:
Merci, monsieur le président.
[Traduction]
Mesdames et messieurs, la dernière fois que je me suis présenté devant votre comité, c'était en février. Mes préparatifs en vue de notre échange d'aujourd'hui m'ont rappelé l'étude que vous menez sur la paperasse. Cela m'encourage parce que, dans mon champ d'activité, l'efficacité d'un système est le gage de sa réactivité. Voilà une qualité qui me tient à coeur. D'ailleurs, votre focalisation sur les résultats me rassure: nous sommes bien sur la même longueur d'onde.
Il ne fait aucun doute, dans mon esprit, que la réduction de la paperasse et du nombre de niveaux d'approbation nous permettra d'assurer à nos clients, pour lesquels nous nous faisons beaucoup de souci, des résultats plus rapides. Cette rationalisation en vue de la prestation rapide de soutien et de services aux militaires blessés ou malades est une excellente nouvelle et un signe bienvenu de progrès.
[Français]
À titre de chef du personnel militaire, je fixe les priorités qui s'appliquent aux stratégies en matière de personnel des Forces canadiennes, de même qu'aux activités connexes. Voici mes priorités pour cette année: les blessés et les malades, la santé mentale, et la modernisation de l'instruction individuelle et de l'éducation.
Au cours des quatre dernières années, j'ai pris conscience de façon croissante non seulement du fait que les Forces canadiennes et Anciens Combattants Canada se doivent de comprendre leurs cultures respectives, mais aussi du fait qu'ils doivent rehausser leurs capacités de servir ensemble les anciens combattants et les militaires.
[Traduction]
C'est à nous qu'il revient de veiller à ce que toutes les initiatives et politiques à l'appui des blessés, des malades et de la santé mentale soient élaborées conjointement par nos deux institutions, de manière à assurer aux Canadiens et aux Canadiennes en uniforme une transition harmonieuse vers leurs nouvelles activités et leur nouvelle vie. Les Forces canadiennes et Anciens Combattants Canada servent le même groupe d'hommes et de femmes formidables, mais ils le font à des moments différents de leur carrière et de leur vie.
Il ne me fait aucun doute que les Forces canadiennes et Anciens Combattants Canada forment une famille. L'engagement que nous avons pris envers nos militaires, le gouvernement du Canada et les citoyens qui se soucient de leurs compatriotes militaires reste solide.
[Français]
Depuis 1997, les organisations des Forces canadiennes et d'Anciens Combattants Canada ont diversement renforcé leurs relations de travail. Ainsi, chacune de ces organisations a nommé un agent de liaison travaillant avec l'autre organisation. Dès 1998, ces agents ont représenté leur organisation d'attache et agi à titre de conseillers en ce qui a trait aux programmes, aux services, aux lois et à l'ensemble des défis que doivent relever les militaires et les anciens combattants. Le canal d'échange qu'ils ont ouvert à ces fins assure des communications efficaces entre les Forces canadiennes et Anciens Combattants Canada.
[Traduction]
En 1999, était formé le Comité permanent des ACC-FC en réponse aux recommandations du rapport du Comité permanent de la défense nationale et des anciens combattants, publié en octobre 1998. Ce rapport allait en effet guider la mise en oeuvre du comité permanent pour les deux années à venir, en fonction de son but initial, qui était d'améliorer la qualité de vie des militaires et des anciens combattants.
Le comité y est parvenu en fournissant la structure d'une gouvernance générale pour les initiatives des FC et d'ACC, de pair avec l'orientation stratégique et les lignes directrices pour tous les comités et tous les groupes de travail des FC et d'ACC. C'est le 1er février 1999 que la première réunion du comité aura lieu.
[Français]
Les premiers objectifs du comité permanent étaient de promouvoir la vision du gouvernement du Canada relativement aux Forces canadiennes, qui consiste à reconnaître les contributions, les sacrifices et les réalisations du personnel des Forces canadiennes, des anciens combattants et de leur famille en satisfaisant à leurs besoins changeants au moyen de programmes et de services harmonisés permettant une transition cohérente.
Nos programmes pour les militaires blessés et les malades qui ont besoin d'aide dans le cadre d'une réinsertion font partie de cet objectif. Notre approvisionnement de soutien continu durant le processus parfois exigeant de libération, qui mène de la vie militaire à la vie civile, en fait également partie.
[Traduction]
En décembre 2010, notre ambition commune pour l'amélioration constante des activités dans notre service rendu au personnel militaire nous a amenés à réviser le mandat du comité afin de mieux suivre les principes de la gouvernance. Ce nouveau mandat était davantage axé sur la prise de décisions et l'établissement de priorités reliées à des livrables concrets et à des responsabilités bien définies. La révision avait pour but de canaliser le travail des membres du comité permanent en fonction de leurs sphères de responsabilité, de manière à produire des résultats concrets pour les programmes et les services, tout en renforçant la capacité conjointe des FC et d'ACC à servir les communautés dont ils ont la charge.
Nous avons pris soin de nous engager à poursuivre un protocole d'examen qui comprendrait la révision du mandat. Ainsi, à mesure que les besoins de nos clients changeaient, le comité permanent était en mesure de répondre à ces besoins.
[Français]
En novembre 2011, Anciens Combattants Canada a été témoin d'un important virage, en ce sens que le ministère compte maintenant parmi ses clients plus de personnel en service actif et d'anciens combattants de l'ère moderne que d'anciens combattants qui ont vécu la Seconde Guerre mondiale et la guerre de Corée. Les membres du comité permanent ont discuté de ce changement, si bien qu'en septembre 2012, nous avons entrepris un autre examen du mandat. Le document qui en découlera sera achevé, approuvé et signé lors de la prochaine réunion du comité permanent en décembre 2012.
[Traduction]
Le comité permanent relève directement du sous-ministre d'ACC et du chef d'état-major de la Défense, par l'entremise de leur coprésident respectif, le sous-ministre adjoint d'ACC, Prestation de services, et moi-même, le chef du personnel militaire des FC.
En qualité d'organisme décisionnaire créé dans le but de resserrer les relations de travail entre ACC et les FC, le comité permanent continue de fournir une orientation stratégique et à superviser les initiatives touchant leurs clientèles d'ACC et des Forces canadiennes.
Le comité est composé de 2 coprésidents, d'un groupe de 12 leaders supérieurs venus des deux organisations et de la Gendarmerie royale du Canada.
Ces institutions sont représentées par des hauts fonctionnaires et des directeurs dont les mandats comprennent la prestation de soins aux anciens combattants, aux membres du personnel des FC malades ou blessés et à leurs familles.
[Français]
Les membres du comité s'efforcent sans cesse de trouver de nouveaux moyens pour améliorer les services offerts et faire en sorte que les décisions du comité soient pertinentes et soutiennent le personnel des Forces canadiennes et les anciens combattants malades ou blessés, ou qui ont besoin d'aide durant leur période de transition.
Les membres du comité se réunissent deux fois par année, une fois à Charlottetown et l'autre fois à Ottawa. Nous dressons l'ordre du jour en fonction des progrès accomplis et des nouveautés apportées aux programmes et aux services de nos organisations respectives.
[Traduction]
À mon avis, le comité est un partenariat réussi et un modèle de collaboration qui favorise notre clientèle diverse et méritante.
Mon collègue Hillier, du ministère des Anciens Combattants, que j'appelle souvent mon cousin professionnel, vous parlera des priorités établies conjointement par les Forces canadiennes et les Anciens Combattants, ainsi que d'autres réalisations découlant des discussions tenues au sein du comité permanent.
Merci, monsieur le président.
:
Merci, contre-amiral Smith et monsieur le président.
Je suis Keith Hillier, sous-ministre adjoint à la Prestation des services, Anciens Combattants Canada. Je suis enchanté de vous parler, en compagnie de mon collègue, du Comité directeur conjoint MDN-ACC que je copréside au nom d'Anciens Combattants Canada.
Le contre-amiral Smith a expliqué le mandat, la composition et la gouvernance générale du comité directeur. Pour ma part, je suis ici pour deux raisons.
Tout d'abord je souhaite vous parler un peu plus du comité directeur et vous expliquer pourquoi et comment nous sommes arrivés aux priorités conjointes, étant donné que les initiatives qui figurent sur cette liste représentent le gros du travail annuel du comité.
[Français]
Deuxièmement, j'aimerais traiter des activités importantes des deux organisations, qui tirent leur origine du travail du comité directeur.
[Traduction]
Monsieur le président, lorsque vient le temps de nous attaquer aux problèmes et aux préoccupations qui sont portés à l'attention du comité directeur conjoint, la triste réalité est qu'aucune des deux organisations ne possède de ressources suffisantes pour donner suite à chaque idée et initiative. Nous devons plutôt examiner attentivement chaque initiative en fonction de nos engagements actuels. En outre les deux organisations ont des priorités et des mandats distincts et, bien qu'elles soient étroitement liées, elles ont chacune un travail à faire et une mission à accomplir, qui leur sont propres, pour appuyer les Canadiens.
Cela dit, il est très censé, comme l'a déjà mentionné le contre-amiral, de coordonner les efforts d'ACC et des FC dans la mesure du possible. Cette coordination nous permet d'éviter le chevauchement des services et de veiller à ce que nous nous occupions des hommes et des femmes militaires, nos anciens combattants et leurs familles et que nous les appuyions, en respectant les normes les plus strictes qui soient.
[Français]
Afin d'optimiser la capacité du comité directeur de façonner et d'influencer les efforts concertés des deux organisations, il s'est avéré nécessaire d'établir l'ordre de priorité du travail à accomplir.
[Traduction]
En 2010 le comité permanent a examiné de près ce que nous faisions et a recensé un certain nombre des principales initiatives, notamment la continuité des soins, les dossiers de santé électroniques, le soutien à la famille, la santé mentale et la recherche. Ces initiatives ont fini par devenir des priorités conjointes convenues par tous les membres du comité et sous l'autorité des deux présidents. Il importe de comprendre qu'il ne s'agissait pas d'une simple liste de contrôle de tâches qui exige de terminer la première avant de s'attaquer à la deuxième. Il s'agissait plutôt d'une liste d'initiatives concurrentes, qui exigent la collaboration des deux organisations.
De même, il n'y a pas de nombre fixe de priorités. La liste est aussi longue que nécessaire. Toutefois, tous les dossiers ne peuvent pas être prioritaires, sinon, la liste perdrait tout son sens. Nous avons donc dû établir les paramètres qui justifieraient la sélection des priorités en fonction de leur importance.
En général, l'initiative doit avoir une incidence sur les membres des Forces canadiennes et sur les anciens combattants. Elle doit avoir une importance qui exige une orientation et une direction de la part du comité directeur. Elle doit être réaliste, atteignable et identifiable, et ses buts doivent être mesurables et définis.
[Français]
La gestion de l'initiative exigera l'affectation de ressources de la part des deux organisations.
[Traduction]
Une fois que nous avons établi la liste de priorités, le contre-amiral et moi, en tant que coprésidents, attribuons les priorités, une par une, à nos directeurs généraux qui veillent à leur coordination et à l'affectation des ressources humaines. À chaque réunion du comité, les membres sont informés des progrès de chaque priorité, et aucune affaire n'est classée avant que les mesures nécessaires aient été prises. Ainsi, chaque priorité est traitée de façon responsable et transparente, et les deux organisations peuvent suivre ses progrès de près.
Monsieur le président, j'aimerais maintenant traiter brièvement des activités importantes qui ont vu le jour grâce à l'ardeur au travail et aux délibérations du comité directeur.
La Nouvelle Charte des anciens combattants prévoit un ensemble complet d'avantages et de services d'Anciens Combattants Canada qui peuvent être adaptés aux besoins individuels de chaque ancien combattant qui fait la transition vers la vie civile et aux besoins de sa famille. Les soins et les soutiens comprennent notamment des services de réadaptation, de santé mentale et de gestion de cas, des allocations d'invalidité, des prestations financières mensuelles, de l'aide pratique à la recherche d'emploi et des prestations pour soins de santé.
Le ministère a aussi établi un éventail d'autres programmes et services pour compléter les services prévus par la Nouvelle Charte. Il convient de souligner que tous ces programmes et services d'Anciens Combattants Canada font l'objet de discussions approfondies avec nos partenaires des Forces canadiennes, et les deux organisations ont coordonné leurs actions à cet égard.
Je vais maintenant mettre en évidence diverses mesures prises plus récemment afin d'améliorer et d'accroître le soutien aux hommes et femmes militaires, à nos anciens combattants et à leurs familles.
Grâce à nos initiatives de réduction des formalités administratives, nous rationalisons le ministère afin d'éliminer les niveaux de bureaucratie. Nous réduisons la paperasse administrative et nous adoptons de nouvelles technologies.
[Français]
De plus, le navigateur des avantages a été lancé pour aider les anciens combattants à trouver plus rapidement et plus facilement des renseignements en ligne sur les prestations, les avantages, les services et les programmes qui leur conviennent.
[Traduction]
Nous avons aussi simplifié nos formulaires pour qu'ils soient plus faciles à comprendre et à remplir par les anciens combattants et les hommes et les femmes militaires en voie de transition en vue de l'obtention de prestations, d'avantages, de services et de programmes. Une meilleure coordination intervient plus tôt, entre les Forces canadiennes et ACC, plus particulièrement à l'unité interarmées de soutien du personnel et aux cliniques pour traumatismes liés au stress opérationnel.
[Français]
Enfin, « Mon cahier ACC » donne aux anciens combattants un accès plus rapide et plus facile aux renseignements sur les programmes et les services offerts.
[Traduction]
Nous apportons également des améliorations à la façon dont nous offrons nos services. Par exemple, ACC et le MDN collaborent afin de passer des dossiers papier aux dossiers électroniques, ce qui leur permettra de s'échanger plus sûrement et plus rapidement des renseignements plus exacts. Grâce à un partenariat établi avec Service Canada, les anciens combattants ont accès à plus de 600 nouveaux points de service au pays.
Afin d'améliorer les services de gestion de cas, nous avons adopté un plan d'action intégré pour la gestion de cas, la réadaptation et la santé mentale. Enfin, nous avons apporté des améliorations à nos bureaux afin de les rendre plus inclusifs et représentatifs de la population d'anciens combattants et de militaires des FC afin qu'ils s'y sentent plus à l'aise.
Un autre secteur d'activités touche les nouvelles possibilités de carrières. Par exemple, le programme Du régiment aux bâtiments est une mise en commun des ressources des syndicats et des secteurs public et privé pour offrir des possibilités d'emplois aux anciens combattants dans le secteur de la construction. La période de priorité d'accès à la fonction publique fédérale a été prolongée afin de donner plus de temps aux anciens combattants pour y chercher des débouchés.
Nous continuons aussi de faire de la recherche qui guide nos démarches. Mentionnons, par exemple, l'étude sur la vie après le service, qui a permis aux deux organisations et à nos partenaires dans cette étude de mieux comprendre comment concevoir, mettre en oeuvre et appliquer nos politiques, programmes et processus opérationnels afin de mieux répondre aux besoins des malades et blessés. La prochaine étape de cette recherche est une étude propre aux réservistes qui approfondira notre connaissance de l'expérience et des besoins des vétérans lors de la transition vers la vie privée.
Nous avons également reconnu l'importance de la sensibilisation à la culture militaire. Tout d'abord, nous avons offert le cours FC-101 pour les civils aux employés d'ACC. Il s'agit d'un cours conçu par le MDN pour faire mieux connaître l'éthos et la vie militaires, ainsi que la chaîne de commandement. Jusqu'ici, plus de 92 p. 100 de tous les employés d'ACC ont suivi le cours.
Les visites des bases constituent un autre volet important de la stratégie ambitieuse et continue de sensibilisation. Divers projets de sensibilisation à la culture des FC permettent aux employés d'ACC de mieux connaître la culture des Forces canadiennes et leurs traditions et d'y être plus sensibilisés. Pas plus tard que la semaine dernière, 25 employés clés des Forces canadiennes se sont rendus à Charlottetown pour une séance d'échange d'information interactive de 3 jours avec les directeurs en matière de programmes et de politiques d'ACC.
En terminant, monsieur le président, j'aimerais vous rappeler que l'objectif principal du comité directeur conjoint est de renforcer la capacité d'ACC et des FC de servir les anciens combattants, les militaires malades et blessés et leurs familles. Les réalisations dont nous vous avons fait part aujourd'hui et les nombreuses à venir nous permettront d'atteindre notre but, soit de fournir aux anciens combattants et à leurs familles un service uniforme et opportun, fondé sur des normes claires.
Je vous remercie encore de m'avoir donné l'occasion de m'adresser au comité.
Merci beaucoup.
:
Merci, monsieur le président.
Merci à vous tous, à vous, contre-amiral Smith ainsi qu'à vos adjoints, pour les services rendus à notre pays et merci également aux anciens combattants ici présents.
À la page 4 de votre exposé, dans le dernier paragraphe, vous mentionnez que le comité est composé de deux coprésidents ainsi que d'un groupe de 12 leaders supérieurs venus d'ACC, des FC et de la GRC, qui sont représentés par des leaders supérieurs et des directeurs, etc., mais je ne remarque aucun représentant d'organisations d'anciens combattants comme la Légion, les Anciens combattants de l'armée, de la marine et des forces aériennes au Canada (ANAVETS), etc.
Je vous pose la question, parce que, dans la livraison de Quorum d'aujourd'hui, Wayne Johnston, militaire et fondateur de Wounded Warriors, affirme que la méfiance des soldats pour le ministère des Anciens Combattants reste profonde.
Ne serait-il pas plus avisé, dans l'intérêt des blessés et des malades ainsi que de leurs familles, de ne pas nécessairement avoir un type d'organisation qui a l'appui du gouvernement et des militaires?
À propos, je suis très heureux de la coordination instaurée entre les deux organisations et je pense que c'est un bon début. Mais ne serait-il pas utile que ce comité compte également des membres du comité des anciens combattants?
:
Merci de votre question. Je vais vous répondre et j'invite M. Hillier à faire de même ensuite.
Tout d'abord, je dirais que les organismes qui représentent les anciens combattants nous communiquent beaucoup leurs réactions. Professionnellement, je suis en rapport étroit avec la Légion royale canadienne. Je rencontre régulièrement ses représentants. Nous entendons également les réactions de personnes comme Wayne Johnston, de Wounded Warriors, de la True Patriot Love Foundation, de la Compagnie Canada, d'autres organisations branchées sur la communauté des anciens combattants et de tous les groupes de défense des anciens combattants de diverses régions du pays.
Nous avons également rejoint les bases. Nous en avons visité 20, partout au pays, au cours des 18 derniers mois. Nous nous sommes adressés à plus de 6 200 membres des Forces canadiennes, pour mettre à leur disposition des services et un soutien par l'entremise des Anciens Combattants, pour eux-mêmes et leurs familles, et pour entendre leurs sujets de préoccupation. Nous recevons de façon très régulière et constante leurs réactions.
En ce qui concerne leur participation au comité directeur, je ne crois pas que c'est leur place. Ce comité a vraiment pour rôle d'orienter l'élaboration des programmes et de la politique, l'harmonisation et le maintien d'une synergie entre les ministères, ce qui signifie une collaboration tout à fait harmonieuse entre les deux. Compte tenu de tout ce que j'ai dit, je ne vois pas le besoin, pour ces organisations, de faire partie de ce comité.
Monsieur le président, j'invite M. Hillier à y aller de ses observations.
Nos priorités, pour cette année, touchent vraiment plusieurs domaines. Le principal, d'après moi, serait la continuité des soins. Nous visons à ce que la transition depuis les Forces canadiennes, où les militaires ont servi la plus belle partie de leur vie, vers d'autres projets de vie se fasse le plus harmonieusement possible.
Cette continuité des soins — que ce soit les soins auxiliaires après libération, l'aide de voyage, les services dentaires, la gamme de soins de santé, la réadaptation professionnelle ou les services de transition — et leur bonne compréhension par la politique et les programmes, tout en reconnaissant qu'ils ne seront jamais identiques, sont essentielles. Après quatre ans et demi de participation aux travaux du comité, je dirais, avec certitude, que ce sont les exemples les plus significatifs et les plus durables.
Cependant, nous collaborons aussi, comme j'ai mentionné, à l'échange de dossiers de santé électroniques, dans le plein respect de la Loi sur la protection des renseignements personnels. Ce n'est pas toujours évident en soi. On aurait tendance à penser que ce serait assez facile entre ministères, mais, pour de bonnes raisons, des règlements rigoureux s'assurent que nous devons nous plier aux procédures.
Notre collaboration a été considérable sur la question de la santé mentale. Cela a concerné le traitement clinique et non clinique, dans les cliniques de traitement des traumatismes liés au stress opérationnel et les établissements équivalents dans les Forces canadiennes, les cliniques de soutien pour trauma et stress opérationnels.
Il me suffira de mentionner que, la semaine dernière, j'ai visité une clinique de traitement des traumatismes liés au stress opérationnel à London, à l'hôpital Parkwood. On y fait un excellent travail pour rejoindre nos anciens combattants.
Nous agissons au niveau stratégique, puis nous effectuons un suivi et surveillons ce qui se passe au niveau tactique. Nous avons aussi conclu des ententes dans le domaine de la santé mentale pour les fournisseurs de services communs.
Je conclurai en disant que nous collaborons beaucoup en matière de recherche aussi. M. Hillier a mentionné les études sur la vie après le service et sur la mortalité ainsi que des priorités communes que nous fournissons à l'Institut canadien de recherche sur la santé des militaires et des vétérans.
Une autre de nos priorités est une collaboration notable à la commémoration et au souvenir. Un service du patrimoine et de l'histoire travaille pour moi, et le ministère des Anciens Combattants possède une cellule vouée à la commémoration. Nous collaborons très étroitement, sans nous y limiter, à la semaine du Souvenir et à une manière, pour nous, de célébrer le service militaire.
:
Tout d'abord, comme je l'ai indiqué, le ministre présentera un plan d'action qui dépassera les recommandations du vérificateur général.
Au chapitre de la transition, j'aimerais souligner que le ministère a acquis une certaine maturité depuis que le vérificateur général a effectué son examen et formulé ses recommandations, que nous acceptons, au demeurant. Vous remarquerez que la période couverte par le rapport remonte jusqu'en 2006-2007, et j'ose espérer que nous avons accompli certains progrès dans le domaine, particulièrement dans notre façon de fonctionner.
J'ai parlé à des personnes libérées des Forces canadiennes pour des raisons médicales, dont le pourcentage est minime. Comme le vérificateur général l'indique dans son rapport, il y en a bien peu.
Nous leur offrons une entrevue de transition avant qu'elles ne quittent les Forces canadiennes. De plus, habituellement dans un délai de 60 jours suivant leur départ, notre gestionnaire de cas entre en scène. Les deux ministères assurent conjointement la gestion de cas pendant une certaine période, et les personnes concernées n'ont pas à repartir à zéro avec Anciens Combattants Canada quand elles décident de quitter l'armée. En fait, elles peuvent, au besoin, entreprendre un programme de réadaptation avec Anciens Combattants canada. Nous pouvons nous assurer que les autorisations pour les soins médicaux et les traitements sont en place.
Les anciens combattants peuvent ainsi se familiariser avec le personnel, et avant que le gestionnaire de cas des Forces canadiennes ne tire sa révérence et ne leur rappelle qu'ils retournent à la vie civile, ils apprennent à connaître leur gestionnaire de cas d'AAC pendant un certain temps et, espérons-le, en viennent à lui accorder une certaine confiance.
:
Je vais commencer, monsieur le président.
Une de mes préoccupations — et ce que nous devons toujours chercher à faire —, c'est de nous assurer de tenir nos promesses.
Je vais parler au nom d'Anciens Combattants Canada. Nous avons un personnel extrêmement dévoué qui se rend au travail tous les jours pour faire des choses pour les anciens combattants. Parfois, nos employés — comment dirais-je —, en s'empressant d'améliorer le sort des anciens combattants, en travaillant ensemble, vont préférer terminer une tâche avant d'en commencer une deuxième, par crainte de ne rien faire du tout. Je crois que c'est la bonne volonté, l'énergie et l'empressement des personnes qui ont à coeur de faire un bon travail.
À un niveau élargi, plus stratégique, je ne doute aucunement que nous aurons un dialogue ouvert. Il y a des choses qui sont importantes pour les anciens combattants, comme la possibilité de rester avec le même fournisseur, mais je crois qu'il faut s'assurer de ne pas s'éparpiller... Il y a une foule de choses. Prenons par exemple les dossiers médicaux électroniques: c'est très important, mais c'est tout aussi important de faire les choses correctement, pas juste rapidement. Il faut s'assurer de bien faire ces choses.
Pour ce qui est de la reddition de compte, je suis dans l'administration publique depuis de nombreuses années et je me suis occupé de nombreux dossiers. Je dirais que notre reddition de compte est l'une des plus serrées. Le directeur général qui doit se présenter devant un comité de généraux et de sous-ministres adjoints pour expliquer ce qu'il a fait ou n'a pas fait se soumet à un exercice très difficile. J'ai été à bien des endroits, et cette reddition de compte est passablement rigoureuse.
:
Je reprendrais à mon compte les commentaires de M. Hillier.
J'allais parler du transfert des dossiers médicaux électroniques pour dire que c'est un défi que nous continuons de relever. Il faut aller de l'avant tout en respectant la Loi sur la protection des renseignements personnels, parce que c'est de cette façon qu'on accélérera l'accès aux arbitres d'Anciens Combattants Canada. C'est l'un des dossiers auquel on continue de travailler.
Il y a une autre chose qui n'est pas nécessairement préoccupante entre les ministères, mais qui continue de retenir mon attention. Ce sont les services d'approche et les efforts de sensibilisation. Nous avons fait des progrès et avons marqué plusieurs points dans ce domaine. Je crois qu'il y a encore des défis à relever de ce côté-là.
Je sais par expérience que, dans l'ensemble, lorsque des hommes et des femmes se joignent aux Forces canadiennes — je peux en parler parce que, moi-même, je n'y ai pas pensé à l'époque —, ils ne prennent pas nécessairement le temps d'évaluer toutes les éventualités. Nous sommes tous absorbés par les excellentes possibilités de carrière, l'aventure, la camaraderie, le leadership et tout l'entraînement. Ils ne se demandent pas nécessairement: « Qu'arrivera-t-il si je me fais éclater un genou, si mon parachute n'ouvre qu'à la dernière minute? ».
Il faut faire en sorte que les hommes et les femmes des Forces canadiennes comprennent qu'il y a des gens pour les aider, durant leur service et après leur service, et qu'ils comprennent la collaboration harmonieuse dont j'ai parlé et qu'ils aient confiance dans cette collaboration. C'est un défi continu pour les deux organisations.
:
Comme je l'ai dit dans mon exposé, j'ai établi trois priorités, c'est-à-dire tout d'abord s'occuper des malades, des blessés et des familles des soldats tombés au combat. En deuxième lieu, il y a la santé mentale. Si on veut préciser, ce sont vraiment les priorités 1a et 1b.
Ces deux priorités représentent vraiment l'importance que mon prédécesseur et moi-même avons accordée aux soins à nos membres, pendant leur service et après. En ce qui concerne votre question — vous vouliez que nous vous parlions de quatre ou cinq sujets abordés —, en me préparant pour comparaître aujourd'hui, j'ai consulté les procès-verbaux du comité de direction de 2005, et un examen non scientifique des points à l'ordre du jour démontre que le comité a abordé plus de 75 sujets depuis 2005; il s'agit, par exemple, de l'appui à la transition, de la communication entre les ministères, de la sensibilisation, de l'aide à la réorientation professionnelle, et bien d'autres.
J'aimerais préciser que certains sujets que j'ai mentionnés plus tôt étaient liés au suivi des soins, à la recherche de l'harmonisation et à une synergie entre les programmes et les politiques. La question des dossiers de santé électroniques est devenue un problème frustrant avec le temps, mais nous y sommes arrivés. Nous avons eu besoin de temps pour régler les problèmes de GI/TI, et les problèmes juridiques et médicaux, et ceux relatifs à la protection de la vie privée. Nous y sommes pourtant arrivés, et il s'agit d'une étape importante.
Récemment, nous avons aussi signé un protocole d'entente et des ententes de programmes liées, entre autres, au soutien entre les pairs en cas de blessure de stress opérationnel, à un réseau de soutien social et aux cliniques de TSO qui ont permis à ces programmes de voir... Par exemple, une clinique de TSO est en mesure de recevoir des membres en service lorsqu'elle est située dans une région où nous n'avons pas peut-être pas de centre.
Ce sont quelques exemples concrets de collaboration entre les deux ministères.