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Bonjour à tous et bon retour.
J'aime être ponctuelle, par respect pour nos invités et pour tout le monde. Nous allons donc débuter notre réunion.
Je vous souhaite la bienvenue à la 54e réunion du Comité permanent de la condition féminine. Nous continuons notre étude sur les femmes dans les métiers spécialisés et en sciences, en technologie, en génie et en mathématiques.
Nous recevons aujourd'hui des témoins très intéressants: Mme Bonnie Schmidt, présidente de Parlons sciences; Mme Dorothy Byers, membre du conseil d'administration de FIRST Robotics Canada et directrice d'école de la St. Mildred's-Lightbourn School ainsi que Mme Karen Low, membre du conseil d'administration. Nous accueillons également Mme Saira Muzaffar de TechGirls Canada.
Chaque groupe aura droit à 10 minutes pour faire sa présentation. Par la suite, les membres du comité poseront des questions.
Nous allons commencer par le groupe Parlons sciences.
Madame Schmidt, vous disposez de 10 minutes.
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Merci beaucoup de m'avoir invitée à témoigner devant votre comité sur la manière de favoriser l'épanouissement des talents en STGM. À titre de présidente fondatrice de l'organisme Parlons Sciences, j'ai personnellement passé les deux dernières décennies à mettre les jeunes Canadiens sur la voie de la prospérité dans notre pays, d'une bonne qualité de vie et d'un engagement citoyen profond.
Parlons Sciences est un organisme national de bienfaisance et de sensibilisation à visée éducative qui aide les jeunes à se préparer à leurs futures carrières et à leur rôle de citoyen par l'apprentissage des STGM. Je ne décrirai pas ici nos programmes en détail, mais je peux en parler en réponse à vos questions, si vous préférez. Nous offrons nos programmes aux éducateurs et aux élèves du préscolaire à la 12e année. Notre objectif premier est que les jeunes poursuivent leur apprentissage des STGM jusqu'à la fin du secondaire. Nous croyons que ce savoir leur ouvrira le plus grand nombre de portes en éducation postsecondaire, que ce soit au collège, à l'université ou dans leur formation en apprentissage.
Depuis nos débuts, nous avons établi le contact avec plus de 3,5 millions d'enfants, de jeunes et d'éducateurs. Chaque année, nous travaillons avec 4 000 bénévoles, dont la majorité étudiait au niveau postsecondaire des disciplines liées aux STGM. Cela pourrait intéresser le comité de savoir que plus de 60 % de nos bénévoles, annuellement, sont des femmes.
Parlons Sciences crée des ressources didactiques de premier ordre et permet de mettre en contact les jeunes avec des bénévoles pour les STGM. De plus, nous menons des recherches sur les répercussions de nos activités et sur les systèmes. C'est de cette recherche que je voudrais vraiment vous parler.
Avec cela en tête, je voudrais faire trois observations importantes pour votre rapport. La première est que les définitions sont essentielles. Un manque de clarté dans la vision, les buts à atteindre, les résultats désirés et leur mode de mesure, tout cela peut être synonyme d'efforts inutiles et de perte d'efficacité. Bien qu'utilisé dans le monde entier, l'acronyme STGM ne veut pas dire grand-chose pour la plupart des gens. Beaucoup ignorent que c'est l'acronyme de sciences, technologies, génie, mathématiques. Récemment, j'ai demandé à un grand groupe d'élèves du secondaire la signification de cet acronyme dans sa forme anglaise, STEM, et ils pensaient en fait que j'allais leur parler de cellules souches.
Quand il s'agit de mesurer les effectifs dans ce domaine, on constate l'absence d'une définition normalisée de ce qui constitue un emploi dans les STGM. Les emplois dans la recherche et le génie s'imposent, évidemment, mais ceux d'éducateurs, de gestionnaires, de techniciens et de professionnels des soins de santé ne remportent pas l'unanimité. Parlons Sciences souscrit à une large définition du concept et inclut un grand nombre de métiers dans les STGM. En fait, tant que nous n'aurons pas défini clairement ni normalisé ce qu'est un emploi qui se range dans ces catégories, nous continuerons de nous demander si nos efforts pour mobiliser les jeunes réussissent, parce que nous mesurons tous des choses différentes.
Ma deuxième observation est que, malgré les progrès réalisés, le déséquilibre entre le nombre de filles et de garçons étudiant les STGM persiste, comme le comité le sait bien. Pendant les 24 années pendant lesquelles j'ai dirigé Parlons Sciences, j'ai pu constater que les filles ont comblé l'écart avec les garçons dans le taux de réussite aux tests en sciences à l'échelle nationale et internationale, prouvant ainsi, hors de tout doute, qu'elles avaient les mêmes aptitudes qu'eux. On compte maintenant plus de filles à l'université que de garçons. Elles sont plus nombreuses dans les sciences de la vie et de l'environnement; eux, plus nombreux dans les disciplines liées aux sciences physiques et au génie, ce qui montre bien la nécessité de définir clairement ce que sont les STGM. Malheureusement, pendant ces deux décennies, le taux de participation des femmes dans des métiers nécessitant d'importantes connaissances dans les STGM comme la soudure ou les techniques de l'ingénieur a peu changé.
Avec l'un de ses partenaires, Amgen Canada, Parlons Sciences a étudié l'impact de l'apprentissage des STGM à grande échelle. Nous avons publié plusieurs rapports, et j'en ai communiqué un au comité, intitulé Pleins feux sur l'apprentissage des sciences qui est accessible en ligne sur le site Web de Parlons Sciences. Un exemplaire de ce rapport des plus récents fait partie du dossier que nous avons communiqué au comité. Tous les membres devraient donc y avoir accès dans les deux langues officielles.
L'étude intitulée Façonner la main-d'oeuvre de demain: Comment les adolescents du Canada envisagent-ils leur avenir?, présente les résultats d'un sondage mené auprès d'adolescents de 13 à 17 ans afin d'évaluer leur perception du travail dans les STGM, au sens large, et l'intérêt qu'ils y portent. Je voudrais vous faire part de certaines conclusions du rapport.
Une voix: Je ne l'ai pas.
Mme Bonnie Schmidt: Vous l'aurez, parce que nous l'avons envoyé.
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Parfait. Je vais donc dégager quelques-uns des faits saillants. Vous n'avez pas besoin de parcourir maintenant le rapport. Nous en ferons parvenir des exemplaires à la greffière. Promis.
Nous avons constaté que 88 % des adolescentes et 79 % des adolescents estimaient que les femmes pouvaient s'épanouir pleinement dans une carrière dans les STGM. C'est très positif, mais peut-être que la différence de neuf points entre les garçons et les filles est un peu surprenante.
Plusieurs points de comparaison ne révèlent aucune différence entre les sexes. Par exemple, l'immense majorité des garçons et des filles veut apporter une contribution utile à la société, aider autrui, prendre des décisions et résoudre des problèmes. De plus, les garçons et les filles sont plus susceptibles de prendre des décisions sur leur cheminement postsecondaire en fonction de leurs intérêts et préférences personnels et des compétences et aptitudes qu'ils croient se découvrir.
On observe de grandes différences entre les deux sexes dans quelques secteurs, que je tiens à souligner.
Par exemple, les adolescentes sont beaucoup plus susceptibles que les adolescents de vouloir utiliser leurs aptitudes à communiquer, à exercer une profession libérale, à être responsables d'autres personnes, à travailler avec des animaux, à prendre soin de malades, à travailler dans un laboratoire. Elles sont sensiblement moins susceptibles que les garçons de vouloir exercer un travail manuel, bien que 60 % aient quand même dit que cela pouvait les intéresser beaucoup. Elles sont aussi sensiblement moins susceptibles que les garçons de vouloir créer des produits, utiliser les mathématiques ou le calcul, concevoir des choses comme des bâtiments, des ponts et des voitures — ce qui est extrêmement préoccupant si nous voulons plus d'ingénieurs — et travailler avec des machines.
D'après ces résultats et d'autres dont il est question dans notre rapport, il semble que notre travail profite de circonstances favorables et que les adolescents canadiens souhaitent avoir un emploi gratifiant, qui leur permette d'être utiles et d'exercer des responsabilités, mais nous devons encore mieux leur expliquer en quoi un emploi employant les STGM peut les aider à satisfaire leurs ambitions personnelles.
Comprendre les facteurs qui influent sur la mentalité des filles et le moment où ils agissent nous aide à élaborer des interventions et des programmes fructueux. Je sais que certains autres témoins ici présents vous feront en fait connaître certaines de leurs pratiques exemplaires à cet égard. Dans certains cas, même si cela ne s'appuie pas sur une démarche très scientifique, je suppose qu'un peu d'inexpérience ou d'ignorance conduisent à des perceptions négatives qui peuvent être durables.
Ma troisième observation est que, bien que ce soit à l'extérieur de mon domaine personnel de compétence, je sais que beaucoup de recherche a porté sur l'évaluation des obstacles auxquels les femmes adultes se heurtent dans le monde du travail axé sur les STGM. Dans mon domaine, on en sait beaucoup sur les obstacles qui empêchent les jeunes à s'engager dans ces domaines, et un des grands problèmes a été non pas de continuer d'examiner les facteurs, mais de parvenir à savoir comment proportionner des pratiques efficaces.
En effet, au cours de la dernière décennie, de nombreuses recherches ont été menées à l'échelle mondiale pour définir ces obstacles, car les tendances manifestées par les jeunes Canadiens relativement à leur apprentissage des STGM se retrouvent à l'échelle de la planète. Je les rangerais dans trois grandes catégories. Il y a d'abord le manque apparent de pertinence, ce qui inclut le manque d'informations sur des carrières potentielles et sur ce que l'avenir réserve, si on persiste dans cette filière. Il y a aussi la grande persistance des stéréotypes négatifs et, corrélativement, l'absence de modèles.
La troisième grande catégorie touche les problèmes propres au monde de l'éducation. Trop peu de disciplines et trop peu de spécialistes qui enseignent les STGM. Pénurie d'équipement et de ressources pour l'apprentissage expérientiel dans les écoles. Ajouts constants aux programmes scolaires de toutes les provinces. En fait, la principale difficulté proviendrait peut-être de l'absence de priorité accordée aux sciences et à la technologie au pays. Dans aucune province on n'exige des écoliers qu'ils suivent un cours de technologie ou un cours en atelier ni qu'ils possèdent les connaissances en sciences équivalentes à la douzième année pour décrocher le diplôme d'études secondaires. C'est donc un problème.
Les programmes de Parlons sciences visent avant tout à faire tomber les obstacles connus. De leurs premiers pas jusqu'à l'adolescence, nous rejoignons 600 000 jeunes par année, plus les enseignants et, d'après nos évaluations fondées sur les programmes, nous constatons une amélioration effective des compétences et des attitudes. Un manque de financement continu ne nous permet pas d'effectuer des recherches sur les conséquences à long terme. Nous sommes cependant convaincus que nous sommes sur la bonne voie.
Au niveau systémique, nous avons aussi constaté combien il est important de canaliser les ressources. Ainsi, Parlons sciences profite, depuis deux ans et demi, d'un partenariat de taille avec Hibernia, à Terre-Neuve-et-Labrador, qui nous a permis de rejoindre annuellement, pour la sensibilisation, plus de 65 % des écoles de la province, y compris au Labrador, et à tisser des liens solides avec le ministère de l'Éducation.
En Ontario, l'Initiative jeunesse STGM de l'Agence fédérale de développement économique pour le Sud de l'Ontario a investi environ 20 millions de dollars sur trois ans pour la sensibilisation des jeunes. Nous avons observé parallèlement une augmentation constante des candidatures aux programmes universitaires ontariens liés aux STGM. Malheureusement, cette initiative a pris fin l'année dernière, mais nous avons été heureux de constater que la stratégie fédérale de science, de technologie et d'innovation de 2014 signalait une augmentation importante du financement par le CRSNG afin d'inciter les jeunes à s'intéresser aux STGM.
Par suite de mes observations, j'ai trois recommandations à présenter au comité.
D'abord, donnez une définition claire et large des STGM et des emplois liés aux STGM dans votre rapport. Je vous engage aussi à avoir une vision ambitieuse et à définir clairement des objectifs qui nous aideront à guider les efforts des intervenants tout en les stimulant.
Ensuite, approuvez, s'il vous plaît, les fonds mentionnés dans la récente stratégie fédérale de science, de technologie et d'innovation, destinés à sensibiliser efficacement les jeunes aux STGM. Cette mesure est susceptible de donner un véritable coup de fouet au secteur, dont les effets seront notablement démultipliés.
Enfin, reconnaissez que l'atteinte de l'équilibre entre les sexes dans les taux de participation aux STGM, pour maximiser les avantages qui en découlent, constitue un problème complexe qui s'insère en partie dans un contexte culturel qu'il faudra du temps pour changer. Des progrès notables ont été réalisés, mais il est évident qu'on peut faire davantage.
En conclusion, le sujet est très important, vu que, pour les emplois les plus recherchés dans une économie créative axée sur la connaissance, il faut des candidats bien initiés aux STGM. Nombre d'emplois considérés jusqu'ici comme peu qualifiés se sont transformés et exigent eux aussi une certaine connaissance des STGM. La curiosité et le sens de l'analyse — ces qualités mêmes qui stimulent l'innovation — et la sensibilisation aux STGM représentent un atout dans n'importe quel emploi.
D'après moi, tous les jeunes ont besoin qu'on leur offre plus de possibilités pour poursuivre leur apprentissage dans les STGM. Nous devons commencer tôt et faire à l'échelle nationale un effort considérable, bien ciblé, mesuré. Sinon, le Canada perdra du terrain par rapport aux autres pays qui s'attaquent à la situation et investissent dans la solution. Certains des autres travaux de recherche que nous avons faits ont porté, à ce titre, sur la Chine.
Même si votre rapport est axé sur les femmes et les STGM, je voudrais simplement vous dire, en terminant, que des changements culturels sont en cours chez les deux sexes. Il n'y a pas de solution simple pour résoudre le problème de l'épanouissement du talent. Il faudra du temps, de la persévérance. L'évolution des 20 dernières années est considérable. Sous votre direction, je pense que de grandes réalisations restent possibles au cours de la prochaine décennie.
Merci.
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FIRST est une organisation aux structures très allégées. Nous tenions à vous le signaler. Tous ceux qui participent à l'entreprise le font à titre de bénévoles. Karen et moi le sommes depuis très longtemps.
L'originalité, d'abord, de la constellation FIRST Robotics est d'aller de la prématernelle à la 12e année. Comme vous pouvez le voir, à l'écran, la ligue Junior FIRST LEGO va de la prématernelle à la 3e année. La ligue FIRST LEGO prend la relève jusqu'à la 8e année. Ensuite, les élèves passent au programme FIRST Robotics. C'est là qu'ils montent le gros robot de 120 livres. Ce sont des machines vraiment incroyables.
Mais le plus merveilleux, comme le montreront les statistiques, c'est que, en 2002, FIRST a débuté avec 26 équipes canadiennes. Deux étaient exclusivement féminines. L'une d'elles, malheureusement, a disparu. La nôtre a poursuivi. Nous prévoyons maintenant 4 300 participants directs, soit une croissance annuelle d'environ 30 %.
Essentiellement, cette plante continuera de croître si nous l'arrosons un peu. Nous avons dû lancer les programmes juniors sous l'effet d'une très forte demande.
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Mais aussi, en équipe, les filles appliquent ce qu'elles apprennent en classe. Une de mes anecdotes favorites est celle d'une équipe de filles qui avaient de la difficulté avec la trigonométrie et qui se préparaient à une rencontre. Elles sont allées examiner la rampe que le robot devait gravir. Après avoir calculé l'angle de la pente, elles se sont regardées et ont dit « c'est de la trigo ». C'était une occasion concrète d'appliquer ce qu'elles avaient appris en classe à une situation réelle. Les jeunes femmes en tirent une confiance en elles inouïe.
On remarque une autre tendance quand on examine les statistiques. Les équipes plus jeunes sont en général composées à parts égales de garçons et de filles. Malheureusement, plus les années passent, plus l'écart se creuse à l'échelle du pays. Mais je suis très heureuse de voir que nos statistiques sont plus encourageantes que celles des États-Unis. Ici, la proportion est d'environ 35 % de filles contre 65 % de garçons. Aux États-Unis, on compte environ 72 % de garçons, alors nous sommes sur la bonne voie.
Une autre excellente nouvelle est que les filles participant aux programmes de STGM de FIRST Robotics continuent à miser sur l'expérience pratique qu'elles y ont acquise. Parmi les équipes constituées de filles, de 87 à 90 % des participantes poursuivent leurs études en STGM à l'université, et on parle de domaines appliqués, alors on sait que cela fonctionne. L'autre grand avantage de ces clubs et équipes est que les filles ont pu rencontrer des femmes qui sont ingénieures de métier et qui sont devenues leurs mentors, des femmes qui ont un réseau et des ressources incroyables.
Je pense que cela permet par ailleurs d'influencer l'opinion qu'ont les garçons et les hommes de ce que les filles sont capables de faire. Elles sont vues comme des partenaires à part entière au sein des équipes quand elles savent faire valoir leur point de vue, comme l'indiquait Karen. Les garçons les regardent différemment et comprennent qu'elles maîtrisent très bien les sciences, les mathématiques, le génie et la technologie, et qu'elles peuvent en faire ce qu'elles veulent.
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Merci, madame la présidente.
Je remercie le comité d'avoir invité TechGirls Canada, ou TGC, à comparaître et à participer à cette étude importante aux côtés des autres spécialistes présents. Mon exposé décrira les six principales raisons pour lesquelles les efforts déployés à ce jour ne permettent pas de changer équitablement le domaine des sciences, de la technologie, du génie et des mathématiques, ou STGM, pour les femmes, et ne permettent pas aux femmes qui y évoluent d'obtenir une rémunération égale. J'expliquerai également la façon dont nous devons aborder les solutions à l'avenir.
TGC s'intéresse à bâtir une communauté et à changer les choses en dirigeant et en multipliant l'appui à l'égard du leadership des femmes dans le domaine des STGM. Notre plateforme offre une direction nationale à plus de 300 organisations qui s'efforcent d'inciter plus de femmes et de filles à opter pour une carrière dans les domaines de la technologie de pointe.
Grâce à de nombreuses études solidement documentées, nous savons que l'accès des femmes à des postes de direction et leur compensation financière dans ces fonctions ne sont pas comparables, sur les plans de la compétition ou de l'équité, à l'accès et à la rémunération des hommes ayant une expérience, une expertise et des compétences similaires. Il en est ainsi dans la plupart des secteurs industriels, et pas uniquement dans le domaine des STGM. Cela signifie que, toutes choses étant égales entre deux candidats à un emploi, si l'un est homme et l'autre est une femme, la femme gagnera en moyenne 20 % de moins que l'homme, dans le meilleur des cas, et rencontrera plus d'obstacles que lui lorsqu'elle postulera à des postes de cadres supérieurs.
Nous nous demandons pourquoi c'est encore le cas tant dans le secteur privé qu'au public, alors qu'il y a plus de femmes et de femmes instruites que jamais sur le marché du travail. Pour comprendre, n'oublions jamais ce qui suit.
Pour commencer, l'accès à l'éducation ne suffit pas à lui seul à attirer et à garder les femmes dans le domaine des STGM. L'éducation elle-même doit aussi être considérée.
Deuxièmement, il n'y a pas d'égalité sans équité. Si l'industrie, les institutions, l'éducation et la culture de la société et des entreprises sont conçues pour bénéficier du statu quo dans l'intérêt du groupe privilégié, l'égalité entre les hommes et les femmes ne sera pas possible à moins de changer notre façon d'éduquer nos jeunes, d'appuyer le perfectionnement professionnel, de structurer et de mettre en oeuvre les pratiques d'embauche, ainsi que d'encourager et de faire valoir le leadership et l'excellence.
En troisième lieu, le mérite individuel ne peut pas supplanter et équilibrer l'influence des obstacles institutionnels et comportementaux. Laisser aux personnes la responsabilité de se représenter et de surmonter les obstacles institutionnels et sociaux est inacceptable et n'encourage ni l'égalité ni l'équité. Combien de fois n'avons nous pas constaté à quel point on reproche aux femmes en général de ne pas mieux négocier ou de ne pas être plus revendicatrices. Ces affirmations ne font rien pour éliminer les obstacles institutionnels systémiques qui empêchent les femmes sur le marché du travail d'entreprendre une carrière dans le domaine des STGM tout en recevant une rémunération juste.
Afin qu'un changement équitable s'opère dans le domaine des STGM et d'autres domaines, il nous incombe à nous, au sein des secteurs privé et public, de comprendre le langage, les signes et le bagage accompagnant le fait d'être une femme au sein de la population active. La plupart de nos décideurs sont des hommes en position d'autorité qui ont profité aveuglément de leur privilège sans jamais devoir comprendre en quoi consiste une micro-agression, pourquoi la sécurité et le harcèlement au travail vont de pair avec la sécurité d'emploi, et pourquoi avoir une famille et plus de responsabilités peut signifier, aux yeux de certains, qu'une personne est moins sérieuse et moins en mesure d'assumer un rôle de premier plan dans une entreprise, plutôt que l'inverse.
Pour ce qui est des solutions concrètes, aidez-nous à mieux identifier et atténuer les préjugés acquis et subjectifs, tant individuels qu'organisationnels. Nous devons envisager le mérite parallèlement au privilège; le perfectionnement professionnel parallèlement à un accès et à un soutien concrets. Nous devons songer à l'éducation et au changement de comportement pour tous, et pas seulement pour les femmes. Nous devons nous attaquer simultanément à tous les volets du problème, de l'école primaire jusqu'aux stages, en passant par le développement continu et les nominations, parce que si nous ne nous attardons qu'au fondement du problème, nous n'apporterons aucune solution aux femmes qui sont déjà sur le marché du travail.
Les véritables solutions consistent à ne plus favoriser et embaucher seulement ceux qui nous ressemblent, et à leur offrir des promotions. La plupart des politiques d'embauche des secteurs privé et public favorisent les candidats qui correspondent à la culture, ce qui a été décidé et déterminé par la classe privilégiée. Les belles paroles concernant l'origine ethnique, le genre et la classe sociale ne suffisent naturellement pas à aider les décideurs à tenir compte de la façon dont les barrières sociales peuvent façonner l'expérience d'un candidat et notre perception à son égard.
J'aimerais terminer en vous présentant une statistique qui nous a effrayées, et qui a incité TechGirls à passer à l'action. Je dois vous aviser que le chiffre provient du secrétaire du travail des États-Unis. En fait, une femme blanche gagne en moyenne 77 ¢ pour chaque dollar gagné par ses collègues masculins. Quant aux femmes de couleur, cette moyenne chute à 55 ¢ par dollar. C'est la situation actuelle, sans même que nous nous attardions aux barrières relatives à la classe sociale, à l'accès à l'éducation, au soutien à l'égard du perfectionnement professionnel, aux obstacles institutionnels ayant trait aux soins de santé et au système judiciaire, et à une foule d'autres facteurs pertinents.
La situation est alarmante, mais pas impossible à redresser. Les solutions doivent cependant être globales, et elles doivent surtout être essayées, testées, mesurées et améliorées, comme tous les témoins d'aujourd'hui l'ont dit.
Nous avons bien hâte de voir l'étude et les recommandations du comité, et nous souhaitons vous aider dans la mesure du possible. Voici les trois principaux éléments que nous souhaitons vous communiquer à propos de ce que nous pouvons faire pour aider les femmes qui sont actuellement sur le marché du travail: il faut assurer une transparence légitime en ce qui a trait à l'embauche, à la rémunération et aux évaluations du rendement; favoriser la sensibilisation à l'égard des préjugés acquis et inconscients concernant l'origine ethnique et le genre; et investir afin de favoriser un milieu de travail adaptable tant pour les hommes que pour les femmes.
Merci.
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Oui. La campagne visant à modifier les rapports concerne tant la rémunération que la représentation.
Une des premières campagnes de TechGirls Canada était très simple et pourrait, selon moi, interpeller tous les membres du comité. Je vous ferai part de ma frustration à ce sujet après les faits.
Des voix: Oh, oh!
Mme Saira Muzaffar: Cette campagne intitulée « Portraits of Strength » consiste à publier sur les médias sociaux des images de femmes travaillant dans les STGM: il s'agit de femmes occupant des postes de direction ou divers emplois, et toutes les fonctions qui font partie des STGM qui sont difficiles à définir. J'aime le fait que nous ne puissions les définir, car je veux que la campagne soit globale et inclusive.
Cette campagne a suscité énormément de réactions, et l'observation suivante revenait constamment: « Si seulement une telle campagne avait existé quand j'ai fait un choix de carrière! ». Ce qui me fâche, c'est que j'ai grandi dans une génération où on m'a affirmé que ces problèmes étaient déjà éliminés, qu'il existait déjà des modèles à suivre, et que tout le monde admettait que les compétences des femmes et des hommes sont comparables et qu'il n'y a aucune différence à cet égard.
Et me voilà en train de poursuivre les mêmes luttes. C'est une bonne chose que la campagne porte fruit, que nous recevions des réponses et qu'elle ait de l'effet, mais il est frustrant de voir que nous en sommes encore là.
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Je pense qu'il y a le problème de la notion socioculturelle selon laquelle elles ignorent qu'elles en sont capables. Nous voulons intervenir quand elles sont suffisamment jeunes pour que personne ne leur ait dit qu'elles n'en sont pas capables.
Comme nous l'avons également entendu dire au sein du comité, la voie ne sera pas toute droite et bien tracée. Il y aura des heurts en cours de route. Voilà où nous avons besoin d'un réseau. Selon moi, c'est une des grandes forces de FIRST, car l'organisme permet aux femmes de parler à d'autres personnes pour obtenir de l'aide quand elles en ont besoin. Il y a toujours un pair avec qui elles peuvent échanger des idées.
Une fois encore, je pense que l'organisme donne confiance aux femmes. Certaines écoles ont même deux équipes, une équipe pour les filles et une équipe mixte. Ces équipes sont très différentes, même si elles agissent côte à côte.
Mais si les femmes ne savent pas qu'elles sont capables d'y arriver... Bien souvent, on peut observer la dynamique et voir l'homme affirmer qu'il peut programmer le robot. Ce qu'il y a de bien avec les robots, c'est qu'ils ignorent le sexe de la personne qui les programme. Un robot suit le programme. Il fonctionnera bien si le programme est bon, mais si ce n'est pas le cas, il fonctionnera mal. Le robot ne se soucie pas de l'identité du programmeur. Tout à coup, tout le monde dit ne pas avoir pensé à cela.
Cela met tout le monde sur un pied d'égalité à bien des égards et cela renforce la confiance. Ultérieurement, quand les femmes sont dans une situation semblable et que quelqu'un rejette leur idée, elles tiendront bon et défendront leur point de vue.
D'une certaine manière, il faut s'exprimer avec force et assurance pour indiquer qu'il faut examiner les données. Ici encore, c'est la confiance fondamentale que nous attisons chez les jeunes femmes.
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Selon certaines de nos données, ce serait une question de perception. Les filles se disant qu'elles ne veulent pas nécessairement travailler avec des machines et des appareils.
Je vous répondrai en tant que mère plutôt qu'à titre de représentante de Parlons sciences. J'ai une fille en 12e année, qui est actuellement en 11e année, mais qui suit un certain nombre de cours de 12e année. En 9e année, elle était la seule fille dans la classe de technologie. C'était vraiment fascinant, parce que si elle a voulu suivre le cours de technologie en 9e année, c'est parce que quand nous avons fini notre sous-sol il y a quelques années, je l'ai fait participer à la pose des cloisons sèches, aux études et à tout ce que nous avons dû faire.
Maintenant, les coins me tracassent beaucoup, mais c'est une autre histoire.
Des voix: Oh, oh!
Mme Bonnie Schmidt: Jusque là, elle n'avait pas vraiment eu d'occasions de travailler avec du matériel et d'acquérir de la confiance dans ces types de travaux. Quand elle est arrivée dans sa classe de technologie, les garçons ne voulaient même pas lui parler au début. Mais trois semaines plus tard, quand ils se sont aperçus qu'elle pouvait être meilleure qu'eux au dessin assisté par ordinateur, ils ont commencé à affluer autour d'elle.
Il a donc fallu un certain temps avant de simplement commencer à changer la culture, mais plus nous travaillons avec Compétences Canada, le Forum canadien sur l'apprentissage et d'autres organismes qui s'intéressent vraiment à la question et qui comprennent le système d'apprentissage... L'exposition et l'expérience comptent beaucoup, et il faut éliminer les normes culturelles persistantes selon lesquelles les STGM n'ont pas de lien avec les métiers, les métiers ne sont pas des cheminements intéressants alors qu'ils sont incroyablement valorisants, ou que les femmes ne sont pas capables de faire ce travail.
C'est quand les femmes essaient ces métiers et voient ce dont elles sont capables que les attitudes commencent à changer. Nous avons constaté que dans les métiers à lourde charge, c'est parmi les électriciens que les femmes sont les mieux représentées, et elles n'y constituent que 6 % des travailleurs. Si c'est là le pourcentage le plus élevé, nous n'aidons personne en ne faisant pas connaître à tous les liens et l'intégration entre les domaines.
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Puis-je répondre très rapidement à votre précédente question? À titre de spécialiste de la commercialisation, ce que j’entends actuellement, c’est que votre plus grand défi est de communiquer aux gens les possibilités déjà offertes, et ce sont les femmes déjà sur le marché du travail qui nous le disent.
Nous ne voyons pas d’initiatives comme la création et la recommandation en collégialité d’une campagne phare qui fait la promotion des femmes dans la population active. Nous commençons à voir des campagnes qui mettent l’accent sur les métiers spécialisés, parce que nous savons que c’est un besoin imminent. Par contre, mettez-vous l’accent sur un groupe précis? Si vous transformez cette initiative en une campagne publicitaire et que le message principal est que nous voulons plus de femmes dans ces domaines, diffusez donc ce message plutôt qu’un message neutre d’allure générale.
Je m’excuse. Pour ce qui est de la question que vous m’avez en fait posée, il est vrai qu’il y a des barrières, mais c’est parce que nous ne voulons pas parler de races dans les milieux de travail. Nous ne sommes pas prêts à parler de ce à quoi ressemble le harcèlement en ce qui a trait à la sécurité d’emploi. Nous ne sommes pas prêts à parler de la réalité, à savoir que les femmes sont aux prises avec différents problèmes que les hommes sur le marché du travail. Le message que nous recevons, c’est que nous arriverons au résultat que nous devons obtenir si nous travaillons suffisamment fort, si nous gagnons suffisamment d’expérience, si nous avons les reins suffisamment solides et si nous aimons cela.
C’est l’état d’esprit avec lequel nous entrons sur le marché du travail. Nous développons probablement cet état d’esprit beaucoup plus tôt. Cela commence probablement au moment clé où nous rendons les jeunes filles et les jeunes garçons enthousiastes. À mesure qu’ils grandissent et que la socialisation prend de l’ampleur, cet état d’esprit est renforcé par les médias, le gouvernement, le système d’éducation, les parents, l’école et la société en général, à savoir que les filles ne sont pas censées faire de telles choses ou exercer des rôles de chef de file dans certains milieux.
Je crois que l’aspect intersectoriel est très important et que vous devriez certainement en tenir compte dans vos discussions au comité.
Je dois avouer que j’aime être députée notamment lorsque je vois des panels comme celui d’aujourd’hui composés de femmes fortes; cela m’inspire énormément. J’ai entendu Dorothy dire que, s’il y a une voix, elle sera entendue. Vous criez — je suis désolée. Vous ne criez pas; vous faites vraiment entendre vos voix aujourd’hui, et je vous remercie de votre travail.
Nous devons notamment nous assurer que les gens reçoivent un message positif et le bon message, comme Saira l’a dit.
Nous avons entendu quelque chose plus tôt au comité dont j’aimerais vous parler, parce que je crois que cela apporte des renseignements pertinents. Nous n’avons plus vraiment besoin d’envoyer un message général pour dire que nous voulons plus de femmes dans les sciences et la technologie. Nous devons en préciser les domaines, étant donné que nous avons de l’information à ce propos. Statistique Canada nous apprend que 39 % des diplômés universitaires de 25 à 34 ans étaient des femmes qui ont fait des études en STGM. Parmi ces étudiantes, 59 % ont choisi les sciences et la technologie, et seulement 23 % ont fait des études en génie, en mathématiques et en informatique. Ce que les statistiques nous montrent et ce que deux ou trois témoins précédents nous ont dit, c’est que les femmes ont tendance à se tourner vers les sciences molles et les sciences biologiques. Ces domaines d’études ne mènent pas à des emplois aussi bien rémunérés que des études en informatique, en ingénierie et en mathématiques.
Pour revenir à votre point, en ce qui a trait aux femmes qui occupent des emplois mieux rémunérés, j’ai l’impression qu’il faut envoyer le message que les femmes devraient se tourner vers ces domaines précis plutôt que les sciences en général. J’aimerais vous entendre brièvement à cet égard, parce que j’aimerais aussi pouvoir traiter d’un autre sujet.
Saira, allez-y en premier, puis nous entendrons le reste du panel. Soyez brèves s’il vous plaît.
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Je vous remercie, madame la présidente.
[Traduction]
Merci beaucoup à vous toutes. Ce sont des journées comme celles-ci qui me font réaliser à quel point c’est un privilège de siéger à ce comité. C’est un privilège de vous entendre décrire vos efforts et l’impact positif que vous avez. Il y a tellement d’éléments à ce dossier.
Vous me ramenez des choses en mémoire… J’ai une fille de 17 ans. Je me souviens qu’en 5e année, elle devait construire un robot. Il présentait toutes les parties du corps et s'ouvrait et on pouvait voir l'intérieur des reins, notamment. Peu importe, il n'était pas vraiment assemblé. Fait intéressant, elle est maintenant en 11e année et c'est l'une des rares filles de son école à participer au programme du BI, mais aussi à suivre des cours de physique. Si je ne m’abuse, il n’y a que trois filles dans sa classe.
Une voix: Une mère intraitable.
Mme Joyce Bateman: C’est elle, aussi. Ça témoigne aussi de l’importance de l’initiation. Qui l’aurait cru? C’est peut-être à cause de son projet de 5e année, ou peut-être que c’est vous qui avez formé son enseignante sur la façon d’introduire de tels projets dans la classe.
Si je ne m’abuse, c’est vous qui avez parlé de l’acronyme STGAM. J’étais à Balmoral Hall la semaine dernière dans le cadre d’un projet de carte du monde. C’était merveilleux de pouvoir m’entretenir avec ces jeunes femmes et fascinant de les entendre. J’ai appris la différence entre STGAM et STGM. Mais, l’acronyme a peu d’importance; l’important, c’est comment on s’y prend pour faire une différence. Sauf votre respect, Saira, je ne suis pas d’accord avec vous lorsque vous dites qu’il faut leur dire quoi faire. Dire à une adolescente quoi faire, c’est agir à ses risques et périls. Il faut leur montrer les possibilités qui existent et les laisser choisir elles-mêmes. Comment peut-on faire cela compte tenu du manque d’efficacité qui prévaut?
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Pour ce qui est des changements dans le milieu de travail, c'est quelque chose sur lequel j'apprends en cours de route avec TechGirls, de même que sur les micro-agressions.
Les horaires variables offrent des avantages aux femmes, mais aussi à tous les aidants naturels. Ce sont encore majoritairement des femmes qui prennent soin des personnes à charge à la maison, qui ne sont pas seulement des enfants, mais aussi des personnes âgées. Cette situation ne changera pas, mais peut évoluer. Si nous pouvons atteindre l'égalité et apporter un changement équitable, nous verrons plus d'hommes assumer ce rôle puisque nous sommes de plus en plus nombreux à vieillir. C'est donc ce qui va arriver.
En ce qui concerne les changements relatifs aux horaires variables et à la capacité de travailler de la maison, je peux vous dire que lorsque j'ai commencé à travailler, c'était un privilège de pouvoir travailler de la maison. Ce n'était pas la norme, ce qui ne me semble pas logique maintenant, dans l'industrie de la technologie, car mon horaire de travail est 24 heures sur 24. Mes outils sont en fonction 24 heures sur 24. Mon bureau, ce n'est pas un bureau physique. Mon bureau, c'est mon téléphone, mon ordinateur et ma tablette.
Pour ce qui est de changer la façon dont les gens perçoivent le lieu de travail et la façon dont la rémunération et les évaluations de rendement sont liées, si vous devez travailler de 9 à 17 heures et devez conduire vos enfants à l'école à 9 heures, et que l'industrie n'évolue pas, la mise en place de programmes avant et après les heures de classe qui sont abordables, disponibles et accessibles sera extrêmement utile.
Je pense que ce sont là certains des éléments clés.
Je vous remercie de vos exposés.
[Français]
Je vous remercie également pour la réflexion que tout cela nous amène à faire. Je trouve intéressant de voir combien il y a de disparités salariales en fonction du secteur d'activités. C'est peut-être parfois lié aux priorités que nous établissons en tant que personnes dans notre société. Je trouve cela intéressant. On a parlé des sciences de la vie. Je suis agronome de formation et je l'ai choisie par passion. On ne gagne pas le même salaire que quelqu'un qui oeuvre dans un autre secteur, par exemple.
Il faudrait donc réfléchir à nos priorités. Quelles sont-elles? Comment cela se reflète-t-il dans les salaires qu'on va offrir, quel que soit le genre, en fonction du type de profession?
C'est la réflexion que j'ai faite quand je vous ai entendues, en plus de toutes les autres réflexions que vous avez suscitées. Merci beaucoup.
Nous nous retrouverons jeudi pour une autre séance, qui, je crois, se tiendra à l'édifice La Promenade.
Merci, encore une fois, et bonne fin de journée.
La séance est levée.