:
La séance est levée. Il s'agit de la 25
e séance du Comité permanent des finances. Conformément au paragraphe 108(2) du Règlement, nous poursuivons notre étude sur l'emploi chez les jeunes au Canada.
Nous sommes très heureux d'accueillir nos témoins d'aujourd'hui. Pour commencer, nous accueillons Jonathan Champagne, directeur national de l'Alliance canadienne des associations étudiantes. Nous accueillons ensuite Claire Seaborn, présidente de l'Association canadienne des stagiaires.
[Français]
Nous recevons également le directeur général de la Fédération de la jeunesse canadienne-française, M. Sylvain Groulx.
[Traduction]
Nous accueillons aussi M. Robert Annan, vice-président de Mitacs, et nous avons le plaisir de retrouver Mme Nobina Robinson, directrice générale de Polytechnics Canada. Nous attendons aussi un représentant de l'Association étudiante de l'Université de Toronto. Nous espérons qu'il arrivera durant nos travaux. Bienvenue à vous tous. Merci d'être parmi nous aujourd'hui.
Vous aurez chacun un maximum de cinq minutes pour présenter votre déclaration préliminaire. Après, nous passerons aux questions des membres.
Nous allons commencer par le représentant de l'Alliance canadienne des associations étudiantes.
:
Bonjour, monsieur le président, messieurs les députés et autres témoins et invités.
Je tiens à vous remercier, au nom des étudiants et des jeunes de partout au pays, de votre volonté d'étudier la question de l'emploi chez les jeunes. J'ai le privilège de représenter l'Alliance canadienne des associations étudiantes. L'ACAE est composée de 24 associations membres qui représentent 300 000 étudiants dans diverses universités et divers collèges du Canada.
Je ne vous apprends rien lorsque je dis que les étudiants sont préoccupés à l'idée d'avoir à trouver un emploi après leur diplomation. Après tout, ils ont fait des études postsecondaires justement pour faciliter leur entrée sur le marché du travail. Malheureusement, bon nombre de diplômés savent déjà ou apprendront rapidement qu'il n'est pas facile de réussir la transition des études au milieu du travail. Cette transition exige non pas seulement des titres de compétence, mais, de plus en plus, une expérience professionnelle. Un récent rapport des Services économiques de la Banque TD révèle que l'impact global de la transition ardue des jeunes Canadiens vers le marché du travail se traduira en pertes de plus de 23 milliards de dollars en rémunération au cours des 18 prochaines années.
La valeur ajoutée d'une éducation et d'une formation spécialisées est évidente. En 2012, il y avait un écart de 11 points entre le taux d'emploi des jeunes qui avaient terminé leurs études secondaires et celui des jeunes qui avaient aussi fait des études postsecondaires.
Cela dit, certaines politiques actuellement en vigueur nuisent à la transition réussie des étudiants vers le marché du travail. De plus en plus, les étudiants travaillent pendant leurs études afin de joindre les deux bouts. Contrairement aux coûts des études, le niveau d'aide financière fédérale offerte aux étudiants n'a pas bougé depuis près d'une décennie.
Ceux qui reçoivent des prêts étudiants peuvent seulement toucher un maximum de 100 $ par semaine pendant leurs études avant de voir leur aide financière réduite. Près de 6 étudiants sur 10 qui en sont à leur dernière année d'études travaillent en moyenne 18 heures par semaine, qu'il s'agisse d'un travail à temps partiel, d'un stage ou d'un autre type d'apprentissage intégré au travail. Le fait de pénaliser les étudiants et de mettre en place des mesures qui les dissuadent de travailler est injuste et inutile. Le retrait de ces contraintes créera un environnement qui aidera les jeunes à réussir leur transition vers un emploi durable, intéressant et rémunérateur.
Les débutants en mal d'insertion, les DMI, comme on les appelle souvent, sont un groupe de jeunes qui ont les compétences et les qualifications nécessaires pour trouver un emploi, mais qui, souvent, passent d'un emploi temporaire à l'autre et essuient des périodes de chômage sans trouver de stabilité professionnelle, même lorsque l'économie est en croissance. C'est un gros problème. Malheureusement, nous ne possédons pas les données ni l'information sur le marché du travail nécessaires pour évaluer la gravité de la situation. Les nouveaux diplômés qui occupent des emplois précaires et mal rémunérés continuent d'être regroupés, sur le plan statistique, avec ceux qui ont des emplois stables et bien rémunérés. Un meilleur accès à de meilleurs renseignements permettra au gouvernement d'élaborer de meilleures politiques, de mettre sur pied de meilleurs cours de formation pour les jeunes et de faciliter le processus d'embauche pour les employeurs.
L'ACAE croit qu'une des principales caractéristiques déstabilisantes du milieu de l'emploi au Canada — il s'agit d'une caractéristique qui est particulièrement défavorable pour les jeunes — est l'existence de stages non rémunérés. Les postes vacants qui devraient être comblés par des travailleurs débutants le sont plutôt par des personnes qui peuvent se permettre de travailler sans rémunération. Il s'agit d'un fait particulièrement troublant dans un pays qui a désespérément besoin d'offrir des débouchés aux jeunes. Même si la question sera approfondie par d'autres témoins, je tiens à dire que tous les ordres de gouvernement doivent agir immédiatement pour s'assurer que les jeunes à la recherche d'un emploi ne se font pas offrir des postes qui ne leur fournissent qu'une expérience banale, et ce, sans aucune rémunération.
Les jeunes vont toujours afficher des taux de chômage plus élevés que la population générale, et c'est un fait que nous admettons. Ce qui est le plus préoccupant au sujet de la situation actuelle, c'est que la transition vers le marché du travail est de plus en plus difficile. Toute la société en souffrira si la précarité d'emploi dont sont actuellement victimes les jeunes les suit toute leur vie. Si rien ne change, cela pourrait coûter très cher à l'ensemble du pays.
Merci d'avoir écouté.
Je m'appelle Claire Seaborn.
[Français]
Je suis étudiante en common law à l'Université d'Ottawa. Je suis aussi présidente de la Canadian Intern Association, ou association canadienne des stagiaires.
[Traduction]
Nous sommes une organisation fédérale sans but lucratif qui vise à améliorer les expériences de stage et mettre fin à l'exploitation des stagiaires non rémunérés.
Au cours des cinq prochaines minutes, je vais vous parler des problèmes liés aux stages non rémunérés, vous décrire les problèmes liés aux stages qui relèvent de la compétence fédérale et formuler des recommandations relatives aux lois et aux politiques
La notion de « stage » n'est pas définie au sein des milieux de travail ni dans le droit canadiens. Les stages peuvent être rémunérés ou non, et ils peuvent faire partie d'un programme d'études officiel ou être organisés de façon indépendante. On estime qu'environ 300 000 stages non rémunérés et non liés à des programmes d'études ont cours chaque année au Canada.
Je parle chaque jour à des stagiaires au sujet de leur expérience, et j'ai moi-même fait deux stages non rémunérés.
Si les stages rémunérés peuvent être extrêmement utiles, les stages non rémunérés favorisent les inégalités socioéconomiques, et intergénérationnelles et entre les sexes. Deux étudiants à la maîtrise de l'Université de Victoria ont récemment entrepris une étude sur les stages non rémunérés pour examiner ces questions. Ils sont ici aujourd'hui. Même si l'étude a ses limites, les résultats nous donnent une idée des caractéristiques et des résultats des stages au Canada.
Dans beaucoup de secteurs, les stages non rémunérés sont effectivement devenus une condition préalable à un emploi. Cela fait en sorte que les personnes qui n'ont pas les moyens financiers nécessaires ou qui n'ont pas les contacts qu'il faut sont tout simplement incapables d'entrer dans certains domaines.
L'étude de l'Université de Victoria a révélé que les stages non rémunérés ont un impact disproportionné sur les femmes. Les industries qui misent sur les stages non rémunérés sont habituellement dominées par des femmes. Actuellement, les vieilles générations qui n'ont pas eu à faire de stages bénéficient du travail des jeunes travailleurs.
[Français]
Les stages non rémunérés posent d'autres problèmes: ils font baisser les salaires, remplacent des postes rémunérés et contribuent au chômage des jeunes.
En 2013, environ 14 % des jeunes Canadiens et Canadiennes âgés de 15 à 24 ans ayant cherché un emploi n'ont pu en trouver un.
L'enquête de l'Université de Victoria a révélé que 86 % des stagiaires non rémunérés interrogés n'avaient pas été embauchés à la fin de leur stage.
[Traduction]
J'aimerais maintenant parler des problèmes liés aux stages qui relèvent de la compétence fédérale.
Pour commencer, il y a une absence totale de données sur les stages au Canada. Aucun gouvernement provincial ni le gouvernement fédéral ne recueillent de données statistiques sur la prévalence ou les caractéristiques des stages non rémunérés.
Deuxièmement, les lois fédérales sur le travail ne définissent pas clairement le statut des stagiaires. Le Code canadien du travail ne contient pas de dispositions claires sur la formation ou les stages, et le Programme du travail du Canada n'a pas produit de lignes directrices quant à l'interprétation à donner. Aux termes du droit canadien du travail, les stagiaires sont considérés comme des employés, sauf s'ils font l'objet d'un type d'exclusion prévu dans la loi. C'est pourquoi des provinces comme l'Ontario, le Québec et la Colombie-Britannique ont toutes produit des exclusions prévues dans la loi ou des lignes directrices d'interprétation au sujet des stagiaires, ce que le gouvernement fédéral n'a pas fait.
Cette ambiguïté juridique fait en sorte que les stagiaires ne peuvent pas demander d'AE ni recevoir des prestations du RPC. En outre, ils ne peuvent pas cotiser à ces régimes non plus et ne sont pas protégés par les lois fédérales sur la santé et la sécurité au travail.
[Français]
Le troisième problème, c'est que les mesures d'exécution visant à empêcher les employeurs d'offrir des stages non rémunérés sont insuffisantes. En raison de cela, les stagiaires non rémunérés ne paient pas d'impôt sur le revenu. On estime que des millions de dollars ont été perdus en recettes fiscales.
[Traduction]
J'aimerais maintenant vous fournir deux exemples pour illustrer les problèmes liés aux stages.
Le premier exemple est celui de Jainna Patel, l'une des plus de 100 stagiaires non rémunérés de Bell Media, à Toronto. Elle a réalisé des sondages téléphoniques, fait des recherches et rédigé des rapports. Elle est en fait diplômée spécialisée en mathématiques et en statistique. Elle a déposé une plainte auprès du Programme du travail du Canada, et l'inspecteur a rejeté sa plainte.
Après avoir ajouté Bell Media sur notre mur de la honte, nous avons reçu des courriels d'un tas d'autres stagiaires qui avaient vécu des expériences semblables. L'un d'eux avait fait un stage non rémunéré au service du matériel informatique de Bell. Il a fourni un soutien technique pour les ordinateurs de Bell. Sans être payé, il a aussi mis en place des logiciels et du matériel pour l'infrastructure réseau de l'entreprise.
Jainna a interjeté appel de la décision, et une audience aura lieu durant l'été pour déterminer si elle avait droit à un salaire et si Bell doit rémunérer ses stagiaires.
Je vais mentionner rapidement le deuxième exemple, qui concerne le décès tragique d'Andy Ferguson.
Il travaillait pour une station radio en Alberta en tant que stagiaire et qu'employé contractuel. Après avoir fait deux quarts de file — pour un total de 16 heures —, à 5 heures du matin, il s'est endormi au volant de son véhicule et est entré en collision avec un camion. Lorsque les représentants du Programme du travail du Canada ont réalisé leur enquête, ils ont conclu que les heures rémunérées respectaient les limites permises. Ils n'avaient pas la compétence pour enquêter sur les heures non rémunérées, parce qu'Andy était un étudiant de niveau postsecondaire.
En conclusion, ma première recommandation est que Statistique Canada devrait commencer à recueillir des données sur les stages non rémunérés dans le cadre de l'Enquête sur la population active.
La deuxième, c'est que le Parlement devrait modifier le Code canadien du travail pour élargir les protections normalisées aux stagiaires.
La troisième, c'est que le Programme du travail du Canada et l'Agence du revenu du Canada devraient adopter des stratégies d'application de la loi proactive.
Enfin, nous aimerions simplement remercier les trois députés — , et — qui ont déjà parlé de ce problème.
Nous sommes ravis d'avoir l'occasion de parler devant le comité.
Merci.
:
Bonjour. Je vous remercie, monsieur le président et membres du comité.
D'abord, permettez-moi de préciser qu'en tant qu'organisme porte-parole de la jeunesse d'expression française du pays depuis 1974, la fédération prône le principe du par et pour les jeunes. La Fédération de la jeunesse canadienne-française se fait donc un devoir de s'assurer que ce sont des jeunes qui témoignent lors d'événements comme celui d'aujourd'hui. Il est donc exceptionnel que ce soit moi, le directeur général, qui prenne aujourd'hui la parole en leur nom. En raison de la tempête qui a frappé les Maritimes ces derniers jours, notre président, Alexis Couture, n'a pas pu être ici aujourd'hui puisque son vol a été annulé. Je tiens à ce que vous sachiez que le témoignage que je vous livre aujourd'hui est celui d'Alexis. Cela étant dit, je vous remercie infiniment d'avoir invité la FJCF à comparaître devant vous cet après-midi.
Étant un organisme de prestation de programmes découlant de la Stratégie emploi jeunesse et ayant créé et mené bon nombre de projets d'employabilité pour les jeunes d'expression française du Canada en situation minoritaire, nous sommes persuadés d'être en mesure de contribuer à l'étude sur l'employabilité des jeunes du pays.
Le mandat premier de la FJCF est de porter les intérêts de la jeunesse d'expression française vivant en situation minoritaire. Selon les plus récentes données de Statistique Canada, la clientèle âgée de 14 à 25 ans représente un peu plus de 450 000 jeunes ayant le français pour langue première ou langue seconde au Canada, à l'extérieur du Québec.
Notre fédération a également pour rôle de créer une variété d'activités permettant à ces jeunes de vivre des expériences en français à l'échelle nationale ainsi qu'à l'échelle locale par l'intermédiaire de nos 11 organismes jeunesse membres dans 9 provinces et 2 territoires.
Depuis maintenant 18 ans, la FJCF gère des projets financés par la Stratégie emploi jeunesse. Notre organisation a conçu et géré 9 éditions d'un programme nommé le Programme d'emploi jeunesse francophone, soit le PEJF, qui était financé par le volet Objectif carrière.
Depuis 1996, la FJCF est responsable du placement d'environ 200 jeunes chaque année dans le cadre du volet Langues et travail du programme Jeunesse Canada au travail, administré par le ministère du Patrimoine canadien, sous le volet Expérience emploi été.
De plus, nous avons mené pendant trois ans le programme de stages Traduca, qui était financé par Travaux publics et Services gouvernementaux Canada.
Dans le budget de 2014, le gouvernement s'est engagé à mieux faire concorder les programmes d'emploi et les réalités du marché du travail. Avec les nouvelles modalités en place pour certains programmes d'emploi, il est apparent pour nous que le gouvernement ne pourra faire concorder les programmes d'emploi et les réalités du marché du travail en ce qui a trait aux communautés de langue officielle en situation minoritaire.
Malheureusement, les nouvelles modalités font en sorte que certains programmes d'emploi restreignent la participation uniquement aux employeurs du secteur privé ou à ceux qui ne reçoivent aucuns fonds publics.
Cela a pour résultat que les jeunes d'expression française qui souhaitent travailler en français à l'extérieur du Québec sont maintenant laissés au dépourvu dans le cadre de ces programmes. Il est alarmant pour nous de penser que cela puisse devenir une tendance qui pourrait se transposer à d'autres programmes qui n'ont pas encore été touchés par ces modalités.
Il est donc crucial que le gouvernement révise ses politiques de programmes afin d'inclure les organismes communautaires francophones en situation minoritaire à titre d'employeurs potentiels dans le cadre des programmes d'employabilité. Cela permettrait de contrer deux importants fléaux, dont le premier et le plus prioritaire est le faible taux d'occasions de travail en français au Canada dans les communautés de langue officielle en situation minoritaire. On ne parle pas ici de postes bilingues, mais plutôt de postes dans lesquels les jeunes travailleront principalement en français. Le second fléau est la difficulté qu'ont les organismes communautaires francophones en situation minoritaire de recruter une main-d'oeuvre instruite et qualifiée.
À l'exception de quelques collectivités, les organismes communautaires francophones constituent le bassin le plus important d'occasions d'emplois en français au Canada, à l'extérieur du Québec. Il s'agit d'un tremplin incroyable pour les jeunes étudiants ou diplômés d'expression française en situation minoritaire, puisque ces organisations offrent des premières expériences de travail enrichissantes dans une grande variété de domaines connexes aux études des jeunes. De plus, la vitalité et la pérennité des communautés francophones et acadienne du Canada dépendent en grande partie des programmes d'employabilité pour les jeunes étudiants et les diplômés d'expression française au sein des organismes communautaires francophones.
Il est important de comprendre que les organismes sans but lucratif francophones à l'extérieur du Québec ne vivent pas les mêmes réalités que les organismes anglophones. C'est pour cette raison que les organismes francophones devraient bénéficier de ce type de financement.
Dans son exposé du 6 mars devant le présent comité, M. David McGovern, sous-ministre adjoint principal au ministère de l'Emploi et du Développement social, a fait valoir que le gouvernement essayait d'apparier l'offre et la demande au bénéfice de ces jeunes qui possèdent des compétences.
Nous croyons que l'intérêt que portent les jeunes d'expression française à la langue française est sous-estimé. De ce fait, le gouvernement ne répond pas actuellement aux ambitions des jeunes d'expression française.
En conclusion, je dirai qu'il existe présentement un manque important d'occasions de travail pour les jeunes d'expression française en milieu minoritaire. Toutefois, des moyens efficaces ont déjà été établis avec succès pour combler une partie de ce manque, comme les programmes qui étaient offerts par la FJCF. Ces programmes n'attendent qu'un changement dans les modalités en vue de permettre aux organismes sans but lucratif d'être employeurs. Il s'agit de programmes qui ont un grande incidence sur les jeunes et qui répondent à des besoins réels, tant pour eux que pour leur communauté.
Merci beaucoup.
Bonjour, messieurs. Merci de l'occasion que vous m'offrez aujourd'hui.
Mitacs est une organisation de recherche nationale, indépendante et sans but lucratif qui appuie l'innovation au Canada grâce à des projets de recherche fondés sur la collaboration qui lient les entreprises canadiennes et les plus grands experts qui oeuvrent dans les universités canadiennes. La formation axée sur les compétences et le perfectionnement professionnel de nos participants sont parmi les composantes clés de tous nos programmes, auxquels participent des étudiants diplômés et des boursiers postdoctoraux d'universités canadiennes.
Notre fondation comprend que l'éducation est essentielle pour préparer les jeunes au milieu du travail et qu'une bonne formation de base est un atout crucial pour lutter contre le chômage chronique. À Mitacs, nous travaillons en collaboration avec certaines des personnes les plus scolarisées du Canada, mais même pour ces jeunes, nous reconnaissons que la transition vers des emplois de haute qualité est un plus gros défi pour la présente génération que pour les précédentes. Ce n'est pas seulement que ces jeunes sont confrontés à ces défis, c'est que, en sous-utilisant leur talent et en ne mettant pas à profit comme il se doit leur formation, ce sont tous les Canadiens qui ne saisissent pas l'occasion d'être plus productifs et de créer une société plus novatrice. Au cours des 15 dernières années, nous avons élaboré des programmes à l'appui de l'acquisition de compétences et de la formation pour soutenir la transition des jeunes chercheurs vers des postes productifs et bien rémunérés.
Notre programme phare, le programme Accélération de Mitacs, est un programme qui allie une expérience en recherche dans l'industrie et l'acquisition de compétences professionnelles dans le cadre d'une formation en recherche à l'intention des étudiants diplômés et des chercheurs postdoctoraux qui mise sur des stages en recherche rémunérés harmonisés avec leurs études. Le programme Accélération est en expansion: il est passé de 18 stages en 2007 à plus de 2 000 cette année. Ils sont offerts partout au pays dans tous les secteurs et toutes les disciplines universitaires.
Depuis 2007, Mitacs a appuyé les stages de plus de 5 000 étudiants et étudiants postdoctoraux canadiens. Nos études révèlent que ces étudiants réussissent mieux leur transition vers des emplois à l'extérieur de l'université, qu'ils ont des salaires de départ plus élevés que ceux de leurs pairs et qu'ils sont même plus nombreux à démarrer leurs propres entreprises. Nous avons aussi observé un avantage indirect pour les jeunes chercheurs qui participent à ces stages. Les organisations qui les accueillent apprécient clairement leurs recherches. Les stages sont d'excellents mécanismes de transfert des connaissances et de l'expertise universitaires à plus de 2 000 entreprises canadiennes, dont la plupart sont de petites et moyennes entreprises. Le meilleur exemple que l'on peut donner de cette valeur, c'est le fait que les entreprises créent souvent de nouveaux postes après avoir participé au programme. Près de 20 % des entreprises participantes embauchent leurs stagiaires en créant de nouveaux postes. Non seulement les stagiaires en bénéficient personnellement parce qu'ils renforcent leur employabilité, mais ces stages permettent d'élargir le bassin d'emplois disponibles.
Mitacs offre plusieurs autres programmes d'innovation, qui sont tous fondés sur le même modèle général qui vise à fournir une expérience pertinente et assurer une formation axée sur les compétences adéquates dans le cadre d'une formation complète. Par exemple, nous offrons un programme de formation postdoctorale intitulé Élévation, qui est maintenant devenu un programme national grâce à un financement prévu dans le plus récent budget fédéral. Les boursiers postdoctoraux sont un excellent bassin sous-utilisé de jeunes chercheurs bien formés et qualifiés, mais bon nombre croupissent dans des laboratoires universitaires en raison du manque de postes de professeurs universitaires. Le programme Élévation donne à ces chercheurs l'occasion de travailler au sein de l'industrie et d'acquérir des compétences et de l'expérience grâce à une combinaison de mentorats, d'expérience et d'ateliers qui visent tous à leur permettre d'acquérir la capacité d'agir en tant que directeurs de recherche d'entreprises canadiennes qui n'ont pas les capacités nécessaires pour créer et gérer des portefeuilles de recherche. Cette année, plusieurs centaines d'étudiants postdoctoraux du pays travailleront en tant que jeunes directeurs de recherche au sein d'entreprises canadiennes. Ils pourront ainsi fournir une expertise utile en matière de recherche aux entreprises qui les accueillent tout en facilitant leur transition hors de l'université et au sein de l'industrie.
Pour terminer, j’aimerais mentionner notre programme de formation axée sur les compétences professionnelles, Étapes. Mitacs offre une série d’ateliers Étapes dans des universités du pays sur des sujets comme la gestion de projet, les compétences en communication et l’étiquette en entreprise. Ces ateliers extrêmement populaires sont offerts gratuitement aux étudiants diplômés. En cinq ans, plus de 10 000 étudiants ont assisté aux ateliers Étapes dans des universités de toutes les provinces du Canada. Ces ateliers viennent s’ajouter à leur éducation supérieure grâce à ce qu’on appelle des compétences générales, que nos partenaires de l’industrie ont désignées comme étant d’importants facteurs d’embauche.
Dans tous ces cas, nous avons assuré la participation de partenaires de l’industrie — ceux qui savent le mieux quelles sont les compétences et l’expertise dont ils ont besoin dans le marché actuel — pour assurer la formation de nos étudiants. Nous croyons qu’une des grandes forces de notre approche, c'est que nous ne tentons pas de remplacer ou de supplanter la très bonne éducation fournie par les universités canadiennes. Nous tentons plutôt de compléter cette éducation de qualité fournie par nos établissements de niveau mondial en donnant aux étudiants l'occasion d’appliquer directement les connaissances acquises pour obtenir une expérience pertinente et de tisser des liens avec le milieu professionnel avant d'avoir à pénétrer sur le marché du travail après la diplomation.
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Messieurs, merci de m'avoir invitée à venir parler avec vous aujourd'hui du défi permanent du chômage chez les jeunes.
Nous avons deux recommandations à formuler, et je vous en ferai part à la fin de ma déclaration.
Je m'appelle Nobina Robinson et je suis directrice générale de Polytechnics Canada, l'association qui représente les collèges et les écoles polytechniques publics en zone urbaine qui décernent des diplômes. Vous nous connaissez sûrement davantage comme les défenseurs de l'augmentation du soutien pour les apprentis et l'inclusion de la recherche appliquée collégiale en tant que bénéficiaire du soutien fédéral dans le domaine de l'innovation et de la recherche et du développement.
L'enseignement appliqué fourni dans les écoles polytechniques présente trois caractéristiques distinctes qui sont pertinentes dans notre discussion actuelle.
Nous offrons des diplômes de premier cycle et des certificats de deuxième cycle ainsi que toute la gamme de titres de compétence professionnels accessibles des collèges communautaires traditionnels. Nous offrons plus de 220 programmes de formation dans les métiers spécialisés et nous assurons la participation d'étudiants à des projets de recherche appliquée pour leur permettre d'obtenir une expérience concrète en recherche et développement, un peu comme le font nos collègues de MITACS pour les étudiants diplômés.
L’enseignement appliqué est fondé sur les résultats. Nos membres travaillent en étroite collaboration avec des partenaires de l’industrie pour établir des programmes conformes aux normes de l’industrie, pour s’assurer que nos diplômés répondent aux attentes des employeurs et sont prêts à travailler dès leur premier jour en poste. L’apprentissage intégré au travail est la marque de commerce de notre modèle d’enseignement. Peu importent les divers débats sur la non-adéquation des compétences et des besoins, j’aimerais faire valoir que l’enseignement appliqué de pointe est la meilleure police d’assurance contre le chômage et le sous-emploi chez les jeunes.
Les jeunes au chômage et sous-employés affichent des besoins et des niveaux d'expérience diversifiés. Au moins deux descripteurs différents sont nécessaires pour refléter cette diversité: ceux qui sont « ni scolarisés, ni en emploi, ni en formation », ce qu'on appelle maintenant les NEET et les « débutants en mal d'insertion » au sein de la population active, qu'on appelle maintenant les DMI, comme nos collègues de l'ACAE l'ont mentionné.
Aujourd'hui, je veux me concentrer sur les DMI, ceux qui sont parfois sous-employés, parfois surqualifiés ou en général dont les compétences ne correspondent pas aux besoins des employeurs.
J'ai cru comprendre que vous allez recevoir des représentants du milieu des collèges communautaires traditionnels la semaine prochaine. Tous les collèges canadiens offrent des solutions pour les personnes NEET. Les écoles polytechniques ont fait preuve d'innovation et modifié leurs programmes de formation pour trouver une solution pour les DMI.
Nous avons remarqué une forte tendance: des étudiants qui avaient déjà un baccalauréat s’inscrivaient dans nos établissements. Ils voulaient obtenir des compétences précises leur donnant un avantage concurrentiel sur le marché du travail. Nous avons élaboré des certificats pour ces diplômés pour répondre à leurs besoins. Nous leur avons offert des cours à petits groupes, des enseignants qui connaissent l’industrie et une expérience en milieu de travail pertinente. Ces certificats leur permettent non seulement d’obtenir un nouvel emploi, mais constituent un tremplin vers une carrière prospère.
En l'absence de renseignements sur le marché du travail qui seraient fournis en temps opportun — un rôle essentiel que doit jouer le gouvernement fédéral —, nous avons décidé de recueillir nos propres données. Nos membres offrent plus de 200 de ces programmes de certificat de deuxième cycle accessibles uniquement aux personnes qui ont déjà un titre postsecondaire, habituellement un diplôme universitaire. En moyenne, 12 % de nos étudiants à temps plein ont déjà fréquenté l'université pendant quatre ans et ont obtenu un baccalauréat, et ils s'inscrivent maintenant dans un de nos programmes de certificat de deuxième cycle ciblés. Dans certains cas, le pourcentage des diplômés universitaires peut atteindre 15 %.
Ces certificats de deuxième cycle sont très demandés. Le ratio de demandeurs qualifiés pour chaque place est souvent de 10 pour 1 ou plus. Je pourrais fournir des exemples précis dans le cadre de nos discussions qui suivront.
Je vais maintenant vous formuler nos deux recommandations dans le cadre de l'étude.
Premièrement, il faut fournir en temps opportun des renseignements sur le marché du travail pertinents, objectifs, crédibles et uniformes en misant sur deux enquêtes de Statistique Canada: il faut moderniser et améliorer l’Enquête sur le milieu de travail et les employés et réactiver l’Enquête auprès de jeunes en transition. Ces enquêtes ont été mentionnées dans le cadre du comité consultatif Drummond en 2009. Elles permettent de fournir toutes les données nécessaires pour faire le lien entre l’éducation et l’emploi. Cela permettra aux employeurs de chercher de nouveaux employés qui ont les bons titres de compétence, aux établissements d’enseignement, de concevoir des programmes axés davantage sur les résultats, et aux étudiants, de faire des choix plus éclairés lorsqu’ils déterminent leur domaine d’études.
Deuxièmement, il faut accroître la capacité des programmes de nos établissements très en demande, comme ces certificats de deuxième cycle. Par conséquent, une portion du financement des transferts canadiens en matière de programmes sociaux pour les études postsecondaires devrait être réservée aux programmes fondés sur la demande qui tiennent compte des besoins de l'industrie.
Pour chaque étudiant qui s'inscrit à ces programmes très convoités, nous devons en refuser neuf autres qui étaient tout à fait qualifiés en raison du manque de places.
En conclusion, la triste situation des jeunes travailleurs est un défi social et économique permanent qui a un impact important sur la productivité du Canada. Je crois qu'il est important de rappeler, pour terminer, que tout cela sera plus facile à faire lorsque toutes les options d'études postsecondaires offertes aux jeunes d'aujourd'hui seront sur un pied d'égalité.
Merci. Je serai heureuse de répondre à vos questions.
:
Bonjour. Je m'appelle Yolen. Je suis la vice-présidente responsable de l'équité et la présidente désignée de l'Association étudiante de l'Université de Toronto. Comme la plupart des étudiants de mon université et nos collègues à l'échelle du pays, j'ai décidé de poursuivre des études supérieures en croyant que mon esprit d'initiative, mon éthique de travail et mon investissement financier me permettraient de trouver un emploi sûr et bien rémunéré et d'ainsi pouvoir rembourser mes prêts. Ce n'est plus le cas.
Durant la récession, le taux de chômage chez les jeunes a dépassé la barre des 15 %, et il n'a pas beaucoup bougé depuis. Selon des données récentes, il s'élèverait à environ 14 %, soit le double du taux national. Si on ajoutait à cela les jeunes qui sont sous-employés ou qui occupent un emploi précaire ou temporaire ou à temps partiel ou à contrat, ainsi que ceux qui touchent des salaires peu élevés ou qui bénéficient de peu d'avantages sociaux, voire aucun, ce taux passerait à environ 28 %, le double. Des emplois créés entre 2008 et 2013, 72 % sont dans la catégorie des emplois précaires, ce qui place le Canada au 17e rang parmi les pays de l'OCDE relativement à la proportion des personnes dont l'emploi est précaire.
À mesure que les frais de scolarité augmentent, la valeur financière de notre investissement semble diminuer. Un diplôme de premier cycle permet en moyenne d'obtenir un salaire 30 % plus élevé qu'un diplôme d'études secondaires, mais, au cours de la dernière décennie, les salaires des détenteurs de diplôme ont augmenté de 8 %, tandis que ceux des personnes ayant terminé leurs études secondaires ou ayant obtenu un diplôme collégial ont augmenté de 13 %. En raison de l'endettement accru et de la réduction des bons emplois disponibles, les jeunes Canadiens vivent une crise, et bon nombre d'entre eux, qui ont désespérément besoin d'un emploi, sont forcés d'accepter de travailler sans être payés.
On estime actuellement que, chaque année, jusqu'à 300 000 jeunes Canadiens doivent accepter des stages non rémunérés, une forme extrême de travail précaire. La réglementation varie d'une administration à l'autre, et le peu de règlements qui existent ne sont pas bien appliqués, ce qui rend ces postes particulièrement précaires et sujets à l'abus.
Même si beaucoup d'étudiants savent qu'ils sont exploités, ils hésitent à déclarer ces incidents par peur de se retrouver sur une liste noire. En Ontario et au sein de l'Association étudiante de l'Université de Toronto, nous avons exercé des pressions sur le gouvernement provincial pour qu'il applique le processus en six étapes défini dans la Loi sur les normes d'emploi de façon à s'assurer qu'on ne profite pas des étudiants. Nous avons eu l'occasion de travailler avec Yasir Naqvi, le ministre du Travail, pour nous assurer que les stagiaires sont mieux protégés par la législation provinciale.
Cependant, il s'agit non pas uniquement d'un problème provincial, mais bien d'un enjeu national qui, de surcroît, est de plus en plus omniprésent. On a mentionné le cas d'Andrew Ferguson, en Alberta. C'est l'étudiant qui est décédé au volant en revenant chez lui de son stage non rémunéré.
Un autre exemple est le stage d'un commis-débarrasseur non rémunéré à l'hôtel Fairmont Waterfront de Vancouver. Les stages non rémunérés favorisent les étudiants non endettés et ceux qui viennent de familles nanties. Les jeunes qui ne peuvent pas se permettre de travailler sans rémunération passent à côté de ces occasions de réseautage. Ils peuvent perdre certaines de leurs compétences et voir celles qui leur restent être dépassées en raison des innovations, ce qui fera en sorte qu'il sera encore plus difficile pour eux de trouver un emploi dans leur domaine, si l'occasion se présente.
Il y a de nombreux exemples de stages non rémunérés qui offrent peu d'avantages aux étudiants tout en étant profitables pour l'employeur qui, sinon, devrait payer le titulaire du poste en question. Les stages non rémunérés sont injustes pour les étudiants, et il faut apporter des changements. Nous demandons au gouvernement fédéral d'assurer un rôle de leadership pour s'attaquer à la crise nationale de l'emploi chez les jeunes.
C'est pourquoi nous demandons au gouvernement de prendre les mesures qui suivent. Premièrement, il faut élaborer une stratégie nationale pour lutter contre le chômage et le sous-emploi chez les jeunes et les stages non rémunérés, et cela inclut, comme première étape, la collecte de données pertinentes sur l'emploi des nouveaux diplômés. Deuxièmement, il faut rétablir le financement du programme de subventions Emplois d'été Canada. Troisièmement, il faut éliminer la pratique des stages non rémunérés au sein du gouvernement et des entreprises sous réglementation fédérale. Je crois qu'il est important que le gouvernement fédéral assume un leadership dans ce dossier. Quatrièmement, il faut travailler avec les provinces pour créer des normes d'emploi pour le travail précaire en stage, et pour accroître la capacité d'appliquer les normes établies.
Les jeunes ne feront pas seulement partie de l'économie de demain. Ils en font déjà partie. Il faut que le gouvernement prenne des mesures aujourd'hui pour nous permettre de participer pleinement au marché du travail.
Je vous remercie de m'avoir invitée à parler aujourd'hui. Ma collègue Najiba et moi serons heureuses de répondre à vos questions.
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Merci, monsieur le président.
[Traduction]
Je tiens à remercier tous nos témoins d'être là aujourd'hui.
[Français]
J'aimerais vous poser quelques questions, monsieur Groulx.
Au cours de cette étude, on a beaucoup parlé de mobilité et du fait que certains jeunes quittaient leur région. Pour votre part, vous avez abordé la question des langues officielles, ce que je trouve intéressant. Quand j'ai eu l'occasion de rencontrer des représentants de votre organisation dans le passé, il a beaucoup été question des répercussions que ce changement démographique pourrait avoir sur des communautés francophones établies à l'extérieur du Québec. C'est la première partie de ma question.
Pour ce qui est de la deuxième partie, elle concerne la Feuille de route pour les langues officielles du Canada 2013-2018. Certains programmes d'employabilité destinés aux jeunes ont été abolis par le gouvernement. Est-ce que ça a des répercussions sur ces communautés? Au bout du compte, la garantie de services est déterminée par la force de la communauté francophone. Si les gens s'en vont, les services sont réduits en conséquence.
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Je vous remercie de la question.
Il y a des répercussions sur la mobilité étudiante. Étant donné le peu d'occasions qu'ont les jeunes de poursuivre des études postsecondaires en français dans la plupart des communautés, ceux-ci se déplacent vers de grands centres. On cherche des moyens de faire revenir ces jeunes.
Les gens retournent dans leur région pour toutes sortes de raisons. Le sentiment d'appartenance est important, mais l'emploi est la principale raison pour laquelle on retourne dans sa communauté. Il est donc très important qu'il y ait des emplois dans les régions. Il y a une mobilité parmi tous les jeunes au Canada, en particulier chez les jeunes francophones. Étant donné qu'il y a déjà peu de gens, cela a des répercussions sur les communautés.
Il y avait un programme qui faisait partie de la feuille de route précédente. Travaux publics et Services gouvernementaux Canada finançait un programme d'emploi à l'intention des jeunes étudiants en traduction et en interprétation. Malheureusement, il y a eu des compressions dans le budget de 2013, de sorte que le programme d'aide au secteur langagier de TPSGC a été aboli.
Certains programmes à l'intention de l'industrie langagière, dont Connexion compétences, ont été bonifiés. Toutefois, cette bonification ne vise pas les services de traduction et d'interprétation. Pourtant, on nous a dit qu'il y aurait une pénurie dans ce domaine dans les 10 prochaines années. Concernant les langues officielles, il est important pour les communautés de continuer à avoir accès à des services de traduction et d'interprétation. Il est malheureux que cela ne figure plus dans la feuille de route.
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Ce que j'ai toujours apprécié au sujet de la Subvention canadienne pour l'emploi, c'est qu'elle mise sur la participation des employeurs. Cela dit, les grands collèges et les grandes écoles polytechniques en zone urbaine devront attendre pour voir quelle demande sera générée, parce que c'est à l'employeur de trouver le travailleur qu'il veut former. Nous attendons de voir le niveau d'activités qui en découlera.
Les grands collèges publics que nous représentons dépendent beaucoup des subventions provinciales pour le fonctionnement. Ces genres de programmes de formation sont relativement mineurs quand on les compare aux programmes dont nous parlons. La Subvention canadienne pour l'emploi servira, à court terme à une bonification. Cela n'a rien à voir avec toute la gamme des programmes à temps plein qui permettent d'obtenir des titres de compétence sur lesquels nous nous concentrons.
Cela dit, l'objectif de la Subvention canadienne pour l'emploi, qui est de vraiment s'attaquer au manque d'investissement des employeurs dans la formation... eh bien, nous espérons que cela fonctionnera, nous voulons que ce soit une réussite. Il y a toutes sortes de négociations concernant ces fonds, ce qui est préoccupant. Comme nous le disons, il y a des milliards de dollars transférés aux provinces, et je dirais que la solution, ici, c'est de parler des résultats du programme. Concentrons-nous sur les résultats.
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Nous sommes extrêmement heureux des fonds consacrés au programme Élévation. Ce programme a vraiment été créé en réaction à ce que nous disaient nos partenaires de l'industrie avec qui nous travaillons dans le cadre d'autres programmes, le programme Accélération, par exemple.
Essentiellement, il y a deux aspects à la question. Le premier élément, c'est que beaucoup de nos partenaires de l'industrie qui parrainaient des stagiaires grâce à notre programme Accélération appréciaient le programme — en passant, cela a permis d'accroître les investissements en recherche et développement au sein des entreprises avec lesquelles nous travaillions, et ce, de plus d'une façon —, mais, puisque la plupart de nos partenaires sont des petites et moyennes entreprises, elles n'avaient pas souvent la capacité interne nécessaire pour vraiment gérer des groupes de recherche. En effet, une petite entreprise qui compte une dizaine d'employés peut vouloir embaucher deux titulaires de doctorat afin qu'ils réalisent des recherches à l'interne, mais elle n'a personne au sein de l'organisation qui peut ensuite mettre sur pied le groupe de recherche et faire le lien avec les besoins opérationnels de l'organisation.
Nous avons déterminé qu'il fallait trouver une façon de former des directeurs de recherche. Dans certains pays, aux États-Unis, par exemple, il y a beaucoup de grandes entreprises qui réalisent des activités de recherche et de développement. Elles sont quatre fois plus nombreuses que nous proportionnellement à la population, alors elles produisent des directeurs. Notre situation est différente, alors nous avons décidé que c'était une façon de commencer à former ces directeurs...
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Et je ne crois pas me tromper en disant qu'on abuse du processus de stage lorsque les stagiaires deviennent des substituts d'employés.
Merci.
J'ai deux ou trois autres questions.
Jonathan, vous avez mentionné que, compte tenu du fonctionnement actuel du système de prêts aux étudiants, il y a une limite au montant qu'un étudiant peut toucher pendant ses études avant de perdre une partie des prêts d'études qui lui sont consentis. Je crois que vous avez dit 100 $. Compte tenu des défis que doivent relever les étudiants qui affichent des taux d'endettement élevés, nous avons retiré, dans le budget précédent, la valeur du véhicule pour permettre aux étudiants... Parce que les étudiants ont besoin de plus de mobilité, ils ont souvent besoin d'un véhicule pour aller travailler. Alors, j'aurais espéré que vous voyiez cela comme bonne mesure.
Et en ce qui concerne la rémunération des étudiants, le seuil est de 100 $ par semaine, c'est donc environ un ou deux jours de travail maximums par semaine. Êtes-vous d'accord avec notre décision de retirer le véhicule de l'équation? C'était ma question.
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Merci, monsieur le président. Et merci à vous tous d'être ici.
Je crois que nous avons une discussion très importante, et je tiens à remercier le comité de m'avoir permis d'y assister en tant que visiteur.
J'aimerais revenir sur quelque chose que M. Keddy a dit. Il s'agit, essentiellement, du noeud du problème des stages non rémunérés. Lorsqu'on se sert des stagiaires comme substituts, c'est vraiment un abus du processus de stage et de tout ce que les stages sont ou pourraient, ou encore devraient être.
Pour commencer, j'aimerais savoir ce que Mme Seaborn pense du genre de répercussions pour... On ne peut pas dire qu'ils vont à l'encontre des règles s'il n'y a pas de règles. Selon moi, ce que nous constatons à l'échelon fédéral, c'est l'absence de règles claires, et cela a un impact sur les jeunes et les employeurs aussi. J'aimerais savoir ce que vous en pensez, madame Seaborn. Quelles sont les répercussions du fait de ne pas avoir des règles précises touchant les situations où un employeur peut faire appel à un stagiaire? Et quelles sont les répercussions liées au fait de ne pas traiter les heures de stage non rémunéré comme des heures de travail?
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Merci à nos témoins d'être là.
Madame Robinson, j'aimerais commencer par vous. J'aimerais résumer certains témoignages que nous avons entendus l'année dernière dans le cadre des travaux du comité des ressources naturelles. Nous survolions la question des métiers. Un représentant d'un groupe de métiers du domaine de la construction était là.
Je venais de parler à deux jeunes qui terminaient tout juste le premier volet d'enseignement de base et qui en étaient au stage pratique. J'en ai parlé à la présidente du Collège communautaire du Nouveau-Brunswick, et je lui ai dit que je ne croyais pas que nous préparions les étudiants à ce qui les attendait, parce que tous ces métiers exigent de se déplacer pour se rendre sur les chantiers. Ils peuvent parfois trouver des emplois locaux, un poste de plombier, par exemple, mais parfois ce n'est pas possible pour une raison ou pour une autre.
Ce que j'aimerais comprendre, c'est ce que font les établissements d'enseignement pour s'assurer, par exemple, que les gens peuvent se rendre dans ces endroits sans avoir à revenir dans leur province d'origine pour faire leur stage pratique, puis d'avoir à retourner sur place et ainsi de suite?
Il disait qu'ils tentaient de travailler là-dessus avec les écoles, mais, selon moi, il s'agit de quelque chose qui pourrait vraiment aider les jeunes étudiants.
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Je suis tout à fait d'accord avec vous, et je peux vous dire que la formation sur les métiers... Nous imaginons toujours quelqu'un qui frappe sur de la tôle, et tous ces vieux emplois sales nous viennent à l'esprit, mais la technologie change rapidement dans beaucoup de ces domaines. Par conséquent, les plus grandes écoles — parmi mes membres, le NAIT et le SAIT, en Alberta — innovent dans le cadre de la formation sur les métiers, comme on le fait à Calgary, où on peut faire les travaux du cours sur un téléphone intelligent tout en se rendant sur son lieu de travail.
Il y a tout plein d'innovations que je pourrais vous énumérer. La notion de stage pratique est un vieux concept, qui date d'une époque où les employeurs étaient prêts à offrir ce genre d'occasion. La situation économique a évolué, et pour une raison ou pour une autre, le stage pratique est devenu un peu plus problématique.
Dans le cadre du voyage du en Allemagne et au Royaume-Uni, je dirais que l'une des choses que l'on a constatées dans le modèle allemand de formation en apprentissage, c'est qu'ils ont adopté un système extrêmement intégré avec les cours. On n'a pas à partir 10 semaines pour suivre les cours. Tout cela fait partie de la semaine de travail, de la semaine d'étude.
Il y a beaucoup de différences. Il y a des choses précises... Les grands collèges communautaires, pas seulement mes membres, peuvent innover dans tout cela, et, si vous voulez, je peux vous décrire ces...
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Merci, monsieur le président.
Merci à nos témoins d'être là aujourd'hui.
Une des choses que je trouve intéressantes, c'est cette croissance, surtout en ce qui concerne les stages non rémunérés.
Madame Robinson, nous reconnaissons qu'il y a une différence entre un programme de stage intégré qui aide les jeunes à obtenir la formation dont ils ont besoin pour pouvoir occuper un poste, et monsieur Annan, et les entreprises qui estiment avoir l'obligation morale ou éthique — je ne sais pas exactement quelle est l'obligation — de rémunérer les stagiaires.
Quelle est notre mesure sur les stages? Qui mesure les stages au Canada, particulièrement les stages non rémunérés?
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Les différents gouvernements provinciaux ne le font pas?
Comme on le dit, sans mesure, toute gestion est impossible.
Nos invités d'aujourd'hui s'entendent-ils en général pour dire que le leadership dont on a besoin pour vraiment comprendre ce qui se passe lorsqu'on parle de stages est clairement l'une des mesures importantes qu'il faut prendre pour éliminer l'abus des employeurs, qui utilisent de façon inappropriée le processus de stage? Quelqu'un est-il en désaccord avec cet énoncé et aimerait s'inscrire en faux?
D'accord. Nous nous entendons tous là-dessus.
J'aimerais parler du potentiel d'exploitation. Donc, nous ne savons pas combien il y a de stages non rémunérés. Il y a, dans certaines provinces, des lois qui permettent de protéger les stagiaires non rémunérés de conditions de travail déraisonnables et de l'absence d'avantages touchant la santé et la sécurité. Cependant, l'application des rares lois laisse un peu aussi à désirer.
Quelqu'un peut-il me dire comment se fait-il que nous en soyons arrivés là? Pourquoi est-ce ainsi? Est-ce une question d'offre et de demande découlant du fait que les jeunes terminent leurs études et veulent à tout prix trouver un emploi — ou, s'ils ne trouvent pas d'emploi, un stage, n'importe quoi — et qu'ils sont prêts à accepter, parfois, ce qu'on pourrait appeler un travail précaire?
Madame Bollo-Kamara, qu'avez-vous à dire à ce sujet?
Nous avons tellement parlé des types d'emplois traditionnels. Madame Robinson, vous l'avez reconnu tantôt lorsque vous avez dit que nous mettons plus l'accent sur les emplois physiques, sur le besoin d'obtenir la formation associée à ce genre d'emplois anciens et traditionnels auxquels nous sommes habitués, particulièrement en Ontario.
Mais qu'en est-il de la vraie qualité d'un pays qu'on définit par...? Nous avons bien sûr besoin de travailleurs dans le domaine de la fabrication, mais nous avons aussi besoin de poètes, de musiciens, d'artistes et ainsi de suite. Les personnes qui veulent obtenir une formation dans ces domaines, qui ont différents talents ou, encore, qui veulent se perfectionner, où se situent-elles dans tout ça?
Je pose cette question à tous les témoins; n'hésitez pas à répondre. Je ne la pose pas nécessairement à Mme Robinson, mais à vous tous.
Je vais prendre le prochain tour.
J'aimerais commencer par vous, madame Robinson. Je suis assez d'accord avec vous relativement à une bonne partie de votre exposé. Comme vous le savez, nous avons un très bon établissement à Edmonton, le NAIT, qui forme plus d'apprentis que tout autre endroit au Canada, je crois. C'est l'un de nos plus solides établissements nationaux.
Dans votre exposé, vous avez dit avoir remarqué une tendance marquée d'étudiants qui s'inscrivent dans vos établissements et qui ont déjà un baccalauréat, mais qui veulent acquérir des compétences ciblées qui leur donneront un avantage concurrentiel dans le marché de l'emploi. Le président Feltham m'a dit la même chose.
Pourquoi est-ce ainsi? Pourquoi obtiennent-ils un diplôme universitaire en premier puis s'inscrivent dans vos établissements?
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Je retire deux choses du voyage au Royaume-Uni. C'est mon collègue, Ken Doyle, qui s'est rendu là-bas, mais il m'en a beaucoup parlé.
Au Royaume-Uni, ils ont changé leur façon de voir le processus de formation par apprentissage, et ce mode d'apprentissage est un peu mieux compris là-bas. Ils ont créé le concept d'obligation légale des enseignants du secondaire. Ceux-ci doivent pouvoir — et corrigez-moi si j'ai tort, Ken — informer leurs étudiants des diverses possibilités qui s'offrent à eux.
C'est déjà une chose. L'autre concerne Doug Richard, qui a procédé à l'examen de leur système de formation axé sur les compétences et qui a dit que le gouvernement devait arrêter de créer des portails et de s'occuper de conception. Cela n'intéresse pas les jeunes. Faites des données un jeu, rendez les données accessibles à tous, communiquez-les et laissez quiconque a une bonne façon de les gérer les mettre à la portée de ces jeunes.
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Merci, monsieur le président.
Je vais aussi partager mon temps avec M. Keddy.
Très rapidement, il y a eu beaucoup de discussions sur les stages non rémunérés aujourd'hui, et sur les problèmes qui en découlent. J'aimerais revenir à la question de M. Adler: quelle est la solution? On a mentionné certaines possibilités comme une meilleure réglementation ou un meilleur cadre d'application. Envisage-t-on tout simplement d'éliminer les stages non rémunérés?
Je ne sais pas, mais, Claire, pouvez-vous me décrire rapidement une solution possible? J'aimerais aussi que Jonathan réponde.
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La situation au Nouveau-Brunswick est assez particulière, puisque la province est bilingue. De plus, le bassin de population y est assez important pour permettre aux gens d'avoir accès à des emplois ou de travailler dans différents domaines en français. On trouve une situation semblable dans certains petits endroits en Nouvelle-Écosse, à l'Île-du-Prince-Édouard et dans certaines régions de l'Ontario.
À l'extérieur de ces endroits, la réalité n'est pas la même. On ne peut donc pas uniquement se baser sur cette situation. Cela reviendrait à dire que l'on peut se comparer au Québec, alors qu'on ne peut pas le faire, car la réalité est différente. Au même titre, la réalité peut être différente pour un anglophone travaillant à Montréal et un anglophone qui habite à Chicoutimi.
Il faut plutôt examiner l'aspect de l'offre et la demande. En effet, dans certaines provinces, les gens ont été capables de le faire tout seuls. Cependant, on ne peut pas s'attendre à ce que les provinces agissent dans les communautés où le français est très minoritaire. Dans un tel cas, on cherche à obtenir l'appui du gouvernement en vertu de la Loi sur les langues officielles.
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Étant moi-même de la Colombie-Britannique, je sais bien que c'est dans l'Ouest qu'il se fait ce qu'il y a de mieux. Nous sommes très confiants à l'égard de nos positions.
En ce qui concerne la question des jeunes, madame Seaborn, nous avons parlé rapidement tantôt de son origine. M. Brison a parlé de la raison pour laquelle nous nous retrouvons dans cette situation — l'application, le manque de règles et la responsabilisation, les stages non rémunérés et la possible exploitation ou l'exploitation bien réelle dont sont victimes les jeunes actuellement.
Le gouvernement a récemment envisagé de mettre l'accent, dans le cadre du nouveau Plan Chantiers Canada, sur le chômage chez les jeunes, qui est deux fois plus élevé que la moyenne nationale, comme nous le savons.
En ce qui concerne la Subvention pour l'emploi, puisqu'elle a maintenant été négociée entre le gouvernement fédéral et les provinces, après certaines difficultés, votre groupe estime-t-il qu'elle met un certain accent sur les jeunes, puisqu'une portion des fonds consacrés aux subventions à l'emploi, du côté de la formation, cibleront spécifiquement les jeunes — parce que ce n'est pas le cas actuellement —, les jeunes qui terminent leurs études collégiales, universitaires ou en établissement polytechnique? Est-ce que cela serait une mesure positive, un pas dans la bonne direction?
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On a récemment réalisé une étude sur l'impact du Programme des travailleurs étrangers temporaires, un programme qui a été grandement élargi. Jusqu'à 300 000 personnes travaillent actuellement au Canada dans le cadre de ce programme.
Je vais commencer par vous, et je poserai ensuite la question à Mme Robinson. Y a-t-il un lien à faire entre la disponibilité d'emplois d'apprenti débutant, ces postes qui ne sont pas des stages non rémunérés, mais qui font partie d'une formation axée sur les compétences en milieu de travail qui sont supplantés... C'est une démarche passablement permissive et très facile — le gouvernement l'a admis sans détour, ce n'est pas le point de vue de l'opposition — d'aller chercher des travailleurs étrangers temporaires. C'est plus rapide, plus facile et moins dispendieux, particulièrement pour une entreprise dans le secteur des ressources.
Cela mine-t-il la capacité des jeunes de faire leurs premiers pas, d'avoir finalement accès au marché du travail plutôt que d'avoir à se tourner vers les stages non rémunérés?
Je tiens à remercier nos invités. Nous avons eu droit à une discussion passionnante cet après-midi.
[Français]
Je vous remercie d'avoir livré vos présentations et d'avoir répondu aux questions.
[Traduction]
Chers collègues, j'ai deux ou trois questions d'ordre administratif.
Pour commencer, je veux rappeler aux membres du Comité des finances que, le 1er avril, un mardi, il y a une réunion informelle avec une délégation du Nigeria.
Deuxièmement, vous avez devant vous une proposition de budget concernant l'étude que nous réalisons actuellement, alors j'espère très sincèrement qu'elle sera adoptée. C'est le budget proposé d'un montant de 38 000 $ pour l'étude sur l'emploi chez les jeunes.
Puis-je demander à quelqu'un de le proposer?