:
Merci, monsieur le président.
C'est avec plaisir que nous nous présentons de nouveau devant le comité.
Votre comité s'apprête à réaliser une étude sur l'importance de la technologie numérique pour les petites et moyennes entreprises au Canada. J'aimerais profiter de cette occasion pour présenter au comité le contexte dans lequel travaillent les PME, de même que des statistiques qui, nous l'espérons, appuieront vos efforts pour progresser dans la réalisation de cette étude.
[Traduction]
Je passe à la deuxième diapositive. Quand nous parlons des petites et moyennes entreprises, les PME, nous parlons d'entreprises ayant 500 employés ou moins. Je n'ai pas l'intention de lire toutes les données figurant sur cette diapo, je veux simplement en souligner trois. Premièrement, les PME représentent 99,8 p. 100 des entreprises du Canada ayant des employés. Deuxièmement, elles emploient les deux tiers de la main-d'oeuvre du secteur privé. Finalement, elles représentent 40 p. 100 du PIB.
Troisième diapositive. Comme dans toute entreprise, les technologies numériques deviennent un facteur de plus en plus important du succès des PME. Elles transforment la manière dont se font les affaires et dont fonctionnent les entreprises.
Des technologies et applications plus nouvelles et plus faciles à utiliser arrivent continuellement sur le marché, ce qui permet à un plus grand nombre d'entreprises d'adopter les technologies numériques. Par exemple, ces technologies aident les entreprises à gérer des systèmes tels que les chaînes d'approvisionnement ou les flottes de véhicules, ce qui contribue à rehausser leur productivité. Par le commerce électronique et les médias sociaux, les PME ouvrent de nouveaux marchés dans le pays et dans le monde entier. Finalement, l'accélération de la vitesse de traitement des données, l'amélioration de la connectivité et l'apparition de l'informatique en nuage stimulent l'innovation dans un large éventail d'industries, ce qui débouche sur la création de nouveaux produits et services.
Passons maintenant à la quatrième diapositive. Comme vous pouvez l'imaginer, les PME utilisent un grand nombre de technologies différentes aujourd'hui. Permettez-moi d'en donner cinq exemples qui refléteront dans une certaine mesure des degrés différents de complexité.
Tout d'abord, avoir une présence sur le Web. C'est important, par exemple, pour un organisateur de voyages, car la plupart des réservations se font maintenant en ligne.
Deuxièmement, une entreprise peut vouloir se lancer dans le commerce en ligne afin de vendre ses produits de cette manière, ce qui va élargir sa clientèle.
Troisièmement, utiliser la technologie pour gérer des services administratifs, par exemple pour les ressources humaines, les finances ou la chaîne d'approvisionnement.
Un quatrième exemple serait l'adoption de systèmes de contrôle numériques, par exemple par l'automatisation, la détection à distance ou d'autres activités similaires.
Cinquièmement, le dernier exemple serait d'utiliser l'informatique en nuage et l'automatique de haute performance pour gérer et analyser de vastes quantités de données.
Il y a au Canada beaucoup de bons exemples d'entreprises connaissant du succès au moyen des technologies numériques. Permettez-moi encore une fois de vous donner quelques exemples.
Le site Web de Tim Hortons, par exemple, a été voté comme étant l'un des 50 premiers sites Web canadiens par un groupe d'experts. BeyondtheRack.com, une société de Montréal, est l'une des sociétés canadiennes de commerce électronique connaissant la croissance la plus rapide. Par exemple, elle avait atteint 6 millions de dollars la première année. Trois ans plus tard, elle en est déjà à 100 millions de dollars de chiffre d'affaires. Finalement, une société appelée Select Technology Corporation, de la Nouvelle-Écosse, emploie le réseau CANARIE pour tester des concepts devant permettre aux entreprises de mieux mesurer le trafic sur le réseau, de manipuler de vastes quantités de données et d'offrir de meilleurs services à leurs clients.
Passons à la cinquième diapositive. Ce qui est intéressant, c'est que ces succès sont de moins en moins exceptionnels. Ce que nous constatons aujourd'hui, c'est une hausse soutenue de l'investissement, qui est passé de 11,3 milliards de dollars en 1990 à 33,7 milliards en 2012. Toutefois, bien que cet investissement ait continuellement augmenté, l'investissement canadien global en TIC par travailleur a toujours été inférieur au niveau américain. Ainsi, en 2012, l'investissement canadien par travailleur en TIC ne valait que 58 p. 100 de l'équivalent américain.
Passons maintenant à la sixième diapositive.
[Français]
L'un de nos défis est qu'il n'y a pas d'ensemble de données sur l'adoption de technologies par les PME. Nos données proviennent donc de plusieurs sources. Il est ressorti du dernier sondage national effectué par Statistique Canada en 2007 que moins de la moitié des entreprises avaient un site Web et que 8 % d'entre elles faisaient de la vente en ligne. Par contre, en 2011, l'organisme CEFRIO, qui est établi au Québec, a constaté que 70 % des PME au Canada possédaient un site Web et que 18 % d'entre elles faisaient de la vente en ligne. Cette étude a également révélé qu'une PME sur quatre investissait dans l'acquisition de systèmes administratifs et de gestion.
Même si les deux séries de données ne peuvent pas être comparées directement, elles montrent que les PME adoptent des TIC et qu'elles s'améliorent avec le temps. La bonne nouvelle est qu'en juin prochain, Statistique Canada diffusera de nouvelles données sur l'adoption des technologies numériques. Nous pourrons ainsi constater les progrès que nous avons réalisés depuis 2007.
Nous nous assurerons de faire parvenir les nouvelles données au greffier du comité lorsqu'elles seront rendues publiques
[Traduction]
Je passe à la septième diapositive.
Quelles que soient les données considérées, nous savons que les PME font face à de plus gros défis que les grandes entreprises car elles n'ont pas toujours les compétences ni la surface financière nécessaire pour adopter les technologies numériques. Malgré cela, beaucoup comprennent les bienfaits de ces dernières et en prennent avantage.
Ces PME comprennent qu'intégrer les technologies numériques à leurs activités et transformer leur modèle d'affaires leur donnera des gains d'efficience. Elles savent qu'une grande diversité de technologies est à leur disposition pour les aider à trouver la solution répondant le mieux à leurs besoins.
Finalement, celles qui ont investi avec succès ont la bonne combinaison d'expérience et de compétences pour entreprendre le processus d'adoption.
[Français]
Passons maintenant à la page 8.
Le gouvernement reconnaît l'importance de l'adoption des technologies numériques et a déjà pris diverses mesures pour faciliter l'adoption des TIC par les PME. Lors de notre passage ici, en mars dernier, nous avions donné un aperçu de ce qui avait déjà été réalisé pour améliorer nos réseaux, étendre l'accès aux services à large bande et assurer une saine concurrence dans l'industrie. Nous avions également discuté de diverses mesures législatives mises en oeuvre pour créer les conditions propices au commerce en ligne.
Aujourd'hui, j'aimerais mettre l'accent sur d'autres récentes initiatives gouvernementales qui aident à créer un climat visant à encourager une adoption plus substantielle de ces technologies.
Plus particulièrement, le gouvernement a mis en oeuvre, dans un premier temps, le Programme pilote d'adoption de la technologie numérique. Ce dernier offre du financement et des services consultatifs en vue de favoriser l'accélération de l'adoption des technologies numériques par les PME. Deuxièmement, la Banque de développement du Canada offre des outils en ligne et des services de consultation pour aider les PME à aller en ligne.
Par exemple, la BDC a créé une enveloppe de 200 millions de dollars pour aider les entrepreneurs à se procurer les équipements et les logiciels dont ils ont besoin. Je crois comprendre que ces deux organisations ont été invitées à témoigner au cours des prochaines semaines. Je suis convaincu que vous trouverez leurs témoignages des plus intéressants.
Enfin, je voudrais souligner que le budget de 2013 comprend un certain nombre d'initiatives visant à favoriser les compétences et la formation. Par exemple, le gouvernement a annoncé le programme Subvention canadienne pour l'emploi, qui prévoit 500 millions de dollars par année en vue de mieux arrimer la formation et les besoins des entreprises canadiennes.
[Traduction]
Passons maintenant à la neuvième diapositive.
En conclusion, monsieur le président, et comme nous l'avons dit aujourd'hui, les PME adoptent les technologies numériques et certaines d'entre elles connaissent énormément de succès de cette manière. Toutefois, comme l'avons vu, on peut encore faire des progrès dans ce domaine.
Les technologies numériques ont évolué au cours des années et les solutions offertes aux PME sont de plus en plus nombreuses sur le marché. L'informatique en nuage, en particulier, peut être un modèle particulièrement efficace pour ces entreprises, tout comme les applications mobiles.
Finalement, chacun a un rôle à jouer dans ce domaine. Sur la diapositive précédente, nous avons indiqué les domaines dans lesquels le gouvernement peut agir mais c'est en dernière analyse le secteur privé qui doit continuer à investir et à produire les solutions numériques dont ont besoin les PME canadiennes.
Merci de nous avoir invités à nouveau devant le comité et nous répondrons avec plaisir à vos questions.
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Merci. C'est une très bonne question.
Je pense qu'une réponse simple consisterait à dire qu'un nombre croissant d'entreprises saisissent l'importance d'avoir, par exemple, une présence sur le Web. Je parlais tout à l'heure des organisateurs de voyages. De plus en plus de gens font leurs réservations en ligne. De fait, une grande majorité des réservations se fait en ligne.
Évidemment, les entreprises et les PME estiment qu'elles ont intérêt à avoir une présence sophistiquée en ligne, d'abord pour s'assurer qu'on les trouve et, ensuite, pour s'assurer que les gens peuvent faire eux-mêmes leurs réservations. Beaucoup de gens pourraient décider de ne pas aller dans un endroit particulier s'ils ne peuvent pas faire leur réservation en ligne. Si on leur donne un numéro de téléphone à appeler, ils prendront peut-être une décision différente, dépendant de l'endroit où ils se trouvent et du type de consommateur qu'ils sont.
En ce qui concerne les ventes en ligne, j'ai fait référence à des entreprises comme Beyond the Rack, mais il y en a d'autres. Je pense qu'il y a une entreprise qui est pas trop éloignée de votre propre circonscription, Well.ca, qui connaît aussi une croissance exponentielle. Elle connaît beaucoup de succès. Les entreprises savent qu'il y a des occasions à saisir et les gens s'intéressent de plus en plus à faire des achats de produits et services en ligne. Ça augmente.
Il faut parler aussi de l'accroissement des chiffres d'affaires, qui est probablement encore plus important. Ces chiffres ne concernent qu'un certain nombre d'entreprises. Nous disions tout à l'heure que toutes les entreprises n'ont pas nécessairement besoin d'une présence sur le Web, et n'ont peut-être pas non plus besoin de vendre en ligne. Certaines d'entre elles ne vendent pas en ligne mais elles ont quand même besoin d'une présence sur le Web ou d'employer les technologies numériques, par exemple pour gérer leur propre chaîne d'approvisionnement.
Il y a des manières différentes… Ce n'est pas en soi… Nous n'arriverons jamais à 100 p. 100, tout simplement à cause de la structure industrielle et à cause de la structure commerciale de ces entreprises, mais cela montre au moins qu'il y a une croissance positive. On fait des progrès. Les résultats de l'enquête de 2013 de Statistique Canada, qui seront divulgués en juin, nous permettront de mieux comprendre quels progrès ont été réalisés depuis 2007 ou 2011.
J'espère que cela répond à votre question.
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Le fait de ne disposer que de cinq minutes pour un sujet aussi technique et important est une véritable torture.
Monsieur Beaudoin, je vais tenter de vous faire part de quatre questions qui me préoccupent.
Je n'aime pas que ce soit les sous-ministres qui comparaissent. J'aime bien vous rencontrer, compte tenu de vos compétences, mais vous avez un mandat. Je vais être très critique, mais je sais qu'il s'agit de votre mandat et que ce n'est pas toujours votre propre initiative.
Voici le premier point qui m'inquiète énormément.
Vous établissez une équation en disant qu'il sera possible de déterminer l'augmentation étant donné que de meilleures statistiques vont bientôt être disponibles. Or, vous avez vous-même avoué que vous ne disposiez pas de statistiques adéquates en 2007. S'il y a de bonnes données d'un côté et des données inadéquates d'un autre, on ne peut pas évaluer l'amélioration. Il aurait fallu que les statistiques soient adéquates au départ pour être en mesure d'évaluer l'augmentation. Déjà à cet égard, il y a un aspect que je ne saisis pas.
Va-t-on s'assurer cette fois-ci de couvrir les diverses catégories, c'est-à-dire les ordinateurs, le matériel de communication, l'utilisation de logiciels, la présence sur les réseaux sociaux — qui sont comme un autre monde —, les transactions en ligne au pays et celles qui se font à l'échelle internationale? Ces dernières influent énormément sur le tourisme. Mme Peters doit le savoir. Le secteur des PME, c'est large. Est-ce qu'on sépare le secteur manufacturier de celui des biens et des services? Ils ont en commun le fait d'avoir des entreprises de moins de 500 employés, mais ils sont par ailleurs très différents. Prévoit-on couvrir tous ces aspects prochainement quand, en principe, les données auront été améliorées?
Pour ce qui est du lien entre la Subvention canadienne pour l'emploi et les PME, je vous demande de faire une vérification. L'Association des manufacturiers a un grand nombre de chambres de commerce en région. Or, leurs conclusions sur cette initiative sont très négatives face à cette initiative pour ce qui est des PME. S'ils ont besoin de 15 électriciens pour réaliser le programme, les Bombardier de ce monde vont arriver à leurs fins, mais les PME sont extrêmement critiques à l'égard de ce programme. Une petite entreprise qui a besoin d'un électricien n'aura pas toujours les 5 000 $ nécessaires. Ce n'est pas moi qui le dit, c'est une grande partie des PME. Celles-ci considèrent que le programme est mal adapté à leurs besoins. Avant d'avancer qu'il s'agit d'une solution merveilleuse, il faudrait vérifier ces aspects. C'est assez important.
Mon troisième point concerne nos résultats par rapport à ceux des États-Unis. On peut dire qu'ils sont extraordinairement bons, mais ce pays est tout de même notre voisin et notre premier compétiteur. En termes de matériel de communication, nous en sommes à 28,6 %. A-t-on la moindre idée pourquoi nous en sommes là? Est-ce l'accès à des outils dans les secteurs francophones qui ralentissent les choses à ce point? Comment se fait-il que nous tirions tellement de l'arrière? Nous ne réussissons même pas à faire le tiers de ce qu'ils font.
Dans certains domaines, par exemple le fait de posséder un ordinateur, ce n'est pas si mal. Nous atteignons les 80 %. Par contre, nous en sommes à 28 % pour ce qui est du matériel de communications. Quelque chose ne tourne vraiment pas rond. Sait-on à quoi cela est dû? À mon avis, il serait très important de le savoir.
J'arrive maintenant au dernier point, soit tout le domaine du commerce en ligne. À cet égard, il faut que nous soyons beaucoup mieux positionnés. L'administration américaine pense surtaxer le commerce en ligne. La logique, dans ce cas-ci, est de niveler les avantages, compte tenu que les commerçants réels, eux, payent des taxes.
Sommes-nous prêts à faire face à cela? Quelle est la position du Canada à cet égard? Quel serait l'impact du commerce en ligne provenant du Canada? Devrions-nous prendre les mêmes mesures?
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Merci, monsieur le président.
Certaines des questions qui vous ont été posées concernaient ce que fait le gouvernement pour encourager une plus grande adoption du numérique par les entreprises. L’ARC va déjà exiger que les entreprises fassent leur déclaration d'impôt sur le revenu en ligne. Les entreprises sont déjà tenues de faire électroniquement leur déclaration de déductions mensuelles à la source au-delà d'un certain montant. Il y a aussi l'amortissement accéléré du matériel informatique comme incitatif pour amener les gens en ligne.
Dans ma circonscription, il y a une nouvelle laiterie. Une jeune famille ne voulait pas que l'entreprise disparaisse quand ses propriétaires ont décidé de prendre leur retraite et elle l'a donc achetée. Elle voulait être plus efficiente et n'utilise qu'une certaine partie de sa capacité de production, mais, en tirant parti du programme de développement de l'est de l'Ontario et du PARI, elle a pu entreprendre un projet de 150 000 $ qui permet essentiellement au chauffeur du camion de livraison du lait de recevoir une commande et de la transmettre à la laiterie afin que la production soit organisée pour le lendemain en vue de la livraison. Il a fallu aussi dispenser une formation professionnelle, et cela a donc coûté très cher. L'entreprise aurait pu faire tout cela elle-même, totalement, mais cela lui aurait pris beaucoup plus de temps.
Voilà donc un exemple de ce que fait déjà le gouvernement pour aider une entreprise à surmonter ce coût énorme afin de devenir plus efficiente. Avec les années, cet investissement sera rentabilisé par une augmentation des ventes, et le gouvernement récupérera son argent par une hausse des recettes fiscales.
Une autre entreprise, Deslaurier Woodworking and Cabinetry, avait subi un incendie la veille du nouvel an il y a quelques années. Les propriétaires auraient pu encaisser l'argent de l'assurance et prendre leur retraite. Au lieu de cela, ils ont estimé avoir un engagement envers leurs 150 employés, en gros, et ils ont donc trouvé un autre emplacement pour reprendre leur activité.
Quand ils ont fait cela, ils ont aussi pu obtenir une subvention. Ils ont acheté du logiciel de CAO et ont rehaussé leur stabilisation de système. Maintenant, quand une commande arrive et que quelqu'un choisit ce qu'il veut, chaque élément de la cuisine, de la salle de bain ou du système d'armoires souhaité reçoit un code-barres quand il est produit. Les pertes sont minimisées, car les pièces de bois qui doivent être découpées sont calculées par l'ordinateur et on découpe ainsi les pièces de bois de la manière la plus efficiente possible. Les armoires sont ensuite assemblées à la main puis exposées en magasin pour être vendues. Les taxes et toutes les sommes dues se font en ligne, de manière harmonieuse. C'est tout simplement merveilleux.
Voilà donc ce que nous faisons, et voici ma question: comme nous faisons déjà tellement, que pouvons-nous faire d'autre en plus de ce que nous faisons déjà? Nous avons mis en place la carotte et le bâton par le truchement de ces programmes et en obligeant les gens à faire leur déclaration fiscale en ligne. Que pouvons-nous faire d'autre, selon vous, qui ne représenterait pas nécessairement un coût global pour le contribuable, mais où celui-ci pourrait recouvrer de l'argent?
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Merci de votre question.
Je vais résister à la tentation de proposer de nouvelles idées que le gouvernement pourrait entreprendre, car c'est une prérogative du gouvernement et du ministre.
Une chose que je tiens à souligner, cependant, et je l'ai dit dans mon exposé, c'est que le secteur privé a d'après nous un rôle clé à jouer là-dedans. Nous espérons que certains des exemples de succès que nous avons mentionnés, et des résultats positifs qui découleront des investissements de la BDC et du PARI, et aussi de CANARIE, dont j'ai parlé plus tôt, seront utiles au secteur privé, pour les différentes organisations elles-mêmes, afin de sensibiliser leurs propres membres et les entreprises aux bienfaits d'investissements croissants en TIC, en technologies numériques.
Comme certains des grands exemples que vous avez mentionnés, elles le font déjà. Par exemple, la Chambre de commerce du Canada a un très vaste réseau, tout comme les Manufacturiers et exportateurs du Canada et l'Association canadienne de la technologie de l'information. Les membres, qui sont essentiellement les fournisseurs de ces technologies, essayent de sensibiliser toutes les entreprises de notre économie, mais nous pensons que cela devra être renforcé pour que les gens prennent conscience des avantages.
Nous espérons que ces projets pilotes, ces initiatives que nous avons mises de l'avant, auront de très larges retombées. Ces organisations fédérales travaillent déjà, par exemple, avec des organisations et collèges. Le PARI, avec le programme de transformation numérique, a forgé un certain nombre de partenariats avec des collèges de tout le pays de façon à ce que ces derniers puissent dispenser le genre de conseils et d'expertise dont ces entreprises ont besoin. En même temps, il aide à développer le genre de compétences et de talent dont nous avons besoin dans les collèges, et ceux-ci peuvent ensuite transférer ces connaissances aux entreprises dans l'intérêt de tout le monde globalement.