:
Je vous remercie de m'avoir invitée à parler aux membres du comité permanent de la très importante question de l'analyse comparative entre les sexes.
[Traduction]
Je vous remercie de m'avoir invitée à parler aux membres du comité permanent.
Je suis accompagnée aujourd'hui par Mme Mireille Éthier, que vous avez déjà présentée, qui est chef principal à la division de la politique fiscale intergouvernemental de la direction de la politique de l'impôt. Mireille travaille depuis trois ans dans le domaine de l'ACS.
[Français]
Mon sous-ministre, Rob Wright, est venu parler devant ce comité l’an dernier, soit le 17 avril 2007, pour être plus précise. Il a discuté des réalisations du ministère des Finances et des engagements ministériels sur le plan de l’analyse comparative entre les sexes.
Je crois qu’il serait utile pour moi de commencer par aborder de nouveau certains éléments de la présentation de mon sous-ministre qui sont au coeur du sujet qui intéresse le comité, à savoir l’analyse comparative entre les sexes.
[Traduction]
Mes observations d'aujourd'hui vont porter sur trois éléments. Premièrement, je discuterai du rôle et du mandat du ministère des Finances et de leurs répercussions sur la tenue de l'analyse comparative entre les sexes. Deuxièmement, je mettrai en relief les progrès réalisés au ministère des Finances dans le contexte de l'analyse comparative entre les sexes, en mettant l'accent sur ce que nous avons accompli depuis l'exposé de mon sous-ministre l'an dernier. Troisièmement, je partagerai avec vous nos objectifs visant à faire en sorte que l'analyse comparative entre les sexes soit, à l'avenir, menée de façon globale et cohérente dans l'ensemble du ministère.
J'aborderai d'abord le rôle et le mandat du ministère des Finances.
[Français]
Comme l’a souligné mon sous-ministre l’an dernier dans sa présentation au comité, le ministère des Finances joue un double rôle au sein du gouvernement du Canada: il est une agence centrale, mais il s’occupe aussi d’élaborer et de mettre en oeuvre des politiques.
Dans son rôle d’organisme central, le ministère des Finances évalue les politiques proposées par d’autres ministères. En conséquence, les ministères qui développent les politiques sont responsables de l’analyse comparative entre les sexes. Ma collègue du Bureau du Conseil privé, Anita Biguzs, vous en a d’ailleurs parlé la semaine dernière.
En ce qui a trait à son rôle en matière d’élaboration de politiques, nous devons faire la distinction entre les politiques macroéconomiques et les politiques structurelles.
Les politiques macroéconomiques portent sur des variables économiques globales comme les excédents ou les déficits budgétaires et le niveau de la dette publique. Ces politiques établissent le cadre économique et financier dans lequel les politiques structurelles sont élaborées.
Comme les politiques macroéconomiques ne ciblent, par définition, aucun secteur ni aucun groupe en particulier, l’analyse comparative entre les sexes ne s’y applique pas.
[Traduction]
En revanche, les politiques structurelles peuvent avoir des répercussions sur certains secteurs ou certaines couches de la population. Comme ces politiques pourraient avoir différentes répercussions mesurables sur les femmes et sur les hommes, c'est à elles que doivent s'appliquer l'analyse comparative entre les sexes.
Parmi les politiques structurelles qui incombent au ministère des Finances, mentionnons la politique fiscale et tarifaire, la gestion des emplois fédéraux, l'administration de transferts versés aux provinces et l'élaboration d'un cadre réglementaire efficace pour le secteur financier.
Dans ce contexte, ainsi qu'au moment de présenter des propositions à notre ministre, une analyse comparative entre les sexes est incluse. Le ministère a inclus une section dans le gabarit utilisé pour les propositions de politiques, ce qui signifie que chaque proposition doit inclure une ACS.
Comme je viens moi-même de la direction de la politique de l'impôt, je sais très bien comment est menée l'ACS par rapport aux propositions de nouvelles politiques fiscales présentées dans le cadre du processus budgétaire. Certaines politiques se prêtent plus facilement à cet exercice en raison de leur nature. Les mesures concernant l'impôt sur le revenu des particuliers en sont le meilleur exemple, qu'il s'agisse de hausser le montant d'un crédit ou de modifier une déduction dans le calcul du revenu.
Certaines autres politiques sont plus difficiles à analyser du point de vue de la comparaison entre les sexes. C'est la raison pour laquelle nous prenons la peine de préciser que nous procéderons à l'ACS dans la mesure du possible.
Par exemple, la modification de la période d'amortissement de certains actifs comme des pipelines est beaucoup plus difficile à étudier du point de vue de la comparaison entre les sexes que des modifications à l'impôt sur le revenu des particuliers comme celles dont je viens de parler.
Le ministère est d'avis que l'analyse comparative entre les sexes est l'un des nombreux angles qui peut être adopté pour analyser les répercussions des politiques proposées pour les diverses couches de la population canadienne. Il revient aux élus de déterminer quel poids auront les différents facteurs, que ceux-ci soient reliés au revenu ou au sexe ou de nature régionale, lorsqu'ils sont applicables et pertinents, dans le processus décisionnel stratégique.
Quels progrès ont été accomplis? Quand mon sous-ministre est venu vous parler l'an dernier, il était fier de rapporter que le ministère s'était acquitté de tous ses engagements pris dans la réponse à votre rapport intitulé Les fondements de la réussite.
[Français]
Premièrement, le ministère avait nommé un champion de l'analyse comparative entre les sexes, qui est moi-même. Deuxièmement, le ministère avait mené un projet-pilote de formation de gestionnaires et d'analystes de la politique de l'impôt à l'analyse comparative entre les sexes. Troisièmement, le ministère avait tenu des consultations prébudgétaires auprès de divers groupes en 2006 et en 2007.
[Traduction]
Au cours de la dernière année, le ministère a poursuivi son travail sur l'analyse comparative entre les sexes. J'ai le plaisir d'informer le comité que le ministère a considérablement progressé en ce qui concerne le respect de ses autres engagements exposés dans la lettre de la ministre responsable de la condition féminine, l'honorable Bev Oda, adressée à Mme Judy Sgro, présidente du Comité permanent de la condition féminine en août 2006.
Le ministère s'est engagé à afficher sur son site Web interne de bons exemples de pratiques exemplaires d'ACS — et nous sommes en train d'y voir.
Il s'est aussi engagé à offrir une formation sur l'ACS aux directions autres que celle de la politique de l'impôt — la formation a eu lieu les 30 et 31 janvier 2008, et quelque 32 agents de toutes les directions y ont participé. Ce nombre s'ajoute à ceux et celles qui avaient participé à la session pilote, amenant le nombre total de participants à près de 60. Au total, nous avons formé 60 personnes au ministère des Finances. Il y a environ 300 gestionnaires et analystes qui s'occupent de ces questions; 60 p. 100 constitue donc une proportion notable d'employés qui seront en mesure d'inculquer aux autres les notions nécessaires à l'analyse comparative entre les sexes.
Le ministère s'est engagé à inclure l'ACS dans le programme recommandé du ministère pour la formation de tous les nouveaux employés. Cela est déjà fait et les cours se donneront à l'automne. Dorénavant, tout nouveau gestionnaire et analyste sera formé à l'analyse comparative entre les sexes dès son arrivée au ministère.
Le ministère s'est également engagé à rendre compte des progrès accomplis concernant le respect des engagements ministériels dans le rapport sur le rendement. Le ministère a ajouté une section sur l'ACS dans son RMR de 2006-2007.
Dans la section « Activité de programme: Politique de l'impôt », la phrase suivante a été incluse afin de mettre davantage en évidence l'ACS au sein du ministère: « Quel que soit leur objectif, les politiques proposées sont évaluées sous l'angle de leur effet sur l'égalité entre les sexes et sur l'environnement. »
Dans le chapitre intitulé « Réponse aux comités parlementaire, aux vérifications et aux évaluations », un encadré qui résume les différents engagements pris par le ministère envers l'ACS a été ajouté et l'énoncé suivant s'y trouve: « Le ministère s'efforce de remplir ses engagements et il fera rapport sur chacun d'eux dans le RMR de l'an prochain. »
Cela montre à quel point nous sommes sérieux lorsqu'il est question de la mise en oeuvre de l'ACS.
En ce qui concerne l'avenir, je tiens à souligner que le ministère a adopté une approche systémique pour mener à bien l'ACS; en effet, toutes les propositions stratégiques adressées au ministre comprennent maintenant une section sur l'ACS. De plus, une ACS est mise au point et effectuée au moment de l'élaboration des politiques elles-mêmes, ce qui en fait une partie intrinsèque des travaux relatifs aux politiques.
L'approche systémique permet d'intégrer l'ACS dès le début de l'élaboration d'une politique. Il s'agit d'ailleurs d'une façon de faire efficace puisque le même agent effectue l'ACS et élabore la politique. Compte tenu de la complexité et de l'aspect technique de la plupart des propositions stratégiques rédigées au ministère, cette approche permet d'éliminer un risque important: celui que la personne qui procède à l'ACS ne comprenne pas la proposition. Cela nous permet aussi de réduire le temps nécessaire à la réalisation de l'ACS.
Je serais la première à admettre que l'analyse que nous faisons n'est pas parfaite; toutefois, nous accomplissons des progrès quant à la qualité de l'ACS qui accompagne les propositions stratégiques présentées à notre ministre.
Je suis la championne de l'ACS depuis environ un an maintenant. Mon rôle, tel que je le conçois, est d'augmenter la visibilité de l'ACS au ministère. D'ailleurs, les énoncés que nous avons ajoutés à notre rapport sur le rendement l'an dernier contribuent à hausser le profil et l'importance de l'ACS.
De plus, je veux que l'ACS soit non seulement faite mais qu'elle soit bien faite.
Mon rôle est de rendre l'ACS plus facile à faire. Nous avons donné de la formation en ce sens et nous continuerons de le faire. Nous afficherons sur notre site Web interne de bons exemples de pratiques exemplaires d'ACS pour servir de guide à ceux et celles qui font l'analyse. Étant donné la formation qui a été offerte, et qui continuera de l'être, ainsi que l'intégration de l'ACS à la formation donnée aux employés nouvellement arrivés, je crois que l'analyse ne pourra que s'améliorer à l'avenir.
J'aimerais souligner le fait que la formation récente sur l'ACS a suscité d'excellents commentaires. Après la formation, la plus grande majorité des participants ont dit qu'ils se sentaient plus en mesure d'effectuer une bonne ACS dans leurs champs de responsabilité respectifs.
Je tiens à remercier Condition féminine Canada qui nous a aidé à donner la meilleure formation possible sur l'ACS. En conclusion, je dirais que le ministère a fait beaucoup de chemin depuis les deux dernières années et j'ai confiance que nous continuerons de progresser dans cette voie.
Je vous remercie de m'avoir donné l'occasion de vous entretenir aujourd'hui et j'attends maintenant vos questions avec impatience.
:
Je suis heureuse que vous posiez cette question, car je m'attendais à ce que vous nous interrogiez sur le processus budgétaire pour avoir lu le compte rendu de vos rencontres avec les représentants du Bureau du Conseil privé et du Conseil du Trésor.
Mon point de vue est celui de la championne de l'analyse comparative entre les sexes du ministère des Finances. Essentiellement, les orientations politiques sont élaborées par les ministères. Les propositions sont examinées. Tout se passe au sein des ministères ainsi que dans d'autres organismes, et je vais tenter de vous décrire les différentes étapes.
Les ministères élaborent des politiques. Pendant l'élaboration de ces politiques, on procède à l'analyse comparative entre les sexes, puis ces politiques font l'objet du processus de présentation au comité du Cabinet. Cela est un aspect. Une fois ces politiques élaborées, elles sont présentées à un comité du Cabinet, le comité des politiques, le comité des affaires sociales et économiques, etc. On retravaille alors les politiques qui sont ensuite approuvées. Puis, le Cabinet approuve en principe ces politiques. Voilà un des mécanismes qui débouche sur le ministère et qui détermine comment fonctionne le processus budgétaire.
Le ministère des Finances, bien sûr, examine le contexte financier et économique — la conjoncture économique qui détermine, dans une certaine mesure, les sommes dont disposera le gouvernement de façon générale. Le ministère établit le cadre de financement des différentes propositions de politiques.
Puis, de vastes consultations, sont entreprises. Le Comité permanent des finances de la Chambre des communes mène des consultations et présente un rapport que nous passons ensuite en revue. Les recommandations contenues dans ce rapport viennent alimenter directement le processus budgétaire. Voici une autre perspective qui caractérise le processus budgétaire.
Généralement, le ministre des Finances mène lui aussi des consultations à l'échelle du pays. On lui présente des idées et des suggestions pour le prochain budget. Le ministère des Finances mène aussi des consultations en ligne pour quiconque veut contribuer ainsi au processus budgétaire. Toutes ces idées sont examinées. Elles n'ont pas toutes le même poids, mais elles font partie de tout ce qui est pris en compte dans l'élaboration du budget.
Les représentants du ministère rencontrent... Essentiellement, depuis que je suis au ministère des Finances, nous n'avons jamais refusé de rencontrer un groupe. Tous ceux qui ont des idées à nous soumettre peuvent le faire et, ainsi, alimenter la réflexion.
:
Merci, madame la présidente.
Merci de votre présence ici aujourd'hui.
Après avoir écouté votre exposé, j'ai l'impression que vous, à titre de champion, et le ministère travaillez très fort pour mettre en oeuvre l'analyse comparative entre les sexes. Je n'ai qu'à voir la liste des réalisations dont le sous-ministre a fait état dans sa réponse au rapport « Les fondements de la réussite » pour me rendre compte de tout le travail que vous avez fait. Mais, en dernière analyse, tout dépend du ministre et de l'orientation que privilégie le gouvernement, et c'est de là que vient mon sentiment de frustration.
J'ai des questions à vous poser. Je comprends qu'il y a une distinction entre ce que vous faites et la décision finale qui est prise par votre maître politique.
Je me reporte tout particulièrement au document relatif à l'analyse de 2007. Je suis à la partie qui traite de l'impôt des sociétés; il s'agit des deux derniers paragraphes, juste au-dessus de « taxe de vente et d'accise ». Il est question de la prestation fiscale pour enfants de 100 $ par mois, qui était une des mesures clés du budget de 2007. Je me demande si, quand il a examiné cette mesure, le gouvernement a tenu compte de ce qu'il en coûte réellement aux familles pour obtenir des services de garde agréés ou même des services de garde non agréés. Savez-vous ce qu'il en coûte?
Deuxièmement, quelle incidence a cette prestation de 100 $ par mois pour les mères seules qui travaillent ou pour les personnes qui offrent des services de garde? Nous savons qu'il y a beaucoup de femmes âgées qui s'occupent d'enfants parce que les services de garde agréés coûtent très chers.
Je me demande également pourquoi le gouvernement a opté pour un crédit fiscal et a décidé ensuite de récupérer ces 100 $ par le biais de l'impôt.
Enfin, il est question de la mesure qui encouragerait les entreprises à créer davantage de places en garderie dans le milieu de travail. Combien de ces places ont été créées et où ont-elles été créées? Existe-t-il des documents sur ces places en garderie, et ces documents pourraient-ils être remis au comité?
:
Dans son approche globale, je sais que le gouvernement a pris d'autres mesures pour accorder des fonds aux provinces afin qu'elles assurent des services de garde. Je crois que c'est 250 millions de dollars qui leur ont été versés, mais ce n'est pas là mon domaine de compétence, alors je ne peux pas vraiment vous en parler.
Je sais que le gouvernement voulait accorder des fonds aux particuliers pour la garde d'enfants afin de tenir compte des dépenses qu'occasionne le soin des enfants. Il a choisi de le faire par le biais de la prestation universelle pour la garde d'enfants, qui devait être versée à tous ceux qui avaient des enfants de moins de six ans. Le montant est versé à toutes les familles, si bien que toutes les familles s'en portent mieux. Le montant est imposable. Il est ajouté au revenu du particulier. Plus le revenu augmente... Le régime fiscal est conçu comme un régime progressif, de sorte que les personnes à faible revenu paient moins d'impôt proportionnellement que les personnes à revenu plus élevé. Ainsi, la prestation fait partie du revenu. Si la personne qui la reçoit est au bas de l'échelle de revenu, de manière générale, qu'elle a des enfants, etc., qu'elle a un revenu vraiment très peu élevé et qu'elle ne paie pas d'impôt du tout, elle pourra conserver le plein montant de la prestation universelle pour garde d'enfants de 100 $ par mois. Plus le revenu augmente, plus on paie d'impôt sur cette prestation universelle, mais c'est là quelque chose qui touche les personnes à revenu plus élevé.
Toutes les familles se portent mieux grâce à la prestation universelle pour la garde d'enfants. La capacité de la personne à payer des impôts est prise en compte, de sorte que, si son revenu est plus élevé, elle paie plus d'impôt.
La prestation universelle pour la garde d'enfants, même si elle est incluse dans le revenu, n'a pas vraiment d'incidence sur des prestations comme la prestation fiscale canadienne pour enfants ou le crédit pour taxe sur les produits et services. Même si elle est incluse dans le revenu, elle n'a pas d'incidence sur ces autres prestations ou avantages auxquelles ont droit les personnes à faible revenu. Parce que nous avons un régime progressif, la mesure a été conçue pour aider les personnes à faible revenu plus que les personnes à revenu plus élevé.
Pour ce qui est des places en garderie, je crois savoir que des fonds ont été octroyés à cette fin aux provinces. En outre, le gouvernement a accordé un crédit aux entreprises pour la création de places en garderie. Il s'agissait de tout un train de mesures, et pas simplement d'accorder des crédits pour la création de places en garderie. Il y avait aussi d'autres mesures.
Pour ce qui est de ce qu'il en coûte pour créer une place en garderie, c'est un élément qui a été pris en considération dans le crédit qui a été institué.
:
Merci, madame la présidente.
Je vais vous poser des questions et faire quelques remarques. Dans votre document intitulé Analyse comparative entre les sexes des changements apportés dans le budget 2006 en matière de politique fiscale, vous dites que les impôts sont passés de 16 p. 100 à 15,5 p. 100, ce qui est inexact. Les impôts étaient déjà à ce moment-là à 15 p. 100. Il y a eu augmentation dans ce budget et ils sont passés à 15,5 p. 100. En fait, j'ai dans mon bureau un formulaire de Revenu Canada et on peut y lire que c'est 15 p. 100, et que cela a été augmenté ensuite.
Ensuite pour l'exemption personnelle, vous indiquez une augmentation alors que ce budget-là l'a baissée de 400 $. Tout ce que je vous dis est exact. Je pense qu'il est important qu'on nous donne des renseignements justes.
Madame Levonian, vous avez dit tout à l'heure qu'il était parfois difficile d'obtenir des données. Bien des témoins sont venus nous dire ici que les données distinctes sont en fait disponibles, que Statistique Canada en possède beaucoup, et que la question de données n'est pas une bonne raison de ne pas faire une ACS convenable.
Je passe maintenant à mes questions. En y répondant, demandez-vous si nous avons tenu compte de la diversité qui existe chez les femmes — immigrantes, chefs de familles monoparentales, vivant en milieu rural, etc.
Vous avez dit que les 1 200 $ profitaient à tout le monde. Pour une mère seule, l'avantage est peut-être de 50 à 60 $ par mois, mais cela ne permet pas d'avoir accès à une garderie. Ce programme est désigné comme programme universel pour la garde d'enfants. Il se peut que ce soit un appui mineur au revenu mais ce programme ne permet pas l'accès à des garderies.
Dites-moi ceci: y a-t-il eu une ACS convenable pour tenter de déterminer si le programme donnait effectivement aux femmes, surtout aux femmes à faible revenu, l'accès à des garderies et sait-on dans quelle mesure ces 1 200 $ le permettent?
Si vous pouviez me répondre rapidement car je voudrais revenir au fractionnement des pensions car je voudrais des précisions.