:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Je vous remercie, chers collègues, de m’accueillir aujourd’hui.
[Français]
C'est un plaisir.
J'aimerais d'abord vous remercier de me donner l'occasion de m'adresser aujourd'hui aux membres du comité au sujet du Budget principal des dépenses du ministère de l'Industrie.
Comme vous l'avez dit, monsieur le président, je suis accompagné du sous-ministre, M. Richard Dicerni, du sous-ministre délégué principal, M. Simon Kennedy, et de Mme Kelly Gillis, dirigeante principale des finances du ministère.
[Traduction]
Industrie Canada fait partie d’un groupe de 10 organismes et conseils qui, en plus du ministère, relèvent de moi et de deux ministres d’État.
Comme il est présenté dans le Budget principal des dépenses de 2012-2013, le ministère prévoit que ses dépenses totaliseront 1,3 milliard de dollars pour l’année, et l’ensemble des organismes du portefeuille prévoient des dépenses totales d’un peu plus de 3,5 milliards.
Notre objectif est d’aider l’industrie canadienne à améliorer sa productivité et sa compétitivité grâce à trois stratégies clés: un, appuyer les entreprises; deux, promouvoir l’économie du savoir; et trois, privilégier le marché.
[Français]
Dans l'ensemble, nous avons fait des progrès considérables vers l'atteinte de nos objectifs. En tant que membres du gouvernement, nous avons agi afin de soutenir les entreprises et de créer des emplois partout au pays.
Durant la récession mondiale, nous avons agi de façon décisive afin de contrer le ralentissement grâce à un plan d'action ciblé.
Davantage de Canadiens travaillent maintenant, comparativement à la période précédant le ralentissement. En fait, plus de 610 000 emplois nets ont été créés depuis juillet 2009. C'est un hommage aux efforts des Canadiens.
Durant les 10 dernières années, l'économie canadienne a connu une plus forte croissance que n'importe quelle autre économie des pays du G7. Et nous continuons de trouver des façons de donner un plus aux entreprises canadiennes vis-à-vis de la compétition.
Nous avons coupé les tarifs d'importation pour l'équipement manufacturier. Nous avons réduit à 15 p. 100 l'impôt fédéral aux entreprises; notre taux d'imposition sur les nouveaux investissements d'affaires est le plus bas parmi les pays du G7 et il représente moins de la moitié de celui de notre voisin américain.
Nous avons prolongé le taux de 50 p. 100 de la déduction pour amortissement selon la méthode de l'amortissement linéaire pour les machines et le matériel.
Nous avons prolongé les accords de Travail partagé pour aider les travailleurs. Nous continuons de soutenir la recherche et les efforts pour commercialiser l'innovation. Enfin, notre ratio net de la dette par rapport à notre PIB demeure le plus bas parmi les pays du G7.
[Traduction]
Nos réalisations sont reconnues dans le monde entier. Selon le magazine Forbes, le Canada est le meilleur pays sur la planète pour ce qui est de la croissance des entreprises et de la création d’emplois; selon l’Economist Intelligence Unit, le Canada sera le meilleur endroit pour faire des affaires parmi les pays du G7 au cours des trois prochaines années; et tant le Fonds monétaire international que l’Organisation de coopération et de développement économiques prévoient que cette année et l’année prochaine, notre économie sera l’une des plus fortes des pays du G7.
Et tout cela dans le contexte d’un plan d’allègement fiscal qui permet aux Canadiens d’avoir plus d’argent dans leurs poches.
[Français]
La rencontre d'aujourd'hui survient à un moment particulier. Au cours des dernières semaines, nous avons eu l'occasion de mettre en oeuvre des initiatives clés qui vont nous aider à maximiser les possibilités.
Comme vous le savez, le Canada est une des rares nations disposant de la gamme complète des capacités de conception et de fabrication dans le secteur de l'aérospatiale. Avec près de 80 000 emplois de haut niveau, dont plusieurs se trouvent dans les petites et moyennes entreprises, cette industrie a une empreinte importante au Canada.
Le budget de 2011 engageait notre gouvernement à faire l'examen des programmes et politiques liés aux industries aérospatiale et spatiale. C'est pourquoi nous avons créé un comité, que j'ai annoncé le mois dernier à Montréal, pour effectuer cet exercice. La présidence de ce comité sera occupée par l'honorable David Emerson, qui nous fera bénéficier de sa riche expérience et de son expertise dans le domaine.
Cet examen couvrira des éléments clés tels que les tendances dans l'industrie de l'aérospatiale mondiale et les conséquences de celles-ci sur l'industrie canadienne, les perspectives clés et les défis du secteur, les forces et les faiblesses du secteur et, finalement, les objectifs à long terme pour soutenir une industrie interne durable.
L'examen de M. Emerson touchera aussi des enjeux liés au secteur spatial. À ce sujet, j'ai récemment annoncé que le Canada avait l'intention de renouveler sa participation à la Station spatiale internationale. Notre engagement va contribuer à maintenir la position canadienne de chef de file dans le domaine des technologies spatiales. Je suis particulièrement fier de ce que Chris Hatfield deviendra le premier commandant canadien de la Station spatiale internationale durant sa mission, dont le début est prévu en décembre de cette année.
[Traduction]
Je vais maintenant vous parler du secteur de l’automobile. C’est le plus important secteur manufacturier au Canada; il représente 12 p. 100 de notre production manufacturière et 20 p. 100 de nos produits manufacturés exportés. En 2011, l’industrie automobile représentait plus de 109 000 emplois directs et 332 000 emplois indirects au Canada.
C’est la raison pour laquelle nous investissons dans le secteur de l’automobile, y compris dans les technologies non polluantes pour les véhicules. Ces investissements alimentent les activités et l’innovation dans le secteur privé, en plus de favoriser la compétitivité du Canada.
Au-delà des secteurs que j’ai mentionnés, nous savons que notre compétitivité dépend au fond de l’appui à l’innovation dans les entreprises dans toute l’économie. C’est pourquoi notre gouvernement a fait du soutien aux sciences et à la technologie une priorité depuis 2006. Ainsi, le Canada investit massivement dans ce domaine. Les dépenses fédérales en sciences et technologie ont atteint 11,7 milliards de dollars en 2011.
Nous appuyons de nouvelles politiques et de nouveaux programmes de calibre international et nous augmentons la participation du secteur privé dans les sciences et la technologie. Nous renforçons la base de connaissances du Canada et nous présentons le Canada comme une destination de choix pour les travailleurs et les étudiants hautement spécialisés en S et T.
[Français]
Toutefois, comme vous le savez, nous pourrions atteindre de meilleurs résultats pour ce qui est de l'innovation dans notre pays. En particulier, les entreprises privées traînent de la patte en matière d'innovation. C'est le cas malgré notre excellent dossier pour ce qui est de la recherche-développement effectuée par les institutions d'éducation supérieure et notre soutien fort pour la recherche-développement réalisée par les entreprises.
Notre gouvernement a reconnu ce problème et a reçu un rapport, cet automne, de la part d'un comité d'experts chargé d'examiner la question du soutien fédéral pour la recherche-développement. Durant les derniers mois, nous avons examiné le rapport, et sous la direction de mon collègue le ministre d'État Goodyear, nous agirons bientôt pour régler les problèmes que le rapport soulève, dans le but de renforcer la compétitivité globale du Canada dans une vaste gamme de secteurs.
[Traduction]
Les technologies de l’information et des communications sont au cœur de l’économie numérique. Leur adoption stimule la productivité, accélère l’innovation et donne lieu à de nouveaux produits et modèles de gestion. C’est pourquoi notre gouvernement a lancé le programme pilote d’adoption des technologies numériques, afin de promouvoir l’adoption de ces technologies par les petites entreprises grâce à des partenariats avec les collèges communautaires.
Ce programme constitue un complément aux initiatives récentes de la BDC, qui a affecté 200 millions de dollars aux prêts aux entrepreneurs pour l’adoption de TIC et a créé un centre de ressources en ligne qui offre des outils technologiques aux petites entreprises. Nous accroissons également notre soutien aux universités pour renforcer leurs capacités dans les disciplines clés de l’économie numérique.
J’attends aussi avec impatience le rapport du comité sur le commerce électronique au Canada.
À propos de l’économie numérique, je tiens à souligner les progrès rapides réalisés par le comité sur le droit d’auteur, présidé par notre collègue néo-démocrate de Sudbury, M. Thibeault. Je sais que MM. Regan, Lake, Braid et McColeman ont également travaillé durant de longues heures à ce comité.
Le projet de loi vise à créer un équilibre entre les droits des consommateurs et ceux des créateurs. Même si nous savons tous qu’il est difficile d’atteindre cet équilibre, ce projet de loi permet de renforcer la capacité du Canada à soutenir la concurrence dans l’économie numérique mondiale. Il est important que ce projet de loi soit adopté le plus rapidement possible.
Pour ce qui est des télécommunications, hier, justement, j’ai eu le plaisir d’annoncer des décisions importantes pour notre secteur des communications sans fil. Nous comprenons que les familles canadiennes travaillent dur pour gagner leur vie et qu'elles souhaitent que les décisions prises par le gouvernement les aident à garder plus d'argent dans leurs poches. Les mesures que j’ai présentées hier assureront aux familles canadiennes, dont celles vivant en milieu rural, la disponibilité en temps opportun de services sans fil de calibre mondial, à des prix abordables.
Ces mesures permettent notamment d’exempter des restrictions à l'investissement étranger les entreprises de télécommunications détenant une part de moins de 10 p. 100 du marché; de mettre en place des plafonds lors des prochaines enchères du spectre de la bande de 700 mégahertz; d’adopter des mesures afin que les Canadiens des régions rurales aient accès aux mêmes services évolués; de ralentir la prolifération des pylônes par l’amélioration et la prolongation des politiques sur l'itinérance et le partage des pylônes d'antennes; et de réserver une portion du spectre de 700 MHz à l'usage des services de sécurité publique, comme la police et les pompiers.
[Français]
Je suis fier de l'équilibre qui a été atteint grâce à ces décisions. Alors que les Canadiens dépendent de plus en plus de la technologie sans fil, il est important qu'on prenne de bonnes décisions, afin de créer un service ponctuel avec une meilleure offre de choix à des prix plus bas.
En plus des changements législatifs mentionnés plus tôt, nous progressons afin de renforcer d'autres lois et politiques relativement au cadre économique. Nous nous sommes engagés à assurer que le processus d'examen de la Loi sur Investissement Canada continue d'encourager l'investissement tout en fournissant un avantage net pour les Canadiens.
En même temps, nous continuons d'examiner la loi, spécialement en ce qui a trait à la transparence, pour nous assurer qu'elle est équilibrée. Sur ce point, on doit être clair: la Loi sur Investissement Canada est élaborée afin de promouvoir l'investissement étranger au Canada. Notre gouvernement croit fortement que le libre-échange et la capacité à attirer des investissements dans notre pays sont fondamentaux, non seulement pour notre reprise économique, mais aussi pour le succès de notre pays à long terme. Alors, lorsque nous mettrons en avant des propositions de changement, il s'agira de changements qui feront la promotion de l'investissement bénéfique au Canada.
En plus du travail accompli relativement à la Loi sur Investissement Canada, nous avons réussi à déposer le projet de loi .
[Traduction]
Nous agissons également sur d’autres fronts; par exemple, nous poursuivons les négociations commerciales prioritaires, dont celles avec l’UE et l’Inde. Nous réduisons la paperasse afin d’accroître la productivité et de réduire le fardeau lié à la conformité surtout pour les petites et moyennes entreprises, qui sont le moteur de nos collectivités, qu’elles soient situées dans de grandes villes comme Edmonton – dont j’ai eu le plaisir de rencontrer les membres de la Chambre de commerce l’automne dernier – ou dans les centres ruraux comme ma localité, Thetford Mines.
[Français]
En conclusion, monsieur le président, je crois que ces initiatives vont contribuer à renforcer la compétitivité de l'économie canadienne et soutenir la création d'emplois ainsi que la prospérité économique qui est au coeur d'un Canada fort.
Je vous remercie du temps qui m'a été alloué. Cela me fera plaisir de répondre aux questions des membres du comité.
Merci.
D’abord, nous avons dû prendre des mesures pour nous assurer de pouvoir soutenir la concurrence. L’autre objectif stratégique était d’améliorer l’investissement et l’innovation. Enfin, nous voulions mettre les plus récentes technologies à la disposition des Canadiens, où qu’ils soient au pays.
Certaines mesures ont été prises. Nous avons exempté des restrictions à l’investissement étranger les petites entreprises détenant une part inférieure à 10 p. 100 du marché. Nous voulions ainsi veiller à ce que ces nouveaux venus, s’ils veulent soutenir la concurrence, aient accès au capital. Ce sont les entreprises qui en ont le plus besoin.
Quant au spectre en soi, nous avons fixé un plafond d’un bloc de fréquences du spectre de premier choix par entreprise titulaire. Ainsi, il y aura quatre blocs de premier choix, et nous pouvons vous assurer qu’il y aura un quatrième joueur dans la course, où que l’on soit au pays, dans chacune des 14 zones de service.
Quand on se lance dans ce secteur, on a besoin de beaucoup d’argent; c'est très difficile d’être rentable. Voilà pourquoi l’accès au capital est important.
Nous avons donné suite aux recommandations du groupe de Red Wilson et du rapport sur l'état de la concurrence qui a suivi.
Il y a eu ensuite les questions d'itinérance et d'utilisation partagée des pylônes. Comme nous le savons, il y a de plus en plus de gens qui veulent avoir accès au réseau sans fil, mais il y en a de moins en moins qui acceptent de voir des pylônes dans leur arrière-cour. Nous avons dû régler ce problème; nous allons donc prolonger la politique sur l'itinérance pour une période indéterminée. Toutes les entreprises bénéficieront de cette politique. Pour ce qui est de l'utilisation partagée, nous consulterons les intervenants, l'industrie. Nous avons l'intention de demander plus de transparence et d'échange d'information.
Vous savez que pour ces deux éléments, il y a un processus d'arbitrage. Nous veillerons à resserrer les règles afin que le processus soit efficace lorsqu'il y a un litige. Nous avons entendu beaucoup de personnes mécontentes et nous leur avons dit que nous resserrerions les règles pour nous assurer que le processus de règlement des litiges est efficace.
Je crois que nous aurons bientôt une approche équilibrée. Nous devions intervenir, mais nous avons tenté de mettre en place les mesures les moins radicales possible. Tout cela a été fait en gardant à l'esprit que nous voulions atteindre les quatre objectifs principaux dont j'ai parlé au début de mon allocution.
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Encore une fois, nous sommes très heureux, évidemment, de notre bilan depuis 2008, parce qu'elle procure un avantage concret et précis: il y a plus de joueurs et en moyenne, les coûts ont diminué de 10 p. 100.
Nous avons maintenant une occasion en or. Il faut se rappeler que le spectre de 700 MHz a une très grande valeur. Le gouvernement doit donc s'assurer d'optimiser l'utilisation du spectre, parce qu'il est très efficace, tant dans les régions rurales qu'en ville, où il peut traverser des murs de ciment. Dans les régions rurales, on peut avoir une meilleure structure des coûts parce qu'il faut moins de tours pour la diffusion du spectre.
L'idée était de s'assurer d'avoir quatre joueurs partout au pays. Dans les villes, l'analyse de rentabilité peut être bonne, mais pour ce qui est des régions rurales, il est possible que les entreprises puissent avoir deux blocs ou établissent des partenariats, comme c'est le cas pour Bell et Telus, par exemple.
Ce que nous avons choisi de faire, c'est d'ajouter une exigence supplémentaire pour le déploiement en milieu rural. L'objectif est d'avoir une couverture de 90 p. 100 de l'empreinte actuelle du réseau HSPA dans les cinq ans suivant la vente aux enchères, puis de l'augmenter à 97 p. 100 dans les 10 ans suivant la vente aux enchères.
Cela signifie que dans l'empreinte actuelle du réseau HSPA, qui dessert environ 98 p. 100 des ménages canadiens, ces gens ont accès à la technologie LTE, c'est-à-dire la même qualité que ce qu'on voit dans les villes. C'est un effet énorme.
Voilà ce dont il est question lorsqu'on parle d'une meilleure technologie et d'une meilleure qualité. J'ai parlé de meilleurs prix; d'autres options, c'est d'avoir plus de choix. L'idée est d'avoir un quatrième joueur dans toutes les régions.
Par la suite, nous pourrons aller plus loin et nous occuper du spectre de 2 500 MHz, qui a aussi une très grande valeur. Il peut être très efficace. Il peut être utilisé dans les régions éloignées. Par exemple, il y a des entreprises qui ont recours aux satellites. Elles savent comment utiliser le spectre et elles ont l'occasion de le déployer.
Certaines entreprises peuvent trouver des marchés à créneaux là où d'autres ne le peuvent pas, mais en fin de compte, on obtient une grande diversité. Nous espérons être en mesure de déployer un réseau dont le rayonnement sera le plus étendu possible.