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Merci beaucoup, monsieur le président. Je suis d'accord avec vous pour ce qui est du charme, mais je crains que pour les apparences, on ne doive repasser.
Je remercie le Comité de son invitation et c'est avec plaisir que je vais vous présenter le Budget supplémentaire des dépenses (C) et le Budget principal des dépenses de 2021-2022 pour le portefeuille de la Sécurité publique
Aujourd'hui, je suis fort bien accompagné d'un certain nombre de collaborateurs, que je vais toutefois me permettre de ne pas présenter pour gagner du temps. Je tiens cependant à profiter de l'occasion pour souligner que, tout au long de l'année écoulée, durant cette période incroyablement difficile, tous ont fait leur part. Ils ont agi avec diligence pour protéger nos frontières et nos collectivités, pour s'occuper de nos établissement pénitenciers et pour assurer notre sécurité nationale.
Et aujourd'hui, monsieur le président, je crois que ces budgets des dépenses reflètent ce travail
Je vais d'abord passer en revue le Budget supplémentaire des dépenses (C) de 2020-2021 de sorte à présenter les postes dans un ordre chronologique. L'approbation de ces budgets des dépenses reviendrait à approuver un financement de 11,1 milliards de dollars pour le portefeuille de la Sécurité publique. Cela représente une augmentation de 3,3 % par rapport au total des autorisations accordées jusqu'à présent. Je vais vous présenter brièvement certains des points saillants, qui portent sur la façon dont nous gérons nos services essentiels pendant la pandémie.
Le premier est un montant de 135,8 millions de dollars pour le Service correctionnel du Canada, pour les besoins opérationnels essentiels liés à la COVID-19.
Le second est un montant de 35 millions de dollars pour la Sécurité publique Canada, qui vise à soutenir les secours d'urgence de la Croix-Rouge canadienne pendant la pandémie. Monsieur le président, comme vous le savez, les nombreux bénévoles et membres du personnel de la Croix-Rouge canadienne sont venus appuyer les Canadiens dès le début de cette pandémie, y compris dans les foyers de soins de longue durée partout au pays.
Je sais que le Comité se joindra à moi pour les remercier de leur service et de l'aide qu'ils apportent là où elle est le plus nécessaire. Et je ferai remarquer que ce financement s'ajoute aux 35 millions de dollars de financement du crédit 5 à Sécurité publique qui vient de Santé Canada et qui vise à soutenir les tests à capacité d'intervention rapide, qui seront déployés pour combler les lacunes dans les activités d'urgence ou ciblées, y compris dans les collectivités éloignées et isolées.
Le présent Budget supplémentaire des dépenses prévoit aussi des fonds destinés à améliorer l'intégrité de notre système de frontières et d'asile, tout en modernisant le système de contrôle de sécurité de l'organisme. Ce financement permettra de s'assurer que les résultats des contrôles de sécurité sont disponibles dès que possible dans un système réformé.
Je veux profiter de cette occasion pour souligner que les employés de l'ASFC ont fait un travail remarquable afin de maintenir la sécurité de nos frontières en réponse à la COVID-19. Je tiens à les remercier de leurs efforts pour assurer la sécurité des Canadiens.
Nous travaillons également, par l'intermédiaire du Budget supplémentaire des dépenses, à augmenter le financement pour mettre fin à la violence à l'égard des femmes et des filles autochtones et à fournir des services de santé mentale essentiels.
Et pour la GRC, nous investissons des fonds importants par l'intermédiaire du Budget supplémentaire et du Budget principal des dépenses afin d'appuyer l'amélioration de la capacité d'enquête des services de police fédéraux en renforçant ses capacités en y ajoutant des professionnels des services de police, des chercheurs et des scientifiques. Cela servira à prendre en charge des initiatives des services de police fédéraux, dont la lutte contre le blanchiment d'argent, les cybercrimes comme l'exploitation sexuelle des enfants ainsi que la sécurité nationale, comme la lutte contre le terrorisme et les activités influencées par l'étranger.
Monsieur le président, je passe maintenant au Budget principal des dépenses de 2021-2022. Dans le portefeuille de la Sécurité publique dans son ensemble, un montant total de quelque 10 milliards de dollars est demandé pour l'exercice en cours. Comme je l'ai déjà mentionné, le financement du portefeuille est demeuré stable au cours des dernières années. Je vais ventiler les chiffres par organisation.
Sécurité publique Canada demande un total de 1,1 milliard de dollars dans le Budget principal des dépenses. Cela représente une augmentation nette de 329,9 millions de dollars, soit 45,5 %, par rapport à l'année précédente. La majeure partie de cette augmentation est attribuable aux subventions et contributions rattachées au programme des Accords d'aide financière en cas de catastrophe, ou AAFCC. Il s'agit d'une augmentation du financement d'après les prévisions des provinces et des territoires concernant les décaissements prévus au titre des AAFCC pour l'exercice en cours. Cela représente une partie essentielle de mon mandat en tant que ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile.
Le présent Budget principal des dépenses comprend des augmentations de 15 millions de dollars en financement supplémentaire destiné à intervenir contre la violence liée aux armes à feu et aux gangs. Comme les membres du Comité le savent, j'ai présenté le projet de loi à la Chambre il n'y a pas si longtemps, un projet de loi visant à protéger les Canadiens contre la violence liée aux armes à feu.
Monsieur le président, je sais que le Comité aura l'occasion d'examiner la question à une date ultérieure, et j'ai hâte d'en discuter avec eux à ce moment-là.
Je souhaite me concentrer sur un certain nombre d'enjeux et sur les réponses que nous y avons apportées, à commencer par le Service correctionnel du Canada, qui demande 2,8 milliards de dollars au cours de l'exercice, soit une augmentation de 239,8 millions de dollars, ou de 9,4 % par rapport à l'année précédente. L'augmentation nette est principalement attribuable à une augmentation nette du financement de fonctionnement, qui prévoit une augmentation des coûts de fonctionnement pour la transformation des services correctionnels fédéraux à la suite de l'adoption de l'ancien projet de loi qui a introduit le nouveau modèle des unités d'intervention structurée.
Ce projet de loi représente un changement de taille au fonctionnement de nos établissements correctionnels, et des rapports récents ont clairement indiqué qu'il fallait en faire davantage. Le financement n'est qu'une partie de la solution. Avec la création d'équipes de données, les efforts visant à reproduire les pratiques exemplaires à l'échelle nationale et un soutien accru aux décideurs externes indépendants, je suis convaincu que nous tiendrons pleinement notre promesse de transformation.
Je tiens également à souligner à nouveau les constatations troublantes du rapport Bastarache, qui, je le sais, a été examiné par ce comité qui s'en est inquiété. Vous constaterez à la lecture que nous demandons des fonds pour établir le Centre indépendant de résolution du harcèlement qui sera responsable de la mise en œuvre à l'ensemble du processus de résolution des conflits, y compris de la gestion des conflits, des enquêtes et de la prise de décisions.
Monsieur le président, nous sommes conscients qu'il reste encore beaucoup à faire. Je voudrais terminer en soulignant une fois de plus l'importance de nos organismes de surveillance. Vous verrez dans le Budget supplémentaire des dépenses que nous cherchons à obtenir du financement pour augmenter les budgets du Bureau de l'enquêteur correctionnel, de la CCETP et du CEE, de 100 % pour ce dernier.
Sur ce, monsieur le président, je vous remercie, vous et les membres du Comité, d'avoir eu la patience de m'écouter pendant que je faisais ma déclaration préliminaire. Je me ferai un plaisir de répondre aux questions que les membres du Comité pourraient avoir au sujet du budget des dépenses et du travail collectif de notre portefeuille.
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Bien sûr. Elle fait partie de l'équipe, monsieur le président, et elle fait donc partie de l'exercice budgétaire. Oui, c'est pertinent.
J'aimerais que le ministre respecte les règles parlementaires et la démocratie au sein de son cabinet. S'il ne peut pas répondre à cette question ou s'il refuse de s'engager, je suppose que nous aurons notre réponse. Merci, monsieur le président.
Monsieur le ministre, vous et moi nous sommes déjà entretenus à plusieurs reprises afin d'obtenir de l'aide pour Shelly MacInnis-Wynn, la veuve de l'agent de la GRC David Wynn, qui a été assassiné en 2015. À chaque fois, monsieur, vous avez promis de faire appel à quelqu'un de votre ministère pour l'aider. Au cours des 18 derniers mois, vous et moi avons eu ces conversations à l'occasion, mais rien n'a encore été fait.
Je me demande pourquoi nous devons continuer de discuter de ce qu'il convient de faire et de la nécessité de faire en sorte qu'elle — et bien d'autres comme elle, monsieur — ait accès aux prestations auxquelles ils ont droit.
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Merci, monsieur le président. Merci, monsieur le ministre, d'être ici.
Je me fais l'écho de ce que John a dit plus tôt. J'ai l'impression que vous siégez à ce comité parce qu'on vous y voit souvent. Je suis heureuse de vous voir. Merci encore d'être ici.
Monsieur le ministre, nous savons que cette pandémie a mis en lumière les vulnérabilités qui existent dans nos collectivités, surtout dans le cas des minorités visibles, qu'il s'agisse des Canadiens de race noire, des Canadiens d'origine sud-asiatique, des Canadiens musulmans ou des Canadiens d'origine asiatique. Nous savons que, depuis le début de la pandémie de COVID-19, le racisme anti-asiatique est à la hausse et qu'il ne fait qu'augmenter, même si nous savons qu'il existait avant. L'été dernier, Statistique Canada a signalé que les minorités visibles sont de plus en plus la cible de harcèlement et d'agressions fondées sur la race, l'origine ethnique ou la couleur de peau. On parle de trois fois plus d'incidents par rapport au reste de la population depuis le début de la pandémie de COVID-19, la plus forte augmentation concernant les populations chinoise et coréenne du Canada.
Tout cela, monsieur le ministre, conjugué aux récents événements aux États-Unis, est très réel et très préoccupant. Pourriez-vous nous parler un peu de votre travail pour lutter contre la violence alimentée par la haine, le racisme et la discrimination sous toutes ses formes?
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Merci beaucoup, madame Khera.
Cette question est très importante, non seulement pour le portefeuille de la sécurité publique, mais pour tous les Canadiens. Nous avons assisté à une montée très inquiétante du racisme, de l'intolérance et de la haine, non seulement dans notre société, mais partout dans le monde.
Bon nombre de ces problèmes ont été aggravés par la pandémie, mais ils datent d'avant la crise sanitaire, de sorte que notre réponse doit être très complète. Je peux vous dire qu'en réaction aux préoccupations croissantes constatée partout au Canada, et compte tenu de l'augmentation très importante et très grave du nombre d'incidents haineux dirigés contre les Canadiens d'origine asiatique — et, en passant, j'ai parlé au chef de police de Vancouver à la suite des événements de la semaine dernière —, j'ai communiqué avec les chefs de police de partout au pays, de toutes les régions du pays. Je leur ai parlé de notre réaction collective à ces actes de haine. Le chef à Vancouver me dit avoir enregistré une augmentation de 770 % des crimes haineux visant les Canadiens d'origine asiatique. C'est tout à fait inacceptable.
Je me suis également adressé aujourd'hui à l'exécutif de l'ACCP et j'ai de nouveau parlé de notre réponse collective. Nous avons parlé, par exemple, des outils et des ressources dont les chefs ont besoin pour lutter contre la haine en ligne. Je leur ai dit que le gouvernement s'emploie à présenter un projet de loi pour éliminer les méfaits en ligne, y compris la haine en ligne, afin de préserver les éléments de preuve et de veiller à ce que la police et les organismes d'application de la loi aient accès aux éléments de preuve et aux outils dont ils ont besoin pour être plus efficaces dans leur travail.
Nous avons parlé de la façon dont certaines autres mesures, y compris les dispositions du projet de loi sur les mises en garde, peuvent être utilisées afin de s'attaquer plus efficacement à ceux qui font la promotion en ligne de la violence contre les femmes et les minorités religieuses ou ethniques au Canada. Ils ne devraient pas avoir accès aux armes à feu. Ils représentent un risque inacceptable. Nous avons également parlé de ces outils.
Je peux vous dire que, dans tous les organismes de mon portefeuille, c'est là le sujet de discussion le plus important. Nous reconnaissons que l'extrémisme violent motivé par des considérations idéologiques, ce qui s'entend de toutes les formes de haine, de préjugés et d'intolérance préoccupantes pour tous les Canadiens — ou qui devraient préoccuper tous les Canadiens — est au premier plan de cette question parce qu'elle représente la plus grande menace pour la sécurité nationale de tous les Canadiens.
Madame Khera, il n'y a pas de place pour le racisme ou l'intolérance dans notre société. Je tiens à vous assurer que tous nos organismes et ministères comprennent qu'ils ont la responsabilité d'agir. Nous examinons tous les outils et toutes les ressources dont ils ont besoin pour être en mesure de le faire.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Bonjour, tout le monde. Je vous remercie d'être ici aujourd'hui.
Au cours des dernières semaines, il y a eu une recrudescence des actes de violence envers les femmes. En effet, au Québec seulement, sept féminicides ont été commis.
Monsieur le ministre, le 19 mars dernier, vous avez dit vouloir combattre la violence conjugale, la violence envers les femmes. L'une des solutions que vous proposiez figure dans le projet de loi , que vous avez déposé le 16 février. Il s'agit notamment de lutter contre la contrebande et le trafic d'armes à feu en créant des lois « drapeau rouge » et « drapeau jaune ». Vous avez aussi parlé d'initiatives qui comportent des mesures contre la violence liée aux armes à feu et aux gangs, dont le budget s'élève à 46 millions de dollars.
Ces dépenses ont-elles déjà été engagées? Sont-elles prévues dans le projet de loi? Si c'est le cas, aucune mesure ne sera prise tant qu'il n'aura pas été adopté.
Dans les budgets déjà présentés, y a-t-il des fonds prévus pour combattre la violence envers les femmes?
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Permettez-moi de vous assurer qu’il y a eu des dépenses importantes pour lutter contre la violence. Je suis d’accord avec vous pour dire que la violence contre toute population vulnérable est inacceptable, mais la violence faite aux femmes est très préoccupante. Ce que nous avons vu pendant la pandémie, c’est une augmentation inacceptable de la violence fondée sur le sexe, la violence dirigée contre les femmes dans des situations familiales et dans la société en général.
C’est pourquoi nous avons présenté la toute première stratégie fédérale de lutte contre la violence fondée sur le sexe, en 2017, et c’est pourquoi je travaille avec la ministre à l’élaboration d’un plan d’action national pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe. Nous avons fait un certain nombre d’investissements massifs au cours de la dernière année. Par exemple, plus de 1 500 organismes de première ligne offrant des services essentiels aux victimes de violence fondée sur le sexe ont bénéficié d'un soutien conséquent, et plus de six millions de personnes profitent chaque année du précieux travail que font ces organismes.
Nous faisons également d’autres investissements importants. Lorsque le nombre de cas de violence fondée sur le sexe a augmenté au début de la pandémie, nous avons agi rapidement. Nous avons fourni plus de 100 millions de dollars en financement d’urgence relatif à la COVID à plus de 1 000 organismes qui fournissent des services directement aux victimes de violence fondée sur le sexe. Il y a eu des investissements dans les services de police, dans la sécurité.
Nous présentons d’autres mesures législatives pertinentes, mais nous reconnaissons que, dans ces circonstances, les organisations qui œuvrent dans les collectivités ont besoin de notre soutien, et nous avons travaillé très fort pour nous assurer qu’elles reçoivent ce soutien qui se reflète dans les budgets que je vous présente aujourd’hui.
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Oui, je comprends. Je tiens à préciser que ses dépenses diminuent. C’est parce qu’elle a achevé un programme d’infrastructure qui a été financé sur un certain nombre d’années. Ce programme d’infrastructure est maintenant terminé, alors nous n’avons plus besoin de continuer à financer sa mise en œuvre. Cela explique la réduction.
Nous avons fait d’autres investissements importants dans l’ASFC. L'Agence a dû faire des choses extraordinaires pendant la pandémie, parce qu’en plus de ses responsabilités en matière de sécurité frontalière et d’intégrité de la frontière pour déterminer l’admissibilité des gens à entrer, par exemple, ou pour détecter et réprimer la contrebande, elle a dû continuer à assumer toutes ses responsabilités. Elle applique plus de 90 lois. Pas plus tard que la semaine dernière, la GRC et l’ASFC ont participé, par exemple, à la saisie de 249 armes de poing, qu'on essayait de faire passer en contrebande, de l’État de New York vers la province du Québec.
Nos fonctionnaires ont fait un excellent travail. Je vous donne cet exemple simplement pour vous donner l’assurance que nos organismes demeurent très concentrés sur la prévention de la contrebande, particulièrement dans le cadre de leur responsabilité d’interdire l’approvisionnement en armes à feu.
Je veux aussi profiter de l’occasion pour vous informer de mes conversations avec les États-Unis. J’ai communiqué avec le nouveau secrétaire à la Sécurité intérieure. Nous mettons sur pied un nouveau groupe de travail bilatéral sur la contrebande d’armes à feu des deux côtés de la frontière. Nous savons que les États-Unis sont la source d’un grand nombre de nos armes à feu et qu’une étroite collaboration entre le département de la Sécurité intérieure et le Bureau of Alcohol, Tobacco, Firearms and Explosives, aux États-Unis, et nos fonctionnaires, pour l'échange de renseignements sera la clé de notre succès pour empêcher ces armes d’entrer au Canada.
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Merci. C’est une question terriblement importante, et on a vu une augmentation inacceptable cette année. Les chiffres étaient déjà tragiques et inacceptables, et ils se sont aggravés cette année avec la pandémie.
Je suis d’accord avec vous, monsieur. En fait, avant de venir à Ottawa, j’ai passé une bonne partie de ma vie à lutter contre le crime organisé transnational lié à la drogue, et je suis bien au courant.
Soit dit en passant, ce n’est pas seulement un problème pour l’ASFC, mais un certain nombre de mesures très importantes ont été prises avec l’ASFC pour accroître sa capacité, non seulement en ce qui concerne le personnel, mais aussi l’utilisation de nouvelles technologies et de nouveaux pouvoirs.
Par exemple, le fentanyl était trop souvent importé illégalement au Canada par la poste. Nous avons mis en place de nouvelles mesures et de nouveaux contrôles concernant cette méthode d’importation afin que l’ASFC puisse s’en occuper efficacement. De plus [Difficultés techniques] et ils sont de nature transnationale.
C’est la responsabilité de la GRC, et c’est pourquoi j’espère que vous verrez dans le budget des dépenses que nous avons fait un investissement supplémentaire conséquent dans le rôle de la police fédérale de la GRC. C’est cette capacité de la police fédérale, qui s’occupe du crime organisé, de la contrebande de drogue et du blanchiment d’argent, qui est si importante pour régler ce problème.
Enfin, si vous me permettez de conclure, j’ai également eu des conversations aujourd’hui avec la direction de l’Association canadienne des chefs de police, qui a exprimé des préoccupations très semblables, mais qui souhaite également que le gouvernement donne suite à son appel pour que cette crise soit davantage traitée comme une crise de santé publique.
L’interdiction de l’approvisionnement de fentanyl et de produits chimiques précurseurs, d’opioïdes illicites, au Canada continue de retenir toute l'attention du gouvernement et de nos organismes, mais nous mettons également en place des mesures de réduction des préjudices afin d’assurer la sécurité des gens. Je pense que la combinaison de ces deux éléments est vraiment importante.
L’interdiction des produits chimiques utilisés dans la production de drogues dangereuses comme le fentanyl et d’autres drogues fait souvent partie du problème. C’est une activité transnationale du crime organisé. Nous savons, et je l’ai déjà dit publiquement, que bon nombre des produits chimiques utilisés dans la fabrication de ces drogues, et bon nombre de ces drogues, proviennent d’autres régions du monde, principalement de l’Asie du Sud-Est. J’ai des relations très étroites avec l’ONUDC, l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime, qui supervise les enquêtes dans toutes les régions du monde.
La GRC est reconnue à l’échelle internationale comme un chef de file dans ces enquêtes. Nous collaborons avec nos partenaires du Groupe des cinq et avec d’autres organisations internationales pour interdire l’approvisionnement. Cela demeure un défi important, non seulement pour le Canada, mais pour le monde entier. C’est pourquoi il est également important, en dépit de nos meilleurs efforts de répression de l’offre, que nous nous efforcions également de réduire la demande de ces drogues. Pour ceux qui consomment ces drogues de façon problématique, nous devons également nous assurer de mettre en œuvre des mesures rigoureuses de réduction des préjudices fondées sur la santé publique pour garder les gens en vie.
Comme vous l’avez dit, il existe de nombreux outils, mais je tiens à vous assurer que c’est la raison pour laquelle nous investissons considérablement dans l’amélioration de la capacité des services de police fédéraux.
Monsieur Van Popta, je ne sais pas si vous êtes au courant, mais en 2013, la GRC a perdu énormément de financement, de ressources et de personnel, ce qui a eu un effet très néfaste sur sa capacité de police fédérale. Nous avons travaillé sans relâche au cours des cinq dernières années pour rebâtir cette capacité, parce que les Canadiens dépendent de la GRC dans son rôle de police fédérale pour s’attaquer au problème du crime organisé transnational responsable de l’importation de drogues.
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Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur Blair, d'être ici, et merci à tous les fonctionnaires qui sont ici pour répondre à nos questions aujourd'hui.
Quelques questions qui me préoccupent ont déjà été brièvement abordées, mais j'aimerais en savoir un peu plus à leur sujet. Beaucoup de membres de la communauté Saint-Laurent, dont je fais partie et que je représente, sont très préoccupés par la violence armée. Elle a augmenté. Dans ma province, le Québec, la violence fondée sur le sexe est également en hausse. Au cours des sept dernières semaines, je crois, sept femmes ont été assassinées par leur partenaire.
Plus précisément, en ce qui concerne la violence fondée sur le sexe, je sais que vous avez parlé de travailler avec la ministre pour veiller à ce que les femmes obtiennent la protection dont elles ont besoin. Beaucoup de femmes se voient refuser l'accès à des refuges parce qu'il n'y a pas assez de places, et je sais que ce n'est pas nécessairement votre domaine. Cependant, j'aimerais savoir quel genre de travail vous faites ensemble pour contribuer à la sécurité des femmes.
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Merci beaucoup. C'est une question d'une importance cruciale.
La ministre des Femmes et de l'Égalité des genres, , et moi-même avons la responsabilité de faire avancer la stratégie nationale. Nous avons travaillé sur un certain nombre de facettes différentes, et cela comprend des éléments très importants. Cependant, vous avez tout à fait raison. Je pense qu'il est important de reconnaître les organismes qui offrent des refuges et du soutien aux femmes qui fuient la violence familiale, en leur donnant un endroit sûr où aller avec leurs enfants.
En fait, au cours de la présente année de pandémie, nous avons dépensé plus de 100 millions de dollars pour appuyer ces organisations et pour créer un espace sécuritaire pour les femmes qui fuient la violence familiale. Nous examinons également un certain nombre de mesures législatives différentes concernant les méfaits en ligne, qui peuvent inclure la violence fondée sur le sexe et la haine. Comme je l'ai mentionné plus tôt, nous présentons également un projet de loi sur les armes à feu. Permettez-moi d'en parler maintenant.
Tous les cinq jours, une femme est tuée au Canada dans un incident de violence familiale. Plus de 500 fois par année, des femmes sont victimes d'agressions armées. Nous savons que la présence d'une arme à feu dans un foyer où il y a de la violence fondée sur le sexe et de la violence familiale... C'est une situation dangereuse rendue mortelle par la présence d'une arme à feu, alors nous proposons de nouveaux outils. J'ai rencontré des organisations partout au pays. Bon nombre d'entre elles sont très préoccupées par la façon dont elles pourraient mettre en oeuvre ces nouvelles mesures. Elles les considèrent comme précieuses et importantes, mais elles auront besoin de soutien. C'est un autre engagement que nous avons pris, c'est-à-dire que nous allons leur fournir le soutien financier et autre dont elles auront besoin pour assurer la sécurité des gens.
La seule chose que je peux dire, si vous me le permettez... Vous savez, je viens justement d'avoir une conversation dans votre région. J'ai récemment eu une conversation avec le chef adjoint Carbonneau et le chef Caron, du SPVM, pour parler de ce qu'ils font en ce qui concerne la violence armée dans leur collectivité, y compris la violence fondée sur le sexe, et du soutien dont ils ont besoin. Nous avons parlé d'une partie de l'argent que nous avons mis à la disposition des services de police municipaux pour faire leur travail, par l'entremise de la province du Québec.
Nous avons aussi parlé de notre engagement à allouer 250 millions de dollars au cours des cinq prochaines années pour investir dans les collectivités, pour remédier aux circonstances qui donnent lieu à la violence armée dans toutes les collectivités du pays, et cet investissement ira aux organismes communautaires qui font un travail extraordinaire. Je vais demander l'aide et les conseils des députés de tous les partis, d'un bout à l'autre du pays, pour m'assurer que ces investissements ont le meilleur effet possible sur la sécurité des gens.
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C'est à plusieurs endroits.
Tout d'abord, il y a trois façons dont les armes à feu se retrouvent entre les mains des criminels. Elles traversent la frontière illégalement, elles sont volées aux propriétaires d'armes à feu ou aux magasins d'armes à feu légaux, ou elles sont détournées vers le marché criminel — lorsque des gens les achètent légalement et les revendent illégalement. Le projet de loi s'attaque aux trois façons dont les armes à feu se retrouvent entre les mains des criminels.
Plus précisément, à la frontière, nous augmentons la peine maximale, ce qui, à mon avis, montrera aux tribunaux que les Canadiens sont préoccupés et dénoncent la contrebande d'armes à feu et obligera ces personnes et ces organisations — il s'agit principalement d'une activité du crime organisé — à rendre des comptes.
Nous veillons également à ce que la police et nos agents des services frontaliers aient accès aux données et aux renseignements dont ils ont besoin pour détecter efficacement la contrebande d'armes à feu. Nous donnons également des ressources supplémentaires à la police, à la GRC et aux services de police municipaux, ainsi qu'à nos agents des services frontaliers.
Enfin, je peux vous dire, en me fondant sur mes nombreuses années d'expérience, que sans collaboration et coopération avec les autorités américaines, nous ne pouvons pas réussir complètement parce que les États-Unis sont la source de tant d'armes à feu. C'est pourquoi nous avons demandé au département de la Sécurité intérieure d'établir un nouveau forum international sur la criminalité frontalière et un groupe de travail bilatéral pour lutter contre la contrebande d'armes à feu des deux côtés.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Monsieur le ministre, j'aimerais avoir vos commentaires sur le problème lié à la fraude.
Selon le Centre antifraude du Canada, en date du 28 février 2021, il y avait eu 11 266 signalements de fraude et 7 646 victimes de fraude. Les pertes financières liées à la fraude s'élevaient à plus de 34,6 millions de dollars.
Selon des responsables de services de police, les policiers ne font que cela, traiter des plaintes liées aux diverses fraudes, notamment celles liées à la Prestation canadienne d'urgence.
Dans les différents budgets du ministère de la Sécurité publique, a-t-on prévu des fonds pour lutter contre la fraude, pour interpeller les fraudeurs et pour accompagner les citoyens fraudés, par exemple, en indemnisant ces citoyens ou en payant la facture à leur place?
Y a-t-il un plan de lutte contre la fraude au sein du ministère de la Sécurité publique, ou cela relève-t-il plutôt de l'Agence du revenu du Canada ou d'autres ministères?
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Permettez-moi de parler de la fraude. La fraude peut prendre de nombreuses formes, et nous voyons aussi de la fraude en ligne et de la cybercriminalité. En général, nous avons constaté une augmentation importante et, surtout pendant la pandémie, je pense que les gens sont devenus plus vulnérables. Il y a un certain nombre de circonstances très préoccupantes où des aînés et des personnes vulnérables ont été victimes d'activités frauduleuses.
Du point de vue des enquêtes criminelles, c'est la responsabilité de la police compétente. Par exemple, dans la ville de Montréal, ce serait le SPVM. Dans d'autres administrations, ce pourrait être la SQ. De plus, la Division C de la GRC au Québec... Je vais parler spécifiquement du Québec, mais la question de la police de juridiction est pertinente dans tous les cas. S'il s'agit d'une activité de premier niveau du crime organisé liée à la fraude, c'est la responsabilité de la police fédérale de la Division C de la GRC. Les trois ordres de gouvernement et les trois services de police ont une responsabilité à cet égard.
Nous cherchons également des moyens de nous attaquer à bon nombre des méfaits en ligne. La GRC a été très active dans un certain nombre d'enquêtes importantes, parce que la source de ces fraudes n'est pas nationale dans bien des cas. Cela se passe, en fait, dans d'autres pays et des gens sont victimisés au Canada. C'est là que la GRC joue un rôle très important en assumant son rôle de police fédérale et sa responsabilité de travailler à l'échelle transnationale avec les services de police d'autres pays pour lutter contre les activités criminelles qui victimisent les Canadiens. Cela relève principalement du portefeuille de la sécurité publique.
De nombreux organismes participent à la lutte contre les méfaits, les menaces et les activités criminelles en ligne, y compris le ministère des Finances par l'entremise du CANAFE, par exemple. Nous sommes tous engagés dans cette voie.
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Merci de votre question, madame Damoff.
J'ai écouté Mme Baptiste et j'ai entendu ce qu'elle avait à dire. J'ai beaucoup d'empathie pour sa famille et pour ce qu'elle a enduré. Elle méritait d'être traitée avec sensibilité, respect et compassion. À titre de commissaire de la GRC, mon travail et mon mandat consistent à transformer la culture de l'organisation, à renforcer ses relations avec les peuples autochtones — et, en fait, avec tous les Canadiens — et à installer une plus grande confiance.
Nous avons lancé Vision150, qui prévoit de nombreuses activités dont je vous ai déjà parlé. L'une de nos mesures les plus récentes est l'adoption d'une vaste stratégie axée sur l'équité, la diversité et l'inclusion. C'est une première à la GRC. L'objectif est de faire évoluer la culture et de transformer la GRC. C'est essentiel à la lutte contre le racisme et la discrimination. Les activités comprennent la modernisation du recrutement et de la formation, et nous avons parlé de sensibilisation à la culture et de formation à l'humilité.
Pendant la rédaction du rapport, nous travaillions déjà à la mise en œuvre des recommandations, et en avril, tous les employés de la Saskatchewan auront suivi cette formation. J'ai fixé un objectif très ambitieux, soit que tous les membres de la GRC aient suivi cette formation avant la fin de l'été, et environ 16 000 des 30 000 employés l'ont déjà terminée.
Il y a donc eu de nombreuses mesures.
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Merci, monsieur le président.
Ma première question s'adresse aux représentants de l'ASFC. En octobre dernier, la Cour suprême du Canada a statué, dans l'affaire Fraser c. Canada (Procureur général), que la GRC avait fait preuve de discrimination à l'égard de ses membres en régime de partage de poste après un congé de maternité. Elle n'a pas donné à ces femmes la possibilité de racheter du service pour ce temps perdu, bien que la politique de la GRC et la loi le permettent pour d'autres formes d'absence du service à temps plein. Cette attitude a été jugée discriminatoire et contraire à la Charte des droits et libertés.
Il existe une situation semblable à l'Agence des services frontaliers du Canada, où les femmes peuvent demander à partager un poste. Lorsqu'elle a demandé à ce que cet arrêt de la Cour suprême soit appliqué à la pension de l'Agence des services frontaliers du Canada, une femme s'est fait répondre que le jugement ne pouvait s'appliquer, puisqu'il portait sur la Loi sur la pension de retraite de la Gendarmerie royale du Canada.
L'Agence s'attend-elle à ce que les femmes aux prises avec ce problème consacrent le temps et l'argent qu'il faut pour obtenir une décision de la Cour suprême du Canada ou est-elle prête à appliquer l'arrêt aux femmes qui sont à son service ou parties à la retraite, dans ce cas, et qui demandent à ce que la même disposition s'applique?
J'ai écrit au ministre à ce sujet il y a quelques semaines. Êtes-vous au courant du dossier? Prévoyez-vous revoir cette politique à la lumière de la décision de la Cour suprême du Canada?
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Ce ne serait pas une décision du Conseil du Trésor. Il s'agit d'une décision de la Cour suprême du Canada, monsieur, elle s'appuie sur la Charte des droits et libertés et s'applique à des circonstances très semblables.
Pourquoi n'avez-vous pas envisagé d'appliquer cette politique et pourquoi avez-vous donné une réponse qui témoigne de tant d'indifférence?
Passons à autre chose. Je poserai à la commissaire Lucki d'autres questions sur le rapport sur l'affaire Boushie que nous avons reçu cette semaine. Bien sûr, nous savons tous que c'est troublant. Madame la commissaire, je suis heureux que vous et la GRC ayez reconnu qu'il y a eu du racisme systémique et des actes concrets de racisme.
Ma question sur un autre fait qui a été divulgué publiquement, je crois, pour la première fois cette semaine, bien que... [Difficultés techniques] à ce sujet depuis un certain temps. Le soir où Colten Boushie a été tué, il y a eu des communications de la GRC lorsqu'elle se trouvait au foyer familial de Boushie et auprès de Mme Baptiste, et ces communications ont été détruites.
Nous ignorons le contenu des communications, mais cette destruction donne à penser qu'il y avait peut-être là des éléments qui auraient été importants pour l'enquête de la CCETP ou toute autre enquête. On dirait que nous ne sommes pas très loin de la tactique d'obstruction.
Madame la commissaire Lucki, les personnes impliquées dans cette destruction ont-elles été trouvées et ont-elles fait l'objet de mesures disciplinaires?
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je veux me faire l'écho des propos de ma collègue Mme Damoff au sujet de la culture au sein de la GRC et diriger mes questions vers Mme Lucki.
Nous avons reçu plusieurs témoins au Comité, notamment le juge Bastarache, qui ont fait état de problèmes culturels très profonds au sein de la GRC, qu'il s'agisse de racisme systémique, de harcèlement ou de sexisme.
Madame Lucki, cela m'encourage de voir que vous avez la volonté d'effectuer une réforme de cette institution, qui est nécessaire. Vous acceptez, entre autres, 16 des recommandations du rapport de la Commission civile d'examen et de traitement des plaintes relatives à la GRC sur l'enquête de la GRC liée au décès de M. Colten Boushie.
Cela m'encourageait aussi de vous entendre parler du plan Vision150, lorsque vous répondiez à ma collègue, et de la Stratégie d'équité, de diversité et d'inclusion que vous voulez mettre en œuvre.
Cela étant dit, les stratégies sont belles, mais il faut bien être en mesure de mesurer leur succès.
À quoi vous fiez-vous pour juger des progrès accomplis à la GRC ou de l'absence de progrès?
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Merci, monsieur le président.
Je vais revenir avec la commissaire Lucki sur certaines questions qui ont porté sur la surveillance.
On s'inquiète du fait que le public ne soit pas très au courant de ce qui se passe et on estime qu'il faut plus de transparence. Nous savons que la CCETP est sous-financée, selon la commissaire qui la dirige. Vous avez dit que vous faisiez des efforts pour résorber l'arriéré, ce qui est louable, mais il y a un autre problème de transparence.
En novembre dernier, la commissaire à l'information a dit que la GRC avait fait preuve de négligence et que, pour 92 % des demandes d'accès à l'information, les délais prévus par la loi étaient dépassés, ce qui est un niveau « critique ».
Que fait-on pour régler ce problème? C'est aussi une obligation législative assez importante. Les gens ont droit à l'information. La commissaire à l'information doit veiller à ce qu'ils l'obtiennent. Que faites-vous à ce sujet? Vous faut-il des ressources supplémentaires ou est-ce une chose que vous ne prenez pas au sérieux?
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Je vous remercie de cette question, qui est excellente.
Je dois dire que notre programme d'AIPRP n'est pas à la hauteur de ce à quoi les Canadiens ont droit. Nous avons un arriéré extrême, et nous travaillons avec le Conseil du Trésor, au moyen d'une directive ministérielle, pour... Nous présenterons une stratégie au ministre d'ici un mois et demi.
Nous avons reçu des fonds pour embaucher du personnel supplémentaire et nous avons modifié un peu notre processus de triage. J'ai eu deux conversations avec la commissaire à la protection de la vie privée. En fait, elle nous a félicités des progrès que nous accomplissons de semaine en semaine depuis que nous nous sommes attaqués au problème.
C'est un exemple parfait, monsieur Harris, pour montrer que, lorsqu'on mesure les résultats, les choses se font. Nous devons nous améliorer à cet égard, et nous le ferons. Je suis tout à fait déterminée à améliorer la transparence dans l'intérêt des Canadiens.
Puis-je alors proposer que tous les crédits du ministère de la Sécurité publique, de l'Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement, de l'Agence des services frontaliers du Canada, du Service canadien du renseignement de sécurité, de la Commission civile d'examen et de traitement des plaintes, du Service correctionnel du Canada, du Bureau de l'enquêteur correctionnel, de la Commission des libérations conditionnelles, de la Gendarmerie royale du Canada, du Comité externe d'examen de la GRC et du Secrétariat du Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement soient proposés et adoptés avec dissidence?
AGENCE DES SERVICES FRONTALIERS DU CANADA
Crédit 1 — Dépenses de fonctionnement..........1 752 432 513 $
Crédit 5 — Dépenses en capital........106 457 799 $
(Les crédits 1 et 5 sont adoptés avec dissidence.)
SERVICE CANADIEN DU RENSEIGNEMENT DE SÉCURITÉ
Crédit 1 — Dépenses du programme..........572 188 443 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
COMMISSION CIVILE D'EXAMEN ET DE TRAITEMENT DES PLAINTES RELATIVES À LA GENDARMERIE ROYALE DU CANADA
Crédit 1 — Dépenses du programme..........9 345 025 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
SERVICE CORRECTIONNEL DU CANADA
Crédit 1 — Dépenses de fonctionnement, subventions et contributions..........2 359 350 375 $
Crédit 5 — Dépenses en capital..........187 796 912 $
(Les crédits 1 et 5 sont adoptés avec dissidence.)
MINISTÈRE DE LA SÉCURITÉ PUBLIQUE ET DE LA PROTECTION CIVILE
Crédit 1 — Dépenses de fonctionnement..........181 272 861 $
Crédit 5 — Subventions et contributions..........858 170 860 $
(Les crédits 1 et 5 sont adoptés avec dissidence.)
SECRÉTARIAT DE L'OFFICE DE SURVEILLANCE DES ACTIVITÉS EN MATIÈRE DE SÉCURITÉ NATIONALE ET DE RENSEIGNEMENT
Crédit 1 — Dépenses du programme..........28 490 287 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
BUREAU DE L'ENQUÊTEUR CORRECTIONNEL DU CANADA
Crédit 1 — Dépenses du programme..........4 879 527 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
COMMISSION DES LIBÉRATIONS CONDITIONNELLES DU CANADA
Crédit 1 — Dépenses du programme..........49 323 723 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
GENDARMERIE ROYALE DU CANADA
Crédit 1 — Dépenses de fonctionnement..........2 642 741 385 $
Crédit 5 — Dépenses en capital..........251 946 081 $
Crédit 10 — Subventions et contributions..........194 973 483 $
(Les crédits 1, 5 et 10 sont adoptés avec dissidence.)
COMITÉ EXTERNE D'EXAMEN DE LA GENDARMERIE ROYALE DU CANADA
Crédit 1 — Dépenses du programme..........5 800 710 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
SECRÉTARIAT DU COMITÉ DES PARLEMENTAIRES SUR LA SÉCURITÉ NATIONALE ET LE RENSEIGNEMENT
Crédit 1 — Dépenses du programme..........3 409 991 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
Le président: Dois-je faire rapport du Budget principal des dépenses à la Chambre?
Un député: Oui.
Le président: D'accord. Merci.
C'est toujours une bonne journée quand on survit à un vote de défiance et de destitution.
Merci, monsieur Motz.