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Merci beaucoup, monsieur le président. Bonjour, mesdames les vice-présidentes, bonjour, mesdames et messieurs les membres du Comité. Je vous remercie de m'avoir invité ici aujourd'hui.
Avant de commencer, j'aimerais vous remercier d'avoir fait preuve d'indulgence à mon égard la semaine dernière. Je devais témoigner devant votre comité, mais malheureusement, à cause des votes qui ont pris plus de temps que prévu, puis d'une affaire du Cabinet dont je devais absolument m'occuper... Je suis heureux que vous ayez pu modifier votre horaire pour que je me joigne à vous aujourd'hui.
Je suis aussi heureux d'être accompagné des hauts fonctionnaires responsables des organismes et des services relevant de mon ministère. Plus précisément, je suis accompagné de Mme Jennifer Oades, présidente de la Commission des libérations conditionnelles du Canada; de M. David Vigneault, directeur du Service canadien du renseignement de sécurité; de Mme Anne Kelly, commissaire du Service correctionnel du Canada; de Mme Brenda Lucki, commissaire de la Gendarmerie royale du Canada; et de M. John Ossowski, président de l'Agence des services frontaliers du Canada.
Je souhaite la bienvenue à tous les nouveaux membres du Comité. J'espère sincèrement que nous aurons de nombreuses occasions de collaborer dans l'intérêt supérieur de l'ensemble de la population canadienne. Je suis certain que l'invitation d'aujourd'hui n'est que la première de plusieurs et j'accepterai volontiers de me présenter à nouveau devant votre comité.
Je suis ravi d'avoir l'occasion de vous présenter un aperçu des enjeux actuels. Nous pourrons descendre dans le détail durant la période des questions.
J'aimerais commencer en réitérant que nos pensées accompagnent les familles et les amis des victimes de l'événement tragique qui s'est déroulé à Québec durant le week-end. C'est certainement une terrible tragédie pour les familles, mais aussi pour la population de Québec. Je trouve important que la population canadienne reconnaisse non seulement que Québec est une ville importante sur le plan historique, mais aussi qu'elle compte parmi les villes les plus sécuritaires au monde. La communauté de Québec s'est fait arracher son sentiment de sûreté et de sécurité, et c'est une réelle tragédie. Des accusations ont été portées contre la personne responsable.
J'aimerais aussi profiter de l'occasion, si vous me le permettez, pour exprimer toute l'admiration que je voue aux premiers intervenants — aux intervenants en soins médicaux et aux policiers —, qui ont agi immédiatement et efficacement. Je tiens à les saluer. Bien sûr, nous avons offert notre aide à la Ville de Québec et à son service de police, mais il semblerait, comme nous l'avons appris de la police, qu'il ne s'agissait pas d'un événement portant atteinte à la sécurité nationale. Ce n'était pas autre chose qu'une terrible tragédie.
Force est de constater que depuis que j'ai reçu mon mandat, après les élections de l'automne 2019, le monde a beaucoup changé. Le gouvernement a dû changer de cap très rapidement. Bien que nous continuions de gérer les affaires de l'État — dans mon cas, en veillant à la protection de la population canadienne —, nous avons nécessairement dû focaliser notre attention sur la réponse à la pandémie. La réponse à la pandémie demeure la priorité absolue du gouvernement, ainsi qu'un des objectifs principaux de mon ministère.
Nous avons pris des mesures importantes et sans précédent pour limiter la propagation de la COVID-19 au Canada. Bien entendu, ces mesures comprennent des précautions visant à protéger nos frontières. Je répondrai volontiers aux questions du Comité à ce sujet. Dès le 26 janvier, nous avons commencé à mettre en place des mesures de contrôle dans les aéroports afin d'arrêter la propagation du virus. Au cours des semaines suivantes, nous avons pris la mesure inédite, mais nécessaire, de fermer la frontière canado-américaine aux voyages discrétionnaires, tout en déployant de grands efforts pour assurer le maintien des chaînes d'approvisionnement indispensables et pour permettre les déplacements des biens et des travailleurs essentiels. Si le temps le permet, monsieur le président, je pourrai présenter aux membres du Comité de nouvelles données qui démontrent l'efficacité des mesures mises en place.
Nous continuons d'examiner régulièrement les décisions, en consultation avec nos partenaires nationaux et internationaux — les provinces, les territoires et surtout les États-Unis. Comme vous le savez sans doute, nous avons annoncé récemment le renforcement de la présence d'agents fédéraux de santé publique à la frontière. Nous nous trouvons désormais à 36 points d'entrée, par où passe 90 % de toute la circulation à destination du Canada. Cela représente un total de 190 agents de santé publique, comparativement aux 18 agents présents à la frontière au début de la pandémie.
L'Agence des services frontaliers du Canada travaille étroitement avec l'Agence de la santé publique du Canada, notamment sur le renforcement du respect et de l'application des ordres de quarantaine et d'isolement obligatoires.
Monsieur le président, permettez-moi de saisir l'occasion pour souligner le travail exceptionnel de nos agents des services frontaliers. Nous leur avons demandé de faire un travail qui, franchement, était sans précédent et même inconcevable quelques semaines et mois avant la fermeture de la frontière, et ils ont répondu de manière remarquable. Ils ont fait un travail extrêmement difficile, et ce, au quotidien. Les députés de partout au pays ont fait des efforts pour essayer de régler les problèmes à la frontière, mais nos agents des services frontaliers, à mon avis, ont fait un travail exemplaire pour assurer la santé et la sécurité des Canadiens tout en s'adaptant continuellement à une situation qui évolue rapidement.
En ce qui concerne les projets de loi, je tiens à informer le Comité que nous avons un programme ambitieux pour l'année à venir. Comme vous le savez, le m'a confié le mandat de ministre de la Sécurité publique en partie en raison de mes nombreuses années d'expérience sur le terrain, dans les services policiers, pour assurer la sécurité des collectivités. Plusieurs enjeux demeurent d'importantes priorités pour nous. Plus particulièrement, je dois mentionner que le nombre de crimes liés aux armes à feu est élevé au Canada. En fait, nous avons constaté une augmentation inacceptable et très inquiétante de la violence par arme à feu dans de nombreuses collectivités du pays. Nous sommes résolus à faire de la lutte à la violence armée une priorité.
Le 1er mai, comme le Comité le sait, le gouvernement a pris des mesures très importantes et concrètes pour protéger les Canadiens et renforcer le contrôle des armes à feu. Nous avons interdit plus de 1 500 modèles d'armes à feu qui ne sont pas conçus pour des activités légitimes comme la chasse et le tir sportif. Ce sont plutôt des armes tactiques d'une grande efficacité spécifiquement conçues pour tirer sur d'autres combattants. Nous avons aussi mis en place une période d'amnistie afin de donner aux propriétaires actuels le temps de se conformer à la loi. Une exception temporaire est également prévue pour les Autochtones qui exercent les droits constitutionnels en vertu de l'article 35.
Nous avons annoncé notre intention d'inclure un programme de rachat dans la mesure législative que nous présenterons. Je tiens à rappeler que nous nous sommes engagés à indemniser adéquatement les propriétaires et entreprises touchés et à veiller à ce que les coûts de mise en œuvre et de gestion de ce programme demeurent responsables et viables. Nous travaillons avec le Parlement, les provinces, les territoires et les Premières Nations pour trouver la bonne solution pour les propriétaires d'armes à feu et les entreprises respectueux des lois.
J'ai aussi indiqué très clairement — et c'est tout aussi clair dans mon mandat — que le gouvernement du Canada renforcera le cadre de contrôle des armes à feu au pays. Voilà pourquoi nous comptons présenter bientôt un projet de loi visant à instaurer un régime de signal d'alarme pour réduire les cas de violence conjugale et de suicide. Ce régime permettrait de retirer temporairement les armes à feu de personnes qui représentent un danger.
Monsieur le président, je prends acte de votre commentaire. Il y a plusieurs autres aspects que j'aimerais aborder, mais je tiens à souligner deux points, brièvement. Je veux parler de l'importance que notre gouvernement et le Comité accordent aux progrès en matière de réforme des systèmes policier et judiciaire. Tous les Canadiens doivent avoir la certitude que le système judiciaire accomplit son rôle d'administrer la justice. Nous savons que les Canadiens noirs et les Autochtones sont surreprésentés dans le système de justice pénale, et nous sommes prêts à prendre d'importantes mesures tant pour les investissements que pour les lois afin que cela change. Je discuterai de ces questions avec plaisir.
Enfin, si vous le permettez, j'aimerais aussi parler de certaines des mesures que nous prenons à l'égard d'acteurs étatiques qui mènent des activités hostiles qui menacent la sûreté, la sécurité et les intérêts des Canadiens. Je tiens à assurer le Comité que nous prenons ces questions très au sérieux et que l'ensemble de notre appareil de sécurité nationale est résolu à exercer une vigilance constante face à ces menaces et à prendre les mesures qui s'imposent pour protéger les Canadiens.
Monsieur le président, je vais arrêter là, étant donné le temps dont nous disposons. J'espère avoir l'occasion d'aborder certains de ces sujets et d'autres avec vous, en réponse à vos questions.
Merci.
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Merci beaucoup, monsieur Iacono.
Ce sont peut-être les plus grands défis auxquels est confronté le gouvernement. Je pense qu'un des constats de la pandémie, et d'autres événements très difficiles survenus au Canada et partout en Amérique du Nord, c'est l'existence d'importantes disparités systémiques et structurelles dans notre système de justice pénale pour ce qui est des résultats pour les Autochtones, les personnes démunies et les personnes racialisées.
Cela fait partie des raisons pour lesquelles nous avons très clairement annoncé, dans le discours du Trône, notre intention de présenter une mesure législative et d'investir. Ces deux éléments sont essentiels à la prise de mesures visant à éliminer les inégalités systémiques dans toutes les étapes du système de justice pénale.
Je pense qu'il est important de reconnaître... Les gens se concentrent souvent sur un seul aspect, mais ce que nous avons constaté, c'est qu'il existe dans l'ensemble du système de justice pénale des problèmes structurels et systémiques — de la déjudiciarisation à la détermination de la peine, de la réinsertion sociale au casier judiciaire — qui ont des conséquences pour les Canadiens autochtones ou les Canadiens des communautés racialisées.
Laissez-moi vous donner quelques exemples de choses qu'il faut réformer, à mon avis. Vous avez mentionné les casiers judiciaires. Nous savons que près de 75 % des gens qui font une demande de suspension du casier judiciaire n'ont jamais passé un jour en prison, mais ils ont un casier judiciaire. Ils peuvent avoir reçu une peine d'emprisonnement avec sursis, et n'avoir jamais été emprisonnés, mais 30 ou 40 ans plus tard, ce casier judiciaire a toujours une incidence sur leur qualité de vie et leur capacité de réussir dans la société. Nous examinons des façons d'améliorer l'accessibilité à la suspension de casier, comme on le dit maintenant, ou à ce qu'on appelle plus communément le « pardon ». Une partie du problème est liée au coût.
La lourdeur du processus de demande et les importantes vérifications d'antécédents représentent un autre problème pour beaucoup de gens. Je pense qu'il est juste de dire que le régime de pardon ou le régime de suspension de casier mis en place au Canada a rendu la suspension inaccessible pour beaucoup, en particulier les personnes à faible revenu, les communautés racialisées et les Autochtones. Nous envisageons une importante réforme afin d'accroître l'accessibilité. Je pense qu'il existe diverses mesures importantes pour y arriver.
Nous examinons aussi les problèmes liés à la détermination de la peine. Je pense qu'il est indéniable que dans notre système carcéral, on compte un nombre considérable et inacceptable — disproportionné — d'hommes et de femmes autochtones et de personnes racialisées, en particulier de jeunes hommes noirs. C'est extrêmement disproportionné. Je pense qu'il y a dans notre système de justice pénale des problèmes qu'il faut examiner systématiquement. Nous regardons du côté de choses comme la formation et la réforme pour tous les intervenants du secteur judiciaire pour leur offrir une formation antiraciste et pour qu'ils comprennent l'influence que peuvent avoir les préjugés sur eux.
Nous devons aussi apporter certains changements systémiques et structurels. Nous ferons tout cela.
C'est une question très importante, parce que nous avons le devoir de prendre soin de la population carcérale fédérale. Comme vous l'avez souligné, lors de la première vague de la pandémie, l'infection s'est répandue dans cinq établissements, notamment dans celui de votre circonscription, où se trouve le Centre fédéral de formation.
Le Service correctionnel du Canada a pris des mesures très proactives. Il a travaillé avec l'Agence de la santé publique du Canada en premier lieu, mais aussi avec les autorités provinciales et régionales de la santé. Il a pris plusieurs mesures importantes.
Premièrement, il a restreint le nombre de personnes qui allaient et venaient dans les prisons, ce qui a eu une incidence sur la population carcérale également, pour laquelle le Service correctionnel du Canada a travaillé très fort. Il a demandé l'aide d'experts en santé pour prendre des mesures de contrôle de l'infection et réaliser des vérifications de la santé et de la sécurité au travail. C'est l'un des premiers établissements fédéraux à avoir offert l'équipement de protection individuelle aux détenus et aux membres du personnel.
Le Service correctionnel du Canada a mis en œuvre un régime de dépistage très robuste dans tous les établissements fédéraux. Malheureusement, cela n'a pas été le cas dans l'ensemble des établissements provinciaux, mais c'est ce qui a été fait à l'échelon fédéral. Grâce à cet excellent travail, on a réussi à éliminer les infections en cours dans les établissements carcéraux en très peu de temps, à la mi-juin. Il y a toujours en place un régime vigilant pour protéger les détenus et les intervenants qui travaillent dans ces établissements, pour empêcher la maladie d'y entrer.
Par exemple, nous avons réussi à garder la maladie en dehors des établissements lorsqu'un agent des services correctionnel la contracte dans la communauté — et non en milieu de travail —, grâce au régime rigoureux et au système de dépistage en place. Le système n'est pas infaillible. Nous savons qu'il s'agit d'une population vulnérable, mais je crois que le Service correctionnel du Canada a fait un travail extraordinaire, que nous avons partagé avec d'autres. Nous avons tiré des leçons en matière de prévention et de contrôle des infections grâce aux vérifications de la santé et de la sécurité au travail et aux mesures de protection personnelle, de dépistage et de suivi mises en place, qui ont permis d'assurer la sécurité de la population.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je remercie tous les témoins d'être ici ce soir.
Je vous remercie également, monsieur le ministre, de votre présence. C'est avec plaisir que nous vous retrouvons.
Je dois dire que c'est assez curieux tout de même de vous questionner sur votre lettre de mandat de 2019, alors que nous avons eu droit à un nouveau discours du Trône en 2020. J'imagine que les priorités sont les mêmes. La bonne nouvelle, c'est que vous avez déjà eu presque un an pour mettre en application vos engagements.
Je m'intéresse particulièrement à votre stratégie en matière de protection frontalière. Vous vous êtes engagé à travailler avec les États-Unis en vue de moderniser l'Entente entre le Canada et les États-Unis sur les tiers pays sûrs. La pandémie est venue un peu chambouler tout cela, et cela est compréhensible. C'est une raison de plus de s'inquiéter pour la gestion frontalière.
Je veux revenir sur la chronologie des événements, parce que les quelques jours écoulés entre la fermeture des frontières et le moment où elle a été demandée — le moment aussi où l'Organisation mondiale de la santé, ou OMS, a déclaré qu'il y avait une pandémie mondiale — auraient pu faire toute la différence pour freiner la propagation du virus au Québec et au Canada.
Je me souviens avoir dit à la Chambre que l'aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau de Montréal était une véritable passoire. C'est la mairesse de la Ville de Montréal qui a dû se rendre sur les lieux avec des employés de la Direction régionale de santé publique pour informer les voyageurs qui arrivaient d'Italie ainsi que d'autres pays dans le monde où l'épidémie avait atteint un pic. Il n'y avait pas d'information sur la mise en quarantaine ni d'équipement de protection individuelle. Cela a pris un certain temps avant que des mesures soient mises en place.
Pourquoi votre gouvernement a-t-il tardé à fermer les frontières, notamment avec les États-Unis?
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Je vous remercie pour votre question.
Bien honnêtement, je suis surpris d'entendre dire que nous avons tardé à fermer la frontière. J'ai relu le hansard, où sont consignées toutes les questions qui ont été posées au gouvernement. Je n'y trouve aucune occurrence de la recommandation, par un député d'un quelconque parti, de fermer la frontière avec les États-Unis.
Franchement, nous avons travaillé en étroite collaboration avec la Colombie-Britannique principalement, qui s'inquiétait beaucoup du taux élevé d'infection dans l'État de Washington. Je peux vous dire qu'à la suite de ces conversations, la et moi-même avons entamé une conversation avec les États-Unis au sujet du maintien de réseaux d'approvisionnement essentiels et du déplacement des travailleurs essentiels d'un côté à l'autre de la frontière. Il s'est passé moins de 24 heures entre cette première conversation avec les États-Unis et le moment où le et le président des États-Unis ont annoncé la fermeture de la frontière.
Je crois que nous avons agi avec empressement à cet égard. Il s'agit de la plus longue frontière non défendue du monde... elle compte quelque 6 000 kilomètres, et aussi de nombreux points d'entrée. Nos représentants ont agi très rapidement en fermant la frontière et en empêchant les déplacements non essentiels. Je crois que nous avons travaillé à une vitesse remarquable. Si l'on compare notre temps de réaction à celui des autres régions du monde, on constate que le Canada et les États-Unis ont été au premier plan de ces efforts.
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La frontière demeurera fermée aussi longtemps qu'il le faudra pour restreindre les déplacements non essentiels à partir des États-Unis ou d'autres régions du monde. Nous avons mis en place ces restrictions pour protéger la santé et la sécurité des Canadiens.
Je communique régulièrement — et je sais que le président de l'Agence des services frontaliers du Canada le fait aussi — avec le syndicat qui représente les agents de l'ASFC.
Comme je l'ai fait valoir dans mon discours préliminaire, je crois que l'Agence a fait un travail remarquable en vue d'imposer de nouvelles restrictions très importantes pour assurer notre sécurité, et je crois que nous devons reconnaître son travail.
Je communique régulièrement avec mes homologues du Québec et de l'ensemble du Canada dans le cadre de nos discussions provinciales et territoriales. Nous travaillons en étroite collaboration. Le décret visant à fermer la frontière est valide pendant 30 jours.
Nous évaluons continuellement la situation des deux côtés de la frontière et l'efficacité des mesures que nous avons mises en place, et nous allons garder la frontière fermée jusqu'à ce que les circonstances changent suffisamment pour justifier un changement qui ne compromettra pas la santé et la sécurité des Canadiens.
Je sais que tout le monde veut savoir quand la frontière rouvrira, mais je crois que la fermeture est une mesure raisonnable, surtout lorsqu'on pense à la situation aux États-Unis et à la nouvelle vague qui frappe au pays. Je crois qu'il est tout à fait dans l'intérêt du Canada de maintenir ces restrictions frontalières et nous le ferons aussi longtemps qu'il le faudra pour protéger la santé et la sécurité des Canadiens.
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Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur Blair, à vous et aux autres témoins, d'être avec nous ce soir. Vous avez beaucoup de pain sur la planche, alors j'irai droit au but, en commençant par la GRC et la tuerie de la Nouvelle-Écosse au mois d'avril. C'est une grande tragédie.
Tout le monde s'attendait à ce qu'une enquête publique soit déclenchée immédiatement. On en entendait parler dans les jours suivant la tragédie et on se questionnait bien sûr au sujet de l'historique des liens entre l'auteur du crime et la GRC. Les gens voulaient aller au fond des choses et en savoir plus sur les interventions dans les collectivités.
Il a fallu attendre longtemps pour apprendre qu'il y aurait un examen, mais pas d'enquête. Certains prétendent que le gouvernement — surtout le gouvernement fédéral — souhaitait éviter que l'on creuse la GRC, alors que la population et les victimes — bien sûr — voulaient connaître la vérité et croyaient qu'une enquête publique était la meilleure façon d'y arriver.
Pourquoi a-t-il fallu si longtemps pour prendre une décision et pourquoi avez-vous procédé à un examen et non à une enquête? Est-ce que vous tentiez de protéger la GRC en prenant une telle décision?
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Je comprends la question.
Permettez-moi de saisir cette occasion pour vous assurer, à vous et à la population de la Nouvelle-Écosse, et particulièrement aux familles des victimes, qu'il n'y a aucune intention de cacher quoi que ce soit.
Dans les heures qui ont suivi la tragédie, alors que l'enquête criminelle était toujours en cours, j'ai communiqué avec les représentants de la Nouvelle-Écosse... La province a bien sûr ses propres autorités en matière d'enquête, tout comme le gouvernement fédéral. Un tel examen a été réalisé selon d'autres circonstances, lorsque c'était possible de le faire.
Par exemple, nous avons communiqué avec le juge en chef à la retraite, Michael MacDonald, pour lui demander son avis. Nous avons commencé ce travail rapidement, et notre intention était d'obtenir toutes les réponses dont avaient besoin les familles. Nous avons aussi demandé des conseils et des recommandations pour améliorer l'intervention...
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Merci, monsieur le président. Merci, monsieur le ministre, de comparaître devant nous.
Monsieur le ministre, le groupe criminalisé Eglinton West Crips a été démantelé récemment à la suite d'une enquête policière conjointe. On a saisi 31 armes à feu, sept kilogrammes de cocaïne, deux kilogrammes de fentanyl, deux kilogrammes de méthamphétamines et d'autres drogues comme de l'héroïne, de l'oxycodone, du Percocet et de la MDA, en plus de 300 000 $ en argent.
Combien de personnes parmi celles arrêtées possédaient des armes à feu légalement, et combien des armes à feu saisies étaient légales au Canada?
Monsieur le ministre, je ne vous demanderai pas de répondre à cette question, parce que nous connaissons déjà la réponse. Vous et moi, et tous les Canadiens connaissons la réponse à cette question: aucune. Aucune des personnes arrêtées n'était titulaire d'un permis et aucune de ces armes à feu n'est légale au pays.
Au cours des cinq années depuis son arrivée au pouvoir, le gouvernement a dépensé 4 milliards de dollars de plus que les cinq années précédentes pour les ministères et organismes de sécurité publique. Or, malgré tout ce financement, depuis 2015, le nombre de crimes relevé par Statistique Canada n'a fait qu'augmenter. Le taux de criminalité a augmenté. L'indice de gravité de la criminalité a augmenté. Le nombre de fusillades de gangs a augmenté, tout comme le nombre d'homicides de gangs. La violence conjugale a augmenté. La consommation de drogue, la dépendance et les surdoses ont aussi augmenté. Les problèmes de ressources policières se sont intensifiés. Les préoccupations relatives à la sécurité frontalière se sont accrues. La cybercriminalité a augmenté... Je pourrais continuer.
Les Canadiens ne vous font plus confiance, à vous et à votre parti, pour les protéger, malgré tout l'argent des contribuables que vous continuez d'investir pour tenter de régler les problèmes. De toute évidence, votre plan ne fonctionne pas, monsieur le ministre.
Pourquoi ces dépenses massives ne vous permettent-elles pas de protéger les Canadiens et de réduire le crime? C'est ce qu'on attend du gouvernement.
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Monsieur le ministre, ce n’est pas du tout ce que j’ai dit et ce n’est pas du tout ce que j’ai demandé.
Je vais passer à la question suivante que j'avais à votre intention.
Selon un sondage Angus Reid, avant la pandémie, la moitié des Canadiens ont déclaré que la criminalité avait augmenté dans leur quartier au cours des cinq dernières années. Deux Canadiens sur trois n’ont pas confiance dans les cours pénales. Le nombre de personnes qui ont déclaré avoir été victimes d'un crime a augmenté de 30 %. Des rapports et des renseignements obtenus récemment montrent que les Canadiens du centre-ville de Vancouver ne considèrent plus le secteur comme étant un endroit sécuritaire où habiter. Ils se demandent où sont leurs leaders en matière d'affaires publiques et pourquoi ces derniers n’en font pas plus.
À Toronto, cette année, il y a eu beaucoup plus que 400 fusillades et près de 200 tués ou blessés. Cette année, on dénote jusqu'ici une augmentation de 10 % des fusillades et, parallèlement à cela, une augmentation de 20 % des décès par balle. Comme je l’ai dit précédemment, il est clair que vos politiques ne fonctionnent pas; votre plan laisse tomber les Canadiens dans tous les domaines.
Dans ces conditions, quels sont les nouveaux plans que vous et votre gouvernement proposez pour résoudre enfin les problèmes liés à la hausse de la criminalité violente, à la criminalité liée aux gangs, à la violence des gangs et aux meurtres qui affligent nos collectivités? Monsieur le ministre, quel est le plan qui permettra d’améliorer concrètement la sécurité publique à l'échelle du pays?
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Merci beaucoup, monsieur Motz.
Ce sont des questions très importantes, et je vous suis très reconnaissant de me donner l’occasion d’en parler.
Tout d’abord, je crois qu’il est important de financer et de soutenir une intervention policière efficace pour gérer le problème des armes et des gangs dans notre communauté. Vous ne l’avez pas fait, mais nous le faisons. Nous avons fait cet investissement.
Nous avons également dit que nous allions renforcer le contrôle des armes à feu au Canada. D’ailleurs, si vous voulez citer divers sondages d’opinion, sachez que les Canadiens soutiennent massivement le renforcement du contrôle des armes à feu. Nous avons pris des mesures assez significatives pour retirer de notre société les armes qui n’y ont pas leur place.
Nous allons en faire plus. Nous allons présenter une nouvelle loi qui renforcera notre réponse à la frontière, par exemple. Cela ne signifie pas seulement de nouvelles infractions, de nouveaux pouvoirs et de nouvelles sanctions. Il s’agit aussi de nouveaux investissements, 89 millions de dollars, que nous avons investis et continuons d’investir dans la GRC et dans nos agents des services frontaliers pour les rendre plus efficaces dans la lutte contre l'entrée illégale d’armes à feu au pays. Ce sont des infractions que vous, au sein du Comité, il y a quelques années, avez qualifiées de crimes sur papier qui ne devraient pas être sanctionnés. Je ne suis pas d’accord.
Nous allons également rendre plus difficile l’accès aux armes à feu par le biais de détournements et de vols criminels. Nous prenons des mesures pour renforcer le contrôle des armes à feu dans notre pays afin de rendre leur accès plus difficile pour les criminels. Je pense qu’un contrôle efficace des armes à feu est un élément important...
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Merci, monsieur le président.
Je remercie le ministre et ses collaborateurs de leur présence.
Monsieur le ministre, les chiffres qui sortent des services correctionnels sont lamentables. Il y a un nombre croissant d’Autochtones et d'Afro-Canadiens qui se retrouvent en prison. Les unités d'intervention structurées ne fonctionnent pas comme le prescrivait la loi et ne font pas ce que l'on attendait d'elles. Le Dr Doob a présenté des statistiques absolument horribles au sujet des unités d'intervention structurées. L’enquêteur correctionnel a souligné un certain nombre d'éléments problématiques qui méritent toujours une attention particulière: les programmes de formation à l’emploi, les défenseurs des droits des patients, l’utilisation de cellules nues et d'autres encore.
Comme je siège à ce comité depuis cinq ans, je trouve moi aussi frustrant de poser sans cesse les mêmes questions à Service correctionnel Canada sans jamais voir de changement. Plus tôt dans la journée, j’ai interrogé le Dr Zinger sur la mise en œuvre d’objectifs et de rapports obligatoires pour le SCC. Il a répondu que la lettre de mandat remise à la commissaire était bonne, mais qu’elle avait besoin d'échéances et de détails supplémentaires.
Monsieur le ministre, j'aimerais savoir si vous avez l'intention de revoir cette lettre de mandat pour y inclure des échéances et des objectifs.
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Madame Madoff, ce sont là des questions vraiment importantes.
La commissaire Kelly est en ligne. Je vous rappelle que tous les chefs des organismes concernés sont présents ici aujourd’hui. Je ne veux pas leur enlever l'occasion de répondre, mais je suis d’accord avec vous pour dire que c’est important. Je pense que si vous voulez accomplir quelque chose, ce qui est mesuré, c’est ce qui est accompli. Je pense qu’il faut une transparence sans faille pour que les gens puissent voir...
Je tiens également à saluer le travail du Dr Zinger. Je travaille en étroite collaboration avec lui. Je le connais et nous collaborons depuis plusieurs années. Je pense que ses conseils et ses observations sont très importants et très utiles. J’écoute attentivement ce qu’il a à dire.
Des attentes très claires doivent être définies dans un certain nombre de domaines, et pas seulement dans le domaine correctionnel, mais dans l’ensemble du portefeuille de la sécurité publique. Je pense que nous devons avoir des échéances clairement définies, et sachez que nous y travaillons. Je suis d’accord avec cela. Je pense qu'il faut être ouvert et transparent.
Soit dit en passant, je crois que les commissaires sont aussi de cet avis. Ils veulent être efficaces. Ils voient les problèmes qu'ont beaucoup de nos systèmes au sein du système de justice pénale et les très mauvais résultats qui en découlent pour les Autochtones et les personnes racialisées. Nous savons que nous devons faire mieux.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Monsieur le ministre, permettez-moi de revenir sur la question des frontières, plus particulièrement les points d'entrée officiels, comme le chemin Roxham, qui est encore ouvert après la fermeture des frontières. Vous comprendrez qu'il était tout à fait inacceptable que des demandeurs d'asile puissent continuer à entrer au pays alors que la pandémie était bien commencée chez nous.
C'était l'occasion idéale de suspendre définitivement l'Entente sur les tiers pays sûrs, qui fait en sorte qu'il est plus avantageux pour les migrants de passer la frontière illégalement que légalement.
La suspension de l'Entente peut être faite unilatéralement s'il y a un préavis de six mois. Il est aussi possible de la suspendre pendant trois mois, et elle est renouvelable sans restriction. Au lieu de tout cela, votre gouvernement a préféré invoquer la décision de la Cour fédérale rendue en juillet, qui a invalidé l'Entente pour des motifs de droits individuels. Vous avez demandé à la Cour de prolonger l'Entente, faute de quoi il se produirait des retards et des arriérés en matière d'immigration. Les demandeurs d'asile ont répondu que c'étaient des spéculations, puisque leur nombre avait considérablement diminué en raison de la pandémie.
Confirmez-vous que ce nombre a diminué? Le cas échéant, pourquoi avoir invoqué la décision de la Cour?
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Merci, monsieur le ministre.
De toute évidence, nous nous sommes attachés à mettre à jour notre formation de désamorçage et d’intervention en situation de crise et de faire suivre cette formation tous les ans. J’ai discuté avec les divers chefs de police au pays de notre modèle d’intervention.
Nous avons créé deux groupes de travail. Le premier examinera un cadre d’intervention normalisé, tandis que le second s’intéressera aux appels concernant le mieux-être et la santé mentale. Il s’agit, encore une fois, d’échanger les pratiques exemplaires et de trouver les meilleures façons de traiter ces appels, car ils sont évidemment à la hausse. Nous examinons nos ensembles de données. Nous avons récemment affiché nombre de ces statistiques sur notre site Web, par exemple le recours aux interventions physiques quand on fait appel à nos services, et nous avons ajouté la diversité de l’effectif.
Nous envisageons d’imposer la formation antiracisme, mais on retardera un peu ce projet pour élaborer conjointement cette formation avec les personnes les plus touchées par le racisme et aller chercher le plus d’idées possible. Cependant, entretemps, nous avons offert notre formation sur l’humilité culturelle, et tous les cadres supérieurs l’ont suivie. Elle est offerte à l’ensemble des employés et elle sera obligatoire pour tout le monde.
Nous examinons les données fondées sur la race et, bien sûr, vous avez entendu parler de notre projet d’examiner les caméras corporelles. Prochainement, nous mettrons ces caméras à l’essai au Nunavut. Nous avons présenté une demande de renseignements pour que ces caméras soient dotées de la technologie la plus moderne à la grandeur du pays.
Nous avons mis en place un bureau chargé de la collaboration, de la concertation et de la responsabilité dans les relations GRC-Autochtones.
Bien entendu, nous continuons d’instaurer nos stratégies de réconciliation divisionnaires et nationales. Nous voulons favoriser davantage le recours à la justice réparatrice, surtout préalable à la mise en accusation. Nous voulons encourager aussi l’équité, la diversité et l’inclusion au sein de notre organisme, et nous avons mis la dernière main à une stratégie à cet égard.
Nous cherchons aussi à renforcer les échéanciers des processus de traitement des plaintes du public et à mettre à jour notre programme de formation des cadets pour refléter tous ces changements, y compris l’ajout d’un « exercice général » ainsi que d’une approche tenant compte des traumatismes dans les échanges avec les victimes.
Nous avons créé un module sur les personnes disparues qui porte précisément sur le dossier des femmes autochtones disparues de façon à ce que les cadets se renseignent non seulement sur le dossier en tant que tel et la façon d’enquêter, mais aussi sur les réalités culturelles des gens les plus touchés par ces crimes.
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Je suis prêt. Je suis désolé. J’ai simplement oublié d’allumer mon micro.
Le président: D’accord. Nous commençons à éprouver des difficultés techniques.
Vous avez cinq minutes, monsieur Van Popta.
M. Tako Van Popta: Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur Blair, de vous joindre à nous, et merci à tous les autres témoins d’avoir pris le temps d’être des nôtres ce soir.
Monsieur le ministre, vous avez dit dans vos remarques liminaires que votre ministère avait réagi à la COVID lorsque l’Organisation mondiale de la Santé avait déclaré qu’il s’agissait d’une pandémie. Je veux vous poser une question à cet égard. Avez-vous été informé de l’annulation du système d’avertissement rapide en cas de pandémie qui était en place au Canada depuis les années 1990 et qui avait placé le Canada en bonne posture pour lutter contre le SRAS et la grippe H1N1?
Malheureusement, il a été annulé six mois avant le début de la pandémie de COVID-19. Était-ce votre décision, monsieur le ministre?
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Je vous remercie, monsieur le ministre, de votre réponse.
Commissaire Lucki, je pense qu'au cours des six derniers mois et depuis votre dernière comparution, nous avons constaté qu'un problème permanent de racisme était omniprésent à la GRC. L'une des conversations que j'ai eues ces dernières semaines portait sur la question de savoir pourquoi il existe un ensemble de règles pour les personnes racialisées, autochtones ou noires, et un autre ensemble de règles pour les autres. Nous l'avons remarqué clairement dans la façon dont la GRC a traité le dossier de la pêche en Nouvelle-Écosse.
Madame la commissaire, nous avons besoin d'un plan d'action directe. Je sais que vous avez exposé plusieurs mesures que la GRC a prises. Toutefois, comme je l'ai indiqué la dernière fois que j'ai pris la parole, la situation est urgente. Nous avons constaté que des efforts extraordinaires avaient été déployés; par exemple, le chef de police de Peel vient d'adhérer à la Commission ontarienne des droits de la personne — un changement de cap important dans la façon dont les policiers vont travailler à Peel. Je pense qu'il y a des mesures très concrètes que la GRC peut prendre au Canada.
Quand pouvons-nous espérer des mesures directes et concrètes de lutte contre le racisme? C'est le problème de notre époque, à mon avis, plus encore que la pandémie. Je crois que c'est une question au sujet de laquelle le silence relatif est problématique. Pouvez-vous nous fournir un calendrier précis, s'il vous plaît?
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Vous soulevez quelques questions très importantes. Je vais essayer d'y répondre très rapidement.
Tout d'abord, vous faites allusion aux chefs d'entreprise qui arrivent à la frontière. Les chefs d'entreprise ne sont pas exemptés, sauf s'ils réalisent un travail essentiel en premier lieu. Nous avons en fait défini pour l'ensemble du pays, c'est-à-dire pour toutes les provinces et les territoires, ce qui constitue un travail essentiel. Cette définition est fondée sur les 10 secteurs d'infrastructures essentielles qui ont été distingués au sein de notre économie. Les personnes doivent prendre part à des travaux essentiels. De plus, le but de leurs déplacements doit être essentiel. Les personnes doivent donc remplir les conditions d'admission en figurant sur la liste, mais il appartient ensuite aux agents des services frontaliers de déterminer la nature essentielle de leur déplacement au Canada.
Or, en ce qui concerne les cas d'ordre humanitaire, ils reposent souvent sur des éléments tels que des attestations, des rapports de médecins et d'autres preuves qui, franchement, ne peuvent être évalués par les agents des services frontaliers, parfois pour des raisons de confidentialité. Nous avons donc établi un processus, ce qui est très important. S'il s'agit de personnes qui remplissent les conditions requises pour une réunification familiale, ce processus est géré par le ministère de l'Immigration, ou IRCC. S'il s'agit de cas d'ordre humanitaire, qui ne sont pas motivés par des relations familiales, mais plutôt par d'autres types de relations, comme une personne venant rendre visite à un parent qui pourrait être atteint d'une maladie terminale, c'est l'Agence de la santé publique du Canada qui gère ce processus. Ce processus permet aux fonctionnaires de déterminer l'admissibilité de cette personne à une exemption. Cette admissibilité est prédéterminée et présentée à l'agent des services frontaliers, qui peut alors autoriser l'entrée au Canada de cette personne. C'est en fait un système très solide que nous avons mis en place.
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Merci, monsieur le président.
Nous avons parlé du racisme systémique qui existe dans les services de police, mais il y a aussi, bien sûr, un racisme systémique bien connu au sein du système carcéral de notre pays, qui relève de Service correctionnel Canada, ou le SCC. L'article de Tom Cardoso, publié le week-end dernier dans le Globe and Mail, a mis en évidence une discrimination raciale évidente dans les évaluations des risques, ce qui entraîne des peines plus longues, une réduction du nombre de programmes de réhabilitation, un accès réduit aux programmes et un traitement plus sévère dans les prisons.
Nous avons également reçu le rapport d'Anthony Doob il y a quelques jours, qui soulignait la discrimination systémique et le manque flagrant de respect de nos obligations en vertu de la Charte des droits et libertés en ce qui a trait au recours à l'isolement cellulaire, désormais connu sous le nom d'unité d’intervention structurée, ou UIS. Ces situations continuent d'être découvertes, tour à tour, et sont remises en question. Quand verrons-nous des changements réels qui réduiront la population carcérale d'Autochtones et de gens de couleur? Quand verrons-nous ces changements se concrétiser?
C'est au ministre que je souhaite poser la question, et non aux représentants de SCC. Ce service emploie 19 000 travailleurs pour s'occuper de 12 500 détenus, comparativement à 14 000 détenus il y a quelques années. Pourquoi aucune mesure n'est-elle prise? Pourquoi attendons-nous que les mécanismes de surveillance signalent le problème tour à tour sans suggérer de solutions?
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Merci, monsieur le président.
Monsieur le ministre, le gouvernement ne cesse de dire aux Canadiens que vous vous êtes engagé à prendre des décisions fondées sur des données probantes. En fait, votre lettre de mandat contient même ce même énoncé. Pourtant, le 1er mai, vous avez, au moyen d'un décret, annoncé aux Canadiens que vous interdisiez les fusils d'assaut de type militaire sous prétexte d'améliorer la sécurité publique, sans qu'aucune donnée probante n'appuie cette décision. Vous et votre gouvernement avez inventé l'expression « fusil d'assaut de type militaire » pour tromper délibérément les Canadiens qui ne connaissent pas les lois déjà très strictes du Canada sur les armes à feu, en leur faisant croire que nous avons un problème là où il n'y en a pas. En fait, les fusils militaires et d'assaut sont déjà interdits au Canada — vous le savez déjà —, et ce, depuis plus de 40 ans. Tout le monde sait que le fait d'adopter une approche paresseuse et de s'attaquer aux propriétaires d'armes à feu respectueux des lois canadiennes ne contribuera en rien à l'amélioration de la sécurité publique. Cela amène la plupart des Canadiens à se demander quel est le véritable motif qui se cache derrière le plan malavisé des libéraux en matière d'interdiction des armes à feu.
Comme je l'ai dit, le 1er mai, vous avez interdit 1 500 types et modèles d'armes à feu. Jusqu'alors, ces armes à feu avaient été approuvées par la GRC qui les considérait comme étant sécuritaires et légales. Depuis, près de 500 autres armes à feu et de nombreuses variantes ont été ajoutées à cette liste d'armes interdites — qui compte près de 2 000 éléments maintenant. Ce chiffre est-il assez précis?
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Monsieur le ministre, vous et moi savons qu'il n'existe pas d'armes d'assaut de type militaire dans ce pays. Elles sont interdites depuis 40 ans. Il est malhonnête de votre part d'induire les Canadiens en erreur.
Vous n'avez pas répondu à ma question à propos du nombre d'armes à feu qui sont effectivement interdites, car soit vous ne le connaissez pas.... Si vous ne connaissez pas la réponse à cette question, alors comment les Canadiens sont-ils censés savoir ce qu'il en est, puisque le tableau de référence des armes à feu n'est même pas à leur disposition? Seuls les forces de l'ordre et les détaillants ont accès à ce tableau.
Je veux passer à la prochaine question.
En juin, à la Chambre, je vous ai demandé combien de fois vous aviez modifié la liste des armes à feu interdites. Vous m'avez répondu que vous ne l'aviez pas fait. Il est clair que c'était faux. Je vous ai demandé combien d'armes à feu de calibre .22 vous aviez interdites. Vous n'avez pas répondu à la question. Je vous ai ensuite demandé combien de fusils de chasse vous aviez interdits. Vous avez dit: « nous n'avons interdit aucun fusil de chasse ». Là encore, c'était clairement faux. En fait, l'interdiction des armes à feu du 1er mai comprend maintenant plus de 80 fusils de petit calibre .22 et plus de 60 fusils de chasse. En outre, vous avez interdit plus de 300 fusils à un coup utilisés pour la chasse et le tir à la cible.
Monsieur le ministre, vous avez fait de nombreuses déclarations que vous saviez être inexactes. Il faut que tout notre débat repose sur la vérité, l'honnêteté et des faits, et non sur des déclarations délibérément erronées ou trompeuses et sur la peur.
Pouvez-vous expliquer au public canadien comment les fusils de calibre .22, les fusils à pompe, les fusils à bascule et à un coup et les fusils de chasse peuvent être classés dans la catégorie des fusils entièrement automatiques de type militaire? Pourquoi induire en erreur la Chambre, le Comité et les Canadiens, monsieur le ministre?
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Merci, monsieur le président. Mon tour est venu plus rapidement que je ne le pensais.
Monsieur le ministre, je crois que je vais vous adresser la question suivante.
J'ai eu connaissance de quelques études plus anciennes, menées de 2010 à 2015, sur les caméras corporelles. Un groupe de ma circonscription a rencontré votre personnel la semaine dernière, et il disposait de données plus récentes, en particulier d'une étude de 2019 effectuée par le service de police de la région métropolitaine du district fédéral de Columbia. Il s'agit de la plus grande étude randomisée sur les caméras corporelles menée jusqu'à maintenant. Elle conclut que les caméras corporelles « ont des effets très faibles et statistiquement insignifiants sur l'utilisation de la force par la police dans les plaintes civiles ».
Je sais qu'à l'heure actuelle, il y a un projet pilote en cours à Iqaluit. Je crains que nous ne dépensions à cet égard de l'argent qui pourrait être mieux utilisé pour transformer les services de police et, par exemple, pour améliorer les services de police autochtones. Je pense en ce moment à des projets pilotes comme celui que l'organisme Native Family and Child Services mène à Toronto — qui s'inspire du projet pilote de Kwanlin Dün — pour régler les problèmes de maintien de l'ordre liés aux Autochtones en milieu urbain, ou pour apporter un soutien à la santé mentale.
Traitons-nous le projet à Iqaluit comme un projet pilote, et examinons-nous réellement les données, ou avons-nous pris l'engagement d'équiper tous les membres de la GRC de caméras corporelles?
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Merci beaucoup. C'est une question importante.
Madame Damoff, je tiens à être très clair. Nous ne disons pas que les caméras d'intervention sont une panacée et une solution aux nombreux problèmes qui ont été soulevés et aux nombreuses préoccupations qui ont été exprimées. Une chose qui a été soulignée très clairement, c'est la nécessité de rendre des comptes. Certains croient fermement, et je pense qu'il y a de bons arguments à cet égard, que la meilleure source de preuve concernant des interactions entre la police et tout citoyen, c'est la preuve vidéo. Nous avons constaté qu'elle était utile. Elle a permis de révéler des situations qui, autrement, n'auraient jamais été connues. S'assurer qu'il y a un bon enregistrement d'une interaction constitue un élément important de reddition de comptes.
Toutefois, la caméra en tant que telle n'apporte rien à moins qu'il y ait également des systèmes de reddition de comptes complets qui sont transparents, justes et rapides. Dans des discussions précédentes, nous avons parlé de l'importance de mettre ces systèmes en place. Nous sommes déterminés à mettre en place un bien meilleur système de surveillance et de reddition de comptes, et nous assurer que nous avons les meilleures preuves de ces interactions en est également un élément.
Je crois que certains laissent entendre également que lorsqu'on a de bons enregistrements d'interactions entre la police et le public, les gens ont tendance à se comporter un peu mieux — dans un monde idéal. Je pense que cela suscite de l'espoir.
Nous avons vu certaines des terribles tragédies qui se sont produites aux États-Unis. Par exemple, le public n'aurait probablement jamais été mis au courant dece qui est arrivé à George Floyd s'il n'y avait pas eu de preuve vidéo. Je dirais bien franchement que cela a changé le monde et notre société. Les preuves vidéo sont irréfutables, et je crois qu'elles constituent la base d'une réforme très importante.
Je veux vous assurer que nous collaborons avec Iqaluit, les territoires et les provinces. Je pense que nous pouvons prendre un certain nombre de mesures.
Je veux vous assurer également que bien que l'utilisation decaméras d'intervention constitue un moyen d'améliorer la reddition de comptes, elle ne remplace pas tous les autres aspects importants — l'amélioration de la formation, l'embauche, l'établissement de bonnes relations et le travail que nous devons accomplir auprès des collectivités pour renforcer les liens. Cela fait intervenir un certain nombre de modèles de services de police et, comme je l'ai mentionné, un nouveau cadre législatif pour les services de police autochtones. Il y a beaucoup de travail à faire.
Bien qu'il ne s'agisse que d'un élément, je pense que le déploiement de caméras d'intervention est utile. Nous le voyons dans plusieurs corps policiers au Canada, et cela inclura la GRC. Cependant, ce n'est pas la seule mesure que nous devons prendre. Il ne s'agit d'aucune façon d'une solution de rechange, mais d'un ajout aux mesures à prendre.
Le président: Il vous reste un peu moins d'une minute.
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Ça va, monsieur le ministre. Je vais passer à deux ou trois autres questions. Puisque vous aviez dit que c'était une erreur, je me suis demandé quelles directives vous aviez données.
Pour que les choses soient un peu plus claires, la semaine dernière, lorsque j'ai posé une question au sujet de la venue d'un dirigeant de UPS au Canada, votre collègue, le , a dit que des exemptions étaient accordées après de vastes consultations auprès d'Affaires mondiales Canada, des agences de santé publique, des provinces et des territoires.
D'un côté, on semble dire que les décisions sont prises par les agents de l'ASFC au cas par cas. Toutefois, l'autre ministre affirme qu'elles sont prises après de longues consultations avec différents groupes. Je pense qu'on peut comprendre pourquoi les Canadiens sont perplexes.
J'ai des questions qui portent sur des citoyens canadiens, et je donnerai deux ou trois exemples. Les Canadiens qui se trompent de route et se retrouvent à la frontière sont forcés de se placer en quarantaine après avoir fait demi-tour et être retournés à la maison. Pour ce qui est des Canadiens qui n'ont besoin que de régler un problème de visa, on leur remet des documents qui indiquent qu'ils ne sont pas entrés aux États-Unis, mais l'ASFC leur demande tout de même de mettre leurs plans en veilleuse et de se placer en quarantaine pendant 14 jours.
Un collègue m'a parlé d'un cas où un homme âgé est allé trop loin et est passé par un poste frontalier par erreur. Les agents des services frontaliers américains lui ont dit poliment de faire demi-tour. Il n'est pas descendu de son véhicule, mais les agents de l'ASFC, eux, lui ont dit de se placer en quarantaine chez lui pendant 14 jours.
Les Canadiens sont en droit de demander des explications au sujet du principe de deux poids, deux mesures qu'on semble appliquer et du manque d'uniformité. Pourquoi des milliardaires américains sont-ils exemptés de l'obligation de se mettre en quarantaine et peuvent voyager librement au pays, tandis que des citoyens canadiens, dans différentes situations, se font dire de mettre leur vie en veilleuse et de se placer en quarantaine chez eux?
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Nous sommes d'avis, évidemment, que les programmes d'études, la formation professionnelle et l'emploi sont des facteurs déterminants d'une réinsertion sociale réussie et sécuritaire des délinquants.
Je veux seulement vous dire que parmi les délinquants pour lesquels un besoin d'améliorer la formation a été établi, de 2017-2018 jusqu'à aujourd'hui, la proportion a augmenté. Il en est de même pour les délinquants pour lesquels un besoin de formation professionnelle a été établi. Les pourcentages augmentent.
L'autre point positif, c'est que lorsqu'on regarde les résultats concernant l'amélioration de la formation des délinquants autochtones avant la fin de la peine, on remarque également une hausse. Pour les délinquants autochtones, c'est en fait 74 %, comparativement à 65 % pour les délinquants non autochtones. Il s'agit certainement d'une augmentation. Il en est de même pour les femmes. La proportion est passée de 64,7 à 80 %.
J'ai entendu ce que le Bureau de l'enquêteur correctionnel avait à dire. Nous offrons indéniablement un certain nombre de formations professionnelles menant à une certification par une tierce partie. Je tiens à souligner que 2019-2020, a probablement été la meilleure année. Près de 18 000 délinquants de sexe masculin ont obtenu un certificat, dont 5 000 Autochtones. Du côté des femmes, 2 500 ont obtenu un certificat, dont 1 000 Autochtones.
Nos formations professionnelles couvrent un large éventail d'emplois. Elles comprennent les secteurs de la sécurité, de la construction, de l'horticulture et de la fabrication. CORCAN travaille manifestement très fort pour accroître la diversité des services que nous pouvons offrir.
Il y a une autre chose que nous examinons avec beaucoup d'enthousiasme. Nous en avons discuté au sein de notre comité exécutif il y a à peine deux semaines. Il s'agit d'élaborer une approche virtuelle pour offrir des programmes correctionnels dans un format numérique. La COVID-19 nous a certainement montré que nous devons davantage nous orienter vers des services numériques. Service correctionnel du Canada a sans aucun doute ses défis, mais voilà vers quoi nous nous dirigeons.
De plus, nous sommes prêts à lancer un projet pilote d'éducation numérique dans l'un de nos établissements de l'Ontario. J'avoue que ce projet est en préparation depuis un certain temps, mais il sera maintenant lancé. Je suis impatiente de voir les résultats, car c'est un volet que nous envisageons d'enrichir.
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Ma prochaine question s'adresse à Mme Lucki.
Madame la commissaire, je l'ai peut-être mentionné lors de votre dernière comparution devant le Comité, mais un nombre important de témoins en ont parlé.
Beaucoup de gens réclament, pour la reconstruction de la GRC, que l'on retire les services de police contractuels. De nombreux témoins ont mentionné que la GRC est trop grande, qu'elle joue trop de rôles, ce qui rend la gestion difficile, voire impossible, et que la GRC doit mettre fin aux services de police contractuels.
Nous avons constaté des lacunes décevantes à cet égard, même récemment dans l'approche ratée de la GRC visant à favoriser la réconciliation avec les Autochtones. En fait, nous avons vu tout le contraire.
Pourriez-vous nous dire si vous pensez que le modèle actuel de services contractuels de la GRC est bon, compte tenu de votre mandat qui consiste à favoriser la réconciliation avec les Autochtones, ou qu'il doit être éliminé?
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Je vous remercie, monsieur le président.
Monsieur le ministre, je suis moins en accord avec mes collègues conservateurs quant à votre engagement à l'égard des armes à feu. Vous avez promis de bannir les armes d'assaut, mais l'on constate que certains modèles sont toujours en vente. Je pense, par exemple, à la Remington ACR, qui a des aspects assez semblables à l'AR-15. Il y a aussi la SKS, qui ressemble beaucoup à l'AK-47, sauf qu'il y a un chargeur fixe. Ces armes sont toujours non restreintes à l'heure actuelle, et plusieurs autres tombent entre deux chaises relativement à la réglementation.
Le problème a trait au fait que votre gouvernement a choisi de légiférer sur les armes les plus populaires ou les plus fréquemment utilisées, au lieu de définir clairement ce que sont les armes d'assaut et de les bannir toutes d'un coup. Vous réagissez aux tragédies, comme celle qui est survenue en Nouvelle-Écosse, au lieu d'agir en prévention et de prendre le temps de bien faire les choses.
En bannissant les modèles les plus fréquemment utilisés, il se pourrait que les gens se tournent vers d'autres modèles qui peuvent tout aussi bien faire le travail. Ne croyez-vous pas que cela vient rendre votre mesure complètement inutile?
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Voilà d'importantes questions.
D'abord, sur le rapport de M. Zinger sur la violence et la coercition sexuelle dans nos établissements, c'est absolument inacceptable. Effectivement, il a formulé des recommandations à notre intention, pour que nous envisagions un projet de loi et, de fait, j'ai cru que votre comité, vous tous, vous pourriez trouver l'occasion de vraiment contribuer à cette discussion, pour assurer, de notre part, une réponse appropriée et complète au problème. À propos, il revient entièrement au Comité d'en décider. Je m'en remets à votre bon sens pour décider si vous y emploierez bien votre temps. Nous demeurons tout à fait prêts à nous occuper du problème. Comme, vous l'avez laissé entendre, les solutions ne manquent pas. J'ai beaucoup de respect pour l'éventuel apport et l'éventuelle contribution des parlementaires, et j'ai cru que ça pouvait vous intéresser.
Sur l'indifférence du Service correctionnel, je ne suis pas d'accord non plus, mais, en même temps, j'estime vraiment le travail de l'enquêteur correctionnel. Nous nous parlons fréquemment, et je suis absolument déterminé à assurer la prise des mesures nécessaires pour donner les meilleurs résultats pour les détenus de nos établissements correctionnels et nous acquitter de notre devoir de les protéger pendant leur incarcération. Je collabore très étroitement avec l'enquêteur fédéral, dont j'estime beaucoup les conseils et le travail. Le mien, avec le Service correctionnel du Canada et la commissaire Kelly, me fait croire à leur très grande sincérité de leur désir et de leurs efforts pour obtenir de meilleurs résultats. J'ai fait allusion, tantôt, à leur travail extraordinaire pendant la pandémie, pour protéger les détenus. Je crois qu'ils font des progrès et je suis prêt à les appuyer dans ce travail fondé sur les excellents conseils de l'enquêteur correctionnel et, je l'espère aussi, les bons avis et l'excellent apport de votre comité.
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Ce qui conclut notre soirée.
Je tiens à vous remercier, monsieur Blair et vos adjoints, qui nous avez consacré les deux dernières heures.
Je suis particulièrement heureux de la modification de la menace chinoise. J'ai longtemps affirmé, publiquement, que nous devions réserver à la Chine un traitement différent. Vos observations nous ont donc réconfortés.
Chers collègues, vous avez aussi remarqué l'absence de notre greffier Jean-Marie David. Il a été réaffecté ailleurs. Je vous présente donc notre nouveau greffier, Mike MacPherson.
Soyez le bienvenu chez nous, monsieur MacPherson. Vous nous avez conduits à bon port. Je vous en remercie.
Enfin, chers collègues, je tiens seulement à dire que les missions et les tâches continuent de s'accumuler. Sauf refus, je chercherai à faire débloquer deux heures, la semaine prochaine, pour une séance virtuelle, même si la Chambre ne siège pas, simplement pour essayer de diminuer l'arriéré.
Sur ce, je vous remercie tous, monsieur le ministre, vos adjoints, chers collègues. Bonne soirée.