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Merci, monsieur le président.
Bonjour. Je me présente, Keith Hillier, sous-ministre adjoint de la prestation des services au ministère des Anciens Combattants. Je suis accompagné de mon collègue James Gilbert, sous-ministre adjoint des politiques, des communications et de la commémoration. Nous sommes heureux d'être ici aujourd'hui.
Nous voulons vous communiquer des faits, des chiffres et toute information susceptibles de vous rassurer: aucun programme, service ni avantage offert aux anciens combattants n'a été réduit. En fait, c'est le contraire qui se produit. L'objectif de notre ministère a toujours été d'améliorer la qualité de vie des anciens combattants en s'assurant qu'ils recevaient les avantages et les services qu'ils méritent.
En plus de respecter cet engagement, le ministère des Anciens Combattants améliore ses politiques, ses programmes et ses pratiques opérationnelles pour que les anciens combattants puissent recevoir de meilleurs services, et ce, plus rapidement qu'avant.
Nous sommes toutefois les premiers à admettre que le processus peut être complexe, autant pour les anciens combattants que pour nous. Mais je crois sincèrement que nous faisons d'importants progrès, et nous sommes déterminés à poursuivre sur notre lancée. Nous sommes aussi conscients que certaines inquiétudes ont été soulevées quant au nombre d'employés au ministère, et nous souhaitons aborder cette question importante avec vous ce matin.
Les membres du comité savent aussi bien que quiconque que le ministère est à la croisée des chemins. Les besoins des gens que nous servons et les données démographiques évoluent de façon radicale. Il est triste de constater que 1 500 anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale ou de la guerre de Corée meurent, en moyenne, chaque mois, après des décennies au service de leur pays. Le nombre de ces anciens combattants était d'environ 136 000 en mars dernier.
Cette triste réalité se reflète dans les données démographiques sur les femmes et les hommes que nous aidons au ministère. Je vais vous dresser brièvement un portrait. En mars 2011, le ministère des Anciens Combattants versait des prestations à quelque 218 000 clients. Notre clientèle est constituée de 140 000 anciens combattants — ceux qui ont servi pendant la guerre, pour les Forces canadiennes ou pour la GRC — et d'environ 78 000 survivants.
L'année dernière, pour la première fois, le nombre d'anciens combattants des Forces canadiennes a dépassé le nombre d'anciens combattants de la guerre recevant des services du MAC. Ce changement démographique sera de plus en plus évident, car l'âge moyen de nos clients qui ont servi pendant la guerre est de 88 ans, comparativement à 58 ans pour les anciens combattants des Forces canadiennes. Par conséquent, la clientèle du ministère qui a servi pendant la guerre diminuera d'environ 42 p. 100 au cours des cinq prochaines années, alors que le nombre d'anciens combattants des Forces canadiennes qui deviendront des clients du ministère augmentera d'environ 24 p. 100 au cours de la même période.
Ce changement au sein de la population des anciens combattants est un des principaux facteurs ayant une incidence sur les dépenses prévues par le ministère.
[Français]
Nous assistons à une diminution du nombre de nos clients qui ont servi en temps de guerre. Par conséquent, le montant que nous dépensons pour nos programmes traditionnels, comme les pensions d'invalidité, devrait lui aussi diminuer d'environ 7 p. 100 au cours des cinq prochaines années. Cette diminution des dépenses globales ne s'effectue pas au même rythme que la diminution du nombre de clients étant donné que les anciens combattants ont tendance à avoir besoin de plus de soins au crépuscule de leur vie.
Ainsi, les paiements et les avantages liés à ces nouvelles conditions ou à celles qui se sont détériorées continuent d'augmenter. Pendant ce temps, les dépenses liées aux programmes à l'intention des nouveaux vétérans, notamment les indemnités d'invalidité et les services de réadaptation offerts en vertu de la Nouvelle Charte des anciens combattants, continueront d'augmenter respectivement d'environ 33 p. 100 et 49 p. 100 au cours des cinq prochaines années.
[Traduction]
Malgré tout, je tiens à préciser que ce changement touchant la démographie n'entraînera pas de réductions dans les programmes ni dans les services offerts aux anciens combattants canadiens. Nous nous attendons simplement à une utilisation moindre de nos programmes par un moins grand nombre d'anciens combattants.
Malheureusement, des reportages ont laissé entendre que des compressions de 226 millions de dollars étaient à prévoir. C'est faux, et j'aimerais vous le prouver en examinant avec vous le rapport sur les plans et les priorités du ministère, d'où on a sans doute tiré ce chiffre.
Le rapport sur les plans et les priorités est un document de planification, rien de plus. La baisse prévue dans notre budget de 2012-2013 n'est pas seulement attribuable à la démographie; elle est aussi le reflet du processus habituel de planification du gouvernement. Ça signifie que les programmes qui commencent à être mis en place verront leur budget augmenter après une deuxième prévision plus précise à l'automne, comme chaque année. D'ailleurs, c'est ce qu'on appelle le processus du budget supplémentaire des dépenses. Comme vous le savez, ce budget permet le rajustement des fonds alloués lorsque le contexte change, par exemple si le nombre d'anciens combattants qui ont besoin d'aide augmente à l'avenir.
Les programmes ciblant les anciens combattants d'aujourd'hui, de plus en plus nombreux, verront vraisemblablement leur budget augmenter grâce à ce processus opérationnel. Cette augmentation serait prise en compte dans le rapport sur les plans et les priorités de l'année suivante. Au cours des deux dernières années, par exemple, la moyenne des rajustements en fin d'exercice du budget du ministère a été de 150 millions de dollars. La valeur de ces rajustements augmentera si le nombre d'anciens combattants des Forces canadiennes et de leurs survivants continue d'augmenter, et que l'utilisation de nos programmes augmente.
[Français]
Pour l'exercice en cours, nous solliciterons des fonds supplémentaires en quantité plus élevée qu'au cours des 12 dernières années en raison de l'augmentation des dépenses liées au programme de la Nouvelle Charte.
Si nous prenons l'exemple des indemnités d'invalidité, l'augmentation prévue cette année devrait dépasser 200 millions de dollars, tandis que d'autres programmes plus petits qui sont offerts en vertu de la Nouvelle Charte devraient donner lieu à des augmentations plus faibles. En fait, nos rajustements pour cette année devraient suffire amplement à combler la différence au chapitre des dépenses prévues qui figurent dans le RPP. C'est d'ailleurs pour discuter de cela que nous sommes ici aujourd'hui.
Tous ces éléments sont le reflet du processus ouvert et transparent dans le cadre duquel les budgets fédéraux sont établis et les dépenses ministérielles sont adaptées.
[Traduction]
Cela étant dit, nous prévoyons une baisse du nombre d'anciens combattants qui feront appel au ministère, et, par conséquent, nous croyons que la taille du ministère va diminuer. Deux options s'offrent à nous: nous pouvons craindre ce changement ou le voir comme une chance de réorganiser le ministère et de s'assurer que le personnel en place est qualifié pour répondre aux besoins des anciens combattants de tous âges. Nous avons choisi la deuxième option.
De plus, pour vous situer dans le contexte, j'aimerais souligner que près de 30 p. 100 de nos employés seront admissibles à la retraite au cours des cinq prochaines années. Donc, nous pensons être en mesure de gérer ce changement grâce à l'attrition, à une bonne planification des besoins en ressources humaines et à une bonne dotation en personnel. Par exemple, certains anciens combattants des Forces canadiennes sont établis dans des endroits où le ministère n'est pas très présent, et nous devons nous adapter rapidement — ce que nous faisons. Pour y arriver, nous augmentons notre présence sur les bases des Forces canadiennes et près de celles-ci. C'est logique. Nous devons nous assurer que notre personnel est situé où la demande d'aide est la plus forte, et nous devons retirer certaines ressources des endroits où on trouve de moins en moins d'anciens combattants. Parallèlement, il est essentiel de maintenir une forte présence partout au pays et à l'administration centrale, située à Charlottetown, à l'Île-du-Prince-Édouard.
Nous devons aussi nous assurer que les politiques appropriées sont en place pour nous permettre de suivre l'évolution des besoins des hommes et des femmes que nous aidons. La Nouvelle Charte des anciens combattants a été une première étape importante de la modernisation des avantages et des programmes visant à faire face aux réalités du XXIe siècle. Mise en oeuvre en 2006, cette charte illustre une approche plus complète et plus compatissante d'aide aux anciens combattants et aux membres des Forces canadiennes blessés ou malades. Elle présente aussi de nouvelles mesures visant à aider leurs familles.
La Nouvelle Charte des anciens combattants offre de nombreux programmes et services nouveaux ou considérablement améliorés. La gestion des cas, par exemple, est la première étape visant à élaborer des stratégies de rétablissement individuelles avec les anciens combattants et leurs familles. L'année dernière, on a ajouté 20 gestionnaires de cas au pays pour offrir une meilleure capacité de soutien individuel aux anciens combattants et à leurs familles, qui ont besoin de soins et de soutien pendant la transition.
L'indemnité d'invalidité est un montant non imposable qui vise à compenser les répercussions autres que financières, la douleur et la souffrance, d'une maladie. Récemment, de nouveaux changements ont été annoncés quant aux options de paiement de l'indemnité. De plus, des avantages financiers continus, des services de réadaptation et des prestations de santé sont offerts. Évidemment, du soutien est offert à la famille. Les familles d'anciens combattants reçoivent plus d'aide que jamais, du counseling aux bourses d'études. Nous offrons aussi des services de transition professionnelle et, pour terminer, la prestation de décès, qui vise à compenser les répercussions tragiques et autres que financières de la perte d'un proche.
Bref, la Nouvelle Charte des anciens combattants contient tous les éléments nécessaires pour offrir aux anciens combattants et à leurs familles l'aide dont ils ont besoin en temps opportun. La charte comportait certaines lacunes, qui nous ont été soulignées par les anciens combattants et leurs aidants. Ils ont mentionné que les anciens combattants grièvement blessés et vulnérables ne recevaient pas le soutien nécessaire, qu'il soit financier ou autre. C'est pourquoi des améliorations à la Nouvelle Charte des anciens combattants ont été mises en oeuvre ce mois-ci.
Rapidement, ces améliorations touchent quatre points principaux.
Le gouvernement garantit un revenu annuel minimum de 40 000 $ aux anciens combattants malades ou blessés, tant et aussi longtemps qu'ils sont en réadaptation ou jusqu'à l'âge de 65 ans s'ils sont incapables de retourner travailler.
Le gouvernement offre une allocation mensuelle aux anciens combattants grièvement blessés.
Le gouvernement offre un supplément mensuel de 1 000 $ à l'allocation pour déficience permanente aux anciens combattants les plus gravement blessés ou malades qui ne sont pas en mesure d'occuper un emploi rémunéré convenable.
Une nouvelle option de paiement souple a aussi été créée pour les membres des Forces canadiennes qui reçoivent une indemnité d'invalidité. Grâce à ces améliorations, les bénéficiaires pourront recevoir leur indemnité par versements annuels, ou par une combinaison de versements annuels et de paiements forfaitaires. Nous croyons que les anciens combattants ont le droit de choisir la façon dont leur indemnité est versée.
Nous savons aussi qu'il est important de continuer d'améliorer la façon dont nous offrons les services et les avantages, et j'aimerais parler quelques instants des mesures que nous prenons à l'égard de notre plan en cinq points.
Nous réduisons la complexité de nos politiques et de nos programmes. Nous révisons la façon dont nous offrons nos services. Nous renforçons nos partenariats avec les Forces canadiennes. Nous appuyons la nouvelle charte grâce aux améliorations apportées récemment, et nous adaptons nos activités à l'évolution des caractéristiques démographiques des anciens combattants que nous aidons. Voici les cinq piliers qui vont nous guider dans l'avenir.
Pour faciliter les choses, dans le cas des prestations d'invalidité, nous avons pris des mesures pour faire passer le temps d'attente de 24 à 16 semaines. Grâce à une meilleure utilisation de la technologie, les chèques d'invalidité ou gouvernementaux ainsi que les chèques de remboursement des traitements sont déposés directement dans le compte des anciens combattants. De plus, nous avons donné à notre personnel de première ligne un plus grand pouvoir de décision. Nous avons délégué beaucoup de pouvoirs à notre personnel sur le terrain, ce qui veut dire qu'il sera en mesure d'offrir rapidement aux anciens combattants les services et les avantages dont ils ont besoin.
Comme je l'ai mentionné, nous sommes en train de revoir la manière dont nous offrons les services, et nous travaillons très fort avec les Forces canadiennes. Nous avons créé 24 centres intégrés de soutien du personnel au Canada. Chaque jour, plus de 100 employés du ministère partent travailler sur une base des Forces canadiennes. J'ai abordé un certain nombre de domaines prioritaires, et j'aimerais simplement souligner que nous tentons actuellement de placer des personnes compétentes au bon endroit, et de nous assurer qu'elles ont tous les outils nécessaires pour faire leur travail.
Pour conclure, j'aimerais mentionner que les changements que j'ai décrits sont provoqués autant par nos employés que par la direction. Je le vois tous les jours. Les gens qui travaillent au ministère le font parce que c'est ce qu'ils veulent et ce qu'ils aiment. C'est particulièrement vrai pour nos employés de première ligne, ces hommes et ces femmes qui en font toujours un peu plus pour nos anciens combattants. J'en ai la preuve, car d'anciens combattants me font souvent part de leur reconnaissance envers nos employés qui, partout au Canada, leur offrent des soins et de l'attention de manière professionnelle. De cette façon, le ministère et ses employés oeuvrent tous dans le même sens.
Nous savons qu'on peut toujours faire mieux. La bonne nouvelle, c'est que la plupart du temps, ce sont nos employés qui nous proposent des façons d'améliorer nos services ou de faire les choses différemment. C'est de bon augure pour les anciens combattants, les membres des Forces canadiennes et leurs familles, qui comptent sur nous pour leur offrir soins et soutien.
J'aimerais vous remercier, monsieur le président, de même que le comité, de nous avoir accordé du temps aujourd'hui. J'espère avoir dissipé vos inquiétudes les plus vives. Nous répondrons avec plaisir à vos questions.
Merci.
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Non, je ne peux pas, mais je peux peut-être vous donner des explications. Je crois qu'on mêle trois choses, si je peux m'exprimer ainsi, et j'aimerais les séparer en trois.
Premièrement, il y a la discussion qu'on a eue sur les 200 millions. Ça n'a rien à voir avec le personnel du ministère. Comme je l'ai mentionné, aucun ancien combattant ne perdra un sou. Les services et les avantages seront toujours offerts aux anciens combattants. Par contre, comme je l'ai dit dans ma déclaration préliminaire, le ministère fait face à une nouvelle réalité, c'est-à-dire que nous sommes dans deux mondes. Mon plus jeune client a 20 ans, et j'ai des clients qui ont plus de 100 ans. La réalité, c'est que les besoins et les attentes du client de 20 ans et ceux du client de 100 ans sont très différents parce que ces clients sont à différentes étapes de leur vie.
Pour aller de l'avant et continuer à offrir des services à nos anciens combattants du temps de guerre et de la guerre de Corée — et il faut reconnaître que, dans certains cas, la prestation de nos services n'est pas aussi rapide qu'elle le devrait: le temps d'attente et certains processus opérationnels sont trop longs —, on avait un choix à faire. On avait le choix de se débrouiller tant bien que mal ou de s'attaquer au problème, et on a décidé de s'attaquer au problème. Donc, au cours des cinq prochaines années, le ministère des Anciens Combattants subira une transformation d'après les principes que j'ai expliqués. On va réduire le temps d'attente. On va diminuer la complexité. On va travailler avec le MDN. On améliorera la Nouvelle Charte des anciens combattants, et, en fait, on va tenir compte des données démographiques.
On s'engage dans un important processus de restructuration opérationnelle. On va essentiellement restructurer notre processus de prestation des indemnités d'invalidité. Et permettez-moi d'être très clair, ce processus ne vise pas à imposer des réductions ni à priver les anciens combattants d'avantages ou de services. Il concerne la façon dont nous travaillons, et nous travaillons dans un monde très axé sur le papier. Ça ne nous permet tout simplement pas d'être aussi rapide ni aussi vif qu'on le devrait. C'est pourquoi en août dernier, on a commencé à numériser les dossiers médicaux à Matane, au Québec. C'est pourquoi on restructure. C'est pourquoi on veut collaborer davantage avec le ministère de la Défense nationale, pour qu'au bout du compte, ça soit un plus petit ministère, mais un ministère qui offrira de meilleurs services aux anciens combattants, des services plus rapides, particulièrement à nos anciens combattants d'aujourd'hui. Lorsque je rencontre des anciens combattants et des associations d'anciens combattants, ils sont nombreux à me dire que nous devons améliorer notre site Web. Ils apprécient pouvoir nous téléphoner, mais ils aimeraient pouvoir faire la plupart de leurs transactions...
C'est pourquoi nous avons pris ces mesures. Et on ne fait que commencer par des choses comme le dépôt direct pour le remboursement de certaines dépenses. Alors oui, on sera plus petit. L'estimation établie, et je précise qu'il s'agit d'une estimation, parce qu'avant de vraiment faire une restructuration, que nous avons entreprise... En effet, on a commencé la restructuration pour les prestations d'invalidité, les avantages médicaux et le Programme pour l'autonomie des anciens combattants. Il est encore et toujours question de fournir un meilleur service aux anciens combattants. Dans certains cas, où on a des gens qui photocopient du papier, déplacent du papier, classent du papier, utilisent du papier, on va se diriger vers un environnement beaucoup plus numérique, ce qui signifie qu'il y aura moins d'emplois au sein du ministère.
Dans l'ensemble, plus de 500 postes au sein du ministère pourraient être abolis au cours des cinq prochaines années grâce à l'utilisation des technologies à l'échelle du ministère et, dans une certaine mesure, parce que la clientèle diminue...
En réalité, ce qu'on a commencé à faire, par exemple, c'est augmenter le nombre d'employés dans des endroits comme Valcartier, Petawawa et Edmonton, parce qu'il y a un besoin grandissant dans ces endroits. Dans d'autres villes, on n'a pas engagé d'autres employés parce que la demande est moins forte. Elles n'ont pas une grande concentration d'anciens combattants des Forces canadiennes. Donc, on déplace les ressources vers les endroits où le besoin est plus grand.
J'aimerais tout d'abord préciser pourquoi nous sommes ici aujourd'hui, étant donné que nous étions bien sûr au beau milieu d'une étude sur les activités commémoratives. La semaine dernière, en effet, nous avions convoqué divers témoins, dont un enseignant qui, m'a-t-il dit, se trouvait dans une école de St. Catharines la veille à 23 h 30 et qui s'est levé à 4 heures du matin environ pour venir témoigner à Ottawa et nous raconter le voyage qu'il organise chaque année à Vimy et auquel participent plus de 2 500 élèves. Les activités commémoratives sont donc, de toute évidence, très importantes pour un grand nombre de personnes partout au Canada, pour un grand nombre de nos jeunes et de Canadiens, et j'en suis convaincue, pour tous les membres du comité. Il est donc très étrange et très particulier que l'on ait mis cette étude de côté aujourd'hui.
Il faut dire que les préoccupations soulevées sont alarmistes et excessives. J'aimerais simplement vous citer un extrait d'un communiqué qui vient d'être retiré, à ce qu'on me dit, du site internet d'un membre du comité. Il semble que tout ce qui était postérieur au 22 septembre ait été retiré du site. J'en déduis que c'est une façon tacite de reconnaître que le contenu était erroné ou n'avait rien à voir avec la réalité. C'était peut-être une forme d'excuse.
Nous avons des copies papier du communiqué, bien sûr, mais j'aimerais préciser pour le compte rendu, puisque nous sommes tous présents... et que la réunion a été convoquée pour examiner cette question. Le communiqué publié le 19 octobre par le membre de notre comité mentionnait que, et je cite, « le gouvernement vient de sabrer 226 millions de dollars dans l'aide et les services offerts aux anciens combattants ». Nous avons appris au cours de la réunion que le montant « ne vient pas » d'être sabré, mais qu'il s'agit d'une prévision qui datait de mars dernier.
Tous les membres du comité — qu'il s'agisse de nouveaux élus ou non, mais disons qu'il s'agit de nouveaux élus en mai — ont donc eu amplement de temps de prendre connaissance de cette information. S'ils sont les porte-parole de leur parti pour les questions concernant un ministère, ils voudront sans doute consulter les prévisions. Ces prévisions ont été rendues publiques en mai, soit tout juste après les élections.
Je crois donc que d'affirmer le 19 octobre que le gouvernement « vient » de sabrer 226 millions de dollars, et ce, sur un ton très alarmiste...
Monsieur, diriez-vous qu'il s'agit d'une déclaration vraie ou fausse?