:
Merci, et bonjour à tous et à toutes.
[Français]
Comme je peux voir, j'ai l'honneur d'être le premier à prendre la parole. Mon dernier séjour dans cette ville, notre capitale, remonte à quand j'avais trois ans.
[Traduction]
Comme j'ai seulement sept minutes, il me sera difficile de parler de tous les sujets que je voulais aborder. En général, sachez que le secteur de l'intervention en cas de déversement pétrolier travaille activement. Nous concevons, fabriquons et fournissons du matériel et des services d'intervention en cas de déversement pétrolier. Dans le passé, nous avons aussi offert des services de planification d'urgence en mer dans le cas de déversement en mer de Bohai, en Chine, jusqu'à l'État de l'Alaska, après la catastrophe de l'Exxon Valdez. En fait, peu importe la région du monde, lorsque l'eau et le pétrole se mélangent, Aqua-Guard intervient.
De façon générale, nous sommes ici pour prendre connaissance des procédures applicables. Je suppose qu'il sera important, pour notre pays ainsi que pour d'autres, de légiférer. Comme nous sommes responsables de nos actions, nous devons d'abord examiner nos activités, et c'est de cette façon que nous déterminerons les règles à appliquer. Ce que nous remarquons, c'est qu'il est plus difficile de travailler lorsqu'il n'y a pas de loi en place et que tous les intervenants font ce qu'ils veulent. Il importe donc, pour le gouvernement fédéral, de bien comprendre ce qui se passe dans le golfe du Mexique aujourd'hui. Il s'agit d'une excellente occasion d'en apprendre davantage et de prendre les mesures nécessaires pour éviter, espérons-le, une pareille catastrophe au Canada.
Lorsque mes enfants étaient plus jeunes et qu'ils sortaient, je leur rappelais qu'il fallait faire de bons choix. Si nous pouvons faire de bons choix, nous resterons dans la bonne voie.
L'accident dans le golfe du Mexique peut nous servir d'exemple. Si la conduite d'eau brise lorsque l'on ouvre le robinet, il faut fermer la vanne principale. En gros, c'est ce qui s'est passé. C'est très simple. Ce qui se passe aujourd'hui s'explique par le fait que le bon choix n'a pas été fait. On n'a pas pris les précautions nécessaires. Quelles leçons pouvons-nous en tirer? Notre entreprise participe elle-même au processus d'intervention dans le golfe du Mexique. Nous fournissons une bonne quantité de matériel. Nous ne suffisons cependant pas à la tâche, et je crois qu'il en est de même pour la plupart des entreprises. Voilà où nous en sommes.
Je crois que l'important, c'est que les gouvernements et les entreprises du secteur collaborent à l'échelle internationale pour réunir le plus d'intervenant possibles et de s'attaquer au problème, lequel est immense à l'heure actuelle. Mais d'abord, sachez que les fournisseurs de matériel et de services d'intervention en cas de déversement pétrolier peuvent fournir l'expertise nécessaire, et nous espérons que vous en tiendrez compte dans la loi dont dispose déjà le Canada. Le Canada peut se compter chanceux d'être aussi bien équipé et organisé.
Nous travaillons avec la Garde côtière sur la côte Ouest. En fait, nous ne sommes pas très présents au Canada. Notre entreprise a été fondée en 1968 comme petite entreprise familiale, et c'est toujours la même famille qui est aux commandes. Nous sommes partout ailleurs au monde. Il nous a semblé plus facile d'accéder aux marchés internationaux, mais nous sommes de plus en plus présents au Canada. Bien entendu, sur la côte Ouest, il n'y a pas d'activité en mer, et c'est pourquoi nous travaillons davantage dans d'autres secteurs. Nous fournissons nos collègues sur la côte Est, et nous avons maintenant une occasion exceptionnelle de voir comment nous pouvons mieux travailler et mieux réagir dans ce genre de situations.
BP, l'entreprise en cause dans ce déversement, est un grand acteur de l'industrie. J'ai commencé en 1974 chez Gulf Oil et chez Pétro-Canada, et j'ai passé toute ma carrière dans l'industrie pétrolière. Il est très difficile pour les grandes sociétés — cela peut sembler étrange — d'obtenir ce dont elles ont besoin, parce que souvent la loi ne les aide pas. Elles fournissent leurs services. Elles sont des spécialistes dans leur domaine. Elles font de leur mieux, mais de toute évidence, elles sont dépassées par les évènements. Ce que je dis, c'est que nous avons besoin des grandes sociétés. Elles devraient être ici aujourd'hui. Les acteurs de l'industrie pétrolière devraient être ici aujourd'hui. Ils pourraient nous faire part de leur expertise. vous pourriez vous servir de cette expertise pour adopter des lois et des règlements qui nous protégeraient.
Je crois qu'il me reste une minute. Pour résumer, j'aimerais dire que les membres de l'industrie sont très contrariés parce qu'ils ont dû attendre longtemps avant que BP fasse appel à leurs services. C'est la semaine dernière que BP nous a appelés — la semaine dernière.
Si BP avait eu un plan un peu mieux pensé et prévoyant clairement les interventions à mettre en place dans les cas de pire scénario... Il y a de nombreuses années, lorsque je dirigeais le service de sécurité et de protection de l'environnement dans une société pétrolière européenne — j'ai travaillé 20 ans en Europe —, c'était formidable. Mon patron me disait: « En quoi consistent nos mesures de précaution? À la prochaine réunion, nous allons examiner la procédure en place dans le cas des pires scénarios. » Nous avons alors fait une étude et produit un rapport. Il s'avère que nous n'étions pas bien préparés. Contrairement aux apparences, nous n'étions pas bien préparés.
Je crois que ce qui se passe maintenant dans le golfe du Mexique relève des pires scénarios. Si BP avait été mieux préparée, je pense qu'elle ne serait pas dans cette situation aujourd'hui.
Malheureusement, je n'ai plus de temps. Je pourrais en dire beaucoup plus et faire le point sur la situation, mais je serai heureux de répondre à vos questions.
Merci beaucoup de votre temps.
:
Merci, monsieur le président.
Monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du comité, à titre de gestionnaire de la recherche à la Section des urgences - Sciences et technologie de la Direction de la science et de la technologie d'Environnement Canada, je supervise le programme de recherche et développement qui étudie le devenir, les effets et le comportement des produits chimiques qui sont déversés dans l'environnement. Ce programme de R-D s'intéresse particulièrement à l'étude des hydrocarbures et des produits du pétrole.
Avant de vous donner des détails concernant le programme de R-D sur les déversement pétroliers, j'aimerais vous expliquer le rôle que joue Environnement Canada dans les interventions en cas de déversement d'hydrocarbures.
Comme le comité le sait, les interventions lors de déversements d'hydrocarbures au Canada constituent toujours un effort concerté de l'industrie, des organisations non gouvernementales ainsi que des gouvernements fédéral et provinciaux et des administrations municipales, selon l'emplacement et l'ampleur du déversement.
Lors d'un déversement d'hydrocarbures, Environnement Canada a pour rôle de donner des conseils scientifiques et environnementaux aux principaux organismes fédéraux chargés de maîtriser le déversement. Comme le comité le sait, dans le cas des projets pétroliers et gaziers au large des côtes de l'Arctique, c'est l'Office national de l'énergie qui est l'organisme responsable. Dans le Canada atlantique, l'organisme responsable est l'Office Canada-Terre-Neuve et Labrador des hydrocarbures extracôtiers ou l'Office Canada-Nouvelle-Écosse des hydrocarbures extracôtiers.
Des équipes régionales d'intervention d'urgence, ERIU, qui sont présidées ou coprésidées par Environnement Canada, ont été mises en place dans chaque partie du pays pour fournir des renseignements scientifiques et environnementaux recueillis des organismes fédéraux, provinciaux ou municipaux ainsi que des représentants des universités et de l'industrie qui possèdent de l'expérience dans les questions d'urgence. Lors de la gestion d'un déversement particulier, l'ERIU est convoquée et est invitée à fournir des conseils, à la demande de l'organisme fédéral responsable. La majorité des conseils fournis à l'ERIU provient de la Section des urgences - Sciences et technologie que je gère.
Le Programme des urgences environnementales d'Environnement Canada, qui comporte un volet R-D, a été créé conformément à la Directive du Cabinet de 1973 relative aux urgences environnementales. Cette directive précise que le volet R-D du programme « met au point, évalue ou expérimente le nouvel équipement ou les nouvelles techniques et élabore un programme technologique intégré pour améliorer les mesures préventives et s'assurer que le personnel d'intervention est rompu aux nouvelles techniques ».
Le programme, par l'entremise de la Section des urgences - Sciences et technologie, mène des activités de R-D sur le devenir et les effets environnementaux des produits chimiques lors de déversements d'urgence. Les connaissances scientifiques sont diffusées au moyen de la publication de documents, par exemple, des lignes directrices, de colloques techniques et de cours de formation à l'intention des intervenants et des organismes partenaires.
Environnement Canada collabore largement avec ses partenaires des gouvernements canadiens et étrangers, de l'industrie et des universités à des projets de R-D sur les interventions en cas de déversement d'hydrocarbures. Nombre de ces collaborations existent depuis le début des années 1970. M. William Adams a déjà présenté à ce comité des renseignements sur certaines des premières activités de recherche relatives au projet de la mer de Beaufort.
En 1976, le gouvernement du Canada a alloué un budget de cinq ans au programme des déversements accidentels de pétrole dans l'océan Arctique, l'AMOP, qui était administré par Environnement Canada. L'AMOP avait pour objectif d'élaborer des mesures pour contrer les déversements pétroliers dans les eaux au large de l'Arctique. Ce programme visait à enrichir les connaissances des organismes opérationnels, comme la Garde côtière canadienne et les entreprises coopératives des société pétrolières, et à les aider à acquérir les compétences et l'équipement nécessaires pour maîtriser un déversement dans les eaux de l'Arctique. L'AMOP a mené des études de faisabilité et réalisé des travaux sur la conception de l'équipement et, dans certains cas, sur le développement de systèmes prototypes.
Pour communiquer les résultats de l'AMOP, un colloque technique a été organisé en 1977. Ce colloque se tient tous les ans depuis 1977, et il est unique en son genre, car il représente la seule tribune scientifique internationale examinée par les pairs qui s'intéresse aux activités de recherche sur les déversements d'hydrocarbures dans tous les milieux.
Depuis 1983, la Section des urgences - Sciences et technologie a organisé également le colloque technique sur le déversement de produits chimiques, le TSOCS, qui est axé sur les activités de recherche en matière de déversements de substances chimiques.
À compter de 2002, l'AMOP et le TSOCS ont été combinés en un seul processus examiné par les pairs, et dans les années qui ont suivi, les procès-verbaux de l'AMOP et du TSOCS, qui étaient publiés séparément, ont été publiés sous la bannière de l'AMOP. Pour tenir compte de cette combinaison de colloques techniques, on nomme maintenant l'AMOP et le TSOCS le colloque technique de l'AMOP - Contamination de l'environnement et intervention. La 33e conférence annuelle de l'AMOP s'est tenue la semaine dernière, du 7 au 9 juin, à Halifax, en Nouvelle-Écosse. La plupart des grandes études sur les déversements d'hydrocarbures sont présentées et discutées chaque année par les chercheurs et les intervenants en déversements internationaux lors de l'AMOP.
Depuis la création de l'AMOP, en 1976, Environnement Canada finance le programme de recherche sur les déversements d'hydrocarbures qui s'est intéressé aux domaines suivants.
Un: les propriétés physiques et chimiques des hydrocarbures et des produits du pétrole. Nous avons une base de données qui comprend des centaines d'hydrocarbures internationaux, y compris les hydrocarbures du golfe du Mexique.
Deux: les analyses judiciaires des hydrocarbures bruts frais et altérés utilisés pour déterminer la source du déversement. Ces analyses sont importantes, car elles permettent d'exercer les contrôles d'application des lois environnementales du Canada.
Trois: Le devenir, les effets et le comportement des hydrocarbures déversés, y compris la modélisation de leur déplacement.
Quatre: les moyens de lutte contre les déversements d'hydrocarbures, y compris la récupération mécanique, les agents de traitement chimiques, le brûlage sur place et l'atténuation naturelle.
Cinq: l'évaluation de l'efficacité et de la toxicité des agents de traitement des déversements, y compris les dispersants, les agents de solidification et les agents de traitement du littoral.
Six: les interactions hydrocarbures-sédiments.
Sept: les études sur la formation et la stabilité de l'émulsion eau-dans-huile.
Huit: le développement et l'évaluation de télécapteurs de déversement d'hydrocarbures, y compris un système qui a obtenu la première mesure absolue mondiale de l'épaisseur de la nappe d'hydrocarbures sur l'eau. Cette connaissance est importante pour l'orientation efficace des moyens de lutte contre les déversements.
Neuf: le développement et l'évaluation de détecteurs d'hydrocarbures sous la glace.
Dix: l'évaluation et la modification de l'équipement de récupération mécanique, y compris les barrages, les écrémeurs et les pompes de pétrole lourd.
Onze: les vastes études de laboratoire, de moyenne et de pleine échelle sur le brûlage sur place d'hydrocarbures dans les océans, afin de mesurer les émissions relatives au brûlage, la composition des résidus et la dissolution dans la colonne d'eau. Environnement Canada a développé une expertise importante dans le domaine du brûlage sur place, grâce à ses quelque 10 années d'expérience en laboratoire et sur le terrain, notamment dans le cadre de l'expérience de brûlage d'hydrocarbures au large de Terre-Neuve, en 1993. Des scientifiques provenant d'organismes fédéraux des États-Unis se sont adressés récemment à Environnement Canada pour obtenir des conseils scientifiques sur les émissions atmosphériques du brûlage sur place associées aux interventions relatives au déversement d'hydrocarbures de la plateforme Deepwater Horizon.
Douze: le nettoyage du littoral et l'évaluation de la contamination par les hydrocarbures, notamment le devenir des hydrocarbures et les effets sur le littoral — la technique d'évaluation du nettoyage du littoral, qui caractérise le littoral avant et après un déversement —, les techniques de nettoyage, les effets écologiques et la récupération ainsi que l'élaboration d'aides et de protocoles à la prise de décision.
Treize: l'évaluation des sorbants lors du déversement d'hydrocarbures.
Quatorze: l'élaboration de normes de lutte contre les déversements d'hydrocarbures, comme les normes ASTM, qui évaluent l'efficacité des moyens disponibles sur le marché pour permettre aux intervenants de prendre des décisions éclairées.
En résumé, mon rôle à titre de gestionnaire de la recherche consiste à communiquer avec les organisations gouvernementales nationales et internationales, les universités, l'industrie, les intervenants dans le domaine des déversements, les organisations non gouvernementales et le public afin de déterminer les besoins en recherche sur les déversements d'hydrocarbures et d'établir les priorités des activités à venir. Ces priorités servent ensuite à orienter la recherche et développement en matière de déversement d'hydrocarbures à Environnement Canada, à diffuser les résultats des recherches et à fournir des conseils aux organismes fédéraux responsables de gérer les déversements.
Mesdames et messieurs les membres du comité, je tiens à vous remercier de votre attention. Je suis prêt à répondre à vos questions.
:
Merci, monsieur le président.
Nous vous remercions de nous avoir invités à venir présenter l'état de préparation de la Garde côtière canadienne dans le cas d'incidents de pollution maritime relativement au forage pétrolier et gazier en mer.
Les modifications apportées en 1993 à la Loi sur la marine marchande du Canada ont entraîné la création du Régime de préparation et d'intervention du Canada en cas de déversement pétrolier en mer, en 1995. Le régime vise à intervenir dans les cas de déversements provenant de navires; cependant, d'autres gouvernements et organismes ont bénéficié et peuvent bénéficier de notre capacité de préparation. Cela concerne notamment les plates-formes extra-côtières.
Le régime, qui est toujours en place, relève de Transports Canada et régit l'intervention en cas de déversement d'hydrocarbures dans les eaux canadiennes. Sa création par voie législative devait faire en sorte que les pollueurs éventuels paient pour doter l'industrie d'une capacité de préparation. Le régime est le fruit d'un partenariat entre le gouvernement et l'industrie.
L'industrie perçoit des droits sur les chargements de produits pétroliers en vrac afin de financer la capacité de préparation d'entreprises privées appelées « organisations d'intervention ». Il y a quatre organisations du genre au Canada. Elles permettent à l'industrie de disposer de la capacité d'intervention nécessaire dans les cas de déversement d'hydrocarbures dont elle est responsable.
La zone géographique d'intervention couverte par les quatre organisations canadiennes accréditées comprennent tous les plans d'eau tels que définis dans la Loi sur la marine marchande du Canada — les Grands Lacs, la baie d'Hudson ainsi que les côtes Est ou Ouest. Les plans d'eau situés au nord du 60e parallèle ne sont cependant pas touchés.
La Garde côtière canadienne est l'organisme fédéral qui a la responsabilité d'intervenir lorsqu'il y a déversement marin provenant d'un navire ou d'une source non identifiée. Cela comprend expressément les cas où un navire déverse des produits sur l'eau ou dans l'eau, de même que les déversements sur l'eau qui se produisent lors du chargement ou du déchargement de substances polluantes à une installation de manutention des hydrocarbures.
[Français]
Pour ce qui est des eaux qui se trouvent au nord du 60e parallèle de latitude nord, la Garde côtière est le principal intervenant en cas de déversement causé par les navires. Bien que son mandat consiste à disposer d'un état de préparation et d'une capacité d'intervention en cas d'incident de pollution causé par des navires, et non pas en cas d'incident de pollution causé par des compagnies d'exploitation pétrolière en haute mer, la Garde côtière doit se tenir prête à réaliser une intervention advenant un incident de pollution maritime en eaux canadiennes.
Nous travaillons en collaboration avec nos partenaires de l'industrie et avec les organismes d'intervention agréés afin de nous assurer que nous sommes prêts à réaliser des interventions en cas de déversement d'hydrocarbures. Pour ce faire, nous tenons régulièrement des exercices et nous disposons d'activités de formation.
[Traduction]
De façon plus précise, la Garde côtière maintient plus de 80 dépôts de matériel d'intervention dans l'ensemble du pays, dont 19 sont situés dans l'Arctique. Ces installations comprennent des capacités de confinement, de récupération et d'entreposage, ainsi qu'une équipe de 80 intervenants dévoués et formés. Au besoin, la Garde côtière peut aussi faire appel à des navires et à leur équipage qualifié. De plus, il est possible d'avoir recours à d'autres ministères, comme le ministère de la Défense nationale, Transports Canada, Environnement Canada et Sécurité publique Canada, qui joueraient un rôle précis conformément à leur mandat.
De toute évidence, l'intervention doit s'adapter aux risques. La capacité d'intervention de la Garde côtière repose dont sur le principe de l'escalade. L'intervention commence à l'échelle régionale et met à contribution les ressources locales de la Garde côtière et de l'industrie. Si les capacités régionales ne suffisent pas, nous faisons appel à des ressources supplémentaires d'autres régions de la Garde côtière. De même, des ressources de l'industrie — il s'agit surtout d'organismes d'intervention — peuvent être déployées dans la région touchée.
De plus, si les ressources nationales s'avèrent insuffisantes, des accords prévoient le recours à de l'aide internationale. Le Canada, qui a ratifié des traités internationaux sur la pollution marine, soutient le principe de l'aide mutuelle en cas d'urgence dans ce domaine. Tout comme la Garde côtière, des organismes d'intervention disposent de dépôts de matériel qui se répartissent stratégiquement d'un bout à l'autre du pays ainsi que d'intervenants formés qui peuvent être déployés au besoin. Ces organismes font partie d'un réseau mondial, d'un groupe international d'intervenants qui ont convenu d'offrir de l'aide mutuelle lorsque c'est possible.
Je tiens à assurer au comité et à tous les Canadiens qu'en cas de déversement majeur sur une plateforme de forage en mer, la Garde côtière utiliserait toutes les ressources disponibles afin d'aider ses partenaires fédéraux et internationaux ainsi que ses partenaires de l'industrie à minimiser les dégâts causés par le déversement.
Merci.
:
Merci beaucoup, monsieur le président. Merci de nous avoir invités à prendre part à la réunion de ce matin.
La gestion de l'exploration et de l'exploitation des ressources pétrolières et gazières du Canada sur les terres fédérales des Territoires du Nord-Ouest, du Nunavut et de la région extracôtière du Nord relève du gouvernement fédéral. La responsabilité en incombe au ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien.
Le ministère travaille en partenariat avec des gouvernements et des groupes autochtones du Nord dans le but de régir l'attribution de terres de la Couronne à des entreprises privées à des fins d'exploration et de mise en valeur des ressources pétrolières et gazières; d'établir, d'évaluer et de percevoir des redevances; de coordonner des recherches scientifiques connexes en vue d'éclairer les décisions de gestion des ressources pétrolières et gazières; ainsi que d'approuver des plans de mise en valeur avant le début des activités de mise en valeur.
En collaboration avec d'autres ministères et des parties intéressées, le programme des ressources pétrolières et gazières du Nord assure l'existence d'un régime de réglementation transparent et solide qui se caractérise par une démarche axée sur le marché, dans le cadre de laquelle le secteur privé explore et met en valeur les terres fédérales, qui offre un juste rendement au gouvernement fédéral et des possibilités économiques importantes aux collectivités.
Dans la mer de Beaufort, notamment, le ministère travaille avec les institutions et les communautés inuvialuit à chaque étape, depuis la signature de la Convention définitive des Inuvialuit en 1984. Le programme du ministère sur les ressources pétrolières et gazières comporte également des activités associées à l'état de préparation lié aux occasions d'exploitation pétrolière et gazière dans le Nord en attente ou en émergence dans le processus de planification. Parmi ces activités, citons l'apparition d'un rôle de coordination et de promotion en vue d'accroître la recherche scientifique en soutien à la base de connaissances nécessaire à la prise de décisions judicieuse.
De 2002 à 2010, AINC a mené l'élaboration et la mise en oeuvre d'un programme scientifique afin de soutenir le développement énergétique dans le Nord. En outre, le ministère participe activement au Fonds pour l'étude de l'environnement prévu par la Loi fédérale sur les hydrocarbures, qui finance des études sociales et environnementales portant sur des activités de prospection, de mise en valeur et de production sur les terres domaniales du pays au moyen de prélèvements sur le coût des permis d'exploration. De plus, le programme comprend la structuration de la recherche menée dans le cadre du Programme de recherche et de développement énergétiques de Ressources naturelles Canada, en particulier le portefeuille Pétrole et gaz des régions pionnières.
[Français]
Les responsabilités de gestion aux termes de la Loi fédérale sur les hydrocarbures reviennent au , alors que l’Office national de l’énergie administre la Loi sur les opérations pétrolières au Canada. D’autres dispositions législatives en matière d’utilisation des terres et de protection environnementale sont fondamentales au développement durable des ressources pétrolières et gazières du Nord. Ces aspects sont gérés par des organismes indépendants mis sur pied dans le cadre d’ententes sur les revendications territoriales et, le cas échéant, par les services régionaux du ministère dans les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut.
La Loi canadienne sur l’évaluation environnementale s’applique au large des côtes de Beaufort, et une évaluation environnementale en vertu de la loi est déclenchée lorsqu’une demande en vue de s’engager dans un projet en mer est faite à l’Office national de l’énergie, qui agit à titre d’organisme de réglementation fédéral. Chaque année, le ministre fait rapport au Parlement de l’administration des terres pétrolifères et gazières dans les Territoires du Nord-Ouest, au Nunavut et dans la région extracôtière du Nord.
[Traduction]
La délivrance de permis de prospection pour le pétrole ou le gaz est régie par la Loi fédérale sur les hydrocarbures. Le processus d'octroi de droits comprend quatre étapes. Premièrement, une consultation préliminaire avec les organisations autochtones, les collectivités, le gouvernement territorial et les commissions d'experts, particulièrement dans le domaine des ressources renouvelables, sert à évaluer l'appui à l'octroi de droits dans une région précise, de désigner les zones d'exclusion et de confirmer les conditions de l'octroi.
Deuxièmement, un appel de demandes de désignation permet à l'industrie de préciser les terres d'intérêt à inclure dans les appels d'offres subséquents. Troisièmement, on lance un appel d'offres, ouvert pour une période minimale prescrite de 120 jours. La quatrième étape consiste, bien entendu, en l'octroi d'un permis de prospection, à la suite de l'acceptation de l'offre retenue par le ministre.
Les droits de prospection octroyés à l'issue d'un processus d'appel d'offres ouvert et concurrentiel confèrent un droit exclusif d'effectuer des forages pour trouver des hydrocarbures et de présenter une demande de licence de production afin d'exploiter les hydrocarbures découverts. Le soumissionnaire retenu devra investir la valeur en dollars de l'ouvrage proposé durant la première période et forer un puits durant cette période afin de pouvoir conserver sa licence pour une seconde période. Il faut noter, toutefois, que l'approbation de ces activités, et notamment du forage d'un puits est soumise à l'approbation régulatrice de l'Office national de l'énergie. Le permis confère seulement un droit, et non l'autorisation de forer. L'Office national de l'énergie évalue les plans de forage lorsqu'ils sont soumis pour examen. Le forage ne peut débuter tant que l'office n'est pas assuré que les plans de forage sont sécuritaires pour les travailleurs et pour l'environnement.
L'appel de demandes de désignation se tient annuellement dans la région de Beaufort-Mackenzie depuis 1989 avec l'appui des Inuvialuit, et en tenant compte de leurs préoccupations. Dans le processus de décision, l'accent est mis sur la sauvegarde des zones vulnérables sur le plan environnemental ou culturel. À cette fin, Affaires indiennes et du Nord Canada s'appuie sur des connaissances scientifiques et traditionnelles afin de faire des choix éclairés dans la délivrance des droits.
L'écosystème de la mer de Beaufort a été bien étudié. La longue histoire de prospection pétrolière et gazière menée sur plusieurs décennies a notamment permis l'accroissement des connaissances scientifiques sur l'écosystème de la mer de Beaufort, ainsi que les conditions d'exploitation physique et géologique. Des programmes tels que le projet de la mer de Beaufort dans les années 1970, le projet de surveillance environnementale dans la mer de Beaufort dans les années 1980, le récent programme de recherche mené de 2002 à 2010 pour Développement énergétique dans le Nord, et la recherche actuelle menée dans le cadre d'ArcticNet fournissent tous une base scientifique sur laquelle repose la prise de décisions en matière de délivrance de droits.
Les collectivités locales ont également acquis une compréhension pragmatique, fondée sur l'expérience directe de l'activité pétrolière et gazière et les connaissances traditionnelles. Cette expérience et les initiatives de recherche ont procuré des informations essentielles utilisées dans les activités quotidiennes du ministère. L'un des résultats a été que de vastes régions de la mer de Beaufort ont été exclues de la désignation, y compris toutes les zones proposées à titre de zones marines protégées et les eaux côtières le long de la côte du Yukon.
Afin de synthétiser l'information sur la mer de Beaufort, AINC a lancé, dans le cadre de son programme sur les ressources pétrolières et gazières du Nord, un système d'information en ligne appelé l'outil de gestion de l'environnement et des ressources pétrolières. Cet outil Web intègre des informations de premier plan sur les facteurs environnementaux et socio-économiques afin de soutenir la prise de décisions éclairées quant à la gestion des ressources pétrolières et gazières.
[Français]
L'intérêt actuel pour le Nord date du milieu des années 1990, et un regain d'intérêt se fait sentir depuis 1999 pour la zone extracôtière de la mer de Beaufort. Récemment, cet intérêt s'est étendu aux zones maritimes plus profondes de la partie externe du plateau continental au centre de la mer de Beaufort.
En 2007 et en 2008, le ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien a accordé des droits s'étendant à la zone d'eaux profondes de la mer de Beaufort. Six parcelles sont actuellement visées par un engagement de près de deux milliards de dollars.
:
Merci, monsieur le président.
Je vais simplement survoler ce jeux de diapositives. Il s'agit du même exposé qui a été présenté au Comité sénatorial permanent mardi soir. Nous voulons simplement vous donner un aperçu rapide. Vous connaissez peut-être déjà le dossier, mais nous croyons qu'il serait utile de vous présenter le cadre législatif et réglementaire. Je ferai le survol du cadre législatif, des dispositions en matière de sûreté et de responsabilité, des processus d'évaluation environnementale et de nos plans d'intervention d'urgence.
Les deux lois principales qui régissent l'exploration pétrolière et gazière dans les régions pionnières du Canada apparaissent à la diapositive 3. On compte d'abord la Loi fédérale sur les hydrocarbures, la LFH, qui porte principalement sur l'octroi de droits et les redevances. En vertu de cette loi, le ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien, dans le nord du Canada, ainsi que le ministre des Ressources naturelles, dans le sud du pays, peuvent délivrer des permis d'exploration, de découverte importante et de production. La deuxième loi importante s'appelle la Loi sur les opérations pétrolières au Canada, la LOPC. Elle porte sur la sécurité et la protection de l'environnement, et elle régit les activités pétrolières et gazières. Il s'agit des deux principales lois fédérales dans le domaine.
À la diapositive 4, on voit qu'à Terre-Neuve-et-Labrador et en Nouvelle-Écosse, la question de la compétence a été réglée dans les années 1980 à la faveur de régimes de cogestion. Deux offices ont alors été créés. Les droits et les ressources sont administrés et gérés par les offices provinciaux des hydrocarbures extracôtiers, lesquels relèvent du ministre fédéral et des ministres provinciaux concernés. Certaines décisions, comme celles qui concernent l'octroi des permis, exigent l'approbation des ministres fédéral et provincial. Il s'agit de décisions fondamentales. Un système distinct a donc été établi pour ces deux provinces. Le système est administré conjointement avec les provinces, mais les principes directeurs relèvent des deux principales lois fédérales dont j'ai parlé.
Dans les régions « hors entente », l'Office national de l'énergie réglemente les opérations. L'office administre la LPOC, ce qui veut dire qu'il réglemente l'activité pétrolière dans toutes les régions pionnières qui sont assujetties à la loi, y compris la zone extracôtière de l'Arctique canadien qui ne se trouve pas dans les zones « hors entente ». L'office est aussi l'organisme responsable lors des situations d'urgence, par exemple, dans l'Arctique ou dans toute autre région pionnière qui n'est pas visée par une entente et qui est assujettie à la LPOC.
Dans ces régions, Ressources naturelles Canada est responsable de la collecte, de la gestion et de l'administration de redevances et des fonctions de gestion en matière de régime foncier. AINC assume également ses responsabilités dans le Nord. Comme je l'ai mentionné, l'Office national de l'énergie réglemente les activités dans ces régions.
[Français]
Vous pouvez maintenant consulter le transparent no 6.
Avant d'effectuer des travaux ou des activités reliés à des opérations pétrolières, l'exploitant doit obtenir une autorisation et l'approbation de l'organisme de réglementation pertinent. Afin d'obtenir une autorisation, l'exploitant doit s'assurer que les exigences légales et réglementaires relatives au travail ou à l'activité sont réunies. Cette autorisation peut porter sur l'approbation de certains documents ou plans ou encore sur d'autres questions, ainsi que spécifié par les exigences réglementaires, ou sur l'approbation d'activités spécifiques menées en vertu d'une autorisation.
Nous passons maintenant au prochain transparent.
[Traduction]
Il faut ici souligner qu'il existe deux types de régions: celles assujetties à une entente et les autres.
Comme Mimi l'a indiqué, avant qu'une région du Nord soit ouverte à l'exploration, il faut en aviser les groupes autochtones et permettre à ces derniers de désigner des zones plus sensibles sur le plan environnemental ou sur le plan culturel. Le dialogue ainsi amorcé permet de répondre aux préoccupations qui pourraient être soulevées relativement à l'octroi de permis d'exploration pétrolière et gazière. Dans les régions atlantiques, avant qu'une zone soit ouverte à l'exploration, les offices doivent réaliser ce qu'on appelle une évaluation environnementale stratégique, une EES. Ces évaluations visent en grande partie le même objectif: aider à mettre en lumière des préoccupations environnementales dès le début, de façon à aider les offices à déterminer s'il y a lieu d'ouvrir la zone visée à l'exploration.
La diapositive suivante indique simplement que des évaluations environnementales doivent être effectuées avant que le forage commence. Ces évaluations sont aussi exigées à d'autres étapes. En outre, il faut réaliser des évaluations environnementales sur des projets spécifiques avant que l'office concerné autorise la tenue d'activités ou de travaux d'exploitation des hydrocarbures en mer. En fait, tout projet exige une évaluation environnementale.
La diapositive 9 porte sur l'échelle de responsabilité. La responsabilité principale revient à l'exploitant. Comme René l'a mentionné, l'exploitant est responsable de prévenir, de réduire et de gérer les déversements de pétrole, en plus d'être responsable des coûts de nettoyage d'un déversement, y compris les pertes et les dommages. L'exploitant est légalement tenu de démontrer une certaine capacité financière avant d'entreprendre ses activités, ce qu'on appelle l'activité financière. C'est le minimum qu'exigent les offices. Cette capacité peut varier en fonction du projet. Selon la pratique générale, la responsabilité globale s'élève à environ 350 millions de dollars, et elle se divise en volets. La responsabilité de l'exploitant est illimitée, si à la suite d'une poursuite, un tribunal juge qu'il a fait preuve de négligence. Il s'agit de montants minimums de base sur lesquels insistent les offices. La responsabilité financière n'est pas une limite ni un plafond à la responsabilité de l'exploitant, laquelle est illimitée. Je répète que les dispositions sur la responsabilité servent tout simplement à établir des minimums.
La diapositive 10 présente les systèmes de gestion des urgences qui sont en place aux différents niveaux. L'exploitant doit soumettre un plan d'intervention détaillé et un plan d'intervention en cas de déversement de pétrole dans le cadre de sa demande de permis de forage. L'exploitant doit aussi être membre d'un organisme d'intervention accrédité par Transports Canada. L'appartenance à ces organismes permet d'avoir des caches de matériel d'intervention et de compter sur l'expertise et le personnel nécessaire. Le rôle de l'organisme de réglementation, pour sa part, consiste à surveiller les activités ainsi que, dans les cas extrêmes, à intervenir et à prendre la relève de l'exploitant lorsqu'il juge que ce dernier ne gère pas convenablement le déversement.
[Français]
Nous passons au transparent no 9. Le ministère des Ressources naturelles gère 10 plans d'intervention d'urgence, chacun étant adapté à un type spécifique d'incident. Le ministère se livre à des exercices de simulation réguliers. Le but de ces exercices est d'examiner des scénarios d'urgence spécifiques. Le dernier exercice de simulation lié aux situations d'urgence en mer a été effectué par notre ministère le 25 mars de cette année avec l'Office Canada - Terre-Neuve des hydrocarbures extracôtiers. Cela veut dire que nous avons des plans en place et que nous tenons des exercices assez réguliers.
La diapositive no 12 donne une idée des rôles et responsabilités des divers ministères fédéraux pour répondre à un déversement de pétrole. Comme vous l'avez vu, nous avons quatre de ces agences ici aujourd'hui pour vous donner un compte rendu de nos responsabilités.
[Traduction]
La dernière diapositive indique que le gouvernement du Canada surveille ce qui se passe dans le golfe du Mexique et qu'il en tire des leçons. Nous avons pris différentes mesures. Le 11 mai, l'Office national de l'énergie a annoncé qu'il effectuerait un examen approfondi de la sécurité dans l'Arctique. Le 12 mai, le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador a annoncé une évaluation indépendante des mesures de prévention et d'intervention en place dans le cas d'un déversement en mer. Le 13 mai, Ressources naturelles Canada et le ministère de l'Énergie de la Nouvelle-Écosse ont décidé conjointement de prolonger le moratoire sur l'exploration pétrolière et gazière dans la zone du Banc Georges. Le 20 mai, l'Office Canada-Terre-Neuve-et-Labrador des hydrocarbures extracôtiers a annoncé différentes mesures supplémentaires qui s'appliqueront au projet de forage de Chevron dans le bassin Orphan. Le 10 juin, l'Office national de l'énergie a annoncé de façon provisoire la portée de l'étude qu'il entreprend relativement aux activités qu'il réglemente dans le Nord.
Bref, nous pouvons compter sur un système réglementaire solide. Nos agents de réglementation sont indépendants et bien expérimentés. Nous avons pris différentes mesures depuis l'accident dans le golfe du Mexique afin d'accroître notre vigilance. Nous suivons la situation très attentivement parce que nous savons qu'il y a des leçons à tirer de cette catastrophe.
:
Monsieur le président, je commencerai à répondre. Par la suite, M. Landry pourra ajouter quelque chose.
Si une catastrophe survenait,
[Traduction]
Ce sont les exploitants qui seraient les principaux responsables. Ils doivent disposer de l'équipement nécessaire et avoir un plan. Au cours des premières heures, ce serait donc les exploitants qui s'en chargeraient. L'office surveillerait la situation, et dans ces cas, interviendrait également pour donner des directives, mais ce sont les opérateurs qui seraient responsables.
Si la situation prenait une ampleur telle que l'exploitant en perdait le contrôle, l'office extracôtier demanderait l'aide d'une société régionale d'intervention. On pourrait ainsi tirer parti des ressources d'autres exploitants et avoir accès à plus d'équipement. Encore une fois, il s'agirait d'une intervention échelonnée. On aurait accès à plus d'équipement et à plus d'appui. La Garde côtière, Transports Canada, Environnement Canada et Pêches et Océans Canada seraient mis à contribution. Le gouvernement s'est doté de plans d'urgence. Par exemple, c'est le cas à Ressources naturelles Canada. Nous avons une série de plans de gestion environnementale. Le plan 9, qui porte sur les zones extracôtières, a été mis à jour en septembre dernier. Le plan d'urgence extracôtier de Ressources naturelles Canada a donc été mis à jour à l'automne.
En fait, nous avons même procédé à une simulation le 25 mars. C'était avant l'accident du golfe. Il s'agissait d'une activité menée de concert avec l'Office Canada-Terre-Neuve-et-Labrador des hydrocarbures extracôtiers. Nous avons simulé un incident, non pas en haute mer, mais en théorie, nous avons passé en revue les différentes étapes, au fil de la collecte des renseignements et des revirements. Nous avons simulé un désastre pour voir comment les participants réagiraient.
Dans le cas d'une catastrophe majeure, Sécurité publique Canada entrerait en jeu. Son centre des opérations d'urgence entrerait en action, et le nôtre aussi, puisque notre ministère est également doté d'un centre de ce genre.
Il existe un réseau pangouvernemental qui permettrait la coordination des activités des divers ministères.