:
Oui, merci, monsieur le président.
Je suis ici pour présenter le Budget principal des dépenses de la Chambre des communes pour 2010-2011.
[Français]
Comme vous vous en souviendrez, j'ai comparu devant le comité la dernière fois le 18 mars pour présenter le Budget supplémentaire des dépenses (C) de la Chambre des communes pour l'exercice de 2009-2010.
[Traduction]
Depuis cette date, il y a eu d'importants changements. Les décisions prises le 22 mars par le Bureau de régie interne en vue de bloquer les budgets de bureau des députés, des agents supérieurs de la Chambre et des présidents de séance aux niveaux de 2009-2010 sont au coeur des discussions d'aujourd'hui. Les indemnités de session des députés ainsi que les salaires des agents supérieurs de la Chambre et des présidents de séance ont également été bloqués aux niveaux de 2009-2010, conformément au budget fédéral de 2010. En outre, le bureau a décidé de financer toutes les hausses de salaire de l'Administration de la Chambre pour 2010-2011 au moyen des ressources existantes. Ces mesures s'ajoutent à l'examen rigoureux des exigences qui a été effectué lors de la préparation du présent Budget principal des dépenses.
Le Budget principal des dépenses de 2010-2011 révisé, qui tient compte des décisions du 22 mars du Bureau de régie interne, s'élève à 436 054 801 $ — je ne sais pas combien de cents, nous ne l'avons pas indiqué —, ce qui représente une hausse de 2,2 p. 100 ou de 9,5 millions de dollars par rapport à l'exercice 2009-2010.
Comme vous le savez sans doute, tous les postes de dépenses du Budget principal des dépenses ont été présentés au Bureau de régie interne et approuvés par ce dernier.
[Français]
Aux fins de référence, vous avez reçu un document dans lequel figurent les changements apportés en 2010-2011 par rapport à l'exercice de 2009-2010. Vous constaterez que les réductions sont également soulignées dans ce document.
Je donnerai un aperçu des augmentations et des réductions budgétaires dans les quatre grandes catégories suivantes: budgets des députés, des agents supérieurs de la Chambre et des présidents de séance; sécurité; services aux députés; et salaires.
[Traduction]
Je commencerai par donner un aperçu des modifications apportées aux budgets des députés, des agents supérieurs de la Chambre et des présidents de séance.
En novembre 2009, le bureau a approuvé un financement permanent de 2,7 millions de dollars pour le système de points de déplacement. Je précise qu'il s'agit de financement additionnel pour le système de points de déplacement. Les voyages effectués aux termes du système de points de déplacement représentent une dépense législative non discrétionnaire, conformément à la Loi sur le Parlement du Canada. Comme vous le savez, ce système assure l'équité dans l'attribution des ressources aux députés pour leurs déplacements, où que se trouve leur circonscription.
Alors que le budget n'avait pas changé depuis 2005-2006, les frais de déplacement imputés au système de points de déplacement ont augmenté au cours des dernières années, à tel point que le budget actuel ne suffit plus à satisfaire aux exigences en matière de ressources. Ces augmentations sont attribuables à la hausse des prix dans l'industrie du voyage, laquelle s'explique en partie par les contraintes de capacité des compagnies aériennes, les surtaxes sur les frais imposés par les compagnies aériennes et l'augmentation des coûts de transport terrestre.
Vous constaterez ensuite une réduction de 1,4 million de dollars par suite de la décision du bureau de bloquer les budgets de bureau des députés aux niveaux de 2009-2010. De même, le Budget principal des dépenses reflète des réductions de coût de 292 000 $ et de 18 000 $, en raison des décisions du bureau de bloquer respectivement les budgets des agents supérieurs de la Chambre et ceux des présidents de séance.
En outre, le bureau a approuvé l'affectation de 452 000 $ pour tenir compte de la révision des allocations au titre du supplément par électeur en fonction du nombre officiel d'électeurs publié par le directeur général des élections. Selon la liste électorale officielle publiée après les élections générales d'octobre 2008, 74 circonscriptions sont admissibles à un nouveau supplément par électeur ou à un supplément révisé. Les députés qui représentent des circonscriptions à forte densité de population reçoivent un supplément par électeur qui s'ajoute au budget de base lorsque les listes électorales définitives de la circonscription comptent au moins 70 000 électeurs.
De plus, le Budget principal des dépenses accorde un montant de 117 000 $ à titre d'augmentation de 1,5 p. 100 du compte de frais de déplacement officiel des députés. Tout comme les déplacements effectués au terme du système de points de déplacement, le compte de frais de déplacement officiel des députés représente une dépense législative non discrétionnaire, conformément à la Loi sur le Parlement du Canada. Le bureau a approuvé cette augmentation, qui a pris effet le 1er avril 2010 et qui est conforme à la Loi sur le contrôle des dépenses. Elle représente une augmentation de 382 $ par député, portant le montant total du compte à 25 850 $. Comme vous le savez, quand ils sont en déplacement officiel, les députés peuvent importer au compte de frais de déplacement officiel leurs frais d'hébergement et de repas et les faux frais liés à ces déplacements.
Passons maintenant au financement accordé aux exigences relatives à la sécurité dans le Budget principal des dépenses. Un financement essentiel de 277 000 $ pour l'établissement d'une unité chargée de la sécurité des technologies de l'information et de l'élargissement de la sécurité des TI dans l'ensemble de la Cité parlementaire a été approuvé par le bureau en décembre 2008, et le financement a été confirmé par le bureau lors de sa réunion du 22 mars dernier.
Je voudrais vous donner de l'information générale sur ces initiatives.
En 2009-2010, la nouvelle équipe chargée de la sécurité des TI a joué un rôle important dans la mise en place d'exigences en matière de sécurité dans les projets pour promouvoir des solutions par le biais d'évaluation des risques de menace. Afin de réduire les menaces, des applications existantes ont été activées et optimisées pour déterminer les anomalies de réseau, réduisant ainsi les répercussions sur l'organisation et la perte d'information. Des fonds supplémentaires sont nécessaires afin de poursuivre ce travail essentiel et de soutenir le cadre de sécurité créé pour protéger l'infrastructure de TI de la Chambre des communes.
[Français]
En outre, les Services de l'information assurent le maintien et le soutien continus des services de sécurité dans les édifices et les installations de l'ensemble de la Cité parlementaire de même qu'en dehors de celle-ci. Des fonds supplémentaires sont requis pour l'infrastructure de TI afin de soutenir les services de sécurité dans les nouveaux immeubles situés à l'extérieur de la Cité parlementaire, dont l'édifice La Promenade, les installations des Services des impressions et d'expédition et le Centre de production alimentaire.
Le bureau s'engage à continuer d'accorder les fonds nécessaires à la protection de notre infrastructure de TI, compte tenu du travail essentiel qu'elle permet de faire.
[Traduction]
Passons maintenant au financement que le Budget principal des dépenses accorde aux services aux députés.
En novembre, le bureau a approuvé une augmentation du financement permanent de 860 000 $ pour la prestation des services haute vitesse du Réseau de communication avec les circonscriptions. Le contrat pour ce service a été renouvelé en juin 2007, donnant ainsi l'occasion d'examiner les exigences en fonction de la rétroaction des députés.
Le financement supplémentaire permettra d'assurer la prestation de services améliorés aux députés dans leurs bureaux de circonscription ainsi que l'accès aux données des bureaux des députés à Ottawa à partir des bureaux de circonscription. Les services améliorés comprennent également un niveau plus élevé de sécurité, l'uniformité des services pour tous les députés et des délais de livraison plus courts pour les installations du réseau.
[Français]
Tout comme le système de points de déplacement et le compte de frais de déplacement officiel des députés, le Réseau de communication avec les circonscriptions représente une dépense législative non discrétionnaire, conformément à la Loi sur le Parlement du Canada.
[Traduction]
De plus, le Budget principal des dépenses reflète une augmentation nette de 11 000 $ du financement accordé au système intégré de gestion des acquisitions et des marchés. Je voudrais préciser que ce projet a été entrepris comme prévu, mais qu'il y a eu des retards en raison des difficultés à obtenir des ressources professionnelles qualifiées. En conséquence, certains des travaux prévus pour 2009-2010 ne seront terminés que cette année. Il y a donc eu une réduction de 104 000 $ du financement pour 2009-2010 et un report de 115 000 $ de l'exercice 2009-2010 à l'exercice 2010-2011, ce qui s'est traduit par une augmentation nette de 11 000 $.
Passons maintenant aux rajustements salariaux inclus dans le Budget principal des dépenses. D'abord, vous constaterez que, par suite de la réunion du 22 mars du bureau, l'augmentation du financement prévu pour les employés de l'Administration de la Chambre a été révisée à la baisse et s'élève à 2,5 millions de dollars plutôt qu'à cinq millions de dollars, comme il avait été prévu précédemment. Ces fonds serviront aux augmentations salariales rétroactives de 1,5 p. 100 antérieures au 1er avril 2010, conformément à la Loi sur le contrôle des dépenses.
Par suite de la décision du bureau, les augmentations salariales de 1,5 p. 100 pour 2010-2011 qui restent seront financées à partir des affectations budgétaires actuelles de l'Administration de la Chambre. Cette décision du bureau est conforme au budget fédéral de 2010, qui prévoit que les ministères du gouvernement du Canada doivent financer à l'interne les augmentations salariales de 1,5 p. 100 accordées à leurs employés.
Ensuite, le Budget principal des dépenses accorde une hausse du financement de 836 000 $ pour les rajustements salariaux pour les députés, les agents supérieurs de la Chambre et les présidents de séance. Ce financement concerne en particulier les augmentations antérieures au 1er avril 2010 qui ne sont pas touchées par le budget fédéral de 2010. Comme je l'ai dit, les salaires des députés, des agents supérieurs de la Chambre et des présidents de séance ont été bloqués aux niveaux de 2009-2010 à partir du 1er avril 2010.
Vous remarquerez aussi que le Budget principal des dépenses affecte 600 000 $ au rajustement du régime de pension du compte de convention de retraite des parlementaires. Le coût assumé par la Chambre des communes à titre de contributions aux régimes de pension des députés est déterminé et géré par le Conseil du Trésor selon les calculs actuariels. Le Conseil du Trésor a évalué à 3,2 millions de dollars le déficit dans le compte de convention de retraite au 31 mars 2009.
En vertu de la législation pertinente, le président du Conseil du Trésor a déterminé que ce déficit devra être amorti avec intérêt au moyen de six versements sur une période de sept ans débutant avec l'exercice 2008-2009. Un montant annuel de 600 000 $ est donc nécessaire jusqu'à l'exercice 2013-2014.
Enfin, le Budget principal des dépenses prévoit 1,2 million de dollars pour les régimes d'avantages sociaux des employés. Il s'agit d'une dépense législative non discrétionnaire qui est fondée sur le taux de cotisation établi par le Secrétariat du Conseil du Trésor. Le taux de 17 p. 100 qui est entré en vigueur le 1er avril 2010 est conforme au taux établi pour 2009-2010. Les cotisations aux régimes d'avantages sociaux des employés comprennent les coûts de l'employeur pour le Régime de pension de retraite de la fonction publique, le Régime de pensions du Canada et le Régime de rentes du Québec, les prestations de décès et le Compte d'assurance-emploi.
[Français]
Voilà qui met fin à l'aperçu du Budget principal des dépenses de la Chambre des communes pour l'exercice 2010-2011. Vous conviendrez, je n'en doute pas, que ce Budget principal des dépenses représente judicieusement l'engagement de la Chambre des communes à l'égard de la saine gestion des ressources.
La greffière et moi répondrons avec plaisir à vos questions.
:
Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur le Président, de votre présence aujourd'hui et de l'exposé que vous venez de faire.
J'ai plusieurs questions. La première porte sur le Budget principal des dépenses, à savoir si les ressources qui sont établies dans le budget permettent à la Chambre des communes d'atteindre ses objectifs stratégiques visant à offrir des services optimaux, entre autres. Ces ressources sont-elles suffisantes? Voilà la première question.
Deuxièmement, y a-t-il eu des changements importants dans des projets qui avaient été planifiés et qui n'ont pas pu être réalisés ou bien qui étaient prévus et qui sont allés de l'avant sans problème?
Ma troisième question concerne l'édifice de l'Ouest. Nous savons que les députés dont les bureaux sont situés dans l'édifice de l'Ouest devront quitter les lieux à un moment donné au cours de l'été. Nous subissons en quelque sorte une vague de chaleur, et je peux vous dire qu'il n'y a absolument aucune ventilation dans mes bureaux. On a examiné le problème et il semble avoir de la ventilation dans les couloirs principaux et au rez-de-chaussée, mais pas dans les salles de réunion ni dans les bureaux des députés. Ce matin, mon personnel a appelé Travaux publics trois fois pour essayer d'obtenir des ventilateurs portatifs et on leur a répondu qu'on verrait ce qu'on peut faire. Je les ai appelés juste avant de me rendre ici. La température dans mon bureau avait atteint 90 degrés. Je suis sur le point de songer à envoyer mon personnel à la maison parce que c'est tout simplement intolérable.
Je comprends que des services ont été éliminés parce qu'on compte déménager les députés, mais je pense que tant et aussi longtemps qu'il y a des gens qui travaillent dans ces bureaux, il faut allouer suffisamment de ressources pour s'assurer que les conditions de travail sont acceptables.
C'est ma dernière question. Que diable se passe-t-il, et pourquoi ne peut-on pas obtenir de réponse ni de ventilateurs portatifs pour nos bureaux?
:
Monsieur le président, le Président propose que je réponde à la question concernant les ressources allouées dans le Budget principal des dépenses pour permettre à la Chambre des communes de réaliser ses objectifs stratégiques. Je pense que ces ressources sont suffisantes. Il n'y a aucun doute qu'en tant qu'administrateurs, nous avons fait des efforts très sérieux. Mon équipe de cadres supérieurs a travaillé d'arrache-pied pour que nos activités s'harmonisent avec le climat économique auquel nous devons tous faire face, et nous avons fait preuve de beaucoup de rigueur dans l'établissement de nos priorités.
Nous sommes très préoccupés par la continuité des services de grande qualité que nous offrons aux députés. C'est toujours notre principale priorité. Du point de vue administratif, nous devons également faire face aux départs à la retraite, si bien que la planification de la relève fait partie de nos activités de planification et des contraintes qui nous sont imposées au fil du temps. Je dirais que nous nous situons dans une bonne position.
Nous continuons à suivre la situation de très près et, bien sûr, comme l'a dit le Président dans sa déclaration liminaire, bon nombre des droits des députés sont accordés en vertu de la loi, qu'il s'agisse de fonds pour les déplacements ou les communications. Par conséquent nous prévoyons augmenter ces budgets en fonction des besoins. Nous sommes très fiers d'avoir pu gérer le budget des dépenses de déplacement avec les ressources de 2005 jusqu'à maintenant, mais nous ne pouvions pas aller plus loin, de sorte que nous avons dû approuver une dépense de 2,7 millions de dollars à ce chapitre.
Pour ce qui est des changements considérables dans nos plans, je ne dirais pas que ces changements se sont encore produits. On a peut-être réorganisé ces plans afin de continuer de mettre l'accent sur les services aux députés, de sorte que certaines choses sont peut-être passées d'une liste de choses à faire immédiatement à une liste de choses que l'on aimerait faire, mais c'est le genre de situation qui se produit lors de ralentissement économique comme celui que l'on connaît actuellement.
Pour ce qui est de l'édifice de l'Ouest et du plan et de la vision à long terme, si je puis dire, le long terme semble s'éterniser et se transformer en vision et plan ad vitam aeternam. Nous allons de l'avant avec le plan visant à libérer l'édifice de l'Ouest.
Pour autant que je sache, il n'y a aucune raison pour que vous vous retrouviez dans la situation actuelle. Je vais en parler au sergent d'armes. Une des choses qui se produit quelquefois avec les locateurs et avec Travaux publics en particulier, c'est qu'ils mettent la charrue avant les boeufs, et comme nous sommes censés libérer les lieux d'ici la fin de l'été ou au début de l'automne, ils se disent qu'ils n'ont pas à intervenir maintenant, tandis que votre personnel rôtit comme dans un four.
Toutefois, il faut dire que cette vague de chaleur a surpris tout le monde, mais nous allons nous pencher sur ce problème immédiatement.
:
Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur le Président Milliken et madame O'Brien, de votre présence ce matin.
Étant donné qu'on est ici pour discuter principalement du Budget principal des dépenses, j'aimerais savoir certaines choses.
Premièrement, concernant l'abolition des dix pourcent à l'extérieur des comtés de députés, l'abolition des dix pourcent regroupés, et d'autres mesures que le Bureau de régie interne a prises pour limiter les envois collectifs — non pas les bulletins parlementaires et ainsi de suite, mais les envois faits par les députés dans des centaines de milliers d'enveloppes —, quelles économies tout cela peut-il représenter?
Deuxièmement, concernant tous ces changements qui nous sont imposés par Travaux publics et Services gouvernementaux Canada — que ce soit ceux relatifs au 1, rue Wellington ou à l'édifice La Promenade —, que peuvent-ils représenter en coûts supplémentaires relativement à la sécurité? Il va y avoir des problèmes de sécurité. On va donc devoir accroître les services de sécurité, non pas ceux fournis par la Ville d'Ottawa, mais ceux fournis en particulier par la Chambre des communes.
Il va y avoir des coûts supplémentaires liés au transport. On loue maintenant à l'extérieur des autobus de couleur différente —, des autobus blancs qu'on va devoir utiliser pendant un certain nombre d'années. Combien cela peut-il représenter par année?
Combien aussi peut représenter cette aberration dans l'administration de nos effectifs par Travaux publics Canada? Je parle ici de la nouvelle cuisine que j'ai eu le privilège de visiter — rien que d'en parler, ça me donne de l'appétit. Ça prend un ou plusieurs camions réfrigérés. On me dit que les gens de Travaux publics Canada ont imposé leur choix de véhicules, alors que ça aurait pu être des véhicules identiques à ceux de la flotte de la Chambre des communes. Ça représente donc des dépenses et des fournisseurs supplémentaires.
Finalement, monsieur Milliken, j'aimerais que vous nous donniez un petit cours rapide pour nous expliquer les prochaines étapes à suivre pour privatiser — disons-le ainsi — les édifices du Parlement et amener au Parlement la gestion de ceux-ci.
Il nous reste quatre minutes.
:
Je suis heureux d'avoir l'occasion de rencontrer votre comité aujourd'hui pour discuter du Budget principal des dépenses de mon bureau pour 2010-2011. Je suis accompagné par Mme Gisèle Côté qui, jusqu'à tout récemment, était la dirigeante principale des finances à Élections Canada, ainsi que par M. Brian Berry, dirigeant principal des finances par intérim, et enfin par M. Hughes St-Pierre, directeur principal, Stratégie, planification et évaluation.
Comme le savent les membres du comité, le Bureau du directeur général des élections est financé et fonctionne selon deux autorisations budgétaires distinctes. La première est un crédit parlementaire annuel qui comprend le salaire des employés permanents à temps plein. Pour ce Budget principal des dépenses, le crédit annuel est de 29,6 millions de dollars, soit le salaire de 404 employés à temps plein. C'est cette première autorisation qui est soumise à votre approbation aujourd'hui.
La deuxième est une autorisation législative prélevée à même le Trésor. Elle couvre toutes les autres dépenses d'Élections Canada, y compris le coût de la préparation et de la conduite des scrutins, la mise à jour du Registre national des électeurs, les allocations trimestrielles versées aux partis politiques, ainsi que les programmes d'information et d'éducation du public. Il existe deux autres autorisations législatives, la première étant le salaire du directeur général des élections et, la seconde, les contributions aux régimes d'avantages sociaux des employés. Cette année, les autorisations législatives sur le Trésor représentent 92,2 millions de dollars au total, excluant le coût de la conduite des scrutins.
Les fonds servent à financer les quatre programmes clés d'Élections Canada. Le premier concerne la conduite des scrutins, le financement politique, et l'observation et l'application de la loi. Le second touche la préparation des scrutins et leur amélioration. Le troisième touche l'éducation et l'information du public, et le soutien aux intervenants. Enfin, le dernier, le redécoupage des circonscriptions électorales.
Comme vous le savez, le dernier budget fédéral impose au ministère des restrictions budgétaires pour trois ans. Cette mesure a des répercussions sur le crédit parlementaire d'Élections Canada, qui couvre le salaire des employés permanents.
Pour l'exercice en cours, nous absorberons les hausses salariales découlant des conventions collectives. Nous estimons que ces augmentations s'élèvent à 450 000 $. Pour les deux exercices subséquents, mon organisme ne recevra aucun financement pour couvrir les augmentations salariales pouvant résulter de futures conventions collectives.
Même si les mesures budgétaires de 2010 ne s'appliquent pas à l'autorisation législative d'Élections Canada, mon organisme établira un plafond pour ces dépenses de fonctionnement dans la lignée des compressions budgétaires. Élections Canada veillera toutefois à minimiser l'impact sur les services qu'il offre aux électeurs et aux entités politiques.
J'aimerais maintenant décrire brièvement nos priorités pour l'année en cours. En 2010-2011, Élections Canada se concentrera sur les quatre grandes priorités suivantes: d'abord, l'amélioration des services aux électeurs; ensuite, les modifications recommandées à la Loi électorale du Canada; puis, les services aux entités politiques; et enfin, les améliorations internes.
Pour ce qui touche aux électeurs, comme vous le savez, à la suite de la 40e élection générale d'octobre 2008, mon bureau est redevenu prêt à mener des scrutins depuis l'automne 2009. Nous allons maintenir cet état de préparation tout au long de l'année, mais nous porterons notre attention sur une série de changements administratifs en vue d'améliorer la conduite des scrutins. Ces améliorations découlent de notre plan stratégique et des résultats de nos évaluations de la dernière élection générale.
[Traduction]
Les améliorations concernent ce qui suit: continuer à mettre au point un système d'inscription en ligne, dont la mise en oeuvre est prévue d'ici octobre 2011; lancer un projet pilote pour mettre à l'essai une technologie conçue pour aider les électeurs ayant une déficience visuelle ou physique à voter de manière autonome; élaborer un nouveau contenu créatif pour notre campagne de publicité visant les jeunes; ajouter la carte d'information de l'électeur à la liste des pièces d'identité autorisées par le directeur général des élections, afin d'amenuiser les difficultés auxquelles font face certains groupes d'électeurs pour prouver leurs adresses avant de voter; améliorer nos méthodes et approches de recrutement et de formation des fonctionnaires électoraux; et enfin, examiner des façons de réduire les obstacles auxquels se heurtent certains groupes d'électeurs. Pendant que nous travaillons à ces initiatives, nous solliciterons la participation active des intervenants, dont les membres de votre comité et ceux du Comité consultatif des partis politiques.
Notre deuxième priorité pour l'exercice en cours est mon rapport de recommandations proposant des modifications à la Loi électorale du Canada. Ce rapport, que j'ai l'intention de soumettre au Président de la Chambre à la mi-juin, vise à faire face à l'évolution des besoins des Canadiens en recommandant des mesures pour accroître l'accessibilité, la transparence et l'efficience du processus électoral.
Notre troisième priorité vise à continuer d'améliorer nos services aux entités politiques. En particulier, nous comptons introduire de nouvelles mesures, telles que des tutoriels en ligne, afin d'aider les entités politiques à comprendre leurs obligations réglementaires et de promouvoir la conformité aux exigences de la loi.
Enfin, mon organisme prévoit apporter des améliorations internes. Au cours du prochain exercice, nous mettrons en oeuvre, pour la première année complète, notre nouvelle stratégie des ressources humaines, axée sur le perfectionnement professionnel de nos employés. De plus, mon bureau analysera les conclusions d'une récente révision des activités et des budgets, un exercice qui vise à faire correspondre les ressources de l'organisme avec ses priorités. Nous entendons également mettre l'accent sur une collaboration plus étroite avec nos partenaires électoraux provinciaux et territoriaux, pour améliorer les services aux électeurs, réduire le chevauchement et trouver des moyens pour réaliser des économies.
Enfin, dans le contexte de la mise à niveau de notre infrastructure informatique, nous terminerons de transférer notre centre de données vers des installations modernes de TPSGC, et nous poursuivrons la migration de nos applications en région vers une nouvelle plateforme Web. Ces mesures permettront à Élections Canada d'offrir de nouveaux services, dont l'inscription en ligne.
Comme l'an dernier, je consulterai le Comité consultatif des partis politiques sur les principaux enjeux. En décembre dernier, j'ai consulté un groupe de travail du comité consultatif au sujet de mon rapport de recommandations à venir. Le 26 avril, une deuxième séance a eu lieu avec ce groupe à propos de l'inscription en ligne. La prochaine réunion du comité consultatif est prévue pour les 21 et 22 juin. Par ailleurs, c'est avec plaisir que j'accueillerai les membres de votre comité au bureau d'Élections Canada à Ottawa le 17 juin prochain, afin de discuter de notre programme d'accessibilité.
Merci, monsieur le président.
Mes collègues et moi serons heureux de répondre à vos questions.
:
Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur Mayrand, à vous et à votre équipe.
Récemment, quand vous vous êtes présenté devant ce comité, on vous a demandé combien la poursuite des litiges entre Élections Canada et le Parti conservateur concernant ce qu'on appelle en anglais the in-and-out scheme coûtait à Élections Canada. Si je ne me trompe pas, vous nous avez répondu en envoyant une lettre au président disant que ce litige avait coûté jusqu'alors aux alentours de 600 000 $. Il se peut que je me trompe dans les chiffres, mais vous nous les aviez donnés.
J'ai lu dernièrement que, vous, à titre de directeur général des élections, de même que le Parti conservateur avez interjeté appel de la décision. On comprend bien la raison pour laquelle le Parti conservateur a interjeté appel d'une partie du jugement. Si cette partie tient, il y aurait plusieurs députés conservateurs ou anciens candidats conservateurs qui pourraient être accusés au criminel d'avoir dépassé la limite des dépenses électorales permises par la loi.
J'aimerais savoir si vous avez fait une autre estimation du coût de l'appel pour Élections Canada. C'était ma première question.
Ma deuxième question porte sur les projets-pilotes ou vos projets en ce qui concerne autant la votation électronique que l'enregistrement électronique. J'aimerais savoir si des études ont déjà été faites démontrant que la votation électronique peut augmenter la participation électorale. Ensuite, combien ce projet-pilote coûtera-t-il?
Enfin, au sujet de l'enregistrement en ligne, quelles études ont été faites pour démontrer qu'il peut y avoir un système de sécurité afin de s'assurer que cela ne deviendra pas un outil de fraude?
:
Merci, monsieur le président.
Pour rassurer M. Proulx, à la page 8, vous indiquez clairement que vous cherchez des moyens de réaliser des économies. Peut-être qu'à un moment donné, vous pourriez nous expliquer le genre d'économies que vous espérez réaliser en collaborant avec vos partenaires électoraux provinciaux et territoriaux. La réduction du double emploi est évidemment un moyen, et j'aimerais avoir un peu plus de détails là-dessus.
Avant que vous répondiez à cette question, j'aimerais revenir aux pages 5 et 6 où vous présentez six aspects différents auxquels vous travaillez entre les élections afin d'améliorer l'administration de celles-ci et la participation des électeurs. Je voudrais en souligner deux.
Le projet visant à aider les électeurs ayant une déficience visuelle ou physique est essentiel, d'après moi, et je suis ravi de voir que vous vous y intéressez.
L'autre vise à encourager un plus grand nombre de jeunes à voter. Tout ce que nous pouvons faire à ce niveau... Et nous en avons discuté plus d'une fois au comité. Je me demande, cependant, si Élections Canada ne pourrait pas collaborer plus étroitement avec les écoles secondaires qui utilisent l'approche avec Vote Étudiant. Je pense qu'à l'heure actuelle, c'est sur une base volontaire.
Je ne sais pas si vous entretenez des relations directes avec les écoles secondaires...
M. Marc Mayrand: Oh, oui.
M. Harold Albrecht:... mais, dans ma circonscription, pour les écoles secondaires qui l'utilisent, c'est un moyen essentiel pour créer un environnement qui incite les étudiants, même s'ils ne sont pas encore assez âgés pour voter, à le faire plus tard.
Si vous pouviez répondre à ces trois questions, ce serait formidable.