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Bonjour tout le monde. Je m'appelle Jason Hamilton et je travaille pour S-Trip, une agence de voyages pour étudiants située à Toronto. Mon titre officiel est celui de directeur du marketing, mais étant donné que nous sommes une PME, je suis également responsable de la technologie Web, des communications, des partenariats de marque et de tout ce qui s'y rattache.
Nous offrons des forfaits de voyage aux étudiants des universités et des écoles secondaires. Nous ciblons une clientèle qui baigne dans l'espace numérique, tant à l'aide de la technologie mobile que d'ordinateurs conventionnels.
J'aimerais retracer brièvement l'historique de S-Trip pour que tout le monde comprenne ce que nous faisons. En 1976, un homme du nom de Inder Handa a ouvert ici à Ottawa une agence de voyages qui s'appelait Handa Travel, pour laquelle son fils, Alex Handa, a commencé à vendre des forfaits à ses amis et à d'autres étudiants de la région. En 2007, il a déménagé à Toronto et a lancé S-Trip en tant que marque distincte. Depuis, nous en avons fait une des plus grandes agences de voyages pour étudiants au pays, en ciblant les étudiants des universités et des écoles secondaires.
Cette croissance est en partie attribuable à certaines améliorations technologiques sur lesquelles nous avons misé. Je vais vous parler un peu de la stratégie de TI axée sur la clientèle qui nous a permis de nous tailler une place dans le marché, surtout au cours des dernières années.
Elle pourrait se résumer en une formule très simple. Nous utilisons des solutions technologiques qui existent déjà pour être efficaces en aval, et consacrer notre temps et notre créativité à produire une valeur réelle pour nos clients en amont. Nous sommes conscients qu'ils ne seraient pas avantageux pour nous au sein d'une PME d'utiliser nos compétences pour mettre au point des applications dorsales. D'ailleurs, nous n'affectons aucune ressource à cette fin, car cela ne fait pas partie de nos priorités. Nous engageons plutôt des spécialistes en plus d'utiliser des technologies qui existent déjà sur le marché telles que des logiciels de gestion de la clientèle adaptée aux besoins ou des systèmes de gestion du contenu.
Ces technologies nous permettent d'avoir des services solides en aval et de nous concentrer davantage sur les services en amont. Nous pouvons ainsi offrir une expérience numérique sur mesure qui répond directement aux besoins de nos clients et qui leur permet de profiter de nos services et de voyager comme ils le veulent. De toute évidence, nos clients, qui sont âgés de 16 à 24 ans, sont en phase avec la technologie et sont passés maîtres dans l'art de s'en servir.
J'aimerais attirer votre attention sur trois aspects de notre stratégie de TI qui, à mon avis, sont importants pour toutes les petites ou moyennes entreprises. Tout d'abord, nous utilisons à 100 p. 100 le nuage informatique. Tous nos serveurs, nos logiciels et nos documents, en fait tout ce que nous pourrions utiliser au sein de notre entreprise est ainsi accessible, peu importe où l'on est. Cela permet de modifier aisément notre technologie, et il est donc très facile pour quelqu'un de se joindre à l'une de nos équipes, car il peut trouver un document sans difficulté à l'aide d'une simple fonction de recherche. Cette façon de faire a sans aucun doute contribué à notre succès.
De plus, la gestion de notre site Web est largement axée sur le client. Comme je l'ai dit, nous mettons l'accent sur l'interface utilisateur de notre site pour que l'expérience en ligne de nos clients soit conviviale. Il est étonnant qu'autant de petites entreprises aient des sites sur lesquels il est extrêmement pénible de trouver quelque chose d'aussi simple qu'un formulaire à télécharger ou un numéro de téléphone.
Nous accordons aussi une attention particulière à ce que les clients veulent. Nous faisons beaucoup de recherches et nous organisons de nombreux groupes de discussion pour comprendre ce qu'ils cherchent sur notre site Web et comment nous pouvons leur offrir le meilleur service qui soit. C'est impressionnant de voir les entreprises qui fonctionnent ainsi, car elles sont en mesure d'interagir beaucoup plus rapidement avec leurs clients, qui n'ont plus besoin de les appeler. Nous encourageons évidemment les nôtres à trouver eux-mêmes des solutions en ligne avant de recourir à notre assistance téléphonique. Grâce à cette approche, nous avons constaté une diminution marquée du nombre d'appels que nous recevons et de leur durée.
Enfin, nous avons un service de soutien efficace. Nous offrons des services centraux à notre siège à Toronto, et nous en donnons d'autres en sous-traitance. Une fois de plus, nous nous concentrons sur nos compétences de base et nous donnons en sous-traitance les tâches pour lesquelles nous sommes moins doués.
J'aimerais vous parler de quelques défis opérationnels propres aux PME. La communication en fait partie. D'une manière étonnante, la technologie peut la rendre plus rapide et efficace. Cependant, en tant que PME, nous n'avons pas les moyens d'investir dans les solutions offertes aux grandes entreprises par IBM pour leur permettre de mieux communiquer.
Google Enterprise représente pour nous une solution fiable et beaucoup plus économique. Une application simple comme Gchat permet quotidiennement à tous nos employés de parler entre eux et de partager des documents. Ils sont d'ailleurs de moins en moins nombreux à se servir du téléphone. À mesure que nous prenons de l'expansion à l'échelle nationale et que nous ouvrons de nouveaux bureaux, nos nouveaux employés peuvent ainsi avoir accès à toutes nos ressources et communiquer avec nous.
Nous nous sommes servis de nombreuses technologies vidéo au fil des ans. Chaque année, nous embauchons une grande équipe d'employés contractuels à temps partiel, environ 500, qui viennent de partout au pays. Ils effectuent les voyages que nous offrons et voient à leur bon déroulement. De toute évidence, il est difficile de les recruter sans pouvoir les rencontrer en personne. Nous utilisons donc Skype et d'autres technologies vidéo pour compléter les entrevues et leur formation. Les technologies vidéo jouent un rôle important dans notre entreprise, de la dotation en personnel, dans le cadre de la formation, jusqu'aux activités liées à la vente.
Enfin, la communication représente le dernier aspect de notre défi opérationnel, ce qui est d'autant plus vrai compte tenu des infrastructures en place à l'étranger. Notre travail consiste à envoyer des étudiants partout dans le monde, et la technologie et l'infrastructure Web de certains pays sont moins performantes que les nôtres. Cela nous a donc posé quelques difficultés que nous nous efforçons de surmonter en travaillant avec les fournisseurs locaux pour essayer entre autres de créer des points d'accès sans fil là où nos clients se rendent. Cela dit, il s'agit d'un défi propre à notre industrie étant donné que nous menons nos activités dans de nombreux pays qui n'ont simplement pas l'infrastructure que nous avons. Toutefois, en prenant de l'expansion, nous avons surmonté cette difficulté à l'aide entre autres de divers point d'accès sans fil.
Je pense que cela résume plutôt bien tout ce que je voulais vous dire.
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Je vous remercie de me recevoir.
Je m'appelle Harley Finkelstein. Je suis entrepreneur et avocat au Canada.
En 2005, j'ai essayé de mettre sur pied à Ottawa une boutique en ligne de planches à neige avec certains associés. Nous avons constaté qu'il était très difficile à l'époque de vendre des produits sur Internet. Nous avons donc décidé de nous faciliter la tâche en créant notre propre logiciel de vente. Nous nous sommes très rapidement rendu compte que la vente de planches à neige était une bonne idée, mais qu'il était encore mieux de vendre des logiciels. Depuis, c'est ce que nous faisons pour aider d'autres personnes à démarrer des boutiques en ligne.
Sept ans plus tard, Shopify emploie 180 employés répartis dans quatre bureaux: le bureau principal d'Ottawa et ceux de Toronto, de Winnipeg et de Montréal. Nous avons environ 55 000 clients, c'est-à-dire 55 000 magasins actifs à partir desquels environ 750 millions de dollars de produits ont été vendus l'année dernière. Ce chiffre devrait grimper à 1,5 milliard cette année.
Ce que j'aimerais vous dire aujourd'hui, c'est que le Canada accuse un important retard dans le domaine du commerce en ligne et ce que j'appelle le « nouveau modèle de vente au détail ».
À l'heure actuelle, environ 10 p. 100 des ventes au détail aux États-Unis s'effectuent en ligne, ce qui est deux fois plus qu'au Canada. Cela dit, le taux de croissance du commerce électronique par rapport à celui de la vente traditionnelle est en fait plus élevé ici que chez nos voisins du Sud, ce qui veut dire que nous nous améliorons, mais nous partons de très loin.
Forrester a diffusé il y a quelques jours une étude dont j'aimerais citer quelques chiffres pour vous faire comprendre pourquoi la situation actuelle me préoccupe. Vingt-cinq pour cent des achats en ligne des Canadiens sont effectués dans des magasins virtuels étrangers, et 68 p. 100 des cyberacheteurs interrogés ont affirmé qu'ils magasinaient actuellement à l'extérieur du Canada. Parmi les consommateurs canadiens, 72 p. 100 ont dit parcourir des sites de magasins étrangers parce qu'ils ne trouvent pas ce qu'ils cherchent auprès d'un détaillant en ligne canadien. De plus, quand ils magasinent dans des boutiques du pays, la principale plainte des Canadiens, selon Forrester, portait sur les frais de livraison, que 68 p. 100 des participants trouvent exorbitants.
On peut faire beaucoup pour encourager les marchands canadiens à vendre leurs produits en ligne. À mon avis, on ne parlera plus à l'avenir de commerce en ligne et de commerce traditionnel, mais uniquement de commerce. En effet, le résultat est le même lorsqu'on achète un produit dans un magasin et qu'il est ensuite livré ou lorsqu'on l'achète en ligne pour ensuite aller le chercher dans un magasin. Je crois que l'industrie de la vente au détail ne fera plus de distinction entre les deux. Cela dit, jusqu'à présent, le Canada accuse manifestement un retard.
Quand je regarde le taux de croissance de nos boutiques en ligne dans d'autres régions — et Shopify est actuellement présent dans plus de 100 pays —, je constate que le nôtre est beaucoup plus lent même si nous avons 5 000 magasins au Canada. L'aversion pour le risque est beaucoup plus forte ici, et les gens sont moins portés à essayer une nouvelle technologie. C'est ironique, parce que Shopify est l'entreprise canadienne actuellement considérée comme la plus intelligente au pays par le PROFIT Magazine. Nous avons connu la plus forte croissance à Ottawa pendant trois des quatre dernières années. Nous sommes donc motivés et nous voulons faire notre part pour changer la situation au pays.
Nous travaillons avec d'excellentes organisations telles que le Conseil canadien du commerce de détail et Postes Canada pour encourager d'autres détaillants à vendre leurs produits en ligne. Je vous ai tous remis quatre exemples de commerces qui se sont récemment joints à Shopify, dont un de la région qui s'appelle La Bottega, une épicerie établie à Ottawa depuis 50 ans. Jusqu'à l'année dernière, ses produits étaient essentiellement vendus à Ottawa et à Gatineau, mais elle a depuis connu une forte croissance grâce à sa boutique en ligne qui lui permet de les vendre d'un océan à l'autre. Ses huiles d'olive et ses vinaigres balsamiques sont maintenant offerts de l'Île-du-Prince-Édouard à Vancouver.
L'autre commerce dont j'aimerais vous parler est la bijouterie Biko. Elle a été fondée par une fille de Toronto qui se passionne pour la conception de bijoux. Le problème était qu'aucun détaillant ne voulait acheter ses bijoux. La vente en ligne lui permet d'approcher directement les consommateurs et de ne pas avoir à convaincre un détaillant d'accepter sa marchandise. Cette façon de faire donne une chance à tout le monde.
À l'heure actuelle, 5 p. 100 des ventes au détail au Canada se font sur Internet, et ce chiffre augmentera très rapidement. La question est maintenant de savoir ce que feront les détaillants du Canada. Vont-ils se lancer dans le commerce électronique? Vont-ils fermer leurs portes? Seront-ils suffisamment ambitieux et inspirés pour diversifier leurs activités en ligne? Nous savons que le marché de détail s'est considérablement contracté au cours des 10 dernières années.
En octobre 2011, la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante a affirmé que 56 p. 100 des PME croient que le coût de la mise en oeuvre du commerce électronique est trop élevé et constitue un obstacle. Les services de Shopify coûtent 29 $ par mois. Je le répète: 29 $ par mois. Il est donc impossible que ce soit le coût qui les empêche de passer au commerce électronique. Les raisons sont plutôt l'éducation, l'inspiration et l'aversion au risque.
J'aimerais citer une autre étude qui a été effectuée par le CEFRIO en 2011 et selon laquelle 70 p. 100 des petites entreprises canadiennes avaient une présence sur le Web, mais seulement 18 p. 100 d'entre elles faisaient de la vente en ligne. En tant que propriétaires d'entreprise au Canada, nous reconnaissons l'importance du monde virtuel, mais nous ne savons pas encore comment il nous aidera à prendre de l'expansion.
J'aimerais faire un parallèle entre notre situation et celle de l'Irlande où un programme est actuellement mis en oeuvre. On y a créé un fonds de développement des sites Web de commerce électronique. L'objectif est d'offrir un soutien en la matière aux PME — ou aux microentreprises — pour les encourager à utiliser davantage les technologies Web. Cent cinquante mille dollars ont été versés chaque trimestre dans ce fonds pour permettre aux entrepreneurs de se servir des outils disponibles et d'apprendre comment créer et faire croître des petites entreprises en ligne.
À l'heure actuelle, il y a la vente traditionnelle et la vente en ligne, et je pense qu'à l'avenir, les détaillants feront les deux. Par exemple, Best Buy réduit actuellement la superficie de ses points de vente afin d'y promouvoir le « furetage ». C'est une mode qui consiste à se rendre dans un grand magasin pour essayer des produits et à ensuite rentrer chez soi pour les acheter en ligne étant donné que c'est plus pratique et agréable.
La vente au détail change très rapidement, et les prochaines années seront vraiment intéressantes. La plupart des petites entreprises canadiennes essaient actuellement de se débrouiller seules, et Shopify veut leur transmettre la bonne parole. Je pense que nous pouvons en faire beaucoup pour leur prêter main-forte.
Merci.
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Je m'appelle François Bouchard et je suis le propriétaire de The Country Grocer et de OnlineGrocer.ca; notre entreprise est donc un peu différente. Nous sommes en fait un magasin traditionnel, mais nous avons décidé de vendre en ligne afin d'étendre notre marché. Notre magasin est situé ici, dans le sud d'Ottawa. Notre épicerie a une superficie de 10 000 pieds carrés, compte 26 employés et existe depuis une cinquantaine d'années.
En 1996, nous avons décidé que pour améliorer notre modèle de gestion, nous devions nous servir de l'Internet. À l'époque, c'était davantage dans le but de vérifier les prédictions pour l'avenir et ce que nous allions faire pour conserver notre part de marché. Dans le commerce des produits alimentaires, nous avons une marge de profit de 1 à 2 p. 100 comme résultat net; par conséquent, tout ce qui pouvait nous permettre d'augmenter notre flux de rentrées sans augmenter nos frais généraux était avantageux.
Nous avons été la première épicerie à lancer ce service à Ottawa et la troisième au Canada, en 1997. Ce qui est intéressant, c'est que notre marché s'est accru; 96 p. 100 des clients que nous servons en ligne se trouvent à l'extérieur de notre région commerciale, soit une zone de plus de cinq kilomètres autour du magasin.
Nous servons maintenant des clients de partout au pays et des États-Unis. Nous collaborons avec Affaires étrangères pour les expatriés qui sont affectés à l'étranger, et nous avons un volume d'affaires très important dans le Nord, dans les collectivités éloignées comme Iqaluit, Resolute Bay, etc.
Pour nous, la clé a été d'offrir ce service à d'autres clients — et ensuite de le mettre sur pied. Cela n'a pas été facile. Nous avons commencé en 1996 lorsque tout fonctionnait encore par ligne commutée et nous avons dû nous débrouiller. Nous sommes une petite entreprise, qui ne compte que 26 employés. Nous n'avons pas nos propres spécialistes des TI et nous avons dû développer l'entreprise en cours de route.
Nous avons continué de le faire, et ce modèle de gestion est incroyable. Il est intéressant de souligner que le tiers des personnes qui effectuent des achats en ligne le font pour quelqu'un d'autre. Par exemple, nous avons à Ottawa deux universités et deux collèges, et beaucoup de parents font des achats pour leurs enfants. L'avantage, c'est que maman, qui est à Halifax, peut acheter des produits pour ses enfants, qui sont ici. Le désavantage, c'est que lorsque nous nous présentons à la résidence universitaire avec les sacs de provisions, nous nous faisons souvent dire: « Je suppose que maman n'enverra pas d'argent ».
Des voix: Oh, oh!
M. François Bouchard: Nous travaillons également avec les hôpitaux de la ville. Les gens sont obligés de quitter l'hôpital beaucoup plus rapidement qu'auparavant. Il va sans dire que la principale préoccupation d'une personne qui vient de subir un remplacement de la hanche ou une chirurgie du genou, c'est de pouvoir acheter des provisions. Nous collaborons avec les établissements pour offrir ce service.
Nous collaborons aussi avec bien d'autres personnes, des aînés et des baby-boomers qui arrivent à un certain âge. Nous avons des clients en Nouvelle-Zélande qui passent des commandes en ligne pour leurs parents à partir de ce pays. Nous livrons les provisions, mais nous sommes devenus plus qu'un simple service d'épicerie. Comme nous l'avons constaté, le lundi, la femme de ménage se présente, le mardi matin, c'est nous qui y allons, le mercredi, c'est l'infirmière, et ainsi, tous les jours, quelqu'un surveille maman, qui a 82 ans. C'est donc devenu plus que des achats d'aliments.
Nous avons également constaté que les achats d'épicerie en ligne sont guidés par les émotions. Vous êtes tous déjà allés dans une épicerie. C'est beau et ça sent bon. Beaucoup de personnes ont dit que les achats de provisions en ligne ne marcheraient pas et que les gens n'achèteraient pas de produits en ligne parce qu'ils ne seraient pas portés à faire des achats impulsifs. Or, la taille moyenne de notre panier d'achats en ligne est huit fois supérieure à celle du panier en magasin. Les gens sont sur Internet, ils ont tout leur temps, ils tentent de justifier les coûts de livraison, et le dimanche après-midi, ils ont le temps de le faire, et de bien le faire.
Dans notre clientèle, nous comptons beaucoup de petites entreprises. Qui va aller chercher le lunch ou les breuvages, par exemple? On peut maintenant faire tout cela en ligne.
Comme je l'ai dit, nous avons comme clients beaucoup d'expatriés canadiens qui vivent aux États-Unis et qui ont le mal du pays. Ils veulent des produits précis, et nous collaborons avec diverses entreprises afin de leur offrir ces produits. Nous suivons toutes les règles et toutes les voies pour pouvoir les envoyer de l'autre côté de la frontière. Nous sommes capables de le faire régulièrement.
Nous formons également un partenariat avec First Air et Canadian North afin d'expédier tous les jours des provisions dans le Nord.
L'un de nos défis consiste à suivre l'évolution de la technologie, car nous savons que la clientèle évolue. Quelques clients nous suivent depuis 1996; je ne dirais pas qu'ils ont encore un accès commuté, mais ils utilisent encore de vieux ordinateurs qui ne sont pas aussi rapides. Nous avons des clients qui aiment à penser que l'achat de provisions est comme un jeu vidéo, qu'ils peuvent cliquer ici et là et que tout est prêt. Nous devons mesurer toutes ces choses.
Nous tentons aussi de fournir plus de renseignements à nos clients, car ils veulent maintenant les listes des ingrédients, des allergènes, et toutes ces choses qu'ils jugent importantes.
Quant à l'information nutritionnelle, nous travaillons avec GS1 Canada à saisir toutes ces données, afin de les fournir sur notre site Web dans le cadre de notre service. C'est essentiel, et c'est là où nous nous améliorons. Nous sommes en train de le faire.
En ce qui a trait à nos défis, manifestement, le transport est très important. C'est le coût du transport des produits et non le coût des produits eux-mêmes qui pose problème lorsque nous expédions des produits dans le Nord. Et c'est la même chose en ce qui concerne les États-Unis.
Le paiement est un enjeu important, compte tenu des fraudes sur Internet et des fraudes par carte de crédit. En tant que petite entreprise, nous devons mettre en place tous ces paramètres afin de maintenir...
Il y a également des barrières. Je vous ai parlé de l'expédition des produits à Iqaluit et aux États-Unis, mais je ne peux pas en expédier au Québec. Il y a bien des gens ici, à Gatineau, qui demandent des produits, mais malheureusement, à cause des barrières — les quotas de lait et toutes sortes de rapports d'inspection, entre autres —, nous ne pouvons pas les leur expédier. Ce serait donc un marché à exploiter, si nous pouvions expédier les produits là-bas, car il serait plus facile pour nous d'aller à Gatineau qu'à Stittsville ou à Kanata.
Il y a beaucoup de résistance, mais nous continuons d'essayer d'apporter des changements.
Dans le Nord, c'était la même chose; nous avions une bonne clientèle, mais le programme Aliments-poste a par la suite été remplacé par Nutrition Nord. Aucun détaillant d'Ottawa n'a l'autorisation d'expédier des produits dans le cadre du programme Nutrition Nord.
À l'interne, nous travaillons à relever tous ces défis. Les possibilités sont multiples. Nous envisageons l'avenir avec enthousiasme. Comme l'ont dit mes collègues, il y a un taux de croissance très important; c'est ce que veulent les clients.
Nous nous adaptons rapidement au changement, et il y a longtemps que nous sommes là. Nous avons progressé avec la technologie. Nous répondons aux besoins des consommateurs d'obtenir plus de renseignements. Nous croyons, comme mon collègue l'a dit, qu'il nous faut une combinaison de ventes en ligne et en magasin. Quand nous avons commencé, le fait d'avoir un magasin nous a donné de la crédibilité, car les clients pouvaient venir nous voir; ils s'apercevaient que nous n'expédiions pas les produits à partir d'un entrepôt: nous recevions des produits sept jours sur sept, tout était frais, et nous étions là pour les servir.
Nous avons des clients fidèles qui achètent nos produits depuis maintenant 13 ou 14 ans; pourtant, nous n'avons jamais rencontré la plupart d'entre eux en personne. Nos clients du Nord viennent à Ottawa par avion; je me rends à l'aéroport pour discuter avec eux, mais ils n'ont jamais mis les pieds dans le magasin.
Pour nous, c'est une façon différente de faire des affaires, et c'est extraordinaire. C'est là où il y aura de la croissance. Nous voulons continuer. Nous voyons de grandes possibilités à ce chapitre relativement aux baby-boomers.
Je vous remercie de m'avoir donné l'occasion de m'adresser à vous aujourd'hui.
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Merci beaucoup. Encore une fois, je vous remercie d'avoir invité SaskTel à témoigner.
Aujourd'hui, je mettrai essentiellement l'accent sur l'infrastructure rurale. Les autres témoins ont parlé de la lenteur des communications et des achats en ligne. Dans les régions rurales, l'achat en ligne pourrait être très avantageux. En Saskatchewan, environ 65 p. 100 de nos petites entreprises sont situées à l'extérieur de Regina et de Saskatoon. Elles sont dispersées sur environ 660 000 kilomètres carrés.
Nous avons un certain nombre de points à traiter, et j'espérais que nous pourrions expliquer comment nous devons fournir des services dans ces régions. Dans chaque ville de plus de 100 habitants, nous avons l'Internet filaire. Nous avons un réseau d'interconnexions entièrement en fibres optiques. Nous avons plus de 400 relais pour cellulaires en 4G, et nous avons le satellite pour les régions les plus éloignées. Cela semble être beaucoup, mais ce n'est pas encore suffisant. La densité de population ne permet l'existence que d'un seul fournisseur d'installations. Il n'y a pas d'analyse de rentabilité qui justifie l'arrivée de divers fournisseurs d'installations. Ce que nous tentons de faire en Saskatchewan, en fournissant les installations, c'est de créer de la concurrence dans les télécommunications, dans les autres services en ligne, ou dans d'autres services... pas dans l'infrastructure, mais dans les services liés à cette infrastructure des communications.
L'une des choses que j'aimerais souligner aujourd'hui, cependant, c'est que certaines des nouvelles décisions... Par exemple, l'itinérance obligatoire garantit qu'il n'y aura qu'un seul fournisseur de services dans la plupart des régions rurales de la Saskatchewan; plus rien ne justifie que quelqu'un d'autre commence à construire là-bas.
J'ai mentionné que toutes ces petites entreprises sont situées dans les régions rurales et ont vraiment besoin d'être connectées pour poursuivre leurs activités. Le satellite permet d'atteindre la plupart des endroits, mais il ne répond pas toujours à tous les besoins en raison de la latence des connexions. Comme vous l'ont dit les représentants de la Fédération canadienne des municipalités, il nous faut aussi d'autres types de vitesse et, là aussi, ils ont mentionné cette latence pour certaines de leurs entreprises.
De plus, les entreprises rurales n'ont pas d'expertise en TIC. Elles ont maintenant la possibilité d'utiliser des services en nuage, des services qui peuvent leur procurer la clientèle qu'il leur faut pour commencer à faire des affaires.
J'ai parlé de l'Internet filaire et d'autres choses dans les petites villes de la Saskatchewan — et il peut d'agir de petites villes de la Saskatchewan, du Manitoba ou de l'Alberta, et la majorité de celles de la Colombie-Britannique. La majorité des moyennes entreprises ne sont pas situées à l'intérieur même de la ville, mais à la périphérie, pour des raisons fiscales ou environnementales, ou des raisons d'espace. Dans bien des cas, elles sont juste à l'extérieur de la zone où nous pouvons fournir la connexion Internet filée. C'est en raison de la technologie appelée DSL. Quand nous passerons la fibre optique, ce sera juste à l'extérieur de ces zones.
Nous avons donc beaucoup de difficultés à atteindre ces moyennes entreprises, et il est très coûteux de leur fournir la fibre ou un autre type de service filaire. Il nous en coûte environ 18 000 $ par kilomètre pour enfouir les fibres. Si l'entreprise est située à quatre ou cinq kilomètres d'une ville, cela devient très coûteux. Nous voulons trouver de nouvelles solutions sans fil.
Pour ce faire, il nous faut plus de bande. Comme je l'ai dit, tout le monde, chaque entreprise, chaque service se sert de notre infrastructure. Il nous faut avoir accès à ce type de bande pour fournir cela aux entreprises. Le gouvernement fédéral a pris une décision récemment au sujet de la bande de 700 MHz, l'une des bandes les plus utiles en zone rurale en raison de son important rayon de diffusion de 30 kilomètres. Il peut nous en coûter 1 million de dollars pour construire un relais; nous ne pouvons pas desservir beaucoup de gens de cette façon. Avec la bande de 700 MHz, nous le pouvons. Nous pouvons déployer les nouvelles technologies pour la LTE sur l'ensemble de notre réseau et répondre aux besoins de beaucoup de gens.
Le problème, en ce qui concerne ces décisions concernant la bande de 700 MHz, c'est que le principe des enchères favorise les fournisseurs nationaux. Il maximise les revenus pour l'ensemble du pays, sans tenir compte des offres pour les différentes licences. Donc, si un fournisseur national présente une offre pour l'ensemble du Canada, cette offre l'emportera sur ce qui aurait pu être une offre plus importante pour la Saskatchewan ou celle de l'un des autres petits fournisseurs comme Eastlink, dans la région de l'Atlantique, et Vidéotron, dans le Sud du Québec.
Une fois la poussière retombée, la plus grande partie de cette bande demeurera inutilisée en zone rurale pour au moins 10 ans. Les gens achètent cette bande pour les zones rurales. Ils peuvent aller... et maintenant, ils peuvent profiter de l'itinérance obligatoire sur l'infrastructure de SaskTel. Ils n'ont pas besoin de construire d'autres relais; ils utilisent notre bande. Ils n'utiliseront pas cette bande. Actuellement, nous ne disposons d'aucun moyen de demander à Industrie Canada si nous pouvons utiliser cette bande ou la partager à un coût raisonnable.
Afin que des politiques favorisent les services en zones rurales, il nous faut entériner le fait que les régions rurales ne peuvent comporter qu'un seul fournisseur d'infrastructure. Nous devons soutenir cette infrastructure. Les États-Unis l'ont reconnu et ont établi des politiques pour veiller à ce que l'infrastructure de base rurale soit saine et puisse s'étendre à de nouvelles zones. Si tout le monde utilise nos installations, nous ne pouvons pas nécessairement étendre nos services, car nous n'obtenons pas de revenus ou de revenus importants pour le faire. On ne devrait pas permettre que les ressources rares du spectre ne soient pas utilisées. Nous devrions pouvoir partager cette bande inutilisée jusqu'à ce que le propriétaire soit prêt à l'utiliser.
Je suis désolé; je prends presque trop de temps.
Je dirai pour conclure que les opérateurs nationaux qui utilisent l'infrastructure rurale existante pour atteindre les entreprises doivent contribuer au coût réel de construction dans les zones rurales. Nous ne pouvons laisser cela uniquement aux fournisseurs ruraux, comme nous le faisons.
Voilà. Je crois que mon temps est écoulé. Si j'ai pris trop de temps, veuillez m'en excuser.
Merci beaucoup.
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Je pense que tout fonctionne maintenant.
Je vais vous faire part de deux inquiétudes que j'ai concernant un aspect très important des décisions récentes. Vous pourrez tous émettre des commentaires par la suite.
Monsieur Hersche, vous parliez des prochaines enchères du spectre de la bande de 700 MHz. Vous craignez que cela ne soit pas vraiment avantageux pour plusieurs milieux ruraux. J'aimerais vous dire que nous avons les mêmes craintes, au sud-est du Québec, dans les régions montagneuses.
Vous pourriez peut-être nous parler plus amplement des solutions possibles. Vous avez commencé à en parler. Il y avait des idées très intéressantes dans ce que vous suggériez.
Un autre volet qui était fascinant dans votre présentation était la notion de
[Traduction]
de ventes en magasin et en ligne
[Français]
Selon cette approche, les détaillants qui ne suivent pas la vague, c'est-à-dire qui n'adoptent pas la vente en ligne, vont simplement en être victimes.
Pour ce qui est des 700 MHz, je ne suis pas d'accord. À mon avis, cela aurait dû être loué et non vendu. Il reste que c'est vendu. Il est prévu que le produit de la vente des 700 MHz soit versé dans le Fonds consolidé. Or aucun programme spécifique ne s'attaque à des problèmes sérieux comme celui-là.
Comme on parle ici d'une vente qui va générer des centaines de millions de dollars, pensez-vous, monsieur Finkelstein, qu'il serait pertinent d'allouer des fonds à des initiatives comme celui du programme irlandais dont vous parliez?
L'idée est d'éviter que les commerçants de nos grandes rues principales soient complètement dépassés par la nouvelle technologie. Il s'agit de les aider à faire face à ces grands défis. Je pense ici au concept
[Traduction]
de ventes en magasin et en ligne
[Français]
J'aimerais entendre vos commentaire sur ces deux grandes inquiétudes.
Ce que vous dites est vraiment intéressant, parce qu’à l’heure actuelle, de nombreuses personnes présument que, si les grands détaillants n’adoptent pas la nouvelle technologie, ils deviendront des dinosaures et disparaîtront comme eux. Je ne partage pas ce point de vue.
Je pense que, pour les détaillants traditionnels, c’est une occasion en or d’élargir leurs activités. Plus tôt, j’ai fait allusion à La Bottega, une entreprise dont, pendant 50 ans, la clientèle résidait dans un rayon de 35 kilomètres de son magasin et qui vend maintenant ses produits partout au Canada, après avoir ajouté, très simplement, un nouveau niveau à ses activités.
De plus, en ce qui concerne la bande, vous avez demandé si le fait de ne pas avoir accès à Internet empêcherait certaines entreprises de participer à ce mouvement. Absolument. L’accès à Internet est une condition sine qua non. Si vous n’y avez pas accès, tout cela ne fera aucune différence.
Dans mon monde, la plupart des gens sont connectés. Ma grand-mère de 82 ans, que j’aime tendrement, utilise FaceTimes pour me souhaiter bonne nuit tous les soirs avant d’aller au lit. Je le mentionne simplement parce qu’il s’agit d’une personne qui n’a pas grandi avec Internet. Elle habite dans les Laurentides. Elle vit dans un milieu rural, mais elle a accès à Internet.
Par conséquent, je pense qu’avant d’examiner certains des avantages très élaborés que les détaillants pourraient tirer de la technologie, il va sans dire qu’on doit se préoccuper avant tout de l’accès à Internet.
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J'ai gaffé, j'ai gaffé.
Il y a une application, par exemple, qui est bien concrète. Elle s'appelle RedLaser et permet de photographier n'importe quel code à barres pour savoir où on peut payer le moins cher pour le produit dans un certain périmètre géographique. On peut donc aller au Best Buy, jouer avec une caméra, prendre une photo du code à barres CUP, puis se faire diriger vers un autre magasin pour l'acheter. Mais c'est Best Buy qui vous l'a montré.
Je dois dire aussi que les magasins à grande surface comme Best Buy gardent un énorme inventaire en magasin. Je veux y aller, c'est vrai. Je veux y poser des questions. Je peux avoir envie de sentir le poids de la caméra. Mais personnellement, je n'ai pas besoin de sortir du magasin avec une caméra. Je peux vouloir partir en vélo juste après. Je préfère qu'elle arrive à ma porte.
Il y a une entreprise qui vient juste d'être achetée par Google il y a quelques mois du nom de BufferBox. C'est une entreprise canadienne de Waterloo. Elle produit des boîtes qu'on trouve un peu partout à Toronto, où l'on peut se faire livrer toutes sortes de choses, qu'on récupère à l'aide d'un code. Le code nous dit dans quelle boîte aller chercher le produit. Je pense que c'est l'avenir.
Il y aura toujours des gens qui vont vouloir aller chercher les produits en magasin. Il est clair que les gens qui en ont l'habitude vont vouloir continuer de fonctionner de cette façon. Mais je crois tout de même que la séparation entre les ventes en ligne et hors ligne va changer. Je pense que le « en ligne » du commerce va tomber et qu'on ne parlera plus que de commerce, peu importe comment les transactions se font: à la ferme, dans les foires commerciales, en ligne et hors ligne.
À cause du pouvoir des salles d'exposition, je pense que les magasins à grande surface vont de plus en plus ressembler à des magasins comme Rogers à l'avenir, où l'on ne va que jouer un peu avec un produit avant de repartir.
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Pour ce qui est de s'assurer que tous ont un accès à Internet, les États-Unis ont divers plans, et ils y allouent des sommes.
Je sais que nous ne pouvons pas nécessairement en faire autant au Canada, en raison de la situation financière, etc. Encore une fois, j'ai parlé un peu plus tôt du coût élevé de la facture si on veut assurer un accès pour tous.
Toutes les entreprises dont j'ai parlé dans mon exposé, qui se trouvent un peu à l'extérieur de Sudbury, ou de toute autre petite ville au Canada, doivent être branchées si elles veulent vendre leurs produits en ligne, ou acheter des produits canadiens en ligne. Autrement, elles sont exclues de cette nouvelle façon de faire des affaires.
Il ne s'agit pas seulement des activités traditionnelles en ligne. Les gens y sont habitués. Aujourd'hui, par exemple, en raison des changements qui ont été apportés, tous les fermiers doivent commercialiser leurs produits en ligne, que ce soit du blé ou d'autres céréales. Ils ont donc besoin d'un accès à large bande pour faire des affaires.
Si vous voulez ouvrir une grande porcherie, par exemple, vous ne le ferez pas en ville. Vous aurez donc besoin d'un accès à large bande.
Oui, c'est une situation qui nuit à la plupart de nos petites entreprises en Saskatchewan, dont 65 p. 100 sont situées dans les régions rurales et donc à l'extérieur des villes.
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Merci, monsieur le président.
Merci à nos témoins. Tout cela est très intéressant.
J'aimerais me concentrer sur les problèmes et les obstacles auxquels se heurtent les détaillants qui veulent vendre leurs produits en ligne. Vous avez mentionné que 5 p. 100 des ventes se font en ligne. Si je me souviens bien, vous avez dit aussi que c'était 10 p. 100 aux États-Unis, et les ventes augmentent, mais très lentement. Quels sont les obstacles à surmonter?
J'aimerais vous faire part d'une petite anecdote. Le monde des affaires évolue constamment. Il y a deux certitudes, la mort et les impôts, et c'est inéluctable, mais si on n'évolue pas, c'est sans doute parce qu'on est un dinosaure. Je pense à une époque bien avant votre temps où on utilisait des machines à laver rondes avec essoreuse. Il n'y avait pas de cycle d'essorage. Il fallait faire passer les vêtements entre deux rouleaux pour en extraire l'eau. Ces machines à laver sont devenues désuètes, mais certaines personnes les utilisaient encore, et il y a environ 40 ans, elles ont toutes disparu; elles étaient brisées ou finies et les gens ont cessé de les faire réparer parce que la nouvelle technologie avait pris le dessus.
La technologie est à un autre tournant aujourd'hui, et l'anecdote dont je veux vous parler concerne une boutique de la mariée très populaire dans la vallée du Fraser. La situation est la suivante: une future mariée se rend à la boutique et elle essaie quelques robes. Elle en essaie une qui lui convient; elle l'aime, elle aime le modèle, et la taille est parfaite. Elle fait perdre du temps au personnel du magasin, mais elle achète la robe en ligne. La boutique est en quelque sorte forcée de se faire concurrence à elle-même. Il y a deux prix. Il y a un prix pour la robe en magasin, qui comprend le service, mais si le prix n'est pas concurrentiel, la boutique ne vend pas la robe. C'est le problème auquel ils font face: on finit par niveler par le bas.
Aujourd'hui, quand on se rend dans un magasin, il n'y a plus autant d'employés pour nous aider. Une boutique de la mariée comme celle-ci pourrait bien ne pas survivre. Pour survivre, elle devra sans doute vendre en ligne, mais ce n'est peut-être même pas une option si le fabricant vend directement aux consommateurs. Il n'y a plus d'intermédiaire entre le grossiste et le consommateur. Les choses changent.
À quels obstacles se heurtent les entreprises comme cette boutique ou 95 p. 100 des entreprises canadiennes? J'ai entendu la personne raconter cela pendant la tournée des consultations prébudgétaires du ; j'ai entendu son histoire. Un autre problème dont nous avons souvent entendu parler est celui du prix de gros qui est souvent plus élevé ici qu'aux États-Unis pour les détaillants, en raison des frais de douanes. C'est un autre problème. Il y a les frais d'expédition et de douanes.
Les détaillants canadiens ont-ils un avenir? Quels sont les obstacles à surmonter?