:
À l'ordre, s'il vous plaît.
Bienvenue devant le Comité permanent de l'industrie, des sciences et de la technologie.
Cette 48e séance du comité, tenue conformément à l'article 108(2) du Règlement, est consacrée à l'étude des effets de la crise financière sur les petites et moyennes entreprises.
Si vous consultez l'ordre du jour, vous verrez que nous accueillons de 15 h 30 à 16 h 30 l'honorable ministre d'État aux petites entreprises et au tourisme, Mme Diane Ablonczy, et ses collaborateurs,
[Français]
Marie-Josée Thivierge, sous-ministre adjointe aux Services axés sur le marché et les petites entreprises;
[Traduction]
Coleen Volk, sous–ministre adjointe déléguée, Secteur de l'industrie; John Connell, directeur général, Petite entreprise et tourisme; et Patrick Hurens, directeur, Équipe des industries de services. Ensuite, de 16 h 30 à 17 h 30, nous continuerons avec le Conseil national de recherches.
Nous allons commencer par donner la parole aux témoins, qui auront 10 minutes pour faire une déclaration liminaire, après quoi nous aurons une période de questions.
Nous commençons avec la ministre, Mme Ablonczy, que je remercie de sa présence.
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Merci, monsieur le président.
Je vous félicite d'avoir entrepris cette étude importante. Je félicite le comité de se pencher sur les services des petites entreprises. C'est un secteur qui m'est très cher et je suis donc très heureuse que vous preniez le temps d'effectuer cette étude.
Je vais faire quelques remarques liminaires, et vous entendrez peut-être des choses que vous connaissez déjà mais je crois qu'il vaut la peine de les répéter pour souligner l'importance de ce secteur.
En plus du secteur des services, qui comprend environ 75 p. 100 de petites entreprises, je veux vous donner un aperçu des 30 000 vues de la rue, si je peux dire.
Parlons d'abord de la situation actuelle des petits entreprises du Canada. Ce n'est un secret pour personne qu'elles sont l'épine dorsale de notre économie. Elles représentent 98 p. 100 de toutes les entreprises du pays, ce qui est énorme. Elles emploient près d'un Canadien sur six. Statistique très intéressante, on crée en moyenne plus de 350 nouvelles petites entreprises chaque jour au Canada.
Bien sûr, chacun sait que l'année passée a été troublée pour l'économie mondiale, mais on ne sait peut-être pas que les petites entreprises, même si elles ont eu de gros défis à relever, ont vraiment réussi à transformer ces défis en opportunités. En fait, chers collègues, la récession aurait été bien pire sans le dynamisme des petits entreprises.
Songez à ceci : pendant les 12 mois qui se sont terminés en octobre de cette année, l'emploi dans les petites entreprises a baissé de moins de 2 p. 100. En comparaison, l'emploi dans les grandes a chuté de plus de 10 p. 100. Il n'est donc pas exagéré de dire que le secteur des petites entreprises a fait beaucoup mieux que le reste de l'économie.
J'ai appris avec plaisir que vous avez accueilli la semaine dernière des représentants de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante, dont Ted Mallett, qui vous a dit ceci :
Nous avons constaté avec les années que le secteur de la petite entreprise était l'un des plus importants facteurs de stabilisation dans l'économie canadienne, au plan macroéconomique.
L'enquête de la FCEI auprès de ses membres montre que le degré de confiance des petites entreprises reste élevé, ce que confirme un rapport publié en octobre, il y a à peine deux mois, par les services de conjoncture économique de la CIBC, dont je cite cet extrait:
Contre vents et marées, les petits entreprises n'ont pas seulement réussi à traverser la récente récession en étant moins endommagées que durant n'importe quelle autre récession de l'après–guerre, mais aussi à obtenir de meilleurs résultats que leurs homologues de grande taille, mieux établies.
Le Canada a beaucoup d'atouts dans sa manche quand il s'agit de lancer et de développer une entreprise. Par rapport aux autres pays, et j'inclus dans ce groupe les pays européens et les États-Unis, notre taux de création d'entreprises est plus élevé que le taux de disparition. C'est toujours une bonne chose. Cela veut dire que notre bassin d'entrepreneurs se renouvelle constamment. Le taux de survie des nouvelles entreprises est très solide, et ce qui est particulièrement intéressant, c'est que la proportion d'entreprises qui connaissent une forte croissance est également raisonnablement élevée.
Je suis sûre que vous vous demandez où se situe le gouvernement dans tout ça puisque vous êtes chargés d'élaborer des lois et des politiques. Le rôle du gouvernement consiste avant tout à veiller à ce que les conditions soient favorables à la création, à la prospérité et à l'épanouissement des entreprises. Le rôle du gouvernement est de comprendre les besoins des petites entreprises et d'établir un environnement positif à leur intention. Autrement dit, les entreprises sont les vrais moteurs de l'économie. Notre rôle à nous consiste simplement à les aider.
Qu'a fait le gouvernement récemment à cet égard?
Comme vous le savez, la prestation d'un appui aux PME constituait une partie importante du plan d'action économique du gouvernement. C'était une partie importante et légitime parce que les PME sont une partie importante de notre économie. Plusieurs mesures ont été adoptées pour les aider à prendre la tête de la relance de l'économie, notamment pour réduire l'impôt, pour réduire les obstacles bureaucratiques et pour faciliter l'accès au crédit, ce qui revêt une importance considérable pour les PME. Tout cela leur donne les outils nécessaires pour stimuler la croissance économique et la création d'emplois.
Voici quelques précisions. La réduction de l'impôt était une priorité. Le taux d'imposition des petites entreprises a été ramené de 12 p. 100 à 11 p. 100. Le seuil de revenu à partir duquel une petite entreprise paye le taux des petites entreprises est maintenant 11 p. 100. C'était autrefois 300 000 $ et nous l'avons porté à 500 000 $. Cela permet à une petite entreprise de conserver une plus grande partie de l'argent qu'elle a durement gagné, ce qui lui permettra de le réinvestir pour se développer.
Nous avons également accru l'exonération à vie de l'impôt sur les gains en capital pour les petites entreprises en la faisant passer de un demi-million de dollars à trois quarts de million. C'était la première augmentation depuis 1988 et elle n'avait que trop tardé, surtout selon les petites entreprises.
Nous avons également déployé beaucoup d'efforts pour réduire le fardeau bureaucratique et nous sommes fiers d'avoir pu annoncer en mars que l'objectif de réduction de 20 p. 100 de la paperasserie avait été atteint. Cela a été possible parce que nous avons écouté attentivement les petites entreprises. De fait, la FCEI, qui représente les petites entreprises, co–présidait un comité de réduction du fardeau bureaucratique. C'était un comité consultatif représentant le secteur privé et le secteur public. Toutefois, j'estime que ce succès important n'était qu'un début. Nous ne pouvons pas nous reposer sur nos lauriers. Nous allons continuer de chercher d'autres moyens d'alléger le fardeau bureaucratique des petites entreprises.
Je mentionne aussi de nouveaux services très intéressants comme PerLE et le Réseau Entreprises Canada. Ce sont de nouveaux outils qui aident les entrepreneurs à créer et à développer leur entreprise. Nous avons aussi pris des mesures pour que les entreprises puissent payer l'impôt annuellement ou trimestriellement plutôt que mensuellement, ce qui leur fait économiser beaucoup de temps et d'efforts. Nous avons relevé le plafond des prêts en vertu du Programme de financement des petits entreprises du Canada de 250 000 $ à 350 000 $, et à un demi-million pour les biens immobiliers.
Nous savons également qu'il est important que les jeunes entrepreneurs partent du bon pied si nous voulons qu'ils deviennent les chefs de file de demain, et c'est pourquoi, dans le cadre du plan d'action économique, nous avons investi 10 millions de dollars dans la Fondation canadienne des jeunes entrepreneurs, un organisme extraordinaire. Si vous ne l'avez pas encore fait, il vaudrait la peine pour vous d'en convoquer les représentants pour qu'ils vous parlent de leurs programmes de mentorat et de soutien de la prochaine génération d'entrepreneurs. C'est un succès remarquable.
Je sais que vous avez accueilli le président de la Banque de développement du Canada, laquelle collabore étroitement avec les petites entreprises en leur offrant un large éventail d'outils de financement ainsi que des conseils sur l'amélioration de la productivité et les stratégies commerciales. Dans le cadre du plan d'action économique, nous avons accordé beaucoup plus de fonds à la BDC et à EDC, Exportation et développement Canada, pour appuyer les petites entreprises.
Je souligne également que nous aidons les PME en ce qui concerne leurs besoins de main-d'oeuvre. La ministre de Ressources humaines et Développement des compétences Canada a récemment déposé un projet de loi pour accorder des prestations d'assurance–emploi aux travailleurs indépendants, lesquels ne pouvaient auparavant participer au programme d'assurance-emploi.
Une nouvelle entente vient juste d'être annoncée, cette semaine, sur la reconnaissance des diplômes étrangers de façon à assurer que ces diplômes sont évalués et reconnus dans des délais raisonnables et à permettre aux nouveaux arrivants d'exploiter au mieux leurs talents et de participer aux petites entreprises et aux autres secteurs de l'économie. Cela permettra également aux entreprises de trouver la main-d'oeuvre qualifiée dont elles ont besoin. Nous voulons que ces initiatives soient couronnées de succès.
Monsieur le président, je pourrais parler encore longtemps de l'appui dispensé aux petites entreprises mais je préfère répondre aux questions qui préoccupent le plus mes collègues.
Permettez-moi toutefois de dire quelques mots du code de conduite du secteur canadien des cartes de crédit et de débit car je sais que c'est une préoccupation importante des petites entreprises. Ces préoccupations sont examinées lors de consultations que nous venons de lancer sur ce code. Nous voulons nous assurer que le code permettra aux PME et aux commerçants de bénéficier de pratiques commerciales loyales et d'une forme de redevabilité, et qu'il stimulera le choix et la concurrence.
Donc, monsieur le président, nos PME sont les moteurs de notre croissance économique et de la reprise de notre économie. Notre gouvernement est absolument déterminé à les aider à se développer et à prospérer.
Quelques mots maintenant sur le secteur des services, puisque c'est le point focal de votre étude. Toutes mes remarques concernant les PME s'appliquent évidemment au secteur des services. Notre économie est de plus en plus axée sur les services. Comme je l'ai dit, près de 70 p. 100 de notre PIB émane de la prestation de services, secteur qui est donc clairement majoritaire. Un exemple qui me tient beaucoup à coeur est celui des services dans l'industrie du tourisme. Évidemment, le tourisme est un moteur économique fondamental et représente deux tiers d'un million d'emplois, environ 2 p. 100 du PIB. Il apporte plus de richesse au Canada que le total cumulé de la forêt, des pêches et de l'agriculture. L'économie des visiteurs sera une grande partie du succès économique futur du Canada.
La grande majorité des entreprises de tourisme, 95 p. 100 en fait, est composée de PME. Ces entreprises sont cruciales pour l'industrie et pour assurer le succès des séjours de visiteurs nationaux ou internationaux, sans compter qu'elles placent le Canada sur la carte mondiale du tourisme. Plusieurs mesures ont été annoncées dans le plan d'action économique pour appuyer l'économie des visiteurs : 40 millions de dollars octroyés à la Commission canadienne du tourisme pour faire la promotion du tourisme intérieur et lancer de nouvelles activités dans les marchés émergents comme l'Inde et le Brésil; 100 millions pour les festivals et événements touristiques de renom qui attirent beaucoup de touristes au Canada; et 150 millions pour permettre à Parcs Canada d'améliorer et de rehausser les parcs et sites historiques nationaux, qui constituent un attrait important de notre pays.
Je mentionne aussi les Jeux olympiques de 2010 à Vancouver-Whistler, avec la flamme olympique qui sillonne actuellement notre grand pays. Nous avons là une occasion qui ne se présente qu'une fois par génération de montrer au monde ce que notre pays a à offrir. Évidemment, nous sommes très fiers du travail remarquable que font nos milliers de PME pour se préparer à accueillir le monde durant les Jeux olympiques et après.
Permettez-moi de conclure, monsieur le président, en soulignant le potentiel extraordinaire de ce secteur dynamique, efficace et capable de notre économie. Le gouvernement continuera d'appuyer vigoureusement les PME pour les aider à innover, à créer des emplois et à produire de la richesse dans nos collectivités.
Je vous rends maintenant la parole.
Merci de votre attention.
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Monsieur le président, chers collègues, nos programmes peuvent être essentiellement regroupés dans trois catégories, la première étant l'aide consentie aux petites entreprises pour obtenir du crédit.
La deuxième concerne la réduction du fardeau réglementaire et bureaucratique, pour permettre aux PME de consacrer plus de temps et d'efforts à leurs activités essentielles. La troisième est destinée à leur fournir des outils pour gagner du temps et aussi pour obtenir des conseils et de l'information.
En ce qui concerne le crédit, nous avons augmenté considérablement les fonds mis à la disposition de la BDC, comme je l'ai dit. Cela relève du programme d'accès au crédit, et nous avons accru les budgets de la BDC et d'EDC pour leur permettre d'accroître... En ce qui concerne la BDC, elle a augmenté de 54 p. 100 le total des prêts qu'elle a accordés par rapport à la même période l'an dernier. Elle met donc beaucoup plus d'argent à la disposition des entreprises.
Le programme de financement des petites entreprises marche relativement mieux. Nous avons relevé le seuil de ce que peuvent demander les entreprises et avons aussi facilité l'accès au programme, et nous continuerons aussi de chercher à l'améliorer.
J'ai mentionné certaines des choses que nous avons faites pour alléger le fardeau bureaucratique, que nous avons déjà réduit de 20 p. 100 et que nous essayons toujours d'améliorer.
En ce qui concerne les outils destinés aux PME, nous avons le programme PerLE. J'espère que vous le connaissez tous. Il s'agit à toutes fins utiles d'un guichet unique permettant aux entreprises de demander les licences ou permis dont elles ont besoin si elles veulent créer une nouvelle entreprise ou la développer. Ce programme leur fait gagner énormément de temps.
Nous venons aussi de lancer le Réseau Entreprises Canada, un portail électronique — mais on peut aussi y avoir accès en personne ou par téléphone — indiquant quels programmes et services gouvernementaux existent pour aider les PME. On peut également s'en servir pour obtenir des conseils sur la gestion et sur les diverses compétences nécessaires pour réussir en affaires.
Si vous ne connaissez par encore le Réseau Entreprises Canada, je vous encourage vivement à le consulter. Je suis sûre que vous trouverez cela intéressant et, bien sûr, si vous avez des conseils à nous adresser, nous les recevrons avec plaisir. Nous avons beaucoup amélioré ce service.
Voilà donc, chers collègues, certaines des mesures que nous avons prises.
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Je vous remercie de cette question. M. Masse les avait également soulevées.
Nous avons été très actifs dans tous les domaines que vous mentionnez au sujet de la frontière. Comme vous le savez, aux États-Unis, la sécurité passe avant tout et l'accès à la frontière a donc été une préoccupation à la fois à l'entrée et à la sortie du Canada.
Nous avons fait certains progrès avec nos homologues américains, et le ministre du Commerce international et le ministre de la Sécurité publique ont piloté ce dossier. Ils ont établi des ponts solides et continuent d'agir sur certaines questions, notamment des documents de remplacement du passeport, et on a amélioré l'infrastructure frontalière pour qu'il y ait plus de place afin de faire passer les visiteurs plus rapidement dans chaque sens.
Pour ce qui est d'attirer des visiteurs américains, je pense qu'il faut admettre que les États-Unis ont été probablement plus touchés que les autres pays par la récession mondiale, ce qui a eu une incidence sur les décisions de voyage des Américains. Toutefois, nous avons donné 40 millions de dollars sur deux ans à la Commission canadienne du tourisme, dans le cadre du plan d'action économique, ce qui lui a permis d'intensifier ses efforts de promotion aux États-Unis, et nous en voyons déjà certains résultats positifs.
Au fait, les campagnes publicitaires de la Commission canadienne du tourisme sont très appréciées dans le monde entier. La dernière, SECRET D'ICI, a été classée par Forbes comme l'une des dix meilleures. C'est donc vraiment un atout pour le secteur du tourisme.
En même temps, comme vous le savez, l'industrie touristique elle-même est passée à l'action et l'on estime que son rôle la place parmi les premiers de la classe. Elle rénove ses produits, elle anime ses produits. Plusieurs communautés utilisent les fonds d'adaptation des collectivités pour rajeunir leur image et leurs produits touristiques et se présenter comme destinations vraiment attrayantes pour le monde entier.
Je pense qu'il va falloir que tous les acteurs du secteur passent à l'action pour faire avancer cette industrie et je constate que bien des mesures sont déjà prises, notamment, bien sûr, par notre propre gouvernement fédéral, dont l'action est plus coordonnée et focalisée avec la stratégie fédérale PRISM.
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Monsieur le président, membres du comité, le Conseil national de recherches, ou CNRC, est un organisme de recherche et de développement aussi productif qu'internationalement renommé qui a été créé pour transmettre aux industries canadiennes de nouvelles connaissances technologies et ainsi les aider à devenir plus compétitives sur la scène internationale, ce qu'il continue de faire.
La liste des percées scientifiques à porter au crédit du CNRC est longue. En font partie l'horloge atomique, le Canadarm et le vaccin synthétique contre la méningite C. Sans en dénier l'importance pour le CNRC et le Canada, ces réalisations ne constituent toutefois qu'une facette de l'impact de l'organisme. Les interactions quotidiennes de ce dernier avec les petites et moyennes entreprises canadiennes, les recherches qu'il poursuit avec elles et le soutien qu'il leur dispense concourent tous à la genèse de nouvelles technologies, de nouveaux emplois, de nouvelles entreprises et, au bout du compte, à une plus grande prospérité pour l'ensemble de la population.
[Français]
Le CNRC œuvre en étroite collaboration avec les petites et moyennes entreprises canadiennes de diverses manières, qu'il s'agisse de projets de recherche coopératifs avec un de ses 21 instituts de recherche, d'octroi de licences en vue de l'exploitation des technologies qu'il développe, de la création d'entreprises ou, plus particulièrement, des activités du Programme d'aide à la recherche industrielle, le PARI.
[Traduction]
Le CNRC exploite également un réseau national de 15 installations de partenariat industriel, les IPI, comme on les appelle. Ces incubateurs d'entreprises spéciaux sont associés à nos instituts de recherche, un peu partout au pays. Grâce à eux, les entreprises — souvent des PME ou des sociétés qui démarrent — ont accès à nos services de recherche et de développement, à nos experts et à notre équipement spécialisé, tout en profitant de la synergie qui résulte de l'interaction avec les conseillers du PARI-CNRC.
En 2008-2009, 13 entreprises ont laissé nos installations en rapprochant leurs innovations un peu plus de leur réalisation technique. Pour l'instant, 137 entreprises poursuivent leur incubation. Soulignons que celles qui quittent les installations de partenariat industriel du CNRC ont tendance à entrer sur le marché avec des assises plus solides que les jeunes entreprises usuelles et que leur taux de survie est plus élevé.
Comme je l'ai mentionné, nos interactions les plus significatives avec les PME sont celles résultant du PARI. Deux cent quarante employés du PARI travaillent sur le terrain dans une centaine de collectivités au pays. Chaque année, le PARI-CNRC coopère avec 8 000 petites et moyennes entreprises. Il verse des contributions non remboursables aux PME technologiques canadiennes qui misent sur l'expansion du marché au Canada et ailleurs selon le principe du partage des coûts. Le PARI-CNRC leur procure aussi de l'encadrement et un soutien dans les affaires. Enfin, les partenaires du PARI-CNRC obtiennent des contributions pour dispenser une aide technique et scientifique aux PME canadiennes.
[Français]
Ce programme appuie aussi la Stratégie emploi jeunesse du gouvernement par des stages permettant aux entreprises d'engager des diplômés des études postsecondaires. Entreprises et étudiants en bénéficient, les premières en tirant partie de l'expertise des étudiants dans une multitude de domaines, les seconds en acquérant une expérience précieuse qui leur ouvrira plus facilement des portes dans l'avenir.
En 2008-2009, le PARI-CNRC a signé des ententes de contribution financière de plus de 70 millions de dollars avec au-delà de 1 400 PME canadiennes. De plus, le PARI a dispensé une aide technique, scientifique ou commerciale à 6 349 entreprises. En tout, ces contributions ont créé près de 5 740 emplois et fourni du travail à 540 nouveaux diplômés.
[Traduction]
Pour illustrer les innombrables succès associés aux collaborations du PARI-CNRC avec les PME, je mentionnerai Angiotech Pharmaceuticals, une entreprise de Vancouver. À ses débuts, en 1993, Angiotech a noué des liens avec le PARI-CNRC. En l'espace de cinq ans, l'entreprise avait mis au point une technologie qui combat les inflammations chroniques et l'angiogenèse, et avait signé un accord de licence de 30 millions de dollars. Aujourd'hui, Angiotech compte plus de 1 500 employés disséminés dans le monde et poursuit des activités au Canada, aux États-Unis et en Europe.
Cette année, dans le cadre de son plan d'action économique, le gouvernement du Canada a alloué 200 millions de dollars supplémentaires au PARI-CNRC en deux ans afin d'aider les PME davantage. Sur cette somme, 170 millions de dollars serviront à doubler les contributions financières aux entreprises, soit 1 360 PME de plus en deux ans, et 30 millions de dollars, à embaucher au-delà de 1 000 nouveaux étudiants.
Il me fait plaisir de vous annoncer qu'au 31 octobre, des fonds ont été engagés dans plus de 1 200 entreprises et ont créé 4 536 emplois, en sus des 455 nouveaux étudiants engagés par 376 entreprises.
Parmi les PME qui recevront des fonds dans le cadre de cette initiative figure AV-BASE Systems, une entreprise de London, qui utilisera 348 000 $ pour créer un logiciel de pointe pour la maintenance et le contrôle de l'inventaire en aéronautique. Clear Flow Consulting recevra pour sa part près de 125 000 $ afin de mettre au point des polymères écologiques qui serviront à épurer les eaux usées des étangs d'aquiculture et des petites usines de traitement dans les régions rurales.
[Français]
En conclusion, j'espère avoir montré clairement que le Conseil national de recherches est déterminé à travailler avec les petites et moyennes entreprises, à accélérer leur croissance et à les rendre plus compétitives en attendant d'elles qu'elles réalisent leur plein potentiel.
[Traduction]
Après tout, le CNRC a pour mission de transformer le savoir et l'innovation en débouchés stratégiques, en emplois et en richesse pour tous les Canadiens et Canadiennes.
Merci, monsieur le président.