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Merci, madame la présidente.
Chers membres du comité, je suis heureuse d'être ici aujourd'hui pour donner un aperçu des plans du gouvernement du Canada et des progrès réalisés dans la promotion de l'égalité pour les femmes et de leur pleine participation à la société canadienne.
Je suis accompagnée de Clare Beckton, coordonnatrice de Condition féminine Canada, et de Nanci-Jean Waugh, directrice générale, Communications et Planification stratégique.
Je crois comprendre que le comité a étudié les budgets favorisant l'égalité entre les sexes au cours des derniers mois et a entendu les témoignages de spécialistes variés. J'ai bien hâte de lire votre rapport et je tiens à vous assurer que le gouvernement du Canada poursuivra son travail dans ce domaine.
[Traduction]
La prospérité du Canada dépend de la prospérité économique des femmes, qui, à leur tour, influencent la prospérité de leurs familles et de leurs collectivités. Pour rester un des pays les plus prospères du monde, le Canada doit permettre aux femmes de participer, de contribuer et de goûter à la prospérité économique.
Notre gouvernement s'est engagé à promouvoir l'égalité des femmes. Notre objectif est d'avoir des effets directs dans la vie des gens et d'atteindre des résultats concrets et mesurables pour tous les citoyens, aussi bien les femmes que les hommes.
[Français]
Le récent budget est axé sur l'exercice d'un leadership responsable qui amènera le gouvernement à mettre en oeuvre son plan d'action économique Avantage Canada en tirant partie de l'économie canadienne la plus vigoureuse du Groupe des Sept. Les femmes jouent un rôle essentiel dans la réalisation de cette vision. C'est pourquoi nous avons annoncé, dans le budget de 2008, qu'au cours de l'année à venir, notre gouvernement allait élaborer un plan d'action pour les femmes. Nous travaillerons en collaboration avec Condition féminine Canada et avec d'autres ministères et organismes fédéraux. Le plan d'action fera progresser l'égalité des femmes partout au Canada en améliorant leur situation économique et sociale et leur participation à la vie démocratique.
Pour que le plan d'action soit le meilleur possible, nous consulterons des chefs de file dans différents secteurs de la société, des groupes de femmes et des collectivités de toutes sortes partout au Canada. Nous ferons aussi des investissements stratégiques dans des programmes et des services fédéraux clés, afin de promouvoir la participation des femmes.
De plus — ce qui est essentiel à la réalisation de notre objectif —, nous continuerons de promouvoir le succès économique des femmes en accroissant leurs connaissances dans les domaines financier et économique.
C'est d'autant plus important que le rapport entre les personnes âgées et les membres de la population active au Canada augmentera de 20 p. 100 au cours des deux prochaines décennies. La plupart des travailleurs actifs seront des femmes. Le Canada devra se tourner de plus en plus souvent vers les femmes pour combler la pénurie de main-d'oeuvre. Les femmes, quant à elles, devront posséder le niveau d'instruction et les compétences nécessaires pour tirer partie des circonstances et des perspectives d'emploi élargies qui en découleront.
Investir dans les femmes, c'est investir dans le Canada. Selon un récent rapport de la Banque Royale du Canada, si les femmes avaient les mêmes possibilités sur le marché du travail que les hommes, leur revenu personnel serait plus élevé de 168 milliards de dollars chaque année.
En tant que moteur du mécanisme fédéral de promotion des femmes, Condition féminine Canada remplit son mandat de deux façons: en tissant des partenariats stratégiques au niveau fédéral, avec d'autres ordres de gouvernement et avec des organismes internationaux afin de lever les obstacles et de stimuler la participation des femmes; en finançant des projets dans le cadre du Programme de promotion de la femme et de l'initiative Soeurs d'esprit, qui aborde les questions d'égalité touchant les femmes autochtones.
Je suis très satisfaite des résultats du Programme de promotion de la femme. Le succès de ce programme efficace, ciblé et axé sur les résultats est en grande partie attribuable à notre décision de le diviser en deux volets, soit le Fonds communautaire pour les femmes et le Fonds de partenariat pour les femmes.
Au cours de la dernière année, 181 projets ont reçu du financement en vertu du Fonds communautaire pour les femmes et du Fonds de partenariat pour les femmes, pour un total de 33 993 843 $ sur trois ans. Les projets financés qui bénéficieront à plus de 1,5 million de femmes et de filles visent plusieurs objectifs: ils enseigneront aux femmes comment prévenir la violence; ils amélioreront leurs connaissances financières; ils encourageront le réseautage; ils aideront à promouvoir la sécurité économique, la prospérité, la santé et la sécurité des femmes; et ils contribueront à éliminer toutes formes de discrimination et de violence à leur égard.
Au cours des derniers mois, mes collègues et moi-même avons sillonné le pays pour rencontrer les représentantes de ces organismes et entendre ce qu'elles ont à dire sur la façon dont leur travail a changé la vie des femmes, de leur famille et de leur collectivité.
La campagne nationale Soeurs d'esprit attire l'attention du public sur les taux élevés d'actes violents dont sont victimes les femmes autochtones. Elle comporte les volets suivants: une stratégie de sensibilisation de la collectivité pour promouvoir la sécurité et la tolérance zéro face à la violence contre les femmes autochtones; un cadre stratégique d'analyse comparative entre les sexes qui respecte les spécificités culturelles et permet de prendre des mesures à l'échelle locale; des études de cas visant à déterminer les causes profondes, les tendances et les lacunes dans les services qui sont liés à la disparition et au meurtre de femmes autochtones.
Au cours des mois à venir, Condition féminine Canada et l'Association des femmes autochtones du Canada mobiliseront d'autres ministères, ainsi que des partenaires provinciaux et territoriaux, afin d'améliorer les politiques et les programmes à l'origine de la situation sociale et économique des femmes autochtones.
Condition féminine Canada continue de remplir son rôle pour aider le Canada à honorer ses obligations internationales à faire progresser l'égalité entre les sexes.
La 52e session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies s'est tenue au siège social des Nations Unies à New York du 25 février au 7 mars, sous le thème « Financer l'égalité entre les sexes et l'émancipation des femmes ». Le Canada y a fait rapport quant aux progrès réalisés par notre gouvernement, notamment en ce qui a trait au financement accru du Programme de promotion de la femme et à notre engagement à élaborer un plan d'action destiné à promouvoir l'égalité pour les femmes partout au pays en améliorant leur situation économique et sociale et leur participation à la vie démocratique.
Nous assisterons bientôt à deux grandes réunions internationales: la 13e réunion du Réseau des femmes dirigeantes et la réunion du Réseau de coordination sur les questions liées à l'égalité entre les sexes de l'APEC, qui se tiendront au Pérou en mai.
À la suite du Sommet national des femmes autochtones de juin dernier, un certain nombre d'activités ont vu le jour. En mars, Condition féminine Canada a notamment tenu un atelier destiné aux organismes autochtones et portant sur l'élaboration d'outils d'analyse comparative entre les sexes qui sont adaptés à la culture autochtone.
Une réunion est prévue entre l'Association canadienne des chefs de police et les représentantes des organismes autochtones, afin d'adapter la formation des agentes et agents de police de façon à améliorer le traitement des femmes et des filles autochtones.
On a élaboré une trousse de prévention de la violence destinée aux jeunes Autochtones, grâce à laquelle un plus grand nombre de jeunes Autochtones de partout au Canada recevront de la formation.
Une initiative dirigée par la GRC a été mise sur pied afin d'enseigner aux agentes et agents de police à repérer les activités de traite des personnes et mener des enquêtes à cet égard, l'accent étant mis sur les questions touchant les victimes et la vulnérabilité des femmes autochtones.
[Traduction]
En conclusion, je tiens à souligner encore une fois que, plus que jamais auparavant, le Canada aura besoin des contributions et de la participation des femmes à tout niveau de la société, y compris celles qui jouent un rôle de leadership.
[Français]
Nous savons que les femmes sauront relever les défis de notre plan d'action. En fait, elles se montrent déjà à la hauteur. Le gouvernement appuie la participation des femmes au moyen de mesures efficaces axées sur les résultats. Pour que le Canada puisse réaliser son plein potentiel, tous les citoyens canadiens, les femmes comme les hommes, doivent avoir accès à toutes les possibilités qui s'offrent à eux.
Merci.
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Je comprends bien qu'il y avait un budget, madame la ministre, mais étant donné l'importance de ces réunions, je crois que des représentants élus de tous les partis... Je suis convaincue qu'on peut toujours envoyer au moins un ou deux délégués pour nous représenter.
Quoi qu'il en soit, vous pourrez y répondre tout à l'heure. J'aimerais passer à une autre question.
Je consultais le site Web et je songeais à l'admissibilité. Nous avons vu qu'il y a une modification puisque vous avez réintroduit le mot « égalité » dans certaines parties du mandat. En revanche, le critère d'admissibilité n'a pas véritablement changé par rapport à celui d'avant en ce qui a trait aux questions qui touchent les femmes. Je songe notamment à la défense de leurs droits. Je constate que ce critère n'est toujours pas acceptable.
Si je soulève ce sujet, c'est parce que, comme vous l'avez dit, notre comité a examiné les budgets sexospécifiques. Nous avons entendu des spécialistes très convaincants, qui ont notamment fait de la recherche et défendu avec l'aide de Condition féminine Canada. la cause des femmes Leur analyse nous a permis de voir à quel point les femmes sont désavantagées dans notre société.
Dans les deux derniers budgets, l'analyse effectuée était complètement erronée. De fait, la plupart des décisions du gouvernement ont nui aux femmes. Une fois de plus, personne n'est en train de défendre la cause des femmes. Le fait de répondre directement à un problème spécifique touchant les femmes ne permet pas de régler le problème général de l'égalité des femmes.
J'aimerais que vous me disiez premièrement, pourquoi ce critère n'a pas encore changé, et deuxièmement, pourquoi y a-t-il encore des budgets qui sont totalement biaisés et qui nuisent aux femmes canadiennes?
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Merci, madame la présidente.
Bonjour, madame la ministre, madame Beckton et madame Waugh. C'est toujours un plaisir de vous avoir parmi nous.
J'ai relu l'allocution que vous nous avez remise, madame la ministre. Vous mentionnez que, au cours de l'année à venir, votre gouvernement élaborera un plan d'action. J'aimerais m'y attarder un peu. On y voit de grands principes, mais concrètement, voulez-vous me dire quels objectifs vous avez ciblés pour mettre en place ce plan d'action, et quelles mesures vous allez mettre de l'avant pour atteindre ces objectifs?
Vous dites vouloir promouvoir la participation des femmes. Pour ce faire, vous dites même que vous allez consulter des chefs de file de différents secteurs de la société. J'aimerais que vous nous disiez quels sont ces chefs de file ou à qui vous pensez.
Vous parlez aussi des groupes de femmes. Est-il possible de savoir quel type de personnes et quels groupes vous allez consulter?
Vous dites aussi que vous ferez des investissements stratégiques. Qu'entendez-vous par: « [...] investissements stratégiques dans des programmes et des services fédéraux clés [...] »? De quelle façon allez-vous consolider tout cela pour arriver à des résultats concrets?
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Madame la députée, je vous remercie de votre question.
En ce qui concerne l'élaboration du plan d'action, nous sommes en train de définir les paramètres que nous allons mettre en oeuvre à cette fin. Autrement dit, nous nous employons à déterminer quels seront les thèmes, les grands axes choisis. Nous voulons nous assurer de la plus grande participation possible des intervenants de la société, qu'il s'agisse de groupes de femmes ou d'universitaires, notamment. En ce moment, nous travaillons au plan de match du processus qui va être mis en vigueur.
On parle d'investissements ciblés, mais je ne vais pas aller au-delà des suggestions qu'on pourrait entendre lors des consultations. Par exemple, si on veut s'assurer de l'efficacité du programme contre la violence faite aux femmes, il faut que des investissements soient destinés à des programmes faits pour les femmes par des groupes dans le but de prévenir cette violence. À partir du moment où des secteurs seront véritablement ciblés, des investissements stratégiques pourront être faits.
Je vous rappelle que nous avons annoncé une contribution additionnelle de 20 millions de dollars sur deux ans, ce qui permet de faire un bien plus grand nombre de choses. En 2006, le budget de programmation de Condition féminine Canada tournait invariablement autour de 10 millions de dollars. Cette année, il s'agit de 20 millions de dollars. Ça nous permet de faire beaucoup plus dans des secteurs qui seront ciblés conjointement avec les femmes.
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Merci. Je vais tenter d'aborder tous les volets de votre question.
Effectivement, au cours des derniers mois, je suis allée à Vancouver, à Calgary et plus récemment, la semaine dernière, j'étais à Montréal, où on a annoncé une somme de 5,69 millions de dollars en présence de 21 représentants de groupes de femmes. L'annonce de fonds supplémentaires a été très bien accueillie par ces groupes. Évidemment, plus on leur donne des ressources financières, plus ils sont capables de mettre sur pied des programmes qui vont atteindre un plus grand nombre de femmes.
Prenons par exemple le Centre Marie-Vincent, à Montréal, qui a obtenu 1,5 million de dollars sur trois ans. Le président du conseil d'administration nous disait qu'il ne souhaitait pas obtenir du succès, évidemment, qu'il souhaitait plutôt qu'un jour, il n'ait plus à intervenir dans la violence faite aux enfants, particulièrement à ceux appartenant au groupe d'âge de 4 à 12 ans. Toutefois, l'obtention de fonds supplémentaires et une stabilité — on parle quand même de trois ans — leur permet d'intervenir et de mettre sur pied des programmes autant pour les enfants victimes de violence — on nous rapportait que 72 p. 100 de ces enfants étaient des petites filles — que pour leurs mères.
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Merci beaucoup, madame la présidente.
Madame la ministre, j'aimerais, de nouveau, vous remercier d'être venue.
J'aimerais faire plusieurs observations et vous poser plusieurs questions. Je vais poser toutes mes questions d'abord puis vous pourrez y répondre.
Le fait que vous ayez reporté des fonds me préoccupe. Je trouve que c'est une manière de gonfler le budget. J'aimerais savoir ce que vous en pensez.
J'aimerais aussi souligner que je m'oppose fermement au fait que nous n'assurons pas de représentation politique aux réunions internationales. Dans le passé, il y a toujours eu une représentation politique à ces réunions. Je sais que nos fonctionnaires sont très qualifiés, mais je crois que les élus devraient également être représentés à ces réunions.
Dans votre exposé, vous avez parlé de l'importance de la croissance économique et de générer des possibilités pour les femmes. Vous avez dit que votre plan d'action allait mettre l'accent là-dessus. Dernièrement, j'ai visité les garderies dans ma circonscription où on m'a notamment parlé du problème des listes d'attente. On m'a raconté l'histoire de bon nombre de femmes qui doivent quitter leur travail parce qu'elles n'ont pas de garderie adéquate pour leurs enfants ou qu'elles étaient préoccupées d'avoir dû mettre leurs enfants dans une garderie qu'elles ne trouvaient pas sécuritaire. Alors ces femmes sont en train de quitter leur travail ou encore leurs études. Comment arrivez-vous à concilier tout ça?
J'aimerais recevoir une liste de toutes les organisations qui ont reçu un financement. J'aimerais que vous m'expliquiez la différence entre les organisations lucratives et celles à but non lucratif. En examinant les programmes de prêts étudiants, j'ai remarqué qu'il y a un nombre très élevé de demandes de financement de la part de groupes religieux. Combien d'organisations religieuses ont été subventionnées par votre ministère? Quelle est la nature de leurs activités et de leurs projets? S'agit-il d'un financement ponctuel ou est-ce qu'elles reçoivent un financement à long terme?
J'aimerais également que l'on parle davantage du programme Soeurs d'esprit. Il est au bout de son rouleau. Vous l'avez décrit dans vos observations et cela ne cadre pas avec ma perception du programme. Quels sont les plans à long terme pour le programme Soeurs d'esprit? Je vais m'arrêter là, mais j'aimerais encore vous poser beaucoup de questions.
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Bonjour, madame la ministre et mesdames Beckton et Waugh. Merci beaucoup d'être ici aujourd'hui.
D'abord, je voudrais vous dire merci pour les groupes de femmes qui ont reçu de l'argent. J'en suis très contente. Cependant, j'ai encore des inquiétudes. Vous savez que je m'inquiète facilement du sort des femmes que je représente.
J'ai été déçue de n'avoir pas pu participer à la Commission de la condition de la femme comme nous le faisons tous les ans. Le budget est toujours déposé au même moment de l'année ou presque. Pourtant, nous trouvons quand même le moyen d'assister à ces événements, car il est très important de pouvoir débattre avec des personnes d'ailleurs de problématiques que nous vivons toutes. Il est dommage que nous n'ayons pas pu participer cette année, et j'espère que ce sera corrigé pour la prochaine fois.
Je vais vous poser toutes mes questions immédiatement, et vous pourrez y répondre ensuite.
Madame la ministre, on a élaboré un plan d'action à Beijing en 1995 auquel toutes les femmes du monde avaient adhéré. Est-ce parce que ce plan d'action n'était pas satisfaisant que vous avez choisi d'en élaborer un autre?
Vous dites que le Conseil du Trésor doit s'assurer que les ministères ont fait une analyse sexospécifique avant de lui présenter leurs projets. En effet, les ministères doivent faire une analyse sexospécifique. Cependant, ils ne sont pas tenus d'en tenir compte. Donc, ils font l'analyse, mais on n'en tient pas compte. Alors, à quoi cela sert-il de faire cette analyse?
Avez-vous l'intention d'élaborer une véritable politique d'équité salariale? Comme vous l'avez dit, investir dans les femmes, c'est investir dans le Canada. Il est dommage que la plupart des femmes qui auraient droit à l'équité salariale présentement dans le reste du Canada n'en bénéficient pas. Elles devraient pouvoir bénéficier des mêmes avantages que toutes les femmes d'ailleurs.
Ma dernière question concerne les femmes qui vivent dans les communautés autochtones. Des groupes autochtones nous ont écrit plusieurs fois pour nous dire qu'ils avaient fait des demandes de subvention. Le ministère a dit qu'il accordait des subventions pour s'attaquer à des problématiques comme la violence faite aux femmes, l'itinérance et les problèmes familiaux. Pourtant, plusieurs groupes n'ont pas pu obtenir de subvention. On leur a dit de présenter leur demande à nouveau, mais comme il n'y a plus de bureau de Condition féminine et que seules quelques personnes peuvent les aider, il y a toujours un retard à ce chapitre.
Comme j'ai beaucoup de questions à vous poser et que vous n'êtes avec nous que pour peu de temps, je vais m'arrêter immédiatement. Autrement, je crains que vous n'ayez pas le temps de me répondre.
Je sais que la ministre doit partir. Je tiens à la remercier d'être venue nous rencontrer.
Madame la ministre, vous avez reconnu le bon travail que fait le Comité permanent de la condition féminine. Notre comité a travaillé dans un bel esprit de collaboration à un grand nombre de dossiers; par conséquent, il est décevant de voir que les représentants élus qui ont travaillé si fort pour garantir la sécurité économique des femmes, pour Condition féminine Canada, sont tenus à l'écart de la Conférence de l'APEC. J'espère que vous reviendrez sur cette décision.
Permettez-moi de faire une brève remarque avant votre départ. Si le gouvernement veut vraiment s'occuper des femmes, garantir leur sécurité économique, l'analyse des budgets sexospécifiques que nous faisons... En 2002-2003, le budget de Condition féminine Canada s'élevait à 24 millions de dollars. De 2003 à 2006, il a été réduit de 14 millions de dollars et n'a jamais été renfloué depuis. Par conséquent, nous devons faire attention de ne pas mélanger les chiffres. Il est essentiel pour nous de comprendre d'où viennent ces chiffres et quelles sont les orientations.
Je sais que vous êtes pressée de partir. Vous pouvez prendre votre temps et nous répondre plus tard. Je sais que votre temps n'est pas illimité.
Merci d'être venue nous rencontrer. Peut-être pourrons-nous...
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Merci, madame la présidente.
Je vous souhaite la bienvenue à toutes.
Madame Beckton, un certain nombre des témoins que nous avons entendus dans nos réunions nous ont parlé de ces indicateurs d'égalité. Pour ma part, je fais partie de ceux qui éprouvent un certain sentiment de frustration — et vous avez probablement lu des choses à ce sujet. Il semble qu'il existe un modèle mais que les résultats ne soient pas à la hauteur de ce que l'on souhaiterait. Bon nombre de témoins ont dit la même chose. Ce qu'ils ont dit, c'est qu'il faudrait que les indicateurs d'égalité soient mieux intégrés à l'approche de l'analyse sexospécifique des budgets.
J'ai deux questions pour vous.
Premièrement, quels indicateurs utilisez-vous à l'heure actuelle? Je crois que vous en avez déjà parlé. Vous avez également dit à Mme Mathyssen, je crois, que vous envisagez de tenir compte de nouveaux facteurs, entre autres l'emploi, la participation démocratique, etc.
Deuxièmement, y a-t-il eu des discussions dans votre ministère au sujet des indicateurs discutés à la réunion de 2003 des Nations Unies? Il s'agissait de facteurs comme le logement abordable, l'aide juridique civile, les garderies abordables et réglementées, l'éducation et la formation, l'assurance-emploi, ainsi que les refuges et les foyers de transition pour les femmes victimes de violence. Quand vous avez parlé des orientations que vous envisagez, vous n'avez mentionné aucun de ces facteurs.
Pourriez-vous répondre à ces deux questions et me dire s'il y a de la lumière au bout du tunnel?
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Je ne sais pas si je puis vous parler de lumière au bout du tunnel, je dirai simplement que nous savons que nos indicateurs ne sont pas parfaits.
Si nous avons un projet sur les indicateurs, c'est pour mieux en mesurer les résultats. Nous travaillons également avec nos administrations centrales pour intégrer ces indicateurs dans le cas de responsabilisation de gestion et dans l'architecture des activités de programme, ce qui correspond à la façon d'évaluer les résultats du travail du ministère. Les administrations centrales ont adopté les nouveaux cadres afin de vérifier des résultats plus précis. Mon équipe d'experts en matière d'égalité des sexes a travaillé en étroite collaboration avec le conseil d'administration pour voir comment nous pouvons intégrer cette nouvelle analyse dans ces cadres, au lieu d'en créer de nouveaux.
Parallèlement, nous avons le projet relatif aux indicateurs, et dans le cadre de l'élaboration de ce projet, la personne chargée de diriger ce travail pour Condition féminine Canada a fait des recherches approfondies sur ce que font les autres pays, sur ce que préconisent les Nations Unies, en collaboration avec d'autres ministères qui ont élaboré des indicateurs dans leur champ de compétence — par exemple, Ressources humaines et Développement social Canada et Santé Canada — pour créer un cadre sur lequel nous tiendrons des consultations auprès des groupes pour savoir s'il y manque des éléments, si c'est la bonne solution et s'il faut avoir d'autres groupes d'indicateurs.
Dans l'application de plans d'action et l'atteinte d'objectifs particuliers, il sera très important de nous assurer que les indicateurs pourront, à notre satisfaction, montrer quels sont les progrès et les réussites que nous obtenons.
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Ce n'est pas parce que nous n'avons pas beaucoup de bureaux que nous ne pouvons pas communiquer avec nos régions. Il existe bon nombre de façons pour nous d'être en contact avec elles.
Cette année, nous avons sillonné le pays avec le directeur général du programme de promotion de la femme. Nous avons rencontré des groupes de femmes et avons parlé avec elles de leurs problèmes et de la façon dont de mieux les aider.
J'ai demandé à nos bureaux régionaux de voyager le plus possible dans leurs régions afin de s'entretenir avec tous ces groupes. Nous avons également créé un numéro sans frais. Nous avons des consultations au sujet du programme de promotion de la femme et des nouveaux critères par le biais de conférences téléphoniques et de consultations de groupe, qui nous permettent de rassembler les divers intervenants. Nos chefs régionaux tentent également de participer aux réunions fédérales dans leurs régions. Ils tentent, dans la mesure du possible, d'assister aux réunions importantes.
J'estime donc que nous avons toujours les moyens de garantir que nous ne sommes pas déconnectés des questions importantes. Pour ma part, j'ai fait mon possible pour être présente, pour me rendre visible et pour écouter ce que les gens avaient à me dire.
Lorsque j'étais à la réunion des Nations Unies à New-York, j'ai eu l'occasion de rencontrer nombre de nos délégués des ONG qui s'y trouvaient. Nous les avons tenus au courant quotidiennement de ce qui se passait. Ils nous ont donné beaucoup d'informations à leur tour. C'était très utile. En effet, ils ont établi des réseaux et ont pu nous aider à entrer en contact avec eux.
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Nous allons le préciser.
Je vois l'heure qui tourne, et je sais que nous devons nous acquitter d'une formalité, soit l'adoption des crédits des postes de ce budget. J'ai posé la question à notre greffière, et nous devons nous acquitter de cette formalité parce que la ministre a comparu et nous a expliqué le budget principal des dépenses. Je ne crois pas qu'il y ait beaucoup de discussion; il suffit de répondre par oui ou non. Les crédits de Condition féminine Canada peuvent aussi être adoptés à la majorité des voix. Cela n'a pas d'importance. Je vais lire cependant le texte.
Mais auparavant, je tiens à vous remercier d'être venu nous rencontrer. Nous vous enverrons les questions auxquelles nous n'avons pas eu de réponse ou que les gens n'ont pas été en mesure de poser. Merci beaucoup.
Je vois que le comité des comptes publics est prêt à prendre place. Nous devons libérer la salle à 11 heures.
Pendant que nos témoins partent, voici ce que nous allons faire. Je vais lire à haute voix ce que l'on trouve dans le budget principal des dépenses pour Condition féminine Canada, au crédit 100:
Condition féminine — Bureau de la coordonnatrice
Crédit 100 — Dépenses de fonctionnement ........ 7 499 000 $
La présidente: Plaît-il aux membres du comité d'adopter le crédit 100, pour la somme de 7 499 000 $, moins la somme de 1 874 750 $ versée aux termes du budget provisoire des dépenses au ministère du Patrimoine canadien, Condition féminine Canada, Bureau de la coordonnatrice?
(Le crédit 100 est adopté à la majorité des voix)
Condition féminine — Bureau de la coordonnatrice
Crédit 105 — Subventions et contributions ..........16 250 000 $
La présidente: Plaît-il aux membres du comité d'adopter le crédit 105, au montant de 16 250 000 $, moins la somme de 4 062 500 $ versée aux termes du budget provisoire des dépenses au ministère du Patrimoine canadien, Condition féminine, Bureau de la coordonnatrice?
(Le crédit 105 est adopté à la majorité des voix)