:
Merci, monsieur le président.
[Français]
Si vous me le permettez, je vais faire mes remarques dans ma langue première. Le commerce international est déjà ma langue seconde. Lorsque ce sera le moment des questions, je vais tenter de vous répondre dans la langue officielle du Canada de votre choix.
[Traduction]
Merci, monsieur le président.
Mesdames et messieurs, bonjour.
C'est un honneur pour moi d'être ici pour vous parler des principaux intérêts commerciaux du Canada auprès de son plus important partenaire commercial, les États-Unis.
Certains de mes collègues m'accompagnent ce matin et pourront fournir des réponses détaillées à vos diverses questions. Martin, notamment, pourra vous renseigner en ce qui a trait à l'ALENA et au programme « Buy American », tandis que Callie saura répondre à vos questions qui concernent l'étiquetage indiquant le pays d'origine.
Vous noterez que Suzanne McKellips, qui devait être des nôtres également, est absente, et nous nous en excusons. Suzanne est la directrice générale des contrôles à l'exportation et à l'importation et voit également à l'application de l'Accord sur le bois d'œuvre résineux. Elle m'a confié ce dossier parce qu'elle mène actuellement des consultations avec les provinces et l'industrie à la suite de la décision défavorable dont le Canada a fait l'objet la semaine dernière dans le dossier de l'Accord sur le bois d'œuvre résineux. La réponse du Canada à cette décision est une question urgente.
Deborah, pour sa part, s'occupe de questions plus générales liées à la relation entre le Canada et les États-Unis.
Je me réjouis de cette occasion de discuter de l'importance de notre relation avec les États-Unis et de la manière dont elle contribue à la prospérité du Canada. La visite à Ottawa du président américain Barack Obama le 19 février dernier a fait ressortir l'importance de cette relation. Cette visite a été l'occasion pour nos deux dirigeants d'étudier des façons pour le Canada et les États-Unis de collaborer plus étroitement ensemble afin de progresser vers la réalisation de leurs objectifs internationaux et bilatéraux communs.
Pendant la visite, le président et le ont discuté des efforts que leurs pays respectifs déploient pour renforcer leur économie, des programmes de relance économique adoptés par chaque pays et des moyens grâce auxquels le Canada et les États-Unis peuvent collaborer pour rétablir la confiance dans les marchés internationaux. Les dirigeants ont aussi parlé de la sécurité de l'Amérique du Nord et, en particulier, de la gestion de la frontière canado-américaine, de la protection de l'environnement et de la mise au point de technologies vertes.
La visite a aussi constitué une importante occasion de donner un ton positif et axé sur l'avenir à nos relations avec la nouvelle administration américaine. Comme le premier ministre et le l'ont tous deux souligné, le Canada cherche à renouveler sa relation bilatérale avec son plus important partenaire.
La prospérité du Canada dépend fondamentalement du bon état de santé de cette relation. Je peux vous assurer que nous travaillons depuis un bon moment déjà à retenir l'attention de la nouvelle administration et du Congrès des États-Unis. Par l'intermédiaire de notre ambassade à Washington et de nos 22 missions aux États-Unis, nous avons milité très activement en faveur des intérêts du Canada et cherché avec vigueur à établir un dialogue avec les principaux acteurs qui viennent d'arriver à Washington et à la tête des divers États américains. En cela, nous collaborons de près avec d'autres ministères fédéraux afin de donner un caractère pangouvernemental à notre approche à l'égard des relations canado-américaines.
Aux États-Unis, nos missions ont travaillé à faire valoir, par l'entremise des principaux leaders d'opinion américains, que le Canada est un de leurs partenaires clés en matière d'économie et de sécurité et qu'il est leur plus important fournisseur d'énergie. Nos deux pays ont tout à gagner en conjuguant leurs efforts pour renforcer leurs économies intégrées pendant cette période difficile. Il est dans l'intérêt des deux pays de collaborer pour protéger leur environnement commun.
La relation profonde et diversifiée que nos deux pays ont nouée leur procure de nombreuses occasions de collaborer. Le Canada et les États-Unis ont en commun des liens politiques, économiques, environnementaux et sociaux ainsi que de nombreuses valeurs et de nombreux intérêts. Nos deux pays jouissent de la plus importante relation commerciale bilatérale du monde. L'ALENA a permis de donner encore plus d'ampleur à cette relation.
Les échanges de marchandises entre les trois partenaires de l'ALENA ont plus que triplé depuis l'entrée en vigueur de l'accord, pour atteindre 943,3 milliards de dollars américains en 2008. L'ALENA a aussi permis d'accroître l'attractivité du Canada en tant que destination pour l'investissement étranger direct et de s'assurer que les chaînes de valeurs mondiales et régionales continuent de passer par le Canada, nos entreprises et nos travailleurs y apportant une contribution importante grâce à leurs habiletés, leur ingéniosité et leur énergie. Nous travaillons avec les États-Unis et le Mexique à faciliter davantage le commerce dans le cadre de l'ALENA.
L'Accord sur le bois d'œuvre résineux conclu par le Canada et les États-Unis est un autre exemple de l'étroite relation entre nos deux pays. Depuis son entrée en vigueur en 2006, l'Accord sur le bois d'œuvre résineux a profité à l'industrie canadienne en mettant fin à des années d'imposition de droits punitifs et en remboursant aux entreprises 4,5 milliards de dollars des droits qu'elles avaient payés.
Étant donné que 85 p. 100 de nos exportations de bois d'œuvre sont destinées aux États-Unis, l'accès stable et sûr au marché américain que garantit l'Accord sur le bois d'œuvre résineux est aujourd'hui plus que jamais essentiel au bien-être de l'industrie. En conséquence, tant l'industrie que les provinces ont exprimé leur soutien continu à l'égard de l'accès au marché américain garanti aux termes de l'accord.
Cependant, l'industrie américaine, avec à sa tête la Coalition for Fair Lumber Imports, continue d'exercer des pressions sur le Congrès, et maintenant sur la nouvelle administration, pour qu'ils adoptent une ligne de conduite rigoureuse contre le Canada concernant l'application de l'Accord sur le bois d'œuvre résineux. Pour l'heure, nous ne savons pas comment la nouvelle administration agira.
En outre, un certain nombre de sénateurs et de gouverneurs américains ont récemment pris contact avec le président Obama pour accuser le Canada de violer l'accord. Le président Obama n'a pas soulevé ces accusations lors de sa rencontre avec le premier ministre, et le Canada utilise tous les mécanismes officiels et non officiels pour répondre à ces allégations non fondées.
À la lumière des difficultés économiques actuelles, les producteurs canadiens appuient fermement l'accès au marché garanti par l'Accord sur le bois d'œuvre résineux. Ils estiment qu'ils seraient beaucoup plus mal lotis s'ils devaient faire face à de nouveaux recours commerciaux des États-Unis dans l'éventualité où l'accord serait aboli. Les provinces continuent également d'exprimer leur appui à l'Accord sur le bois d'œuvre résineux, lequel leur offre des avantages à long terme, comme la protection de leur capacité de gérer les ressources de leurs forêts.
C'est pourquoi, même si le Canada est déçu de la récente décision arbitrale sur le facteur d'ajustement, les fonctionnaires, en collaboration avec les provinces et les associations industrielles, cherchent des moyens d'appliquer la décision dans les délais prescrits. C'est l'Accord sur le bois d'œuvre résineux qui assure un accès sûr et stable au marché américain, marché essentiel à la survie et à la réussite de l'industrie canadienne. Cet accord est important pour nous. Le maintien de l'accord et de l'accès au marché américain demeure une priorité absolue qui doit être activement mise en œuvre.
Pour en revenir au contexte plus général, notre défi primordial et le plus important consistera à coup sûr à enrayer le ralentissement économique mondial et à prendre des mesures pour favoriser le redressement de nos économies. Vu l'immense importance des relations commerciales canado-américaines et la nature fortement intégrée de l'économie nord-américaine, le Canada et les États-Unis doivent continuer de collaborer ensemble pour promouvoir la relance et le renforcement de leurs économies respectives.
Le président Obama a signé la American Recovery and Reinvestment Act of 2009 pour stimuler l'économie américaine, qui traverse une grave récession. Le coût de la loi est évalué à 787 milliards de dollars américains, ce qui comprend d'importantes réductions d'impôts, de l'aide aux autorités des États et des régions pour investir dans l'éducation, de nouveaux investissements dans la santé, des prestations d'assurance-emploi et des investissements dans les infrastructures et l'énergie.
Les dispositions de la loi relatives à la clause « Buy American » préoccupent tout particulièrement le Canada. Ces dispositions ont un effet sur les produits du fer et de l'acier ainsi que sur les produits fabriqués servant aux travaux publics et à la construction de bâtiments publics. Le Canada a réussi à faire enchâsser dans la loi l'obligation pour les États-Unis d'appliquer les dispositions relatives à la clause « Buy American » d'une manière qui soit conforme à ses obligations internationales. En outre, nous continuons d'exercer des pressions pour que les États-Unis reconnaissent la nature intégrée de nos deux économies ainsi que pour diminuer l'impact qu'auront ces dispositions sur le commerce une fois mises en œuvre.
Les perspectives économiques des États-Unis à court et même à moyen terme sont sombres. Certains analystes prévoient que le PIB américain fléchira de 4 p. 100 au cours du premier trimestre de 2009. Plus de 650 000 emplois ont été perdus en février.
Les retombées sont déjà manifestes au Canada, où le secteur manufacturier, fortement dépendant des entreprises américaines, a vu ses ventes diminuer de 8 p. 100 en décembre par rapport au mois précédent.
Nous continuerons d'appuyer les entreprises canadiennes ayant besoin d'aide dans le marché américain, que ce soit pour approfondir et renforcer des relations existantes ou pour trouver de nouveaux débouchés. À cette fin, nous avons mis sur pied divers réseaux de développement et de promotion des affaires dans des domaines aussi diversifiés que l'énergie, l'économie et la coopération en matière de défense; de la sorte, nous tendons la main à toute une nouvelle gamme d'intervenants et de clients commerciaux.
Afin de protéger et d'accroître leurs échanges commerciaux, le Canada et les États-Unis doivent, à n'en pas douter, se pencher en priorité sur le dossier de leur frontière commune; c'est également pour le Canada un domaine de coopération clé avec la nouvelle administration américaine. Nous entretenons depuis fort longtemps un partenariat de sécurité pour protéger l'Amérique du Nord contre le terrorisme. Nos agences des frontières, du renseignement et de l'immigration et nos forces policières collaborent entre elles depuis des décennies déjà.
Cette coopération doit se poursuivre, et il faut s'assurer que la frontière demeure ouverte au tourisme et aux échanges légitimes, tout en faisant échec aux menaces. Nos économies fortement intégrées et interdépendantes, notre compétitivité collective et notre redressement économique dépendent d'une gestion judicieuse et efficace de la frontière, à un moment où nos industries ont besoin de toute l'aide qu'elles peuvent trouver.
En conclusion, le Canada et les États-Unis coopèrent depuis longtemps avec succès à propos des enjeux mondiaux. Nous partageons les mêmes valeurs: liberté, démocratie, droits de la personne et primauté du droit. Nous notons avec satisfaction le vif intérêt de la nouvelle administration pour le dialogue mondial et son désir de restaurer le leadership des États-Unis dans le monde. Le Canada est convaincu que le partenariat sans égal le liant aux États-Unis demeurera fort et tourné vers l'avenir, tandis que nos deux pays travailleront ensemble à accroître la compétitivité nord-américaine ainsi que la sécurité et le bien-être de leurs populations respectives. Nous ne devons pas perdre de vue la valeur de notre relation, cette assise solide que nous avons forgée au fil des années et qui nous permettra de relever les défis auxquels nous nous heurtons aujourd'hui. Nous continuerons de travailler à trouver des façons de tirer le meilleur du partenariat Canada-États-Unis, et ce, au profit de tous les Canadiens.
Merci beaucoup.
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Merci, monsieur le président.
Merci également pour l'information que vous venez de nous transmettre ce matin.
Je viens tout juste de passer une semaine à Washington. J'y étais dans le cadre de réunions de l'Association parlementaire canado-américaine. Nous avons participé à la réunion de la National Governors Association puis avons eu des contacts avec le Congrès. Nous avons eu des rencontres individuelles avec 27 gouverneurs, et avons rencontré 46 sénateurs et membres du Congrès.
La question qui me préoccupe le plus, après ces discussions, est l'Initiative relative aux voyages dans l'hémisphère occidental, qui doit entrer en vigueur en juin. Il semble, d'après nos discussions avec le Congrès, que la mise en oeuvre s'effectuera selon l'échéancier prévu. Si tel est le cas, et si un passeport est exigé pour traverser la frontière, on assistera à un resserrement important des contrôles frontaliers, étant donné que seulement 25 p. 100 des Américains sont titulaires d'un passeport.
Cette initiative risque de ralentir la circulation des personnes et des marchandises commerciales entre le Canada et les États-Unis, et dans nos deux pays, et il y a lieu de s'en inquiéter, à l'approche des Jeux olympiques de 2010. Le gouverneur Gregoire de l'État de Washington travaille avec le premier ministre Campbell de la Colombie-Britannique en ce qui a trait au projet de permis de conduire amélioré, dont la portée prévue ne permettra pas de réduire les refoulements qui se produiront à la frontière pendant les Jeux.
J'aimerais savoir ce que nous faisons en tant que pays pour retarder la mise en oeuvre de cette initiative — non pas indéfiniment, mais simplement pour nous donner le temps nécessaire de reproduire le projet du permis de conduire amélioré et d'en étendre la portée, comme on cherche actuellement à le faire... Je crois que l'Ontario y travaille également. J'ai parlé à Colleen Manaher du département de la Sécurité intérieure des États-Unis, qui en fait la promotion au sein du département partout au pays. Je présume que notre ministère de la Sécurité publique en fait tout autant ici.
Il nous faut retarder l'entrée en vigueur de cette initiative. Il s'agit d'une question vitale pour tous les habitants du pays. Que fait-on à ce chapitre, et que pensez-vous de la possibilité de retarder l'entrée en vigueur de l'Initiative relative aux voyages dans l'hémisphère occidental?
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Je vous remercie beaucoup d'avoir posé cette question. Nous avons travaillé sur ce dossier en étroite collaboration avec nos homologues américains. Comme vous le savez déjà, j'en suis certaine, l'exigence concernant le passeport a déjà été reportée, dans le cas des déplacements terrestres. On l'applique déjà pour les déplacements aériens. Il y a eu une période d'ajustement, mais maintenant les choses semblent fonctionner.
En ce qui concerne l'échéance de juin, aux États-Unis on a l'impression, semble-t-il, qu'il y a de plus en plus de gens qui demandent et obtiennent le passeport. Ici, au Canada, nous avons réussi à corriger le problème de l'arriéré dans les demandes de passeport. Nous serons donc en très bonne position pour respecter la date limite en juin.
À ce stade-ci, tout comme aux États-Unis, nous surveillons de très près ce qui se passe. Sécurité publique et Passeport Canada travaillent en étroite collaboration avec leurs contreparties américaines. Nous n'envisageons pas, pour le moment, de reporter l'échéance, mais si on devait le faire, ce serait parce que les États-Unis jugeraient que le nombre de demandes de passeport n'a pas augmenté suffisamment. D'après nous, l'échéance de juin sera maintenue. Il semblerait, de chaque côté de la frontière, qu'il y a suffisamment de gens qui obtiennent leur passeport. La mise en application de la nouvelle exigence devrait donc s'effectuer relativement sans heurts.
Plus nous approcherons de l'échéance, plus il est probable que des rajustements soient faits. Nous en discutons en ce moment-même avec les États-Unis. Si nous voyons qu'il est nécessaire de faire reporter l'échéance, nous insisterons très certainement pour que ce soit fait. Nous avons réussi à obtenir un premier report, les États-Unis ayant accepté de reporter en juin la date limite, prévue à l'origine en janvier. Mais en ce moment, j'ai l'impression que de part et d'autre de la frontière, on se prépare en fonction du délai du 1er juin. Peut-être que nous devrions vous organiser une rencontre avec les experts de ce domaine afin qu'ils puissent vous présenter le point de vue de Passeport Canada.
À ce stade-ci, nos discussions avec le département d'État et le département de la Sécurité intérieure indiquent que l'échéance sera maintenue. De plus, il en ressort que le nombre de passeports émis est suffisant pour permettre d'éviter les refoulements à la frontière.
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Je crois que pour cette question, il est important que les législateurs se parlent entre eux. Vous communiquez avec l'administration, et en grande partie avec la Sécurité intérieure, dont l'intérêt direct porte sur la sécurité, et qui ne s'inquiète pas du resserrement des contrôles frontaliers. Mais je peux vous dire qu'entre législateurs... Le député au Congrès Larsen de l'État de Washington a écrit une lettre à la secrétaire à la Sécurité intérieure, Mme Napolitano, dans laquelle il exprimait ses préoccupations à ce sujet, et d'autres membres du Congrès ont entrepris d'en faire de même.
Ayant passé un certain temps aux États-Unis — nous avons eu un certain nombre de réunions très poussées à propos de ces questions — je pense que cette situation nous causera un immense problème, ici au Canada. Je vous exhorterais à ne pas faire preuve de complaisance. Je ne saurais trop insister sur l'inquiétude que j'entends de la bouche des législateurs. Ils sont d'avis, comme vous l'avez laissé entendre, qu'il sera difficile d'obtenir un deuxième report, mais ils croient également qu'il est impératif de le faire.
Nous faisons valoir auprès de l'administration qu'il ne s'agit pas de reporter indéfiniment l'échéance, mais de le faire jusqu'à ce que nous puissions prendre quelques mesures concrètes. En fait, l'amélioration des permis de conduire par la biométrie pourrait fournir davantage de renseignements de sécurité que le passeport. Louise Slaughter a proposé l'idée d'avoir des passes journalières, ce qui pourrait nous aider à surmonter le défi que posent les Jeux olympiques.
L'émergence de la vision trilatérale aux États-Unis constitue également un autre obstacle. On semble croire que la frontière canadienne et la frontière mexicaine, c'est du pareil au même. Avec le secrétaire Ridge, nous avions un gouverneur de la Pennsylvanie qui était sensible au problème de la frontière avec le Canada et qui en comprenait mieux les détails. Maintenant, nous avons la secrétaire Napolitano, ex-gouverneure de l'Arizona. Dans son esprit, frontière signifie frontière mexicaine. Elle voit les choses de l'optique des problèmes liés à la frontière mexicaine.
Les problèmes de sécurité à la frontière canadienne sont complètement différents de ceux qui se posent à la frontière mexicaine. Le Mexique n'est pas un pays en déroute, mais il doit faire face à d'énormes défis qui concernent la gouvernance, les guerres entre les trafiquants de drogue, etc. Je crois que nous devrons faire tout notre possible pour nous assurer que les Américains comprennent bien que les risques associés à la frontière canadienne sont complètement différents de ceux qui concernent la frontière mexicaine. Cela doit faire partie de notre message.
L'autre question porte sur l'étiquetage indiquant le pays d'origine. Nous avons rencontré le député au Congrès Peterson, président du Comité de l'agriculture...
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Je vais faire quelques observations avant de laisser Callie vous informer sur la façon dont nous continuons de faire valoir notre point de vue à l'égard de l'étiquetage indiquant le pays d'origine.
Comme vous le savez, le Canada était très inquiet du fait que cette règle, même adoptée provisoirement, commençait déjà à avoir des conséquences négatives pour les producteurs canadiens. Nous avons amorcé des consultations avec l'administration américaine dans le cadre du processus de l'OMC, et nous avons réussi à obtenir que d'autres assouplissements soient prévus dans la règle finale.
Avant que la règle finale n'entre en vigueur, la nouvelle administration a bloqué tous les dossiers de réglementation pour pouvoir les examiner. Dans le cadre de ce processus, le secrétaire à l'Agriculture est sorti des sentiers battus en adoptant la règle telle qu'elle avait été modifiée, c'est-à-dire avec les assouplissements additionnels qui avaient fait l'objet de discussions avec le Canada et d'autres pays. Par la même occasion, il a écrit aux représentants de l'industrie pour leur laisser entendre qu'ils pouvaient peut-être, sur une base facultative, en faire plus que ce que la règle exigeait.
À notre avis, une demande visant la mise en œuvre de mesures sur une base facultative, qui, soit dit en passant, est fondée sur la menace que d'autres mesures s'ajoutent dans l'avenir, constitue essentiellement une mesure dans le contexte du processus de l'OMC. Nous craignons fort que cette initiative n'ait des conséquences négatives pour notre industrie. Encore la semaine dernière, nous avons consulté les producteurs canadiens. Nous suivons de près l'application de la règle et de la mesure facultative ainsi que l'incidence de cette application. Nous devrons déterminer si le Canada doit ou non prendre des mesures additionnelles, soit dans le cadre de l'ALENA ou de l'OMC, si cette initiative a bel et bien des conséquences négatives mesurables pour les producteurs. Nous surveillons la situation de très près et nous demeurons extrêmement inquiets.
Callie, avez-vous quelque chose à ajouter?
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Parfait. Je vous en remercie.
J'aimerais maintenant vous poser deux autres questions et je vous céderai ensuite la parole.
J'aimerais premièrement aborder l'important changement de cap qu'a connu la politique commerciale aux États-Unis. Je ne saurais d'abord trop insister sur le fait qu'Obama a axé sa campagne sur le commerce équitable, contrairement à McCain, qui préconisait plutôt le modèle de libre-échange de Bush. Donc, je me demande comment le ministère fait pour s'adapter au programme clairement axé sur le commerce équitable du Congrès américain — mentionnons que beaucoup de partisans de l'équité des pratiques commerciales ont également été élus au Congrès — et à l'administration en place, qui souhaite renforcer les normes sociales et environnementales et les normes du travail et qui est en faveur des dispositions du chapitre 11, que M. Cardin a mentionnées tout à l'heure. Comment le ministère s'adapte-t-il à cette nouvelle réalité, où l'ancien modèle de libre-échange a fait place à des pratiques commerciales équitables plus équilibrées?
Ma dernière question porte sur le bois d'œuvre résineux. Je n'approuve pas les commentaires qu'a faits M. Stephenson dans sa déclaration préliminaire. En dehors du vase clos d'Ottawa, l'Accord sur le bois d'œuvre résineux, la capitulation dans le dossier du bois d'œuvre, est très controversé. En fait, l'appui du gouvernement de la Colombie-Britannique à la capitulation dans le dossier du bois d'œuvre résineux contribuera fort probablement à sa défaite le 12 mai.
Compte tenu de la portée de la disposition anti-contournement, qui signifie essentiellement que nous allons perdre chaque fois que nous irons en arbitrage, et ce, quel que soit le type d'arbitrage, je me demande quels seront les prochains litiges — l'Ontario et le Québec viennent de recevoir une amende de 68 millions de dollars — et quels sont les risques si nous perdons en arbitrage. Quel prix le Canada pourrait-il avoir à payer? Je parle ici de l'Ontario et du Québec, mais aussi de la Colombie-Britannique et de l'Alberta.
Je vous remercie, monsieur le président.
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Merci, monsieur le président.
Merci à vous, monsieur Stephenson, et à vos collègues, d'être venus ici ce matin.
Mon collègue, M. Harris et moi, sommes députés de la Colombie-Britannique. Par conséquent, nous connaissons l'entente sur le bois d'œuvre. Nous savons qu'elle offre cette stabilité. Puisque l'industrie est entourée d'un aura d'incertitude en cette période difficile, nous savons que la situation serait encore bien plus difficile et éprouvante sans une telle entente. Je sais que notre prédécesseur, M. Emerson, a travaillé très fort pour rendre cette entente officielle et nous sommes heureux qu'elle soit en place.
Je souhaiterais simplement donner suite aux commentaires sur la sécurité, formulés par mon collègue, M. Brison qui portaient sur le resserrement des contrôles frontaliers. Il s'agit d'un réel sujet de préoccupation. En tant que résident de la Colombie-Britannique, je sais que nous serons les hôtes des Jeux olympiques de 2010, et que d'un point de vue touristique — le tourisme étant un important moteur économique pour notre province et notre pays — le trafic automobile a considérablement diminué à nos frontières.
En ce qui concerne les discussions tenues entre votre administration et celle du président Obama, je sais qu'il a été question de l'ouverture des frontières pour les échanges commerciaux légitimes. Certains obstacles se sont dressés, soit disant pour des raisons de sécurité, notamment pour les entreprises agricoles.
Je me demande si l'administration Obama a une vision différente de celle de Bush sur la manière d'aborder les questions liées à l'agriculture et à la circulation des biens et des services aux frontières.
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La question des contrôles frontaliers a manifestement été très importante pour notre ministère ainsi que pour d'autres ministères du gouvernement du Canada. Nous avons travaillé en étroite collaboration avec le DSI et d'autres interlocuteurs des États-Unis.
Je crois qu'il est beaucoup trop tôt pour commenter le changement d'administration. Toutefois, vous êtes certainement au courant que, lors de son passage au Canada, le président Obama a parlé de ses propres préoccupations concernant les contrôles frontaliers, de l'importance d'avoir une frontière intelligente, et de la nécessité d'assurer la sécurité sans nuire pour cela au commerce. Son discours était très positif.
Deuxièmement, en ce qui concerne les commentaires de M. Brison sur la frontière nord et la nouvelle secrétaire du DSI, Janet Napolitano, on dit, dans les discussions qu'ont eues certains de nos hauts fonctionnaires, qu'elle est très intéressée à comprendre la frontière nord. Elle est très sensible à la question du commerce. Comme vous le savez, il s'agit de l'ex-gouverneure de l'Arizona. Elle est très sensible aux Canadiens. En fait, elle est venue ici il y a plus d'un an pour rencontrer M. Emerson, ministre du Commerce. Elle avait alors parlé de l'importance d'avoir une frontière qui laisse aux entreprises la possibilité de mener leurs activités et qui permet la libre circulation des gens et des biens.
Je suis sûre que vous vous rappellerez qu'elle avait demandé des informations sur la frontière nord. Je crois que cela avait causé certaines préoccupations. On croyait qu'elle avait l'intention de faire des annonces importantes à ce sujet. Elle a rapidement clarifié la situation en précisant que l'objectif était d'obtenir de l'information pour savoir ce qu'il en était. Elle a organisé une conférence de presse de 30 minutes avec les médias canadiens pour expliquer sa situation et le fait qu'elle essayait de mieux comprendre la frontière nord.
Encore une fois, je crois qu'il s'agit là d'indices qui nous laissent croire que nous sommes en présence d'une administration qui, à l'image de l'administration précédente, désire essayer de travailler avec le Canada, son principal partenaire commercial, pour s'assurer que les contrôles frontaliers sont en mesure d'offrir la protection nécessaire, peu importe la nature des difficultés concernant l'immigration, la traite, ou toute autre chose. Elle souhaite également s'assurer que cette très solide relation commerciale soit maintenue.
Nous sommes manifestement très préoccupés par la manière dont nous procéderons dans le cadre des Jeux olympiques de 2010. Dans ce contexte, nous travaillons encore en étroite collaboration avec nos interlocuteurs américains.
Comme je l'ai mentionné, cette administration n'en est qu'à ses premiers balbutiements, mais je crois que nous avons été très satisfaits des commentaires du président. Je suis certaine que la secrétaire Napolitano discutera avec nos hauts fonctionnaires une fois ses séances d'information terminées.
J'aimerais reprendre ce que disait M. Holder à propos du bois d'œuvre.
Si je peux répéter vos mots, monsieur Moen, vous avez dit: « pour faire en sorte que l'administration agisse comme le veut la coalition ». Je crois que c'est ce que vous avez dit il y a une minute.
Nous travaillons très fort de notre côté pour nous assurer de nous conformer aux règles, par exemple. Il n'a pas été facile de laisser 1 milliard de dollars canadiens derrière nous la dernière fois. Ça n'a pas été facile. La situation était difficile. Je me souviens que je présidais le comité avant notre président actuel. C'était très difficile.
Il y a une question que mes électeurs me posent toujours. Le secteur du bois d'œuvre ne fait pas partie de ma circonscription, mais ma circonscription se soucie dans l'ensemble de ce qui arrive, que ce soit dans l'Ouest du Canada ou dans l'Est du Canada, et en Ontario également, peu importe où se trouve le secteur du bois d'œuvre . Nous sommes en présence d'un accord axé sur les règles. Nous avons conclu un accord, mais, avec cette nouvelle administration — ce n'est qu'un commentaire —, beaucoup de pressions sont exercées, comme M. Holder vient de le mentionner. Il me semble que cette administration est sur le point d'être influencée. J'espère que, de notre côté, nous pourrons maintenir fermement notre engagement et aller de l'avant. Ce n'est qu'un commentaire.
Je suis préoccupé. J'aimerais que vous m'aidiez à répondre à mes électeurs. M. Stephenson a dit dans ses commentaires que « le Canada et les États-Unis doivent continuer de collaborer ensemble pour promouvoir la relance et le renforcement de leurs économies respectives ». Qui se moque de qui? Je ne les accuse pas: ils sont aux prises avec un gâchis. On a constaté une baisse de 8 p. 100, je crois, par rapport au mois précédent; comme l'ont signalé les entreprises, les ventes de décembre ont chuté de 8 p. 100. C'est beaucoup.
Nous savons, au moins dans ma circonscription, que les Américains vont veiller d'abord à leurs intérêts, comme nous essayons de veiller aux nôtres. Mais vous pouvez peut-être m'expliquer ceci: il y a des questions, dans l'industrie automobile ou dans d'autres industries, sur lesquelles ils doivent d'abord se pencher de leur côté avant que nous puissions commencer à le faire du nôtre. Est-ce le cas, vous croyez? J'ai mentionné l'industrie automobile. Y a-t-il d'autres industries dont vous pourriez nous parler?
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Ce que j'aimerais dire, c'est que nous sommes partenaires et voisins dans les bonnes périodes comme dans les périodes difficiles. C'est une période difficile pour tout le monde. En même temps, parce que nous sommes partenaires et voisins, notre économie est très intégrée, cela ne fait aucun doute. Nous avons des secteurs intégrés et l'automobile en fait partie. Les Américains tentent de régler leurs problèmes dans l'industrie automobile. Ils rencontrent les responsables de l'industrie régulièrement, comme vous le savez, pour examiner divers plans de relance, mais ils le font de concert avec nous.
Je le répète, je ne peux pas en parler parce que c'est vraiment du ressort d'Industrie Canada et du ministre de l'Industrie. Il est évident que le ministre a participé à de nombreuses réunions pour échanger sur ce que les États-Unis envisagent de faire et sur les mesures que le Canada devrait prendre.
Je crois qu'il s'agit largement d'un dialogue intégré pour une solution intégrée pour un secteur intégré qui est en difficulté et qui nécessite l'attention des deux gouvernements. Nous voyons que les gouvernements canadien et américain travaillent ensemble pour trouver une solution. Il y a plusieurs autres secteurs où, en raison de la façon dont notre économie s'est enchevêtrée au cours des dernières années, surtout par suite de l'ALENA, une solution pour les États-Unis est une solution pour le Canada, et vice-versa.
En cette période économique difficile, tout le monde se sent comme s'il fallait défendre ses propres intérêts. Il est clair que dans plusieurs des secteurs, les gens d'affaires travaillent ensemble. Bon nombre des enjeux que nous défendons, lorsque nous les soumettons au gouvernement fédéral et aux gouvernements des États américains, sont soutenus par le fait que nous ne faisons pas qu'exporter entre nous, nous ne faisons pas que brasser des affaires ensemble; nous faisons des choses ensemble. Nous construisons des choses ensemble. Nous inventons ensemble. J'essaie de présenter sous un angle positif ce qui est, je sais, une situation difficile, et votre question reflète le contexte.
Dans le domaine du rétablissement de l'environnement et des technologies propres, le Canada et les États-Unis examinent, avec le plan de relance qu'ils ont mis en place et la crise économique, comment travailler ensemble pour assurer la sécurité énergétique et pour répondre aux questions environnementales qui sont soulevées. Nous examinons les technologies propres dont les deux pays disposent par l'intermédiaire des entreprises qui offrent maintenant ces produits et ces services. De plus, nous menons ensemble des recherches dans certains de ces domaines pour étudier comment nous pouvons régler ces questions.
Il en va de même pour le domaine des sciences de la vie et les biotechnologies, où nous examinons plusieurs possibilités pour les deux côtés de la frontière. C'est véritablement une situation où nous faisons mutuellement partie des solutions de l'autre. Je crois que ce que nous constatons avec cette administration, comme nous l'avons fait avec la dernière et avec notre gouvernement, c'est une réelle tentative d'en venir à des solutions ensemble, de la même manière que nos gens d'affaires essaient de le faire.
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Merci, monsieur le président.
Je crois que comme je suis originaire de la Colombie-Britannique, je dois revenir sur la question du bois d'œuvre, de crainte qu'il y ait une certaine confusion au sujet de la valeur de cet accord. Pendant plusieurs années, après l'expiration de l'ancien accord, nous avons dépensé plusieurs centaines de millions de dollars, je crois, en honoraires d'avocats et en négociations. Nous avons conclu cet accord, qui garantissait aux producteurs un accès sûr au marché américain au moyen d'un système de quotas.
Je crois qu'il est juste de dire que même si ce système de quotas était doublé et que les producteurs canadiens pouvaient expédier le double de leur production actuelle, ces jours-ci, comme il n'y a aucun débouché aux États-Unis, ils n'expédieraient probablement pas le double de la quantité actuelle. En réalité, ils ont même de la difficulté à expédier la quantité à laquelle ils ont droit actuellement, car plus ils en expédient, plus ils perdent de l'argent. C'est l'état du marché actuel.
Mon collègue de la Colombie-Britannique a mentionné qu'il serait probablement dans le meilleur intérêt des producteurs de bois d'œuvre que nous n'ayons pas cet accord actuellement. Il nous cause beaucoup de tracas. N'est-il pas réaliste de considérer que, en raison de la situation difficile que traverse le marché immobilier aux États-Unis et les nouveaux chantiers qui sont peu encourageants, s'il n'y avait pas d'accord sur le bois d'œuvre, la coalition des producteurs de bois d'œuvre aux États-Unis ferait des pieds et des mains pour éviter toute expédition de bois d'œuvre aux États-Unis en provenance du Canada? Il serait certainement dans leur meilleur intérêt de pouvoir fournir tout ce qui est possible pour répondre aux besoins du marché aux États-Unis. Bien entendu, c'est leur raison d'être. Ils protègent leur commerce, mais la question est davantage liée au marché actuel qu'à l'accord. En réalité, l'accord nous permet d'être présents là-bas.
Si l'accord n'existait pas, compte tenu de la situation actuelle du marché, est-il réaliste de penser que nous aurions de la difficulté à expédier du bois aux États-Unis?
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Je vais vous répondre en anglais parce que je n'ai pas une bonne connaissance des mots techniques en français.
[Traduction]
La règle finale qui entrera en vigueur en mars est celle qui a été publiée le 15 janvier et qui permet aux producteurs et aux emballeurs une certaine souplesse quant à l'isolement de leurs animaux. Les emballeurs ont le choix d'utiliser des animaux provenant des États-Unis uniquement ou d'apposer des étiquettes « origines mixtes » sans avoir à pratiquer un isolement strict, par exemple mettre les animaux nés au Canada dans un box séparé et réserver une journée à l'abattoir pour les animaux d'une même origine, etc. Nous espérons que la décision publiée, qui deviendra loi le 16 juin, permettra aux pratiques commerciales de continuer plus ou moins comme avant.
Le problème, c'est que d'après les lignes directrices facultatives fournies, le secrétaire Vilsack a demandé à ce que l'isolement soit pratiqué. En fait, il a demandé des mesures qui vont au-delà de la loi sur l'agriculture de 2008 — tel que le Canada l'a compris — et qui nous ramènent aux dispositions de la loi sur l'agriculture de 2002. Il ne suffit alors pas d'indiquer que c'est un produit du Canada ou des États-Unis, mais il faut également indiquer que l'animal est né au Canada, et a été élevé aux États-Unis, abattu aux États-Unis, et quoi d'autre encore. Il faut avoir les antécédents de l'animal, ce qui implique qu'un animal doit pouvoir être retracé jusqu'à sa naissance. Il s'agit d'une charge beaucoup plus lourde pour les transformateurs, les producteurs, les emballeurs et les vendeurs au détail.
Nous venons juste d'entendre qu'une partie du problème est que les machines qui impriment les étiquettes dans les épiceries n'ont pas l'espace nécessaire pour écrire tous les antécédents d'un animal. Ceci devra être réglé.
Il ne s'agit là que d'un élément de l'orientation volontaire du secrétaire Vilsack. Un autre concerne les règlements régissant la viande hachée. D'après la règle finale publiée en janvier, les transformateurs ont droit à un inventaire de 60 jours, ce qui veut dire que si au cours des 60 derniers jours ils ont eu dans leur inventaire de la viande du Canada, de l'Australie ou de la Nouvelle-Zélande, ils peuvent alors apposer une étiquette d'origines mixtes — par exemple Canada et États-Unis, Australie et Nouvelle-Zélande. Cependant, l'orientation volontaire réduit cette période à 10 jours. Vous devez alors posséder les produits d'un certain pays pendant les 10 derniers jours afin de pouvoir apposer le nom du pays sur l'étiquette.
Et finalement, l'orientation volontaire propose d'élargir la définition des produits qui sont soumis à une déclaration obligatoire du pays d'origine pour inclure plus de produits transformés, de produits marinés et fumés.
En gros, l'orientation volontaire veut nous ramener au système d'étiquetage de 2002 indiquant le pays d'origine. C'est une version dont de nombreux intervenants de l'industrie des États-Unis étaient mécontents également. Cependant, elle n'a pas force de loi. Peut-être l'industrie peut l'expliquer mieux que moi, ce qui se passe en ce moment, c'est que les gens aux États-Unis et au Canada tentent sincèrement de comprendre comment ils vont pouvoir travailler avec cette nouvelle notion des États-Unis selon laquelle il existe une règle qui a force de loi et une orientation volontaire qui n'a pas force de loi mais qui représente en quelque sorte une épée de Damocles.
Personne ne conçoit donc clairement ce qu'est l'étiquetage indiquant le pays d'origine et ce que ça veut dire, et surtout comment cela va être imposé. Une date importante sera certainement le 16 mars quand la règle finale entrera en vigueur. C'est alors que nous verrons.
[Français]
à ce moment-là ce qu'est vraiment la mesure COOL.
:
Messieurs, nous allons devoir nous remettre à notre ordre du jour. Nous devons discuter de plusieurs choses. Deux documents ont été distribués pendant que nous faisions une pause. L'un d'eux est un avis de motion déposé par M. Julian, à qui je donnerai la parole dans un moment. Le deuxième document est l'ébauche du calendrier du comité.
J'ai l'impression qu'avec le peu de temps qu'il nous reste, nous ne pourrons peut-être pas nous pencher sur l'ébauche du calendrier du comité. Cependant, j'aimerais faire quelques observations avant de continuer.
Premièrement, comme on a pu le voir aujourd'hui, le sujet des relations Canada-États-Unis est très vaste et je crois qu'il est impératif que nous définissions précisément le sujet de notre discussion. Sinon, nous irons dans tous les sens. Je ne cherche pas à restreindre les membres du comité quant aux questions qu'ils veulent poser, j'aimerais seulement, cette fois-ci, préciser le sujet de notre étude. Je crois qu'à la dernière réunion, lorsque nous avons discuté des ordres du jour, il a été suggéré de nous concentrer sur quatre sujets relatifs aux relations Canada-États-Unis. Je crois qu'avant de continuer sur les relations Canada-États-Unis, nous devrions peut-être limiter notre champ de discussion à quatre sujets et nous entendre là-dessus.
J'aimerais tout simplement rappeler ces sujets, et lorsque nous discuterons du calendrier du comité, je vous demanderais de parvenir à un consensus là-dessus.
Les quatre sujets étaient les suivants: l'Initiative relative aux voyages dans l'hémisphère occidental, l'étiquetage indiquant le pays d'origine, la frontière nord et la sécurité, et, quoi que très proche de l'Initiative, les jeux olympiques de 2010 et les sujets connexes qui ont trait aux États-Unis.
J'ai cru comprendre qu'un consensus avait été obtenu et que nos discussions devaient se limiter à ces quatre sujets relatifs aux relations Canada-États-Unis et je crois que si nous élargissons notre champ de discussion, nous n'arriverons à rien.
Je veux seulement que le comité se penche sur cette question ainsi que sur l'ébauche du calendrier du comité. Lorsque vous le ferez, puis-je souligner au comité que c'était ma suggestion, et bien sûr celle de l'analyste, d'établir le calendrier du comité sur le consensus des points de vue des dernières réunions. De plus, les points que j'ai soulevés avec vous — les quatre sujets d'étude pour l'entente — sont également basés sur ce consensus. S'il existe une divergence significative, je suis très ouvert à la discussion. Cependant, nous pourrions continuer à débattre de l'ordre du jour et ne jamais accomplir quoi que ce soit. J'aimerais que nous nous en tenions à un consensus.
De toute façon, ces suggestions ne visent qu'à sauver du temps au comité. Nous rediscuterons de l'ébauche du calendrier du comité et plus précisément des limites de nos discussions sur les relations commerciales Canada-États-Unis à la suite de nos discussions concernant l'avis de motion de M. Julian.
Aimeriez-vous dire quelque chose avant, monsieur Julian?