Je vous remercie, monsieur le greffier, vous et tous les remarquables employés de soutien, de veiller au bon déroulement de nos réunions.
Je remercie aussi les membres du Comité de s'être joints à la réunion à l'heure et de faire preuve de patience.
Monsieur Garrison, si j'étais dans le même fuseau horaire que vous, je ne serais même pas encore réveillée. Vous êtes déterminé à veiller à ce que nous fassions ce à quoi la population canadienne s'attend de notre part, et je vous en félicite.
Bienvenue à la troisième séance du Comité permanent de la justice et des droits de la personne de la Chambre des communes.
La réunion d'aujourd'hui se déroule en format hybride, conformément à la motion adoptée par la Chambre le 23 septembre 2020. Les délibérations seront accessibles sur le site Web de la Chambre des communes. L'écran de la webdiffusion montre toujours la personne qui parle plutôt que l'ensemble du Comité.
M. Zuberi participe à la réunion en personne aujourd'hui. Bienvenue à la salle de réunion, monsieur Zuberi.
Pour assurer le bon déroulement de la séance, j'aimerais vous présenter quelques règles à suivre. Les députés et les témoins peuvent s'exprimer dans la langue officielle de leur choix. Des services d'interprétation sont offerts. Vous avez le choix, au bas de votre écran, entre le parquet, l'anglais ou le français. Pour les membres du Comité qui participent à la réunion en personne, vous pouvez procéder comme à l'habitude lorsque tous les membres se trouvent dans une même salle. Je vous prie simplement de ne pas oublier les directives concernant le port du masque et les protocoles sanitaires.
Avant de prendre la parole, veuillez attendre que je vous nomme. Si vous participez à la réunion virtuellement, cliquez sur l'icône du microphone pour activer votre micro. Je ne saurais trop insister sur l'importance d'activer le micro avant de prendre la parole. Si vous ne l'activez pas, nous ne vous entendrons pas. Je sais que nous oublions souvent de le faire — je m'inclus dans ce « nous ». Pour ceux qui se trouvent dans la salle de réunion, votre micro sera contrôlé comme à l'habitude par l'agent des délibérations et de la vérification.
Je vous rappelle que toutes les observations des députés et des témoins doivent être adressées à la présidence. Veuillez vous exprimer lentement et clairement pour donner le temps aux interprètes de faire leur travail. Je vous prie de désactiver votre micro quand vous n'avez pas la parole.
En ce qui a trait à la liste des intervenants et à l'ordre des questions, nous avons consulté tous les partis pour établir à l'avance qui prendra la parole à quelle heure. Le greffier et moi ferons de notre mieux pour respecter l'ordre établi, et ensemble, nous veillerons à ce que tous aient droit au temps de parole équitable convenu à l'avance.
J'ai quelques précisions à apporter avant de commencer et de présenter les témoins d'aujourd'hui.
Lors de notre dernière réunion, nous avons parlé du Budget supplémentaire des dépenses. Je ne m'étais pas rendu compte que le délai était très bref et que les organismes directement touchés par le Budget supplémentaire des dépenses ne pourraient peut-être pas envoyer de témoins. C'est le cas, par exemple, de la Commission canadienne des droits de la personne, qui n'a pas pu se joindre à nous aujourd'hui.
Nous savons que le ministre peut seulement parler du Budget principal des dépenses, et non du Budget supplémentaire des dépenses. Je vais laisser au Comité le soin de décider si nous voulons reporter l'examen du Budget supplémentaire des dépenses, ce qui nous permettrait de recevoir les témoignages des organismes concernés avant de mettre le budget aux voix, ou si nous voulons le mettre aux voix aujourd'hui.
Veuillez tourner votre pouce vers le haut ou vers le bas pour m'indiquer votre choix. Si vous êtes prêt à voter sur le Budget supplémentaire des dépenses aujourd'hui, sans entendre la Commission canadienne sur les droits de la personne, tournez votre pouce vers le haut. Si vous voulez d'abord entendre la Commission canadienne sur les droits de la personne, tournez votre pouce vers le bas. Je vois que tous consentent à mettre le Budget supplémentaire des dépenses aux voix aujourd'hui, sans entendre la Commission canadienne sur les droits de la personne.
Nous accueillons aujourd'hui l'honorable David Lametti, ministre de la Justice et procureur général du Canada.
Nous recevons aussi Mme Nathalie Drouin, sous-ministre de la Justice et sous-procureure générale du Canada; M. François Daigle, sous-ministre délégué; et M. Bill Kroll, dirigeant principal des finances et sous-ministre adjoint.
Le comité de la justice de 2020 est ravi de vous recevoir dans le cadre de son examen du Budget principal des dépenses.
Monsieur Lametti, vous avez sept minutes et demie.
:
Je vous remercie, madame la présidente, de m'avoir invité à m'adresser au Comité dans le cadre de son examen du Budget principal des dépenses 2020-2021 du ministère de la Justice.
Je tiens d'abord à souligner que je me joins à vous à partir de mon bureau au ministère de la Justice, qui est situé sur le territoire traditionnel du peuple algonquin.
Comme la présidente l'a mentionné, je suis accompagné aujourd'hui de Mme Nathalie Drouin, sous-ministre; de M. François Daigle, sous-ministre délégué; et de M. Bill Kroll, dirigeant principal des finances et sous-ministre adjoint. Je m'en voudrais de ne pas souligner aussi la présence de mon secrétaire parlementaire, M. Arif Virani. La compétence de M. Virani et ma confiance en lui sont telles que je peux vous dire que s'il y a une erreur, c'est sa faute. Je tiens à le souligner pour le compte rendu.
[Français]
Dans le contexte d'une pandémie mondiale et d'appels à des changements sociaux majeurs, le travail qu'effectue le ministère de la Justice afin de promouvoir et de maintenir un système judiciaire équitable, transparent et accessible se révèle encore plus crucial.
Je signale avec fierté que le ministère a fait preuve d'une résilience et d'une détermination remarquables devant les obstacles et les retards observés pendant la pandémie. Nous avons trouvé des façons de travailler ensemble et de faire progresser des dossiers politiques et législatifs clés.
Nous avons agi rapidement afin de présenter à nouveau des projets de loi importants se rapportant à l'aide médicale à mourir, interdisant les pratiques liées à la thérapie de conversion et faisant en sorte que les juges saisis de dossiers d'agression sexuelle obtiennent la formation nécessaire sur le droit en matière d'agressions sexuelles et le contexte social.
Nous avons également l'intention de respecter notre engagement à déposer cette année un projet de loi visant à mettre en œuvre la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones.
[Traduction]
À de nombreux égards, la pandémie a servi à mettre en évidence ce que nous savions déjà. Au Canada et partout dans le monde, elle a imposé un fardeau supplémentaire accablant à des millions de personnes qui se heurtaient déjà à des obstacles. Les personnes aux prises avec des difficultés liées à un faible revenu, au sous-emploi, à la violence conjugale, à la discrimination et autres ont été frappées de plein fouet par la crise. De plus, les perturbations affectent toutes les régions du pays, en particulier les collectivités éloignées et les communautés autochtones.
C'est très important pour moi que nous déployions les efforts nécessaires pour que l'ensemble de la population canadienne ait confiance en notre système de justice. Nous avons entamé le travail en ce sens, mais je sais que nous avons encore du pain sur la planche.
Notre gouvernement a mis en place diverses mesures importantes dans le but d'atténuer les effets de la pandémie, de corriger les inégalités sociales et de soutenir nos citoyens les plus vulnérables.
[Français]
Ainsi, j'ai eu le plaisir d'annoncer récemment que notre gouvernement accorde un financement de près de 364 000 $ à cinq centres d'appui aux enfants et centres d'appui aux enfants et à la jeunesse, en Ontario, afin d'assurer que des services sont fournis pendant la pandémie.
Ces centres jouent un rôle essentiel dans la prestation de services aux victimes dans cette province. Ils offrent un soutien et un réconfort inestimables aux enfants, aux jeunes et à leur famille qui doivent composer avec de mauvais traitements ou de la violence. Ce n'est pas surprenant que la pandémie de la COVID-19 ait eu des répercussions sur la capacité de ces centres d'aider les jeunes victimes et leur famille, surtout à un moment où l'on a besoin plus que jamais de ces centres.
Le financement annoncé permettra de fournir les ressources dont ces centres ont besoin de toute urgence pour offrir des services qui respectent les lignes directrices et les restrictions en matière de santé publique.
[Traduction]
Voilà un exemple parmi tant d'autres des nombreuses façons dont nous venons en aide aux Canadiens les plus vulnérables en cette période de crise sociale, économique et sanitaire. On nous demande de plus en plus instamment d'améliorer la manière dont notre système de justice sert notamment les communautés autochtones, noires, racialisées et LGBTQ2, ainsi que de garantir à tous un accès égal à la justice. Comme les membres du Comité le constateront, ces demandes et ces priorités sont reflétées dans les détails financiers du Budget principal des dépenses 2020-2021.
Je passe maintenant à l'aperçu. Le Budget principal des dépenses 2020-2021 du ministère de la Justice s'élève à un total de 769,02 millions de dollars, ce qui représente une augmentation de 24,5 millions de dollars par rapport à l'exercice précédent. Ces fonds seront investis dans des secteurs prioritaires en vue de renforcer notre système de justice et de le rendre équitable et accessible à tous. Permettez-moi d'attirer votre attention sur quelques secteurs clés.
Un des moyens dont nous contribuons à la protection des droits des Canadiens et dont nous élargissons l'accès à la justice, c'est en fournissant du soutien juridique et en accroissant la sensibilisation relativement au harcèlement sexuel en milieu de travail. Dans le budget de 2018, notre gouvernement s'est engagé à verser 50,4 millions de dollars sur 5 ans dans des mesures axées sur l'élimination du harcèlement et de la violence fondés sur le sexe. Le Budget supplémentaire des dépenses 2020-2021 comprend un investissement de 10,58 millions de dollars qui servira à permettre à tous de travailler dans un milieu exempt de harcèlement et de peur.
Par l'intermédiaire du Programme d'aide juridique du ministère et du Programme juridique de partenariat et d'innovation, le PJPI, nous augmenterons l'aide juridique et le soutien offerts aux travailleurs qui subissent du harcèlement en milieu de travail. Nous appuierons également les travaux en cours visant à mettre en place un programme de sensibilisation pancanadien afin que les travailleurs connaissent leurs droits et sachent comment trouver du soutien.
Par ailleurs, l'accès à un système de justice juste et équitable représente un élément clé de la réconciliation et des efforts que nous déployons pour établir une relation solide et respectueuse entre les Autochtones et les non-Autochtones du Canada. Dans le budget de 2019, le gouvernement a répondu à l'appel à l'action no 50 de la Commission de vérité et réconciliation en s'engageant à verser 10 millions de dollars sur 5 ans pour appuyer des initiatives concernant les lois autochtones partout au Canada. Ces initiatives sont essentielles au renforcement de la gouvernance autochtone et à l'aménagement de collectivités saines. Le Budget principal des dépenses 2020-2021 du ministère de la Justice comprend un investissement de 2 millions de dollars pour soutenir l'élaboration, la mise en application et la compréhension des lois autochtones, ainsi que l'accès à la justice en conformité avec les cultures uniques des peuples autochtones du Canada.
[Français]
Voilà ce qui conclut mes remarques.
Je vous remercie de m'avoir donné l'occasion de parler des efforts que nous déployons pour rendre notre système judiciaire plus solide, plus résilient et plus axé sur les personnes en vue de bâtir un Canada meilleur. Je répondrai maintenant à vos questions avec plaisir.
[Traduction]
Je vous remercie.
:
Je vous remercie, madame la présidente.
Je vous remercie, monsieur le ministre, de vous joindre à nous aujourd'hui. Je suis ravi de vous revoir, même si c'est à travers un écran.
Monsieur le ministre, il y a quelque temps déjà que j'attire votre attention sur le fait que, de toute évidence, la COVID-19 a eu des répercussions considérables sur les prévisions budgétaires du gouvernement. Nous avons soulevé des préoccupations, entre autres, concernant l'accumulation des retards dans les tribunaux, causée non seulement par les fermetures entraînées par la COVID-19, mais aussi par les postes de juge vacants.
Madame la présidente, le ministre peut-il informer le Comité de la manière dont le gouvernement réglera le problème? Quelles conversations a-t-il eues avec les provinces au cours des derniers mois? Je mentionne précisément M. Ches Crosbie, le chef de l'opposition à Terre-Neuve-et-Labrador, qui a soulevé des préoccupations à cet égard. Cette province compte quatre postes de juge vacants, ce qui retarde l'exercice de la justice. J'aimerais avoir le point de vue du ministre sur les retards dans le système de justice.
Je vous remercie.
:
Merci beaucoup, monsieur Moore, de votre question — Rob, si vous le permettez. C'est une excellente question, une question importante.
Depuis le début de la pandémie, je suis en constante communication avec mes homologues provinciaux et territoriaux. Nous avons reçu un certain nombre d'appels FPT en réaction à la COVID-19. Conjointement avec le juge en chef du Canada, j'ai également coprésidé un comité d'action avec un certain nombre de magistrats au Canada pour discuter, mettre en oeuvre et suggérer des pratiques exemplaires pour les tribunaux en réaction à la pandémie, non seulement pour entendre des causes et tenir une partie des audiences à distance, mais aussi pour le faire en toute sécurité lorsque les affaires sont entendues en personne.
Je pense que nous avons fait un excellent travail pour combler les postes vacants dans les tribunaux et continuons à le faire de manière expéditive. Je pense que nous nous en tirons assez bien.
La question de Terre-Neuve-et-Labrador est particulière. Nous venons de reconstituer le Comité sur les nominations à la magistrature, qui évalue actuellement des dossiers. Nous devrions être en mesure de combler ces quatre postes vacants dans les plus brefs délais. Le retard a été causé par la transition au sein du Comité sur les nominations à la magistrature. Maintenant qu'il est en place et qu'il fait à nouveau son travail d'évaluation des dossiers, il y aura un bassin de candidats qui pourront alors passer à l'étape suivante.
Nous espérons que ce sera fait très prochainement. Vous avez raison de soulever la question, comme l'a fait Ches Crosbie. Croyez-moi, c'était sur mon écran radar ainsi que sur celui de notre équipe. Je pense que le Comité sur les nominations à la magistrature a repris du service.
:
C'est une bonne question très pertinente, monsieur Moore, vu les circonstances.
L'arrêt Jordan est un sujet que nous suivons de près avec mes homologues provinciaux et territoriaux, ainsi qu'avec les administrateurs — en particulier les juges en chef — du système judiciaire dans l'ensemble du Canada.
Il existe un mécanisme de soupape de sécurité au sein même de l'arrêt Jordan, car il prévoit une exception pour les circonstances exceptionnelles. Je pense que, peu importe la définition retenue, il s'agit de circonstances exceptionnelles. Nous avons bon espoir que les juges continueront de rendre des décisions.
Cela dit, nous examinons actuellement des modifications au Code criminel qui ont été suggérées par mes homologues provinciaux et territoriaux pour accélérer certains aspects du système. Nous observons attentivement pour voir si nous devons intervenir avec une solution législative ou peut-être avec une intervention devant les tribunaux. Pour l'instant, nous ne pensons pas que ce soit nécessaire, mais c'est une situation que nous suivons de très près.
:
Chers collègues, membres du personnel et monsieur le ministre, c'est un plaisir de vous voir ici ce matin et cet après-midi, selon l'endroit où vous êtes pour participer à la réunion Zoom.
Madame la présidente, dans la circonscription de Cape Breton—Canso, je suis fier de travailler avec six collectivités des Premières Nations. Je communique régulièrement avec les chefs et j'ai été en contact avec eux tout au long de la pandémie. En fait, au cours des 23 dernières années, j'ai travaillé avec les collectivités des Premières Nations. J'ai notamment entendu dire que les collectivités autochtones sont heureuses de bénéficier du soutien du gouvernement fédéral pour les aider à maîtriser la propagation de la COVID-19.
Ce ministre et de nombreux collègues se sont engagés à suivre la voie de la réconciliation avec les peuples autochtones. L'accent a certainement été mis sur la réalisation des engagements pris en 2019. Les collectivités autochtones de ma circonscription en sont extrêmement reconnaissantes.
J'espère entendre ce que le ministre a à dire sur son engagement à introduire la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones et sur le moment où nous pouvons nous attendre d'avoir cette mesure législative. Je crois que le ministre en a un peu parlé dans sa déclaration liminaire, mais je me demande si nous pouvons élaborer un peu plus là-dessus.
:
J'aimerais vous remercier, honorable député, de votre question.
Comme vous le savez, nous sommes résolus à faire progresser les droits des Premières Nations, des Inuits et des Métis d'un bout à l'autre du Canada et à suivre réellement, comme vous l'avez dit, le chemin de la réconciliation. Une partie de cet engagement est un engagement que j'ai mentionné et que vous venez de répéter, à savoir que d'ici la fin de 2020, nous présenterons une loi sur la mise en oeuvre de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, la DNUDPA, que je préfère appeler tout simplement « la Déclaration ». Cet engagement a été réitéré dans le discours du Trône.
Nous travaillons très fort en ce moment avec les organisations autochtones nationales, les dirigeants autochtones ainsi qu'avec d'autres échelons de leadership dans tout le Canada, afin de mieux tracer la voie à suivre et de voir ce que nous pouvons faire. Nous utilisons l'ancien projet de loi comme base et nous allons examiner ce que nous pouvons améliorer maintenant avant de mettre en oeuvre la mesure législative. Nous allons continuer à travailler en étroite collaboration. Nous allons également communiquer avec d'autres intervenants de l'industrie pour les rassurer sur le fait que ce projet contribuera à faire avancer l'exploitation des ressources à l'avenir.
:
Encore une fois, monsieur Kelloway, merci de cette question très importante.
Nous faisons beaucoup pour venir en aide aux victimes de crimes. Parmi les groupes vulnérables, citons les jeunes, mais surtout les enfants qui vivent dans les régions rurales éloignées du Canada. Nous nous concentrons plus particulièrement sur la traite de personnes et la violence conjugale ou la violence familiale.
Par l'entremise de notre fonds d'aide stratégique aux victimes, qui est une initiative fédérale, nous essayons d'encourager de nouvelles approches par l'entremise d'organisations sur le terrain afin de fournir un service, des capacités accrues et une aide à la mise sur pied de réseaux d'aide et de secours.
L'une des choses que je voudrais souligner, c'est le soutien apporté aux centres d'appui aux enfants au Canada, les CAE. Dans mes remarques, j'ai mentionné ceux en Ontario, mais il y en a dans tout le Canada. J'ai visité un certain nombre de CAE au pays. Ils offrent des services complets qui sont multidisciplinaires, où un enfant n'est pas traumatisé à nouveau, où sa famille est soutenue tout au long du processus, et où les policiers qui interrogent la victime le font dans un cadre sans confrontation, sans uniforme, et où l'entrevue est enregistrée pour que les enfants n'aient jamais à être interrogés deux fois et que leur témoignage puisse être utilisé plus tard.
Nous tentons d'appuyer un certain nombre de ces types d'initiatives qui représentent des pratiques exemplaires, mais qui aident aussi énormément les victimes.
Ma prochaine question est dans le même ordre d'idées.
Le nous a dit à la Chambre, à quelques reprises, en réponse à des questions de l'opposition — dont les miennes —, qu'il utilisait la fameuse liste que vous appelez la « Libéraliste », soit une liste de membres ou de donateurs du Parti libéral, mais qu'il l'utilisait uniquement une fois que les candidats avaient passé les autres étapes du processus de sélection. À son avis, c'est une pratique acceptable.
Je ne tenterai évidemment pas aujourd'hui de déterminer s'il était acceptable ou non de procéder de cette façon. Je m'intéresse plutôt au coût que représente cette étape.
Êtes-vous en mesure de me dire quel est le coût associé à l'examen des candidatures en lien avec la Libéraliste?
:
Merci beaucoup, madame la présidente.
Je veux certainement vous remercier, monsieur le ministre, d'être des nôtres aujourd'hui. Je veux également vous remercier de l'esprit de collaboration et de coopération dont vous avez toujours fait preuve à mon égard en ce qui concerne les questions de justice et le dossier de la justice.
J'ai été très ravi que vous mentionniez la violence conjugale, ou la violence contre un partenaire intime, dans votre déclaration liminaire. Je veux me concentrer un peu sur cette question.
Lorsque j'ai fait ma première série d'appels téléphoniques auprès de nombreux services et détachements de police dans ma circonscription en mars en raison de la COVID, ils ont tous soulevé le problème d'une montée en flèche de la violence familiale, de la violence conjugale ou de la violence contre un partenaire intime au début de la COVID. Je crois que c'est une tendance qui se maintient, et une tendance qui s'aggravera à mesure que de nombreuses familles sont confrontées à des pertes de revenus et à d'autres défis que pose la COVID.
L'une des observations dont les policiers m'ont fait part, c'est qu'ils leur manquent souvent les outils nécessaires pour gérer cette violence avant qu'elle devienne de la violence physique manifeste. J'ai présenté un projet de loi d'initiative parlementaire, le projet de loi , qui vise à faire face au phénomène de comportement coercitif et contrôlant, qui est bien souvent un précurseur de cette violence. Cela donnerait à la police un autre outil qu'elle pourrait utiliser pour intervenir plus tôt dans les cas de violence contre un partenaire intime.
Monsieur le ministre, le gouvernement est-il intéressé à aller de l'avant avec une telle initiative, qui aiderait la police à disposer d'outils supplémentaires pour faire face à la violence contre un partenaire intime?
:
Merci beaucoup, monsieur le ministre.
Dans votre déclaration liminaire, vous avez également mentionné le Fonds d'aide aux victimes. L'un des autres phénomènes que nous avons observés durant la COVID, c'est que bon nombre des services aux victimes sont offerts par des organismes à but non lucratif, des organismes de bienfaisance. Bien entendu, puisque les familles sont confrontées à un stress financier grandissant, moins de dons sont versés aux organismes de bienfaisance, si bien qu'il y a moins de ressources dans les collectivités pour aider à fournir des services aux victimes.
Je sais qu'une partie des fonds dont le gouvernement fédéral dispose n'est pas de votre ressort, mais le Fonds d'aide aux victimes l'est. Dans le Budget principal des dépenses, on constate une réduction de 41 % pour le Fonds d'aide aux victimes, qui passe de 25 à 15 millions de dollars. C'est un fonds qui renferme des programmes qui versent des subventions pour venir en aide aux familles de femmes autochtones disparues et assassinées. Il apporte un soutien aux familles qui se présentent aux audiences de libération conditionnelle.
Bien que je ne doute pas de votre engagement envers les victimes, le budget montre une réduction considérable de ce fonds. Il y a peut-être une bonne raison, mais pourriez-vous expliquer cette réduction et comment vous allez la compenser?
:
Merci de cette question. Je vais donner les réponses de haut niveau. S'il y a plus de détails à fournir, je peux demander à mes fonctionnaires de me donner un coup de main.
Deux raisons principales expliquent la baisse de plus de 10 millions de dollars de ce fonds. La première est l'élimination des ULIF, les Unités de liaison pour l'information à l'intention des familles qui étaient associées aux FFADA. J'ai depuis réussi à obtenir trois années supplémentaires de financement pour les ULIF. Ce financement finira par être versé, si bien que 7,2 millions seront débloqués, mais ces fonds seront prévus dans le Budget supplémentaire des dépenses plus tard. Cela fait partie de la diminution.
L'autre raison est l'élimination d'un fonds de 3,8 millions de dollars pour des mesures temporaires pour soutenir et combattre la prostitution. Ce fonds a pris fin, mais nous avons investi une plus grande somme d'argent, encore une fois, par l'entremise de et de FEGC, une stratégie de lutte contre la traite de personnes. Je pense que le montant s'élève à près de 30 millions de dollars, mais je peux vous le confirmer. Nous estimons que cet argent pourrait être mieux utilisé ailleurs.
C'est certainement la réponse de haut niveau. Si certains de mes fonctionnaires veulent ajouter des détails, je leur permettrai de le faire, mais je vous laisse le soin, monsieur Garrison, de décider.
:
Merci beaucoup, madame la présidente. Bonjour, honorable ministre. C'est bon de vous revoir au Comité de la justice.
Je veux reprendre là où M. Garrison a conclu ses remarques concernant le Budget principal des dépenses et le Fonds d'aide aux victimes.
Dans votre réponse à M. Garrison, vous avez signalé que c'est en partie attribuable à l'élimination du financement dans le cadre de l'Intitiative de mesures non législatives de lutte contre la prostitution, ou l'IMLP. Monsieur le ministre, vous avez signalé qu'il y a du financement dans le cadre de la stratégie nationale, mais que lorsque le financement de l'IMLP a pris fin, les organisations aux premières lignes pour aider les femmes et les filles à risque d'être exploitées sexuellement et d'être victimes de la traite de personnes ont été littéralement laissées dans l'ignorance et obligées de se débrouiller comme elles le pouvaient.
Megan Walker, la directrice générale du London Abused Women's Centre, a dit ceci: « Nous n'avons jamais rien reçu du gouvernement officiellement — pas de remerciements pour avoir servi les femmes au nom de l'IMLP, pas d'avis officiel que l'IMLP prenait fin, pas de notification selon laquelle nous n'étions pas financés par l'entremise de l'organisation d'aide aux victimes, aucune correspondance. »
Comment justifiez-vous cela?
:
Merci beaucoup, monsieur Sangha, de votre question.
Le financement de l'aide juridique et de l'immigration est en effet d'une importance capitale pour notre gouvernement. Le financement de l'aide juridique, en général, est essentiel pour l'accès à la justice. Il y a eu des manques de financement en Ontario et ailleurs, pour différentes raisons, notamment la COVID, dans certains cas, et les politiques gouvernementales.
Dans le budget de 2019, nous avons annoncé un montant supplémentaire de 49,6 millions de dollars sur trois ans pour les services d'aide juridique aux immigrants et aux réfugiés, qui relèvent directement de notre compétence. Ce financement portera la contribution fédérale pour 2020-2021 de 11,5 à 28,2 millions de dollars. Cela permet, encore une fois, de combler les manques en Ontario et dans l'ensemble du Canada.
:
Merci, encore une fois. C'est une importante question.
De toute évidence, la COVID exerce des pressions sur le système partout au pays, et pas seulement sur l'aide juridique aux immigrants et aux réfugiés. Comme indiqué lors de questions précédentes, les gens ont recours à l'aide juridique dans le contexte du droit de la famille, et peut-être même pour certains cas de violence conjugale, etc. Il est aussi possible que l'augmentation du nombre de faillites oblige les gens à recourir à l'aide juridique. À cela s'ajoutent les questions de financement, en particulier en Ontario, où une grande partie du financement provient de la fondation, dont les revenus auront subi les contrecoups des répercussions sur le financement des fondations.
C'est un problème complexe, et je travaille avec mes homologues provinciaux et territoriaux. Je fais toujours de mon mieux pour trouver des ressources pour offrir une aide accrue. Cela suffit-il? Probablement jamais, mais dans les circonstances, nous faisons de notre mieux pour trouver le plus de ressources possible.
:
Merci beaucoup, monsieur le ministre.
Ma principale préoccupation, bien entendu, est la sécurité des travailleuses du sexe et leur capacité de subvenir aux besoins de leur famille pendant la pandémie.
Permettez-moi d'aborder brièvement, vu le peu de temps qu'il nous reste, la montée de la haine en ligne et en particulier la montée de l'antisémitisme pendant la pandémie de COVID-19. C'est un problème parallèle très malheureux que nous devons régler.
Au cours d'une législature précédente, le Comité a présenté un rapport intitulé Agir pour mettre fin à la haine en ligne auquel le gouvernement n'a jamais répondu officiellement, je crois. On recommandait dans ce rapport le rétablissement de l'article 13 de la Loi canadienne sur les droits de la personne, qui permettrait aux gens de porter plainte auprès de la Commission canadienne des droits de la personne dans les cas de haine en ligne.
Je me demande si le ministre a une réponse sur cette partie précise de la recommandation du comité de la justice.
M. Arif Virani, qui est avec nous, participe à cette réponse. Cet examen est dans ma lettre de mandat. Donc, en fait, le gouvernement a répondu. Cela figurait dans notre programme électoral, puis dans ma lettre de mandat. C'est important pour moi, mais comme je ne peux pas tout faire, j'ai intégré cela au mandat du secrétaire parlementaire, M. Virani. Je sais qu'il fait un examen rigoureux.
Outre l'examen prévu de l'article 13 par le ministère, il travaille en étroite collaboration avec le ministre du Patrimoine canadien et le afin d'examiner une réponse plus large à la haine en ligne.
:
Merci, madame la présidente. Monsieur le ministre, merci d'être avec nous aujourd'hui.
Il est beaucoup plus tôt en Colombie-Britannique, comme vous pouvez l'imaginer, mais je suis toute de même ravie de vous voir.
J'ai quelques questions concernant les commissions, les tribunaux et la Commission canadienne des droits de la personne. J'ai remarqué que dans le plan ministériel de 2020-2021 de la Commission canadienne des droits de la personne, on indique que la Commission « veillera à continuer de militer pour un meilleur accès à la justice en matière de droits de la personne [...] en faisant mieux connaître et comprendre les obstacles à l’égalité et à l’accès à la justice auxquels sont confrontées des personnes en situation de vulnérabilité ».
Monsieur le ministre, ma question est la suivante: quelle part du budget principal de 32 millions de dollars pour 2020-2021 sera consacrée à mieux faire connaître et comprendre les obstacles à l'égalité et à l'accès à la justice? Quels sont des exemples concrets de tels programmes?
:
Merci beaucoup, madame la présidente. Je suis reconnaissant d'avoir l'occasion de parler.
Monsieur le ministre, nous vous remercions d'avoir pris le temps de répondre à nos questions, malgré votre horaire chargé.
J'aimerais vous en poser quelques-unes. Ma première question a trait à l'accès à la justice, et aux juges en particulier. Comme nous le savons tous, nous venons de terminer notre discussion au sujet du projet de loi plus tôt cette semaine. Je crois que nous en sortons tous avec la certitude que nous avons le meilleur système juridique au monde, et que personne ne remet son intégrité en question.
Soit dit en passant, j'étais heureux d'entendre votre réponse au sujet du processus de nomination des juges, parce que je crois que la même chose s'applique à notre processus de nomination. Tout le monde croit en l'intégrité du processus et lorsque des gens la remettent en question publiquement, c'est habituellement à des fins politiques, pour faire parler d'eux dans les journaux, mais ce n'est pas une conviction profonde. C'est mon point de vue.
Quoi qu'il en soit, en ce qui concerne l'accès à la justice — qui est important pour nous tous —, il faut qu'il soit équitable pour tout le monde, comme nous l'avons dit aujourd'hui, et comme vous l'avez dit dans votre déclaration préliminaire. À mon avis, ce qui nuit le plus à l'accès à la justice, c'est le nombre de juges disponibles. Les défis en la matière varient d'une région à l'autre du pays, mais en Ontario, d'où je viens, et à Toronto de façon particulière, le temps d'attente pour entendre une cause est extraordinairement long.
Nous connaissons bien l'arrêt Jordan et ses répercussions. Les causes relatives au droit de la famille sont retardées. Les affaires civiles sont un cousin au troisième degré dans cette situation. À Toronto ou dans d'autres administrations environnantes, on peut attendre jusqu'à deux ans pour obtenir une date de procès. Ensuite, lorsque la date du procès approche et que l'affaire date déjà de quelques années, on se fait dire qu'il n'y a pas assez de juges ou de salles d'audience pour entendre la cause.
Avez-vous songé à accroître le nombre de juges des la Cour supérieure au pays? Je comprends qu'une telle mesure entraîne des coûts, et que les provinces devraient en payer une partie, puisqu'elles sont responsables des services judiciaires et des palais de justice.
J'aurai une deuxième question à ce sujet. Vous m'excuserez pour ma longue introduction.
:
Monsieur Maloney, je vous remercie pour votre question, pour votre travail sur le projet de loi et aussi pour votre travail au sein du Comité.
La réponse courte à votre question est: « Oui, continuellement. » Il y a toujours un va-et-vient entre le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux au sujet du nombre de juges en place. Ce sont des juges nommés par le gouvernement fédéral, à la Cour supérieure du Canada. Vous avez raison de dire que les coûts sont partagés avec les provinces, parce qu'elles sont responsables de l'administration de la justice. Les demandes sont présentées et font l'objet d'une évaluation, et c'est un processus continu, qui se poursuit d'une année à l'autre.
Je suis toutefois d'accord avec vous: il faut régler les problèmes de retard du système judiciaire. Je suis aussi de votre avis lorsque vous dites qu'en raison de l'arrêt Jordan, les affaires criminelles sont entendues en premier et les affaires civiles sont reléguées aux oubliettes. Nous avons travaillé fort au ministère, tout comme l'a fait la ministre avant moi, pour aborder la décision dans l'affaire Jordan et accroître l'efficacité du système par l'entremise du projet de loi et d'autres dispositions.
Vous avez raison lorsque vous dites qu'il reviendrait principalement aux provinces de trouver une façon d'accélérer le processus pour les affaires civiles. Cela relève de leur compétence, mais nous devons continuer de chercher des solutions sur tous les fronts, parce que les temps d'attente sont trop longs.
:
Merci, madame la présidente.
Nous sommes très heureux de recevoir le ministre en comité.
Merci beaucoup, monsieur le ministre.
Je vais poursuivre sur la lancée de M. Sangha au sujet de l'aide juridique. Comme vous le savez peut-être, je suis le conservateur de l'Ontario qui siège au comité de la justice, alors je m'en voudrais de ne pas soulever la question.
Monsieur le ministre, les cliniques juridiques communautaires du pays — surtout celles de l'Ontario — demandent au gouvernement fédéral de les aider. Elles disent que la COVID-19 a eu un impact sur leur modèle financier et que sans aide, elles vivront de graves conséquences.
Par exemple, la Durham Region Law Association a récemment fait part de ses grandes inquiétudes relatives au manque à gagner qui s'est créé. Quel est le dialogue entre le ministre et son ministère ou avec les intervenants provinciaux à ce sujet?
:
Je vous remercie, madame la présidente.
Monsieur le ministre, étant donné que je n'ai pas beaucoup de temps, vous me permettrez de revenir simplement sur les réponses précédentes à mes questions. Je veux m'assurer de vous avoir bien compris.
D'abord, je vous ai parlé de l'efficacité du processus de nomination des juges. Selon ce que je comprends, le nouveau système en vigueur depuis 2016 fonctionne bien, et l'on ne fait pas d'étude présentement pour le changer ou l'améliorer d'une façon ou d'une autre.
L'autre aspect que je veux aborder a trait à la formation au bilinguisme pour les juges. Vous me corrigerez si je me trompe, mais je crois qu'une telle formation n'est offerte qu'aux juges de la Cour suprême et que ce n'est pas le cas pour les juges des autres cours de justice.
Quelles sont les formations offertes aux juges en matière de bilinguisme? Vous m'avez dit tantôt que 32 % des juges de nomination fédérale sont en mesure d'instruire un procès en français et que 12 % comprennent le français écrit. Vous avez cependant souligné qu'il n'y avait pas de test pour évaluer cette capacité.
Si l'on ne fait pas passer de tests pour vérifier la capacité des juges à communiquer en français avec les avocats et les parties, comment en êtes-vous arrivés à ces chiffres?
:
Merci beaucoup, madame la présidente.
Je voudrais d'abord remercier le ministre d'avoir reconnu franchement l'existence d'un racisme systémique dans le système de justice canadien et d'avoir reconnu la surreprésentation des Autochtones et des Canadiens racialisés dans ce système.
Les déclarations du gouvernement sont très positives, mais elles sont parfois d'une frustrante nébulosité. Afin de ne pas commettre moi-même la même faute, permettez-moi des questions très précises sur une mesure qui pourrait faire une différence énorme dans la vie de tous les jours des personnes que notre système judiciaire ne traite pas comme les autres: les peines minimales obligatoires.
Le gouvernement a-t-il l'intention de faire quelque chose pour réduire ou éliminer les minimums obligatoires, sauf pour les crimes les plus graves? Si le gouvernement ne prend pas cette initiative, peut-on s'attendre à ce qu'il soutienne le projet de loi sur les minimums obligatoires qui fait son chemin au Sénat, le , qui redonne aux juges le pouvoir discrétionnaire de ne pas imposer ces peines?
:
Absolument, madame Findlay.
Je pensais avoir été claire lors de mon intervention de tout à l'heure. Mais j'aurais dû préciser que le ministre ne pourrait pas répondre aux questions sur le Budget supplémentaire des dépenses.
Pour traiter de cette question, je voudrais que nous procédions à une mise aux voix. Nous avons deux options devant nous. Nous pouvons tenir une autre réunion à une date ultérieure afin de nous prononcer sur l'adoption du Budget supplémentaire des dépenses. Bien entendu, nous devons tenir compte de certains délais précis, et cela pourrait retarder notre calendrier pour d'autres choses.
L'alternative est que nous pouvons poser vos questions, madame Findlay, et toutes les autres questions que nous avons aujourd'hui concernant le Budget supplémentaire des dépenses et demander que l'on nous réponde par écrit. Puis, une fois que nous aurons reçu ces réponses écrites, nous pourrons procéder à la mise aux voix du Budget supplémentaire des dépenses à un moment ultérieur au cours des travaux du Comité.
Est-ce un scénario dont nous pouvons tous convenir?
:
Merci beaucoup de votre intervention, monsieur Lewis.
Nous en sommes maintenant au segment sur les travaux du Comité.
Ce sur quoi j'espère obtenir votre accord, c'est qu'une fois que nous aurons reçu les réponses écrites aux questions de Mme Findlay — et elle est la seule à avoir posé des questions sur le Budget supplémentaire des dépenses —, nous puissions simplement procéder à la mise aux voix du Budget supplémentaire des dépenses sans avoir à y consacrer toute une réunion. Je laisse cela à votre discrétion. Nous pouvons mettre cela aux voix afin que je puisse être certaine de votre position à tous et pour que nous puissions faire avancer les choses dans un esprit de collaboration. Je pense que ce serait la façon la plus prudente de procéder à cet égard, mais je vous demande votre avis — tout en gardant à l'esprit, bien sûr, que nous devrons nous prononcer sur le Budget principal des dépenses et entendre les témoins pour le projet de loi , ce qui, j'en suis bien consciente, préoccupe passablement tout le monde.
Je crois que M. Virani a quelque chose à dire.
Ai-je le consentement unanime du Comité?
Des députés: D'accord.
La présidente: Très bien.
SERVICE CANADIEN D'APPUI AUX TRIBUNAUX ADMINISTRATIFS
ç
Crédit 1—Dépenses du programme..........61 610 764 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
COMMISSION CANADIENNE DES DROITS DE LA PERSONNE
ç
Crédit 1—Dépenses du programme..........29 037 902 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
SERVICE ADMINISTRATIF DES TRIBUNAUX JUDICIAIRES
ç
Crédit 1—Dépenses du programme..........85 028 677 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
ç
Crédit 1—Dépenses de fonctionnement..........262 288 103 $
ç
Crédit 5—Subventions et contributions..........430 219 581 $
(Les crédits 1 et 5 sont adoptés avec dissidence.)
BUREAU DU COMMISSAIRE À LA MAGISTRATURE FÉDÉRALE
ç
Crédit 1—Bureau du commissaire à la magistrature fédérale — Dépenses de fonctionnement..........9 452 925 $
ç
Crédit 5—Conseil canadien de la magistrature — Dépenses de fonctionnement..........2 079 634 $
(Les crédits 1 et 5 sont adoptés avec dissidence.)
BUREAU DU DIRECTEUR DES POURSUITES PÉNALES
ç
Crédit 1—Dépenses du programme..........181 447 273 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
REGISTRAIRE DE LA COUR SUPRÊME DU CANADA
ç
Crédit 1—Dépenses du programme..........26 438 911 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
La présidente: Puis-je faire rapport du Budget principal des dépenses 2020-2021 à la Chambre?
Des députés: D'accord.
:
Certainement, ainsi que leurs collaborateurs, oui. Cela vous convient?
Des députés: D'accord.
La présidente: D'accord. Merci. C'est fait.
Au sujet de la liste de témoins, j'ai, je crois, 99 ou 100 noms sur la liste. Lors de la dernière réunion du comité directeur, nous avons décidé de consacrer quatre séances à l'audition des témoins et deux séances à l'étude article par article. Il y aurait deux groupes de témoins par séance, ce qui veut dire huit groupes de trois témoins, soit un nombre total de 24 témoins.
Si j'ai le consentement du Comité pour rendre les choses équitables pour tous concernant les 24 témoins que nous avons décidé de convoquer, nous les diviserions ainsi: 10 témoins seraient proposés par les libéraux, 10 par les conservateurs, 2 par le Bloc et 2 par le NPD, et nous permettrions qu'un nombre illimité de mémoires soient soumis et acheminés au greffier. Cela vous convient-il?
L'hon. Rob Moore: Madame la présidente.
La présidente: Oui?
Vous êtes en sourdine, monsieur.
C'est bon.
:
Je voudrais d'abord saluer tous mes collègues. Je travaille avec certains d'entre eux au Comité permanent de la santé.
Je ne suis pas certain de savoir exactement vers quoi nous nous dirigeons. Le Bloc québécois peut effectivement proposer plus de trois témoins, mais nous allons nous limiter à trois. J'ai entendu dire que le fait d'en avoir quatre posait un problème parce qu'il n'y avait pas suffisamment de questions. Or je pense qu'il faut pouvoir poser des questions. Nous recevons le mémoire, nous le lisons et les gens font une présentation. Celle-ci peut être courte, étant donné que nous recevons leur mémoire avant leur comparution. Cela permet une interaction. C'est cette interaction qui est importante.
Si jamais il y a des recoupements, on va faire en sorte qu'il n'y en ait plus par la suite, j'imagine. Nous pouvons suggérer trois témoins, mais, s'ils ont déjà été choisis par un autre parti, je vais en suggérer d'autres. Je peux en effet en proposer huit ou dix. Il est important qu'il y ait un équilibre, que le plus grand nombre possible de gens venant de divers milieux viennent s'entretenir avec nous et que nous ayons du temps pour leur poser des questions et clarifier leurs points de vue. C'est tout ce que je voulais dire.
Je crois que nous avons le consensus au sujet de la répartition par parti, soit 12, 12, 4 et 4. Précisons qu'il s'agit de 12 pour les conservateurs, 12 pour les libéraux, 4 pour le Bloc et 4 pour le NPD. Puis-je vous demander de me faire parvenir, ainsi qu'au greffier, votre liste de 12 ou de 4 témoins prioritaires, selon votre parti, le plus tôt possible, afin que nous puissions envoyer les invitations aux témoins au cours des prochaines semaines.
Je crois que M. Girard, notre greffier, a une petite question à clarifier au sujet du 3 novembre.
Monsieur le greffier, vous avez la parole.
:
Merci, monsieur le greffier. C’est apprécié.
Ma prochaine et dernière question aujourd’hui pour les membres a trait au temps de parole accordé aux ministres. Comme nous venons de décider que les trois ministres ne seront là que pendant une heure, je crois qu’il serait raisonnable d’allouer quatre minutes à chacun d’eux. Êtes-vous d’accord?
Des députés: Oui.
La présidente: Merci. Nous les aviserons en conséquence.
Est-ce que tous les membres pourraient soumettre leur liste de témoins par ordre de priorité dès que possible afin que nous puissions leur envoyer une invitation?
Je crois que le greffier souhaite intervenir rapidement.
Monsieur le greffier, je vous en prie.