J'aimerais remercier le Comité d'avoir invité Emploi et Développement social Canada à témoigner sur l'emploi chez les jeunes.
J'aimerais également vous présenter les collègues qui m'accompagnent et qui m'aideront à répondre à vos questions au sujet des programmes qui visent à favoriser la participation des jeunes au marché du travail.
[Français]
Comme le comité le sait déjà, le gouvernement s'est engagé, dans le budget de 2014, à mieux faire concorder les programmes d'emploi et les réalités du marché du travail. Dans ce contexte, l'étude réalisée par le comité est bienvenue et opportune.
[Traduction]
Au cours des 10 prochaines années, environ 6,2 millions de personnes entreront sur le marché du travail et les trois quarts d'entre elles proviendront du système scolaire. Ces jeunes forment donc le groupe qui contribuera de la façon la plus marquée à la croissance de la population active, et ce, bien plus que celui des nouveaux arrivants.
Nous savons également qu'au cours des 10 prochaines années, la transition du marché du travail vers des emplois nécessitant des niveaux supérieurs de compétence et d’instruction se poursuivra, puisqu'environ les deux tiers des nouveaux emplois créés nécessiteront des études postsecondaires. Il s'agira en grande partie d'emplois dans les domaines de la santé, du génie et de la technologie, ainsi que dans certains métiers spécialisés.
La dernière récession a mis en lumière l'importance pour les jeunes d'acquérir des compétences et de s'instruire, car les plus instruits s'en sont mieux tirés alors que les moins scolarisés ont été les plus durement touchés.
Au Canada, les jeunes investissent dans leurs études. Leur niveau de scolarisation est l'un des plus élevés dans le monde et il continue de croître. Parallèlement, il y a lieu de croire que les compétences ne concordent pas de façon optimale à la demande. Notamment, les employeurs se préoccupent de ce que trop peu d'étudiants choisissent des domaines où la demande est forte, comme les sciences, la technologie, le génie et les mathématiques, et qu’ils sont nombreux à ne pas envisager un métier spécialisé comme premier choix de carrière.
Les emplois requièrent de plus en plus de compétences, et la main-d’œuvre vieillit. Compte tenu de cela, les jeunes doivent posséder les bonnes compétences pour réussir leurs transitions sur le marché du travail et pour être mieux en mesure de s'adapter lorsque la conjoncture économique change.
[Français]
Bien que le gouvernement du Canada poursuive depuis longtemps, par ses politiques et ses programmes, l'objectif d'éliminer les obstacles auxquels les jeunes sont confrontés en matière de compétences, des mesures ont été prises récemment pour s'assurer que les interventions correspondent davantage aux besoins des employeurs et du marché du travail.
Ces mesures visent plus précisément ce qui suit: améliorer les possibilités des jeunes au Canada d'accéder aux études postsecondaires et fournir un soutien à ceux qui choisissent de faire carrière dans un métier spécialisé; aider les jeunes qui effectuent la transition vers le marché du travail en leur fournissant des possibilités d'emploi concrètes dans des domaines où la demande est élevée; veiller à ce que les jeunes disposent des renseignements nécessaires pour prendre des décisions éclairées en matière de formation et de carrière qui concordent avec les besoins du marché du travail.
[Traduction]
Permettez-moi de souligner quelques-unes des principales initiatives d'Emploi et Développement social Canada à l'appui de ces objectifs.
Le gouvernement favorise l'accès à l'éducation au moyen de plusieurs programmes et initiatives. Il y a notamment le Programme canadien de prêts aux étudiants, qui offre une aide financière sous forme de prêts et de bourses aux étudiants du postsecondaire dont les besoins financiers sont démontrés. Le Programme canadien pour l'épargne-études encourage les parents à épargner pour les études postsecondaires de leurs enfants dans des régimes enregistrés d'épargne-études (REEE). Ceux-ci permettent de faire fructifier leurs épargnes à l'abri de l'impôt. La Subvention canadienne pour l'épargne-études et le Bon d'études canadien comportent des mesures incitatives supplémentaires à l'épargne dans les REEE, surtout pour les familles dont le revenu est faible ou moyen.
Le gouvernement soutient également Passeport pour ma réussite Canada. Cet organisme a un bilan solide en matière de réduction du taux de décrochage scolaire chez les étudiants du secondaire et d'augmentation du taux d'inscription dans des programmes d'études postsecondaires chez les jeunes défavorisés. Le gouvernement a confirmé, dans le budget de 2013, qu'il prolongera le soutien accordé à cette initiative.
[Français]
La formation d'apprenti constitue une partie importante du système d'éducation postsecondaire.
Pour encourager davantage de Canadiens à faire carrière dans un métier spécialisé, le budget de 2014 a proposé la création du prêt canadien aux apprentis en élargissant le Programme canadien de prêts aux étudiants afin de donner accès aux apprentis inscrits dans un métier désigné Sceau rouge à une enveloppe de prêts sans intérêts d'une valeur estimée de 100 millions de dollars par année.
Cette mesure vient s'ajouter aux incitatifs gouvernementaux actuels à l'intention des apprentis et des employeurs et visent à attiser l'intérêt pour la formation d'apprentis et à stimuler l'emploi dans les métiers spécialisés.
Les subventions aux apprentis visent à encourager un plus grand nombre de Canadiens à suivre et à terminer un programme d'apprentissage dans les métiers désignés Sceau rouge.
[Traduction]
La Stratégie emploi jeunesse est le programme phare du gouvernement pour aider les jeunes de 15 à 30 ans à acquérir des compétences et de l'expérience de travail pratique afin de faciliter leur transition vers le marché du travail. Ce programme, dont les investissements représentent environ 330 millions de dollars chaque année, est dirigé par Emploi et Développement social Canada et est offert par 11 ministères et organismes fédéraux.
Il comporte trois grands volets. Connexion compétences fournit du financement à des employeurs et à des organismes pour aider des jeunes confrontés à des obstacles à l’emploi à acquérir des compétences et de l'expérience de travail. Expérience emploi été offre des subventions salariales à des employeurs en vue de la création d’emplois d'été pour des étudiants du secondaire et du postsecondaire. Le programme comprend l'initiative Emplois d'été Canada, laquelle verse des fonds à des organismes sans but lucratif et à des employeurs des secteurs public et privé pour qu’ils créent des emplois d'été pour les étudiants. Au total, environ 35 000 emplois d'été ont été créés en 2013. Enfin, Objectif carrière permet aux jeunes d'acquérir de l'expérience de travail dans leur domaine d'études et, ainsi, les aide à prendre des décisions éclairées sur leur choix de carrière et à perfectionner leurs compétences.
Pour la suite des choses, le gouvernement s'est engagé à améliorer son soutien à la transition des jeunes vers le marché du travail. En particulier, dans le budget de 2013, le gouvernement a annoncé un financement supplémentaire de 70 millions de dollars sur trois ans pour le volet Objectif carrière de la Stratégie emploi jeunesse, afin de favoriser les possibilités de stages pour les nouveaux diplômés et leur donner l'occasion de mettre en pratique leurs compétences nouvellement acquises.
Dans le budget de 2014, le gouvernement a annoncé qu'il prendrait d'autres mesures pour faire concorder les programmes d'emploi pour les jeunes avec l'évolution des réalités du marché du travail. Il s'agit plus précisément de la promotion de stages dans les secteurs où la demande est forte, comme les métiers spécialisés et les domaines de la science, de la technologie, du génie et des mathématiques, afin que les jeunes acquièrent une expérience de travail et les compétences nécessaires pour trouver et conserver un emploi.
Le gouvernement du Canada offre également du soutien aux jeunes sans emploi ou sous-employés au moyen d'un soutien du revenu dans le cadre du régime d'assurance-emploi et par l'intermédiaire d'importants transferts aux provinces et territoires. Plus précisément, au moyen des ententes sur le développement du marché du travail, le gouvernement transfère 1,95 milliard de dollars annuellement pour soutenir les personnes sans emploi admissibles à l'assurance-emploi. De même, grâce à des ententes sur le marché du travail, le gouvernement consacre annuellement 500 millions de dollars au soutien à la formation et à l’emploi des personnes qui ne sont pas admissibles à l'assurance-emploi. Dans le cadre de chacun de ces transferts, les jeunes représentent respectivement 20 % et 35 % de la clientèle qui reçoit du soutien.
Enfin, les ententes sur le marché du travail visant les personnes handicapées permettent aux provinces d'offrir des programmes ciblés pour améliorer l'employabilité des personnes handicapées, y compris les jeunes.
La nouvelle Subvention canadienne pour l'emploi, qui doit prendre effet d'ici le 1er juillet 2014, servira à établir un lien direct entre la formation axée sur les compétences, d'une part, et les employeurs, d'autre part, et contribuera à assurer que les Canadiens, notamment les jeunes, acquièrent les compétences requises pour occuper les emplois disponibles.
[Français]
Enfin, le gouvernement joue un rôle important en diffusant de l'information sur l'apprentissage et le marché du travail. Ainsi, les jeunes ont accès à des renseignements fiables en temps voulu pour faire des choix éclairés en matière d'apprentissage et de travail.
À titre d'exemple, par l'intermédiaire des sites Internet Travailler au Canada et cibletudes.ca, le gouvernement fournit des renseignements sur les emplois disponibles, les perspectives sur le marché du travail et les exigences en matière d'études et de formation.
Dans le budget de 2013, le gouvernement a réaffirmé son engagement à améliorer ses outils et a annoncé une réaffectation de 19 millions de dollars sur deux ans pour fournir aux jeunes Canadiens plus d'informations sur les perspectives d'emploi et pour mieux faire connaître les domaines professionnels qui sont à forte demande.
[Traduction]
De plus, en finançant le programme du Sceau rouge, le gouvernement soutient des activités promotionnelles visant à informer l'industrie et les gens de métier, les étudiants du secondaire et les membres du grand public des programmes d'apprentissage et des avantages à exercer des métiers spécialisés. Le gouvernement fournit aussi un important soutien à Compétences Canada qui fait activement la promotion des carrières dans les métiers spécialisés auprès des jeunes Canadiens en collaborant à l’échelle locale avec les organismes, le personnel scolaire et les administrations.
Pour conclure, j'aimerais de nouveau remercier le Comité d'avoir entrepris cette étude pertinente. Nous attendons avec impatience ses recommandations.
[Français]
Mes collègues et moi-même serons heureux de répondre à toutes vos questions.
:
Bonjour. Nous remercions le comité de nous donner l'occasion de vous parler d'aspects qui sont liés à votre étude sur l'emploi chez les jeunes.
Aujourd'hui, notre présentation va porter sur les points saillants des expériences des jeunes canadiens sur le marché du travail. Aux fins de la discussion et de la présentation d'information sur l'instruction et le passage au marché du travail, nous avons défini assez généralement les jeunes comme étant âgés de 15 à 34 ans.
Les données présentées aujourd'hui sont tirées majoritairement de l'Enquête sur la population active, ou l'EPA, qui est produite mensuellement. Cependant, dans quelques cas, nous avons utilisé des données d'autres sources pour fournir un contexte historique. Vous savez certainement que l'Enquête sur la population active est une enquête interne réalisée mensuellement pas Statistique Canada et qu'elle donne des estimations de l'emploi et du chômage qui sont de grande qualité et qui comptent parmi les mesures de rendement de l'économie canadienne les plus opportunes et importantes. Le comité ne sait peut-être pas, cependant, que l'Enquête sur la population active est l'une des enquêtes les plus vastes de ce genre dans le monde, puisqu'elle couvre plus de 100 000 personnes de 15 ans et plus par mois. Elle est donc de portée semblable à celle qui se fait aux États-Unis.
Pour commencer, nous aimerions vous donner un peu d'information sur le chômage chez les jeunes Canadiens, dans le contexte international. En 2012, les taux de chômage chez les jeunes Canadiens de 15 à 24 ans et de 25 à 34 ans étaient inférieurs aux moyennes des pays de l'OCDE et aux taux observés dans de nombreux pays européens et aux États-Unis. Il était de 14,3 % pour les jeunes de 15 à 24 ans, ce qui est inférieur à la moyenne de 16,3 % des pays de l'OCDE. Pour les jeunes âgés de 25 à 34 ans, il était de 6,9 %, par rapport au taux de 9,1 % en moyenne, dans les pays de l'OCDE.
Entre autres choses à faire au moment de comparer des données, il faut contrôler les différences conceptuelles entre les sources. J'ai dans mon mémoire des données de comparaison entre les enquêtes américaines et canadiennes sur la population active qui ne figurent pas sur ce graphique, mais qui ont été ajustées en fonction de la différence de concepts entre les deux enquêtes. Par exemple, quand vous tenez compte des concepts, le taux de chômage aux États-Unis pour les jeunes de moins de 25 ans demeurent supérieurs à ceux du Canada depuis le début de 2008. En 2013, le taux aux États-Unis était de 15,5 %, par rapport au taux de 13,7 % du Canada, toujours pour les jeunes de moins de 25 ans, ce qui correspond à une différence de 1,8 point de pourcentage. De même, pour les jeunes de 24 à 34 ans, le taux aux États-Unis était de 7,4 %, par rapport à 6 % au Canada.
Les diapositives précédentes montrent comment le chômage chez les jeunes Canadiens se compare à celui des jeunes des autres pays de l'OCDE, mais je suis sûre que les membres du comité sont intéressés de voir comment le chômage chez les jeunes Canadiens se compare à celui des autres groupes d'âge au Canada, depuis trois décennies.
Il convient de souligner trois choses. Premièrement, peu importe la conjoncture, les jeunes de 15 à 24 ans et, dans une moins grande mesure, ceux de 25 à 34 ans, risquent davantage d'être sans emploi que les personnes de 35 à 54 ans. Par exemple, le taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans était de 15,2 %, par rapport aux taux des personnes de 25 à 34 ans et des personnes de 35 à 54 ans, qui étaient respectivement de 7,9 % et de 6,7 %.
Deuxièmement, le sommet de 15,2 % qui a été observé en 2009 pour les jeunes de 15 à 24 ans était légèrement inférieur aux sommets observés pendant les deux récessions précédentes du début des années 1980 et du début des années 1990.
Troisièmement, le taux de chômage des personnes de 35 à 54 ans est maintenant, en 2013, près de ce qu'il était en 2007, avant que se manifeste la dernière récession, mais le taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans demeure de 2,5 points de pourcentage supérieur au taux de 2007, qui était de 11,6 %.
Il en va de même pour le taux de chômage des jeunes de 25 à 34 ans qui demeure 1,1 point de pourcentage au-dessus des 5,7 % de 2007.
Si vous adoptez une perspective comptable, les taux de chômage relativement élevés qui ont été observés au cours d'une année donnée chez les jeunes — par comparaison aux taux des travailleurs de 35 à 54 ans — pourraient être attribuables à deux facteurs.
Premièrement, il est possible que les jeunes passent plus souvent au chômage — qu'ils se retrouvent plus souvent sans emploi — que leurs concitoyens plus âgés, par exemple, parce qu'ils risquent davantage d'être mis à pied que les travailleurs plus âgés.
Deuxièmement, il est possible que les jeunes soient plus longtemps en chômage que les personnes plus âgées, quand ils se mettent à se retrouver au chômage.
La diapositive suivante donne de l'information à ce sujet. On voit que les différences des durées d'emploi ne peuvent expliquer le taux de chômage plus élevé chez les jeunes puisque leurs périodes de chômage ont tendance à être plus courtes — et non plus longues — que celles des gens qui sont âgés de 35 à 54 ans. Par exemple, selon les données de la figure qui portent sur l'année 2007, les jeunes de 15 à 24 ans avaient des périodes de chômage de 8 semaines, par rapport aux périodes de 14 et de 20 semaines de chômage des groupes des 25 à 34 ans et des 35 à 54 ans. La même tendance s'observe en 2013.
Étant donné qu'on ne peut expliquer par des périodes de chômage plus longues les taux de chômage supérieurs chez les jeunes que chez les travailleurs plus âgés au cours d'une année donnée, on peut supposer que le taux de chômage supérieur chez les jeunes — encore une fois, dans une perspective comptable — est essentiellement attribuable aux périodes de chômage plus fréquentes des jeunes.
Une recherche menée récemment à Statistique Canada montre qu'entre autres, les jeunes se trouvent au chômage plus souvent que les personnes plus âgées parce qu'ils risquent davantage d'être mis à pied que les autres travailleurs. Le taux de mise à pied supérieur des jeunes est principalement lié au peu d'ancienneté qu'ils ont, car bien des entreprises vont commencer par mettre à pied les derniers travailleurs entrés. Nous serons très heureux de vous transmettre ce rapport ultérieurement.
Nous sommes à Statistique Canada et nous aimons les chiffres, mais je vais limiter mes commentaires sur chaque diapositive de sorte que nous puissions toutes les parcourir. Cette figure porte sur le chômage chez les personnes qui ont un niveau d'instruction supérieur. À gauche se trouve l'information relative aux hommes de 25 à 34 ans et à droite, celle qui porte sur les femmes du même groupe d'âge.
Nous pouvons constater que pratiquement chaque année, les jeunes hommes et femmes ayant un niveau d'instruction relativement élevé affichent des taux de chômage inférieurs à ceux des personnes moins instruites. Par exemple, les hommes de 25 à 34 ans qui détenaient un baccalauréat — la ligne verte sur le graphique de gauche —, le taux de chômage était de 5,5 % en 2013, par rapport au taux de 8,2 % chez les personnes ayant un diplôme d'études secondaires. Pour les femmes, c'est très semblable: 4,9 % par rapport à 8,5 %.
Après le début de la dernière récession, les jeunes hommes moins instruits ont connu une hausse marquée du chômage. De 2007 à 2009, le taux de chômage des jeunes hommes ayant un diplôme d'études secondaires a augmenté d'environ cinq points de pourcentage, ce qui est nettement supérieur à l'augmentation de 1,3 point de pourcentage du taux de chômage des hommes détenant un baccalauréat.
En 2013, il y avait nettement moins de différence entre les taux de chômage des jeunes détenteurs de baccalauréat et les jeunes détenteurs de certificat de compétence qu'il y a 20 ans, après la récession de 1990 à 1992.
Je vais maintenant céder la parole à mon collègue René Morissette, qui vous donnera de l'information sur la situation d'emploi des jeunes Canadiens.
:
En dehors du chômage, le taux d'emploi à temps plein chez les jeunes est un autre indicateur de leur réussite sur le marché du travail. Cette diapo répond à la question suivante: sur l'ensemble des jeunes qui ne sont pas aux études à temps plein, quel pourcentage a occupé un emploi à temps plein de 1976 à 2013? La diapo montre que, au cours des trois dernières décennies, chez les jeunes hommes, ceux de moins de 25 ans et de 25 à 34 ans, ce pourcentage a diminué de 16 points et qu'il a diminué de 9 points chez les femmes de 15 à 24 ans.
Chez les femmes de 25 à 34 ans, il a augmenté. La croissance séculaire de leur participation au marché du travail les a fait profiter d'une augmentation sensible de leur taux d'emploi à temps plein depuis le milieu des années 1970, comme le montre la courbe en bleu du graphique de droite.
Les tendances nationales de l'emploi à temps plein révélées par la diapo précédente masquent d'importantes différences régionales. Depuis le début des années 2000, les provinces productrices de pétrole (Alberta, Saskatchewan, Terre-Neuve-et-Labrador) ont connu une croissance plus forte des taux d'emploi à temps plein des jeunes hommes que les autres provinces. Par exemple, de 2000 à 2013, les hommes de 25 à 34 ans des provinces productrices ont vu leur taux d'emploi à temps plein augmenter de 2 points, en passant de 87 à 89 %, ce qui correspond à la courbe en rouge dans le graphique de droite, pendant que ceux des autres provinces subissaient une diminution de 4 points. Donc, quand on parle de l'emploi chez les jeunes au Canada, des distinctions s'imposent selon les régions.
La diapo suivante montre aussi que les jeunes femmes de 15 à 24 ans vivant dans les provinces productrices de pétrole — la courbe en rouge — ont profité d'une croissance plus forte de leur taux d'emploi à temps plein que celles des autres provinces. Chez les femmes de 25 à 34 ans — le graphique de droite — nous observons une augmentation des taux d'emploi à temps plein dans les deux types de provinces.
[Français]
Jusqu'à maintenant, nous avons brossé un portrait du taux de chômage chez les jeunes et de leur taux d'emploi à temps plein. Pour le reste de la présentation, nous examinerons deux autres aspects importants de la situation des jeunes sur le marché du travail, à savoir, d'une part, leur salaire et, d'autre part, leur propension à occuper des emplois temporaires.
Depuis le début des années 1980, les salaires des jeunes hommes occupant des emplois à temps plein n'ont pas suivi une trajectoire linéaire. Comme les deux graphiques présentés ici le montrent, si on tient compte de l'inflation, les salaires horaires des hommes de moins de 25 ans et de ceux âgés de 24 à 34 ans ont diminué entre 1981 et 2000. Cette baisse a été observée tant dans les provinces productrices de pétrole que dans les autres provinces.
Des tendances inverses sont apparues au cours des années 2000. Dans les deux groupes de provinces, les salaires horaires des jeunes hommes ont augmenté entre 2000 et 2013. La hausse observée a été particulièrement forte dans les provinces productrices de pétrole. Le résultat final est que les hommes âgés de 25 à 34 ans travaillant dans les provinces productrices de pétrole avaient, en 2013, des salaires horaires moyens qui étaient d'environ 10 % supérieurs à ceux de leurs homologues en 1981. Par contre, les hommes de moins de 25 ans travaillant dans les provinces non productrices de pétrole avaient, en 2013, des salaires horaires moyens qui étaient d'environ 12 % inférieurs à ceux de leurs homologues en 1981.
En raison des contraintes de temps, je vais tout de suite passer au sommaire.
[Traduction]
Bref, alors que le taux de chômage chez les jeunes est resté élevé depuis le dernier ralentissement économique, il n'est pas exceptionnellement élevé d'après les critères historiques ou internationaux. Par rapport au milieu des années 1970, le pourcentage de jeunes qui occupent un emploi à temps plein est maintenant généralement plus faible chez les 15 à 24 ans, sauf l'exception notée au bas de la diapo, et chez les hommes de 25 à 34 ans des provinces non productrices de pétrole. Il est semblable chez les hommes de 25 à 34 ans des provinces productrices et il est plus élevé chez les femmes.
Après les baisses subies dans les années 1980 et 1990, le salaire des jeunes a augmenté dans les années 2000, une fois l'inflation prise en compte. Si la croissance des salaires pendant les années 2000 a été relativement forte chez les travailleurs peu scolarisés, particulièrement ceux des provinces productrices de pétrole, des niveaux de scolarité élevés continuent d'être associés à des salaires élevés.
Bref, pour conclure, lorsqu'on examine l'emploi chez les jeunes, au Canada, deux distinctions importantes s'imposent, d'abord selon les régions puis selon le sexe.
Merci.
Bonjour à tous.
Comme vous le savez, je me nomme Amy Huziak et je suis la représentante nationale des jeunes travailleurs et travailleuses au Congrès du travail du Canada. Je suis accompagnée de ma collègue Angella MacEwen, économiste principale au Congrès. Au nom des 3,3 millions de membres que compte le Congrès, nous vous remercions de l'occasion que vous nous accordez d'exprimer notre point de vue.
Le Congrès du travail du Canada rassemble des travailleurs de presque tous les secteurs de l'économie canadienne, de toutes les professions et de toutes les parties du pays. Jeune travailleuse moi-même, je fais partie des plus de 876 000 jeunes syndiqués que compte aujourd'hui le Canada. J'entends régulièrement parler par les jeunes de mon âge, syndiqués et non syndiqués, des nombreux obstacles qu'ils doivent surmonter sur le marché actuel du travail. Les récessions sont toujours plus cruelles pour les jeunes travailleurs, mais, près de 5 ans après la dernière, il n'y a toujours pas de rétablissement en vue pour eux.
La comparaison des taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans à celui des travailleurs de 25 à 54 ans donne une idée de comment se portent les jeunes travailleurs. En 2012, leur taux de chômage était 2,4 fois plus élevé que celui des travailleurs d'âge moyen, le maximum observé depuis que des données comparables ont été publiées pour la première fois en 1976.
En 2010, le taux de chômage chez les jeunes autochtones était de 21,1 %. Ce sont les données les plus récentes que nous ayons pu trouver. C'est 6,5 points de pourcentage de plus que dans la population non autochtone. Les travailleurs racialisés et les nouveaux arrivants doivent aussi surmonter des obstacles plus grands à leur participation au marché du travail, mais il est difficile de connaître exactement le sort de ce groupe, les données étant rares et peu dignes de confiance.
Entre octobre 2008 et janvier 2014, le nombre des 15 à 29 ans au chômage a augmenté de 100 000, pour atteindre maintenant 540 000. Fait plus étonnant encore, plus de 350 000 jeunes travailleurs ont cependant quitté le marché du travail, pendant cette période, pour retourner à l'école ou acquérir des compétences, parce qu'ils étaient découragés ou pour travailler sans salaire en attendant. On estime que le nombre annuel de stagiaires non payés se situe entre 150 000 et 300 000, ce qui constitue une difficulté professionnelle qu'aucune autre génération de travailleurs, avant, n'a dû affronter.
Mais le chômage n'est pas le seul problème à régler. Le tiers des jeunes travailleurs sont employés à temps partiel et beaucoup occupent un emploi peu rémunéré, temporaire ou autrement précaire, surtout dans la vente au détail et les services, où l'emploi est notoirement précaire. De trop nombreux jeunes travailleurs sont sous-employés. Ils sont soit incapables d'obtenir suffisamment d'heures de travail ou ils font partie de la frange de la population active qu'on a oubliée. Nous calculons que le taux de sous-emploi chez les jeunes travailleurs de 15 à 24 ans a été de 27,7 % en 2013. C'est considérable. Cela signifie que plus du quart des jeunes travailleurs souffrent en ce moment-même de cette situation, et c'est un taux sensiblement plus élevé que seulement le taux de chômage.
Cela présente un problème de taille pour la génération à venir de travailleurs, puisque le chômage et le sous-emploi persistants ou prolongés conduisent à ce que nous appelons une stigmatisation, c'est-à-dire, essentiellement, qu'il est très difficile de retrouver les salaires et les possibilités qu'aurait offerts le marché du travail si ces accidents de parcours n'étaient pas survenus. D'après le FMI, le chômage élevé chez les jeunes contribue à l'inégalité croissante des revenus dans les pays développés tels que le Canada et la pénalité salariale subie par les jeunes chômeurs peut atteindre 20 % par rapport aux travailleurs du même âge qui ont la chance de trouver un emploi. Cette pénalité peut faire sentir ses effets pendant 20 ans. Les effets de la stigmatisation ne se limitent pas aux salaires puisqu'ils aboutissent à l'exclusion sociale et à des effets sur la santé.
Au Canada, le professeur Philip Oreopoulos de l'Université de Toronto a estimé que les salaires au premier échelon des diplômés embauchés pendant une récession sont inférieurs de 10 à 15 %. Plus la reprise économique se fait attendre, plus le rattrapage prend du temps. Les Services économiques TD estiment que ce phénomène coûte au moins 1,3 % au PIB du Canada.
Les stages payés annoncés dans le dernier budget fédéral ne toucheront, tout au plus, que 2 500 personnes par année, c'est-à-dire moins de 0,5 % des jeunes chômeurs. Cette mesure ne répond qu'à une fraction des besoins et, surtout, elle ne répond pas au besoin d'un travail permanent à long terme pour les jeunes.
Pour compléter ce portrait lugubre, les jeunes travailleurs échappent aussi aux mailles de notre filet de sécurité sociale. En 2013, seulement 18 % et 8 %, respectivement, des jeunes chômeurs et chômeuses ont pu être admissibles à l'assurance-emploi. Les conditions rigoureuses d'admissibilité des nouveaux embauchés excluent les jeunes de l'assurance-emploi. Comme beaucoup de mesures d'aide à la formation ne sont offertes qu'aux travailleurs admissibles à l'assurance-emploi, cette exclusion des jeunes les prive aussi de précieux moyens d'aide à la formation.
Les compressions récentes subies par le financement des ententes sur le marché du travail, grâce auquel on aide à la formation des travailleurs non admissibles à l'assurance-emploi aggrave d'autant ce problème.
D'après nous, il faut s'attaquer de trois manières au chômage chez les jeunes. Il faut d'abord lier une stratégie de l'emploi à une stratégie de la formation pour donner aux jeunes travailleurs la possibilité, pendant leur cheminement de carrière, d'accéder à de bons emplois, c'est-à-dire convenablement rémunérés, permanents et permettant de contribuer à un fonds de retraite.
Ensuite, il faut une libre circulation de l'information sur le marché du travail entre l'État, les employeurs et les établissements d'enseignement, pour autoriser un choix éclairé, par les jeunes, des matières et des domaines et la prestation de bons conseils par les établissements.
Enfin, nous devons renforcer les mesures de protection sociale pour assurer aux jeunes travailleurs l'égalité d'accès à l'assurance-emploi et aux soins de santé, ainsi qu'à un bon régime de retraite du Canada et à un bon régime de sécurité de la vieillesse, quand ils prendront leur retraite.
On entend beaucoup de déclarations, dernièrement, sur les jeunes travailleurs: qu'ils sont laissés pour compte, qu'ils appartiennent à la dernière génération. Mais, en vérité, ils ont beaucoup à apporter à notre économie et nous devons nous assurer de leur en donner la chance.
Merci.
Bonjour à tous. Merci de l'occasion que vous nous offrez de comparaître devant votre comité pour discuter de l'emploi chez les jeunes au Canada. Notre fondation est un organisme national sans but lucratif, créé en 1996 pour aider les jeunes entrepreneurs canadiens à se lancer en affaires et à connaître la réussite.
Nous avons fait nos preuves pour la croissance économique en appuyant et en encourageant les nouveaux entrepreneurs canadiens dans la création, la construction et la conservation de leurs entreprises et dans le développement de compétences qui les aideront, peu importe le cheminement de carrière qu'ils choisiront. Nous offrons aux jeunes entrepreneurs de 18 à 39 ans des conseils avant le lancement de leur entreprise, des ressources pour leur entreprise, le financement des entreprises en démarrage et des services de mentorat, pour les aider à se lancer en affaires et à mener des entreprises qui réussiront. Nous avons sept bureaux régionaux, au Québec, en Ontario, au Manitoba, en Saskatchewan, en Alberta, en Colombie-Britannique et dans le Canada atlantique, et nous travaillons avec de jeunes entrepreneurs et plus de 200 partenaires communautaires dans plus de 1 400 communautés de partout au Canada.
Depuis nos débuts, nous avons fait profiter 6 300 entrepreneurs canadiens de notre investissement et mobilisé plus de 3 000 mentors bénévoles pour les aider. Les entreprises que les jeunes entrepreneurs ont lancées ont permis de créer 25 991 emplois et de produire plus de 184 millions de dollars de revenus fiscaux. Le gouvernement fédéral a été un partenaire important de cet investissement et nous nous réjouissons que le budget de 2013 ait engagé 18 millions sur deux ans pour que nous aidions plus de jeunes entrepreneurs à réaliser leur rêve de lancer leur propre entreprise, grâce au financement, au mentorat et aux ressources mises à la disposition de leurs entreprises.
Nous collaborons aussi activement avec nos sociétés partenaires pour qu'elles contribuent et aident à la croissance et à l'appui des jeunes entrepreneurs de partout au Canada. Nous observons une augmentation du nombre d'entrepreneurs que nous aidons, mais, actuellement, nous aidons environ 2 à 3 % de tout le marché qu'ils représentent. Nous avons élargi récemment notre offre de services aux associations sans but lucratif et aux étudiants qui sont dans la dernière année de leurs études.
Le chômage chez les jeunes présente un problème énorme. Il se maintient autour de 15 à 16 %, deux fois la moyenne nationale. D'après un rapport récent des Services économiques TD, il faut s'attendre à ce qu'il cause des pertes de revenus de 10,7 milliards de dollars. Le Canada devra aussi affronter une difficulté énorme, du fait du départ prévu à la retraite de 66 % des propriétaires de petites entreprises d'ici 2016, d'après la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante.
L'esprit d'entreprise aide les jeunes à se trouver du travail utile et, aussi, à réaliser leurs rêves, à ainsi créer des emplois pour eux-mêmes et d'autres et à produire, au profit d'un État prospère, les revenus dont nous avons besoin pour répondre à d'autres besoins sociaux.
Depuis le 22 janvier dernier, nous avons organisé 10 tables rondes d'un bout à l'autre du pays. L'initiative Action Entrepreneurship: Growing Young Entreprise est une initiative entrepreneuriale qui met en relation de jeunes entrepreneurs avec des services de l'État, des organisations sans but lucratif, des universités, des dirigeants d'entreprise, des décideurs et d'autres joueurs du milieu. À peu près la moitié de l'assistance est constituée de jeunes entrepreneurs qui se réunissent pour discuter de possibilités prometteuses et d'actions collectives pour mieux appuyer l'esprit d'entreprise chez les jeunes au Canada.
Certaines des difficultés dont nous avons entendu parler comprennent le fait de ne pas être sensibilisé suffisamment tôt à la viabilité de l'option de carrière que représente l'entrepreneuriat, l'incompétence financière et l'accès difficile au financement des entreprises en démarrage.
Certaines des solutions possibles dont nous avons entendu parler sont les suivantes: emploi, par les éducateurs, de méthodes expérientielles comme l'alternance études-travail, mais axée sur l'entrepreneuriat; enseignement de compétences financières, parmi celles qui sont nécessaires à la vie courante, à un plus jeune âge, de la maternelle à la 12e année; création et promotion, par le gouvernement fédéral, d'un guichet national unique ou une autre forme de ressource centralisée et conviviale pour les entrepreneurs.
Ce n'est qu'un aperçu de ce que nous avons entendu. Nous prévoyons aussi organiser une table ronde à Yellowknife, en avril. Les constatations découlant de chaque table ronde serviront à élaborer un plan d'action qui privilégiera les problèmes et intégrera des mesures concrètes, pour chaque groupe de parties prenantes, pour collectivement renforcer l'entrepreneuriat chez les jeunes. Le plan d'action sera présenté et arrêté à un sommet national qui aura lieu à Toronto les 13 et 14 mai 2014.
Nous sommes un membre fondateur de l'alliance mondiale des jeunes entrepreneurs du G-20 et hôte canadien de la semaine mondiale de l'esprit d'entreprise. Cette année, l'objectif du sommet de cette alliance est d'élaborer une stratégie mondiale pour réduire le chômage chez les jeunes à moins de 10 % d'ici 2020 et d'inculquer chez les jeunes l'esprit d'entreprise comme solution mondiale au chômage qui les touche.
Les petites entreprises représentent 98 % de l'économie canadienne, et les jeunes entrepreneurs sont des créateurs d'emplois et des agents incontournables du renforcement de notre économie. Il y a des raisons d'espérer, puisque des rapports disent que les écho-boomers sont maintenant deux fois plus susceptibles de créer leur propre entreprise.
Nous sommes heureux de constater que le gouvernement a reconnu l'effet positif qu'exerce notre fondation en aidant les jeunes entrepreneurs et nous sommes déterminés à poursuivre sur cette lancée.
Merci.
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Merci beaucoup, madame la présidente.
Merci également à tous nos témoins d'être ici aujourd'hui.
Si le temps me le permet, je vais tout d'abord adresser mes questions aux représentants du ministère de l'Emploi et du Développement social, suivis de Statistique Canada puis du Congrès du travail du Canada.
Tout d'abord, monsieur McGovern, vous nous avez dit que près de 6,2 millions de personnes entreront sur le marché du travail au cours de la prochaine décennie, pourriez-vous nous dire combien en sortiront? Comme l'a démontré notre rapport sur la situation du marché du travail au Canada, le taux de participation à la population active va diminuer, et cette diminution est attribuable aux départs. Pourriez-vous me dire le nombre de personnes qui quitteront le marché du travail?
Ensuite, j'aimerais revenir sur ce que vous avez dit à propos des compétences qui ne correspondent pas tout à fait à la demande. Je pense que nous nous entendons tous là-dessus.
En quoi nos programmes, menés de concert avec les provinces, nous permettent-ils d'apparier les compétences des chercheurs d'emplois et les besoins sur le marché du travail? Dans le budget de l'an dernier, nous avons parlé de privilégier les apprentis, par exemple, dans nos projets de logements abordables, ce qui pourrait aider la situation. Comment collaborons-nous avec les provinces à ce chapitre?
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Il y a des questions qui reviennent constamment ici.
Je dois revenir un peu à la question du président sur le salaire et la stigmatisation. Ce n'est pas un terme que je connais bien, et j'ai de la difficulté à en saisir le sens. Soit on travaille, soit on ne travaille pas, et quand on travaille on peut toujours se chercher un meilleur emploi. Cela dépend de diverses choses.
Je vais utiliser deux exemples.
L'un de mes bons amis, avec qui je suis allé à l'école secondaire, a étudié à l'université pour devenir géologue. Je ne sais pas pourquoi il est devenu géologue. Il voulait devenir géologue et aimait sa profession, mais il ne voulait pas voyager. Une intervention de la maternelle à la 12e année l'aurait peut-être aidé. Après quelques années à travailler comme géologue, principalement dans le Nord, il est revenu et s'est inscrit au collège pour devenir machiniste. Il adore son emploi et est heureux de son sort. Devrait-il subir de la stigmatisation sur le plan du salaire parce qu'il a quitté cet autre emploi et qu'il est allé...?
Je vais prendre l'exemple d'un autre de mes amis. Nous étions voisins; nous avons grandi dans des fermes situées l'une en face de l'autre. Il est devenu ingénieur et a travaillé pendant 15 ans. Il a été vice-président de sa propre entreprise, et après 15 ans en tant que vice-président principal, il faisait autant d'argent que son électricien en chef. Était-il stigmatisé sur le plan salarial?
Je ne comprends pas ce terme. Je pense qu'on est tous confronté à divers obstacles dans son travail, que chaque personne ne finira pas nécessairement par être patron, par devenir un scientifique de renom, un programmeur ou premier ministre. Chacun trouve ce qui lui convient, nous travaillons et essayons d'y trouver du bonheur.
C'est un terme artificiel que je ne comprends pas, donc j'aimerais que vous essayez encore une fois de me l'expliquer.