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Merci beaucoup, monsieur le président. Je suis heureux d'être ici avec vous.
Chers collègues, vous étudiez aujourd'hui mon projet de loi d'initiative parlementaire .
En tant que parlementaire, je crois qu'une de nos principales responsabilités, envers nos électeurs et tous les Canadiens, est de trouver des façons d'alléger leur fardeau. Lorsque nous le pouvons, nous devrions leur fournir un soutien et faciliter leurs interactions avec le gouvernement fédéral, surtout en période difficile.
Rares sont ceux qui nieraient que la perte d'un être cher, d'un membre de la famille ou d'un ami est l'une des expériences les plus difficiles que l'on puisse vivre. En plus du deuil et des questions concernant les arrangements funéraires et l'enterrement, il y a de nombreuses autorités qu'il faut informer.
Actuellement, un époux, une épouse, un enfant ou un représentant de la succession canadien endeuillé doit parfois communiquer avec un grand nombre de ministères fédéraux, un à la fois, et envoyer des avis de décès à chacun, parce que le Canada ne s'est pas doté d'un point de contact unique pour la présentation et le traitement de cette information. Ce processus, qui peut exiger la présentation répétée des mêmes renseignements à différents ministères, est souvent, c'est le moins qu'on puisse dire, déroutant et fastidieux, et, tout aussi souvent, pénible pour une personne qui vit un deuil.
Lorsque j'ai décidé de présenter ce projet de loi, j'estimais qu'il était important de proposer un projet de loi non partisan pour les aînés, les survivants, les soignants et les représentants de la succession endeuillés qui doivent s'acquitter de ces obligations. Nous pouvons et devons traiter la question du deuil de façon professionnelle et avec compassion. Le projet de loi améliorera les services du gouvernement fédéral et réduira le fardeau qui pèse sur les Canadiens durant cette période difficile de leur vie. Par ce projet de loi, je demande au ministre de l'Emploi et du Développement social de prendre toutes les mesures nécessaires pour faire d'Emploi et Développement social Canada, et plus précisément Service Canada, le point de contact unique de tous les programmes du gouvernement du Canada liés au décès d'un citoyen ou d'un résident canadien. À la lumière de consultations auprès de représentants du ministère, je crois comprendre qu'il faudra apporter une précision selon laquelle le projet de loi touche les programmes gouvernementaux autorisés à utiliser le numéro d'assurance sociale de la personne décédée.
Permettez-moi de vous décrire quelques scénarios qui montrent la nécessité d'apporter des changements semblables à ceux que je propose.
Selon le site Web de Service Canada, il faut communiquer avec le ministère et l'aviser de la date du décès lorsqu'un bénéficiaire de la Sécurité de la vieillesse et du Régime de pensions du Canada décède. Il faut aussi communiquer avec le ministère pour présenter une demande de prestations de survivant. Si la personne décédée recevait des prestations d'assurance-emploi avant son décès, son représentant successoral doit aussi remplir un formulaire pour faire annuler ces prestations. Si la personne décédée n'avait pas présenté de demande pour obtenir les prestations d'assurance-emploi auxquelles elle avait droit, son représentant successoral peut présenter une demande pour obtenir ces prestations en son nom. Si une personne décédée avait vécu au Canada et dans un autre pays, la personne qui lui survit pourrait être admissible à une pension et des prestations en raison d'un accord sur la sécurité sociale.
En plus de Service Canada, un représentant successoral devrait aussi prendre les mesures nécessaires pour communiquer avec l'Agence du revenu du Canada et l'aviser de la date du décès. En outre, il incombe aux héritiers de produire la dernière déclaration de revenus de la personne décédée et de faire cesser tout paiement lié à des crédits pour la TPS ou la TVH. Si la personne décédée recevait des prestations au titre de la prestation fiscale canadienne pour enfants, de la prestation universelle pour la garde d'enfants ou de la prestation fiscale pour le revenu de travail, il faut y mettre un terme, et le conjoint peut demander des prestations de survivant, le cas échéant.
Ce dédale d'organismes avec lesquels il faut communiquer est souvent frustrant, et il peut être difficile de s'y retrouver immédiatement après le décès d'une personne. Quand je pratiquais le droit, j'ai souvent dû m'occuper de cette tâche à la demande de la famille et des exécuteurs testamentaires que la confusion et la contrariété avaient amenés à faire appel à moi. Ces personnes tentaient simplement de respecter les dernières volontés du défunt et de tout régler. De plus, bon nombre de Canadiens estiment que les renseignements fournis sur les sites Web des ministères ne sont pas complets. En fait, le vérificateur général du Canada a tiré des conclusions semblables dans un récent rapport sur l'accès aux services en ligne. Il a indiqué que l'intégration de la prestation des services et la communication des renseignements entre ministères sont « limitées ». Les personnes doivent communiquer avec plusieurs ministères de façon séparée, et elles doivent souvent fournir les mêmes renseignements plusieurs fois. En plus, le vérificateur général a constaté que les instructions fournies sur le site Web de Service Canada au sujet des démarches liées à certains événements de la vie étaient incomplètes. Voici ce qu'il a dit:
[…] les ministères se préoccupent avant tout d’exécuter les mandats et les programmes législatifs dont ils sont responsables. Rien n’incite les ministères à partager des renseignements.
Cela est particulièrement important lorsqu'il est question d'avis de décès, au sujet desquels le vérificateur général a conclu ceci:
Par exemple, lorsqu’un décès survient, il faut communiquer avec chaque ministère séparément et suivre différents processus, car cette information n’est en règle générale pas partagée et les ministères n’offrent pas la capacité de faire en ligne les transactions nécessaires. Il est donc difficile pour les utilisateurs qui tentent d’arrêter le versement de certaines prestations d’empêcher des trop-payés […] tout en essayant de demander d’autres prestations […]
Les membres du comité savent peut-être que nos partenaires du G7 au Royaume-Uni ont déjà mis en place un processus d'inscription unique, Tell Us Once, et que la France a créé un portail de service en ligne mon.service-public pour les avis de décès. Ce sont des processus qui aident ces deux gouvernements à régler une bonne partie des problèmes soulevés.
On estime que le service Tell Us Once au Royaume-Uni permettra au gouvernement d'économiser plus de 300 millions de dollars en 10 ans. J'ai espoir que le projet de loi pourrait aussi permettre au gouvernement canadien d'économiser des millions de dollars.
Service Canada, qui fait partie d'Emploi et Développement social Canada, donne déjà accès aux Canadiens à toute une gamme de services et prestations du gouvernement fédéral, et il est le candidat idéal pour améliorer la prestation de ces services. Il a déjà été créé à titre de guichet unique permettant aux Canadiens d'avoir accès aux programmes et services gouvernementaux. Le projet de loi vise le prolongement logique du mandat de Service Canada en ce qui concerne la communication d'information sur les décès.
L'absence d'une stratégie pangouvernementale concernant une expérience aussi universelle pour les Canadiens mine très certainement la capacité du gouvernement de réduire les coûts et la bureaucratie tout en améliorant la prestation des services aux clients et en répondant aux besoins des Canadiens.
Pour leur part, la ministre d'État et les représentants d'Emploi et Développement social Canada reconnaissent qu'il y a des lacunes en ce qui a trait à la communication des renseignements, et ce, même lorsque des programmes sont en place, et ils ont affiché une volonté de rendre tout cela plus clair pour les Canadiens. De plus, EDSC a signalé tout juste cette année, dans son rapport sur les plans et les priorités, qu'il est important d'apporter des changements comme celui-ci.
Voici ce qu'a dit le ministre:
EDSC se concentrera sur l'excellence du service offert aux Canadiens en modernisant davantage la prestation des services, en se concentrant sur ses priorités organisationnelles de base et en augmentant le recours à la technologie. Par le truchement de Service Canada, nous nous assurerons que les Canadiens reçoivent rapidement les prestations auxquelles ils ont droit et peuvent avoir accès à une vaste gamme de programmes et de services.
Puis, il ajoute:
Service Canada continuera également à collaborer avec d’autres ministères pour que les Canadiens aient accès à un plus grand nombre de services du gouvernement du Canada par son entremise.
La création d'un point de contact unique au sein de Service Canada ferait en sorte que les survivants et les exécuteurs testamentaires qui ne connaissent pas totalement les obligations du défunt à l'égard du gouvernement fédéral n'auraient plus à travailler à l'aveuglette. Un premier contact avec Service Canada déclencherait un processus d'avis à tous les ministères concernés, qui pourraient ensuite communiquer avec le représentant de la succession de la personne décédée pour lui préciser ses responsabilités touchant l'annulation de prestations, le retour des pièces d'identité et l'accès aux prestations de survivant.
Le projet de loi permettrait aussi de réduire les coûts liés à l'administration successorale, ce qui en fait aussi un bon projet de loi pour les consommateurs.
Vous constaterez que le projet de loi a l'appui de groupes comme l'Association des services funéraires du Canada, le Bereavement Ontario Network et Hospice Palliative Care Ontario. Je crois qu'il est important de souligner que ces groupes, qui travaillent le plus étroitement avec les Canadiens qui viennent de perdre un être cher, appuient le projet de loi à l'étude.
Pour conclure, je tiens à remercier sincèrement un de nos anciens collègues, Bryan Wilfert, qui a proposé initialement le projet de loi. Je remercie aussi de tout coeur la et ses représentants, qui ont bien accueilli la visée du projet de loi et qui ont fourni une orientation très utile quant aux façons de l'améliorer.
Les Canadiens s'attendent à ce que leurs législateurs, du gouvernement et de l'opposition, travaillent ensemble pour améliorer les services et l'accès tout en réduisant le fardeau et la bureaucratie. Je crois que ce projet de loi peut être une excellente initiative de modernisation et qu'il le sera vraiment. Son adoption pourrait faire une réelle différence dans la vie de tous nos électeurs.
Je suis honoré de l'attention que vous porterez au projet de loi, et je vous en suis reconnaissant. Merci beaucoup.
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Monsieur le président, pour commencer, je m'en voudrais de ne pas souligner toute la souffrance morale, dirais-je, qui afflige l'ensemble de la nation aujourd'hui tandis que se déroulent les funérailles du caporal Nathan Cirillo. Nous pleurons tous une perte tragique arrivée bien trop tôt. Nos pensées et nos prières sont avec son fils et sa famille ainsi qu'avec ceux avec qui il a servi, avec l'ensemble des Canadiens, parce que c'est l'événement marquant au Canada aujourd'hui.
Pour ce qui est de nos travaux, merci, monsieur Valeriote, d'avoir présenté ce projet de loi. Selon moi, il était grand temps qu'on le fasse, et je suis favorable à l'intention du projet de loi. Chacun d'entre nous veut éliminer la bureaucratie, comme vous l'avez dit, qui empêche les familles de vivre sans tracas la perte d'un être cher. Cependant, si j'apprécie l'intention du projet de loi, j'éprouve aussi de grandes préoccupations à son sujet.
Nous avons essuyé d'importantes réductions des services à l'intention des Canadiens sous la gouverne des deux derniers gouvernements, et, par conséquent, le système est devenu extrêmement ténu. Je crois que les gouvernements antérieurs et le gouvernement actuel sont en quelque sorte les premiers responsables de ces lourdeurs. Cependant, il est maintenant important pour nous tous d'appuyer la prestation de services accessibles et moins compliqués pour les familles endeuillées, ce qui est, selon moi, l'objectif du projet de loi.
Je suis un peu préoccupée par le caractère un peu vague du projet de loi. J'espère que nous pourrons régler en partie ce manque de précision.
Il ne précise pas tous les services qui seraient réunis dans le point de contact unique au sein du gouvernement du Canada. Il fournit cependant certains exemples. Par exemple, on mentionne l'ARC, les passeports, le numéro d'assurance sociale, la Sécurité de la vieillesse, le Régime de pensions du Canada et les prestations des anciens combattants. Cela nous permet de déduire quels services des ministères seraient réunis, mais le projet de loi inclut une mention selon laquelle la liste n'est pas exhaustive. J'ai eu à étudier et lire bon nombre de textes législatifs et de conventions collectives, et lorsqu'il y a une mention selon laquelle les renseignements ne sont pas exhaustifs, on crée plus de questions qu'on ne fournit de réponses.
Aux fins de clarté, croyez-vous que le projet de loi devrait inclure tous les services qu'il pourrait toucher en plus de ceux qui sont mentionnés?
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Pour commencer, je vous remercie pour la question. J'allais moi aussi commencer en soulignant que notre coeur et nos pensées sont avec l'adjudant Patrick Vincent et le caporal Nathan Cirillo et leurs familles. Je sais que nous pensons tous à eux et à leurs familles, et je vous remercie de l'avoir souligné.
En ce qui concerne la première partie de votre question, tout particulièrement à une période où il faut faire preuve de retenue et où il y a des compressions, mon expérience de la pratique du droit et du fait d'avoir diverses entreprises m'a appris qu'il faut trouver des façons d'utiliser les services qui sont déjà là. Je crois qu'il s'agit d'une excellente occasion pour nous de peaufiner ces processus en ce sens que, en cette période où il faut faire très attention à nos dépenses, nous avons l'occasion d'éliminer certaines des difficultés, des obstacles actuels. En éliminant certains de ces obstacles, nous améliorons le système et travaillerons de façon plus efficace non seulement pour nos électeurs, mais aussi pour les contribuables en adoptant des processus plus efficaces au niveau des coûts.
Le terme « notamment » visait à expliquer exactement ce que je tentais d'exprimer dans le projet de loi, c'est-à-dire que nous ne voulions pas dresser une liste exhaustive dans le projet de loi, tout simplement, franchement, parce que je ne connais pas, aucun d'entre nous d'ailleurs, tous les services qui existent actuellement ou qui existeront à l'avenir ou dans un an qui pourraient aussi être regroupés dans ce système de point de contact unique. J'ai aussi appris, grâce au ministre, que certains ministères ne pourront pas être visés par le projet de loi. Le projet de loi doit actuellement se limiter aux ministères qui utilisent les NAS, le numéro d'assurance sociale. L'objectif, au fil du temps, sera d'harmoniser tous les ministères, de façon que le NAS soit utilisé et que la procédure puisse s'appliquer, en fait, à tous les ministères avec lesquels les représentants des personnes décédées doivent communiquer au nom de celles-ci. L'utilisation de la mention « notamment » n'avait rien de vil. C'est simplement que, en tant qu'avocat, j'ai travaillé sur des textes législatifs et je les ai interprétés, et je crois qu'il faut essayer d'être général afin de pouvoir ajouter plus tard quelque chose qui aurait été oublié.
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Je vous remercie pour la question. C'est une question très pratique.
J'ai fait beaucoup de travail de succession, et je vais reprendre ce rôle un bref instant pour vous donner un aperçu de ce qui peut se produire lorsqu'on est avocat. Je sais très bien que les directeurs de salons funéraires le vivent aussi.
La personne arrive dans mon bureau après le décès d'un des membres de sa famille. Elle est parfois bien au courant des affaires du défunt. Parfois, elle n'en sait absolument rien. Certaines personnes que je recevais avaient reçu des documents du directeur du salon funéraire, heureusement, qui leur avait demandé de remplir les documents et de présenter une demande de prestations de décès ou d'autres prestations peut-être accessibles. Certains directeurs aident aussi à remplir les documents. Certains n'ont pas les ressources pour le faire.
Parfois, des personnes qui n'avaient pas rempli les documents se présentaient à mon bureau. Naturellement, je les encourageais à les remplir elles-mêmes parce qu'on ne veut pas payer un avocat pour faire ce genre de choses. Certaines d'entre elles n'avaient pas accès à un ordinateur, ou, si elles avaient accès à un ordinateur, elles ne savaient pas comment l'utiliser. Si elles ne savent pas comment l'utiliser, elles peuvent être confuses ou déconcertées par ce qu'elles lisent sur le site Web de Service Canada. Même le vérificateur général et le ministre ont dit que le site pouvait créer de la confusion. Il y a ceux qui consultaient les pages bleues de l'annuaire; je les ai utilisées pour ma part récemment. Certains tentent d'appeler et d'autres laissent ce travail à un avocat.
À cette étape, il s'agit déjà d'une tâche décourageante et il y a déjà de la confusion. Les personnes doivent peut-être présenter une demande au Régime de pensions du Canada ou à la SV, soit pour des paiements qu'on leur doit ou parce qu'elles doivent rembourser certains paiements parce qu'aucun avis n'a été donné. On vous racontera plus tard des situations, et j'en ai vu, où, semaine après semaine, des mois de paiements sont versés parce que personne n'a informé le gouvernement que la personne était décédée. Il faut présenter des demandes distinctes pour faire arrêter le crédit de la TVH et de la TPS, selon la province de résidence. Il faut présenter une demande distincte à l'ARC pour l'informer du décès. Chaque ministère peut exiger des documents différents. Certains veulent seulement le certificat de décès, d'autres, le testament et le certificat de décès.
Voilà, en termes généraux, d'où vient la confusion, la confusion à laquelle une personne, le représentant d'un défunt, est confrontée au moment du décès. Voilà pour le point de vue pratique. Selon moi, c'est notre obligation, je crois que vous serez d'accord avec moi, d'aider ces gens en créant un point de contact unique, un ensemble unique d'information qu'il faut fournir et qu'on aura seulement à fournir une fois.
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Bonjour, monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du comité. Je suis Robert Frelich et je suis le directeur général, Politiques et programmes de l'identité, de Service Canada. Je suis heureux de me présenter aujourd'hui devant le Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées pour contribuer à votre examen du projet de loi .
Je vais commencer par expliquer comment fonctionne le processus actuel de transmission des avis de décès et ce que Service Canada fait en cas de décès, puis j'aborderai quelques-uns des enjeux clés de la mise en oeuvre du projet de loi , et je vous parlerai des améliorations que nous apportons à notre communication avec les Canadiens concernant les avis de décès.
[Français]
Comme directeur général des Politiques et programmes de l'identité à Service Canada, l'une de mes tâches est d'administrer le programme du numéro d'assurance sociale. Ce programme s'appuie sur le Registre d'assurance sociale, dans lequel sont conservés les renseignements concernant les titulaires de numéro d'assurance sociale. Ce registre est le fichier dans lequel sont conservés les renseignements sur les décès que les bureaux de l'état civil des provinces nous transmettent par voie électronique.
[Traduction]
À l'heure actuelle, en vertu d'ententes intergouvernementales, Service Canada reçoit quotidiennement, par voie électronique, des renseignements sur les décès en provenance de neuf bureaux de l'état civil provinciaux. La dixième province, la Saskatchewan, devrait emboîter le pas dès 2015-2016. Ce système a été établi en réaction au rapport du vérificateur général sur le numéro d'assurance sociale qui recommandait à Service Canada de faire un meilleur usage de sources d'information faisant autorité. En ce qui concerne les renseignements et les données sur les décès, ce sont les bureaux de l’état civil des provinces.
Le ministère a signé des ententes avec les 10 provinces, à commencer par l'Ontario en 2005, afin de créer des liens électroniques entre les bureaux provinciaux de l'état civil et le Registre de l'assurance sociale.
[Français]
En vertu de ces ententes, nous sommes en mesure de valider l'information contenue dans les certificats de naissance délivrés par les provinces et de recevoir les données concernant les décès que nous transmettent les provinces. Cela permet au ministère de repérer les dossiers des personnes décédées et d'éviter ainsi que d'autres paiements provenant de programmes fédéraux leur soient versés, ce qui est important, car nous pouvons ainsi éviter les trop-payés.
[Traduction]
Service Canada transmet les avis de décès à des programmes de prestations clés du gouvernement du Canada, soit le Régime de pensions du Canada, la Sécurité de la vieillesse, le Programme d'assurance-emploi et le Programme canadien de prêts aux étudiants, ainsi qu'à l'Agence du revenu du Canada et à Anciens Combattants Canada en vertu d'une entente avec la Sécurité de la vieillesse. Ces programmes peuvent ensuite recourir à leurs propres processus pour mettre à jour les dossiers de leurs bénéficiaires ou cesser le versement des prestations. Cette pratique vise les programmes de prestations du gouvernement du Canada qui revêtent la plus grande importance pour les Canadiens et les Canadiennes.
En ce qui concerne le projet de loi, sa mise en oeuvre dans sa forme actuelle soulèverait quatre considérations clés dont il est important que le comité soit informé.
Premièrement, il y a des questions techniques concernant le jumelage des données dont il faut tenir compte. Pour être en mesure de jumeler les données avec précision — pour pouvoir confirmer que le Jean Tremblay qui vient de mourir est bien tel Jean Tremblay —, il nous faut un identifiant unique. Au gouvernement fédéral, il s'agit du numéro d'assurance sociale. Toutefois, ce ne sont pas tous les ministères ni tous les programmes fédéraux qui sont autorisés à l'utiliser. Son utilisation est actuellement limitée à des programmes particuliers et l'autorisation de l'utiliser est accordée en vertu de lois ou de règlements. Pour que le projet de loi entre en vigueur dans sa version actuelle, il faudrait que tous les ministères et tous les programmes qui souhaitent recevoir les avis de décès soient autorisés à utiliser le NAS.
La deuxième considération a trait à la façon dont les services sont dispensés. Le projet de loi prévoit une nouvelle disposition, à savoir que c'est le représentant de la succession qui informerait Service Canada du décès. En prescrivant ce mécanisme, le projet de loi nécessiterait l'adoption de nouvelles mesures pour confirmer que le représentant est bien celui qu'il dit être; qu'il est le représentant officiel de la succession; que l'information sur le décès est exacte; et que le représentant a toute la documentation requise.
Du point de vue des bénéficiaires, un tel processus serait plus lourd que celui qui est actuellement en place. Neuf provinces nous transmettent directement de l'information sur les décès par l'entremise de l'application Liens avec les données de l'état civil. En ce qui concerne les administrations qui ne disposent pas de l'application ou pour les décès survenus à l'extérieur du Canada, nous exigeons un document officiel — un certificat de décès —, mais nous n'exigeons pas que qui que ce soit prouve son identité ou démontre qu'il est autorisé à agir à titre de représentant.
[Français]
La troisième considération concerne le temps qu'il faudrait pour mettre le projet de loi en oeuvre dans sa version actuelle. Pour protéger la vie privée des Canadiens et des Canadiennes, la législation canadienne prévoit des exigences particulières régissant la divulgation d'information. Pour être en mesure de divulguer des renseignements comme le décès d'une personne, les ministères doivent conclure des ententes de partage de l'information. Les ententes concernant le recoupement des données de l’état civil que nous avons conclues avec les provinces, par exemple, ont nécessité de trois mois à un an pour être signées. Cela a varié en fonction de la complexité de la négociation et des moyens dont disposait le partenaire, sans compter les délais pour une mise en oeuvre appropriée.
[Traduction]
La dernière considération que j'aimerais aborder concerne le coût de la mise en oeuvre du processus proposé dans le projet de loi. Service Canada et tous les ministères fédéraux demandant de l'information sur les décès auraient des coûts à engager. Pour assurer la transmission électronique de l'information, ce que nos processus actuels nous permettent de faire, il faudrait mettre en place de nouvelles connexions au Registre de l'assurance sociale de Service Canada et elles coûteraient jusqu'à 900 000 $ pour chaque nouveau lien et 50 000 $ par lien pour les frais annuels d'entretien.
[Français]
Le système actuel fonctionne bien, mais nous reconnaissons qu'il faut améliorer les communications à l'intention de la population sur la façon dont il fonctionne et sur ce qu'il convient de faire après le décès d'un proche.
[Traduction]
Modifier le projet de loi permettrait de l'appliquer plus rapidement et un certain niveau de réceptivité serait démontré aux yeux des Canadiens et des Canadiennes. Nous reconnaissons qu'il y a des lacunes dans l'information que Service Canada fournit aux Canadiens et aux Canadiennes sur ce qu'il convient de faire après un décès. Dans ce contexte, nous avons entrepris d'améliorer notre site Web pour renforcer la cohérence et l'uniformité de nos messages au sujet des processus dans le cas du décès d'un résident ou d'un citoyen canadien.
[Français]
Également, nous travaillons avec des intervenants clés, comme l'Association des services funéraires du Canada, en nous inspirant des pratiques existantes, en cherchant de nouvelles occasions pour mieux informer les survivants au sujet des programmes et des ministères fédéraux qui sont automatiquement informés du décès, des programmes et des ministères que les survivants auront peut-être à informer eux-mêmes, ainsi que les prestations auxquelles les survivants ont peut-être droit et pour lesquelles ils devront peut-être présenter une demande.
[Traduction]
En terminant, je tiens à préciser qu'en tant qu'organisme axé sur les clients, Service Canada est déterminé à améliorer ses services pour mieux répondre aux besoins et aux attentes de ses clients.
Merci de l'occasion que vous nous avez donnée de nous adresser à vous aujourd'hui. Nous nous ferons un plaisir de répondre à vos questions si vous en avez.
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Bonjour. Merci à vous tous de m'accueillir.
Je m'appelle Jim Bishop, et, comme on vient de le dire, je suis le président des relations gouvernementales pour l'Association des services funéraires du Canada, ou l’ASFC, comme on l’appelle couramment. Je suis également propriétaire et exploitant du salon funéraire Bishop, une entreprise familiale et indépendante située à Fredericton, au Nouveau-Brunswick. Je suis de la troisième génération de ma famille à exploiter le salon. J’y suis directeur depuis maintenant 25 ans.
Je suis heureux d'être ici aujourd'hui pour discuter du projet de loi . Je tiens aussi à dire, au nom de tous nos membres, que nos pensées et nos prières accompagnaient Ottawa durant les événements de la semaine dernière. Nous sommes fiers que notre institution démocratique ait repris ses activités normales aussi rapidement.
Lorsque le projet de loi a fait l'objet d'un premier débat en juin, le parrain du projet de loi a demandé l'appui et le point de vue de l'ASFC. Nous avons été très heureux de nous joindre à cette conversation. En tant que professionnels des services funéraires, nous sommes souvent le premier point de contact après la perte d'un être cher. Nous avons régulièrement à répondre aux questions des représentants successoraux concernant la marche à suivre pour enregistrer le décès d'un Canadien.
Dans le cadre du système actuel concernant l'enregistrement d'un décès, les représentants successoraux doivent contacter des bureaux, des ministères et des organismes multiples. Il n'y a aucun point de contact unique ni formulaire pour rendre le processus simple et direct. En 2014, compte tenu de toutes les technologies accessibles, les Canadiens méritent mieux. Chaque étape du processus existant peut parfois nécessiter différents documents et différents processus. Cela porte à confusion, est coûteux et inefficace. Sans compter que le gouvernement devrait s'efforcer de réduire la paperasserie administrative et le stress lorsque les Canadiens vivent des circonstances profondément épuisantes sur le plan émotif. Le projet de loi pourrait uniformiser ce processus, réduisant ainsi les coûts, la confusion et le stress pour les Canadiens.
Afin de recueillir l'information et d'exprimer notre appui à l'égard de cette mesure législative qui fait appel au bon sens, les membres du conseil d'administration de l’ASFC ont rencontré certains députés, de même que le groupe des politiques dans les bureaux du ministre de l'Emploi et du Développement social, et du ministre d'État au Développement social. Ces rencontres se sont avérées importantes, car l'ASFC et le ministre responsable du Développement social ont pu échanger des renseignements et poser des questions pertinentes sur les processus existants.
Pendant cette phase de découverte, l’ASFC s'est informée au sujet du réseau de liens entre les données de l'état civil. Selon la Constitution, les questions traitant des naissances et des décès relèvent de la compétence des provinces, et les Bureaux de l'état civil, les BEC, sont la source de renseignements faisant autorité quant aux naissances et aux décès au Canada. Le défi est que, même s'il faut déterminer des ministères au niveau provincial, il existe également beaucoup de ministères au niveau fédéral. En outre, chaque Canadien a un profil unique qui pourrait nécessiter un enregistrement auprès de différents ministères. Par exemple, certains Canadiens doivent aviser le ministère des Travaux publics et des Services gouvernementaux, le ministère de la Citoyenneté et de l'Immigration, le Bureau du Directeur général des élections du Canada, la GRC et Passeport Canada, comme on l’a déjà dit.
Au chapitre 2 de son rapport de 2013 intitulé « Accès aux services en ligne », le vérificateur général du Canada a examiné les services en ligne du gouvernement fédéral qui sont offerts par les organismes fédéraux. M. Valeriote en a parlé tantôt. À la suite des rencontres initiales que nous avons tenues en juin, quelques collègues du conseil d'administration de l'ASFC et moi-même avons participé à deux téléconférences avec Service Canada pour examiner plus en détail le projet de loi proposé et trouver des façons pour que nous, les directeurs de services funéraires et le gouvernement, puissions mieux servir les Canadiens.
Les Canadiens qui subissent la perte d'un être cher n'ont pas besoin du stress additionnel d'avoir à se retrouver navigant dans un système désuet de niveaux multiples. L'ASFC s'engage à fournir des services de qualité aux clients, ce qui inclut la simplification du processus d'avis de décès. Service Canada a porté à notre attention que, bien qu'il existe un réseau de liens entre les données de l'état civil, le défi est de recevoir en temps opportun les données envoyées par les provinces concernant un décès. Il indique que le temps écoulé entre la date où le décès a eu lieu et la date où l'enregistrement est mené à bonne fin avec la province varie entre 7 et 48 jours.
Tout au long de notre collaboration avec Service Canada, il est apparu clairement qu'il faudra très probablement apporter des modifications au projet de loi pour le renforcer. Par exemple, tous les ministères n'ont pas accès aux renseignements de la carte d'assurance sociale; par conséquent, le processus d'enregistrement d'un décès pour ce ministère devra être modifié. L'ASFC comprend bien la nécessité de protéger la vie privée des Canadiens et les documents confidentiels, tels que le numéro d'assurance sociale.
Nous sommes prêts à continuer de collaborer avec Service Canada pour trouver de meilleures façons d'améliorer le système. L'ASFC représente plus de 85 % de tous les décès au Canada. Nous sommes disposés à soutenir les Canadiens en nous assurant de leur transmettre les renseignements concernant ce processus. Au bout du compte, notre but est très simple. Nous souhaitons que le gouvernement fournisse une meilleure marche à suivre et des directives claires et une description précise quant au processus d'enregistrement d'un décès.
Service Canada indique qu'en mettant à jour le Registre d'assurance sociale en temps opportun, il peut réduire le risque que quelqu'un d'autre utilise le NAS de la personne décédée de manière frauduleuse ou par inadvertance; le fardeau des survivants de signaler un décès aux multiples organismes gouvernementaux; et le risque d'un versement excédentaire des prestations et le fardeau infligé aux survivants qui doivent corriger ces problèmes une fois qu'ils se sont produits.
J'aimerais maintenant vous raconter quelque chose. Il y a un certain temps, dans mon salon, j'ai interagi avec un homme qui s'occupait de la succession du père de son épouse. Nous avons tenu les funérailles, il a pris la documentation et il a informé les organismes qu'il croyait devoir informer. Il n'a pas informé le Régime de pensions du Canada, alors les chèques ont continué d'être déposés dans le compte, qui est resté ouvert pendant neuf mois. Il a mis à jour le livret bancaire du défunt et a constaté tout l'argent qu'il y avait là. Il m'a appelé, complètement affolé. Il y a tout cet argent! Les dépôts ont continué. Il ne s'était pas rendu compte qu'il devait informer le Régime de pensions du Canada. J'ai appelé Service Canada en son nom. On m'a offert un service très cordial. On a été très compréhensif. On m'a dit que ce genre de choses se produisait souvent. On me l'a avoué. L'homme a tout simplement dû retourner les fonds à Service Canada, puis tout a été réglé.
J'ai été surpris d'apprendre à quel point cela se produisait souvent.
Il y a autre chose que j'aimerais mentionner en ce qui concerne la preuve de décès dont on a parlé plus tôt. Les salons funéraires délivrent ce que nous appelons une déclaration de décès du directeur funéraire. C'est comme un certificat de décès provincial, mais il s'agit d'un document que nous émettons. Lorsque les salons funéraires sont en contact avec des familles qui prennent de tels arrangements, c'est à nous de confirmer la véracité des dires de la personne qui affirme être responsable de la succession pour la famille. Le Régime de pensions du Canada accepte nos déclarations de décès comme preuves de décès. Compte tenu du temps qui s'écoule en raison du fait que l'enregistrement se fait à l'échelle provinciale par le truchement du bureau de l'état civil, je présume que c'est pour accélérer le processus pour les familles que Service Canada accepte notre déclaration de décès en tant que preuve de décès pour finaliser ces arrangements.
Pour résumer, nous estimons que le projet de loi est intelligent, qu'il réduira la paperasse administrative pour les Canadiens et que, à long terme, il permettra au gouvernement de faire des économies. Je crois également qu'il vaut la peine de souligner qu'il s'agit là d'un des nombreux problèmes sur lesquels travaille l'ASFC pour alléger la paperasse administrative liée à la fin de vie. Bien que ce soit en dehors du contexte de ce projet de loi, nous avons invité le gouvernement à permettre aux personnes qui le désirent de verser leurs prestations de décès du RPC directement au salon funéraire. Les personnes utilisent souvent ces fonds pour prévoir et payer les frais des funérailles, bien qu'à l'heure actuelle, elles doivent recevoir les fonds elles-mêmes avant de pouvoir payer le salon funéraire. Permettre aux Canadiens d'autoriser que les prestations de décès soient versées directement au salon funéraire permettrait d'alléger le processus pour les personnes et leurs familles.
Encore une fois, je vous remercie de permettre à l'Association des services funéraires du Canada de faire partie du processus de cette importante mesure législative. J'attends vos questions avec intérêt.
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Je m'appelle Steve McCuaig. Je suis président national du Syndicat de l'emploi et de l'immigration du Canada. Je représente les travailleurs qui sont chargés de la prestation directe du service. Je suis ici pour parler du côté pratique de l'idée qui sous-tend le projet de loi. Le SEIC est certes heureux de voir un projet de loi aussi réfléchi que celui que nous avons sous les yeux et il espère qu'il sera adopté.
Cela dit, nos travailleurs à Service Canada ne peuvent tout simplement plus, à l'heure actuelle, assumer une charge de travail supérieure sans un investissement plus substantiel dans Service Canada. Au cours des cinq dernières années, le nombre de nos membres a diminué d'environ 5 000 employés. Les travailleurs qui sont là maintenant travaillent à capacité; ils ne peuvent pas en faire plus. S'il est bel et bien adopté... Et, d'après ce que je vois, le projet de loi jouit de beaucoup d'appui et il va probablement être adopté — et j'en félicite le gouvernement —, mais soyez prêts pour le processus de mise en oeuvre. Assurez-vous qu'il y a assez de ressources pour que les employés fassent le travail, parce que, comme M. Bishop l'a déjà expliqué, il est difficile pour les citoyens canadiens d'interagir avec le gouvernement au nom d'une personne qui vient de décéder. Qu'il soit question d'un ministère ou de plusieurs, s'il reste quelque lourdeur administrative que ce soit, le projet de loi n'aura pas l'effet désiré.
Comme je l'ai dit plus tôt, nous avons perdu un grand nombre de membres. Les employés doivent pouvoir faire leur travail. Pour cela, ils ont besoin de l'effectif nécessaire. Les récentes compressions dans la fonction publique fédérale ont été faites, à mon avis, sans égard au secteur visé. On a simplement donné cette directive à la haute direction, qui a ensuite effectué des compressions là où cela lui semblait le plus facile. Bien souvent, c'est l'échelon opérationnel qui a été touché.
À l'heure actuelle, nos membres qui travaillent dans les centres d'appels ne peuvent pas répondre à tous les appels qu'ils reçoivent. À un moment donné — je crois que c'était dans le secteur d'activités de l'assurance-emploi — on ne répondait qu'à environ 30 % des appels reçus. Les chiffres sont peut-être meilleurs pour le RPC et la SV, mais pas de beaucoup. Si une personne en détresse téléphone à maintes reprises et ne réussit à parler à personne, alors le projet de loi — si bien intentionné soit-il — n'aura pas l'effet désiré.
Je suis ici aujourd'hui pour parler de la nécessité d'augmenter le nombre de personnes qui accomplissent ce travail. La charge de travail augmenterait énormément et sera très spécialisée. Pour ces raisons, vous devrez investir non seulement dans les ressources humaines, mais aussi dans un programme de formation solide qui répond à tous les besoins que le projet de loi cherche à combler.
Comme vous pouvez le voir, je n'ai pas préparé de remarques avant de venir ici. Toutes ces choses me tiennent à coeur, et je suis ravi de pouvoir vous présenter cette information.
Je suis prêt à répondre aux questions.
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Je ne suis pas la personne la mieux placée pour faire cette analyse.
Comme employeur, il serait important que le gouvernement fédéral se renseigne sur l'impact de ce programme. Prévoyez-vous que ce service concernera également les provinces ou que cela ne touchera que le fédéral? Les municipalités, qui ont sûrement des responsabilité à l'égard des personnes décédées, vont-elles être incluses? C'est pourquoi je ne peux pas répondre à votre question et vous donner la formule magique. Je peux simplement souligner que, dans le passé, nous avons vu plusieurs initiatives du fédéral qui laissaient à désirer, surtout lorsqu'elles étaient ambitieuses comme celle-ci.
Selon moi, si vous entreprenez cette initiative et la mettez en oeuvre, consacrez l'effort nécessaire à la planification, un processus qui a souvent fait défaut dans le passé. Prenez donc le temps de bien analyser la situation et de voir quelles sont les tâches et ce que vous allez rassembler. Une fois que vous aurez cette information, vous serez en mesure de déterminer combien d'employés il va falloir et quelles sortes d'outils seront nécessaires.
Comme je vous l'ai déjà dit, je ne pourrai jamais insister assez sur la formation. Il s'agit d'une lacune, pas seulement du fédéral, mais de plusieurs autres employeurs qui ne consacrent pas les ressources nécessaires à la formation des employés.
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Merci, chers témoins, d'être ici aujourd'hui.
L'un de nos représentants — d'Emploi et Développement social, je crois — a présenté une statistique selon laquelle 99 % des Canadiens recourent à un salon funéraire ou à un directeur de funérailles en cas de décès, ce qui signifie que, de toute évidence, la plupart des certificats rédigés — comme vous l'avez précisé, je crois — sont déjà acceptés par Service Canada, le RPC, etc.
J'aime bien le projet de loi de M. Valeriote. Je crois qu'il est tout à fait raisonnable de l'adopter. Il me semble que nous devrions essayer de profiter de l'expertise des gens, des entreprises et des salons funéraires à l'échelle du pays, qui effectuent déjà ces tâches administratives pour Service Canada, au gouvernement du Canada, pour rendre le processus le plus fluide possible pour les familles des personnes défuntes.
Croyez-vous que vos membres joueront un rôle accru dans le processus de notification de Service Canada si le projet de loi est adopté? Comment cela pourrait-il fonctionner, selon vous? Pourrait-on simplement aller sur Internet remplir les détails, donner le numéro de certificat et l'envoyer directement à Service Canada pour laisser cet organisme faire son travail? Croyez-vous que vos membres pourraient jouer un rôle à ce chapitre?
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Non, on n'a pas entrepris de conversation avec le syndicat, alors je l'ignore. La somme de 900 000 $ ne me semble pas extravagante pour tout ce que cela suppose.
Comme je l'ai dit, lorsque j'ai parlé de 30 %, il s'agissait du taux le plus bas de l'histoire. Si vous pouvez l'envisager comme le taux le plus bas de l'histoire — c'est arrivé —, alors, soyons réalistes: on pourrait revenir à cela si on n'investit pas suffisamment dans l'effectif.
Pour ce qui est de vous dire exactement quelle somme est nécessaire, encore une fois, avant que nous...
Jim tient compte de la situation actuelle. Vous me demandez à quoi cela ressemblera dans l'avenir. Je l'ignore. Tout ce que je peux faire, c'est vous donner l'exemple suivant. Anciens Combattants a fermé les portes de neuf de ses bureaux à l'échelle du pays, et les services offerts ont été transférés à Service Canada. Nos membres étaient très fiers de prendre ces responsabilités — je ne dis pas le contraire —, mais on y a consacré environ trois mois à partir du moment où l'annonce a été faite jusqu'à la fermeture des bureaux, si je me souviens bien. Si ce n'était pas trois mois, ce n'était pas beaucoup plus que six. Je crois que vous parlez d'une période très courte. Je suis certain que vous vous souvenez de l'anxiété créée chez les anciens combattants et des manifestations que cela a suscitées.
Tout ce que je dis, c'est qu'il faut prendre le temps de bien faire les choses. Investissez suffisamment de ressources. J'aimerais voir cela fonctionner. Ces choses sont nécessaires au succès de l'entreprise.
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Je tiens à remercier les deux témoins d'être venus nous présenter un exposé. Comme l'a dit M. Mayes, nous sommes heureux de connaître vos idées, surtout compte tenu des deux dernières semaines. Nous avons tous traversé une période très difficile et chargée sur le plan émotif.
Cela donne aussi à penser. L'une des choses que j'entends toujours ces derniers temps, c'est à quel point mourir coûte cher. On regarde le coût des funérailles et le processus intensément douloureux des communications. Sans aucun doute, il s'agit d'une préoccupation clé, surtout pour les personnes âgées. Elles me parlent constamment de leurs inquiétudes quant aux dépenses qui devront être prises en charge.
En même temps, je tiens à remercier, par votre entremise, tous les gens qui font votre travail dans les salons funéraires et les salons commémoratifs, qui s'efforcent de rendre ces moments aussi agréables que la situation le permet. C'est une épreuve très difficile, et je reconnais que les émotions sont vives.
Je veux parler de la tension imposée au système. Il ne fait aucun doute que, au cours des dernières années, notre fonction publique, surtout à l'échelon fédéral, a été exposée à des pressions atroces. Dès qu'on entend l'annonce d'un nouveau programme ou du regroupement de programmes, on croit que, après l'adoption d'un projet de loi, tout va changer du jour au lendemain, mais, comme pour n'importe quoi, lorsqu'un nouveau projet de loi est adopté, il faut un plan de mise en oeuvre raisonnable qui prévoit une formation.
Monsieur McCuaig, je suis très sensible à votre commentaire au sujet de la dotation. Il est question de dotation, mais aussi de la formation requise. Lorsqu'on reçoit un appel téléphonique de quelqu'un ou qu'on interagit avec une personne qui vient de perdre un être cher... selon mon expérience, peu importe si c'est votre enfant, un parent, un frère ou une soeur, lorsqu'on perd un être cher, on est très vulnérable, très émotif. Le représentant de Service Canada devra suivre une formation pour interagir avec les gens qui téléphonent. Je suis tout à fait d'accord pour dire que nous aurons besoin de ce genre de formation.
À long terme, peut-être dans 5 ou 10 ans — peut-être même avant —, ce modèle va peut-être entraîner des économies, mais je ne crois pas que c'est la raison pour laquelle M. Valeriote propose ce projet de loi. Je crois qu'il propose le projet de loi parce que c'est la bonne chose à faire. Il permettra de soulager beaucoup de souffrances personnelles. Quant à la situation où des gens touchent une pension alors qu'ils ne devraient pas parce qu'un être cher est décédé, j'en entends tout le temps parler, et j'entends parler de l'angoisse qu'une telle situation suscite chez les familles.
L'autre problème survient lorsqu'ils reçoivent des appels téléphoniques de gens comme nous. Certaines personnes décédées figurent toujours sur la liste d'Élections Canada. Quelqu'un doit dire: « Désolé, mon père est décédé. » On se sent mal. Il y a beaucoup de choses qu'on peut faire pour assurer la coordination.
Ma question vous est adressée, monsieur McCuaig.
De quel genre de calendrier parle-t-on, et quel genre de processus de transition conviendrait le mieux pour un projet de loi de nature délicate qui vise à alléger le fardeau des personnes qui ont perdu un être cher? Nous voulons bien faire les choses.