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Bon après-midi, mesdames et messieurs. Bonjour à touset bienvenue à cette 12
e séance du Comité permanent de l'industrie, des sciences et de la technologie.
Nous accueillons cet après-midi plusieurs témoins que je vais présenter dans l'ordre où ils figurent à l'ordre du jour. C'est aussi dans cet ordre qu'ils prendront la parole.
De Visa Canada, nous accueillons Michael Bradley, chef des produits.
De Rogers Communications, nous accueillons Kenneth Engelhart, vice-président principal, Réglementation, et David Robinson, vice-président, Marchés émergents.
De MasterCard Canada, nous avons Don Lebeuf, vice-président et chef du Service à la clientèle.
De l'Association canadienne des paiements, nous avons Doug Kreviazuk, vice-président, Politiques et affaires publiques.
Chaque témoin aura six minutes pour sa déclaration liminaire.
Veuillez commencer, monsieur Bradley.
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Merci de me donner l'occasion de parler de l'avenir du commerce électronique et du paiement mobile devant le Comité permanent de l'industrie, des sciences et de la technologie de la Chambre des communes.
Je suis Mike Bradley, responsable des produits à Visa Canada.
[Traduction]
Il serait peut-être utile que je vous donne un aperçu de Visa. Nous sommes un réseau de paiement. Notre travail consiste à offrir des produits de paiement nous rapprochant de notre objectif, qui est de constituer la meilleure façon de payer et d'être payé au Canada. Nos solutions sont conçues pour servir de groupes de clients finaux : les consommateurs, et les détaillants qui acceptent la carte Visa. Nous déployons beaucoup d'efforts pour faire concurrence aux autres modes de paiement : le paiement comptant, les chèques et les systèmes de transfert de fonds électroniques, ainsi que d'autres réseaux de paiement par carte comme MasterCard, American Express et Interac.
En résumé, le marché du paiement est très compétitif, et ce, à tous les niveaux. Visa demeure un chef de file mondial dans l'industrie du paiement. Nous offrons un mode de paiement pour les institutions financières, les marchands, les gouvernements et les consommateurs établis dans plus de 200 pays. Notre réseau de traitement, VisaNet, est l'un des plus vastes et des plus évolués au monde. À son plus haut niveau, il peut traiter jusqu'à 20 000 transactions par seconde. VisaNet fait face à 300 000 cyberattaques quotidiennement. Aucune d'entre elles n'a encore abouti. Visa investit massivement dans des technologies de pointe pour combattre la fraude, comme la migration récente vers la technologie des puces, que plusieurs d'entre vous utilisent probablement déjà.
Les efforts déployés par Visa ont maintenu les taux de fraude à un plancher historique, permettant ainsi aux titulaires d'utiliser leur carte Visa avec une confiance et une assurance toujours grandissantes.
Bien que nous soyons surtout reconnus au Canada pour nos produits de cartes de crédit, nous offrons également des solutions interentreprises et prépayées pratiques, fiables et, plus important encore, sécuritaires. Les cartes de débit Visa ont été lancées l'an dernier par la Banque CIBC. Pour la première fois, les Canadiens peuvent utiliser leur carte de débit pour payer leur pizza ou leur bouquet de fleurs par téléphone, faire leurs achats des fêtes en ligne et auprès de nombreux détaillants à l'extérieur du Canada en plus de magasiner chez les 30 millions de marchands qui acceptent la carte Visa Débit partout dans le monde. De façon limitée, le Canada s'est joint aux 160 pays où Visa Débit est offert. Nous croyons que de rendre accessible aux Canadiens ce mode de paiement simplifiera leurs achats à l'international ainsi que leurs achats et les ventes en ligne.
Revenons à notre discussion. Il est évident que l'adoption généralisée d'Internet et des technologies mobiles est en train de changer la façon dont les gens interagissent et transigent partout dans le monde. Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Facebook, avec ses 750 millions de membres et millions de détaillants, possède sa propre devise : les crédits Facebook. Google a récemment annoncé vouloir également intégrer le monde du paiement.
Au Canada et partout dans le monde, Visa représente la clé pour la croissance du commerce électronique. Un sondage de StatsCan révèle que 89 p. 100 des Canadiens utilisent des cartes de crédit. En 2010, le commerce électronique représentait déjà 13 p. 100 du volume total des paiements par Visa. Après plus de 40 ans d'opération au Canada, Visa a toujours sa place, car nos propositions de valeur ont su répondre aux besoins des consommateurs et des marchands canadiens. La responsabilité zéro offre au consommateur une protection contre la fraude. Notre système Vérifié par Visa, le code de trois chiffres, protège les marchands et les consommateurs. Et la e-promise offre aux titulaires de cartes un moyen de pression pour mettre fin aux disputes avec les détaillants.
En mai, Visa a présenté son Portefeuille numérique. Le Portefeuille numérique et les services de paiement mobile offriront au consommateur un plus grand choix, une plus grande commodité et un meilleur contrôle. Il sera plus facile des nos clients de faire croître leurs affaires et d'aider les marchands en réduisant le volume d'abandons de paniers d'achats en ligne.
Comment cela va-t-il fonctionner? Un consommateur pourrait se voir offrir un Portefeuille numérique par sa banque, cette offre étant facilitée par une relation de confiance et une voie de communication sécurisée comme les transactions bancaires en ligne. Le consommateur pourrait charger dans son portefeuille plusieurs cartes de paiement offertes par différents émetteurs. Lorsque celui-ci est prêt à effectuer un achat auprès d'un marchand participant, il n'aura pas à entrer le numéro de carte de paiement ni à fournir l'information sur la livraison. Il n'aura qu'à « cliquer pour acheter ». En fait, les marchands bénéficieront des investissements que nous effectuons dans ces nouvelles solutions, puisque les marchands verront probablement plus de transactions, moins d'abandons de paniers d'achats en ligne et, bien sûr, une augmentation des ventes.
La solution de Portefeuille numérique de Visa sera parfaitement fonctionnelle chez les marchands à travers tous les canaux. Lorsqu'une personne est prête à effectuer un paiement par appareil mobile, elle pourra utiliser son compte Visa existant pour payer avec Visa payWave en agitant son téléphone près d'un lecteur plutôt qu'en y insérant une carte.
Il s'agit de la même technologie payWave que l'on retrouve sur des millions de cartes Visa au Canada, et qui génère un grand volume de transactions chez les marchands comme McDonald's, Second Cup et Petro-Canada.
L'application de paiements mobiles...
Était-ce la fin de mes six minutes?
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Je n'ai que quelques dernières remarques à faire.
L'application des paiements mobiles de Visa possède toutes les caractéristiques de sécurité auxquelles un consommateur peut s'attendre de la part de Visa et de son institution financière.
Enfin, permettez-moi d'aborder l'environnement réglementaire actuel. Bien que le Canada possède un cadre réglementaire imposant, ce ne sont pas les réglementations ou les autorités qui ont propulsé la progression phénoménale dans ce marché, mais plutôt la collaboration et la compétition axées sur les conditions du marché.
L'adoption récente du Code de conduite volontaire destiné à l'industrie des cartes de crédit et de débit résulte de consultations exhaustives impliquant toutes les parties prenantes de l'industrie du paiement. Le Code a été adopté il y a à peine plus d'un an et déjà, les effets escomptés ont été obtenus à plusieurs égards. Visa a observé une augmentation de la transparence découlant de l'application du code pour les marchands et les consommateurs.
À notre avis, le système de paiement canadien fonctionne bien. Cela étant dit, il existe certainement des façons d'améliorer le Code. Nous travaillons d'ailleurs activement avec les parties prenantes du gouvernement pour identifier les modifications qui pourraient y être apportées.
Nous devons aussi être vigilants quant à l'application du Code aux nouvelles technologies. Par exemple, si deux des dispositions du Code sont appliquées au-delà des cartes aux paiements mobiles, un consommateur pourrait avoir besoin de trois téléphones cellulaires pour être en mesure d'effectuer ses divers paiements, c'est-à-dire un pour la carte de crédit Visa, un pour la carte Interac et un pour la carte de débit Visa.
Pour terminer, Visa opère depuis 40 ans au Canada et nous avons contribué en grande partie à la progression du pays en tant que leader mondial en matière de paiement électronique. J'ai la certitude qu'au cours des 40 prochaines années de développement, nous opérerons toujours aussi efficacement.
Merci. Je répondrai à vos questions avec plaisir.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je suis accompagné de M. Engelhart. Je m'appelle David Robinson et je suis vice-président, Marchés émergents, à Rogers Communications où je travaille depuis 1990. Depuis 2005, je dirige nos initiatives en matière de commerce mobile, y compris dans le domaine des paiements mobiles de proximité.
Nous avons préparé des diapositives à votre attention et je vais vous les présenter. Vous avez aussi reçu notre mémoire mais je vais expliquer les diapositives.
Veuillez passer à la diapositive disant « Les paiements mobiles à proximité sont liés au commerce mobile ». Ce que nous essayons de faire dans le secteur des paiements mobiles de proximité est en réalité très simple. Il s'agit de faire en sorte qu'un téléphone cellulaire soit interprété exactement comme une carte par le système de paiements mobiles tel qu'il existe aujourd'hui, ni plus, ni moins.
Facile à dire, mais pas si facile à faire. Il faut plusieurs choses vraiment importantes. Il faut qu'il y ait dans le téléphone une version mobile de la carte, et il faut apporter des changements au téléphone. C'est quelque chose qui a débuté il y a six ans au sein d'une association à laquelle nous appartenons, l'association GSM, qui regroupe à elle seule plus de 800 sociétés de téléphonie.
Ce que nous avons essayé de faire, c'est de trouver les méthodes et la technologie qui permettraient aux téléphones mobiles — ceux qu'on utilise pratiquement sur toute la planète, des téléphones à technologie GSM — de se faire passer pour des cartes. Pour ce faire, il faut mettre dans ces téléphones des antennes et du logiciel de sécurité.
La bonne nouvelle, c'est que cette partie-là du travail est plus ou moins terminée. Bon nombre des téléphones que vous achetez aujourd'hui, comme celui que j'ai en main, possèdent déjà cette capacité d'être des cartes. D'ici un an, je m'attends à ce que des millions de Canadiens aient déjà dans leurs téléphones le matériel nécessaire, résultant du travail commencé il y a plus de six ans. Il devrait être aussi normal d'avoir une carte dans son téléphone que ça l'est aujourd'hui d'y avoir une caméra. C'était une révolution il y a quelques années mais c'est tout à fait normal aujourd'hui.
Passons à la page suivante. Avoir une carte dans un téléphone ne sert pas à grand-chose si les cartes sans contact ne sont pas acceptées. Mike vous a parlé de ce que fait Visa dans ce domaine. Ces téléphones à cartes sont très minces, mais pas assez pour glisser dans un lecteur. Il faut donc mettre en place l'infrastructure qui permettra d'accepter le téléphone comme carte sans contact ou carte de crédit.
Nous sommes en très bonne position ici, au Canada. Les éléments importants existent déjà. Les banques, ou émetteurs, comme nous les appelons, commencent à envoyer des dizaines de millions de cartes avec cette technologie vraiment importante. Cette petite vague sur le côté de la carte Visa — je peux vous montrer une carte MasterCard, si vous préférez — montre qu'elle peut être acceptée.
C'est exactement la même technologie qui va dans ces téléphones, et les émetteurs envoient le plastique. Les détaillants commencent à s'équiper de terminaux sans contact. Allez chez McDonald's, allez chez Tim Hortons, vous y verrez de petits lecteurs vous permettant de payer en les tapotant avec votre carte. Vous pourrez utiliser exactement la même infrastructure pour les tapoter avec votre téléphone. Il n'y aura strictement aucune différence de ce point de vue, et c'était l'objectif de l'association GSM dès le début, faire que le téléphone soit interprété comme une carte, sans rien changer d'autre.
Nous sommes en très bonne position, au Canada, et les sociétés de téléphonie poussent cette technologie vers le consommateur depuis plusieurs années, tout simplement en subventionnant les téléphones. Ces choses-là coûtent 700 $. Vous les payez peut-être 200 ou 300 $ avec un contrat à terme. Cela aide à faire accepter la technologie. En règle générale, les gens remplacent leur téléphone tous les deux ou trois ans et, au Canada, ils prennent plus de téléphones intelligents que dans n'importe quel autre pays. Or, c'est vraiment là que tout va commencer, avec les téléphones intelligents. Considérant le marché actuel, je sais qu'il y a d'excellentes chances que des millions de ces téléphones soient en place l'an prochain.
Je passe à la page suivante concernant EnStream. Voici comment nous allons faire. Nous avons les téléphones, les gens veulent les utiliser, les banques émettent des cartes sans contact, les terminaux commencent à proliférer chez les marchands, mais comment va-t-on faire pour mettre toutes ces cartes dans tous ces téléphones? C'est pour cela qu'on a créé EnStream en 2005.
C'est une coentreprise de Bell, Telus et Rogers conçue pour faciliter le commerce mobile au Canada. Dans le domaine des paiements de proximité, cette entreprise jouera le rôle d'intermédiaire qui dira : si vous êtes une banque, ou une bibliothèque publique, ou un laissez-passer d'autobus, ou une carte d'accès à un immeuble, mettez cette carte dans cet appareil EnStream intermédiaire et nous allons distribuer cette carte virtuelle à tous les téléphones du pays. Voilà l'objectif.
On dit à la page suivante que « Rogers appuie le SIM ». C'est là que se trouvera la carte. Vous allez me demander ce qu'est une carte SIM. Dans chaque téléphone GSM au monde, si vous enlevez la pile, vous trouvez en dessous une petite chose qui ressemble exactement à ce que je vous montre maintenant. C'est une carte SIM. C'est sur cette carte que nous mettons votre numéro de téléphone qui vous identifie et vous permet de faire des appels.
C'est là que nous mettons nos informations vraiment importantes, en toute sécurité, et nous l'avons fait pendant des douzaines d'années des milliards de fois en toute sécurité et sans la moindre transgression. C'est là que nous recommandons à l'industrie, au niveau mondial, de mettre toutes les cartes de paiement, grâce à la même norme mise au point par l'association GSM, parce que c'est une chose merveilleuse.
Tout d'abord, c'est sécuritaire, ce qui est indispensable. Au final, MasterCard devra dire que c'est sécuritaire. Visa devra dire que c'est sécuritaire. Quand vous voyez ces symboles sur un téléphone mobile, ça veut dire quelque chose.
C'est aussi une chose merveilleuse parce que c'est transférable. L'une des caractéristiques que nous estimons essentielles est qu'il y a des choses au sujet de ce portefeuille en cuir qui ne sont pas brisées. Vous devez être en mesure de choisir ce que vous mettez dans votre portefeuille, et nous sommes d'accord. Vous devez aussi pouvoir transférer vos cartes d'un portefeuille un autre. Cette carte SIM est ce qui vous le permettra. Toutes vos cartes seront là-dedans. Quand vous achèterez un nouveau téléphone, vous mettrez ça dedans et ça marchera.
Le portefeuille électronique, dont nous parlons à la page suivante, est ce qui va permettre que ça marche. Je ne veux pas vous embêter avec les détails mais vous aurez ce portefeuille virtuel dans votre téléphone mobile, qui ressemblera au portefeuille en cuir que vous avez aujourd'hui dans votre poche.
La page suivante concerne les avantages pour le consommateur. C'est une chose merveilleuse. Pensez-y ! Vous vous demandez toujours ce qui arrivera si vous perdez votre portefeuille. C'est une chose terrible. Vous ne pourrez rien faire mais, en plus, vous devez remplacer tous ces trucs-là. Dans un monde où vous perdrez votre téléphone mobile, la première sécurité viendra du fait qu'il est bloqué. Mon portefeuille en cuir ne peut pas être bloqué. On peut facilement me le voler et voler mon identité. Ceci sera bloqué.
Vous nous appellerez par téléphone et toutes vos cartes seront tuées. Vos cartes d'identité, tout. Vous obtiendrez ensuite un nouveau téléphone et toutes vos cartes y seront replacées aussi rapidement que possible, en quelques instants. L'émetteur pourra vous envoyer électroniquement toutes ces cartes en temps réel. Les gens qui seront les plus grands bénéficiaires, à mon avis, seront les petits émetteurs car, avec ce système, les obstacles à la distribution de cartes auront baissé. Ça coûtera moins cher. Nous pourrons le faire en temps réel, nous pourrons le faire électroniquement, et nous pourrons le faire avec des millions de téléphones presque simultanément au lieu de les envoyer par la poste.
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Bon après-midi, et merci de m'avoir invité à comparaître.
Je m'appelle Don Lebeuf et je suis chef du Service à la clientèle de MasterCard Canada.
En guise d'introduction, MasterCard fait partie du monde des services financiers mais nous sommes essentiellement une société de technologie. Mondialement, notre technologie relie plus de 24 000 institutions financières à plus de 1 milliard de titulaires de cartes et plus de 30 millions de commerçants. Cela donne aux gens de tous les coins du Canada et même de la planète la possibilité de faire du commerce en une fraction de seconde.
Pour étayer cette étude et notre présentation, je définirai en gros le cybercommerce comme toute transaction financière effectuée sans l'utilisation d'espèces ou de chèques. On pourrait dire que le cybercommerce défini ainsi existe depuis des décennies.
Mais ce qui a changé, et qui change encore, c'est l'usage de la carte de crédit, avec les innovations technologiques comme la puce et le NIP, les applications sans contact comme la technologie PayPass de MasterCard, et la possibilité d'allier paiement et téléphone intelligent. Peu importe l'instrument, la fonction reste la même : un crédit à court terme pour le consommateur qui veut faire un achat.
De plus, des avancées réalisées en dehors du secteur financier, dont Internet, la plus évidente, ont ouvert des possibilités. Nos systèmes de paiement ont permis aux petits et grands marchands actifs ici et ailleurs d'ouvrir la porte à une clientèle internationale. Je n'exagère pas en disant que sans les cartes de crédit, le cybercommerce n'existerait pas. Chez MasterCard, nous aimons dire que nous sommes au coeur du commerce. Cela s'avère particulièrement dans le marché du cybercommerce. Des modèles de distribution en ligne révolutionnaires tels que iTunes et Netflix existent à cause du paiement en ligne.
Nous considérons que le Canada compte parmi les chefs de file du cybercommerce. Par exemple, selon Statistique Canada, 51 p. 100 des internautes ont commandé de la marchandise ou des services en 2010. Les Canadiens ont placé près de 114 millions de commandes en ligne d'une valeur totale d'environ 15,3 milliards de dollars. Comme l'a dit Mike, 89 p. 100 de ces transactions ont été faites par carte de crédit.
Je mettrai ici l'accent sur le fait que l'adoption de cette technologie reste un choix, tant pour les marchands que pour les consommateurs. Certains marchands ont toutefois affirmé que les technologies de paiement leur étaient imposées. Je peux vous assurer à tous que le plastique n'est pas près de disparaître de vos portefeuilles. Il restera un instrument de paiement aussi longtemps que les marchands choisiront d'honorer les cartes de crédit et que les consommateurs voudront les utiliser. Certains consommateurs pourront opter de payer par téléphone intelligent ou par l'entreprise d'autres technologies, et certains marchands pourront accepter cette option de paiement, mais le choix leur reviendra toujours.
J'ajouterai ici une précision quant aux propos que j'ai tenus plus tôt sur le Canada et sa position de leader du cybercommerce. Ce que j'ai affirmé jusqu'ici concerne l'interaction entre les marchands et les consommateurs. Une recherche menée par la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante a révélé que le cybercommerce n'était pas aussi présent dans d'autres domaines, notamment le commerce interentreprises, entre gouvernements, ou entre entreprises et gouvernements, où l'on paye très souvent par chèques.
Là aussi, MasterCard pourrait jouer un rôle, en participant par exemple à l'Examen stratégique et fonctionnel, qui vise à réduire de 5 p. 100 les dépenses du gouvernement d'ici 2014. Si nous pouvons faciliter l'usage d'outils électroniques dans le cadre de ces transactions pour diminuer les coûts de traitement manuel, et si les entreprises et les gouvernements veulent y recourir, nous sommes prêts à discuter.
Je traiterai maintenant de la sécurité, qui est le fondement du cybercommerce. Les consommateurs et les marchands doivent pouvoir compter sur la sécurité de leurs transactions. En ce qui concerne les paiements en ligne, MasterCard propose plusieurs solutions ciblant expressément ces transactions : le code de sécurité de la carte confirme que la carte émise sert à l'achat ; le SVA, ou Système de vérification d'adresse, aide les marchands à vérifier que l'adresse de facturation est la même que celle du titulaire de la carte ; et avec SecureCode, l'identité du titulaire d'une carte peut être authentifiée en ligne. Les consommateurs sont aussi protégés par la politique Responsabilité zéro MasterCard.
Je sais que l'avenir du cybercommerce vous intéresse et que vous aimeriez savoir ce qui pourrait freiner l'innovation et la croissance de ce marché. C'est pourquoi j'attirerai votre attention sur deux obstacles en particulier.
Il y a d'abord le système canadien de paiement par carte de débit. Les structures réglementaires et le code de conduite mis en place donnent à Interac le monopole des transactions par carte de débit au Canada. Dans notre pays, la transaction en ligne par carte de débit est extrêmement limitée, et Interac ne jouit d'aucune interopérabilité internationale. Autrement dit, on ne peut pas faire un achat en ligne avec une carte de débit Interac en dehors du Canada, mais seulement auprès de quelques commerces à l'intérieur de nos frontières.
Mais on peut améliorer les choses. MasterCard offre un système de paiement par carte de débit grâce auquel le titulaire d'une carte de débit peut se servir de celle-ci pour effectuer un paiement n'importe où dans le monde, dans un point de vente ou en ligne. Largement accepté dans les pays développés, le débit en ligne est une forme de paiement qui, selon nous, serait volontiers adoptée par les Canadiens si elle leur était proposée. Voilà un des domaines où le Canada est très en retard comparativement au reste du monde.
Ensuite, bien que MasterCard adhère au Code de conduite destiné à l'industrie canadienne des cartes de crédit et de débit et s'accorde avec la FCEI pour dire qu'il est efficace, nous croyons que certains de ses éléments pourraient retarder l'évolution du paiement électronique.
Le Code comporte notamment une disposition qui stipule qu'une carte de paiement ne peut offrir à la fois les fonctions de débit et de crédit. Quand on voit le volume croissant des paiements par téléphones intelligents et portefeuilles numériques, on peut se demander comment cette provision sera interprétée.
Un téléphone pourra-t-il comporter les fonctions de débit et de paiement pour servir de portefeuille, étant donné que, comme le disait David, le téléphone sera essentiellement l'émulation de votre portefeuille en cuir? Si nous souhaitons que le Canada devienne un chef de file du cybercommerce, les décisionnaires doivent encourager ces innovations et s'assurer que les structures juridiques et réglementaires sont assez souples pour s'y adapter et les soutenir.
Je conclurai en disant que MasterCard joue principalement un rôle de facilitateur dans le monde du cybercommerce. Les marchands, reconnaissant l'utilité des cartes de crédit et les avantages qu'elles comportent au Canada et à l'étranger, ont créé le marché du cybercommerce, puis nous avons fourni les solutions de paiement pour que tout le monde y gagne.
Merci. Je répondrai avec plaisir à vos questions.
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Merci et bon après-midi.
J'aimerais remercier les députés de leur invitation d'aujourd'hui et de l'occasion qu'ils donnent à l'ACP de contribuer à l'étude du comité.
En guise de contexte, l'Association canadienne des paiements a été créée par une loi en 1980. Nous comptons actuellement 136 membres, à savoir la Banque du Canada, toutes les banques à charte, les sociétés de fiducie et de prêt, les sociétés coopératives de crédit et caisses populaires centrales, les associations coopératives de crédit et d'autres.
Le Parlement nous a confié le mandat très précis d'établir et de mettre en oeuvre des systèmes nationaux de compensation et de règlement, de favoriser l'interaction de nos systèmes avec d'autres, et de favoriser le développement de nouvelles technologies et méthodes de paiement. Le Parlement nous a aussi donné un mandat clair d'intérêt public : favoriser l'efficacité, la sécurité et le bien-fondé de nos systèmes, et tenir compte des intérêts des usagers. À ce titre, l'ACP joue un rôle de chef de file dans la compensation et le règlement sûrs et efficaces des paiements pour les Canadiens, traitant en moyenne 24 millions de paiements par jour, d'une valeur moyenne de 170 milliards de dollars, ce qui donne 6 milliards d'opérations annuelles pour un total de 42,8 billions de dollars.
Les déterminants du changement dans le système de paiement sont les mêmes au Canada que dans le reste du monde. Nous sommes témoins d'importantes percées technologiques qui donnent naissance à de nouveaux produits et services, et les paiements que nous faisons chaque jour sont plus rapides, plus sûrs et peut-être moins coûteux. De même, avec la venue de nouveaux intervenants ou fournisseurs de services, les Canadiens trouvent plus commode de magasiner, de faire du commerce et de transiger sur l'autoroute numérique.
Quant au volume des paiements passant par les systèmes de l'ACP, l'électronisation est poussée, mais il reste certains obstacles à franchir avant que tout le commerce et tous les paiements puissent être électronisés. Il n'y a pas si longtemps, en 1990, environ 80 p. 100 de tous les paiements passant par l'ACP étaient sur papier. Aujourd'hui, ce pourcentage est tombé à moins de 18 p. 100 par an. Si le résultat semble excellent, la réalité est que nous traitons encore près de 3,6 millions de chèques par jour. Et c'est sans compter les chèques où l'acheteur et le vendeur ont la même banque. Ainsi donc, il y a encore au Canada plus de 1,6 milliard de chèques en circulation chaque année.
Un des plus grands utilisateurs de ces instruments est la petite et moyenne entreprise. Les raisons sont multiples, mais on peut dire que c'est surtout parce qu'il serait difficile d'offrir des solutions de rechange raisonnables pour fournir aux petites entreprises toutes les données de versement de facturation qui pourraient être automatisées dans leurs processus comptables. Autrement dit, le traitement direct n'est pas une option pour elles aujourd'hui.
De même, pour les parents qui doivent envoyer des fonds aux écoles ou aux organisateurs des activités de leurs enfants, les choix sont restreints; donc, ils envoient un chèque.
Enfin, pour ceux qui font des achats en ligne, la nécessité de payer en ligne donne naissance à des fournisseurs de services de paiement comme PayPal et Google et a bien fait l'affaire des sociétés de cartes de crédit. Les options de débit en ligne qui sont reliées directement aux comptes de dépôt personnels doivent être explorées et favorisées comme solutions viables pour remplacer les cartes de crédit.
En 2009, l'ACP s'est lancée dans un grand exercice de planification stratégique, avec assemblées publiques locales, d'un littoral à l'autre du Canada, auxquelles ont participé les entreprises, les consommateurs et les gouvernements pour comprendre leurs besoins et leurs défis. À la fin, l'ACP a mis au point sa Vision 2020 et présenté une carte routière détaillée pour l'avenir, qui vise à refermer un grand nombre des écarts qui existent sur le marché aujourd'hui. Avec l'ensemble de l'industrie, l'ACP travaille aujourd'hui à l'élaboration et à la mise en oeuvre de solutions qui faciliteront le traitement direct entre les entreprises qui utilisent le système de paiement et cherche à améliorer ses normes pour faire en sorte que les données de versement dont ont besoin les entreprises utilisatrices soient bel et bien fournies.
L'ACP a aussi lancé un examen, en vue de l'adoption possible, des normes internationales sur les paiements qui continueront de rapporter des gains d'efficience au Canada et au niveau international.
Enfin, l'ACP s'active à mettre au point des règles de compensation qui permettront aux marchés d'élaborer des solutions de paiement mobile. Avec la réduction des obstacles à la compensation et l'augmentation de la transparence et de l'efficacité de nos règles, le marché est libre d'innover et l'ACP sera prête à compenser et régler les effets de paiement.
Je manquerais à ma tâche si je ne parlais pas aussi des travaux du Groupe de travail sur l'examen du système de paiement. Ce groupe de travail de sept membres, qui sont nommés par le ministre des Finances, examine l'industrie canadienne des paiements depuis un an et demi. Son rapport final au ministre est attendu pour décembre prochain; il traitera d'enjeux touchant la compensation, l'innovation, l'efficacité et la gouvernance de l'industrie.
Avec une vaste communauté d'intérêts, le Groupe de travail étudie les enjeux et les obstacles qui pourraient empêcher le Canada de devenir un chef de file de l'économie numérique. L'ACP a travaillé de près avec le Groupe de travail et plusieurs de ses sous-comités de travail qui étudient des choses comme l'identification et l'authentification numériques, les standards, la présentation électronique des factures et le paiement. La transformation qui débouchera sur un nouvel écosystème des paiements et sur une économie vraiment numérique est un défi considérable et fort coûteux, et de nombreux groupes et organismes participent activement aux discussions en cours sur la stratégie.
Avant d'instaurer une nouvelle politique ou un changement de règles, l'ACP implique un rigoureux processus de consultation publique. Pour l'élaboration des nouvelles règles ou politiques, nous nous appuyons solidement sur les conseils et les avis qui nous viennent de comités spécialisés formés de membres et d'intervenants. Après que nos nouvelles règles ou politiques ont été soumises au Comité consultatif des intervenants et au Groupe des consommateurs de l'ACP, elles sont diffusées au grand public pour commentaires. Nous sommes très fiers des liens que nous avons noués et du cadre de concertation dans lequel nos politiques sont élaborées.
Nous sommes tous conscients de ce que le paysage des paiements continue de se transformer et de ce que l'avenir ne donne aucun indice de ralentissement. À cette fin, l'ACP continuera de jouer un rôle de chef de file dans la mise à disposition d'un système de compensation et de règlement sûr et efficace pour répondre aux besoins actuels et futurs des Canadiens.
Merci beaucoup.
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Merci, monsieur le président.
Merci, messieurs, d'être ici aujourd'hui. Le sujet est très intéressant. Vous nous avez tous donné des informations très précieuses. Nous voyons arriver tellement d'innovations.
Ce dont vous avez parlé est très intéressant, monsieur Robinson, ce que nous voyons, la facilité d'accès, et combien nous rendons plus facile pour les consommateurs de transporter leur téléphone, puisque nous sommes de plus en plus nombreux à le faire. J'oublie mon portefeuille plus souvent que mon BlackBerry, puisque j'en ai plus besoin que mon portefeuille, certains jours.
Dans cette complexité que nous créons pour rendre nos vies plus simples, nous craignons que le potentiel pourrait exister de… Vous savez, si quelqu'un met la main sur votre téléphone parce que vous l'oubliez. Que se passe-t-il alors si d'un seul coup quelqu'un l'ouvre, débloque le cadenas et s'en va magasiner, tout comme il le ferait avec ce truc qu'il y a dans nos portefeuilles?
Pouvez-vous me parler un peu du genre de protection qu'il y aura dans un paiement mobile pour assurer que, si nous perdons un portefeuille ou si quelqu'un essaye de découvrir le code… Vous avez parlé de 300 000 cyberattaques par jour. Est-ce sur VisaNet? Nous avons des applications créées chaque jour pour les iPads et les BlackBerrys. Des gens vont essayer de cibler ces choses-là pour y avoir accès.
Que font vos organisations pour protéger les consommateurs et les commerçants?
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Permettez-moi de commencer.
Je pense qu'il importe de dire d'emblée que Visa ne fixe pas les commissions des commerçants. Chaque commerçant, dans sa relation avec sa société de paiement, établit typiquement une relation contractuelle dont une partie comprend des modalités financières. C'est sur cette base que sont fixées les commissions des commerçants. Ce n'est pas Visa qui les fixe.
Visa a un élément qui représente probablement une partie de ces commissions de commerçants, qu'on appelle une commission d'interchange. Cette commission d'interchange, pour nous, est restée relativement stable au cours de la dernière décennie. Nous avons été très transparents à ce sujet. Nous la publions sur notre site Web depuis 2008 et elle est connue. Nous pensons qu'elle reflète la valeur considérable qui est fournie par le truchement du réseau. Nous examinons ces commissions d'interchange d'une manière qui équilibre les services qui sont dispensés aux commerçants et ceux qui sont dispensés aux consommateurs.
Les avantages que retirent les commerçants de l'acceptation des cartes de crédit, ainsi que des cartes de débit, en fait, comprennent le règlement immédiat ou à très courte échéance, la protection de mesures de sécurité en les dispensant de devoir manipuler des espèces dans le mouvement des paiements électroniques, et l'accès immédiat au crédit pour de nombreux consommateurs au point de vente, ce qui aide le commerçant à accroître ses ventes.
Une étude réalisée par Global Insight, que j'ai mentionnée, révèle que plus de 20 p. 100 de la croissance économique du Canada au cours des 20 dernières années résultait de la disponibilité des paiements électroniques. Évidemment, cela ne vient pas seulement de Visa mais aussi de MasterCard, d'Interac, d'American Express et de tous les autres acteurs du paiement électronique.
Cela représente à nos yeux une valeur énorme pour l'économie canadienne et pour les commerçants qui acceptent les cartes. Les commerçants disposent d'un vaste choix. Il y en a beaucoup qui ont des profils d'acceptation différents. Certains choisissent de ne pas accepter Visa, d'autres de ne pas accepter Interac, dans le cas de certains commerçants en ligne. Ces choix de méthodes de paiement sont ce qui continuera de rendre le marché dynamique et compétitif.
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Merci, monsieur Engelhart.
Cela fait certainement partie de ce que notre comité espère établir, c'est-à-dire des recommandations qui contribueront à créer un meilleur environnement pour faire des affaires.
Je viens du monde des affaires, monsieur Bradley. Vous avez parlé de ces frais, des commissions d'interchange par rapport aux frais de transaction ou aux commissions de commerçants et, comme exploitant d'une entreprise, je ne fais aucune différence entre tout cela. Ce que nous disent les petites et moyennes organisations, y compris la FCEI et d'autres qui sont venues ici, c'est que la structure des frais au Canada est un obstacle à l'expansion de ce secteur des affaires et de l'économie.
Je reviens à ce que disaient M. Thibeault et Mme Gallant quand vous parliez des frais, de manière générale, et j'aimerais connaître votre avis. Je comprends que c'est un peu tôt, et nous avons entendu des choses très encourageantes sur la technologie mais, si cela constitue vraiment un obstacle et quelque chose qui va entraver la croissance et le développement économique, et quelque chose que nous allons devoir analyser attentivement, croyez-vous, avec le développement des technologies dont nous entendons parler et les avancées qui sont faites, qu'il serait en fait possible que cela débouche sur une réduction des frais, du total des frais que les entrepreneurs doivent payer quotidiennement pour pouvoir faire affaire avec Visa ou MasterCard?
Monsieur Lebeuf, j'aimerais que vous répondiez aussi à la question ensuite.
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Tout d'abord, comme entrepreneur, je comprends bien que vous ne vous intéressiez qu'au prix final. Je crois toutefois qu'il est important de différencier les deux.
Nous collaborons étroitement avec la FCEI et avec le conseil de détail pour répondre à leurs préoccupations. La raison pour laquelle nous différencions est que la commission d'interchange dont nous sommes responsables est une composante que l'acquéreur, qui a typiquement une relation d'affaires avec le commerçant, intègre au prix global de sa prestation. Il y a cependant beaucoup d'autres facteurs qui déterminent le prix que l'acquéreur demande au commerçant, comme la durée de la relation, la nature des services dispensés, et le profil de risque du client. Il y a donc beaucoup de choses qui entrent en jeu dans le calcul du prix que le commerçant paye et qui sont distinctes de la commission d'interchange.
Il ne serait pas normal que je fasse des commentaires sur la relation de l'acquéreur avec le commerçant, si ce n'est pour dire qu'il est important pour tous les commerçants, et les associations de commerçants, de faire du magasinage pour trouver la meilleure offre. Il y a de la concurrence à de nombreux niveaux. À notre niveau, au niveau du réseau, nous savons que nous faisons concurrence aux Interacs, aux espèces, aux autres formes de paiement électronique et, bien sûr, à MasterCard et à American Express. Mais, au même niveau, le commerçant, dans sa relation avec l'acquéreur, place ce dernier en concurrence avec beaucoup de ses pairs.
Je confirme donc ce que j'ai dit, c'est-à-dire que les commissions d'interchange ont été relativement stables au cours de la dernière décennie. Nos taux d'interchange représentent environ un centime et demi sur 100 $. J'ai entendu certains chiffres sensiblement plus élevés que cela, en termes de profil de coût pour l'entreprise finale.
Notre recommandation serait qu'il y ait un marché très dynamique pour ces services qui sont proposés, et que les commerçants… Il leur incombe de magasiner pour trouver la meilleure proposition.
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Je me fais l'écho de Mike. Certes, vous méritez une réponse. Non, il n'y aurait pas de frais additionnels pour les paiements mobiles. J'espère que cela répond à la question.
Du point de vue de l'interchange, nous pensons qu'il doit y avoir un équilibre pour amener plus de consommateurs dans le système, et plus de commerçants. Si le système est déséquilibré, nous perdrons des commerçants ou nous perdrons des titulaires de cartes, et le système s'étiolera.
Il faut donc faire l'équilibriste. Nous savons que les commissions d'interchange, telles qu'elles existent aujourd'hui, sont proportionnelles à la valeur que reçoivent les commerçants. Je suppose que nous parlons en particulier des commerçants en ligne, étant donné le thème de l'étude du comité.
Comme je l'ai dit dans ma déclaration liminaire, les cartes de crédit permettent aux commerçants de faire du commerce électronique en faisant l'économie d'une infrastructure en dur, d'un bail, etc. Certes, il y a des dépenses dans le commerce électronique, mais il y a aussi des économies non négligeables quand à commerçant veut ouvrir un environnement de commerce électronique. Très franchement, ce sont les cartes de crédit qui le lui permettent.
Il y a de la concurrence sur ce marché. Du point de vue de l'acquisition, certainement avec l'élément premier du code de conduite, cela ajoute une couche de transparence jamais vue auparavant, qui permet aux commerçants de comprendre le prix que les acquéreurs leur fournissent, pour magasiner et pour obtenir la meilleure offre. On peut toujours obtenir de meilleures offres. Il faut juste les négocier et les comprendre.
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Je répondrai avec plaisir à ces questions, ou je peux au moins commencer.
Nous cherchons toujours à rehausser l'efficience du système, ce qui comprend des choses comme la réduction de la fraude et une meilleure évaluation du crédit. Nous intégrons dans VisaNet des technologies qui nous aident à réduire ces coûts. Avec l'amélioration de la puce, nous avons obtenu des premiers résultats favorables sur la réduction de la fraude, ce qui est une bonne nouvelle pour tout le système.
Il y a une chose importante à rappeler, je crois, avec l'adoption des nouvelles technologies, et c'est qu'elles doivent souvent coexister avec les technologies précédentes. Comme David et, je pense, Don l'ont déjà dit, la carte que vous avez aujourd'hui dans votre portefeuille, avec les numéros gravés qui vous permettent de l'insérer dans les lecteurs, restera probablement dans votre poche pendant encore longtemps.
Autrement dit, la carte téléphonique fonctionnera probablement en parallèle avec votre carte actuelle en plastique, pour l'avenir prévisible. Je tiens donc à modérer vos attentes en ce qui concerne la possibilité d'importantes réductions de coûts.
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Merci, monsieur le président.
Merci aux témoins de leur présence.
Parlons d'abord des attaques, car j'aimerais que les témoins nous parlent des technologies. J'ai été victime d'une attaque PS3 et j'ai dû demander une nouvelle carte Visa.
L'une des choses importantes dont nous n'avons pas parlé est que, parfois, quand on arrive à l'aéroport avec un billet électronique, on a un problème si ça ne marche pas. J'ai toujours une copie papier de secours avec moi.
Peut-être pourriez-vous me dire ce qui se fait actuellement dans votre domaine pour prévenir ce genre de difficulté. La semaine dernière encore, je suis allé à l'aéroport et j'ai essayé d'utiliser ma carte Visa mais la machine était en panne. Heureusement, j'avais sur moi de l'argent américain, puisque j'étais allé récemment aux États-Unis. Je n'avais pas d'argent canadien mais j'ai pu régler ma dette immédiatement.
Il y a eu aussi des pannes de réseau, ce qui peut avoir des conséquences importantes sur l'économie.
J'aimerais donc en savoir un peu plus à ce sujet, après quoi je céderai le reste de mon temps à M. Thibeault.
Il y en a en Corée, il y en a au Japon. Vous avez tous entendu parler des Japonais qui payent leur billet de transport public avec leur téléphone mobile. Honnêtement, c'est là que beaucoup de ces choses-là ont commencé. Le problème était que le réseau de transport public utilisait des cartes contact qui se dégradaient. Il a donc fallu trouver une solution et ils ont inventé la carte sans contact.
Le marché japonais est très intégré verticalement, comme vous le savez, ce qui veut dire que la technologie de Sony, et ça ne saurait surprendre, était intégrée dans les téléphones de Sony. Nous avons ainsi découvert un modèle très intéressant pour l'avenir mais il appartenait strictement au Japon. C'était une solution qui n'était utile qu'au Japon.
Aujourd'hui, nous avons une méthodologie mondiale standard qui permet de faire plus ou moins la même chose. Il a fallu pas mal de temps pour s'entendre sur des normes, ce que nous avons fait à la GSMA, et le système va maintenant sortir sur tous les téléphones mobiles.
Même si vous pouvez avoir l'impression que nous sommes en retard sur le Japon, il n'y avait pas au Canada de problème à résoudre avec les cartes sans contact comme au Japon. Maintenant que nous avons des plates-formes et des téléphones sans contact acceptés mondialement qui sortent avec la technologie requise, le moment est venu d'en profiter. Nous avons toutes les pièces requises pour devenir vraiment un chef de file mondial à ce chapitre.
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J'attendais cette question et je vous remercie de l'avoir posée.
Mon opinion est que, du point de vue du mobile, nous transportons juste la carte. Nous créons un outil différent dans lequel vous placerez une MasterCard, une Visa, une American Express ou une Interac, mais nous sommes ouverts à n'importe quel type de cartes. Ce ne sera plus nécessairement une carte de paiement, mais il y a des commerçants qui adorent leur carte de magasin. Ils vont pouvoir distribuer des cartes cadeaux. Vous pourrez faire tout cela virtuellement et vous pourrez donc les accepter très facilement.
Donc, même si nous avons dû bâtir tout le système autour de la rigueur des réseaux de paiement acceptés mondialement — Visa, MasterCard, American Express, etc. —, une fois que c'est en place avec toutes ces couches de sécurité, vous pouvez y mettre d'autres choses que les consommateurs voudront transporter, je pense, parce que ce sera tellement facile. Ils pourront avoir des portefeuilles mobiles qui reflètent leur personnalité et les lieux où ils magasinent.
Je fais des achats chez Home Depot. Je devrais avoir une carte de Home Depot. Je n'en ai pas parce que j'ai déjà trop de choses dans mon portefeuille. Mais si j'avais 50 cartes de magasins, ou toute une série de cartes cadeaux dans mon téléphone mobile, ça ne serait pas plus lourd. Ce serait juste de la mémoire. C'est excellent pour le consommateur mais, quand les commerçants verront ces cartes, ils voudront les accepter.
Au début, il n'y aura probablement pas de changement mais, avec l'extension de la possibilité de porter, de la volonté de porter, et de la possibilité d'accepter, à mesure que les consommateurs adoptent cette nouvelle technologie, je pense que les frais totaux baisseront. Toutes ces nouvelles formes de paiement par téléphone mobile seront acceptées par les commerçants.
Je pense qu'une des principales préoccupations du gouvernement à ce sujet est la sécurité des consommateurs, la sécurité du marché, la protection du consommateur de manière générale mais, comme des témoins l'ont dit… Et je dois dire en passant que vos exposés étaient superbes. Vous savez de quoi vous parlez, les gars.
C'est un domaine de plus en plus compliqué. Il avance tellement vite que je me demande parfois si les gouvernements peuvent suivre le mouvement dans ce rôle sans entrer dans des conséquences imprévues, des problèmes ou des préoccupations de plus grande ampleur que tous les problèmes qu'il pourrait résoudre du point de vue de la protection des consommateurs.
Mon espoir est que nous verrons une telle compétition sur ce marché que… et votre préoccupation, du même type de confiance. Nous avons entendu aujourd'hui des exemples de gens qui ont commis des erreurs, et il y a eu du piratage et d'autres problèmes de sécurité.
Est ce suffisant, dans votre esprit… J'aimerais juste vous poser la question à tous. Après tout, vous ne pouvez pas vous passer de la confiance ultime des consommateurs, sinon vous capotez. Il y a assez de concurrence pour que les consommateurs puissent aller ailleurs s'ils ont le sentiment d'être floués ou exploités.
N'est-ce pas la réalité?
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Je commence avec ce que nous faisons actuellement pour les téléphones cellulaires, et David parlera du portefeuille mobile.
Nous avons un système de suivi mobile que les gens peuvent installer sur leur ordinateur ou leur téléphone intelligent pour savoir combien de minutes de parole ils ont utilisées, combien de messages textes ils ont utilisés, et combien de données ils ont utilisées, ce qui leur permet de suivre leur consommation et de s'assurer qu'ils ne dépassent pas les limites.
En outre, nous envoyons un message texte quand vous arrivez à 75 p. 100 de votre limite de données et quand vous êtes à 100 p. 100. De même, pour le réseau Internet câblé, nous envoyons aussi des messages à 75 p. 100 et à 100 p. 100
Nous le faisons aussi maintenant pour l'itinérance de données. Si vous êtes à l'étranger, vous recevrez un message vous disant combien vous en avez utilisé et, si vous en utilisez pour plus de 50 $, nous ne vous laisserons pas faire plus d'itinérance de données sans acheter un paquet global.
Nous sommes très conscients de ces préoccupations et nous avons intégré toutes sortes de systèmes pour communiquer facilement aux gens leur niveau d'utilisation et s'ils sont sur le point de dépasser leurs limites.
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Merci, monsieur le président.
Je vais vous poser deux questions, après quoi je céderai la parole à mon collègue.
Dans votre déclaration liminaire, monsieur Robinson, ce que vous avez dit de la technologie qui avance était très impressionnant, surtout tout ce qui vient des télécoms. Je pense que nous devons tous nous féliciter de l'innovation qui arrive, avec le glissement et tous ces machins que font les télécoms.
En tant que personne habitant dans le nord de l'Ontario et allant en voiture d'Ottawa à Sudbury, j'arrive à Deep River et j'espère ne pas manquer d'essence ou avoir de problème entre Deep River et Mattawa car il n'y a absolument plus de service cellulaire. Sur aucun réseau. Je me retrouve souvent assis sur le capot de ma voiture avec mon cellulaire en main pour essayer de téléphoner à ma femme.
Que faites-vous pour garantir que les personnes qui vivent dans les collectivités du Nord ou rurales qu'ils auront accès aux mêmes types de services que dans les grandes villes?
À Sudbury, c'est fantastique. Je ne peux pas me plaindre du service à Sudbury mais, si vous sortez à 20 minutes de la ville, c'est par ligne commutée.
Nous savons que le sans-fil est ce que les gens préfèrent. Nous avons entendu certains fournisseurs de services satellitaires dire que 15 p. 100 des collectivités rurales et du Nord n'ont pas d'accès. Selon l'ACTS, c'était 1 p. 100.
Quels sont les plans pour que les gens qui vivent dans les collectivités rurales et du Nord fassent partie de cette nouvelle vague?
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Je dois ajouter que, si vous avez une couverture mobile, vous pouvez maintenant fournir le paiement mobile, ou au moins mettre ces cartes dans le téléphone, et je m'en réjouis.
L'une des choses que nous faisons avec EnStream est que nous essayons de faciliter la vie des petits commerçants, qui se trouvent peut-être plus dans les communautés rurales, pour qu'ils puissent participer. Si vous êtes une grande banque, vous avez une grosse infrastructure et vous pouvez intégrer les opérateurs individuellement mais, si vous êtes un petit émetteur de marché rural, nous voulons veiller à ce que ces émetteurs puissent aussi envoyer les données d'authentification.
Dans le même contexte, les petits commerçants qui vivent dans ces petites collectivités tiennent à pouvoir accepter ces paiements. Il faut aussi qu'ils aient les appareils qui les acceptent.
L'une des choses que vous verrez, et j'en ai déjà parlé, c'est qu'en plus d'être quelque chose qui peut transporter une carte, ça peut aussi être quelque chose qui accepte une carte. Il y a des applications à ce sujet. Vous avez entendu parler de Square aux États-Unis. Il y a tout un paquet de choses qu'on peut ajouter, des petites choses qu'on peut brancher à son iPhone ou son BlackBerry pour accepter une carte.
De même, quand nous aurons en main ces téléphones prêts-au-paiement, comme celui-ci, vous pourrez avoir un compte de commerçant sur un téléphone mobile et être approché par un consommateur qui a une carte sur un téléphone mobile. En tapotant les deux téléphones ensemble, vous prendrez un paiement. Donc, vous n'aurez plus besoin d'avoir une infrastructure physique, un terminal de paiement, ou une grosse facture d'un acquéreur. Vous pourrez avoir un service de transaction de type paiement au coup par coup, comme celui qu'a mis en place Square aux États-Unis et qu'on a la possibilité de servir.
Quelqu'un a déjà parlé du gouvernement. J'ai participé au groupe de travail du paiement, y compris sur l'identité numérique. C'est un domaine qui est fascinant et très intéressant. Il y avait certaines questions et préoccupations concernant la sécurité et la vie privée. Un téléphone mobile dans lequel vous pouvez transporter votre identité numérique vous permet de faire toutes sortes de choses. Ça vous permet d'avoir des degrés plus élevés de protection.
Aujourd'hui, il est parfaitement normal d'entrer dans un magasin d'alcool et, pour prouver votre âge, de présenter une carte portant votre adresse, votre photo, le type de permis de conduire que vous avez, votre taille, des informations qui n'ont strictement rien à voir avec une régie des alcools d'une province donnée. Donc, vous pouvez maintenant gérer le degré d'information transmise au lieu de présenter une carte générique. Il y a aussi des économies énormes dans la prestation de services à distance aux agences gouvernementales, par exemple.
Les coûts de la santé sont un problème énorme dans ce pays, provincialement, n'est-ce pas? Les professionnels de la santé aimeraient pouvoir aider les usagers à distance mais, pour cela, vous devez être en mesure de valider que la personne devant l'ordinateur est la bonne personne. Si vous pouvez avoir une identité du gouvernement en sécurité dans un téléphone et que vous êtes en ligne en train d'obtenir les résultats de votre scintigraphie du cerveau, l'agence gouvernementale sera en mesure de savoir que la personne à l'autre bout du téléphone qui a présenté une carte de santé émise par le gouvernement de la Colombie-Britannique, disons, est bien cette personne et pourra maintenant donner le résultat de cette scintigraphie du cerveau à l'utilisateur sans s'inquiéter que ce ne soit pas la bonne personne. On ne peut pas remettre ça dans la boite. Il n'y a pas de responsabilité zéro si l'on fait une faute en envoyant le résultat de la scintigraphie du cerveau à une mauvaise personne.
Le groupe de travail, le groupe de l'identité numérique, dit au fond qu'il aime le modèle de distribution en cours de création pour les méthodes de paiement mondiales. Il l'adoptera et l'embrassera parce que c'est assez bon pour les paiements mondiaux, et c'est bon pour les fournisseurs gouvernementaux régionaux.
Je pourrais continuer longtemps, considérant ce que je fais, mais…