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Merci à tous de m'avoir invité. C'est la deuxième fois que je comparais devant votre comité; je l'ai fait ici, l'an dernier, en juin.
Pour parler particulièrement du cas de l'énergie solaire au Canada, je vous dirais que, à mon avis, je crois qu'il y a là un potentiel énorme à exploiter. La plupart des gens ne croient pas qu'un pays nordique comme le nôtre recèle un potentiel énorme à cet égard, mais ce potentiel existe, et il reste à le harnacher.
J'aimerais vous montrer aujourd'hui ce que représente ce potentiel, décrire les technologies qui existent et vous dire si nous pouvons agir pour améliorer notre situation par rapport à celle du reste du monde. On m'a demandé de vous parler d'abord de mes réalisations personnelles. Je suis ingénieur et j'ai vécu en Autriche de 1991 à 1995. Cela m'a permis d'acquérir beaucoup de connaissances sur l'énergie solaire, qui y est largement répandue. Ayant la passion de cette forme d'énergie, j'ai fait une maîtrise en énergie solaire thermique, à l'Université de Melbourne en Australie, puis j'ai mis sur pied ma propre entreprise en 1998. Cela donne une quinzaine d'années d'expérience sur le terrain à travailler à des projets d'énergie solaire, surtout de chauffage solaire, dont je vous parlerai davantage plus tard. Au fil des ans, j'ai beaucoup travaillé à l'Association des industries solaires du Canada et aux divers comités qu'elle comporte. Nous sommes également présents sur la scène internationale — dans les Caraïbes, en Europe et aussi en Afrique.
Je vais passer à la diapositive suivante. Je ne sais pas si vous arrivez à compter le nombre de zéros avant l'unité « kilowatt heures », mais si vous regardez la quantité d'énergie solaire que nous captons sur terre en 20 minutes, vous voyez que le soleil nous donne en 20 minutes l'équivalent de la demande mondiale d'énergie. C'est essentiellement de cet ordre.
Est-ce une ressource abondante? Oui. Pour tirer parti de cette ressource abondante, il existe trois procédés que, parfois, nous combinons. Le premier est la photovoltaïque, qui sert à produire de l'électricité. Voilà donc une technologie: « photo » pour lumière et « voltaïque » pour production d'électricité. Puis, il y a le chauffage de l'eau. Bien entendu, nous pouvons chauffer de l'eau, et nous pouvons aussi chauffer de l'air grâce aux rayons de soleil. Essentiellement, ce sont là les trois grands procédés techniques.
Si vous voulez voir comment cela s'applique au Canada, voyez ici les besoins en énergie de la moyenne des résidences canadiennes. Vous y verrez que la majeure partie de l'énergie qu'il nous faut, d'un océan à l'autre, avec les variations qui s'appliquent, bien entendu, sert à chauffer des locaux. Encore une fois, cela variera d'une province à l'autre, mais la proportion tourne autour de 60 p. 100. C'est là que le chauffage solaire de l'air ou de l'eau peut se révéler utile. Ensuite, il y a 22 p. 100 des besoins qui touchent actuellement le chauffage de l'eau, de manière générale, si vous regardez au bas de la diapositive, où vous verrez que l'éclairage et l'alimentation des ordinateurs et appareils électroménagers comptent pour environ 20 p. 100 de l'ensemble. C'est là que chacune des technologies peut entrer en jeu: la photovoltaïque pour produire de l'électricité et le chauffage solaire thermique pour chauffer l'eau ou l'air.
Dans le cas particulier du chauffage des locaux, les conditions chez nous sont-elles bonnes? La réponse est « oui », et c'est de conditions climatiques que nous parlons. Le graphique est relativement clair: par exemple, regardez les nombreuses villes du monde et comparez cela avec les villes canadiennes. En bas, plus on va vers la droite, plus les besoins de chauffage sont grands et plus il fait froid. Plus on va vers la droite, plus il faut de chaleur.
L'axe vertical permet de voir le rayonnement hivernal. Plus on monte, plus le soleil est présent en hiver. Par exemple, à Helsinki, à Oslo et à Moscou, on peut voir qu'il faut chauffer beaucoup, comme c'est le cas chez nous, dans nos grandes villes, mais le soleil n'y est pas aussi présent que chez nous. Si vous regardez le cas de Flagstaff, en Arizona, vous constatez que le rayonnement solaire y est très important, mais que les besoins de chauffage n'y sont pas aussi grands que les nôtres.
Nous, nous nous retrouvons essentiellement dans le coin supérieur droit du rectangle. Toronto et Halifax se portent bien, Montréal se porte encore mieux, puis Edmonton et Winnipeg sont probablement les meilleurs endroits qu'on puisse trouver dans le monde pour ce qui est du chauffage solaire. À mon avis, c'est là une chose très importante qu'il faut garder à l'esprit, pour situer la question dans une perspective mondiale. Aux côtés de la Sibérie, c'est le Canada qui est probablement le mieux placé dans le monde pour bénéficier du chauffage solaire.
Si on regarde le coût unitaire de chacune de ces technologies... C'était conçu comme une présentation PowerPoint. Voici donc les petites flèches... mais je crois que c'est assez clair comme ça. D'un côté, j'ai inscrit les lettres « PV ». Cela veut dire « photovoltaïque ».
Nous avons tendance à combiner les technologies et à dire que c'est coûteux. Dans le cas de l'électricité d'origine solaire, on voit que, dans l'état actuel des choses, cela coûte 0,30 $ le kilowatt/heure. Quant aux autres technologies — le SDHW, qui veut dire « solar domestic hot water », ce qui nous renvoie au chauffe-eau solaire résidentiel, le chauffage solaire de l'eau de piscine, la ventilation d'origine solaire et les dispositifs solaires passifs — tout cela coûte moins de 0,05 $ le kilowatt/heure. Bien entendu, c'est calculé d'après la méthode de détermination du coût par kilowatt/heure conçue par Ressources naturelles Canada. Il s'agit de noter essentiellement toute l'énergie produite grâce au capteur sur une période de 20 ans. Pour obtenir le coût par kilowatt/heure, il faut diviser le coût initial par toute l'énergie produite. C'est tout. Un coût d'entretien est ajouté, de même qu'un taux d'intérêt. Tout cela est pris en considération ici. Voilà où nous en sommes.
Cela tient compte des technologies actuellement employées, sans aucune subvention. Par conséquent, le seul obstacle à la pleine expansion des technologies solaires, essentiellement, c'est l'investissement de départ. C'est tout.
À titre de comparaison, je parle souvent d'un grand barrage au Québec. Si nous construisons un grand barrage et que cela coûte deux milliards de dollars, le jour où la construction est terminée, allons-nous demander à chacun des citoyens de la province de verser 15 000 $ pour que le barrage entre en service? Non. Nous nous contentons de transférer le coût sur plusieurs décennies, et nous obtenons un coût fixe par kilowatt/heure.
Le cas de l'énergie solaire se situe à l'opposé tout à fait. Les clients qui veulent l'adopter doivent essentiellement faire une mise de fonds avant de pouvoir profiter des économies attribuables au procédé.
Fait étonnant, certains pays ont vraiment pris une grande avance dans le monde, et ce ne sont pas les plus ensoleillés, comme vous le verrez. La courbe que vous avez devant les yeux fait voir la progression des ventes annuelles de chauffe-eau solaires en Autriche et au Canada. Vous vous le rappellerez peut-être, au cours des années 80, il y avait de généreux programmes de subventions au Canada; c'est donc une industrie qui s'est développée essentiellement jusqu'au milieu des années 80 et, pour ce qui est de son ampleur, je dirais que c'était de l'ordre de 800 millions de dollars en Amérique du Nord; la même courbe s'applique au recours à l'énergie solaire aux États-Unis. Nous étions donc en avance sur les pays d'Europe à l'époque. Puis, les subventions ont fondu comme neige au soleil.
Cependant, dans des pays comme l'Autriche et, plus tard, l'Allemagne, elles ont été maintenues. Si vous regardez ici la courbe de l'Autriche, pays qui compte 7,5 millions d'habitants et qui reçoit deux tiers environ de notre ensoleillement, vous voyez que c'est une industrie multimilliardaire qui s'y est installée.
Si vous allez à Francfort à la mi-mars ou à Fribourg, en Allemagne, pour l'Intersolar, à la fin juin, vous verrez que nous y tenons une place importante en tant qu'exposant... il est question ici d'une grande industrie. Il est question de foires commerciales qui ressemblent à celles de l'industrie du chauffage et de la réfrigération en Amérique du Nord. C'est énorme.
D'après ce que je vois, la plupart d'entre nous ne savent pas que c'est devenu une industrie multimilliardaire là-bas. Des pays comme l'Autriche, l'Allemagne, la Suède... la France accélèrent maintenant le pas. L'Espagne se porte très bien, et l'Italie connaît une très bonne progression.
Si nous nous penchons sur le cas d'une autre technologie dite photovoltaïque — encore une fois, je ne fais que donner des informations sur les trois technologies possibles — et que nous comparons les pays membres de l'OCDE, nous voyons que le Canada se classe au 15e rang pour le financement par habitant parmi les pays membres de l'AIE, l'Agence internationale de l'énergie. L'Agence internationale de l'énergie est une branche de l'OCDE. Voilà notre rang pour le financement par habitant.
Sur la prochaine diapositive, qui fait voir l'ampleur de l'activité en Allemagne, si vous tapez « solarbusiness.de », vous accédez à ce graphique qui révèle que, en ce moment, les gens sont plus nombreux à travailler au sein de l'industrie des énergies renouvelables en Allemagne que dans ce que nous appelons les industries d'énergie traditionnelles ou classiques, par exemple le charbon et le nucléaire.
Pour l'énergie solaire et les autres énergies renouvelables — songeons aux éoliennes, à la biomasse, aux thermopompes et ainsi de suite —, il y a environ 130 000 personnes qui travaillent actuellement dans cette industrie en Allemagne. Si vous y allez, encore une fois, vous verrez que nous en sommes là où ils en étaient en 1975, avant de commencer vraiment à éveiller les consciences à la valeur de l'adoption de l'énergie solaire à grande échelle. Pour la diffusion, bien entendu, les technologies existent, mais pour la prolifération, voilà où nous en sommes. Nous accusons un retard d'une trentaine d'années.
Si on regarde les avantages économiques de la décentralisation de l'alimentation en électricité que permet l'énergie solaire, on constate que, dans la mesure où on met des capteurs solaires partout, cela crée un grand nombre d'emplois par gigawatt/heure ou par unité d'énergie produite. Des tableaux comme celui-là font voir toutes les technologies énergétiques. Si on compare l'énergie solaire à l'énergie nucléaire, par exemple, ou si on la compare à l'énergie hydro-électrique, sinon si on la compare à l'énergie thermique, on voit qu'il y a création d'environ 4 000 emplois par bloc de 1 000 gigawatts/heure dans le cas de l'énergie solaire, par opposition à 72, par exemple, dans le cas de l'énergie nucléaire. Il y a donc une forte création d'emplois dont les gens tirent beaucoup profit en Europe.
Voici une carte du réseau canadien du gaz naturel qui permet de voir, essentiellement, la longue distance qui existe entre la source de production d'énergie et l'utilisateur final. À l'inverse, si on regarde l'image en médaillon, on voit que le fait d'installer un capteur solaire sur un bâtiment quelconque permet de produire de la chaleur sur place. C'est de l'énergie qui est captée sur place. Nul besoin de fils, de pylônes, de pipelines; c'est vraiment là que l'énergie s'utilise. Pour vous donner une idée de la chose, simplement, disons que le panneau solaire à installer sur votre maison vous donnera toute l'énergie solaire que vous pourrez consommer pendant une année. Le calcul est simple: le nombre de kilowatts heure par mètre carré dans votre maison multiplié par ce que vous consommez — jetez un coup d'oeil à votre facture d'électricité — et voilà. Vous constaterez qu'il y a deux ou trois fois plus d'énergie solaire chez vous que ce que vous consommez réellement en gaz ou en électricité.
Bien entendu, cela exerce moins de pression sur le réseau. Songez au réseau électrique ou aux conduites de gaz. Bien entendu, chacune des unités d'énergie libérée peut être exportée.
Du point de vue de la sécurité nationale, l'énergie solaire ne présente aucun danger. Vous n'avez pas à craindre une attaque dirigée contre une centrale qui ferait que tout le pays serait immobilisé. Comme la production est décentralisée, il est entendu que c'est un avantage majeur du point de vue de la sécurité nationale.
En guise de conclusion, je voudrais dire essentiellement que, si on compare notre énergie solaire avec celle des autres pays ou encore avec les autres formes d'énergie ici au Canada, on constate un sous-financement chronique. Je vous prie de me corriger si j'ai tort — vous êtes probablement plus au fait des statistiques que moi —, mais il faudrait des investissements de l'ordre de 40 millions de dollars peut-être pour les quatre prochaines années, pour donner de l'expansion à l'énergie solaire. Je crois que nous consacrons quelque chose comme 1,5 ou 1,4 milliard de dollars à l'industrie des combustibles fossiles. Songeons au fait qu'il s'agit essentiellement d'une énergie solaire emmagasinée dans les planètes pendant des milliers ou des millions d'années.
Pour créer de nouveaux procédés techniques et aussi pour susciter le rayonnement des technologies existantes, non seulement il faut mettre en branle la recherche et le développement voulus, mais aussi il faut prévoir les mesures incitatives qui font défaut et, encore une fois, surmonter l'obstacle que constitue l'investissement de départ. Le Canada pourrait et devrait certainement être le chef de file mondial du domaine — surtout dans le cas du chauffage des locaux, comme j'ai essayé de vous le montrer. Cela s'inscrit très bien dans une palette mondiale d'énergie renouvelable aux côtés de l'énergie éolienne, de l'énergie géothermique et de l'énergie à base de biomasse. L'énergie solaire s'insère bien dans l'ensemble. C'est facile à intégrer. Et, bien entendu, cela permet de réduire à coup sûr les émissions de gaz à effet de serre. Chacun des capteurs solaires qui existe et qui produit 700 kilowatts heure par mètre carré représente une économie nette en émissions de gaz à effet de serre.
J'espère que j'ai su vous éclairer sur la façon de mettre en valeur cette technologie plutôt inconnue et plutôt négligée.
Merci.
J'ai présenté un court document, de dix pages, que je vais essayer de parcourir très rapidement pour donner aux membres du comité un aperçu de la place de l'énergie nucléaire au Canada. Premièrement, j'aimerais expliquer la place actuelle et possible de l'énergie nucléaire au Canada, ainsi que le rôle du gouvernement fédéral, effectuer un bref survol des politiques et traiter de certains des faits importants qui sont survenus au cours des dernières années.
L'énergie nucléaire fait vraiment partie de notre histoire; nous faisons preuve de leadership et d'excellence scientifique dans le domaine depuis 60 ans. L'énergie nucléaire représente environ 15 p. 100 de l'alimentation en électricité du pays, plus de 50 p. 100 dans le cas de l'Ontario. L'industrie est fortement concentrée en Ontario, je crois que les membres le savent — tout au moins pour le secteur des réacteurs — avec 22 réacteurs CANDU au Canada, dont 20 en Ontario, un au Québec et un au Nouveau-Brunswick. L'énergie nucléaire prévient la production de 40 à 80 millions de tonnes d'émissions de gaz à effet de serre tous les ans, selon que c'est le charbon ou le gaz naturel qui auraient autrement été prévus.
Il y a six réacteurs CANDU en Chine, en Corée, en Roumanie et en Argentine, et le Canada est un fournisseur très important de radioisotopes médicaux. Notre part du marché mondial à cet égard se situe à 50 p. 100, et le Canada est le plus grand producteur d'uranium dans le monde.
La diapositive suivante laisse voir les trois provinces où il y a des réacteurs nucléaires et la répartition des formes d'énergie en pourcentages. On voit que le nucléaire occupe une grande place en Ontario, une très petite place au Québec, qui ne compte qu'un réacteur — bien entendu, c'est l'hydroélectricité qui est la forme d'énergie dominante — et compte pour presque 30 p. 100 de l'électricité au Nouveau-Brunswick.
La carte fait voir la concentration de l'industrie d'une région à l'autre du Canada. Bien entendu, l'industrie de l'uranium est très concentrée en Saskatchewan. Ce sont là des ressources de très grande qualité. Comme je l'ai dit, l'Ontario compte 20 de nos centrales nucléaires: huit dans la péninsule de Bruce, huit à Pickering et quatre à Darlington. Puis, il y a les deux autres réacteurs: un à Gentilly, au Québec, et un à Pointe Lepreau
Nos principaux centres de recherche se trouvent à Whiteshell et à Chalk River, mais le centre de Whiteshell est sur le point d'être mis hors service. Les activités seront transférées à Chalk River, suivant une décision prise il y a quelques années.
Nous voyons que l'énergie nucléaire sera un élément important de l'approvisionnement énergétique pendant des décennies à venir. C'est une source d'électricité qui est pratiquement sans émissions. Certains vous diront qu'il y a des émissions à la mine d'uranium elle-même, mais, du point de vue des émissions de gaz à effet de serre, c'est pratiquement nul. Le nucléaire nous permet d'améliorer notre sécurité énergétique et de diversifier l'approvisionnement. Il revêt une importance toujours plus grande quand il s'agit de répondre aux besoins en électricité de l'Ontario, surtout que les centrales en place vieillissent.
Les projets prévus dans l'ouest du Canada n'ont pas encore pris forme. Il en a été question sporadiquement dans le cas de la Saskatchewan, mais le réseau y est à ce point vaste qu'il est difficile de rendre le nucléaire économique sans intégrer le système davantage avec celui des provinces avoisinantes. De plus en plus, on s'intéresse aux possibilités du nucléaire en ce qui concerne les sables bitumineux de l'Alberta.
Le Nouveau-Brunswick a déjà décidé de remettre à neuf un réacteur. Maintenant, il envisage d'étudier la possibilité d'en faire construire un autre. Pour une grande part, cela tiendra aux occasions qui se présentent sur le marché, particulièrement le marché de la Nouvelle-Angleterre.
Bien entendu, il existe en Saskatchewan d'importantes occasions à saisir pour la production d'uranium, étant donné la récente montée en flèche des prix.
Le gouvernement fédéral joue un rôle tout à fait dominant dans le domaine nucléaire, mais il n'agit pas seul. Nous établissons les politiques à l'intention du secteur nucléaire. Nous réglementons toutes les activités nucléaires du point de vue de la santé, de la sûreté, de la sécurité et de la protection environnementale. Nous faisons avancer la science nucléaire dans le sens de nos objectifs économiques et environnementaux. Bien entendu, le gouvernement fédéral est l'unique actionnaire d'EACL.
Le graphique suivant vous donne une idée de la complexité de l'industrie et fait voir que le gouvernement fédéral doit vraiment travailler de concert avec les gouvernements provinciaux pour que tout cela soit possible.
Bien entendu, le gouvernement du Canada est essentiellement le propriétaire de la Commission canadienne de la sûreté nucléaire et d'EACL. Les lignes bleues renvoient essentiellement à la réglementation. La CCSN réglemente une grande partie de l'industrie nucléaire, et EACL, à son tour, entretient des liens contractuels avec nombre des mêmes entités. Bien entendu, les gouvernements provinciaux possèdent les universités et hôpitaux, et les services d'électricité publics, à leur tour, sont propriétaires de la Société de gestion des déchets nucléaires, qui assume les responsabilités de gestion et de financement touchant les déchets de combustible nucléaire.
Vous pouvez donc voir qu'il y a là un assortiment complexe de relations qui supposent une grande coopération fédérale-provinciale. C'est un peu le propre du nucléaire.
Nos politiques ne sont pas vraiment inscrites dans un seul et unique document qui dirait: « Voici la politique du Canada en matière nucléaire... ». Par contre, cette politique peut être déduite à partir d'une série d'énoncés officiels et d'observations.
Du côté officiel, nous appliquons de manière très stricte le principe de non-prolifération et autorisons seulement la coopération en matière nucléaire avec les pays qui se sont pareillement engagés. Nous comptons une réglementation stricte et autonome qui passe par la CCSN. La CCSN est comptable au Parlement par l'entremise de notre ministre. C'est prévu dans la loi essentiellement pour que la CCSN jouisse d'un certain degré d'indépendance face au gouvernement.
Nous avons une politique très éclairée de gestion des déchets nucléaires qui incarne vraiment le principe du pollueur payeur. Sous le régime de cette politique, le gouvernement fédéral a pour responsabilité d'établir la politique et la réglementation, mais le financement et la gestion de la solution relèvent de l'industrie qui produit les déchets. La notion est exprimée dans des textes de loi comme la Loi sur les déchets de combustible nucléaire, qui exige que les services publics mettent sur pied une société de gestion des déchets nucléaires chargée de proposer au gouvernement des options quant à la gestion à long terme des déchets de combustible nucléaire, une fois que le gouvernement se décide à financer et à gérer la solution.
Nous appliquons une politique de propriété et de contrôle de l'uranium qui n'autorise que les nouveaux projets où la participation ou le contrôle canadiens représentent 51 p. 100. Bien entendu, nous soutenons la recherche dans le domaine depuis l'instauration de l'énergie nucléaire par l'entremise d'Énergie atomique du Canada Limitée. Nous avons toujours appuyé la technologie du réacteur CANDU, à la fois au Canada et à l'étranger. Tout notre programme est conçu de concert avec les gouvernements provinciaux. Toutefois, nous n'avons pas actuellement de politiques de soutien direct des centrales nucléaires, qu'elles soient nouvelles ou remises à neuf. À la première époque, pour lancer l'industrie, nous fournissions des prêts couvrant la moitié du coût des premiers réacteurs d'une province, mais cette politique ne vaut plus.
Pour conclure, il a beaucoup été question de la renaissance du nucléaire récemment, à l'étranger et de plus en plus au Canada, et une importante évolution a marqué le domaine depuis quelques années. Premièrement, le parc actuel des réacteurs CANDU vieillit. Il approche de ce que j'appellerais sa demi-vie. Nous avons donc vu, depuis deux ou trois ans, l'attribution d'un nombre important de contrats de remise à neuf. La centrale de Pickering A a été la première, depuis un an et demi. La décision a été prise de remettre à neuf la centrale de Pointe Lepreau, au Nouveau-Brunswick, et les unités 1 et 2 de la centrale Bruce. Des études sont actuellement menées pour déterminer le sort de Gentilly 2 et de Pickering B.
Il y a donc toute une vague d'investissements du point de vue des remises à neuf.
Autre fait digne de mention survenu au cours des dernières années: l'Ontario a décidé de prévoir au moins 1 000 mégawatts d'électricité d'origine nucléaire. Conformément à cette politique, Bruce Power et Ontario Power Generation ont lancé une évaluation environnementale. Ni l'un ni l'autre n'a encore décidé de la technologie particulière qui sera adoptée.
Enfin, un fait récent a été la création de la Société de gestion des déchets nucléaires, mise sur pied conformément à une loi fédérale pour, comme je l'ai dit, explorer les options à long terme quant à la gestion des déchets de combustible nucléaire. La Société était tenue par la loi d'étudier tout au moins trois options: le stockage sur les lieux des centrales elles-mêmes, le stockage centralisé et l'évacuation en formation géologique.
En novembre 2005, la Société a remis au gouvernement un rapport, conformément à la loi. Le concept proposé est qualifié de gestion adaptative progressive. C'est essentiellement un hybride qui réunit les trois concepts qui se trouvent dans la loi: le stockage sur les lieux du réacteur; le stockage centralisé facultatif, si c'est approprié. dans 30 ou 40 ans, pour des raisons techniques ou sociales ou économiques... et l'évacuation dans une strate géologique profonde, sur les lieux d'une collectivité hôte consentante.
Il y a beaucoup d'activités internationales. Je pourrais probablement m'éterniser, mais je crois que le comité jugera bon d'avoir eu droit à un aperçu des politiques, de la place actuelle et future du nucléaire et de certains des faits importants survenus depuis quelques années.
Merci beaucoup.
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Monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du comité, merci de l'occasion qui m'est offerte de parler de mon sujet préféré, l'énergie nucléaire.
J'ai préparé un document. La première diapositive illustre le fonctionnement d'un réacteur nucléaire. Dans le coin supérieur gauche, on voit une grappe de combustible de la taille d'un billot, qui recèle environ un million de kilowatts/heure d'électricité. C'est assez pour vous et votre famille pendant une centaine d'années. C'est donc une forme d'énergie qui est très condensée. La grappe de combustible est faite de barres, et les barres en question renferment une matière céramique à l'état solide, l'oxyde d'uranium, qui brûle pendant une réaction nucléaire. Le combustible est inséré dans un canal de combustible — que l'on voit dans le coin supérieur droit. Le combustible est mis dans un canal de combustible, dans un tube de force. Douze des grappes en question entrent dans chacun des tubes de force. Puis, dans le coin inférieur droit, on voit les tubes de force en question qui sont mis dans un grand contenant baptisé « cuve ».
Ça fonctionne comme suit: les réactions nucléaires déclenchent la combustion. L'eau vient refroidir le combustible en circulant dans les tuyaux. De l'eau chaude sort des tuyaux pour — on n'a qu'à regarder du côté gauche — pour gagner les grandes structures jaunes. Ce sont des générateurs de vapeur; ce ne sont que de grandes bouilloires de forme allongée. La chaleur provenant de la réaction nucléaire fait bouillir l'eau, ce qui produit de la vapeur et fait tourner la turbine. C'est aussi simple que cela; on fait simplement brûler des matières nucléaires pour créer de la chaleur sous forme de vapeur, afin de produire de l'électricité. Bien entendu, la combustion ne produit pas d'émissions; le combustible est pareil à la sortie du réacteur à ce qu'il était à l'entrée.
Tout ça s'inscrit dans l'évolution du réacteur CANDU. À la page 3, on voit le réacteur de génération II, le CANDU 6, qui est maintenant en service dans cinq pays. Nous en avons deux au Canada. Le réacteur CANDU avancé, dont je vais parler, le réacteur de génération III+ représente l'étape suivante. Après cela, nous avons prévu d'autres formes d'innovation, soit le réacteur à eau supercritique CANDU, mais je ne suis pas venu ici pour vous décrire cela. Je peux seulement vous dire qu'il s'agit d'un programme national et d'un secteur nouveau et exaltant où les jeunes scientifiques et ingénieurs frais émoulus de nos universités viennent travailler; justement, nous avons engagé environ 900 des jeunes scientifiques et ingénieurs en question, de toutes les régions du Canada, depuis un an. L'industrie du nucléaire est vraiment en plein essor.
Tournons notre regard vers l'ACR-1000. Regardons la page 5. J'aimerais souligner, comme l'a fait M. Wallace, que l'énergie nucléaire a un grand impact sur les émissions produites. Chacune des centrales dotées de deux réacteurs CANDU avancés permettrait d'empêcher l'émission de jusqu'à 15 millions de tonnes de gaz à effet de serre tous les ans, dans la mesure où c'est le charbon qui est remplacé. De même, nous croyons que l'ACR constitue la technologie la moins coûteuse et la seule qui permette, à grande échelle, d'éviter les émissions de carbone à grande échelle pour diverses applications.
Passons à la page 6. Je vous montre le coeur du réacteur. Encore une fois, je vous montre tous les canaux que je vous ai montrés auparavant en rapport avec notre produit vedette, le CANDU 6. C'est un réacteur de 700 mégawatts. Du côté droit, on voit l'ACR-1000, réacteur qui produit 1 085 mégawatts. Il est beaucoup plus gros, mais il est difficile de distinguer les deux: l'ACR repose essentiellement sur le CANDU 6. C'est le prolongement du CANDU 6, mais il produit 57 p. 100 plus d'électricité. Toutes les connaissances que nous avons accumulées sur 50 années de recherche et de développement dans le domaine nucléaire au Canada entrent dans la conception de ce réacteur.
Les améliorations évoquées à la page 7 touchent la sûreté, l'économie et l'exploitabilité. Du point de vue de la sûreté, si on regarde la page 9, on voit les nombreuses caractéristiques approfondies de sûreté associées à ce réacteur. Une d'entre elles consiste à entourer le coeur de nombreux dissipateurs thermiques, si bien que là où le refroidissement du coeur du réacteur est interrompu, il existe de nombreuses autres façons d'en faire sortir la chaleur. Voilà une caractéristique unique du CANDU: les canaux de combustible entrent dans un grand contenant appelé cuve. La cuve en question doit être pleine d'eau — de fait, d'eau lourde — puisque, à leur naissance, les neutrons circulent très rapidement, et il faut les ralentir, de manière qu'ils puissent être réabsorbés dans l'uranium.
Cela se fait dans la cuve. Dans la cuve, il y a 250 tonnes d'eau autour du coeur. Il peut y avoir transfert de chaleur si l'eau du système de refroidissement usuel et les systèmes de refroidissement d'urgence ne peuvent être employés.
Nous avons installé une grande cuve de protection autour de la cuve elle-même — regardez le numéro deux, à la page neuf. C'est 600 tonnes d'eau. Encore une fois, l'eau demeure là, prête à absorber la chaleur du coeur du réacteur.
En réserve, nous avons, justement, à la cime de la structure du réacteur, un grand réservoir d'eau de réserve, soit le numéro trois sur la diapositive. Par l'effet de la gravité, 2 500 tonnes d'eau peuvent être dirigées au besoin sur toute partie du coeur du réacteur.
Ce sont des systèmes passifs. On n'a rien à activer; ça se fait tout seul. L'eau tombe.
Nous tirons parti de tous ces types de caractéristiques qui ont été prévues dans la conception du réacteur. J'évolue dans le domaine de la sûreté des réacteurs nucléaires depuis longtemps, et voilà un réacteur extrêmement avancé en ce qui concerne la sûreté.
Nous avons également conçu une très solide enceinte de confinement. Elle saura résister à l'écrasement des plus gros avions. Il n'y a rien qui puisse pénétrer dans cette enceinte.
Il est très important d'apporter toujours des améliorations. On peut avoir le meilleur réacteur qui soit, mais s'il n'est pas économique, personne ne décidera de le construire.
Premièrement, il y a la livraison. Bilan du CANDU 6: l'équipe d'EACL et ses partenaires canadiens de l'équipe CANDU ont un dossier sans pareil pour la livraison. À EACL, nous n'avons jamais construit de réacteur au Canada, mais nous avons construit les six réacteurs CANDU qui se trouvent à l'étranger, en respectant le délai et le budget à la fois.
J'ai dit que nous n'avons jamais construit de réacteur au Canada, mais nous avons été sous-traitant. Nous avons pris en charge la conception de l'île nucléaire, mais la construction était toujours confiée à quelqu'un d'autre.
Lorsque nous construisons les réacteurs en question, nous respectons le délai et le budget. Pour le dernier projet que nous avons pris en charge, celui de Qinshan, de fait, nous avons devancé le délai de quatre mois et avons fait économiser au client 10 p. 100 sur le budget prévu.
Si nous savons bien construire ces réacteurs, c'est parce que nous consacrons autant de temps à la livraison du produit et à la technique de livraison du produit qu'à la conception de la technique elle-même. Il faut un bon procédé technique, mais il faut pouvoir livrer. Et, troisièmement, il faut pouvoir faire fonctionner le produit aussi. Ce sont les trois clés du succès dans le domaine nucléaire. Je crois que certains fournisseurs se concentrent beaucoup sur l'aspect technique, mais en oubliant la livraison et l'exploitabilité.
Pour l'unité 2 de Cernavoda, en Roumanie, je suis heureux de pouvoir dire que le réacteur est entré en marche il y a deux semaines. La mise en service est en voie, et le réacteur sera branché sur le réseau roumain vers la fin de l'été.
Pour aller plus vite, monsieur le président, je vais sauter les passages sur certaines des technologies que nous mettons au point pour réduire le coût. Je passerai au troisième sujet et à la troisième chose qui est importante dans un réacteur nucléaire, soit l'accroissement des activités dans la centrale.
Notre produit vedette, le CANDU 6, se compare très bien aux autres produits qui sont offerts aujourd'hui. Pour le facteur de charge de la durée de vie du CANDU 6, disons qu'il est en service dans cinq pays différents, aux mains de grands services qui utilisent un réacteur à eau légère, des types différents de réacteurs, aussi bien que des réacteurs CANDU, de services qui n'ont qu'un réacteur et de services qui comptent de nombreux réacteurs et, bien entendu, dans nombre de contextes de fonctionnement différents. Néanmoins, la charge de durée de vie se situe à 86 p. 100.
Il n'existe pas un autre modèle de réacteur ayant un facteur de charge équivalent. Cela est attribuable en partie au fait que nous n'avons pas à fermer le réacteur pour le recharger en combustible. Nous pouvons mettre du combustible dans les canaux et retirer le combustible épuisé à la fin de chacun des canaux pendant que le réacteur est en marche.
Nous en sommes à 86 p. 100 en ce moment, mais notre but, dans le cas de l'ACR, c'est un niveau supérieur à 92 p. 100 sur une durée de vie de 60 ans. Nous croyons pouvoir y arriver. Notre façon de nous y prendre est illustrée en partie à la page 17.
Le réacteur lui-même repose sur quatre sections: c'est la configuration dite des « quadrants ». Pour faire fonctionner le réacteur, il suffit que trois des quatre sections soient en marche. On peut mettre une section hors service pour procéder à l'entretien. Voici les systèmes auxiliaires qui permettent de mettre hors ligne le réacteur, mais trois sur quatre suffisent. Nous pouvons y envoyer des équipes chargées de l'entretien, laisser le réacteur en marche, passer d'un quadrant à l'autre. En outre, nous pouvons entrer dans le bâtiment du réacteur lui-même, comme on le voit à droite, pendant que le réacteur est en marche. Nous pouvons accéder à de nombreux secteurs de la centrale pour y faire de l'entretien pendant que le réacteur est en marche. Les zones colorées en rouge sont celles qui demeurent interdites. C'est la raison pour laquelle il faut fermer le réacteur tous les trois ans pour y faire de l'entretien.
La dernière chose que je voudrais dire, c'est que nous avons beaucoup réfléchi au perfectionnement des opérations et à la technologie. Nous avons ça à l'esprit depuis plusieurs années: faire en sorte que le nucléaire renaisse et prenne vraiment son envol, il y aura de nombreuses centrales nucléaires. Comment réussir le passage entre l'expertise qui se trouve dans les laboratoires et les centrales elles-mêmes: c'est qu'il n'y a simplement pas un assez grand nombre de chimistes nucléaires, par exemple, par rapport au nombre de centrales nucléaires. Ça ne se trouve pas. Alors, si on ne peut mener l'expert à la centrale, peut-on procéder à l'inverse? C'est ce que nous étions en train de faire.
Sur la diapositive, ici, on voit un expert qui sait tout ce qu'il y a à savoir des générateurs de vapeur et de leur rendement. Il peut rester assis dans son laboratoire, devant son écran, et utiliser la technologie du CANDU « intelligent ». De là, il peut jauger ce qui se passe à l'intérieur de la centrale et aider l'exploitant à en assurer le bon fonctionnement.
Nous comptons donc plusieurs technologies à cet égard et nous allons recourir à nos spécialistes contenu, assis dans nos laboratoires. Ils sauront analyser les activités des centrales et jauger d'avance l'entretien préventif auquel nous devons procéder pour que la centrale soit conforme aux paramètres établis. C'est une technologie exaltante.
Je dirais qu'il y a toute une série de procédés techniques exaltants qui sont utilisés à notre laboratoire nucléaire national, à deux heures trente de route d'ici seulement. Monsieur le président, j'invite tous les membres du comité à venir nous visiter. C'est un lieu exaltant. Quel que soit le laboratoire où vous décidez d'entrer, il y a des scientifiques et des ingénieurs qui accomplissent un travail qui est vraiment merveilleux.
Pour terminer, j'aimerais parler de la gestion des déchets. Grâce à l'ACR-1000, la quantité de déchets nucléaires sera réduite des deux tiers environ, car nous saurons tirer plus d'énergie de chacune des grappes de combustible, en enrichissant le combustible en question et en le laissant dans le réacteur pendant une plus longue période.
M. Wallace a parlé du processus de gestion des déchets qui est appliqué au Canada. Je dirais pour moi-même qu'il y a là une très belle symétrie. Nous sortons du sol une matière céramique appelée uranium; nous mettons cet uranium dans une grappe de combustible; nous mettons la grappe de combustible dans un réacteur, et le réacteur nous donne des quantités énormes d'énergie, en l'absence d'émissions. Puis, le combustible sort du réacteur et est plongé dans l'eau pendant six ans environ pour être refroidi, mais la désintégration radioactive est suffisante pour qu'on puisse passer à l'étape du stockage à sec, qui est une façon passive de stocker les déchets. Puis, après un certain temps — quoique le stockage au sec pourrait durer pendant un très, très grand nombre de décennies —, l'idée serait de renvoyer cela dans les formations géologiques d'origine.
Un beau cycle. La matière est extraite du sol, elle nous permet d'obtenir beaucoup d'énergie sans qu'il y ait d'émissions dans l'atmosphère, puis elle finit par se retrouver dans le sol. Mieux encore, vous la mettez dans un état qui est nettement plus stable que les formations d'où provenait le minerai d'origine. Ce minerai est stable depuis plus d'un milliard d'années, dans les gisements que nous avons ici au Canada.
Monsieur le président, je m'excuse. J'ai pris un peu plus de temps que prévu, mais j'ai essayé quand même de vous expliquer un peu ce qu'est un réacteur et de vous dire pourquoi nous nous réjouissons tant de notre dernier produit, l'ACR-1000.
Merci de votre attention.