:
Oui, désolée. Nous aurons cinq séances avant l'ajournement.
Trouvons un sujet pour lequel nous serons certains des résultats afin que nous sachions ce que nous faisons et où nous allons.
Pour cela, grâce aux efforts de la greffière et de notre analyste, nous avons pu faire venir, cet après-midi, Mme Beckton, la coordonnatrice de Condition féminine Canada; Mme Dawn Nicholson et Mme Cindy Paquette. Elles seront là à 16 h 30. Nous disposons donc d'une heure pour discuter de nos travaux futurs et du Programme de contestation judiciaire.
Voici ce que les analystes ont fait. Comme nous voulions des séances d'information sur la budgétisation sexospécifique, il fallait que nous contactions les témoins pour nous assurer de leur présence ici mercredi. Autrement, nous n'aurions pas eu grand-chose à faire mercredi.
En même temps, nous avons contacté le bureau de la ministre.
Madame Boucher, vous pourriez peut-être me donner une petite idée de l'emploi du temps de la ministre, Mm Verner. Dès que nous aurons terminé, si vous pouviez nous faire une mise à jour, ce serait une bonne chose.
Si quelqu'un a des liens avec le ministre de la Justice — j'ai essayé de lui parler, mais les autres projets de loi sur la justice le tenaient très occupé — nous aimerions faire comparaître les trois ministres: patrimoine, justice et immigration. Nous comptons donc sur les ministériels pour nous aider.
Notre prochaine réunion aura lieu le vendredi 28 novembre. Nos témoins seront Kathleen Lahey et Lisa Philipps. Ce sont des spécialistes canadiennes.
Nous aimerions entendre des témoins par vidéoconférence. Nous avons pour cela un budget que nous avons déjà soumis et la greffière a donc pris les dispositions voulues. Nous avions discuté de la possibilité que notre analyste nous propose des experts — il s'agit d'experts canadiens et nous avons aussi des experts internationaux — afin que nous puissions commencer notre travail.
Lorsque ces experts nous auront expliqué ce qu'est vraiment la budgétisation sexospécifique du point de vue canadien et du point de vue international, à notre dernière réunion qui aura lieu le mercredi 12 décembre, nous pourrons nous demander: « Quels seront les paramètres de notre étude sur la budgétisation sexospécifique? Quelle forme cette étude va-t-elle revêtir? »
Je crois important que nous ne perdions pas de vue notre objectif, car nous ne voulons pas disperser nos efforts. Autrement, notre étude nous prendra trois ans, ce que nous ne voulons pas.
Ce sera donc la dernière réunion. Nous espérons que d'ici là nous aurons fait comparaître suffisamment de témoins pour savoir ce qu'il en est.
Une fois que nous aurons établi les paramètres, tout le monde commencera à proposer des témoins en disant: « Si tels sont les paramètres, voici qui nous voulons faire comparaître comme témoins ».
Des voix: D'accord.
La présidente: Très bien.
Quelqu'un a-t-il des questions au sujet du plan de travail?
Oui, madame Minna.
:
Mme Ratansi m'a demandé d'examiner ce qui a été fait au sein des trois comités.
Le Comité permanent des langues officielles a présenté un rapport et une recommandation. Conformément à son mandat, il a recommandé que le gouvernement poursuive le financement du Programme de contestation judiciaire au même niveau que pour les exercices financiers 2005 et 2006 afin d'assurer la continuation de ce programme.
Plusieurs témoins ont comparu. Je ne sais pas si vous voulez plus de précisions au sujet de ces témoins, mais aucun groupe spécifiquement féminin n'était représenté. Parmi ceux qui ont comparu figuraient par exemple le Quebec Community Groups Network et la Canadian Constitution Foundation,
[Français]
la Société des Acadiens et Acadiennes du Nouveau-Brunswick.
[Traduction]
Voilà le genre d'organismes qui ont comparu devant le comité sur les langues officielles.
Le rapport que le comité a présenté en mai 2007 sous le titre « La parole aux communautés: nous sommes là! » comportait un paragraphe, le paragraphe 4.5.1 sur le Programme de contestation judiciaire. Le comité y recommandait au gouvernement de rétablir le Programme de contestation judiciaire ou de créer un autre programme pour atteindre les mêmes objectifs. C'était dans un autre paragraphe.
Le comité du patrimoine canadien a également étudié le programme et a aussi fait comparaître plusieurs groupements. Il y avait l'Association nationale de la femme et du droit ainsi que REAL Women. Deux groupes de femmes étaient donc représentés, mais le comité n'a pas abordé la question dans une perspective spécifiquement féminine. Il s'est davantage intéressé à l'impact général du programme sur les divers groupes. Il a simplement publié un rapport dans lequel il recommande au gouvernement de poursuivre le financement du Programme de contestation judiciaire au même niveau qu'en 2005-2006.
Le Comité permanent de la justice et des droits de la personne a lui aussi étudié le Programme de contestation judiciaire, mais lui non plus ne l'a pas fait dans une perspective spécifiquement féminine. Il a fait comparaître des organismes comme la Fédération des contribuables canadiens ainsi que le Fonds d'action et d'éducation juridiques pour les femmes. Lui non plus n'a pas orienté son étude comme le comité de la condition féminine pourrait le faire en s'intéressant spécifiquement à l'impact sur les femmes.
Voilà qui résume l'examen que j'ai fait pour le comité.
Dans ce cas, puis-je laisser la greffière organiser ces réunions? On vous demandera sans doute quelle est votre disponibilité. Ce sera planifié en conséquence.
Cela vous convient-il?
La deuxième motion dont nous sommes saisis est celle de . Elle m'a dit qu'elle serait en retard et m'a demandé de bien vouloir attendre qu'elle arrive pour parler de sa motion, car elle doit la commenter.
Mesdames, êtes-vous de Condition féminine Canada? Très bien.
Madame Beckton est-elle ici?
Une voix: Elle n'est pas encore arrivée, mais il est seulement 16 h 10.
La présidente: Je sais. C'est seulement parce que si les témoins étaient là, nous pourrions commencer. Comme je crois dans la gestion du temps, si les intéressés sont présents, j'en profite sans attendre.
Pour le moment, je crois que nous sommes d'accord sur notre plan de travail. Nous sommes d'accord pour tenir des séances supplémentaires, si nécessaire, pour étudier le Programme de protestation judiciaire. Nous avons aussi approuvé le budget.
Oui, allez-y, monsieur Stanton.
:
Merci à vous et aux membres du comité, madame la présidente. C'est avec plaisir que je suis ici aujourd'hui pour discuter du Budget des dépenses supplémentaires de notre organisme.
J'ai eu l'occasion d'examiner les travaux de votre comité au cours des derniers mois. J'ai pu constater qu'ils sont variés, complets et impressionnants et je suis donc ravie d'être ici aujourd'hui.
Au cours de la dernière année, Condition féminine Canada a certainement fait parler de lui. Aujourd'hui, je vais décrire l'orientation future de Condition féminine Canada.
Cette année a été une année de changement, de transition et de renouvellement pour l'organisme, marquée notamment par un examen de la gouvernance et un exercice de renforcement de l'efficience. En outre, le budget de 2007 annonçait un financement de 10 millions de dollars par année pour Condition féminine Canada. Toutefois, le mandat statutaire de Condition féminine Canada qui est de coordonner les politiques relatives à la situation des femmes et de gérer les programmes qui s'y rapportent, reste le même que lors de la création de l'organisme en 1976.
De plus, la Charte canadienne des droits et libertés, la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes et le Programme d'action de Beijing des Nations Unies renforcent le fondement juridique des travaux de Condition féminine Canada.
[Français]
Bien qu'il existe un bon nombre d'instruments pour l'égalité, des obstacles systématiques empêchent la pleine participation des femmes à la société canadienne : les stéréotypes ainsi que des obstacles relatifs au développement de carrière, à la représentation dans les conseils, à la participation à des partenariats d'affaires, à la participation en politique et à l'accès au financement. Et la liste continue. Pour les femmes appartenant à une minorité visible, les immigrantes, les aînées ou les femmes autochtones, ces obstacles sont souvent plus élevés.
Afin de lever ces obstacles systématiques existants, des mesures doivent être prises non seulement par le gouvernement, mais aussi en partenariat avec le secteur privé, les organisations non gouvernementales et la société civile.
Pour faire tomber ces obstacles systématiques, Condition féminine Canada est bien placée, car elle est dotée de deux instruments essentiels pour passer aux actes : ses fonctions de politiques stratégiques et de partenariats, ainsi que ses mécanismes de financement au moyen du Programme de promotion de la femme. Ces deux instruments ne peuvent travailler en vase clos. Ils sont plutôt interdépendants et s'éclairent l'un l'autre.
En outre, nos travaux sont également soutenus par le Forum fédéral, provincial et territorial des ministres responsables de la condition féminine, et les forums internationaux tels que la Commission de la condition de la femme des Nations Unies, la Coopération économique de la zone Asie-Pacifique, le Commonwealth, la Francophonie, ainsi que l'Organisation des États américains, en plus de relations bilatérales avec d'autres gouvernements à l'échelle internationale.
De plus, le Canada est un pays signataire de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, la CEDAW. Le Canada doit faire rapport de manière périodique de ses mesures visant à se conformer à la convention. Le Canada a récemment présenté son septième rapport à la CEDAW et comparaîtra devant le comité de la CEDAW en 2008.
[Traduction]
Condition féminine Canada s'emploie à lever les obstacles systémiques plus vastes auxquels sont confrontées les femmes en travaillant dans plusieurs secteurs de politique, qui s'alignent sur deux principales priorités, la sécurité économique des femmes et la violence faite aux femmes.
J'aimerais prendre quelques minutes pour partager avec vous certains domaines de nos travaux actuels. Je ne vais pas lire tout ce texte, car cela prendrait plus de 10 minutes et je ne veux pas empiéter sur le temps du comité.
Comme vous le savez, d'après votre propre étude et les discussions que j'ai entendues en arrivant, la traite des personnes demeure une préoccupation grave et croissante pour les femmes et les filles, au Canada et au-delà de nos frontières. Le comité est parfaitement au courant.
Le budget de 2007 affectait six millions de dollars pour lutter contre l'exploitation et la traite des enfants. À l'aube des Jeux olympiques de Vancouver en 2010, on reconnaît davantage le fait que les événements sportifs internationaux peuvent créer des occasions pour la traite des personnes, surtout dans le domaine du commerce du sexe. Par conséquent, le gouvernement examine actuellement des mesures qui serviront à détourner les trafiquants de l'événement de Vancouver.
Actuellement, la GRC dirige des partenaires fédéraux dans l'élaboration et la mise à l'essai d'une formation offerte aux agentes et aux agents de l'application de la loi et d'autres agentes et agents de première ligne, afin de leur enseigner à utiliser des outils d'enquête et d'améliorer leurs connaissances des lois entourant la traite des personnes et les services nécessaires aux victimes. Condition féminine Canada participe activement à ces travaux importants avec d'autres ministères.
Le gouvernement du Canada poursuit son partenariat avec l'Association des femmes autochtones du Canada pour améliorer la vie des femmes autochtones. Sur une période de cinq ans, de 2005 à 2010, le gouvernement fédéral offre cinq millions de dollars à l'Association pour l'initiative Soeurs d'esprit, afin de résoudre le problème de la violence à caractère raciste et sexiste faite aux femmes autochtones. Ce projet est un exemple vivant de la création d'avantages directs pour les femmes tout en utilisant simultanément les résultats afin d'éclairer les changements de fond.
En juin, le premier Sommet national des femmes autochtones a été tenu à Terre-Neuve-et-Labrador. Un consensus remarquable a été atteint concernant le besoin de prendre des mesures relativement aux enjeux auxquels sont confrontées les femmes autochtones, notamment la pauvreté, les droits de la personne et la violence. Nous faisons un suivi et nous allons préparer le prochain Sommet qui aura lieu à Yellowknife, en 2008.
Ce genre de travaux nécessite une compréhension des différentes incidences des politiques et des programmes sur divers groupes de femmes, ainsi qu'une coordination à l'échelle du pays et des partenariats. C'est le rôle que nous jouons.
Condition féminine Canada reste dévoué aux efforts continus de collaboration avec les ministres et fonctionnaires fédéraux, provinciaux et territoriaux responsables de la condition féminine. En juillet, les ministres ont conclu une entente visant à promouvoir l'autonomie économique des femmes et leur sécurité, et à travailler à l'amélioration de la situation des femmes autochtones au Canada.
Comme vous le savez, pour effectuer nos travaux, l'analyse comparative entre les sexes ou ACS est un outil de très grande valeur. Utilisée pour envisager les politiques gouvernementales, les programmes et les lois sous l'angle de l'égalité entre les sexes, l'ACS nous permet de comprendre, d'évaluer et de prédire leur incidence sur les femmes. L'ACS est un moyen d'atteindre nos objectifs et dans l'analyse finale, ce sont les résultats qui comptent. En utilisant l'ACS, nous sommes en mesure d'ajouter les femmes à l'équation et d'atteindre des résultats efficaces.
Nous collaborons dans le domaine de la responsabilisation avec le ministère des Finances, le Secrétariat du Conseil du Trésor et le Bureau du Conseil privé qui sont les trois organismes centraux. Je sais que le comité s'est beaucoup intéressé à cet aspect.
[Français]
L'atteinte de résultats concrets dans notre sphère d'activité exige la capacité de suivre, de surveiller et de mesurer les progrès accomplis, en nous fondant sur les buts et objectifs des politiques et des programmes gouvernementaux axés sur la responsabilisation et sur les résultats mesurables.
Condition féminine Canada collabore donc avec les organismes centraux et les ministères clés.
[Traduction]
Pour ce qui est d'intégrer l'analyse comparative entre les sexes dans les mécanismes de responsabilisation du gouvernement et de créer une série d'indicateurs sur les tendances de la situation des femmes sur une certaine période, comme vous le savez, la contribution de Condition féminine Canada dans ce domaine jouit de la plus haute considération sur la scène internationale. On nous a demandé de collaborer avec d'autres gouvernements, notamment ceux de l'Afrique du Sud, d'Haïti, de la Corée et de la Russie.
Je voudrais consacrer quelques instants à la budgétisation favorisant l'égalité entre les sexes. Je sais que c'est une question qui intéresse le comité. Bien entendu, nous en parlerons ultérieurement de façon plus détaillée au comité.
Le budget d'une nation est l'un des plus importants documents stratégiques; il reflète le plus haut niveau d'engagement politique et les politiques d'un gouvernement. Un processus budgétaire favorisant l'égalité entre les sexes constitue une étape clé dans l'accession des femmes à l'égalité. Les initiatives de budgétisation favorisant l'égalité entre les sexes sont généralement axées sur un remaniement des priorités visant à produire de meilleurs résultats plutôt que sur un accroissement des dépenses. Environ 60 pays se livrent à des exercices budgétaires favorisant l'égalité entre les sexes, et un grand nombre d'entre eux le font, bien sûr, de différentes façons. Il ne semble pas y avoir une façon unique de procéder.
Nous croyons savoir que le ministère des Finances a mené une analyse comparative entre les sexes sur les mesures stratégiques, particulièrement sur la politique fiscale lorsque les données le permettaient et sur les propositions fiscales présentées au ministre des Finances dans le budget de 2006-2007. En partenariat avec Condition féminine Canada, le ministère des Finances explore désormais divers modèles de budgets favorisant l'égalité entre les sexes. En fait, l'application de l'analyse comparative entre les sexes est l'une des premières étapes pour permettre la préparation d'un budget favorisant l'égalité entre les sexes.
Condition féminine Canada a compilé une trousse analytique de renseignements liés aux budgets favorisant l'égalité entre les sexes qu'il serait heureux de partager avec les membres du comité.
Je voudrais terminer en parlant brièvement du Programme de promotion de la femme. Je sais que cela intéresse beaucoup le comité. L'an dernier, le Programme de promotion de la femme a subi de nombreux changements. Les modalités du Programme de promotion de la femme ont été modifiées en 2006 pour encourager les initiatives communautaires ayant une incidence directe sur les femmes et les filles. Les modalités sont souples et peuvent être adaptées pour atteindre les résultats voulus à l'égard d'enjeux précis pour toutes les femmes ou pour les populations cibles. Des modifications peuvent y être apportées annuellement grâce à divers appels de propositions.
Vous n'êtes pas sans savoir qu'il y a eu de grands débats et quelques malentendus en ce qui a trait à l'élimination du financement des activités de lobbying. J'en ai entendu parler quand j'ai voyagé aux quatre coins du pays. Nous avons essayé de bien faire comprendre que les organismes qui exercent ce genre de pression sont toujours admissibles au financement s'ils déposent des propositions qui répondent aux critères du Programme de promotion de la femme. En fait, nous finançons certains groupes.
À compter du 1er avril 2007, le Programme de promotion de la femme comprenait deux volets : le Fonds communautaire pour les femmes et le Fonds de partenariat pour les femmes. Il y a actuellement 12,3 millions de dollars dans le Fonds communautaire pour les femmes qui appuie des projets à l'échelle locale, régionale et nationale qui visent la pleine participation des femmes à tous les aspects de la vie canadienne. Il y a ensuite le Fonds de partenariat pour les femmes qui est d'une portée plus large. Je cite quelques exemples que vous lirez certainement avec plaisir.