:
Merci infiniment de nous avoir invités à comparaître aujourd'hui. Je vais essayer d'être bref et donc de laisser autant de temps que possible pour vos questions.
[Français]
Je suis très heureux d'être ici pour discuter du Budget supplémentaire des dépenses portant sur la diversification de l'économie de l'Ouest, en compagnie de mes collègues des autres agences régionales, soit celle du Québec et celle du Canada atlantique. Malheureusement, la Yelich n'a pas été en mesure de se joindre à nous aujourd'hui. Je suis toutefois accompagné de Jim Saunderson, qui est directeur exécutif aux finances et services ministériels.
Comme vous le savez, Diversification de l'économie de l'Ouest Canada, ou DO, est l'organisme de développement régional responsable des quatre provinces de l'Ouest du Canada.
[Traduction]
DEO a pour mandat de soutenir la croissance, le développement et la diversification économiques dans l'Ouest canadien. Nous remplissons ce mandat en axant nos efforts sur quatre priorités: la commercialisation de la technologie, le commerce et l'investissement, la productivité et la compétitivité des entreprises et la diversification rurale.
Les partenariats que nous avons établis permettent de nous assurer que nos activités sont coordonnées avec celles d'autres organismes de développement économique. Nos investissements financiers contribuent aussi à la mise en oeuvre des priorités fédérales, régionales et locales.
Par exemple, les Ententes de partenariat pour le développement économique de l'Ouest, ententes de partage des coûts conclus avec chaque gouvernement provincial de l'Ouest, illustrent notre volonté de cerner ensemble des perspectives de développement économique.
[Français]
DO s'est forgé une réputation de champion et de catalyseur de la croissance économique dans l'Ouest. Nombre de nos investissements réalisés au nom du gouvernement fédéral, que ce soit dans l'installation de commercialisation TEC à Edmonton, en Alberta, ou dans le centre d'essai par temps froid CanETREC, au Manitoba, ont attiré d'autres investissements industriels qui ont contribué à la création d'emplois ou d'entreprises.
[Traduction]
Votre invitation à nous présenter devant vous aujourd'hui nous donne l'occasion de relater les faits saillants du Budget supplémentaire des dépenses (B).
Nous souhaiterions obtenir un montant supplémentaire de 62,6 millions de dollars, ce qui porterait nos crédits à 485,8 millions de dollars. La part la plus importante est la somme de 43,9 millions de dollars pour le Programme d'Infrastructure de loisirs du Canada, qui fait partie du Plan d'action économique du Canada du Budget de 2009. Un autre montant de 12,4 millions de dollars est requis pour l'Initiative de diversification économique des collectivités, qui constitue un élément de la réponse du gouvernement pour contrer l'infestation par le dendroctone du pin ponderosa en Colombie-Britannique.
Une autre somme de 3,8 millions de dollars constitue
[Français]
un réinvestissement de contributions remboursables recouvrées durant le dernier exercice. Il s'agit principalement de contributions remboursables accordées par le ministère il y a plusieurs années. Ces ressources serviront à financer nos activités de base en cours.
[Traduction]
D'autres petites sommes sont également inscrites dans ce Budget supplémentaire, mais comme nous n'avons pas beaucoup de temps, je ne vais pas vous en parler en détail.
Comme c'est le cas pour l'APECA et DEC — et ils vont sans doute vous dire la même chose un peu plus tard — la solidité de nos relations et notre présence sur le terrain nous permettent d'aligner les priorité économiques du gouvernement du Canada sur les besoins des collectivités locales.
Comme d'autres régions au Canada, l'Ouest est gravement touché par la crise économique qui a commencé l'année dernière; de nombreuses collectivités voient les principaux employeurs de leur région réduire leurs activités ou fermer complètement leurs installations.
En collaboration avec nos collègues des autres organismes de développement régional, notre ministère a déployé d'énormes efforts pour mettre en oeuvre le FAC et le PILC. Peu de temps après le lancement des programmes en mai, DEO a utilisé une seule demande de propositions pour chaque initiative, et à la fin juin, nous avions reçu toutes les demandes.
Nous avons reçu un nombre très important de demandes de financement — plus de 1 000 pour le FAC et plus de 1 500 pour le PILC. Conformément aux objectifs et lignes directrices des programmes, DEO a axé ses efforts de diligence raisonnable sur le financement de projets qui seront réalisés dans les délais prévus du plan d'action économique.
Afin d'assurer une mise en oeuvre rapide et de se conformer aux objectifs des programmes, le ministère a conclu des ententes, tant officielles qu'informelles, avec les gouvernements provinciaux afin d'obtenir leur aide dans la sélection et l'évaluation des projets. Dans de nombreux cas, les gouvernements provinciaux se sont joints à DEO dans le financement des projets, soit dans le cadre d'une entente officielle, soit dans le but de financer un projet en particulier.
Des administrations municipales ont aussi participé au financement de projets issus des deux programmes.
[Français]
À ce jour, dans le cadre du Fonds d'adaptation des collectivités, DO a approuvé plus de 200 projets représentant un investissement total de plus de 220 millions de dollars. Par exemple, le programme FireSmart, en Alberta, est un projet de 15 millions de dollars qui consiste à investir dans des projets de collectivités tributaires de la forêt afin de préserver et d'améliorer les ressources forestières dans l'ensemble de la province. Le projet a pour objectif de créer en deux ans jusqu'à 1 100 emplois saisonniers ou 420 emplois à temps plein d'une durée d'un an.
[Traduction]
Aux termes du PILC, DEO a approuvé le financement de plus de 500 projets représentant près de 95 millions de dollars, dont le projet d'amélioration de la patinoire du village de Frontier, en Saskatchewan. Les travaux en cours permettront de réduire grandement les coûts en énergie et amélioreront la sécurité.
DEO estime que la mise en oeuvre du FAC et du PILC dans l'Ouest permet d'atteindre les objectifs pour lesquels les deux initiatives ont été conçues. À ce jour, le FAC a fourni une aide à plus de 140 collectivités, et le PILC en a soutenu près de 350.
Nous prévoyons générer des investissements de plus de 430 millions de dollars qui, autrement n'auraient pas été investis en cette période économique difficile. Nous continuerons de surveiller de près l'évolution des projets, de présenter des rapports et de rendre compte à nos ministres et au Parlement.
Je vous remercie de m'avoir reçu cet après-midi et je suis à votre disposition pour répondre à vos questions.
[Traduction]
Merci beaucoup.
Je m'appelle Monique Collette, et je suis la présidente de l'Agence de promotion économique du Canada atlantique. Je suis très heureuse d'avoir l'occasion de comparaître devant vous aujourd'hui, comme suite à la récente motion adoptée par le comité visant à examiner le Budget supplémentaire des dépenses des organismes et ministères responsables du développement économique.
Je suis accompagnée de Denise Frenette, notre vice-présidente des finances et des services ministériels et, si vous me permettez, je voudrais prendre quelques minutes pour vous exposer le contexte de l'APECA.
Créée en 1987, l'Agence de promotion économique du Canada atlantique, ou APECA, s'associe à la population du Canada atlantique pour l'aider à se doter d'une économie régionale plus innovatrice, plus productrice et plus compétitive.
À ses début, l'Agence constituait un nouveau modèle de développement économique, conçu pour faire en sorte que le pouvoir décisionnel demeure dans la région. Ce modèle repose sur la décentralisation: l'APECA a son siège social à Moncton, au Nouveau-Brunswick, un bureau régional, ainsi que de petits bureaux satellites dans chacune des quatre provinces de l'Atlantique, ainsi qu'un bureau ici à Ottawa.
De concert avec ses nombreux partenaires du développement économique, l'APECA s'emploie à consolider l'économie du Canada atlantique. Compte tenu de notre mandat et de nos antécédents en matière d'exécution de programmes, il n'est pas étonnant que nous ayons été pressentis — à l'instar des autres organismes de développement régional dans leur région respective — pour exécuter au Canada atlantique le nouveau Programme d'Infrastructure de loisirs Canada, aussi appelé PILC, un programme national doté d'un budget de 500 millions de dollars.
Si je mentionne le PILC, c'est parce que ce dernier occupe une place importante dans le plus récent Budget supplémentaire des dépenses (B) de l'APECA, dans lequel l'Agence demande l'autorisation de dépenser 5,9 millions de dollars de l'enveloppe totale de 33,9 millions de dollars réservée pour ce programme au Canada atlantique.
Nous demandons aussi d'autres fonds additionnels dans notre plus récent Budget supplémentaire des dépenses, notamment pour les fins suivantes: la somme de 10 407 $ pour embaucher plus d'étudiants dans le cadre du Programme fédéral d'expérience de travail étudiant, et une allocation pour frais d'automobile de 2 000 $ pour le ministre d'État de l'APECA.
[Français]
Nous savions qu'il était crucial de mettre le programme Infrastructure de loisirs du Canada en œuvre sans tarder, d'engager les fonds et de veiller à ce que ceux-ci soient dépensés avant la date limite du programme. Grâce à notre réseau regroupant plus de 30 bureaux dans la région, aux excellents rapports que nous entretenons avec les gouvernements provinciaux et les municipalités, et à nos mécanismes souples d'exécution de programmes, l'APECA a été en mesure de créer rapidement le processus d'évaluation qui convenait à cette nouvelle initiative.
[Traduction]
Comme à l'accoutumée, l'APECA a pu traiter rapidement les demandes reçues et attribuer les fonds sans tarder aux collectivités intéressées, d'après la qualité des projets présentés et la rapidité avec laquelle les travaux pouvaient être entrepris. L'Agence a commencé à recevoir des demandes en vertu du PILC dès après l'annonce de ce programme, au début de mai.
Depuis la mise en oeuvre du PILC, en mai, l'Agence a annoncé le financement de 125 projets représentant un investissement fédéral total de plus de 18,5 millions de dollars.
L'APECA entretient des liens de longue date avec les municipalités, les organismes communautaires, les premières nations et les organismes à but non lucratif. Dans le cadre du PILC, notre financement fédéral a donné lieu à un investissement additionnel de 43 millions de dollars pour l'exécution de divers projets qui sont évalués à plus de 61,5 millions de dollars.
[Français]
Il est également intéressant de souligner que 99 des 125 projets du programme Infrastructure de loisirs du Canada qui ont été annoncés sont déjà en cours et que 17 projets sont terminés. À ce jour, l'APECA a reçu près de 250 demandes dans le cadre du programme ILC. Cet afflux démontre que cette mesure répond à un réel besoin, c'est-à-dire le besoin de réparer et de moderniser des installations récréatives dont la plupart ont été construites il y a plus de 40 ans et commencent à accuser leur âge.
[Traduction]
Ce niveau d'activité dans le secteur de la construction a sans contredit favorisé la création d'emplois au Canada atlantique au cours de la saison de construction de 2009. Nous nous attendons à ce que la situation se répète en 2010.
En outre, la réalisation de ces projets a donné lieu à l'injection de plusieurs millions de dollars dans l'économie, car les collectivités et les groupes communautaires ont acheté des matériaux et des services de construction pour ces projets. À l'APECA, nous sommes convaincus que tous les crédits fédéraux réservés pour le PILC au Canada atlantique, c'est-à-dire 33,9 millions de dollars, seront engagés d'ici le 31 mars 2010, et que tous les projets seront terminés au plus tard le 31 mars 2011, date limite du programme.
Si vous me permettez, je voudrais vous donner une petite idée des projets qui sont déjà terminés ou qui sont en cours d'exécution à l'heure actuelle.
À Charlottetown, à l'Île-du-Prince-Édouard, des travaux d'amélioration au Centre municipal seront entrepris grâce à une contribution de 60 720 $ en vertu du PILC. Ce projet de 184 000 $ comprend la construction d'une nouvelle aire de planification d'activité et d'accueil, l'ajout d'une nouvelle entrée au Centre du commerce et l'installation d'un éclairage écoénergétique. Ce projet créera 15 emplois de courte durée.
À Halifax, en Nouvelle-Écosse, la piscine municipale Centennial sera rénovée afin de veiller à ce qu'elle puisse continuer d'être un point de rassemblement central pour les résidents, en plus d'être améliorée afin de pouvoir être l'hôte d'événements aquatiques provinciaux et de contribuer à former des athlètes de haut calibre. Ces travaux d'amélioration, évalués à 3 millions de dollars, reçoivent 1 million de dollars en vertu du PILC. Ce projet permettra de créer 161 emplois de courte durée.
[Français]
Le Village de Petit-Rocher, au Nouveau-Brunswick, a bénéficié d'une aide de 250 000 $ pour un projet de 860 000 $ visant à améliorer son terrain de soccer, juste à temps pour la tenue des Jeux de l'Acadie cet été. Ce projet a créé 35 emplois à temps partiel.
[Traduction]
La Ville de Mount Pearl, à Terre-Neuve-et-Labrador, a reçu 600 000 $ du PILC pour un projet de 1,8 million de dollars pour l'amélioration de sa principale installation de soccer. Ces travaux ont permis de créer 33 emplois de courte durée.
En étroite collaboration avec les gouvernements provinciaux et les collectivités, l'APECA s'est employée à mettre rapidement en oeuvre le PILC, de manière à évaluer et à mettre en branle les projets pour les saisons de construction de 2009 et 2010. Nous sommes persuadés que les investissements faits dans le cadre du PILC contribuent à mettre les gens au travail maintenant, pour des projets exécutés dans de nombreuses collectivités à l'échelle du Canada atlantique.
Je serais maintenant heureuse de répondre à vos questions sur le Budget supplémentaire des dépenses de l'APECA, y compris sur le PILC.
Je vous remercie.
:
Merci, monsieur le président.
Mesdames, messieurs,
[Traduction]
Nous vous remercions de nous avoir invités pour parler du Budget supplémentaire des dépenses (B) de Développement économique Canada. Je m'appelle Guy McKenzie et je suis le sous-ministre responsable de DEC.
[Français]
Je suis accompagné par mes collègues de l'agence, Mme Manon Brassard qui est vice-présidente aux opérations, et M. Pierre Bordeleau qui est directeur général des services corporatifs.
[Traduction]
J'espère que notre présence parmi vous aujourd'hui vous permettra d'obtenir les réponses que vous souhaitez concernant les crédits supplémentaires accordés à Développement économique du Canada.
[Français]
DEC a pour mission de promouvoir le développement économique à long terme des régions du Québec. On peut lire dans la loi, notamment, les mots suivants: « [...] en accordant une attention particulière aux régions à faible croissance économique ou à celles qui n'ont pas suffisamment de possibilités d'emplois productifs. »
[Traduction]
On dit également que DEC s'engage à « favoriser la coopération et la complémentarité avec le Québec et les collectivités du Québec ».
[Français]
Nous aidons directement les petites et moyennes entreprises québécoises en leur offrant des services conseils et de l'aide financière. Nous appuyons aussi les milieux des affaires tant en région que les différents organismes qui les appuient. Pour ce faire, nous avons 14 bureaux d'affaires sur l'ensemble du territoire québécois.
[Traduction]
L'action de DEC s'articule autour de deux programmes principaux: d'abord, la diversification des collectivités, et deuxièmement, la croissance des entreprises et des régions.
[Français]
Le programme Diversification des collectivités vise entre autres à favoriser le développement et la mobilisation des collectivités, à appuyer l'entrepreneuriat ainsi que la création ou le maintien d'une entreprise, et à encourager le développement du tourisme.
Le programme Croissance des entreprises et des régions, quant à lui, vise à aider les entreprises à être plus performantes, à innover et à exporter davantage, et à appuyer le transfert des technologies vers les entreprises.
La mise en œuvre du Plan d'action économique a eu un impact sur notre charge de travail mais n'a pas eu pour autant de grandes répercussions sur notre programmation. Ces initiatives s'inscrivaient parfaitement dans le cadre de notre programmation. Le plan économique est, pour nous, essentiellement la mise en œuvre du Fonds d'adaptation des collectivités, ou FAC, et le programme Infrastructure de loisirs du Canada, ou ILC.
[Traduction]
D'abord le FAC. Le Fonds d'adaptation des collectivités vise à relancer l'économie ou, du moins, à atténuer les effets du ralentissement économique sur les collectivités.
[Français]
Le fonds d'aide aux collectivités est de 203,3 millions de dollars en contributions sur deux ans. Cent quinze millions de dollars sont allés directement à FAC-Forêt. Le Québec, pour sa part, a investi un montant équivalent. La somme est répartie sur sept ententes avec le Québec qui, rappelons-le, comme dans le domaine des infrastructures, a la maîtrise d'œuvre pour réaliser les projets. Les projets en sylviculture sont de 100 millions de dollars; ceux en restauration de ponts et ponceaux, de 15 millions de dollars.
[Traduction]
Le FAC-DEC est une initiative qui vise à stimuler l'économie avec des mesures d'adaptation et de diversification. Quatre-vingt-huit millions de dollars sont investis dans des projets de diversification. Jusqu'à maintenant, 48 millions de dollars ont été engagés pour 126 projets, permettant de créer 3 125 emplois, et 28 millions de dollars sont réservés pour 53 projets qui sont actuellement à l'étude.
[Français]
Au moment où je vous parle, DEC a engagé près de 90 p. 100 de son enveloppe FAC, et près de 12 000 emplois ont été créés et maintenus: 9 837 emplois créés et 1 741 maintenus en date du 29 novembre de cette année.
Quant au programme Infrastructure de loisirs du Canada, il a été annoncé en juin 2009. D'une durée de deux ans, ce programme de contribution financière permettra au gouvernement d'investir 500 millions de dollars dans la rénovation d'infrastructures de loisirs au Canada. Un montant total de 113,2 millions de dollars en contributions est prévu pour le Québec. À ce montant s'ajoutent 280 millions de dollars répartis de la façon suivante: 111,2 millions de dollars par la province, 166,8 millions de dollars par les municipalités ou les commissions scolaires et 2 millions de dollars par les communautés autochtones.
DEC administre une partie du programme, mais la mise en œuvre est assurée par DEC pour les premières nations et par deux ministères du gouvernement du Québec, soit le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport et le ministère des Affaires municipales, des Régions et de l'Occupation du territoire. Présentement, sur les 78,1 millions de dollars reçus en contributions, 31,9 millions de dollars sont engagés dans 92 projets.
[Traduction]
Je profite maintenant de l'occasion pour vous dire un mot au sujet des responsabilités de DEC par rapport au programme d'infrastructure. Au Québec, DEC administre déjà les programmes suivants: le Fonds Chantier Canada Québec et le Programme d'Infrastructure de loisirs Canada.
[Français]
DEC participe aussi à la l'exécution de programmes d'infrastructure qui prendront fin prochainement comme le Programme infrastructures Canada, le Fonds sur l'infrastructure municipale rurale et le Fonds canadien sur l'infrastructure stratégique.
[Traduction]
Voilà qui nous amène finalement au Budget supplémentaire des dépenses (B) de l'Agence. Les crédits additionnels demandés, qui se montent à 10,8 millions de dollars, s'inscrivent fort bien dans notre programmation.
[Français]
DEC a notamment demandé de nouveaux fonds pour alimenter la municipalité de Shannon en eau potable. DEC s'est engagé à aider la municipalité de Shannon à compléter le prolongement de son réseau municipal et d'alimentation en eau pour un total de 13 millions de dollars. DEC a agi rapidement et sans passer par les ententes avec le Québec car il s'agissait d'une mesure d'urgence, étant donné que le réseau d'alimentation en eau potable de la municipalité était contaminé.
Il a fallu 3,75 millions de dollars pour remettre à neuf certaines des infrastructures sportives de l'Université Laval. Cette contribution provient du fonds du programme Diversification des collectivités et permet de couvrir une bonne partie du coût des travaux qui s'élevait à 6 millions de dollars. Ces travaux incluent le remplacement de la surface synthétique du stade, l'ajout d'un nouveau tableau indicateur et l'installation de trois nouvelles surfaces synthétiques.
DEC est intervenu dans ce dossier avant la tenue du Championnat universitaire canadien qui a eu lieu en novembre 2009. Le Québec, pour sa part, avait déjà investi au-delà de 37,5 millions de dollars dans le pavillon d'éducation physique et des sports de l'Université Laval.
[Traduction]
Troisièmement, nous avons reçu du financement, en vertu du PILC, qui se monte à 966 000 $. Les prévisions budgétaires comprennent les frais de fonctionnement relatifs à la gestion du programme, soit 659 000 $ pour les salaires et 307 000 $ pour les frais d'exploitation.
[Français]
Finalement, nous avons reçu de MAECI et d'Industrie Canada 120 000 $ pour payer leur part de la contribution du gouvernement du Canada dans l'organisation d'un congrès international, en 2012, The World Congress on Information Technology.
[Traduction]
J'espère que ces renseignements vous auront été utiles.
Merci, monsieur le président, mesdames et messieurs.
[Français]
Cela nous fera plaisir de répondre à vos questions.
:
Très bien. Merci beaucoup.
Je voudrais maintenant poser une question à nos amis de l'Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec, mais en réalité, elle s'adresse à vous trois, et il s'agit simplement de m'aider à comprendre.
Au Budget principal des dépenses, à la fin de vos prévisions budgétaires, je vois que le montant total est de 287,48 millions de dollars. Mais, si je regarde le Budget supplémentaire des dépenses (A), je constate que l'estimation précédente pour votre ministère se montait à 287 millions de dollars. Là, j'arrondis. Et quand je regarde le Budget supplémentaire des dépenses (B) pour l'Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec… Regardons-le ensemble. Au Budget supplémentaire des dépenses (A), nous avons ajouté une somme importante. Au Budget supplémentaire des dépenses (A), vous avez donc reçu d'autres crédits du gouvernement, au sujet duquel je vais vous poser une question dans une seconde.
Donc, le budget total pour votre ministère, en fonction des autorisations accordées jusqu'ici, est de 435 millions de dollars, mais je ne trouve ce chiffre nulle part. Le montant qui figure à la toute fin du Budget supplémentaire des dépenses (A) n'est pas 435 millions de dollars; c'est plutôt 413 millions de dollars, alors qu'au début de l'autre budget, il est question de 435 millions de dollars. Je n'arrive pas à suivre les chiffres.
:
Merci pour cette question.
Je vais demander à notre responsable des finances de vous répondre au sujet des montants d'argent.
Ce que je peux vous dire, c'est que l'activité diminue, étant donné que nous arrivons à la fin du programme. Nous avons pris un certain nombre de mesures qui me semblent très importantes dans le cadre de ce programme. Au début, ce dernier suscitait beaucoup de questions.
Par exemple, plusieurs premières nations de la Colombie-Britannique voulaient s'assurer de participer efficacement aux travaux visant à assurer une bonne protection contre le dendoctrone du pin ponderosa. Par conséquent, nous avons consacré pas mal de temps à ces demandeurs, afin qu'ils soient en mesure de préparer leurs demandes de façon à se conformer aux critères et à obtenir une bonne cote à la fin du processus de demande. En fin de compte, plus de 20 p. 100 du volume total de travail à accomplir ont été attribués à des premières nations ayant présenté une demande grâce à cet effort supplémentaire.
Voilà un exemple d'un cas où il aurait peut-être été plus rapide de procéder différemment, le résultat étant que les demandes d'autres acteurs auraient peut-être été retenues à la place; mais nous avons pris très au sérieux ce qu'on disait au sujet de la nécessité de faire faire une bonne partie de ce travail par les membres de la collectivité, non seulement pour qu'ils puissent avoir la possibilité de travailler, mais aussi pour leur permettre d'acquérir des compétences utiles pour l'avenir.
Nous sommes donc assez contents du résultat de ces différents processus de demandes, car ils ont permis de prouver que les personnes dont les demandes ont été retenues peuvent à présent rivaliser avec n'importe qui, alors qu'au départ ce n'était pas nécessairement évident pour tout le monde.
Donc, il y a des situations comme celles que je viens de décrire, et d'autres encore, liées aux conditions météorologiques ou la disponibilité des travailleurs, etc., qui ont ralenti les activités. Mais, à l'heure actuelle, l'exécution du programme et des projets retenus tire à sa fin, et il s'agit maintenant de nous assurer que tous les travaux seront terminés.
Notre directeur des finances pourra peut-être vous donner des chiffres précis à ce sujet, mais si nous ne les avons pas aujourd'hui, nous pourrons certainement les faire parvenir par la suite à la greffière du comité.
:
Merci, Daniel. Je vais essayer de fournir quelques détails à ce sujet.
La somme de 200 millions de dollars a effectivement été réservée en vue des mesures d'atténuation de l'infestation par le dendoctrone du pin ponderosa. Environ 150 millions de dollars étaient administrés par Ressources naturelles Canada; je ne peux donc pas vous parler de cette portion de financement global.
Mais, s'agissant des 50 millions de dollars environ qui ont été affectés à notre ministère, il y avait deux volets. Le premier volet était l'initiative de diversification économique dans les collectivités, que le sous-ministre vous a assez bien décrit, me semble-t-il, et, au terme du processus dont vous parlait Daniel, nous avons conclu 148 accords de contribution avec diverses collectivités situées à l'intérieur de la Colombie-Britannique, en vertu desquels la totalité des crédits affectés au départ à ce volet du programme seront utilisés. Nous demandons la somme de 12 millions de dollars, dans le cadre de ce Budget supplémentaire des dépenses, en vue de mettre la dernière main à ce processus.
Le deuxième volet du programme dont nous étions responsables s'appelait l'Initiative d'amélioration des aéroports, en vertu de laquelle un peu plus de 18 millions de dollars ont été accordés aux aéroports de Kelowna, de Kamloops et de Prince George pour des améliorations, puisqu'il s'agit de trois des plus grandes collectivités durement touchées par l'infestation du dendoctrone du pin ponderosa. Les travaux avaient pour objet de faire en sorte que des aéronefs de passagers plus gros puissent atterrir et profiter ainsi de certaines possibilités touristiques, d'une part, et de possibilités liées au fret aérien, notamment à Prince George, ce qui nous semblait très intéressant, étant donné que cette ville se trouve sur la grande route orthodromique entre l'Asie et l'Amérique du Nord.
De fait, un premier gros avion a récemment atterri à Prince George et a donc pu profiter des nouvelles installations d'avitaillement en carburant. Donc, un petit montant, soit un demi-million de dollars, est inscrit au Budget supplémentaire des dépenses pour les derniers travaux en vertu de cette initiative.
L'Initiative d'amélioration des aéroports tire à sa fin, et tous les projets retenus en vertu de l'Initiative de développement économique des collectivités ont été approuvés. Nous avons donc commencé à verser les fonds.
:
Comme vous l'avez précisé, beaucoup de programmes doivent être renouvelés. Dernièrement, dans des ministères comme Patrimoine canadien, on impute le retard du financement au fait que bon nombre de programmes sont arrivés à échéance. Je sais que ce n'est pas votre responsabilité. Vous faites votre travail. On verra comment le gouvernement fera le sien lorsque viendra le temps de discuter de ces choses. Toutefois, il est inquiétant d'entendre dire que de nombreux programmes font maintenant l'objet d'une évaluation, car dans le cas de certains, il pourrait s'avérer difficile de continuer le financement. On verra si le gouvernement sera prêt à poursuivre dans cette voie.
Madame la présidente de l'APECA, le Programme de capital d'appoint pour les jeunes entrepreneurs a été mis en œuvre par l'APECA en 1997. Je le connais très bien, ayant été le gestionnaire de ce programme chez nous. Le programme commence le 1er avril, mais les fonds n'ont été annoncés que le 9 octobre. Donc, du 1er avril au 9 octobre, les CBDC du Nouveau-Brunswick et les trois entreprises de Moncton, Fredericton et Saint-Jean n'ont absolument pas pu savoir ce qu'il allait advenir du financement du Programme de capital d'appoint. D'après ce que j'ai compris, les fonds non utilisés au 31 mars 2010 pourront être disponibles plus tard en 2010.
Ce programme sert à lancer des entrepreneurs, à démarrer des entreprises. Or la période de l'année la plus propice au démarrage d'une entreprise est du début d'avril à septembre ou octobre. On ne lance pas une entreprises en novembre, décembre, janvier ou février. C'est beaucoup plus difficile. Cette situation est donc un peu ironique. Il s'agit d'un très bon programme pour les jeunes entrepreneurs qui veulent se lancer en affaires. Il est d'autant plus important en période de crise économique, alors qu'on demande aux entrepreneurs de contribuer à relancer l'économie.
D'un autre côté, on dit aux organismes qui s'occupent d'administrer et de gérer le programme que malheureusement, on doit attendre un peu avant de leur faire savoir s'ils vont recevoir de l'argent. Par conséquent, on leur demande de ne pas mettre en œuvre de projets pour les entrepreneurs parce qu'on ne sait pas vraiment à quoi va servir l'argent.
En fin de compte, l'annonce a été faite le 9 octobre, au Nouveau-Brunswick. Avant le 9 octobre, c'était le vide total. C'est inacceptable, compte tenu que le gouvernement dit sans arrêt que la relance économique passe par les petites et moyennes entreprises, que ça ne doit pas se faire dans 10 ans, mais immédiatement. Pourtant, ce n'est pas un nouveau programme. Comme je l'ai mentionné plus tôt, il a été mis en œuvre en 1997 pour aider les jeunes entrepreneurs à se lancer en affaires et à créer des emplois dans leur communauté.
:
Je peux vous en parler un peu, et mon directeur des finances voudra peut-être intervenir après pour vous présenter certains chiffres précis relatifs à l'activité de DEO.
Vu la nature de notre rôle, ce qui est critique, dès lors qu'il est question de faire faire certains travaux, c'est que nous soyons sûrs que quelqu'un pourra finalement régler les factures. Le député parlait tout à l'heure de l'importance du Budget supplémentaire des dépenses à cet égard.
Pour Diversification de l'économie de l'Ouest Canada, ce qui était tout à fait critique pour nous, avant le début de l'été, était de nous assurer que le Parlement avait voté tous les crédits nécessaires, pour que DEO puisse dire aux gens que le financement nécessaire était en place pour donner suite aux accords de contribution que nous avions l'intention de signer avec eux. Une fois que nous signons un accord — par exemple, pour des travaux de rénovation qui vont coûter 300 000 $ — l'intéressé sait qu'il peut entreprendre les travaux. Il sait qu'il peut engager un ingénieur pour préparer les dessins et un entrepreneur, pour commencer à recruter des travailleurs. Il sait qu'il peut commander des fournitures, parce qu'il sait que notre crédit est bon.
Je précise, cependant, qu'en vertu de la politique sur les paiements de transfert du gouvernement du Canada, les crédits ne sont pas versés tout de suite. Nous pouvons le faire seulement dans un contexte bien précis. Quand on traite avec un petit organisme, c'est parfois nécessaire.
Mais quand nous traitons avec des municipalités, des universités ou d'autres acteurs importants, bien souvent ces derniers sont au courant des règles. Ils engagent les dépenses nécessaires et nous ramènent leurs reçus. Nous comparons les reçus avec ce que prévoit l'accord de contribution, afin de nous assurer qu'il s'agit bien de la somme que les contribuables du Canada s'attendaient à payer et qui a été autorisée par le Parlement. Si tel est le cas, nous signons le chèque et nous leur versons la somme prévue.
Mais ce qui permet, dans la pratique, de faire entreprendre le travail, c'est notre signature sur un document, signature qui signifie que si l'intéressé accomplit tel ou tel autre travail, il recevra tel montant à la fin du projet. À DEO, nous avons approuvé une somme légèrement inférieure à 100 millions de dollars au titre du PILC, et nous avons approuvé un peu plus de 220 millions de dollars au titre du FAC. Dans les deux cas, cela correspond à environ 80 p. 100, je suppose, pour le FAC, par rapport au financement total qui nous a été affecté, et pour le PILC, c'est plus de… C'est-à-dire c'est environ 90 p. 100 pour le FAC. Encore une fois, il s'agit d'engagements pour la période de deux ans au complet, qui se termine le 31 mars 2011.
:
Nous parlons d'un processus assez rigoureux. Comme vous pouvez l'imaginer, nous parlons de montants importants de deniers publics. Et, non seulement parlons-nous de montants importants de deniers publics, mais nous traitons de l'avis des gens et de leurs intérêts économiques et, dans bien des cas, de la vie et des intérêts économiques de leurs collectivités. La période économique actuelle fait peur à bien des Canadiens et à bien des collectivités canadiennes, et il est évident que c'est ce qu'on dit tout le temps à nos employés qui traitent avec ces gens-là.
Il y a deux catégories qui nous intéressent. À Diversification de l'économie de l'Ouest Canada, nous avons lancé une demande de propositions. Nous en avons reçu environ 1 500 pour le PILC, et à peu près 1 100 pour le FAC. Les critères des programmes concernés se trouvent sur notre site Web, si bien que n'importe quel citoyen canadien peut avoir recours au site pour savoir exactement en quoi consistent les critères.
Je vais vous en parler très rapidement, parce qu'ils sont importants, à mon avis. Premièrement, en ce qui concerne le FAC, le projet devait se dérouler dans des collectivités rurales mono-industrielles. Tel était l'un des critères fixés pour ce programme. Il fallait également que le projet permette de créer et de maintenir des emplois; autrement dit, même s'il s'agissait d'un grand projet intéressant, si ce projet ne devait pas permettre de créer ou de maintenir des emplois, dès le départ, cette réalité constituait un facteur négatif très important.
Il fallait également que le projet permette d'obtenir la participation financière des provinces, des territoires ou d'autres partenaires. C'était une préférence marquée. J'ai mentionné dans mes remarques liminaires que, dans le cadre de certains de ces programmes — et notamment, le PILC — nous avions réussi à obtenir un financement additionnel correspondant à 430 millions de dollars de la part d'autres partenaires, financement qui n'aurait pas été disponible autrement. Donc, il s'agissait de faire fond sur des accords de partenariat qui étaient déjà en place et ce, pour pouvoir agir rapidement: autrement dit, il s'agissait, non pas d'établir de nouvelles relations avec d'autres acteurs, si ce n'était pas absolument nécessaire, mais plutôt de profiter de ce qui était déjà en place. Et, dans l'idéal, il fallait réussir à créer des avantages économiques à plus long terme.
Donc, il y avait tous ces critères à respecter, en plus d'autres conditions. Premièrement, il fallait que tout ce qui était proposé soit terminé au plus tard au 31 mars 2011. Si vous n'étiez pas en mesure d'entreprendre le travail avant l'année prochaine, pour quelque raison que ce soit, cela ne convenait pas. Ce qui était proposé devait absolument fournir des avantages aux collectivités touchées par la récession économique mondiale. En d'autres termes, les projets devaient répondre à certains besoins. Il fallait également qu'ils créent des emplois dans l'immédiat et à plus long terme, que les projets puissent être lancés rapidement, qu'ils apportent des avantages supplémentaires et qu'ils ne remplacent pas des projets qui devaient être entrepris de toute façon.
Nous avons donc tenu compte de tous ces éléments en faisant preuve de diligence raisonnable et ce, dans le contexte d'une évaluation très vigoureuse qui devait nous permettre de nous assurer que chaque projet respectait chacun des critères.
J'ai une question pour M. Saunderson.
Comme vous êtes responsable des finances, je voudrais vous poser la question suivante. Les membres du comité et les témoins ne sont peut-être pas au courant, mais c'est dans la zone située la plus à l'ouest de ma circonscription électorale que commencent les Prairies. Je sais que vous ne supposeriez pas normalement que le nord-ouest de l'Ontario constitue le début de la région des Prairies, mais le fait est que cette zone commence dans la partie ouest de ma circonscription électorale. Donc, ma question concerne spécifiquement le développement de l'Ouest.
Je vous fais remarquer, pour que vous le sachiez avant de répondre, que les enfants qui vivent dans la petite ville d'Emo — cela s'écrit E-M-O, comme on peut s'y attendre — sont en train de pleurer actuellement. Ils pleurent, et je vais vous expliquer pourquoi. Ils pleurent parce que j'ai déposé une demande en vue de faire construire un parc avec des jets d'eau qui respectait les critères, même s'il ne s'agit pas d'une rénovation; disons qu'il s'agirait de faire construire un nouveau bâtiment. Nous parlons d'une localité d'environ 2 500 habitants. Les membres de la collectivité ont réussi à réunir la somme de 120 000 $. Il leur faut 30 000 $ de plus pour financer ce projet, mais leur demande a été rejetée. Après avoir parlé au ministre, il était clair qu'on ne leur accorderait pas les 30 000 $ qui leur manquent. On peut supposer, malgré tout, que vous devriez être en mesure de trouver 30 000 $, n'est-ce pas?
En tout cas, voici ma question: étant donné que la région des Prairies commence à Emo et que nous sommes vraiment la porte d'entrée de l'ouest du Canada, est-ce possible — car je suis en train de regarder la colonne où sont inscrits les transferts — que vous fassiez un transfert de 30 000 $ à la Ville d'Emo? Rappelez-vous que, chaque fois que je vais là-bas, les enfants pleurent.
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Oui, certainement. Merci beaucoup pour cette question.
Donc, par rapport aux projets que nous avons approuvés jusqu'ici en vertu du FAC, 51 000 mois-personnes d'emploi ont été créés, ce qui nous semble très considérable. Ce sont les chiffres qui nous ont été signalés par les promoteurs des projets. Il est évident que nous les avons examinés à la loupe afin de voir s'ils sont vraiment exacts.
En ce qui concerne le FAC, qui est un programme de plus petite envergure, ce chiffre nous paraît considérable. Donc, environ 24 000 mois-personnes d'emploi ont été créés en vertu de ce programme, et pour ce qui est du nombre total pour les deux programmes, pour les cinq derniers mois au cours desquels nous avons approuvé des projets, il s'agit d'un peu moins de 75 000 mois-personnes d'emploi.
Bien que ces statistiques soient importantes, je voudrais vous faire part d'autres constatations qui sont le résultat de notre analyse. Nous constatons, par rapport à ces deux programmes, que nous traitons parfois avec une toute autre clientèle que nous n'avons pas connue jusqu'ici. À cet égard, il est intéressant de noter le nombre d'arénas et d'installations qui font l'objet de projets de réparation ou de rénovation qui ont été construits pour fêter le Centenaire du Canada en 1967. Bon nombre de ces installations n'ont pas été beaucoup rénovées depuis.
Il faut aussi tenir compte du fait qu'une bonne partie de ces travaux se déroulent au Canada rural. Ces projets ont donc un impact important sur les collectivités concernées. Non seulement permettent-ils aux gens de travailler dans la région où vivent leurs familles ou près de leurs maisons, mais les collectivités concernées peuvent aussi, dans bien des cas, réduire leur consommation énergétique pour les arénas en question. Quand vous avez un budget annuel minime et que 90 p. 100 de vos fonds doivent servir à réparer les routes et à faire la collecte des ordures ménagères, une dépense de plusieurs centaines ou de milliers de dollars par mois pour un aréna peut faire toute la différence pour ce qui est de le garder en état de fonctionnement ou non.
Voilà justement l'une des choses que nous avons observées dans ce programme qui le distinguent tout à fait des autres. Bien que les chiffres sur le nombre d'emplois créés soient très importants, les gens nous parlent surtout de l'effet de ces projets sur leur vie quotidienne.
Nous parlons donc d'une situation fort différente, par rapport aux projets que nous finançons normalement, et je crois que tous les membres du personnel qui ont eu à se charger de projets de ce genre ont fait la même constatation. Normalement, nous devons courir après les directeurs des finances et d'autres responsables d'entreprises pour obtenir les renseignements qu'il nous faut. Nous pourrions vous raconter toutes sortes d'histoires fascinantes — comme la fois où un membre du personnel s'est fait dire par le président d'une association locale de curling, qui a proposé un projet de remplacement de la piste de curling de 12 000 $: « Je dois donner à manger à mes enfants maintenant; vous devrez donc tout simplement attendre la semaine prochaine. » Ces anecdotes sont très révélatrices en ce qui concerne l'effet de ces projets. C'est très différent de ce qui arrive normalement.
Nous savons pertinemment que, lorsqu'il s'agit de projets entrepris dans une petite localité, leur incidence est tout à fait disproportionnée, même par rapport aux projets de grande envergure que nous finançons dans les villes.