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Je vous remercie, monsieur le président et chers collègues, de me donner l'occasion de m'adresser à vous.
Bonjour. Je suis très heureux d'être ici aujourd'hui pour l'étude du comité sur l'Institut Perimeter pour la physique théorique. Comme on l'a mentionné, je suis accompagné aujourd'hui de Rob Dunlop, de notre ministère. Si vous avez des questions d'ordre technique, il se peut que je demande l'aide de Rob afin que vous obteniez les réponses que vous cherchez.
Je me réjouis de pouvoir vous parler du rôle important que joue l'Institut Perimeter afin de faire du Canada un lieu de recherche de classe mondiale. Cet objectif est la pierre angulaire de la stratégie du gouvernement fédéral en matière de sciences et de technologie, et il explique la raison pour laquelle nous soutenons les travaux entrepris à l'Institut Perimeter.
La stratégie en matière de sciences et de technologie vise à favoriser trois avantages distincts en S et T au profit du Canada. Le premier est l'avantage humain, le deuxième, l'avantage du savoir, et le troisième, l'avantage entrepreneurial. Ces trois avantages sont essentiels pour soutenir la prospérité et la qualité de vie dans notre pays.
Permettez-moi d'abord de vous parler de chacun de ces avantages.
Créer un avantage humain signifie que le Canada doit devenir un aimant pour attirer des personnes talentueuses, qualifiées et créatives. C'est l'un des éléments fondamentaux du succès économique d'un pays.
L'Institut Perimeter joue un rôle de premier plan à cet égard. En 10 ans à peine, il a réussi à attirer au Canada des scientifiques de calibre international. Cela n'a pas seulement contrecarré l'exode des cerveaux, mesdames et messieurs, mais cela a aussi permis de créer une puissante force d'attraction, comme en témoigne le fait d'avoir réussi à embaucher M. Neil Turok, physicien sud-africain réputé et ancien président du groupe de physique mathématique à l'Université de Cambridge, comme directeur de l'Institut Perimeter en 2008. De plus, Stephen Hawking a lui-même choisi l'Institut et le Canada comme deuxième centre de recherches.
L'Institut noue également le dialogue avec des chercheurs de la communauté des physiciens du Canada, coopère étroitement avec ses partenaires universitaires grâce à des nominations conjointes, des nominations auxiliaires et des postes de professeur, des bourses conjointes de recherche postdoctorale et de la formation à l'intention des diplômés. À cet égard, l'Institut contribue réellement à créer un avantage humain au Canada.
Le deuxième pilier de la stratégie fédérale en matière de S et T est de créer un avantage du savoir, c'est-à-dire de s'assurer que les Canadiens sont à l'avant-garde des découvertes importantes qui procurent des avantages pour tous sur les plans de la santé, de l'environnement, de la société et de l'économie.
Comme vous le savez peut-être, les activités de l'Institut sont axées essentiellement sur la promotion de la recherche de calibre mondial en physique théorique. En fait, le but de l'Institut est de réunir les meilleurs cerveaux au monde afin de faire progresser nos connaissances en physique et de générer des idées nouvelles sur l'espace, le temps, la matière et l'information.
Depuis sa création, l'Institut Perimeter a acquis une réputation internationale à titre de milieu de recherche exceptionnel et est devenu une plateforme de la physique théorique, tant au pays qu'à l'étranger. La recherche qu'on y mène est novatrice et transformatrice. Une évaluation indépendante récente a permis de conclure que l'Institut a nettement amélioré la capacité scientifique du Canada et sa réputation mondiale dans le domaine de la physique théorique. À ce jour, près de 1 700 articles ont été publiés dans plus de 50 revues.
Cela m'amène à vous parler du troisième avantage décrit dans la stratégie fédérale en matière de sciences et de technologie, soit l'avantage entrepreneurial. Créer un avantage entrepreneurial signifie traduire les connaissances en applications pratiques et commerciales qui engendrent de meilleurs résultats pour la santé, par exemple la richesse pour les Canadiens, et au bout du compte, une meilleure qualité de vie pour nous tous.
Vous pensez sans doute que rien n'est plus éloigné d'une application commerciale que la physique théorique, mais c'est faux. Les percées dans le domaine de la physique théorique peuvent servir à des applications commerciales d'importance.
En effet, les découvertes passées dans le domaine de la physique théorique sont à l'origine de la plupart de nos technologies modernes, notamment des ordinateurs d'aujourd'hui, des BlackBerry que nous portons à la ceinture, des appareils d'imagerie par résonance magnétique, et bien d'autres. L'Institut contribue indéniablement à créer un avantage humain, un avantage du savoir et un avantage entrepreneurial pour le Canada.
J'ajouterai également que l'Institut Perimeter contribue grandement à inspirer et à éduquer les jeunes Canadiens, ainsi qu'à faire valoir l'importance des sciences et les possibilités qui existent dans ce domaine. Ses vastes programmes primés de vulgarisation permettent d'offrir des ressources pédagogiques exceptionnelles aux jeunes et aux éducateurs. Il est absolument crucial que nous suscitions l'intérêt de nos jeunes pour les carrières en sciences et technologie, afin que le Canada dispose de la main-d'oeuvre qualifiée qu'exigera l'économie de demain.
Je crois que mes observations ont jusqu'ici largement traité de l'un des éléments de votre étude, à savoir l'incidence positive qu'a eue l'Institut Perimeter sur la science, la technologie et la recherche avancée au cours de la dernière décennie, tant au Canada qu'ailleurs dans le monde.
Même si l'Institut exerce une influence bien au-delà de la région du Grand Kitchener-Waterloo-Cambridge, il n'en reste pas moins qu'à l'échelle locale, son incidence est très forte. L'Université de Waterloo a créé l'Institut d'informatique quantique peu après l'ouverture des portes de l'Institut Perimeter. Les chercheurs de ces deux instituts travaillent en étroite collaboration en recherche liée à la physique quantique, ce qui produit des retombées économiques locales importantes.
Par exemple, le Camp d'été international pour jeunes physiciens, qui a lieu à Waterloo, réunit des élèves prometteurs du Canada et de l'étranger, âgés de 16 à 18 ans, durant deux semaines chaque année. À cet âge où ils décident de leur avenir professionnel, ces jeunes peuvent en apprendre davantage sur la recherche novatrice grâce à des leçons de physique moderne, des séances de mentorat avec certains des meilleurs scientifiques de la planète et, bien sûr, la visite de laboratoires.
En outre, chaque été, des enseignants du Canada et des quatre coins du monde se rendent à Waterloo pour assister au colloque national de physique moderne pour les enseignants Einstein Plus. Ce colloque très intensif d'une semaine à l'intention des enseignants du secondaire est axé sur la façon de mieux communiquer les concepts clés de la physique moderne afin d'éveiller l'intérêt et l'esprit des élèves.
Notre gouvernement est très fier d'appuyer l'Institut Perimeter et ses activités. Il a récemment annoncé un financement de 50 millions de dollars sur cinq ans prévu dans le budget de 2011. L'ensemble du financement fédéral a été égalé par le gouvernement de l'Ontario et par un don privé sans précédent de 120 millions de dollars de Mike Lazaridis, Jim Balsillie et Doug Fregin, tous dirigeants, comme vous le savez, de Research in Motion.
Un soutien est également offert par la Fondation canadienne pour l'innovation afin d'agrandir les installations de l'Institut grâce à la construction du tout nouveau Centre Stephen Hawking. Cela fait maintenant de l'Institut le plus grand établissement de recherche et d'enseignement en physique théorique au monde, d'où sa réputation mondiale.
Monsieur le président, cette réputation a malheureusement été quelque peu ternie par des accusations non fondées formulées dans un malheureux et inexact communiqué de presse que l'on trouvait, encore ce matin, sur le site Web du NPD. On soutient faussement que l'Institut Perimeter a reçu davantage de financement que les sommes prévues par notre gouvernement dans le budget de 2007. C'est totalement faux et trompeur.
Notre gouvernement a versé à l'Institut Perimeter le financement que nous avions promis dans le budget de 2007, comme le montrent clairement les rapports des comptes publics. Bien qu'on lui ait exposé ces faits, le NPD n'a pas encore présenté d'excuses ni retiré cette information inexacte de son site Web.
Monsieur le président, j'espère sincèrement que les membres du NPD qui sont ici aujourd'hui prendront un moment pour présenter leurs excuses, d'abord à l'Institut Perimeter et à la communauté scientifique du Canada, puis, bien sûr, au contrôleur général du Canada et à notre gouvernement, afin que nous tournions la page et que l'Institut puisse conserver la réputation qu'il s'est taillée à l'échelle mondiale.
Le Canada, la région de Waterloo et la province de l'Ontario ont de quoi être fiers de l'Institut Perimeter. C'est une partie essentielle de l'économie de notre pays, de ses perspectives économiques et des possibilités d'emplois qui seront offertes aux Canadiens dans l'avenir.
Merci beaucoup, chers collègues et monsieur le président. Je me ferai un plaisir de répondre à vos questions.
Je suis en train d'écouter la fin de l'interprétation, mais je crois comprendre votre question. En fait, c'est un très bon exemple de partenariat privé-public, à mon avis. La stratégie des sciences et de la technologie que le premier ministre a mise en oeuvre en 2007 comprenait un certain nombre d'initiatives à cet égard, y compris les trois dont j'ai parlé tout à l'heure.
Tout d'abord, bien entendu, il s'agit de soutenir la recherche fondamentale visant à accroître les connaissances scientifiques, que bon nombre de gens appellent « recherche sans but pratique ». Nous ne sommes pas vraiment sûrs des découvertes qui seront faites, mais il nous faut investir dans la recherche fondamentale afin de pouvoir les réaliser et les appliquer à l'avenir.
L'ancien gouvernement soutenait l'Institut Perimeter. Nous l'avons examiné lorsque nous sommes arrivés au pouvoir. Nous étions d'avis qu'il s'agissait d'une très bonne initiative dont les possibilités étaient incroyables. Par conséquent, nous avons soutenu l'Institut Perimeter dans le cadre de notre budget en lui accordant 50 millions de dollars sur cinq ans. C'était en 2007. D'ailleurs, l'Ontario a fait de même.
Bien que je ne puisse pas parler en son nom, je présume que M. Lazaridis et ses collègues ont investi personnellement 120 millions de dollars pour le maintien de l'Institut Perimeter. À mon avis, c'est un exemple de partenariat privé-public qui est très avantageux pour la société, en ce qui concerne non seulement les découvertes, mais aussi la capacité d'attirer des sommités de partout au monde qui viendront travailler au Canada et y feront des découvertes, ce qui nous permettra de les appliquer ici et de créer des emplois. De plus, ces sommités formeront nos étudiants actuels, qui seront les enseignants et les chefs de file de demain.
Le travail qu'effectue l'Institut pour aider les enseignants de physique et de sciences à mieux faire leur travail est toujours une bonne chose. Il est extrêmement important d'inciter les jeunes à faire des études en science et dans les technologies, surtout si l'on tient compte du fait que le nombre de Canadiens qui obtiennent un doctorat chaque année est inférieur à nos besoins. Il faudra trouver des solutions à ces problèmes.
Donc, les investissements du gouvernement du Canada, comme ceux liés à l'Institut Perimeter, constituent une façon pour nous de non seulement créer des emplois et de produire des retombées économiques aujourd'hui, mais aussi de préparer l'avenir sur le plan économique et faire en sorte que les gens sont formés pour répondre aux besoins de l'économie de l'avenir.
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Non, pas du tout. En fait, s'il y a quelque chose d'ambigu, ce sont les tactiques de recherche des députés du NPD, ce que je leur ai fait remarquer, car ce sont des choses qui arrivent, et je le comprends.
La meilleure façon de procéder consiste à venir me voir avant la période des questions et à tirer les choses au clair — c'est-à-dire, me poser la question. Lorsqu'on attend à la période des questions pour le faire devant tout le monde, je pense que c'est parce qu'il y a une intention: l'objectif n'est pas de connaître la vérité, mais bien de faire la une des journaux. Donc, d'accord, c'est bien. Ce sont des choses qui arrivent parfois. Encore une fois, je peux le comprendre.
Cependant, lorsque la première question a été posée, j'ai dit très clairement que les renseignements étaient inexacts. J'ai également dit clairement où tout le monde pouvait trouver les renseignements exacts, et qu'on ne dit pas si l'Institut Perimeter a reçu plus d'argent ou non. On mentionne le montant qu'il a reçu, avec exactitude, sans ambiguïté et de façon transparente.
Ce qui s'est passé, c'est que le député n'a pas bien fait sa recherche. Ses chiffres proviennent vraisemblablement d'une autre source. Je l’ai signalé. Ce qu’il convenait de faire à ce moment-là, c’était de vérifier les renseignements avant de poser la question.
J’ai demandé au député de s’excuser, ce qu’il n’a pas fait. Je suppose que ce qui me préoccupe vraiment…
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Cher collègue, en plus de tous les esprits brillants qui viennent former des étudiants ici, des deux douzaines de chaires de recherche, des 43 détenteurs d'une bourse de perfectionnement post-doctoral et de toutes les retombées économiques à l’échelle locale, pour répondre le mieux possible à votre question, il faudrait que je mentionne des renseignements que j’ai entendus en écoutant l’une des conférences de l’Institut Perimeter du vendredi soir. On fait beaucoup de sensibilisation auprès du public; il peut y avoir littéralement 40 000 étudiants en ligne qui sont en train d’écouter une conférence sur la physique.
L’une des conférences que j’ai écoutées était une discussion sur le transport de l’électricité sans fil. Tout le monde ici branche son grille-pain, ce qui produit de la chaleur qui nous permet de faire des rôties. Pouvez-vous imaginer ce que ce serait de faire la même chose sans brancher de fil à une prise? En d’autres mots, je pourrais avoir un chargeur pour mon BlackBerry à la maison, et peu importe où il serait, je pourrais charger mon BlackBerry parce que le chargeur transporterait de l’électricité. Cela nécessite un niveau de compréhension du déplacement des électrons que nous n’avons pas encore atteint, mais les spécialistes disent que c’est possible. Cela nous permettrait d’ici à 100 ans d’installer des centrales électriques sur la lune et d’acheminer l’électricité dans nos villes. On dirait de la science-fiction, mais il en était de même pour les rayons X il y a 100 ans.
C’est le genre de recherches que l’on fait à l’Institut Perimeter. Et il y a l’informatique quantique — je suis certain que vous vous souvenez tous du code binaire; un et zéro. Le président ne se souvient peut-être pas du code binaire, mais c'est un et zéro. C’est la base de tous les calculs qui sont effectués sur la planète de nos jours. Si vous saviez qu’un électron tourne vers la droite et qu’un autre tourne vers la gauche, la rotation vers la droite pourrait correspondre à un et la rotation vers la gauche, à zéro.
Ensuite, la plupart des électrons possèdent une charge, positive ou négative. Je ne veux pas parler de choses trop complexes, car je ne suis pas un physicien, mais je vous parle de la possibilité d’avoir un ordinateur plus puissant que tous ceux que nous avons à l’heure actuelle, de la taille d’une épinglette. Parce que nous n’utilisons pas un et zéro, mais bien à la fois des électrons chargés positivement qui tournent vers la droite et des électrons chargés négativement qui tournent…, et c'est ainsi que l'on arrive à avoir de l'informatique quantique.
Je ne sais donc pas comment expliquer toute la valeur de cette technologie. C’est vraiment la différence entre avoir une ampoule électrique et ne pas en avoir dans l’avenir. Selon moi, avoir la propriété intellectuelle au Canada, la créer ici, c'est inestimable si l’on veut fournir les bons emplois rémunérateurs dont une nation a besoin pour affronter un milieu changeant.
J’espère que je n’ai pas trop exagéré, mais c’est ce à quoi rêvent les physiciens spécialisés en informatique quantique tous les jours.
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Merci, monsieur le président.
Il y a quelques années, j'ai eu le plaisir de visiter l'Institut Perimeter. C'est un endroit très impressionnant, quoi que j'ai eu le sentiment que ma visite, en quelque sorte, n'avait pas tout à fait la même importance que celle de Stephen Hawking. Je ne comprends pas pourquoi.
Une voix: C'est tout presque.
L'hon. Geoff Regan: C'est tout presque, dites-vous? Je ne vous crois pas, mais quoi qu'il en soit...
Je pense que c'est une institution formidable et je suis enchanté du soutien qu'elle a reçu, tant du secteur privé que du gouvernement.
Cependant, je pense qu’il est décevant qu’un établissement, aussi bon soit-il, soit exploité par deux autres partis qui sont représentés ici aujourd’hui. On en parle de façon très partisane, ce qui est malheureux, à mon avis. Étant donné l’excellent travail qu’ont fait les gens de l’institut, je crois que nous devions chercher à nous en inspirer afin de nous assurer que le travail du comité — je ne dis pas qu’il sera de même niveau — est de la meilleure qualité possible et qu’il a une valeur et une importance.
Une voix: Bravo!
L'hon. Geoff Regan: Or, est-il avantageux de comprendre ce qu’est l’Institut Perimeter? À titre personnel, oui. Est-ce approprié de l’étudier au comité, quand cela ne semble qu’un prétexte pour poursuivre un débat qui a eu lieu à la Chambre? Je ne le pense pas, monsieur le président.
À titre d’exemple, par la tenue de cette réunion, permettons-nous à plus de Canadiens d’en apprendre davantage sur l’Institut Perimeter? Eh bien à en juger par l’intérêt des médias, rien ne permet de dire que c’est le cas, à mon avis. Faisons-nous avancer la cause de la responsabilité du gouvernement? Nous n’avons pas réussi à faire venir un ministre au comité pour nous parler du budget. Par contre, nous en avons un ici qui poursuit un débat commencé pendant la période de questions et qu’on aurait dû laisser tomber. Pour être honnête, il aurait dû être laissé en Chambre, à titre de question d’honneur, ou peu importe comment vous voulez l’appeler; laissez à la Chambre le soin de trancher la question.
Monsieur le président, je veux seulement dire que j’appuie l’établissement et que je suis prêt à céder le temps de parole qui me reste à mes collègues de l’opposition, qui pourront l’utiliser à leur guise. Je ne vois tout simplement pas la pertinence de poursuivre ce genre de discussion.
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L’Institut Perimeter avait plusieurs mandats, dont celui d’attirer les plus brillants scientifiques du monde. Un autre consistait à former la prochaine génération. C’est ce qu’il fait et ce qu’il a fait. Un autre était, évidemment, fondé sur une vérification indépendante de l’institut en soi. Non seulement la vérification lui était-elle très favorable et a-t-elle démontré que les opérations de l’institut se déroulaient bien et qu’il avait une saine gestion financière, mais elle a établi qu’on avait réussi à attirer des gens et à augmenter la capacité de recherche à un rythme plus rapide que prévu...
Le même genre d’étude a été repris en juin par KPMG, je pense; il y a quelques mois seulement. Le gouvernement se doit d’être à l’affût des secteurs où la recherche fondamentale peut servir à bâtir l’économie de l’avenir. À l’échelle mondiale, on reconnaît d’emblée que la physique est l’un de ces secteurs. Que cela mène à une nouvelle génération d’ordinateurs ou que ce soit utilisé dans les technologies de l’information et des communications, pour de meilleures installations d’imagerie pour notre personnel médical, des simulateurs chirurgicaux et pour une meilleure transmission de différentes choses, ce sera toujours un secteur de l’économie dans lequel presque tous les pays du monde voudront se diriger.
En réalité, quant à savoir si nous devrions aller dans ce secteur ce n’est pas sorcier, si vous me permettez l’expression. Le soutien à l’Institut Perimeter devrait être accordé en fonction de critères et de sa capacité de remplir son mandat traditionnel qui, au fait, a été plutôt bien établi par le gouvernement précédent. L’institut a satisfait à ces exigences, et c’est précisément pour cette raison qu’on devrait lui avoir accordé les 50 millions de dollars.
Plus tôt, vous avez parlé du programme des chaires de recherche du Canada. Je devrais vous faire remarquer qu’en grande partie, ce programme est entièrement différent de celui de l’Institut Perimeter. En réalité — je n’étais pas préparé à en discuter, mais je vais le faire —, le programme comporte un processus à deux volets. La première étape de sélection est fondée sur l’établissement. Actuellement, les universités ont l’occasion de faire valoir leur candidature et d’expliquer en détail en quoi elles sont les plus qualifiées pour ce genre de recherche. Le choix des universités titulaires d’une chaire de recherche relève d’un comité indépendant d’examen par des pairs composé de scientifiques. Après la sélection, les universités choisies devront alors prouver que le scientifique dont elles désirent retenir les services pour cette recherche est le meilleur au monde dans son domaine.
Si les pairs du chercheur sont de cet avis — cela ne relève pas du gouvernement et il s’agit d’un processus entièrement indépendant —, une subvention pour les chaires d'excellence en recherche du Canada est offerte. Le chercheur et son équipe reçoivent une subvention de 10 millions de dollars répartis sur sept ans.
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L’avantage immédiat dont on peut parler est la formation des étudiants qui sont actuellement au collège. Personne ne remettrait en question les dépenses dans l’éducation postsecondaire. Je dirai que pour ce qui est des dépenses en éducation supérieure, en pourcentage du PIB, le Canada se situe au premier rang parmi les pays du G7. C’est une formidable nouvelle.
Pourquoi le faisons-nous? Parce que nous savons qu’à l’avenir, le fait que les citoyens aient un tel niveau de compétences et de connaissances leur assurera un bon emploi et, en fin de compte, une bonne qualité de vie. Donc, nous formons les étudiants dès maintenant à l’Institut Perimeter, mais ce qui compte vraiment, ce sont les avantages qui découleront des découvertes et de l’innovation dont discutent ces scientifiques tous les jours. Ce sont des technologies transformatrices qui permettront de changer les choses et qui, en réalité, créeront ce qui a toujours été le cas tout au long de l’histoire du Canada, c’est-à-dire les emplois de l’avenir.
Tout comme la situation actuelle sur le plan de l’économie et des emplois est une de nos principales préoccupations — et cela devrait l’être —, il est essentiel qu’un gouvernement, dans l’intérêt du peuple, demeure centré sur l’économie de l’avenir et les emplois qui en découleront. Et il s’agit d’une chose que je ne prends pas à la légère dans le rôle de soutien que nous offrons à des instituts comme l’Institut Perimeter.
De toute évidence, je ne veux pas non plus revenir là-dessus, mais je vous dirais que lorsqu’il est question de la réputation du Canada au sein de la communauté scientifique et technologique internationale, je suis très passionné. Voilà précisément pourquoi nous accueillons des scientifiques du Royaume-Uni, des États-Unis, de l’Allemagne, de la France et de l’Australie. C’est parce que nous jouissons actuellement d’une réputation très enviable. Or, lorsqu’on y va d’affirmations et qu’on ne rectifie pas les faits, cela entache cette réputation. Voilà pourquoi cette question soulève chez moi tant de passion.
Le fait que cela se retrouve toujours sur le site Web aujourd’hui me préoccupe et me porte à penser qu’il ne s’agit pas d’une erreur et que cela répond à un objectif. Et je vais me battre pour les scientifiques de ce pays parce que je sais que ce sont les meilleurs au monde, et ils travaillent pour nous.
Eh bien, si c’est le jeu que le gouvernement veut jouer à ce sujet, je ne vois pas d’inconvénient à y participer moi aussi.
Il est clair que le député de Rosemont—La Petite-Patrie et le NPD n’ont jamais entravé l’excellent travail de l’Institut Perimeter. Cela doit être indiqué très clairement. Si vous consultez le Hansard et passez en revue les interventions du député à la Chambre, vous constaterez qu’il dit parler de l’Institut Perimeter, « un excellent institut, soit dit en passant », puis il poursuit en posant une autre question dans laquelle il mentionne que l’institut « fait un travail formidable, et on le salue. » Il déclare: « Personnellement, j'adore l'étude des particules et la théorie des supercordes en particulier. » Elle me plaît également et, à titre personnel, j’étudie la théorie de la relativité et la physique supérieure.
Donc, pour le NPD, il ne fait aucun doute que l’Institut Perimeter est un excellent organisme qui fait du bon travail. Ce que le député de Rosemont—La Petite-Patrie essayait de dire, c’est que, selon le directeur parlementaire du budget, la façon dont le gouvernement présente les chiffres est problématique sur le plan de la comptabilité. Ces chiffres ont été déposés et, avec un peu de chance, ils seront publiés. C’est avec grand plaisir que je déposerai également — dans les deux langues officielles évidemment — les extraits du Hansard qui traitent de cette question.
Donc, à cet égard, il est faux de dire que le NPD porte atteinte à l’Institut Perimeter ou salit sa réputation. Nous sommes au courant du travail qu’il accomplit, et nous espérons qu’il survivra longtemps et qu’il continuera de faire du bon travail dans les années à venir.
La question qui a été soulevée par le NPD à la Chambre ainsi qu’ici concerne les pratiques comptables. Nous n’allons pas dire que ces pratiques sont inappropriées, mais si vous examinez la base de données du directeur parlementaire du budget, vous constaterez qu’il y a des divergences dans les méthodes comptables utilisées. C’est la question qui a été soulevée, celle que je soulève, et celle que les gens continuent de soulever. Nous ne retirons pas notre communiqué de presse parce qu’il est exact, en ce sens que les méthodes comptables utilisées semblent problématiques, comme l’a noté le directeur parlementaire du budget.