:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Bon après-midi, et merci de me permettre d'assister à cette audience.
C'est pour moi un honneur et un plaisir de partager cette table avec les hauts dirigeants de la Légion royale canadienne. C'est la première fois que je rencontre M. Moore.
[Français]
Je m'appelle David Robinson. Je suis directeur général de la transformation au ministère des Anciens Combattants. Je suis accompagné de ma collègue Maureen Sinnott, directrice des initiatives stratégiques et habilitantes.
[Traduction]
Nous sommes ici aujourd'hui pour vous parler des initiatives visant à réduire les lourdeurs administratives, qui font partie intégrante de notre programme ministériel de transformation dont j'ai eu le plaisir de vous parler au mois de mai.
Quand je parle de transformation, je renvoie au plan de travail ministériel fondé sur des projets visant intentionnellement à changer notre façon de fonctionner et à mesurer nos progrès au fil du temps. Pour les anciens combattants et leur famille, cela signifie que le ministère réduira les lourdeurs administratives, que les clients obtiendront de l'aide plus rapidement et que la qualité et l'accessibilité de l'information seront améliorées. Les anciens combattants et leur famille sont, en fait, notre moyen ultime de mesurer notre rendement.
Ma collègue Maureen décrira quelques initiatives précises mises en oeuvre dernièrement qui, je crois, montreront concrètement comment nous nous y prenons et comment ces changements seront avantageux pour les anciens combattants et leur famille.
Par contre, avant de parler d'initiatives précises, j'aimerais vous parler un peu plus de la démarche du ministère. Nous sommes à mi-chemin de la deuxième année d'un plan de travail quinquennal. Nous avons jeté une base solide au cours des 18 premiers mois de ce plan de travail. Les améliorations se mettent en place au fil du temps. Nous mesurons nos progrès et en faisons rapport. Nous demandons la participation de nos employés et partenaires.
Même s'il nous reste encore trois ans et demi pour mettre tous nos plans en place, et avant de pouvoir affirmer que notre ministère a été transformé, les améliorations apportées jusqu'à maintenant ont déjà commencé à paraître. Depuis que nous avons entrepris nos efforts il y a 18 mois, nous avons réduit de 30 p. 100 nos délais de traitement des prestations d'invalidité et de 50 p. 100 les délais nécessaires pour rendre une décision sur les prestations de réadaptation. Nous sommes en train de tester d'autres processus grâce auxquels nous continuerons de nous améliorer.
Nous avons réduit le nombre et la longueur des formulaires que doivent remplir les anciens combattants pour obtenir bon nombre des soins de santé qu'offre le ministère. Nous continuons d'améliorer les délais de réponse à notre réseau national de centres d'appels. Nous améliorons nos services en ligne. De plus, le ministère tirera profit de nouvelles technologies pour améliorer les outils et la formation offerts aux gestionnaires de cas afin de veiller à ce que les anciens combattants reçoivent le meilleur soutien possible.
Voilà de bons progrès pour aujourd'hui, mais nous mettons l'accent sur des améliorations clés que nous souhaitons appliquer à l'avenir. En fait, pour l'exercice en cours, nous comptons: avoir traité au moins 80 p. 100 des transactions relatives aux avantages médicaux grâce à des systèmes de remboursement rentables, et ce, en réduisant l'apport des employés; rendre des décisions sur les prestations d'invalidité dans les 12 semaines suivant la demande; veiller à ce que les anciens combattants, les employés et les fournisseurs aient accès à des services Internet, et ce, à toute heure du jour ou de la nuit; mettre en place des technologies d'imagerie numérique pour remplacer notre système encombrant actuel visant à poster des dossiers en copie papier.
Anciens Combattants Canada compte sur un effectif incroyablement dévoué. Je sais que les employés veulent travailler pour un ministère à la fine pointe de la technologie en ce qui a trait à la prestation de services, qui fonctionne de la façon la plus efficace et logique possible pour les anciens combattants et leur famille, et qui n'est pas embourbé dans les lourdeurs administratives. Les améliorations que nous apportons permettront aux employés d'accroître leur efficacité et efficience.
[Français]
Nous n'en sommes qu'à la deuxième année de la mise en oeuvre des améliorations prévues au service et nous sommes bien conscients qu'il reste encore beaucoup de travail à faire à cet égard.
[Traduction]
On m'a déjà demandé à quoi ressemble le succès. Pour répondre à cette question, je reprendrai les paroles du ministre Blaney lorsqu'il disait que nous facilitons la vie des anciens combattants et des vétérans, que nous réduisons la paperasse et la lourdeur administrative et que nous permettons à nos clients d'accéder plus facilement à nos services, et ce, à tout endroit ou à tout moment.
[Français]
Merci encore, monsieur le président.
Je cède maintenant la parole à Mme Maureen Sinnott.
Merci, monsieur le président. Je suis la directrice des Initiatives stratégiques et habilitantes d'Anciens Combattants Canada. Je suis heureuse d'être ici aujourd'hui pour vous parler des efforts que déploie le ministère afin de simplifier ses processus et d'améliorer les services offerts aux anciens combattants.
Le ministère est déterminé à réduire les lourdeurs administratives pour s'assurer que les anciens combattants reçoivent le soutien et les services dont ils ont besoin en temps opportun et de façon efficace.
Je vous parlerai de trois initiatives qui ont été annoncées récemment et qui démontrent cet engagement. Je vous expliquerai aussi comment elles s'inscrivent dans nos objectifs organisationnels plus vastes et quels avantages elles représentent pour les anciens combattants et leur famille.
Tout d'abord, je ferai un survol des améliorations apportées à un outil dont vous avez probablement déjà entendu parler, « Mon dossier à ACC », un outil informatique qui est accessible à toute heure du jour ou de la nuit, et ce, pendant toute l'année. Plus de 2 700 anciens combattants l'utilisent déjà.
Lundi, le ministre a annoncé certaines améliorations qui permettront de faciliter la connexion entre les utilisateurs et ACC. En ouvrant simplement une session sécurisée, les anciens combattants pourront: accéder à leur compte à partir d'un appareil mobile ayant accès à Internet; communiquer avec le ministère en toute sécurité; déposer leur demande de prestations d'invalidité et en assurer le suivi; connaître la décision rendue relativement à leur demande de prestations avant même que la lettre soit postée; mettre à jour leurs coordonnées; changer leurs renseignements ayant trait au dépôt direct; consulter un résumé de leurs services et indemnités. Mon dossier à ACC est un élément fondamental de l'infrastructure en ligne du ministère puisqu'il constitue un lien sécurisé et direct entre les anciens combattants et le ministère.
Cette initiative appuie le programme de transformation du ministère en donnant accès à davantage de services et de programmes d'indemnisation en ligne, ce que les anciens combattants et leur famille nous ont déjà demandé de mettre en place.
Il importe de noter que la protection de la vie privée des anciens combattants a été prise en compte pendant la conception et la mise en oeuvre des améliorations apportées à Mon dossier à ACC. Pour ce faire, nous avons mis à l'essai puis incorporé des technologies semblables à celles utilisées pour protéger les transactions bancaires en ligne. Je vous donne quelques statistiques. On m'a dit juste avant que je vienne ici que depuis l'annonce que le ministre a faite lundi, 300 anciens combattants se sont inscrits à Mon dossier à ACC et l'utilisent. Il fonctionne.
Le ministre a récemment annoncé la venue de « Mon cahier d'ACC », un livret à imprimer sur demande grâce auquel les clients peuvent obtenir de l'information personnalisée sur les services et programmes d'indemnisation du ministère. Les clients peuvent y accéder à partir de la page d'accueil du site Web d'ACC. Grâce à ce nouvel outil, les anciens combattants peuvent obtenir de l'information sur les programmes et les services du ministère de façon plus facile et pratique. Cet outil est très facile à utiliser.
Il suffit de répondre à une courte série de questions, et un carnet personnalisé est assemblé puis immédiatement accessible en ligne. Une copie papier sera ensuite acheminée par la poste quelques jours plus tard. Tant les vétérans et les anciens combattants traditionnels pourront tirer profit de cet outil, étant donné son caractère très convivial. Cet outil contribue à la mise en oeuvre du programme de transformation en aidant le ministère à faire une révision complète de ses mécanismes de prestation de services et à offrir des services qui répondent aux besoins d'une population en évolution dont les anciens combattants font partie.
Enfin, le ministère a créé un système de courriel centralisé, ce qui aura une incidence directe sur diverses normes de service. D'ici 2014, dans le cadre d'une démarche progressive, le ministère consolidera toutes ses adresses postales ministérielles en un seul point de réception, qui sera situé à Matane, au Québec, et où le courrier entrant sera numérisé puis distribué par voie électronique à la destination appropriée. Grâce à cette nouvelle façon de faire, les employés d'ACC peuvent traiter la même information simultanément. Les anciens combattants n'auront pas besoin de soumettre de nouveau leurs documents, et cette centralisation contribuera à accélérer la prise de décision et à réduire les délais de traitement pour les anciens combattants et leur famille.
Voilà qui représente la réduction des lourdeurs administratives. Il s'agit d'une façon rentable de rendre la prestation de services plus rapide. Les anciens combattants n'auront plus besoin de se demander s'ils ont envoyé leurs documents au bon endroit. Cette solution relève du bon sens et, même si elle n'est pas aussi tape-à-l'oeil que les autres initiatives, elle permet tout de même d'améliorer le système de façon immédiate et manifeste pour les anciens combattants.
Ces exemples précis montrent une partie des objectifs à long terme du ministère en ce qui a trait à la révision complète de la prestation de services et à la simplification de ses politiques, de ses processus et de ses pratiques.
Merci encore, monsieur le président, de m'avoir permis de m'adresser à ce comité.
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Merci, monsieur le président.
Bonjour, c'est pour moi un grand plaisir de comparaître devant ce comité. En tant que président national de la Légion royale canadienne, je suis heureux de pouvoir vous adresser la parole au nom de plus de 330 000 de nos membres et de leurs familles.
La Légion royale canadienne est bien placée pour offrir des suggestions sur la réduction de la paperasse au ministère des Anciens Combattants ou sur son programme de transformation. En tant qu'unique organisation nationale d'anciens combattants, la Légion royale canadienne assure la prestation de programmes à tous les anciens combattants et à leurs familles depuis 1926. La Légion est une pierre angulaire emblématique des communautés canadiennes, et elle est aux premières lignes quand il s'agit d'appuyer les militaires, les membres de la GRC et leurs familles.
Aujourd'hui, une nouvelle génération d'anciens combattants revient au pays, et ces anciens combattants et leurs familles continueront à se tourner vers la Légion pour le soutien qu'elle leur apporte relativement au logement abordable, à la représentation, à l'assistance bénévole, aux services de transition de carrière, au soulagement de traumatisme et à la reconnaissance. La Légion offre des services de représentation pour aider les anciens combattants et leurs familles à obtenir les prestations d'invalidité auprès d'ACC. Le réseau du Bureau d'entraide de la Légion, qui a plus de 1 500 officiers d'entraide de filiale et 25 officiers d'entraide de direction, offre la représentation à partir de la première demande faite auprès d'ACC, et ce jusqu'à la révision et l'appel auprès du Tribunal des anciens combattants (révision et appel) Canada. La Légion a accès, en vertu de la loi, aux dossiers de santé du service et aux dossiers ministériels afin d'assurer sans frais une représentation complète et indépendante sans tenir compte de l'adhésion à la Légion. Nous participons donc activement au programme de transformation d'ACC.
ACC s'est engagé dans un programme de transformation de cinq ans pour réduire la paperasse et améliorer les services offerts à la communauté de presque un million d'anciens combattants. Il s'agit d'une communauté variée: âge, GRC, du temps de la guerre, force régulière, force de réserve, familles, homme, femme; et tous ont des besoins différents les uns des autres. On ne peut pas exagérer la complexité de cette communauté. Ce n'est pas une tâche facile.
D'après la vision concernant le programme de transformation d'ACC, on doit
Répondre aux besoins diversifiés et changeants des vétérans et de leurs familles en offrant des politiques et des programmes pertinents; un accès rapide et facile aux avantages et services; des services professionnels fournis par des employés qui comprennent la culture militaire; et une transition sans heurt de la vie militaire à la vie civile.
La Légion surveille de près la mise en application du programme de transformation et l'impact qu'il aura sur la communauté des anciens combattants. Est-ce que le programme de transformation satisfait à sa vision?
Bien que la démographie des anciens combattants soit en train de se transformer, il y a encore quelque 118 000 vétérans de guerre; cependant, la moitié seulement d'entre eux sont des clients d'ACC. Ce sont les plus vulnérables de notre communauté d'anciens combattants à cause de leur âge et de leurs besoins grandissants. Chaque jour, ces anciens combattants et leurs conjoints viennent nous voir avec un besoin immédiat d'assistance. C'est à propos de certaines des initiatives visant à alléger les lourdeurs administratives qui affecteront directement cette clientèle que la Légion a des questions.
S'agissant du Programme pour l'autonomie des anciens combattants, au mois d'avril dernier, le gouvernement a annoncé que les anciens combattants recevront une subvention, à l'avance, pour les services d'entretien du ménage et du terrain, et qu'il ne tiendra qu'à eux de la répartir entre les fournisseurs de ces services. Pour certains anciens combattants, c'est probablement faisable; toutefois, il y en a dont les fournisseurs de ces services facturent directement ACC. Ceux-ci n'engagent ni ne contractent le fournisseur de services. Dorénavant, c'est l'ancien combattant qui devra assumer l'obligation et le fardeau. Il devrait avoir le choix.
En outre, quelques-uns des anciens combattants à revenu faible ou fixe recevront une somme d'argent assez importante, et on s'attend à ce qu'ils la mettent à la banque et la distribuent toutes les deux semaines. Malheureusement, s'ils sont confrontés à une situation d'urgence, ils devront décider de se servir de cet argent ou non. C'est là un fardeau que l'on impose à des gens fragiles.
L'objectif du Programme pour l'autonomie des anciens combattants est de permettre aux anciens combattants de rester chez eux et d'être autonomes. Cet objectif sera-t-il atteint? Est-ce transformationnel? Ou s'agit-il de réduire le déficit?
La fermeture des bureaux de district conséquemment aux changements démographiques nous préoccupe. On a dit à la Légion que huit bureaux de district seront fermés en 2014 — tous en même temps. Cela serait contrebalancé par l'augmentation du personnel aux Centres intégrés de soutien du personnel et par la consolidation des ressources d'ACC dans les grands centres.
La Légion appuie entièrement l'augmentation du nombre de gestionnaires de cas dans les Centres intégrés de soutien du personnel pour assurer une transition sans heurt de la vie militaire à la vie civile, surtout pour les cas compliqués. Toutefois, il doit encore y avoir suffisamment de ressources pour satisfaire aux besoins de la population des vétérans de guerre qui vieillissent et qui peuvent passer rapidement de l'indépendance à la complication à la suite d'une simple chute ou d'une infection. On dénombre encore environ 118 000 anciens combattants dans ce groupe.
Quelle incidence cela aura-t-il sur les agents de la GRC des petites collectivités? Y a-t-il deux normes de service, c'est-à-dire une pour les Forces canadiennes et une autre pour la GRC?
En ce qui a trait à l'Initiative Service Canada, le gouvernement a annoncé, en juillet, que les services aux anciens combattants seront fournis dans les guichets de Service Canada. Les anciens combattants pourront se rendre dans l'un des 600 guichets du pays pour y obtenir des renseignements et de l'aide concernant leur demande.
Nous surveillons attentivement la mise en oeuvre de ce nouveau service. Le personnel a-t-il reçu une formation adéquate lui permettant de donner des conseils sur les prestations d'invalidité et sur le service offert aux anciens combattants?
Nous savons que seulement la moitié des 118 000 anciens combattants ayant servi en temps de guerre reçoivent des prestations d'ACC. Dans l'ensemble du pays, nos agents d'entraide indiquent que tous les jours, d'anciens combattants ayant servi en temps de guerre et qui ne recevaient aucune aide d'ACC auparavant se manifestent, car ils ont besoin des services d'ACC.
Le processus est complexe et le temps est un facteur clé. En cas de refus, pourront-ils obtenir l'aide qu'ils méritent? Est-ce transformationnel?
Pour ce qui est du procédé administratif, on observe une nette amélioration du temps de traitement d'une demande d'invalidité depuis qu'ACC a lancé le programme de transformation. Cela résulte des modifications importantes apportées aux formulaires en ligne, de la mise en place de dossiers d'assurances et de dossiers médicaux électroniques et de la simplification du processus de demande pour nos agents d'entraide et pour les agents des prestations d'invalidité d'ACC. Une fois la demande présentée, le délai de traitement, surtout pour les anciens combattants âgés, n'est que de quelques semaines.
Nous avons constaté que des arbitres assurent un suivi auprès des agents d'entraide pour s'assurer que la décision peut être prise rapidement. Il s'agit de changement très important qui s'est fait très rapidement.
Le personnel d'ACC, à tous les échelons, mérite d'être félicité de ses efforts et de son engagement envers la réduction du temps de traitement des demandes. Voilà qui est transformationnel.
Parlons de la réduction de la complexité. C'est là un thème clé dans le programme de transformation et dans la réduction des tracasseries administratives. La Légion continue d'intervenir au nom des anciens combattants ayant servi en temps de guerre et de leurs conjoints — y compris les anciens combattants alliés — pour simplifier l'admissibilité au Programme pour l'autonomie des anciens combattants. Cela avait initialement été soulevé par le Conseil consultatif de gérontologie dans son rapport de 2006 intitulé « Parole d'honneur ».
Nous vous prions d'enlever les obstacles artificiels et de réduire la complexité pour que les anciens combattants ayant servi en temps de guerre et leurs conjoints aient accès au Programme pour l'autonomie des anciens combattants. Ce programme est essentiel si l'on veut permettre aux anciens combattants d'être en sécurité chez eux et d'être autonomes. Cela, ce serait transformationnel.
Pour ce qui est de l'admissibilité aux services et aux avantages, nous avons fourni en annexe un tableau des avantages et des services d'ACC. Vous remarquerez qu'il y a 18 catégories d'admissibilité aux services et aux avantages. Comment un employé de Service Canada interprétera-t-il ce tableau? Lors de recherches en ligne, un ancien combattant ou un membre de sa famille pourrait-il savoir qui y a droit? Simplifier l'accès et l'admissibilité aux avantages médicaux et aux services d'ACC serait transformationnel.
En ce qui a trait au renforcement des partenariats, la Légion collabore avec ACC en conformité avec le mandat prévu par la loi. Bien que cette relation dure depuis 86 ans, il y a encore moyen de l'améliorer et de la renforcer.
Le programme d'évaluation des soins de longue durée existe depuis 2003. Dans le cadre du programme, la Légion envoie des sondeurs qu'elle a formés dans les établissements de soins de longue durée du pays où, à la demande d'ACC, ils rencontrent les anciens combattants et effectuent un sondage sur la satisfaction des clients à l'égard de l'assurance de la qualité. C'est un exemple de notre collaboration et de notre action communautaire.
Il y a environ 154 sondeurs actifs. Ce sont des bénévoles formés qui ont une cote de sécurité. En 2010, ils ont visité 4 230 anciens combattants dans 868 établissements et, pendant la même période, ACC a payé environ 180 000 $ pour le kilométrage, la production de rapports et la formation.
On ne peut sous-estimer la valeur inhérente au fait de rencontrer, dans un établissement, un ancien combattant et sa famille. Le bénévole peut voir et entendre ce qui s'y passe; il est sur le terrain. La capacité liée à ce programme nous garantit que peu importe l'endroit où habite l'ancien combattant, une visite pourra être faite, et ce, à un coût très faible.
Alors que l'on procède à la réduction du nombre de bureaux de district et à leur réorganisation, le maintien du programme nous garantit que les anciens combattants des établissements de soins de longue durée ne sont pas oubliés. En tant qu'entité nationale, la Légion est bien placée pour assurer le maintien de ce programme précieux avec l'aide d'un personnel fiable et bien formé. Nous craignons que les priorités liées à la transformation ne mènent à l'élimination du programme.
En juin dernier, à son congrès national de 2012, la Légion a accepté de verser 1 million de dollars pour la mise en oeuvre du programme national pour les anciens combattants sans-abri. Ce programme sera créé de la base et reflétera les besoins propres à chaque collectivité. On misera sur les partenariats avec ACC, les organismes de services sociaux, les premiers répondants et d'autres organisations.
Anciens Combattants Canada doit avoir les ressources et le personnel nécessaires à l'établissement de partenariats, à l'échelle locale, dans les collectivités de l'ensemble du pays. Quelle sera l'incidence de la fermeture des bureaux de district sur les initiatives locales et la capacité de fournir une réponse rapide aux anciens combattants aux prises, manifestement, avec une situation de crise?
Cette année, la Légion consacrera près de 1 million de dollars au Réseau de transition pour les anciens combattants, un programme de traitement des victimes de stress opérationnel qui a été créé à la faculté de médecine de l'Université de la Colombie-Britannique. Il s'agit d'un véritable succès. Le nouveau financement permettra au nouveau réseau de mettre en place un programme national de traitement sans but lucratif et d'offrir des programmes fort nécessaires dans l'ensemble du pays.
Je dois souligner que nous sommes préoccupés par le fait qu'ACC n'a pas reconnu ce programme comme étant une option de traitement pour les anciens combattants, même s'il existe depuis plus de 10 ans. Il s'agit d'une occasion de collaborer et de s'assurer que les anciens combattants ont accès à des traitements éprouvés. Cela, c'est transformationnel.
Parlons maintenant du soutien à la Nouvelle Charte des anciens combattants, qui a évolué depuis sa mise en place en 2006. Le projet de loi , adopté en octobre 2011, prévoyait des améliorations financières, surtout pour les anciens combattants gravement malades ou blessés. La consultation proactive auprès des associations d'anciens combattants sera un élément important dans l'évaluation de l'incidence des modifications ainsi que des écarts et des priorités liées aux modifications ultérieures. Il s'agit d'une mesure législative dynamique, et aucun mécanisme permettant aux anciens combattants de traiter des questions liées à la mesure du rendement et à la gestion du changement de façon transparente et globale n'a été mis en place.
En ce qui a trait à l'approche communautaire, le travail d'ACC à cet égard s'est résumé, ces deux dernières années, à des séances d'information auprès des membres des Forces canadiennes dans leur base ou leur unité. Auprès de la GRC, l'approche communautaire a été encore plus restreinte. Nous savons que lors des déploiements récents, 25 p. 100 des effectifs étaient des réservistes. Comment les renseigne-t-on sur les services dont ils pourraient avoir besoin?
La Légion dispose d'un vaste programme de sensibilisation pour informer les anciens combattants et leurs familles sur la promotion de la santé, la vie autonome, les ressources communautaires et les modes de vie sains. Nous offrons des renseignements sur nos programmes, sur la représentation et sur l'aide financière de même que sur d'autres programmes et initiatives du gouvernement. Renforcer notre collaboration — tant avec le MDN qu'avec ACC — et exploiter nos capacités dans les collectivités du pays nous engagerait dans la bonne voie, corrigerait cette lacune et minimiserait peut-être les effets de la fermeture des bureaux de district. Cela, c'est une transformation.
Une carte d'identité nationale pour anciens combattants ne servirait pas seulement à reconnaître nos anciens combattants, mais servirait aussi de base de données nationale sur les anciens combattants. Nous sommes surpris de constater qu'en matière d'approche communautaire, le MDN et ACC n'ont pas une base de données commune ou complète au sujet des anciens combattants. Cela faciliterait la communication au sujet des prestations et des services pour les deux ministères. Une carte d'identité d'ancien combattant serait quelque chose de transformationnel.
La Légion royale canadienne souscrit au processus de transformation. Cependant, il faut surveiller la réduction des tracasseries administratives. Cela ne devrait pas être une question de réduction budgétaire.
Le programme de transformation à ACC vise à:
... répondre aux besoins diversifiés et changeants des anciens combattants et de leurs familles en offrant des politiques et des programmes pertinents; un accès rapide et facile aux avantages et services; des services professionnels fournis par des employés qui comprennent la culture militaire; une transition sans heurts de la vie militaire à la vie civile.
Cette vision ne devrait pas être oubliée. Toute initiative devrait être évaluée pour s'assurer qu'elle va en ce sens. C'est à la fois important et complexe.
Je remercie le comité de l'occasion de témoigner.
Merci.
:
Merci, monsieur le président.
Madame Sinnott et monsieur Robinson, je vous remercie de votre présence. J'espère ne pas vous offenser en disant que vous pouvez faire une pause pour les cinq prochaines minutes. Je veux parler aux représentants de la Légion et à Mme Siew.
Tout d'abord, je vous remercie beaucoup pour vos exposés. Nous avons tenté de soulever au comité et à la Chambre des communes bon nombre des questions et des problèmes dont vous avez parlé dans vos exposés. J'aimerais que vous nous en disiez davantage sur certains sujets abordés dans vos exposés. J'ai des questions précises à vous poser à ce propos.
De plus, je tiens à vous féliciter, monsieur Moore, de votre accession à ces hautes fonctions. J'étais à Halifax lorsqu'on vous a nommé.
Vous avez parlé de la fermeture des bureaux de district. J'ignore si vous êtes au courant, mais quand on aura procédé à toutes les fermetures de bureaux de district, il y aura une province dans ce pays qui n'en aura aucun. La semaine dernière, nous avons entendu un témoin d'ACC qui ne pouvait pas nous garantir que lorsque le bureau de district fermerait, les gestionnaires de cas ne quitteraient pas également la province.
J'aimerais connaître votre point de vue au sujet de deux normes de service différentes dans les Forces canadiennes et la GRC, même si vous parliez probablement de deux normes dans un autre contexte.
Ce soir-là, après cette série de questions, monsieur Moore, j'ai eu une discussion assez approfondie avec l'attaché de presse du ministre des Anciens Combattants, qui m'a rappelé que le point de service que perdrait l'Île-du-Prince-Édouard dans son bureau de district serait remplacé par cinq points de service, probablement dans les bureaux de Service Canada.
Cela m'amène à la partie de votre rapport où vous posez la question suivante: « Le personnel a-t-il été suffisamment formé pour donner des conseils sur les prestations d'invalidité et sur les services auxquels ont droit les anciens combattants? »
C'est la question que vous posez, et je veux maintenant vous la renvoyer, monsieur.
Selon vous, quelle est la réponse à cette question?
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Tout d'abord, j'aimerais souhaiter la bienvenue aux anciens combattants qui sont présents aujourd'hui. Merci beaucoup encore une fois pour le grand service que vous avez rendu à notre merveilleux pays.
Merci énormément aux témoins de leur présence et du travail qu'ils font pour les anciens combattants.
Avant de poser une question, j'aimerais faire une observation d'ordre général. Nous vivons dans un monde qui évolue rapidement et je crois sincèrement que peu importe ce que nous faisons, nous devons reconnaître que le monde et les façons de communiquer évoluent. Nous devons préparer les gens aux nouveaux moyens de communication. C'est une réalité que nous ne pouvons pas éviter.
Les gens communiquaient autrefois par téléphone. La plupart d'entre nous se rappellent les téléphones à cadran. Je me souviens de son prédécesseur. Il n'y avait qu'une manivelle et, en l'actionnant, on entrait en communication avec l'opérateur, qui transférait l'appel. Certains ne s'en rappelleront probablement pas.
Ce n'était pas tout le monde qui avait le téléphone à la maison. Il fallait alors se rendre soit à la cabine téléphonique, soit au bureau de poste. Je conviens que ce n'est pas tout le monde qui a un ordinateur ou accès à Internet, du moins peut-être pas à la maison. Il y a toutefois bien des endroits où les gens peuvent se servir d'un ordinateur. On aurait pu dire la même chose autrefois: que ce n'est pas tout le monde qui a un téléphone et qu'il doit y avoir un bureau où l'on peut se rendre à pied pour rencontrer les gens en personne.
J'entends des commentaires négatifs de... des représentants de la Légion, et je sais qu'ils font un travail remarquable avec les anciens combattants. Je travaille et je suis toujours en contact avec les membres de la Légion, à Mississauga et Cooksville. J'entends des remarques plutôt positives sur de nombreuses initiatives qu'elle mène.
Comme mon collègue l'a dit tout à l'heure, il y a toujours place à l'amélioration. Si quelque chose ne fonctionne pas, j'imagine que nous pouvons le changer, l'améliorer ou procéder de façon différente. Mais je pense que nous devrions être flexibles et ouverts d'esprit, si je puis me permettre.
J'aimerais poser une question au sujet des communications proactives avec les anciens combattants. Les communications constituent une fonction fondamentale et importante d'Anciens Combattants Canada. Nous avons parlé du langage clair que nous utilisons dans les lettres qui sont envoyées aux anciens combattants.
Pouvez-vous expliquer comment votre bureau et votre ministère communiquent de façon proactive avec les anciens combattants au sujet des nombreux changements qui sont apportés au ministère?