J'allais moi aussi invoquer en quelque sorte le Règlement à ce sujet, monsieur le président. Pour faire suite aux propos de M. Easter, je m'attendais, au regard de la motion adoptée la semaine dernière, que nous entendrions les témoins du ministère au cours de la première séance. Je pensais que nous leur accorderions une séance.
Dans l'état actuel des choses, compte tenu de l'heure et de l'élection des présidents, nous les entendrons moins d'une heure. Il me semble que 45 minutes pour entendre les représentants du ministère traiter d'un accord de libre-échange avec le Panama, c'est insuffisant. Ces fonctionnaires jouent un rôle crucial, car ils ont accès à des renseignements que d'autres témoins n'ont pas. Je propose donc de leur réserver une séance.
Je crois aussi que nous serons appelés à voter quand la sonnerie retentira à 17 h 15. La séance se trouve donc écourtée au début et à la fin, alors que nous avions prévu entendre les représentants du ministère et deux autres témoins pendant ce qui est essentiellement 90 minutes. Ce n'est pas assez pour interroger adéquatement les fonctionnaires au sujet de cet accord commercial important.
De plus, je vais aussi parler du fait que nous n'avons pas été avisés des noms des témoins. Ce n'est que tard ce matin, le jour de la séance, que j'ai su de qui il s'agirait. Le greffier m'a indiqué que le président ne lui avait pas dit de nous aviser de l'identité des témoins. Le comité sait évidemment qui ils sont, puisqu'ils sont là. Les témoins savaient qu'ils comparaissaient, mais les députés de l'opposition officielle et du Parti libéral l'ignoraient. Il semble que nous sommes les seuls ici à ignorer qui seront les témoins jusqu'à quelques heures de la réunion.
Je dirais la même chose pour mes collèges du côté opposé. Il est fort utile, et je dirais même essentiel, qu'en notre qualité de parlementaires, nous sachions quels sont les témoins qui comparaîtront au lieu de l'apprendre pendant la séance. Comment pouvons-nous nous préparer des questions adéquates si nous ne savons même pas qui va comparaître, surtout quand la séance est écourtée?
Je proposerais donc d'entendre seulement les fonctionnaires du ministère aujourd'hui. Les choses étant ce qu'elle sont, nous ne leur accordons même pas d'une séance complète. Ils sont ici; nous pouvons donc leur soutirer le plus d'information possible et convoquer les autres témoins à une date ultérieure pour que nous sachions ce qui nous attend et nous préparions en conséquence. C'est par respect pour ces témoins et ce qu'ils s'apprêtent à nous dire, et pour que nous puissions effectuer certaines recherches au sujet de leurs organisations et leurs points de vue.
:
Merci, monsieur le président.
[Français]
Je vous remercie, monsieur le président, de cette occasion qui m'est offerte de prendre la parole devant le comité au sujet du projet de loi .
Je m'appelle Cameron MacKay et j'ai agi à titre de négociateur en chef dans le cadre des négociations en vue de cet accord de libre-échange en 2008 et 2009. À l'heure actuelle, je suis directeur général de la politique commerciale pour la Chine au ministère des Affaires étrangères et du Commerce international. Quelques-uns de mes collègues m'accompagnent aujourd'hui.
[Traduction]
John O'Neill est directeur, Politique commerciale sur l'investissement, et Jeff Marder
[Français]
est également d'Affaires étrangères et Commerce international Canada.
[Traduction]
Jeff est directeur des relations bilatérales en ce qui concerne le Panama et l'Amérique centrale.
[Français]
Il y a aussi M. Pierre Bouchard, de Ressources humaines et Développement des compétences Canada, et Alain Castonguay, de Finances Canada.
[Traduction]
L'accord de libre-échange entre le Canada et le Panama témoigne concrètement de l'engagement du gouvernement à mener un ambitieux plan commercial aux niveau bilatéral et régional qui concorde avec la Stratégie commerciale mondiale et la Stratégie pour les Amériques. Afin d'être concurrentielles et de réussir sur les marchés mondiaux, tant dans cet hémisphère qu'ailleurs, les entreprises canadiennes doivent être sur un pied d'égalité avec leurs concurrents en ce qui concerne les droits de douane et l'accès aux marchés. L'ALE Canada-Panama permet d'atteindre cet objectif.
[Français]
L'économie du Panama est modeste, mais grâce à la situation géographique du pays, elle joue un rôle stratégique dans le système commercial mondial considérant que près de 5 p. 100 des marchandises échangées à l'échelle mondiale transitent par son territoire via le canal de Panama. C'est pourquoi le Panama est souvent appelé la porte d'entrée de l'Amérique latine et qu'il représente un point d'entrée ainsi qu'un centre logistique pour le marché plus vaste que représente l'Amérique latine.
[Traduction]
Le Panama est également un marché émergent à forte croissance. Selon la Banque mondiale, le taux de croissance du PIB du pays au cours des cinq dernières années, soit de 2007 à 2011, s'est chiffré à 10,6 p. 100, et le FMI prévoit une croissance de 7,5 p. 100 pour 2012. L'économie du Panama affiche donc la plus forte croissance en Amérique latine, et, selon le FMI, elle devrait connaître une augmentation de plus de 6 p. 100 par année au cours des cinq prochaines années. Le pays présente donc des débouchés pour les entreprises canadiennes
[Français]
Toutefois, ces dernières doivent faire face à une concurrence féroce dans ce marché vigoureux. Tout comme le Canada, le Panama est en faveur de marchés ouverts et libres et mène un programme de libre-échange proactif et ambitieux. À la fin de l'année dernière, le président Obama a promulgué l'ALE entre les États-Unis et le Panama, lequel pourrait entrer en vigueur dès octobre prochain.
Le Panama a également mené à bien des négociations en vue de conclure un ALE avec l'Union européenne et négocie actuellement un ALE avec l'Association européenne de libre-échange.
[Traduction]
En réalité, les entreprises canadiennes sont bien conscientes du potentiel que représente le Panama, et leur présence dans ce marché s'accroît constamment. En 2011, les échanges bilatéraux de marchandises entre le Canada et le Panama ont atteint 235 millions de dollars. Les exportations canadiennes de marchandises ont été évaluées à 111 millions de dollars, alors que les importations de marchandises ont été évaluées à 124 millions de dollars. Par ailleurs, les échanges de marchandises entre les deux pays se sont accrus de 78 p. 100 au cours des deux dernières années.
Les principales exportations canadiennes stimulant les échanges de marchandises avec le Panama comprennent les machines, les pierres et les métaux précieux, la viande, les produits de l'aérospatiale, les huiles et les carburants minéraux, les fruits et les légumes, ainsi que l'équipement électrique et électronique. Si les relations commerciales entre nos deux pays demeurent modestes par rapport à celles d'autres partenaires, il importe cependant de noter que la forte croissance de l'économie du Panama augure bien pour l'expansion.
[Français]
C'est donc dans ce contexte que le Canada a réussi à conclure avec le Panama un ALE global et de grande qualité. Les deux parties étaient très déterminées à conclure une entente ambitieuse. Les négociations ont été lancées en 2008 et ont été menées à bien un an plus tard, soit en 2009.
[Traduction]
Si le Parlement accepte de le mettre en oeuvre, cet accord aidera les entreprises canadiennes à tirer parti des débouchés qu'offre l'économie en plein essor du Panama en éliminant immédiatement les droits de douane appliqués par ce dernier à 95 p. 100 des importations récentes de produits non agricoles du Canada ainsi qu'à 78 p. 100 des importations de produits agricoles du Canada. Les droits sur la plupart des autres exportations seront éliminés graduellement, bien que les deux parties aient convenu d'exclure un petit nombre de produits, notamment les produits laitiers, les volailles et les produits à base d'oeufs exportés hors contingent.
[Français]
Cet accord profitera à des parties concernées de toutes les régions du Canada, par exemple les producteurs de porc du Québec, les producteurs de frites surgelées au Nouveau-Brunswick et à l'Île-du-Prince-Édouard, ainsi que les producteurs de légumineuses et de céréales au Manitoba et en Saskatchewan.
[Traduction]
Les investisseurs canadiens bénéficieront également de la mise en oeuvre de l'ALE. En effet, le Panama est déjà une destination populaire pour les intérêts commerciaux des Canadiens, particulièrement dans les domaines comme les services bancaires et financiers, les services d'experts-conseils, le bâtiment et l'exploitation minière. Parmi les entreprises canadiennes actuellement présentes dans ce marché, notons McCain Foods, la Banque Scotia, Inmet Mining, SNC-Lavalin et Golder and Associates, une entreprise ontarienne qui fournit des services d'experts-conseils, de conception et de construction.
L'ALE établira un cadre législatif appuyant les investissements canadiens au Panama, garantissant le transfert de capitaux d'investissement et protégeant les investisseurs contre l'expropriation. De plus, les investisseurs auront accès à des procédures de règlement des différends transparentes et impartiales.
[Français]
Aussi, on s'attend à ce que le nombre d'entreprises canadiennes présentes dans le pays augmente au cours des prochaines années, en partie grâce aux nombreux projets d'infrastructure prévus par le gouvernement du Panama et le secteur privé.
[Traduction]
Comme vous le savez peut-être déjà, le projet d'expansion du canal du Panama, d'une valeur de 5,3 milliards de dollars, devrait être complété d'ici 2014, et l'on s'attend à ce qu'il augmente d'environ 35 p. 100 la circulation de marchandises d'ici 2025. Grâce aux investissements qu'effectue le gouvernement du Panama dans la croissance et l'importance stratégique de son pays, les possibilités de marchés publics se sont avérées un autre facteur important en faveur de la négociation d'un accord de libre-échange avec le Panama.
[Français]
Je suis heureux de dire que les dispositions de l'Accord de libre-échange Canada-Panama relatives aux marchés publics garantissent aux fournisseurs canadiens un accès non discriminatoire à un large éventail de possibilités de marchés publics, y compris ceux qui relèvent de l'Autorité du canal de Panama. L'exploitation et l'entretien continus du canal devraient générer des débouchés pour les entreprises canadiennes.
[Traduction]
En plus du projet d'expansion du Canal, le gouvernement du Panama mène un plan quinquennal d'investissement stratégique de 13,6 milliards de dollars, dont 9,6 milliards de dollars seront alloués à des investissements dans l'infrastructure. Comme nous le savons, les entreprises canadiennes sont connues en tant que chefs de file pour les projets de développement de l'infrastructure. L'ALE aidera les investisseurs et les fournisseurs de services canadiens à être sur un pied d'égalité avec leurs concurrents lorsqu'ils soumissionnent sur ces projets.
Comme je l'ai mentionné plus tôt, le secteur canadien des services pourrait également bénéficier de la conclusion d'un accord de libre-échange avec le Panama. En effet, en 2009, soit l'année des statistiques disponibles les plus récentes, les exportations canadiennes de services commerciaux ont atteint environ 48 millions de dollars par année et auraient tout de même pu être plus élevées. Ce chiffre sera sans doute poussé à la hausse par les fournisseurs canadiens de services financiers et professionnels, ainsi que de services de génie et de technologie de l'information et des communications. L'ALE permettra aux fournisseurs de services de mener leurs activités dans un environnement commercial sécuritaire, transparent et fondé sur des règles.
[Français]
Enfin, conformément à son approche habituelle en ce qui concerne les accords de libre-échange, le Canada a également négocié des accords parallèles sur la coopération dans les domaines du travail et de l'environnement. Ces accords aideront à veiller à ce que ni l'une ni l'autre des parties ne diminue ses engagements pris en matière d'environnement ou de travail afin d'obtenir un avantage concurrentiel sur les marchés mondiaux.
Monsieur le président, les entreprises canadiennes qui font des affaires à l'étranger se fient à des règles commerciales justes, transparentes, prévisibles et non discriminatoires. Pour ce qui est du Panama, les entreprises canadiennes ont indiqué qu'elles souhaitaient accroître leurs activités dans ce marché. En mettant en vigueur l'Accord de libre-échange Canada-Panama, nous tentons de fournir les règles dont elles ont besoin pour être concurrentielles et réussir à l'étranger, tout en assurant une économie solide ici, au Canada.
[Traduction]
Merci, monsieur le président. Mon équipe et moi serons heureux de répondre à vos questions.
:
Merci, monsieur le président. Bienvenue, chers témoins.
Notre comité a débattu et discuté de cet ALE. Je crois que nous en sommes maintenant à la troisième version. Merci d'être si patients et de revenir chaque fois que nous vous le demandons.
J'aimerais reprendre là où le premier intervenant s'est arrêté. Sur la question des salaires minimums, de l'indemnisation et des taux de syndicalisation, c'est facile de noircir le tableau. On peut essayer de comparer une économie avancée à une économie émergente, mais en réalité, ce que nous avons constaté en faisant affaire avec des économies émergentes, c'est que, dans presque tous les cas, quand l'économie commence à se développer — quand le pays réussit mieux et fournit davantage d'emplois et de possibilités à ses travailleurs —, nombre de choses se produisent.
D'abord, de façon générale, le respect envers les travailleurs change. Je dis « de façon générale », mais j'aimerais votre avis à ce sujet. Nous nous attendons à ce que les salaires augmentent. Nous nous attendons à ce que les prestations et les indemnisations des travailleurs augmentent, comme dans toutes les autres économies émergentes, qu'il s'agisse de l'Inde, de la Chine ou de tout autre pays. Franchement, c'est du gros bon sens.
Pouvez-vous nous parler de ce que nous avons constaté dans les économies émergentes? C'est une généralisation, mais j'aimerais vous entendre là-dessus.
:
Monsieur le président, je vais faire ma présentation en anglais parce que c'est ma langue maternelle, mais je vais répondre aux questions des députés dans la langue de leur choix.
[Traduction]
J'étais déjà arrivé lorsque M. Davies a signalé le manque de temps pour me préparer à comparaître. Je voudrais simplement ajouter que je suis tout à fait disposé à revenir devant vous, sauf que je le ferai peut-être par vidéoconférence la prochaine fois. J'ai appris que j'ai été invité vendredi après-midi dernier et j'ai demandé de pouvoir donner une réponse lundi parce que ma semaine avait été exigeante. C'est donc seulement lundi matin que j'ai indiqué au président que je comparaîtrais.
Je voudrais lire une brève déclaration pour ensuite répondre à vos questions.
Le Conseil canadien pour les Amériques est une organisation qui favorise la réflexion et le dialogue sur les relations entre le Canada et les Amériques. Il est un organisme de type associatif sans allégeance politique.
Le CCA cherche à favoriser les échanges commerciaux avec les pays des Amériques ainsi que les investissements dans ces pays et le nôtre. C'est pourquoi les accords de libre-échange envoient un signal positif aux entreprises canadiennes: les liens commerciaux entre nos pays reposeront sur une base légale et ne pourront pas être rompus par caprice.
Dans le cas précis de l'accord avec le Panama, nous estimons que c'est une mesure positive pour plusieurs raisons. Premièrement, le Panama se trouve dans une région très stratégique puisqu'il est le trait d'union entre l'Amérique centrale et l'Amérique du Sud. Deuxièmement, en raison de l'importance du canal de Panama, le Canada a stratégiquement intérêt à nouer de bonnes relations avec ce pays.
Troisièmement, beaucoup de pays concluent des accords de libre-échange avec le Panama: les États-Unis, les pays de l'Union européenne et les pays de l'Alliance du Pacifique, comme le Chili, la Colombie, le Mexique, le Costa Rica et le Pérou. Le Canada ne doit pas faire en sorte d'être laissé en plan, ce qui pourrait être interprété comme étant un manque d'intérêt de notre part.
Quatrièmement, il y a d'importants intérêts commerciaux canadiens qu'il faut protéger au Panama. Me viennent d'emblée à l'esprit des entreprises comme la Banque Scotia, Bombardier, SNC-Lavallin ou Inmet Mining. Il y en a de nombreuses autres.
Cinquièmement, le Panama accomplit des progrès importants depuis les jours très sombres des dictatures d'Omar Torrijos ou de Manuel Noriega.
Sixièmement, le Panama est beaucoup plus démocratique et respecte davantage les droits de la personne qu'auparavant.
Septièmement, le système judiciaire est de plus en plus indépendant.
Pour résumer le tout, le CCA est d'avis que cet accord peut renforcer nos relations avec le Panama et les autres pays des Amériques en général.
J'en resterai là et je répondrai aux questions que vous voudrez bien me poser.
:
Je m'appelle Jochen Tilk et je suis citoyen canadien. Je suis le président et directeur général d'Inmet Mining. Je travaille pour cette société depuis 23 ans.
Notre société fait des affaires au Panama depuis 20 ans, précisément depuis 1990. Je me suis personnellement occupé de nos activités au Panama pendant la majeure partie de cette période, mais particulièrement ces 10 dernières années. Nous avons mis en branle un très gros projet d'exploitation dans le secteur minier. Il s'agit de l'exploitation d'une mine de cuivre, qui nécessite un investissement de 6,2 milliards de dollars, ce qui représente environ le cinquième du PIB actuel du Panama.
Nous nous sommes engagés — de concert avec le gouvernement panaméen — à respecter les normes de performance de la SFI. Il s'agit de normes à l'intention de l'industrie extractive établies par la Banque mondiale et la SFI. Nous préconisons ce que nous appelons « le consentement libre, préalable et informé », c'est-à-dire que nous demandons aux collectivités d'approuver le développement de l'industrie extractive.
Nous collaborons avec le gouvernement panaméen pour faire en sorte qu'en tant qu'autorité de réglementation et d'entité dirigeante, il dispose des capacités appropriées. Nous avons obtenu l'approbation pour notre projet à la suite d'une évaluation des incidences environnementales et sociales.
Nous avons aussi commencé à rassembler les 6,2 milliards de dollars nécessaires. Un certain nombre d'entités participent au financement, y compris quelques autres compagnies canadiennes. À titre d'exemple, Franco-Nevada est une des sociétés de redevances canadiennes qui compte investir un milliard de dollars.
Nous travaillons également en très étroite collaboration avec des entrepreneurs canadiens puisque la construction a commencé en mai dernier. La société SNC-Lavalin, dont vient de parler le témoin précédent, est l'un des plus importants entrepreneurs dans le pays.
Nous avons par ailleurs établi des partenariats avec certaines institutions financières. Dans le domaine de la durabilité, nous avons établi un partenariat avec EDC.
Nous sommes en faveur du projet de loi pour un certain nombre de raisons. La première tient à l'ampleur de l'investissement que nous effectuons. En effet, en tant que société ouverte, Inmet a tout intérêt à ce que cette mesure législative soit adoptée. J'admets que bien des améliorations ont eu lieu depuis 20 ans, notamment au chapitre du renforcement des capacités et du respect de certaines normes, particulièrement de normes environnementales très élevées. Nous pensons que tout cela est bénéfique pour le Panama et certainement pour le Canada.
:
Absolument. Inmet et ses gens, personnellement — moi y compris —, croient que le gouvernement du Panama a besoin d'en faire d'avantage pour protéger le corridor biologique mésoaméricain et qu'il doit le faire. Je ne saurais être plus d'accord. Les préoccupations des gens coïncident avec les nôtres.
La différence, c'est que nous croyons que, grâce à notre présence et à un accord commercial entre les pays, ce corridor est beaucoup plus susceptible d'être protégé que s'il n'y avait pas d'accord, parce que, sans appui financier, sans la base économique, les emplois, l'éducation et les infrastructures, il est probable que, malheureusement, ce corridor ne survivra pas. Si vos collègues et vous en avez le temps, je vous encourage à vous pencher là-dessus. C'est le sort qui le guette, si nous ne sommes pas là, mais, grâce à notre présence, facilitée par un accord de libre-échange qui, espérons-le, en encouragerait d'autres, sa protection est beaucoup mieux assurée. En effet, ce pays a besoin, pour cela, de la base économique nécessaire et des politiques à l'avenant. Et nous avons un rôle important à jouer.
Je suis aussi inquiet que vous et vos collègues, mais je suis également encouragé par la possibilité que, grâce à notre présence — nous avons d'autres chantiers, et je ne peux parler qu'au nom du groupe, dans son ensemble — nous avons des chances de faciliter la préservation de la région, et l'une d'elles est la création de la zone de Donoso.