que nous devons également nous tourner vers l’avenir et jeter les bases d’une relance durable. Nous avons réalisé d’importants progrès en ce sens, et bon nombre de ces initiatives sont prises en compte dans ce budget principal des dépenses.
J'ai hâte d'en parler avec vous.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Bienvenue, monsieur Wilkinson, à vous et à tous les membres de votre équipe. Merci à vous tous d’être venus.
Vous savez, bien sûr, que c’est aujourd’hui que le gouverneur du Michigan a ordonné la fermeture de la ligne 5 d’Enbridge, qui transporte la moitié de l’essence provenant de l’Ontario et du Québec. Votre collègue, le ministre des Ressources naturelles, M. O’Regan, a déclaré qu’il faudrait l’équivalent quotidien de 800 wagons et de 2 000 camions émetteurs de carbone pour transporter le même volume d’essence. Il s’est également engagé, personnellement, à lutter pour que le pipeline reste ouvert.
J’ai une question simple pour commencer. En tant que ministre de l’Environnement, allez-vous aussi vous engager personnellement à vous battre pour maintenir la ligne 5 d’Enbridge en exploitation? Oui ou non?
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Ce n’était pas une coquille dans le budget.
Les efforts déployés à l’échelle mondiale pour lutter contre les changements climatiques doivent évidemment s’appuyer sur des données scientifiques. Le gouvernement croit à la science et à l’élaboration de politiques fondées sur des données probantes. La science nous dit que nous devrons être plus ambitieux à l’avenir. Cela se reflète dans les engagements pris non seulement par le Canada, mais aussi par le Japon, par l’Union européenne, par le Royaume-Uni et par les États-Unis d’Amérique au Sommet de la Terre, il y a quelques semaines.
Pour le moment, nous avons défini une voie pour nous amener à une réduction de 36 %. Nous avons du travail à faire et nous avons neuf ans pour y parvenir, même si, de toute évidence, une partie de ce travail devra se faire dans les prochaines années. Il y a certainement des domaines où nous pouvons en faire plus. Je pense que les Canadiens penseraient que nous sommes tous un peu fous, peu importe le parti, si nous disions: Eh bien, nous avons 36 % en banque et nous avons atteint le but, même si cela ne correspond pas à ce que la science nous dit de ce que nous devons faire sur le plan climatique.
Oui, nous avons une plus grande ambition et nous devons faire plus de travail, et c’est ce que les Canadiens attendent de nous.
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Dans un autre ordre d’idées, votre gouvernement a souvent parlé du fait que les entreprises doivent se réoutiller en vue de la nouvelle économie et que les travailleurs doivent se recycler, surtout dans les domaines du pétrole et du gaz. J’ai été choqué d’entendre une entreprise du secteur des technologies propres qui fait face au même problème. Le nouveau règlement qui entrera bientôt en vigueur exigera l’ajout de mesures de contrôle des émissions des moteurs industriels avant leur livraison au Canada.
Safety Power, de Mississauga, ajoute des mesures de contrôle des émissions après la réception de ces moteurs au Canada, et ses produits sont de calibre mondial, avec des émissions plus faibles que celles exigées par la réglementation. Pourtant, la nouvelle réglementation lui enlèvera la possibilité de vendre ses produits au Canada.
Quand vous élaborez de nouveaux règlements, comme dans ce cas-ci, placez-vous vos fonctionnaires face aux conséquences économiques possibles de l'entrée en vigueur des nouvelles dispositions?
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Merci beaucoup, monsieur le président. C’est exact, je vais partager mon temps avec Mme Saks.
Monsieur le ministre, merci beaucoup d’être ici aujourd’hui pour parler au Comité.
Les électeurs d’Etobicoke-Centre sont, à juste titre, très préoccupés par les répercussions des changements climatiques. Ils s’attendent à ce que le gouvernement prenne les mesures nécessaires pour protéger notre planète. Ils s'attendent à ce que, pour ce faire, le gouvernement du Canada nos amène à réduire nos émissions au Canada et à l’échelle mondiale, dans la mesure nécessaire pour atteindre cet objectif.
Le gouvernement a réalisé des investissements considérables, y compris dans le budget de 2021, pour favoriser une reprise verte, créer des emplois pour la classe moyenne, bâtir une économie propre et lutter contre les changements climatiques. Pourriez-vous nous résumer les cibles de réduction des émissions que notre gouvernement s’est engagé à respecter et nous dire dans quelle mesure cela réduirait nos émissions? Quelles mesures législatives adopterons-nous pour nous assurer que le gouvernement actuel et les gouvernements futurs respecteront ces engagements?
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Comme vous le savez très bien, les changements climatiques sont tout à la fois une menace existentielle pour l’humanité et une occasion économique énorme pour les pays qui agissent rapidement et de façon résolue. Quand notre gouvernement est arrivé au pouvoir, il y a cinq ans, les émissions du Canada allaient dans la mauvaise direction. Nous étions en voie d'atteindre 12 % de plus d’émissions en 2030 qu’en 2005. En 2016, nous avons élaboré le premier plan national de lutte contre les changements climatiques du Canada et, en décembre dernier, nous avons présenté un plan de lutte contre les changements climatiques encore plus solide qui prévoit des mesures très précises pour permettre au Canada de dépasser la cible initiale de l’Accord de Paris. Ce plan était l’un des plus détaillés au monde, mais nous savions que nous devions faire plus encore. Le budget de 2021 prévoit d’importants investissements supplémentaires à cet égard.
En avril, avec le premier ministre et aux côtés des États-Unis, du Royaume-Uni, de l’Union européenne et du Japon, nous avons annoncé que le Canada s’engagerait à réduire, d’ici 2030, ses émissions de 40 à 45 % par rapport aux niveaux de 2005, ce qui représente une augmentation pouvant atteindre 50 % par rapport à l’objectif précédent du Canada. Pour que tous les gouvernements futurs soient tenus de rendre des comptes, nous faisons aussi progresser une loi sur la responsabilité nette zéro afin d’améliorer la reddition de comptes et d’établir des objectifs exécutoires de cinq ans.
En fin de compte, ces objectifs ne visent pas seulement à assurer un environnement plus sain, car ils représentent un plan pour bâtir une économie plus propre et plus concurrentielle pour les générations à venir.
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Merci, monsieur le président.
Merci à mon collègue, M. Baker.
Bienvenue, monsieur le ministre.
Je remercie les fonctionnaires qui ont pris le temps de venir nous rencontrer aujourd’hui. Je suis heureuse de tous vous voir.
Comme vous le savez, pour de nombreux Canadiens, un environnement durable signifie également des populations fauniques durables et la protection de nos ressources naturelles et de notre environnement naturel. Récemment, notre comité a étudié la façon dont Environnement Canada applique la LCPE. Au cours de la dernière décennie, le commissaire à l’environnement et au développement durable a effectué des vérifications sur les substances toxiques et sur la protection du poisson contre les effluents miniers, ce qui a incité la Direction générale de l’application de la loi d’Environnement et Changement climatique Canada à mettre en œuvre une approche fondée sur le risque. Nous avons beaucoup discuté de cette approche.
Pouvez-vous nous expliquer le travail qui a été fait depuis pour donner suite à la recommandation du commissaire?
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Je vous remercie d'être présent, monsieur le ministre, ainsi que toutes les personnes qui vous accompagnent.
Dans vos notes d'allocution, vous parlez des cibles ambitieuses de réduction des gaz à effet de serre, qui vont de 40 à 45 %. Vous dites qu'elles sont atteignables. Je pense que cela mérite d'être souligné.
Vous avez parlé de 64 nouvelles mesures et de milliards de dollars en nouveaux investissements. Puisque ces 64 nouvelles mesures vous inspirent confiance pour ce qui est d'atteindre ces cibles, j'aimerais vous entendre, sommairement, sur ces nouvelles mesures. Peut-être que nous pourrions être renseignés par écrit, avec la permission de M. le président, sur les critères choisis pour la distribution de tous ces milliards.
Dans le processus de décision, utilise-t-on une grille d'analyse, des outils accompagnent-ils la sélection des projets et comment choisit-on les instances responsables de la gestion?
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Je vous remercie, chère collègue.
Ces quelques questions ne sont pas simples, mais je vais essayer d'y répondre. Je serai heureux de vous rencontrer pour en discuter davantage.
Bien sûr, nous avons des critères de sélection des mesures que nous comptons utiliser. Cependant, il y a des mesures pour chaque secteur de l'économie qui entraîne des émissions de gaz à effet de serre. Bien sûr, dans le cas des véhicules, par exemple, il y a des investissements dans les infrastructures pour véhicules électriques, mais il y a aussi des subventions pour s'assurer que les Canadiens peuvent acheter des véhicules électriques, à zéro émission. Pour chaque secteur, il y a des mesures pour faire face aux enjeux particuliers, et, bien sûr, il y a des critères permettant d'évaluer l'efficacité des mesures.
Bien sûr, je suis très ouvert à poursuivre la conversation plus longuement.
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Si je comprends bien, ces grilles d'analyse existent pour chaque projet et qu'on pourrait les avoir par écrit. Je vous remercie.
Dans votre discours, vous avez dit que le financement accordé à Environnement et Changement climatique Canada avait augmenté. Or, en consultant le Plan ministériel 2021-2022, je constate que les dépenses prévues dans la catégorie « Prendre des mesures visant la croissance propre et les changements climatiques », grosso modo, sont de 540 millions de dollars en 2021-2022, et qu'elles chuteront à 284 millions de dollars en 2022-2023, une réduction importante, puis à 254 millions de dollars en 2023-2024.
Comment peut-on justifier cette baisse? Cela fond comme neige au soleil.
C'est peut-être une question pointue.
Je vais peut-être demander à la sous-ministre de dire quelques mots, mais je peux vous dire que la réduction du financement d'un certain programme sur cinq ans avait été prévue au départ. Il s'agit du Fonds pour une économie à faibles émissions de carbone. Il y a une réduction, bien sûr, mais cela faisait partie du plan.
Pour ce qui est des autres mesures, les estimations ne reflètent pas nécessairement le budget. Dans le cas du Plan de gestion des produits chimiques, par exemple, le budget prévoit de nouveaux investissements, mais ceux-ci ne figurent pas dans les prévisions.
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Pour répondre directement à votre question, je dirais oui, oui et oui.
Oui, nous devons éliminer progressivement les subventions inefficaces aux combustibles fossiles, celles qui favorisent la production et l'exploration de sources de combustibles fossiles. C'est un engagement que nous avons pris. Nous y travaillons actuellement.
Oui, nous devons veiller à assurer une utilisation élargie de plastique recyclé et de résine pure. C'est ce que nous avons l'intention de faire en vertu de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement, la LCPE, c'est-à-dire mettre en place une exigence concernant le pourcentage de contenu recyclé qui doit se trouver dans les produits à l'avenir.
Oui, nous devons travailler avec le Pacte canadien sur les plastiques et d'autres à la conception des produits pour nous assurer que la recyclabilité est plus simple, de sorte que nous puissions augmenter les très faibles niveaux de recyclage qui existent actuellement au pays.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Il y a quelques semaines, j'ai fait inscrire une question au Feuilleton. Pour ceux qui nous regardent, les députés peuvent non seulement poser des questions verbalement à la Chambre des communes, mais aussi soumettre des questions écrites, habituellement un peu plus précises, auxquelles le gouvernement est censé répondre.
J'ai fait inscrire au Feuilleton une question très précise sur le nombre de projets d'infrastructure dans tous les ministères, plus précisément sur ceux qui sont en retard et sur les coûts que les retards dans ces projets ont occasionnés aux contribuables canadiens. J'ai été plutôt alarmé par ce qui est ressorti au sujet de Parcs Canada. Certains chiffres sont très élevés et franchement ahurissants. Comme je veux m'assurer qu'il n'y a rien qui m'échappe, j'aimerais demander aux fonctionnaires ou au ministre d'expliquer certains de ces dépassements de coûts.
Par exemple, pour le lieu historique national de la Voie-Navigable-Trent-Severn, le coût estimatif total initial du projet était de 8,3 millions de dollars. Il y a un retard d'un an. Aucune raison précise n'a été donnée pour justifier le retard. Le coût total révisé est maintenant de 18 millions de dollars, soit une augmentation de 10 millions de dollars.
Pour le lieu historique national Province House, le coût estimatif total initial du projet était de 20 millions de dollars. Il devait être terminé en 2019. On annonce maintenant un retard de cinq ans. Encore une fois, aucune raison précise n'a été donnée pour justifier ce retard. Le nouveau coût est de 91 millions de dollars. C'est un peu plus de 70 millions de dollars en coûts supplémentaires en raison du retard.
Nous pourrions peut-être commencer par ces deux-là. Quel genre d'explication peut-on donner au Comité et aux contribuables canadiens quant à la raison de ces retards et de tels dépassements de coûts?
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Merci, monsieur le président.
Dans l'ensemble, la plupart de nos projets, y compris pendant la pandémie, ont été réalisés dans les délais prévus ou presque. Il y en a quelques-uns qui sont préoccupants, comme le député l'a dit. Ainsi que le ministre l'a suggéré, nous pourrions fournir plus de détails après la séance du Comité, si vous le souhaitez, ou pendant la séance des fonctionnaires. Nous accueillerons notre vice-président des opérations, qui pourra peut-être nous fournir plus de détails à ce moment-là.
Province House a constitué un défi particulier pour un certain nombre de raisons qui échappent à notre contrôle, avec les entrepreneurs, etc. C'est une question légitime, cependant, et nous serions heureux de faire de notre mieux pour obtenir les réponses que recherche le député.
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Il est indéniable que, projet par projet, il pourrait être utile pour le Comité d'avoir cette explication plus longue.
Vous avez dit une chose qui m'intrigue. Je peux comprendre que, pour les projets d'infrastructure normaux, il y a parfois beaucoup d'éléments à prendre en considération. Il y a les municipalités, les villages, les municipalités rurales et les grandes villes. Il y a les gouvernements provinciaux, et le gouvernement fédéral exerce le tiers du contrôle ou de la capacité de gérer les projets.
En fait, habituellement, pour la plupart des programmes d'infrastructure, le gouvernement fédéral agit comme la personne qui rembourse les autres ordres de gouvernement. Pour ce qui est des retards dans les projets, on peut habituellement s'adresser aux gouvernements municipaux, provinciaux ou autres. Cependant, dans le cas de Parcs Canada, il s'agit, dans bien des cas — et je consulte la liste — de lieux historiques comme le canal Rideau, la voie navigable Trent-Severn et le parc national Jasper. Ces installations appartiennent à Parcs Canada, qui en assure l'exploitation exclusive. Aucun autre ordre de gouvernement n'y participe.
Encore une fois, étant entendu que vous devrez peut-être revenir devant le Comité avec un exemple plus précis, si nous prenons l'exemple du parc national Jasper, le programme complet de reconstruction du terrain de camping Whistlers — on parle ici de la mise à niveau d'un terrain de camping — était initialement estimé à 6,7 millions de dollars. Il est passé à 62 millions de dollars. C'est un bond énorme.
Il y a d'autres exemples, et jusqu'à maintenant, un calcul rapide montre qu'il y a 46 pages de projets qui sont en retard et qui dépassent maintenant le budget... Vous avez dit que la plupart d'entre eux ne sont pas en retard. D'accord, mais nous essayons d'obtenir les meilleurs résultats pour les contribuables. Nous sommes à mi-chemin de la liste, et je crois que le chiffre que nous avons calculé est de 400 millions de dollars en dépassements de coûts de projet.
Pouvez-vous expliquer comment Parcs Canada peut...
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Merci, monsieur le président.
Je remercie le ministre et les fonctionnaires qui sont ici aujourd'hui.
Dans le budget des dépenses, il y a une section sur les subventions et une autre sur les contributions. Lorsque je regarde les subventions, il y a « Prendre des mesures visant la croissance propre et les changements climatiques ». En ce qui concerne les contributions, nous avons le « Fonds pour une économie à faibles émissions de carbone ».
Comment puis-je aider mes concitoyens à trouver les bons types de sources de financement. Il y a beaucoup de subventions et de contributions.
En général, quelle est la différence entre ces deux volets?
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Encore une fois, cela dépend un peu du programme précis sur lequel vous vous concentrez. Nous octroyons certes des subventions et des contributions dans le cadre du Fonds pour une économie à faibles émissions de carbone, qui permet aux organisations et aux collectivités de demander du financement pour des projets. Il y a toute une gamme d'exemples.
Je pense que dans votre coin de pays, l'Université de Guelph avait un système de chauffage à remplacer. Elle a ainsi obtenu 640 000 $ pour l'installation d'un nouveau système de chauffage, ce qui équivaut essentiellement à retirer près de 20 000 voitures de la circulation.
Les subventions et contributions visent à permettre aux groupes communautaires, aux municipalités, aux universités et à d'autres organismes du genre de présenter une demande pour obtenir l'appui du gouvernement fédéral afin de réaliser des projets qui contribueront à réduire les émissions.
Elles sont souvent distinctes du travail que nous faisons en collaboration directe avec les provinces et les territoires.
À Guelph, je ne sais plus par où commencer. Il y a beaucoup de projets et beaucoup de gens qui sont intéressés à contribuer aux solutions. L'Université de Guelph en est un exemple, mais il y en a beaucoup d'autres, et nous allons donc nous pencher là-dessus. Il est bon de voir le montant des fonds consacrés aux subventions et contributions, parce que nous avons beaucoup d'idées dans ce domaine.
Nous avons également examiné les résultats de notre étude sur les plastiques à usage unique. Mme Pauzé a parlé du recyclage et de sujets connexes. C'est très important pour Guelph. Encore une fois, j'ai fait partie d'un groupe de gestion des déchets avant d'être élu. Nous nous penchions sur les objectifs de réacheminement des plastiques.
Je reçois beaucoup de courriels de gens qui veulent obtenir plus de détails sur les plastiques. Le ministre pourrait-il expliquer comment le gouvernement adopte une approche intégrée à l'échelle du Canada et ici, en Ontario, pour mieux gérer les plastiques et les matériaux recyclés, et comment le Budget principal des dépenses appuie vos objectifs?
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Le plastique est un sujet de première importance, et comme vous l'avez vu dans l'étude scientifique, il est très nocif pour l'environnement, compte tenu de la façon dont nous le traitons aujourd'hui.
À l'heure actuelle, nous traitons habituellement les plastiques de façon linéaire. Les taux de recyclage sont très bas. La plupart des plastiques aboutissent dans l'environnement ou dans un site d'enfouissement. L'accent est mis sur l'élaboration d'une approche globale qui tient essentiellement les plastiques en dehors de la sphère environnementale et en plein coeur de l'économie.
Cela signifie qu'il faut tenir compte d'une foule de choses différentes. Il faut d'abord et avant tout s'assurer que les plastiques que l'on essaie de recycler sont recyclables. L'interdiction des plastiques à usage unique dangereux que nous mettons de l'avant vise à régler la question des plastiques qui sont particulièrement difficiles ou très coûteux à recycler, pour lesquels il existe des solutions de rechange facilement accessibles.
Ensuite, comme il faut instaurer une meilleure conception des produits, nous collaborons avec le Pacte canadien sur les plastiques pour nous assurer que nous réfléchissons à la recyclabilité dans le contexte de tout le travail que font les producteurs.
Nous travaillons de concert avec les provinces et les territoires pour mettre en place des systèmes de responsabilité élargie des producteurs, en vertu desquels ces derniers sont responsables de la collecte des plastiques. Au fil du temps, nous allons augmenter le pourcentage de plastiques qui devront être recyclés.
Il s'agit d'adopter une approche globale pour nous assurer que nous nous attaquons au coeur du problème.
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C'est une question très importante. Les gens pensent beaucoup à la crise des changements climatiques, mais nous avons une crise concurrente, qui est la crise de la perte de biodiversité au Canada et dans le monde.
Lorsque nous sommes arrivés au pouvoir, le taux de protection de nos océans, par exemple, était de 1 %. Nous l'avons fait passer à environ 15 % grâce au travail que nous avons fait au cours des dernières années. Nous avons également ajouté 200 000 kilomètres carrés aux terres et aux eaux intérieures du Canada, et nous sommes en voie de conserver 17 % des terres du Canada d'ici 2023 et 25 % d'ici 2025.
Le budget prévoit également 4 milliards de dollars supplémentaires pour mettre l'accent sur la conservation et la protection, pour créer ces espaces protégés, mais aussi pour régler les problèmes liés aux espèces en péril. Il s'agit d'essayer de freiner ce déclin de la biodiversité et de nous assurer que nous vivons en meilleure harmonie avec la nature.
J’ai remarqué une tendance un peu troublante. En ce qui concerne les émissions de gaz à effet de serre, vous vous êtes engagés à atteindre certaines cibles et, bien sûr, nous ne les atteignons pas. Vous vous êtes engagés à planter deux milliards d’arbres. La dernière fois que j’ai vérifié, il n’y en avait pas encore un en terre.
J’aimerais donner un autre exemple. En 2016, en grande pompe — et nous sommes un groupe clé qui en avons fait partie —, nous nous sommes engagés à apporter la modification de Kigali au Protocole de Montréal afin de réduire massivement les émissions d’hydrofluorocarbures canadiens. Les entreprises ont eu cinq ans pour se conformer aux nouvelles recommandations, et la plupart l’ont fait. Cependant, votre gouvernement a accordé des dérogations de dernière minute, sous la table, à des fabricants industriels comme DuPont, qui ne respectaient pas ces règlements.
Bien sûr, les emplois au Canada sont importants, mais les règles du jeu sont les mêmes pour tous. Ces dérogations autorisent une production jusqu’à 1,8 million de tonnes métriques d’émissions de gaz à effet de serre en équivalent CO2. C’est l’équivalent de 400 000 voitures remises sur les routes cette année.
Pourquoi estimez-vous justifié d'avoir accordé ces dérogations?
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Oui, parce que, de toute évidence, si toutes les entreprises qui ont présenté une demande ont obtenu une dérogation, et si celles qui répondaient aux critères ont travaillé avec diligence et ont dépensé l’argent, nous aurons créé des règles du jeu très injustes. J’aimerais bien avoir cette information.
Je vais maintenant parler, bien sûr, de foresterie. Nous nous dirigeons vers la saison des feux de forêt, et l’industrie forestière occupe une très grande place dans ma région. Au cas où vous ne le sauriez pas, la récolte représente une production d'environ huit mégatonnes, mais les feux de forêt et les ravageurs émettent 251 mégatonnes, ce qui crée de graves problèmes dans les forêts du Canada. Vous avez engagé des sommes importantes.
Quelles mesures seront prises pour donner suite à ces engagements, et quelle sera leur incidence? Avez-vous des mesures précises et où en êtes-vous dans vos pourparlers avec la province?
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Merci, monsieur le président.
Je vous remercie, monsieur le ministre, ainsi que vos collaborateurs, d’être venus aujourd’hui. C’est toujours un plaisir de vous accueillir devant le Comité.
Je veux parler d'un sujet qui me touche personnellement et qui touche ma circonscription. Une chose que j’ai remarquée au cours de la dernière année, c’est que la pandémie de COVID-19 a incité de nombreux Canadiens à mieux apprécier la nature. Un nombre record de personnes ont cherché des moyens de sortir et de profiter de ce que la nature a à offrir. L’une des meilleures façons d’y parvenir est de parcourir le Grand Sentier, qui s’étend d’un océan à l’autre et traverse le centre de ma circonscription, Kitchener-Centre.
Comment le financement prévu dans le budget des dépenses permettra-t-il à un plus grand nombre de Canadiens à sortir et à mieux apprécier la beauté naturelle du Canada?
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J’espérais qu’il y aurait peut-être un suivi. Je sais qu’il y a beaucoup d’avocats qui travaillent pour Environnement Canada; ils pourraient peut-être revenir là-dessus et approfondir un peu plus la question. Je sais que c’est une question juridique, mais en même temps, c’est assez important pour ce qui est du problème d'acheminement du plastique.
Cela dit, je vais laisser le dossier entre les mains du Ministère. Dans le cadre de notre étude sur le plastique, nous avons entendu à maintes reprises que l’interdiction du plastique éliminerait des emplois bien rémunérés pour la classe moyenne et les transfèrerait à l'étranger, faisant du Canada le seul pays au monde à déclarer le plastique toxique.
Nous avons entendu dire que cette mesure causerait des problèmes de commerce et de transport dans le secteur manufacturier, ferait augmenter le coût des factures d’épicerie des Canadiens et mènerait à des solutions de rechange plus coûteuses et à une augmentation du gaspillage alimentaire, sans aucun avantage environnemental ou économique pour le Canada. Nous savons également que des pays comme les États-Unis ont soulevé de graves préoccupations au sujet de la désignation des plastiques comme étant toxiques.
Le gouvernement peut-il nous fournir la définition d’« articles manufacturés en plastique »?
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Merci, monsieur le président. Je suis heureux d'avoir l'occasion d'entrer dans les détails.
Je tiens tout d'abord à souligner les efforts et le travail incroyable que tant d'employés et de fournisseurs de Parcs Canada ont déployés au cours de l'année écoulée, et même un peu plus, pendant la COVID, pour faire avancer nombre de nos projets d'infrastructure essentiels.
Je commencerais par dire, en réponse à l'excellente question du député, que la plupart du temps, ce ne sont pas les retards qui font augmenter les coûts. Cela tient en fait à la nature du projet, comme on peut s'y attendre, étant donné la complexité et le caractère souvent patrimonial de certains biens emblématiques.
En ce qui concerne les exemples mentionnés plus tôt par l'autre député, les coûts du projet du terrain de camping Whistlers à Jasper, de la voie navigable Trent-Severn, qui s'étend sur 368 kilomètres, et de Province House à l'Île-du-Prince-Édouard, étaient des prévisions de dépenses initiales du projet. Souvent, on ne peut pas déterminer quels seront les coûts tant que l'on n'a pas commencé le travail et qu'on ne sait pas à quoi on a affaire. Tous ceux qui ont eu la joie de faire des rénovations et des réparations le savent probablement. Les travaux d'infrastructure de cette nature nécessitent souvent des ajustements à l'estimation initiale à mesure qu'on en apprend davantage sur l'ampleur et la portée des travaux nécessaires. C'est pourquoi nous communiquons ces rajustements de coûts de façon transparente.
Par exemple, Province House, qui est l'assemblée législative provinciale de l'Île-du-Prince-Édouard, pose des problèmes uniques. C'est un excellent exemple de la complexité liée au fait de ne pas savoir à quoi vous avez affaire dans un bien patrimonial tant que vous n'avez pas ouvert les murs et jeté un coup d'œil à l'intérieur.
Pour ce qui est du commentaire du député précédent selon lequel il est compréhensible qu'il y ait des retards avec les municipalités, c'est une excellente remarque, et je suis d'accord avec lui. Dans le cas du terrain de camping Whistlers à Jasper, auquel le député a fait allusion, les membres du Comité seront peut-être intéressés d'apprendre que Parcs Canada fournit 120 000 nuits de camping chaque année réparties sur 800 emplacements, ce qui en fait l'équivalent d'une petite municipalité pour laquelle nous gérons l'électricité, l'eau et tout le reste. Ce terrain de camping a été construit dans les années 1960 et a très peu été rénové depuis. Vous pouvez imaginer ce que nous avons découvert lorsque nous avons creusé et commencé à voir ce qu'était l'infrastructure souterraine de ce site qui peut-être comparé à une ville de 2 000 habitants en Alberta, si vous prenez une moyenne de 2,3 personnes par ménage.
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Certainement. Merci, monsieur le président.
Par ailleurs, monsieur le président, je dirais que ce sont souvent des causes très semblables qui entraînent les coûts supplémentaires. Comme je l'ai mentionné dans l'exemple du terrain de camping, bon nombre de ces équippements n'ont pas été révisés depuis de nombreuses années en raison de contraintes financières. Plus récemment, au cours des 15 dernières années, les gouvernements qui se sont succédé ont accordé la priorité à l'examen de ces équipements, à leur rénovation et à leur amélioration. Je suis très fier de pouvoir dire que plus de 80 % de nos équipements sont désormais en assez bon état, ou en bon état. Certains députés qui sont ici depuis longtemps se souviendront à quel point certains de nos équipements étaient en mauvais état il y a une quinzaine d'années.
Pour terminer, si vous me le permettez, je dirais que nous essayons vraiment de faire la différence entre portée supplémentaire et coûts supplémentaires. Lorsque nous travaillons sur une voie navigable historique, une malfaçon sur le barrage ou sur le canal peut avoir des effets catastrophiques en aval, alors une fois que nous entreprenons un projet, nous devons aller jusqu'au bout. C'est pourquoi, pour les exemples qui ont été mentionnés plus tôt, les grands terrains de camping, les canaux et les endroits emblématiques comme Province House, les coûts augmentent. Je le répète, ce n'est pas nécessairement à cause des retards et ce n'est pas entièrement inattendu, compte tenu de la nature, de l'âge et de la complexité de ces biens.
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Je vais commencer à répondre à cette question, et si mon collègue, M. Nevison, veut ajouter quelque chose, je lui laisserai la parole.
Comme le ministre Wilkinson l'a indiqué dans sa déclaration préliminaire, une grande partie du Budget principal des dépenses concerne le Fonds pour une économie à faibles émissions de carbone et le report de ces ressources, en partie à cause de certains retards dans la présentation des propositions d'accès et de certains des effets d'entraînement qui en découlent.
Je tiens également à souligner que le Budget principal des dépenses dont nous discutons aujourd'hui ne tient pas compte d'un certain nombre de décisions qui figurent dans le budget de 2021 et qui, après avoir été approuvées par le Parlement, figureront dans les futurs budgets des dépenses et refléteront une augmentation de nos efforts en matière de lutte contre les changements climatiques et de croissance propre.
Monsieur Nevison, voulez-vous ajouter quelque chose?
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Merci, monsieur le président. Je vais commencer.
Madame Hogan, j'aimerais revenir à la question de Safety Power et des contrôles des émissions du marché secondaire. Je ne sais pas qui est le mieux placé pour en parler.
Il s'agit du fait que ces nouveaux règlements entreront en vigueur, je crois, au cours du prochain mois. Dans le cas de Safety Power, cette entreprise de technologies propres a des difficultés à comprendre les répercussions qu'auront pour elle ces règlements. Le ministre semblait penser qu'il était plus important de maintenir les normes climatiques que les emplois au Canada.
Quelles mesures précises le gouvernement prend-il pour veiller à ce que des entreprises de technologies propres comme Safety Power puissent demeurer en activité au Canada après l'entrée en vigueur de ces règlements?
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Merci à tous les fonctionnaires d'être ici aujourd'hui. C'est merveilleux de vous voir en si grand nombre. J'ai vraiment hâte que nous puissions nous réunir en personne, que ce soit à la Chambre des communes ou en Comité. Je ne sais pas comment nous pourrions gérer cette réunion si nous étions tous présents en personne, parce que vous êtes tellement nombreux. S'il y a un côté positif à la pandémie, c'est que nous avons accès à tellement de gens merveilleux en une seule réunion. Je vous remercie tous d'être ici et d'avoir pris le temps de répondre à nos questions.
Revenons au budget des dépenses. Je pense à mes électeurs d'Etobicoke-Centre, qui nous regardent ou qui suivent nos réunions de Comité. Lorsque je regarde le Budget principal des dépenses, je regarde la deuxième page, je crois, ou la première page, peu importe, je regarde les chiffres qui s'y trouvent. Au bas de la page, il y a un tableau intitulé « Budget principal des dépenses par objet ». Il répartit les estimations en catégories clés, soit la prise de mesures en matière de croissance propre et de changements climatiques, la prévention et la gestion de la pollution, la conservation de la nature et la prévision des conditions météorologiques et environnementales.
Si je comprends bien, il s'agit pour le gouvernement de secteurs de dépenses importants pour la protection de l'environnement et la lutte contre les changements climatiques. Je me demande si, pour ces trois premières catégories, quelqu'un pourrait me dire, le plus en détail possible, où va le financement.
Par exemple, 540 millions de dollars ont été affectés à la croissance propre et aux changements climatiques. Quelqu'un pourrait-il me dire à quoi sert cet argent et quels sont les avantages de cet investissement pour l'environnement? Je pense que les contribuables d'Etobicoke-Centre et les Canadiens en général aimeraient le savoir.
Je vais vous l'expliquer brièvement. Soyez indulgent, car cela pourrait devenir un peu technique.
Ce que vous voyez au bas de la page 2 est un tableau comparable à celui que vous avez au-dessus et sur lequel vous voyez les crédits 1, 5 et 10. Lorsqu'on examine la question par objet, le premier, qui porte sur la prise de mesures en matière de croissance propre et de changements climatiques, est principalement le financement que nous avons prévu pour le Fonds pour une économie à faibles émissions de carbone, ainsi que l'initiative temporaire liée à la modification et à l'adaptation aux changements climatiques. C'est votre premier objectif, votre première responsabilité essentielle.
Le deuxième, qui concerne la prévention et la gestion de la pollution, concerne principalement les différents programmes que nous proposons de façon récurrente et qui ont un financement permanent pour la prévention et la gestion de la pollution, ainsi que la lutte contre la pollution atmosphérique. Une partie est liée au Plan d'action pour les sites contaminés fédéraux, qui vise à garantir que notre environnement est sûr et sain pour la population.
La troisième responsabilité essentielle, qui est la conservation de la nature, montre les contributions à la protection des parcs naturels et des espaces sauvages du Canada, ainsi qu'un financement permanent pour la conservation de la nature. Tout ce qui concerne les espèces en péril y est aussi reflété.
Le dernier objet, qui consiste à prévoir les conditions météorologiques et environnementales, a tout à voir avec le remplacement de notre radar météorologique, ainsi qu'avec notre station météorologique Eureka au Nunavut. Il s'agit de prévoir les conditions météorologiques et environnementales.
Les services internes correspondent aux actions que nous menons en soutien à ces responsabilités essentielles.
J'espère que cela répond à votre question. Merci.
Je vais passer à un sujet qui nous intéresse tous en général lorsque nous nous réveillons le matin et que nous regardons notre application météo.
Le Budget principal des dépenses prévoit des dépenses en capital de 67,7 millions de dollars pour la prévision des conditions météorologiques et environnementales. Ce travail est essentiel pour tous les Canadiens, qu'il s'agisse de pêcheurs, de citadins, de randonneurs, d'agriculteurs ou de quiconque essaie simplement d'organiser sa journée. L'application WeatherCAN est un outil excellent et accessible.
Est-ce que l'un des fonctionnaires pourrait expliquer à quels programmes et initiatives les dépenses en capital sont destinées? J'aimerais faire un suivi, pour pouvoir tout intégrer.
Comment ces investissements dans la prévision des conditions météorologiques et environnementales rendent-ils compte des effets des changements climatiques?
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Je suis ravie que vous posiez une question concernant notre service météorologique, car cette année, il y a environ 10 jours de cela, le Service météorologique du Canada célébrait son 150
e anniversaire. C'est une institution incroyable.
Je suis très fière du fait que les hommes et les femmes qui ont dirigé nos services de prévisions météorologiques ont travaillé jour après jour tout au long de la pandémie pour continuer d'offrir ces services aux Canadiens.
J'aimerais revenir sur deux éléments du Budget principal des dépenses auxquels vous avez fait référence. Cela concerne les dépenses en capital.
Il y a d'abord le projet canadien de remplacement des radars météorologiques de 32,8 millions de dollars. Bien entendu, c'est important pour moderniser le réseau de radars météorologiques qui émaille le paysage canadien d'un océan à l'autre.
Le Budget principal des dépenses fait également état d'un investissement de capitaux pour la station météorologique Eureka au Nunavut, dans l'Extrême-Arctique. Nous ferons des investissements très importants et opportuns dans l'infrastructure, qu'il s'agisse des pistes d'atterrissage, des systèmes d'égouts, des réservoirs de stockage et ainsi de suite.
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Merci, madame la sous-ministre.
Je vous répondrais que le rétablissement des espèces en péril prend un certain temps. Une fois les mesures de rétablissement mises en place, nous pouvons en mesurer les résultats.
Je tiens à souligner que depuis 2018, en collaboration et en coordination avec les provinces et les territoires, nous sommes passés d'une approche axée sur une seule espèce à une approche axée davantage sur de multiples espèces et sur l'écosystème. C'est essentiel pour comprendre les espèces et leur rôle dans les zones de biodiversité où elles vivent.
Je comprends la question, mais pour l'instant, nous pensons qu'il est un peu trop tôt pour dire que nous ne sommes pas en mesure d'atteindre l'objectif.
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Je crois vous avoir entendu dire que la question s'adresse à Parcs Canada. Je vais faire de mon mieux pour y répondre.
Je ne parlerai pas au nom du ministère des Ressources naturelles, mais je dirai que Parcs Canada est tout à fait d'accord avec nos partenaires fédéraux et travaille avec eux pour faire en sorte que les solutions naturelles en matière de climat, comme la plantation d'arbres, la restauration des prairies et des terres humides et l'amélioration des pratiques de gestion des terres, puissent jouer un rôle important.
Parcs Canada se mobilise actuellement pour planter 150 000 arbres cet été dans 18 parcs d'un océan à l'autre, dont 45 000 arbres dans le parc urbain national de la Rouge. Une grande partie de notre action consiste à établir des partenariats avec des groupes communautaires locaux comme 10 Thousand Trees for the Rouge et d'autres organisations pour faire ce travail et offrir des emplois aux jeunes, y compris les jeunes défavorisés qui ont pu souffrir à cause de la pandémie.
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Merci, monsieur le président.
Je vais peut-être reprendre là où ma collègue, Mme Pauzé, s'est arrêtée, au sujet des deux milliards d'arbres.
Je comprends, monsieur Hallman, que 150 000 arbres vont être plantés, mais nous avons besoin d'environ 220 millions d'arbres par année pour atteindre notre objectif d'ici la fin de la décennie.
Je m'interroge. Tout d'abord — et je crois comprendre que vous travaillez là-dessus en collaboration avec RNCan —, je me demande où en sont les projets de plantation pour cette saison. Ici, en Colombie-Britannique, les entreprises spécialisées plantent environ 300 millions d'arbres par année, mais c'est un effort énorme. Je me demande combien d'arbres on prévoit de planter dans le cadre de cette initiative fédérale cette année.
Deuxièmement, je sais qu'il y a beaucoup d'interrogations sur l'efficacité de cette initiative de plantation d'arbres comme mesure de séquestration et de stockage du carbone. Quelles réflexions votre ministère a-t-il intégrées au programme pour être certain de ne pas se contenter de compenser des arbres qui seraient plantés de toute façon en vertu des exigences de sylviculture d'une entreprise de l'industrie forestière, ou pour éviter de planter des arbres là où ils ne poussent pas correctement, ou planter les mauvaises espèces aux mauvais endroits?
Pouvez-vous nous parler de ces deux choses: combien d'arbres seront plantés cette année et quelles considérations votre ministère apporte-t-il à la table?
Dans le budget, vous avez mentionné Eureka. Je regarde les contributions à l'Organisation météorologique mondiale ainsi que le soutien à la prévision des conditions météorologiques et environnementales.
J'ai eu la chance de visiter le site d'Environnement et Changement climatique Canada à Eureka et j'ai vu le travail qui s'y faisait en collaboration avec des partenaires internationaux. Le Canada a un pied dans l'Arctique. C'est un fait connu dans le monde, mais je pense que nous tenons cela pour acquis.
Dans le cadre de la recherche sur les changements climatiques en cours dans l'Arctique et en lien à tous les pays qui utilisent le Canada comme lieu de recherche, il y a beaucoup de travail horizontal entre votre ministère et d'autres ministères. Vous avez parlé des travaux sur les pistes. Nous avons aussi des moyens de défense là-bas. Le ministère de la Défense nationale est présent en Arctique, avec quelques réseaux de communication.
Pouvez-vous nous parler de l'importance de poursuivre les investissements dans l'Arctique, s'il vous plaît?
Merci aux témoins.
L'ordre de renvoi pour l'étude du Budget principal des dépenses par le Comité expire le lundi 31 mai. Si le Comité estime avoir terminé son étude du Budget principal des dépenses, nous pouvons alors prendre une décision sur les crédits qui ont été renvoyés au Comité.
Sept crédits du Budget principal des dépenses 2021-2022 ont été renvoyés au Comité. À moins que quelqu'un ne s'y oppose, je demanderai le consentement unanime du Comité pour regrouper les crédits en une seule décision.
Y a-t-il consentement unanime pour procéder de cette façon?
Des voix: D'accord.
Le président: Tous les crédits du Budget principal des dépenses 2021-2022, moins les crédits provisoires, sont-ils adoptés?
MINISTÈRE DE L'ENVIRONNEMENT
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Crédit 1 — Dépenses de fonctionnement..........874 087 203
ç
Crédit 5 — Dépenses en capital..........104 520 877
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Crédit 10 — Subventions et contributions..........623 678 109
(Les crédits 1, 5 et 10 sont adoptés avec dissidence.)
AGENCE D'ÉVALUATION D'IMPACT DU CANADA
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Crédit 1 — Dépenses de fonctionnement..........50 983 558
ç
Crédit 5 — Subventions et contributions}..........22 172 274
(Les crédits 1 et 5 sont adoptés avec dissidence.)
ç
Crédit 1 — Dépenses du programme..........916 901 348
ç
Crédit 5 — Paiements au Compte des nouveaux parcs et lieux historiques..........7 371 000
(Les crédits 1 et 5 sont adoptés avec dissidence.)
Dois-je faire rapport à la Chambre des crédits, moins le montant voté en crédits provisoires?
Des voix : D'accord.
Le président : Je voudrais informer les membres du Comité de ce que nous allons faire la semaine prochaine, qui est une semaine de relâche, nous sommes convenus de trois séances de trois heures. Les réunions auront lieu les 17, 19 et 20 mai au sujet du projet de loi .
Corrigez-moi si je me trompe, madame la greffière, mais je crois que les réunions commencent à 14 h 30, et durent trois heures, donc de 14 h 30 à 17 h 30.
En raison des diverses règles qui régissent l'administration de la Chambre, il s'agira de réunions entièrement virtuelles. Je déconseillerais à quiconque de se présenter à la salle du Comité la semaine prochaine pour une réunion.
Comme je l'ai déjà mentionné, le ministre ouvrira la séance le 17 mai à 14 h 30.
Madame McLeod, avez-vous levé la main?