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Merci beaucoup, monsieur le président.
Monsieur le président et chers membres du comité, je voudrais commencer ma déclaration en vous exprimant la profonde sympathie que nous tous, à l'Office Canada-Terre-Neuve et Labrador des hydrocarbures extracôtiers, éprouvons pour les familles et amis des victimes de l'explosion du Deepwater Horizon le 20 avril. Nos pensées et nos prières les accompagnent.
Notre office a été créé en 1985 en vertu de l'Accord atlantique Canada Terre-Neuve, pour réglementer les activités pétrolières et gazières dans la zone extracôtière de Terre-Neuve, pour le compte des gouvernements du Canada et de Terre-Neuve-et-Labrador. Notre personnel compte 69 employés, totalisant environ 600 ans d'expérience combinés dans les activités gazières et pétrolières extracôtières.
Notre mandat couvre quatre domaines clés: la sécurité des travailleurs, la protection de l'environnement, la gestion des ressources et les retombées industrielles. L'énoncé de mission de l'office confirme que la sécurité des travailleurs et la protection de l'environnement seront primordiales dans les décisions de l'office. L'office ne prend pas part à la définition ou à l'administration des redevances ou des taxes visant les activités extracôtières. Nous ne faisons pas la promotion de l'industrie. C'est le rôle des gouvernements. Notre rôle est d'assurer la surveillance réglementaire des activités des exploitants, et lorsque je dis « exploitant », je désigne les sociétés qui détiennent des permis d'exploitation délivrés par l'office.
La Loi de mise en œuvre de l'Accord atlantique Canada-Terre-Neuve prévoit la nomination d'un délégué à la sécurité pourvu d'importants pouvoirs et responsabilités touchant la sécurité des travailleurs, ainsi que d'un délégué à l'exploitation dont les pouvoirs touchent la gestion des ressources. La loi prévoit qu'une ordonnance rendue par le délégué à la sécurité ne peut être annulée par l'office, et qu'elle a préséance sur une décision rendue par le délégué à l'exploitation.
Cette loi accomplit donc déjà ce que les États-Unis se proposent maintenant de faire en ce qui concerne la séparation de certaines responsabilités du Minerals Management Service. En bref, notre loi prévoit qu'en ce qui concerne la sécurité par rapport à la gestion et à la production des ressources, la sécurité est prépondérante.
Le forage pétrolier et gazier au large de Terre-Neuve-et-Labrador a commencé il y a plus de 40 ans, en 1966. Depuis, 355 puits ont été forés, dont 144 puits d'exploration, dont 15 l'ont été en eau profonde, c'est-à-dire à 500 mètres ou plus. La production de pétrole dans notre zone extracôtière a commencé en 1997. À la fin de mars 2010, 1,1 milliard de barils de pétrole avaient été produits par trois projets: Hibernia, Terra Nova et White Rose.
Depuis le début de la production, 1 100 barils de pétrole brut ont été déversés dans notre zone extracôtière, soit un baril pour chaque million de barils produits. Il n'y a pas eu d'éruption dans notre zone extracôtière. Évidemment, nous préférerions qu'il n'y ait pas eu de blessés ou de déversements, mais nous croyons que le dossier en cette matière de notre zone extracôtière est tout à fait respectable.
Actuellement, un programme de forage d'exploration se déroule dans notre zone extracôtière. Chevron Canada Ltd. est en train de forer le puits d'exploration Lona-055, à quelque 430 kilomètres au nord-est de St. John's, à une profondeur d'environ 2 600 mètres. Je décrirai ce projet plus en détail dans quelques minutes.
Le mandat de l'office est d'interpréter et d'appliquer les dispositions de la Loi de mise en œuvre de l'Accord atlantique Canada-Terre-Neuve et de son règlement qui touchent la zone extracôtière de Terre-Neuve-et-Labrador. Outre l'application de la loi, l'office fournit à l'industrie des directives basées sur notre propre expérience et expertise, et sur les meilleures pratiques du monde entier.
Les événements du golfe du Mexique nous rappellent que des accidents peuvent survenir. Les règlements et les organismes chargés de les appliquer visent à ce que le risque d'un accident au large des côtes soit réduit au niveau le plus bas que l'on peut raisonnablement atteindre. C'est une réalité avec laquelle doivent composer les organismes de réglementation dans le cadre de leurs responsabilités. C'est précisément pour cette raison que les organismes de réglementation de la sécurité cherchent à améliorer la sécurité et à prévenir les accidents.
Avant même qu'un programme de forage ne soit envisagé et avant que les permis correspondants ne soient délivrés pour une zone d'exploration potentielle, l'office procède à une évaluation environnementale stratégique des opérations possibles dans cette région. Cette initiative est en sus des exigences de la Loi de mise en œuvre de l'Accord atlantique et de la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale. L'évaluation environnementale stratégique du secteur du bassin Orphan a été entreprise en 2003, et le public a été invité à formuler des observations à la fois sur le document définissant la portée de cette évaluation, au début du processus, et sur la version provisoire du rapport final. Le rapport final a été publié sur le site Web de l'office en novembre 2003 et il est encore disponible aujourd'hui.
Même s'il s'agit nécessairement plus d'un aperçu synoptique que d'une évaluation de projet spécifique, l'évaluation environnementale stratégique a examiné entre autres les risques potentiels des éruptions et le devenir des hydrocarbures.
Je tiens maintenant à vous décrire le processus d'approbation réglementaire pour les programmes de forage. Dans le cadre du processus de planification d'un programme de forage, et avant que toute autorisation concernant le programme ne soit délivrée, une évaluation environnementale du programme proposé est réalisée. Cette dernière est effectuée en vertu de la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale et de la Loi de mise en œuvre de l'Accord atlantique.
Dans le cas du programme de forage du bassin Orphan, l'évaluation a été terminée en juillet 2006, avant que Chevron ne soit autorisée à forer un premier puits dans la région, le puits d'exploration Great Barasway F-66 en eau profonde. La documentation associée à cette évaluation, comme toutes les évaluations de l'office, est accessible au public et le document principal peut encore être téléchargé depuis le site Web de l'office.
La supervision par l'office d'un programme de forage au large des côtes commence dès la phase initiale de planification, généralement 18 mois ou plus avant tout programme proposé. L'examen opérationnel et l'approbation de programmes de forage constituent un processus à deux niveaux qui exige, d'une part, une autorisation d'exploitation, et d'autre part, une approbation de forer un puits pour chaque puits faisant partie du programme de forage.
Avant de recevoir l'autorisation d'exploitation, un certain nombre d'obligations légales doivent être remplies. Le candidat doit avoir complété le processus d'évaluation environnementale exigé par la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale et par la Loi de mise en œuvre de l'Accord atlantique Canada-Terre-Neuve. Les exploitants doivent avoir obtenu un certificat d'aptitude d'une autorité de certification tierce et indépendante, une lettre de conformité de Transports Canada pour les installations de forage, et ils doivent présenter un plan de sécurité, un plan de protection de l'environnement et un plan d'urgence qui comprend un plan d'intervention en cas de déversement d'hydrocarbures. En outre, les exploitants doivent présenter des documents sur la responsabilité financière, et enfin, ils doivent fournir une attestation d'aptitude fonctionnelle attestant que les équipements et les installations qui seront utilisés au cours de leur programme sont aptes aux usages prévus, que leurs procédures d'utilisation sont appropriées, que le personnel est qualifié et compétent, et que l'installation respecte toutes les normes nécessaires au Canada. C'est seulement après que toute cette documentation est présentée à l'office et approuvée par nous qu'un exploitant peut aller de l'avant.
Le contrôle du forage et des puits est un aspect crucial des opérations en mer et il est décrit en détail dans le cadre réglementaire. Cela comporte un examen de divers volets: les capacités techniques et la planification de l'exploitant à l'égard de la conception des puits et des tubages, le contrôle des puits, la prévention et la détection des surpressions et des vibrations, et l'établissement de limites d'exploitation par très mauvais temps. De plus, nous examinons les exigences de déconnexion d'urgence et nous évaluons la disposition des puits d'intervention.
Nous nous assurons également que tout le personnel a la formation nécessaire en contrôle des puits et en prévention des éruptions. Un examen est effectué pour vérifier qu'il y a une redondance adéquate des systèmes de commande des blocs obturateurs de puits, en prévision de toute situation qui pourrait causer une déconnexion du puits.
La surveillance de ces aspects est réalisée d'une manière systématique par le système d'évaluation de la sécurité de l'office, qui comprend un examen du système de gestion de la sécurité de l'exploitant et la confirmation que celui-ci a déterminé les risques et les mesures à instaurer pour réduire ces risques au niveau le plus bas que l'on peut raisonnablement atteindre.
Enfin et surtout, les professionnels de l'office en matière de sécurité et d'environnement examinent les plans d'urgence pour le projet, dans le cas où un accident se produirait en dépit des mesures préventives mises en place. Ces plans comprennent un plan d'intervention en cas de déversement d'hydrocarbures, qui décrit en détail la structure de commandement que l'exploitant mettra en place en cas de déversement. Il décrit aussi le lien de ce plan avec ceux des autres exploitants et des gouvernements, ainsi que les ressources disponibles sur place, dans l'Est de Terre-Neuve et à l'échelle nationale et internationale pour les interventions en cas de déversement. Les ressources disponibles localement incluent les grands systèmes de confinement et de récupération — barrages flottants et récupérateurs —, chacun ayant une capacité de pompage de plus de 50 000 barils par jour.
La modélisation détaillée du devenir potentiel d'un déversement à ces endroits, s'appuyant sur 40 années de données météorologiques, indique que même si un grand déversement se produisait, il serait peu probable que le pétrole approche des côtes de Terre-Neuve et du Labrador. Ainsi, des scènes comme on voit actuellement sur la côte de la Louisiane ne se produiraient pas ici. Les impacts d'un déversement qui surviendraient aussi loin au large des côtes canadiennes seraient néanmoins sérieux et exigeraient une intervention immédiate, mais ce serait une situation passablement différente de celle que nous voyons aux États-Unis ces jours-ci.
Le deuxième volet du processus d'approbation comprend l'obligation d'obtenir une approbation de forer un puits, une AFP, pour chaque puits foré. L'AFP doit contenir des renseignements détaillés sur le programme de forage et de conception, y compris l'équipement BOP, le tubage et le programme de cimentation, ainsi que le pronostic géologique. Cette demande est examinée, avant la délivrance de l'AFP, par une équipe multidisciplinaire au sein de l'office, composée d'ingénieurs, de techniciens, de géologues, de géophysiciens et de spécialistes de l'environnement.
Les directives actuelles de forage et de production couvrent toutes les questions critiques en matière de barrières de puits, de prévention des éruptions et de contrôle des puits, y compris les aspects touchant les BOP, le tubage et la cimentation, ainsi que les exigences détaillées et les attentes relatives à l'achèvement des puits. Ces directives reflètent des normes élevées et la pensée moderne en matière de forage, de cimentation et de contrôle des puits.
Monsieur le président et chers membres du comité, Chevron Canada Limited a obtenu une approbation de forer un puits pour le puits Lona O-55 après avoir respecté toutes les exigences réglementaires sur le forage et la production, et les directives de l'office.
Le plan de sécurité de Chevron couvre tous les risques, y compris une éruption, et décrit comment ces risques seront gérés. Le plan de sécurité décrit l'utilisation d'un équipement approprié, de procédures appropriées et d'un personnel compétent pour procéder à des opérations de forage en toute sécurité.
Chevron utilisera le navire de forage Stena Carron, un navire de forage en milieu hostile de sixième génération des plus modernes. Le BOP peut être activé à partir du plancher de forage en utilisant l'un des deux systèmes de commande hydraulique. Cette redondance permet de s'assurer que l'équipe de forage peut obturer le puits.
Le navire est également pourvu de trois systèmes de secours capables d'activer les BOP et d'obturer le puits s'il y a lieu: un système acoustique, un système d'intervention par véhicule téléguidé (ROV) et une fonction AutoMode (AMF) qui active automatiquement le BOP et obture le puits en cas de perte de signal.
Avant de commencer les opérations sur le puits d'exploration Lona O-55, le Stena Carron avait été affrété par ConocoPhillips dans le bassin Laurentien au large de la côte sud de Terre-Neuve-et-Labrador. Le puits East Wolverine G-37 de ConocoPhillips est également en eaux profondes, à près de 1 900 mètres, et il a été foré avec succès à la profondeur finale, diagraphé, puis obturé.
Le puits Lona O-55 a été foré par battage le 10 mai 2010. Le BOP a été entièrement pressurisé et son fonctionnement testé, y compris les systèmes d'activation de secours, et il a été mis en marche pour être installé sur une colonne, puis sur la tête du puits. Chevron continue de mener ses opérations de forage selon l'AFP, et le puits devrait être achevé au début de septembre, si le calendrier est respecté.
Monsieur le président et membres du comité, après un incident comme celui qui est survenu dans le golfe du Mexique, un organisme de réglementation comme le nôtre procède, par mesure de prudence, à un examen interne afin de déterminer si on peut améliorer davantage nos mesures de surveillance pour répondre aux préoccupations à l'égard des risques que représente le forage extracôtier. À la lumière de la situation qui prévaut dans le golfe du Mexique et des vives inquiétudes dans le public au sujet des opérations de forage en cours au large des côtes de Terre-Neuve-et-Labrador, l'office a pris les mesures ci-dessous pour superviser les opérations sur le puits Lona O-55 de Chevron. Ces mesures s'ajoutent aux exigences déjà contenues dans la réglementation sur le forage et la production et dans les directives connexes.
Une équipe a été créée au sein de l'office pour assurer la surveillance réglementaire des activités de Chevron. Cette équipe est composée du délégué à la sécurité, du délégué à l'exploitation, des membres de l'équipe de gestion de l'office et de quelques cadres supérieurs possédant une vaste expérience dans la surveillance réglementaire des programmes de forage. Chevron est censée fournir à temps des rapports quotidiens, sept jours par semaine, afin que cette équipe dispose toujours d'information à jour. La société Chevron est tenue de rencontrer l'équipe de surveillance de l'office toutes les deux semaines pour examiner tout ce qui touche le puits. Le délégué à la sécurité de l'office présidera ces réunions.
De plus, Chevron doit fournir à l'ingénieur de l'exploitation des puits, à l'office, des rapports portant sur les éléments suivants: les essais des blocs, les essais fonctionnels du système de commande acoustique, les essais fonctionnels de la capacité d'intervention du véhicule téléguidé (ROV) et les essais fonctionnels du système AutoMode (AMF), ainsi qu'une évaluation de l'état de préparation du système ROV en termes d'équipement, de procédures et de pièces de rechange.
Chevron est en outre censée suivre l'évolution de l'accident de la plate-forme Deepwater Horizon et de fournir des évaluations périodiques de l'application, au puits Lona O-55, de toute leçon tirée de cet accident, en particulier ce qui touche l'exploitation du puits, le matériel BOP et l'état de préparation en cas de déversement.
La fréquence des vérifications et des inspections à bord du Stena Carron sera d'environ trois à quatre semaines. Normalement, elles ont lieu aux trois à quatre mois.
Avant de pénétrer toute cible de forage, Chevron doit cesser les opérations pour examiner et vérifier, à la satisfaction du délégué à la sécurité et du délégué à l'exploitation, que tous les équipements, systèmes et procédures appropriés sont en place pour permettre le déroulement des opérations en toute sécurité et sans polluer l'environnement.
De plus, avant de pénétrer toute cible, Chevron doit s'assurer, à sa satisfaction et à celle de l'office, que tout le personnel et tout l'équipement d'intervention en cas de déversement, selon ce que prévoit son plan d'urgence, sont disponibles pour un déploiement rapide.
Chevron doit également prendre des dispositions pour qu'un représentant de l'Office soit présent à bord du Stena Carron pour observer les opérations de cimentation de la dernière colonne de tubage avant d'entrer dans toute zone cible. L'observateur sera également présent pour assister aux essais des BOP, aux exercices de contrôle des puits et pour observer les essais de pression à la phase de cimentation. Dans le cas des essais des blocs BOP, un représentant de l'autorité de certification sera également présent.
En temps voulu, Chevron doit fournir, pour examen et évaluation par l'équipe de surveillance de l'office, une copie du programme proposé d'achèvement du puits qui sera remis au personnel pour sa mise en œuvre. Chevron doit également prendre les dispositions nécessaires pour qu'un représentant de l'office soit à bord du Stena Carron pour observer le programme d'achèvement du puits.
En conclusion, l'office croit administrer un régime robuste de sécurité et de protection de l'environnement. Les exploitants travaillent ici dans un milieu difficile, qui exige de la diligence de leur part pour réduire les risques au niveau le plus bas que l'on peut raisonnablement atteindre. Il nous incombe, à titre d'organisme de réglementation, de superviser leur programme, un rôle auquel nous tous, au sein de l'office, nous nous dévouons.
Je vous remercie beaucoup de votre attention.
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Je vous remercie d'offrir la possibilité à notre office de vous donner des renseignements sur l'équipement d'intervention en cas d'urgence à notre disposition et sur le caractère adéquat des règlements actuels régissant l'industrie en Nouvelle-Écosse. Je ne répéterai pas ce qui a déjà été dit, mais notre office ressemble à celui de Terre-Neuve en ce qui a trait aux lois et aux responsabilités.
Le projet Cohasset-Panuke a été exploité de 1992 à 1999 et a produit un total de 45,5 millions de barils d'huile légère. Lorsque le projet est entré en production, en 1992, c'était le premier projet extracôtier de mise en valeur des hydrocarbures au Canada. Notre office est chargé de la réglementation des activités d'exploitation des hydrocarbures dans la région qui représente une superficie de quelque 45,5 millions d'hectares. Il ne s'est produit, pendant toute la durée du projet Cohasset-Panuke, aucun déversement ni aucun incident de contrôle de puits.
Le projet énergétique extracôtier Sable est actuellement le seul projet en exploitation. Le projet comporte la production de gaz naturel provenant de cinq champs distincts en eau peu profonde à environ 225 kilomètres de la côte est de la Nouvelle-Écosse. La production a commencé en décembre 1999, et il est prévu qu'elle se poursuive pendant une bonne partie de la présente décennie. La mise en valeur de découvertes antérieures et de nouvelles découvertes pourrait prolonger la durée du projet. Il produit approximativement 350 millions de pieds cubes de gaz naturel. Le gaz est acheminé par pipeline sous-marin jusqu'à une usine de transformation située à Goldboro, en Nouvelle-Écosse.
Le projet de mise en valeur du gisement extracôtier de gaz Deep Panuke de la société Encana est actuellement en cours de développement; il vise l'extraction de gaz naturel dans une zone extracôtière située à environ 250 kilomètres au sud-est de Halifax. Le gaz doit être transporté jusqu'à Goldboro par pipeline sous-marin.
Aujourd'hui, comme vous nous avez demandé de parler du régime réglementaire, plutôt que de répéter ce que M. Ruelokke a dit, je vais parler d'autres choses que font nos deux offices.
Notre régime réglementaire prévoit que toutes les activités qui sont planifiées dans la zone extracôtière doivent d'abord être autorisées par l'office. Le titulaire de permis doit présenter une demande pour obtenir l'autorisation de mener une activité en particulier. De nombreux éléments doivent être pris en considération et évalués relativement à chaque demande d'autorisation: preuve de la responsabilité financière du promoteur, sécurité, protection de l'environnement, conservation de la ressource, retombées économiques, certification, déclarations et permis d'exploitation, comme l'a dit plus en détail M. Ruelokke dans son exposé.
La santé et la sécurité des travailleurs en zone extracôtière et la protection de l'environnement sont d'une importance primordiale pour notre office. Le règlement prévoit qu'une demande d'autorisation pour des opérations de forage ou de production doit être accompagnée d'un plan faisant état des mesures de sécurité et d'un plan de protection de l'environnement, ainsi que de plans d'urgence et de procédures d'intervention en cas d'urgence. Les plans doivent démontrer qu'un exploitant a mis en place de solides systèmes de sécurité et de gestion environnementale; ils doivent en outre clairement démontrer que l'exploitant a défini adéquatement les risques pour la santé et la sécurité ainsi que les risques environnementaux associés aux activités qu'il se propose de mener. La formation des travailleurs en zone extracôtière est primordiale. J'ajouterais que dans nos zones extracôtières, à Terre-Neuve et en Nouvelle-Écosse — et je crois que Max est d'accord avec moi —, notre culture de sécurité est sans égal.
L'exploitant doit également démontrer que les risques associés ont été évalués et qu'ils peuvent être atténués et gérés. La Loi canadienne sur l'évaluation environnementale impose l'obligation de procéder à une évaluation environnementale chaque fois que des activités de forage et de production dans la zone extracôtière sont proposées. L'office est une autorité fédérale responsable sous le régime de la loi, et il se conforme aux exigences en matière d'évaluation environnementale qui y sont prévues. Les évaluations environnementales doivent également respecter la Loi sur les espèces en péril pour assurer la protection des espèces inscrites qui peuvent être touchées par les activités extracôtières. Ces évaluations environnementales doivent être réalisées, et il doit être déterminé que le projet n'est pas susceptible de causer des effets environnementaux négatifs importants avant que l'office n'autorise une activité.
En outre, et cette condition s'applique précisément aux installations de forage et de production, il est stipulé qu'une autorité certificatrice indépendante reconnue par le gouvernement doit avoir émis un certificat de conformité valide avant que ces installations ne puissent être utilisées pour quelque activité dans la zone extracôtière. En plus de vérifier l'observation des règlements et le respect de la portée détaillée du projet, laquelle doit être approuvée par le chef de la sécurité de l'office, l'autorité certificatrice examine et approuve les programmes de maintenance, d'inspection et d'essais des installations, ainsi que le guide des opérations.
Conformément à notre loi, avant d'accorder cette autorisation, l'office examine l'aspect sécurité. Pour ce faire, il étudie, en consultation avec son chef de la sécurité, le système dans son ensemble et les composants du système.
En ce qui a trait à la preuve de responsabilité financière, l'exploitant doit présenter à l'office des documents attestant de sa capacité financière. Aucune autorisation n'est délivrée tant et aussi longtemps que l'office n'a pas reçu de preuve satisfaisante à cet égard.
Les activités autorisées par l'office font l'objet de programmes de surveillance continue pour évaluer l'observation, par l'exploitant, des exigences en matière de santé, de sécurité et d'environnement. Les exploitants doivent transmettre à l'office divers rapports donnant des renseignements sur l'état de leurs programmes de travaux; ces rapports servent également à confirmer leur conformité aux exigences réglementaires.
Le personnel de l'office procède à des vérifications et à des inspections ponctuelles sur les lieux de travail situés en zone extracôtière pour assurer le respect des exigences en matière de santé, de sécurité et d'environnement. J'ajouterais qu'un suivi est assuré pour tout problème rencontré.
Les exploitants ont l'obligation de signaler tous les déversements et d'autres accidents dangereux spécifiés qui se produisent à leurs installations. Dans chaque cas, l'office s'assure que l'exploitant prend les mesures appropriées pour déterminer les causes des déversements ou des accidents et pour empêcher qu'ils ne se reproduisent. Dans les cas graves, l'office mène sa propre enquête indépendante.
L'office a adopté des politiques sur le respect et l'application des règlements pour être en mesure de traiter des situations de non-observation. La politique prévoit que l'office cherche à obtenir de l'exploitant qu'il se conforme volontairement aux conditions qui lui ont été imposées, mais elle prévoit aussi d'autres possibilités, notamment la délivrance d'ordonnances, de directives ou d'avis, la suspension ou la révocation des approbations et des autorisations, ainsi que, finalement, des poursuites judiciaires.
Les règlements appliqués par l'office sont des règlements adoptés et promulgués par les deux gouvernements. L'office émet des lignes directrices pour aider les exploitants à comprendre et à interpréter les règlements afin de les respecter, et c'est un aspect clé de son fonctionnement.
À la suite de l'adoption des nouveaux règlements sur le forage et la production d'hydrocarbures, en décembre de l'année dernière, l'OCNEHE, après avoir travaillé en collaboration avec l'Office Canada-Terre-Neuve et l'Office national de l'énergie (ONE), a émis quatre lignes directrices relativement aux nouveaux règlements. Les lignes directrices traitent de l'obligation de donner des renseignements détaillés sur les programmes de contrôle et de cimentation des puits pour obtenir l'approbation des programmes de forage et, de plus, de l'obligation de présenter des plans de sécurité et des plans de protection de l'environnement.
L'une des préoccupations de l'office lorsqu'il examine les demandes est de s'assurer que les exploitants ont pris toutes les mesures nécessaires pour prévenir les déversements ou les situations comportant des risques. Si un accident grave, un déversement ou une fuite incontrôlée d'hydrocarbures devait se produire pendant une activité autorisée, l'office prendrait la tête de la réponse gouvernementale.
Le cas d'exception serait la rupture d'un pipeline d'exportation; dans ce dernier cas, la réponse serait alors dirigée conjointement par l'office et par l'ONE. L'exploitant devrait assumer l'entière responsabilité de contenir le déversement et de réparer les dommages.
Notre office possède un plan d'action en cas d'urgence qu'elle déclenchera si un déversement important devait se produire. Le rôle de l'office diffère en fonction de l'importance du déversement et de l'intervention de l'exploitant: surveillance des activités de l'exploitant, directives à l'exploitant ou, dans les situations les plus graves, la gestion des mesures d'intervention.
Les exigences réglementaires en place prévoient que le personnel qui travaille en zone extracôtière doit posséder une formation de très haut niveau et des compétences démontrées. Il doit posséder notamment une certification relative au contrôle de puits et une formation d'intervention en cas d'urgence, et participer régulièrement à des exercices. Ces normes sont conformes ou supérieures aux normes internationales les plus élevées.
Je dois indiquer qu'au cours de la fin de semaine, j'ai parlé avec le PDG de Survival Systems Limited situé à Dartmouth, qui est considéré comme l'un des meilleurs centres de formation au monde en la matière. On y forme les membres des marines espagnoles et françaises, de la sécurité intérieure en Australie et de notre propre marine.
En fait, j'ai vu sur leur site Web qu'au Canada seulement,11 personnes ont affirmé avoir survécu à un amerrissage forcé d'un hélicoptère grâce à la formation qu'elles ont reçue à Survival Systems. Le PDG a invité votre comité à visiter les installations pour que vous constatiez par vous-mêmes l'extrême vigilance accordée aux normes de formation des travailleurs en zone extracôtière.
Les plans d'urgence décrits ci-dessus doivent expliquer en détail la façon dont l'exploitant obtiendra l'équipement requis dans le cas peu probable où il deviendrait nécessaire de mettre en oeuvre les plans opérationnels pour utiliser le puits de secours.
Certains des réservoirs de gaz naturel au large de la Nouvelle-Écosse contiennent une quantité d'hydrocarbures légers liquides appelés condensat. Si du condensat devait s'échapper, un panache s'échapperait et se disperserait en aval de la source. Par contre, étant donné les propriétés du condensat, l'épaisseur de l'irisation en surface qui en résulterait serait mesurée en microns, et sa taille serait limitée puisque le tout se dissiperait rapidement par évaporation et par dispersion à l'intérieur de la partie supérieure de la colonne d'eau.
Tous les opérateurs doivent conclure un contrat avec une organisation d'intervention environnementale, par exemple la Société d'intervention Maritime, Est du Canada (SIMEC), pour disposer de ressources et de compétences additionnelles lorsqu'elles sont nécessaires pour intervenir en cas de déversement. Transports Canada peut en outre offrir des services de surveillance aérienne.
De plus, l'office coordonnerait ses efforts avec ceux de l'équipe régionale des interventions d'urgence, présidée par Environnement Canada, pour dispenser des conseils éclairés. Transports Canada, la Garde côtière canadienne, le Service canadien de la faune, de nombreux autres ministères, gouvernements provinciaux et groupes autochtones font aussi partie de cette équipe régionale.
En conclusion, l'office est d'avis que le régime réglementaire en place offre un niveau élevé de sécurité et de protection de l'environnement. L'office est vigilant pour ce qui est de remplir son mandat, il tient tous les opérateurs responsables de leurs actions et exige qu'ils respectent les normes en vigueur. Nous gardons l'oeil ouvert et tirons des leçons du malheureux accident qui s'est produit dans le golfe du Mexique. Comme les autres, nous appliquerons les leçons qui seront tirées de l'enquête sur cet accident.
Je vous remercie de m'avoir donné l'occasion de témoigner.
Le navire a une pontée d’environ 15 000 tonnes métriques et une vitesse de transit maximale de 12 noeuds.
La société de classification Det Norske Veritas (DNV) le classe dans la catégorie des navires foreurs 1A1 et accorde à sa capacité de forage le classement « N », ce qui signifie que tout son matériel de forage fait l’objet d’un classement, pas seulement ses principales pièces d’équipement.
Le navire est en mesure de fonctionner dans des eaux d’une profondeur maximale de 10 000 pieds. Pour se positionner dynamiquement, il se sert du système de positionnement dynamique Simrad de la société Kongsberg qui respecte les normes de la classification Dynpos-AUTRO de DNV et de la classification 3 de la NMD, ou Norwegian Maritime Directorate. Ce système se sert des modules qui abritent les propulseurs omnidirectionnels du navire pour contrôler la position et le cap du navire.
Comme je l’ai déjà mentionné, le navire se maintient en position grâce à un système de positionnement dynamique qui a reçu la classification 3 de DNV, ce qui signifie qu’aucune défaillance unique, y compris un compartiment d’incendie complètement brûlé ou un compartiment étanche complètement submergé, ne devrait entraîner une perte de position.
Le navire utilise le système de positionnement dynamique Simrad de la société Kongsberg qui contrôle la position du navire à l’aide des propulseurs omnidirectionnels du navire. Pour effectuer cette opération, on peut choisir divers modes de fonctionnement, dont le mode manuel et le mode automatique. Les propulseurs manuels peuvent être sélectionnés sur le tableau de commande; toutefois, le mode automatique requiert l’utilisation d’au moins une unité de référence.
Le système de positionnement dynamique Simrad est informatisé pour être en mesure de positionner automatiquement le navire et de contrôler son cap. Pour contrôler le cap du navire, le système de contrôle du positionnement dynamique utilise les données provenant de trois compas gyroscopiques, dotés d’au moins un système de repérage et de mesure de position, comme le système mondial de localisation différentiel ou l’hydroacoustique. Cela permet au système de contrôle de positionner le navire en tout temps. C’est ainsi que le navire maintient sa position.
Le préposé au positionnement dynamique saisit les points de mise de cap qui sont ensuite traités par le système de contrôle dans le but de transmettre des signaux de commande aux systèmes responsables des propulseurs et des hélices principales du navire.
Le système de positionnement dynamique confie toujours la poussée optimale à toute unité de propulsion déjà en service. Toute déviation de la position ou du cap désiré est détectée automatiquement et rectifiée par le système.
La gestion de l’alimentation électrique, qui fait évidemment partie intégrante du système de positionnement dynamique, est conçue pour veiller à ce qu’en tout temps, il y ait suffisamment de courant. Pour ce faire, le système de contrôle du système de gestion de l’alimentation exerce les fonctions suivantes.
Il surveille l’état de chacun des groupes électrogènes diesel, et met en route ou arrête certains d’entre eux, en fonction des conditions d’alarme et des mesures que transmettent les baromètres observés par le système.
Il contrôle la répartition des charges entre les groupes électrogènes actifs et surveille la charge du réseau électrique. Il lance les groupes électrogènes diesel et recommande leur arrêt, au besoin, dans le but de générer suffisamment d’électricité pour alimenter tout le matériel électrique, tout en veillant à ce que le réseau électrique n’ait pas à gérer des quantités inutilement élevées de courant.
Le système de gestion de l’alimentation électrique fournit un système de protection contre les pannes, redémarre le système d’alimentation lorsqu’il tombe complètement en panne et veille à ce qu’il y ait toujours suffisamment de courant pour faire fonctionner en priorité les propulseurs du navire qui le maintiennent en position.
Passons maintenant au système de gestion et au dossier de santé, de sécurité et d’environnement du Stena Carron. Celui-ci est assujetti à un dossier de santé, de sécurité et d’environnement approuvé qui vise trois principaux groupes: les employés et les agents contractuels, les clients et les responsables de la réglementation.
Le dossier en question montre que les risques associés au navire de forage sont gérés efficacement en documentant les éléments suivants.
La société Stena Drilling bénéficie d’un système de gestion efficace qui repère et gère les risques auxquels les gens et l’environnement sont exposés.
Le Stena Carron est un navire qui répond à des normes élevées. Le navire et son matériel essentiel ont été conçus, fabriqués et entretenus en appliquant les bonnes pratiques en usage dans l’industrie.
Grâce à l’application de techniques structurées d’évaluation du risque, Stena Drilling comprend clairement les risques d’accident majeur qui découlent de l’utilisation du Stena Carron.
Passons maintenant au système de gestion de Stena Drilling. Celui-ci apporte un ensemble de politiques, de procédures et de processus officiels qui sont nécessaires à la planification et à l’exécution des processus opérationnels suivants: promouvoir les valeurs de Stena Drilling en matière d’attention, d’innovation et de rendement; améliorer son rendement au chapitre de la santé, de la sécurité et de l’environnement; fournir des outils essentiels de gestion du risque; perfectionner les processus administratifs et accroître la productivité; démontrer la conformité des procédures; documenter les contrôles pour les clients, les tiers et les autres organismes de réglementation; et se soumettre à des contrôles et des vérifications en bonne et due forme.
Parmi les principaux documents du système de gestion, on retrouve les politiques, les documents décrivant les principes et les directives, les formulaires, les procédures et les diagrammes de processus.
Il existe une hiérarchie au sein même du système de gestion. Le niveau un concerne l’organisation et comprend les manuels portant sur la qualité, les politiques et les valeurs de Stena Drilling, et les organigrammes préparés par le directeur général.
Si nous jetons un coup d’oeil aux divers niveaux, nous constatons qu’au niveau deux, il y a les processus de soutien. Ce niveau englobe toutes les principales divisions qui appuient l’organisation, à savoir les opérations relatives à la santé, la sécurité et l’environnement, l’ingénierie, les ressources humaines, les comptes créditeurs, le service des achats, la technologie de l’information, le service commercial, etc.
À l’échelle régionale, le niveau comprend toutes les procédures propres aux régions et les documents qui pourraient être requis pour travailler dans ces régions ou ces pays et qui ne font pas partie des documents de niveau deux à caractère mondial.
Le niveau quatre, c’est le niveau du navire de forage…
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Merci, monsieur le président.
Monsieur le président, membres du comité, dans les années 1970, en tant que chercheur pour le ministère de l'Environnement, j'ai participé à une série d'études nommées « projet de la mer de Beaufort » dans le cadre de laquelle étaient effectuées des recherches approfondies sur le climat et les incidences possibles de la pollution par les hydrocarbures dans l'Arctique. Il semble que d'autres activités d'exploration et de production du pétrole soient à nouveau envisagées et les probabilités d'un déversement important ou d'une éruption qui relâcherait du pétrole dans ce régime arctique de glace et d'eau sont donc de plus en plus élevées.
Je voudrais également souligner que le projet de loi qui étend la juridiction du Canada à 200 milles marins au large des côtes, augmente considérablement la zone à surveiller ainsi que les coûts et la difficulté liée aux activités de nettoyage en cas de déversement de pétrole qui sont maintenant la responsabilité du Canada.
Je suis le président sortant du Conseil consultatif sur les sciences appliquées à la défense, qui travaille à une étude commanditée par le ministère de la Défense nationale sur les besoins d'infrastructure pour les activités accrues des Forces canadiennes dans l'Arctique canadien. Ce conseil envisage également une approche pangouvernementale et tente d'évaluer le potentiel d'initiatives d'infrastructures collaboratives avec les communautés du Nord. Je mentionne cela seulement pour vous donner une idée de mes antécédents.
Le résultat de mes premières études, qui entraient dans le cadre du projet de la mer de Beaufort de 1970, portait sur les incidences physiques et biologiques du plus important déversement expérimental de pétrole brut sur de la glace marine à ce jour. Je veux aider le comité à comprendre les risques associés au forage dans les eaux couvertes de glace ainsi que les règlements et les périodes qui pourraient convenir aux autorisations liées à un tel type de forage. Mon mémoire, qui n'a malheureusement pas été traduit à temps, donne quelques indications du projet de la mer de Beaufort. C'est le genre de document que vous devriez avoir. Il s'agit de résumés succincts au nombre de cinq et disponibles auprès de Pêches et Océans. Il y a 42 rapports techniques, que je vais résumer ici.
Nous avons étudié l'effet du pétrole sur la fonte de la glace marine au printemps, ainsi que sur les organismes qui vivent dans la glace, sous la glace et sur celle-ci. Nous avons aussi étudié les répercussions du pétrole sur la réflectivité de la glace, c'est-à-dire l'albédo de la glace marine contaminée par le pétrole. Cela permet de mesurer la quantité de radiations solaires absorbées comparativement à celles qui sont réfléchies par la surface. Nous nous demandions si la glace marine contaminée par du pétrole à la suite d'une grosse éruption pouvait avoir une incidence sur le climat en influençant la couche de glace dans l'océan Arctique d'année en année.
Les expériences sur le terrain consistaient à déverser huit fois du pétrole brut chaud, 36 barils par déversement, sous deux mètres de glace de rive. Puis, nous avons suivi le comportement de ce pétrole brut jusqu'au printemps et durant l'année suivante jusqu'à la fonte de la glace de rive qui se produit, bien sûr, chaque année. Chaque déversement se faisait à l'intérieur d'un barrage flottant de 800 pieds de diamètre bien ancré dans la glace, de sorte que la pénétration moyenne du pétrole brut dans la zone contaminée était de un centimètre.
Les images qui suivent donnent une idée de ce que nous avons fait. La première montre que l'expérience a été faite dans la mer de Beaufort dans un endroit appelé Balaena Bay près du cap Parry, à l'est d'Inuvik et de Tuk. Vous pouvez voir qu'il s'agit d'une baie fermée avec une petite ouverture sur la mer de Beaufort. Cet endroit a été choisi pour des raisons de sécurité car si nous voulions le boucher, nous serions en mesure de le faire. Le déversement a été fait dans ce petit coin de la baie et consistait de huit zones entourées de barrages flottants sous lesquelles du pétrole brut était pompé.
Voilà à quoi ça ressemblait au printemps. Vous pouvez voir les huit zones entourées par des barrages flottants et le pétrole brut qui commence à émerger.
Cela se passait en juin, donc la fonte avait déjà commencé. Il est possible d'éliminer en partie le pétrole en l'enflammant, et au mois de juin nous avons commencé à essayer de le brûler. Le pétrole peut être enflammé quand il commence à émerger au printemps, mais très vite après avoir été exposé à l'atmosphère et au soleil, les molécules les plus légères se dispersent et on ne peut plus le brûler. De grandes surfaces peuvent aussi être contaminées par les particules de suie noire provenant de la combustion.
Le pétrole émerge dans les canaux à saumure. La glace marine est une matière très complexe qui comporte des canaux par lesquels le pétrole monte à la surface.
Vous pouvez voir ici la suie dans une zone de combustion. Il y a beaucoup de particules de suie qui se propagent à des centaines et des centaines de mètres du site, même quand il n'y a pas beaucoup de vent.
Celle-ci montre une diatomée marine qui est un organisme au coeur de la chaîne alimentaire du milieu marin. Nous l'avons étudiée et avons constaté divers changements, que leur nombre croissait et qu'elles étaient plus variées en présence de pétrole. Nous avons aussi remarqué un grand développement d'algues dans les étangs de fonte dans la zone de pétrole comparativement à la zone de contrôle. Voici une image qui donne une idée de ce à quoi ça ressemble sur la glace.
Et voici une indication de l'emplacement de la glace de rive. Vous pouvez voir une zone de cisaillement active entre la glace de rive, c'est-à-dire la glace qui fond chaque année et reste stable durant l'hiver, et une zone de transition, où il y a de la glace pluriannuelle et un peu de glace de l'année, puis il y a la banquise, qui est une sorte de tourbillon océanique qui se déplace dans la direction que j'indique, après l'île Banks et le rivage canadien.
Seulement pour donner un exemple qui illustre ce à quoi la glace ressemble, cette image montre de la glace de l'année, une zone active contenant de la glace pluriannuelle qui a souvent des crêtes et donc la possibilité de rayer le fonds océanique, puis la banquise, la glace pluriannuelle. Cette glace peut avoir une épaisseur de 10 pieds et se reforme tous les 10 ans en congelant à partir du bas et en fondant à la surface. C'est un système très dynamique.
Voilà, c'était une petite leçon sur la glace de l'Arctique.
Ces essais, les plus importants faits avec du vrai pétrole brut, ont été menés sans le gaz naturel qui accompagne habituellement le pétrole durant une éruption et nous ne pouvons donc pas voir les grandes bulles de gaz qui se forment sous la glace dans ce cas-là. Ce qui aurait des incidences considérables sur le développement de la situation.
Nous sommes arrivés à la conclusion fondamentale que la glace de rive contaminée par le pétrole fond plus rapidement au printemps et favorise des processus biologiques différents de ceux présents dans la glace marine normale. Deuxièmement, toute modélisation physique, qui ne tiendrait pas compte des réponses biologiques inattendues du pétrole et des produits de combustion que nous avons vues durant ces expériences, ne pourra pas prévoir l'effet d'une éruption de pétrole sur la dynamique du régime de la glace marine dans l'Arctique. C'est-à-dire que les systèmes biologiques peuvent être un processus déterminant dans l'étude des effets du pétrole sur l'environnement et le climat.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Bonjour. Comme le président l'a dit, je me nomme Jim Carson et je suis président et directeur général de la SIMEC.
J'aimerais vous donner ce matin un bref aperçu du régime canadien d'intervention en cas de déversement d'hydrocarbures et de la SIMEC en particulier.
Le réseau actuel, composé de quatre organismes d’intervention financés et gérés par le secteur privé, améliore considérablement les capacités du Canada en matière d’intervention en cas de déversement d’hydrocarbures en milieu marin. Ce réseau est le résultat de nombreuses consultations et négociations entre les industries du pétrole et du transport, des groupes environnementaux, la Garde côtière canadienne et Environnement Canada.
Le régime en place permet d’améliorer les capacités d’intervention grâce aux employés à temps plein, aux entrepreneurs qualifiés, à l’équipement d’intervention de pointe, aux stratégies d’intervention prédéterminées élaborées en collaboration avec des organismes gouvernementaux et au moyen d’équipement mis en place dans les centres d’intervention.
Chaque centre d’intervention peut améliorer sa capacité d’intervention en utilisant son inventaire ainsi que de l’équipement et du personnel d'intervention supplémentaires provenant des autres centres. Les entrepreneurs en intervention fournissent du personnel, des services et de l’équipement supplémentaires au besoin.
Les quatre organismes d’intervention dont est composé le réseau sont financés et gérés par le secteur privé. Les coûts sont assumés par les industries du pétrole et du transport qui nécessitent les services d’un organisme d’intervention.
La SIMEC est l’un des quatre organismes d’intervention accrédités auprès de la Direction de la sécurité maritime de Transports Canada en tant qu’organisme d’intervention en vertu de la Loi sur la marine marchande du Canada. En tant qu’organisme d’intervention accrédité, la SIMEC peut conclure des ententes avec les navires et les installations de manutention d'hydrocarbures qui doivent se conformer à la loi canadienne.
Notre mission consiste à maintenir un état de préparation à l’intervention en cas de déversement d’hydrocarbures en milieu marin conforme aux dispositions législatives et capable d’intervenir concrètement, à un prix abordable pour nos membres. Nous cherchons aussi à offrir des services de préparation à l’intervention à valeur ajoutée à tous nos membres et à assumer un rôle de leader dans la préparation à l’intervention en cas de déversement d’hydrocarbures au sein de la communauté dans son ensemble.
La SIMEC est une entreprise privée dont le rôle consiste à offrir sur demande des services d’intervention en cas de déversement d’hydrocarbures en milieu marin à une partie responsable, à la Garde côtière canadienne ou à tout autre organisme gouvernemental responsable. La gestion opérationnelle, l’équipement d’intervention spécialisé et le personnel d’exécution font partie de ces services d’intervention.
Le SIMEC utilise une version du Système de commandement des interventions appelée le Système de gestion des déversements comme outil de gestion de ses activités d’intervention en cas de déversement. Le SGD est conçu pour satisfaire aux exigences d'intervention dans le cadre législatif canadien. Il permet à l'équipe de gestion du déversement de la SIMEC de gérer les opérations d'intervention depuis le mode « urgence » jusqu'au mode « projet ». Le SGD est un processus structuré permettant à l'équipe de gestion du déversement d'assumer ses responsabilités pendant l'intervention initiale et la phase tactique, tout en se concentrant sur la transition vers la phase stratégique de l'intervention.
La zone géographique d’intervention de la SIMEC couvre toutes les eaux navigables au sud du 60e parallèle pour toutes les provinces du Canada, à l’exception de la Colombie-Britannique ainsi que des régions de Saint John, au Nouveau-Brunswick, et de Point Tupper, en Nouvelle-Écosse. Le siège social de la SIMEC est situé à Ottawa, et l’entreprise exploite six centres d’intervention dotés de personnel: à Sarnia, en Ontario; à Montréal, au Québec; à Québec; à Sept-Îles et à Halifax. La superficie moyenne de nos entrepôts est de 16 000 pieds carrés, et le plus grand est situé à St. John's, à Terre-Neuve, avec une superficie de 36 000 pieds carrés.
La corporation a établi un format standard et elle a élaboré 32 plans d’intervention pour la zone géographique d’intervention de la SIMEC. Chacune de nos trois régions a établi un calendrier pour revoir et mettre à jour les plans d’intervention tous les trois ans.
La SIMEC est propriétaire d’équipements d’intervention spécialisés en cas de déversement, et elle adjuge des contrats à des entrepreneurs, des consultants et des spécialistes en intervention en cas de déversement. La SIMEC a aussi conclu des accords d'aide mutuelle avec les deux organismes d’intervention de la côte Est ainsi qu’avec celui de la Colombie-Britannique, sur la côte Ouest.
La SIMEC est aussi membre du Global Response Network, une collaboration entre sept organismes internationaux d’intervention en cas de déversement importants financés par l’industrie pétrolière, dont la mission consiste à mettre en valeur la coopération et à maximiser l’efficacité des services d’intervention en cas de déversement d’hydrocarbures partout dans le monde.
La SIMEC compte 38 employés à temps plein, en plus d’environ 520 entrepreneurs et conseillers en intervention, dont 470 reçoivent une formation annuelle. Dans la région des Grands Lacs, nous avons environ 70 entrepreneurs et 20 conseillers régionaux. Au Québec et dans les Maritimes, nous employons approximativement 260 entrepreneurs et 30 conseillers régionaux. À Terre-Neuve, nous avons environ 70 entrepreneurs et 10 conseillers régionaux. Nous comptons aussi 10 conseillers à l'échelle nationale.
L’entreprise effectue annuellement un certain nombre d’opérations et d’exercices sur table obligatoires, comme l’exigent les plans d’intervention qu'elle a présentés à Transports Canada à des fins d’accréditation. L’équipement entretenu dans un état d’intervention comprend ce qui suit: un barrage flottant — 60 000 mètres ou 200 000 pieds; des récupérateurs — nous avons plus de 100 types différents; des navires — plus de 100 types différents; du stockage en piscine — 16 000 tonnes; et puis, bien sûr, nous avons les divers appareils connexes pour pouvoir utiliser l'équipement ci-dessus.
En conclusion, la SIMEC a été mise sur pied en 1995 en raison des changements apportés à la Loi sur la marine marchande du Canada dans la foulée du rapport Brander-Smith. Elle constitue l’exemple d’un gouvernement et d’une industrie qui, en collaborant, ont réussi à élaborer et à mettre sur pied un régime canadien d’intervention en cas de déversement d'hydrocarbures économique, efficace et qui répond aux besoins des Canadiens depuis les 15 dernières années.
J'ai aussi inclus une carte qui montre l'emplacement des six centres d'intervention de la SIMEC, ainsi que ceux des trois autres organismes.
Merci beaucoup, monsieur le président.
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Mesdames et messieurs, merci de l'occasion que vous nous donnez de nous présenter devant vous ce matin. La plateforme pétrolière Deep Water Horizon exploitée par BP a explosé et coulé dans le golfe du Mexique le 20 avril. Il s'agissait d'une plateforme de forage exploratoire.
[Traduction]
S'il y a une bonne nouvelle relativement au déversement d'hydrocarbures qui a suivi, c'est que les intervenants d'urgence ont disposé d'un mois complet pour essayer de contenir le pétrole avant qu'il n'atteigne la côte de la Louisiane, ainsi que les marais et les refuges fauniques écosensibles qui s'y trouvent. Évidemment, ils n'ont pas réussi. Toutefois, la seule raison pour laquelle ils ont bénéficié d'une certaine période de grâce est l'existence d'un processus réglementaire exhaustif qui détermine s'il est possible de forer, ainsi que, le cas échéant, où et comment forer. La concession ne se trouvait pas dans une zone écosensible.
J'attire votre attention sur le tableau 1 qui se trouve dans les documents que je vous ai remis. Dans l'Arctique, le Groenland, la Norvège et les États-Unis ont tous des processus réglementaires qui régissent à la fois l'étape de la concession, c'est-à-dire l'autorisation de programmes de forage et l'emplacement des activités de forage, et l'étape de l'exploration, c'est-à-dire la façon de forer. De son côté, le processus réglementaire de l'ONE commence seulement à mi-chemin, soit à l'étape de l'exploration.
[Français]
Il y a deux semaines, les membres du comité ont demandé à des témoins d'expliquer les différences entre les processus réglementaires canadiens et les processus réglementaires américains. Permettez-moi de répondre à cette question.
[Traduction]
La carte 1 montre les concessions allouées à Shell dans la partie américaine de la mer de Beaufort, ainsi que les concessions récemment allouées à BP dans la partie canadienne de la mer de Beaufort. Ces concessions sont séparées l'une de l'autre d'une distance d'environ 400 kilomètres, mais des années-lumière séparent les deux pays en ce qui a trait aux processus réglementaires qui régissent leur emplacement et l'exploration qu'on y fait.
Je n'aborderai pas ici l'étape de l'exploitation; je vais parler uniquement d'exploration, car c'est à ces fins risquées que la plate-forme Deepwater Horizon était utilisée au moment où elle a explosé. Aux États-Unis, le processus ayant mené à la délivrance d'un permis à Shell est entièrement réglementé en vertu de la National Environmental Protection Act.
Ce processus a vu le jour en 2003, lorsque le Mineral Management Service, ou le MMS, envisageait de permettre d'effectuer du forage d'exploration à certains endroits au large de la côte de la mer de Beaufort. L'énoncé des incidences environnementales régionales en quatre volumes produit par le MMS déterminait s'il était souhaitable que des concessions soient allouées; quel type de concession serait préférable d'une perspective environnementale et socioculturelle; quelles seraient les conséquences environnementales de l'allocation de concessions; et quelle serait la trajectoire probable d'un déversement d'hydrocarbures compte tenu des courants, des vents dominants et des formes de relief.
Le MMS a aussi mené une analyse exhaustive des risques qui détaillait la probabilité et les répercussions d'un déversement d'hydrocarbures dans la mer de Beaufort. À ce point-ci, il avait décidé si et où des activités de forage pouvaient être autorisées. L'année suivante, le MMS a créé la concession numéro 195 et a adapté son évaluation environnementale à l'échelle locale, produisant ainsi ce document.
Shell a acquis les droits à un éventail de parcelles très précises en 2005 — elles se trouvent sur la carte — et la compagnie a soumis un plan d'exploration dans lequel elle expliquait comment elle proposait forer. En 2007, elle a produit une autre évaluation environnementale opérationnelle en fonction des activités qu'elle proposait.
Aussi en 2007, Shell a déposé un plan de prévention des déversements et de mesures d'urgence lié à l'exploration régionale, suivi en 2009 d'un plan d'intervention complet en cas de déversement d'hydrocarbures. Tous les processus en place aux États-Unis sont transparents et permettent une consultation publique complète. De plus, les documents qui en résultent relèvent du domaine public.
Nous devons mentionner que Shell a utilisé l'ensemble des données environnementales compilées par le MMS en 2003 et 2004 pour produire les documents simplifiés qui ont été déposés conformément à la réglementation.
Examinons maintenant ce qui se passe du côté du Canada. Le processus canadien ayant mené à la délivrance d'un permis d'exploration à BP a été déclenché au printemps 2007 par un processus de désignation lancé par Affaires indiennes et du Nord Canada. En partant de cartes produites dans le cadre de désignations passées, on a consulté les Inuvialuits des collectivités locales et d'autres ministères, puis, avec les résultats ainsi obtenus, une demande de désignations industrielles pour des zones de concession a été lancée à l'automne 2007.
Une fois que les entreprises ont désigné les zones qui les intéressent, AINC utilise un outil novateur de gestion de l'environnement et des ressources pétrolières qui contient des cartes indiquant les habitats d'espèces comme l'ours polaire, le phoque annelé et la baleine boréale, leur niveau de sensibilité à des déversements d'hydrocarbures, ainsi que le potentiel géologique pour déterminer si les avantages économiques possibles l'emportent sur les risques environnementaux. Cela semble toujours être le cas. Le processus n'est pas documenté, alors j'utiliserai en fait le guide de l'utilisateur y afférent en guise de documentation.
Des appels d'offres ont été préparés et lancés en février 2008. Quatre mois plus tard, soit au début de juin, les soumissions cachetées ont été ouvertes et la concession a été allouée au plus offrant, en l'occurrence à BP. Avant la publication des appels d'offres, le processus canadien d'allocation de concessions n'est pas réglementé et est laissé à la discrétion du ministre.
C'est grâce à ce processus que BP se voit délivrer son permis d'exploration, qui représente une relation contractuelle selon laquelle l'entreprise s'engage à dépenser le montant de son offre, soit 1,2 milliard de dollars, à l'intérieur d'une période de cinq ans pour forer son premier puits d'exploration. Or, à ce stade-ci, la décision cruciale à savoir si le forage sera autorisé et à quel endroit a déjà été prise.
Entre maintenant en scène l'ONE, dont le processus régit comment l'exploration doit se faire.
Disons pour être juste que BP n'a pas eu le temps de franchir toutes les étapes du processus de l'ONE; j'utiliserai donc plutôt des documents de la société Devon. Cette compagnie a cherché du pétrole au large des côtes de la mer de Beaufort et a découvert un gisement en 2007.
En vertu de la Loi sur les opérations pétrolières au Canada, l'ONE exige une liste d'approbations qu'il définit comme étant des autorisations de programme de forage. Il faut notamment élaborer un plan de sécurité, un plan d'intervention en cas de déversement d'hydrocarbures et un plan de protection de l'environnement. L'ONE mène également un examen environnemental préalable. Parmi toutes ces exigences, la plus exhaustive était l'évaluation environnementale, comme celle-ci, préparée par Devon.
Les Inuvialuit gèrent aussi un processus d'examens environnementaux préalables distinct, et le document déposé par Devon dans le cadre de ce processus n'était qu'une version réduite de celui-ci. Cette évaluation exhaustive ressemble peut-être au document préparé par Shell en 2007, mais celle de Devon est la dernière de son genre, car elles ne sont plus exigées au Canada.
BP élaborera un plan d'intervention en cas de déversement d'hydrocarbures. J'aurais recours à sa place au plan dressé par Devon, mais au Canada, ces plans sont confidentiels et ne peuvent être consultés par le public. Nous savons néanmoins que le pire scénario envisagé par Devon était une éruption qui prendrait sept jours à obturer.