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Je vous remercie Monsieur le président.
Je dois dire que je suis très heureux d'être ici. C'est d'ailleurs la première fois que je comparais devant un comité de la Chambre depuis que je suis ministre. J'admets que j'ai l'habitude d'occuper la place de Monsieur Cullen plutôt que de me retrouver de ce côté-ci de la table, mais je sais qu'il sera aussi aimable avec moi que je ne l'ai été avec lui il n'y a pas encore si longtemps.
Je suis ravi d'être ici et j'aimerais souligner d'entrée de jeu que depuis que je suis ministre des ressources naturelles, j'ai eu l'occasion de rencontrer quelques-uns des 4500 employés qui effectuent des recherches novatrices et uniques en leur genre au sein du ministère : des fonctionnaires dévoués qui s'attachent à faire en sorte que des programmes efficaces soient offerts aux Canadiens et aux Canadiennes de manière efficiente.
Monsieur le président avant d'inviter le comité à me poser ses questions, permettez-moi de décrire très brièvement notre approche globale à l'égard de la politique des ressources naturelles. Notre approche consiste à prendre du recul pour permettre aux forces du marché de donner un essor aux secteurs des ressources naturelles le plus possible. Cependant, l'un des principaux objectifs du gouvernement est d'établir un cadre réglementaire qui assure un climat de prévisibilité. L'industrie sait gérer le risque dans un environnement réglementaire stable; un environnement réglementaire instable exacerbe ce risque. Des règles et règlements clairs sont essentiels, et notre gouvernement compte les appliquer systématiquement et équitablement. Ces règles aideront l'industrie à obtenir les réponses claires dont elle a besoin pour prendre des décisions en matière d'investissements.
La conjugaison des forces du marché et de l'environnement réglementaire stable nous conduit à équilibrer trois objectifs : la prospérité économique, les emplois liés aux ressources et la protection de l'environnement. Lorsque ces objectifs sont traités comme il se doit, le succès individuel de chacun d'entre eux est renforcé.
Ce comité est pleinement conscient du grand rôle que jouent les ressources naturelles sur le plan de la prospérité économique. Pas une seule des régions de ce pays n'en tire pas parti. L'économie de ma province repose sur l'exploitation minière et forestière. À l'autre bout du pays, les réserves côtières de Terre neuf et Labrador sont maintenant mises à profit et donnent un nouvel essor à l'économie provinciale. Les Territoires du Nord- Ouest entrent dans une nouvelle ère de prospérité grâce à l'exploitation de mines de diamant; bien sûr, l'Alberta est riche en sables bitumineux; le Québec a des ressources hydroélectriques et L'Ontario possède quantité de ressources naturelles, notamment minières et forestières. De fait, au pays, l'emploi de plus de 900 000 Canadiens et Canadiennes est directement lié au secteur des ressources naturelles et encore davantage de Canadiens et Canadiennes travaillent dans un secteur indirectement lié aux ressources naturelles.
Monsieur le président, le secteur des ressources naturelles a enregistré un excédent commercial de 93,4 milliards de dollars l'an dernie : un rendement sans précédent. À elles seules, nos exportations d'énergie équivalent l'excédent commercial total du Canada en 2005 et 37 p. 100 des investissements des entreprises canadiennes. Les cahiers financiers des quotidiens regorgent de démonstrations du succès incontestable du premier de ces trois objectifs : nous avons instauré la prospérité économique.
Il ne fait aucun doute pour le gouvernement que la mise en valeur des ressources naturelles et la prospérité économique peuvent coexister avec les deux autres objectifs : le soutien au perfectionnement d'une main-d'oeuvre qualifiée et la protection de l'environnement.
De l'emploi dans le secteur des ressources découle la viabilité de centaines de collectivités au pays, tout particulièrement dans les régions nordiques où l'unique assise économique est le secteur des ressources naturelles. Songez seulement aux difficultés vécues par de nombreuses collectivités durant la crise du bois d'oeuvre. Non seulement l'économie canadienne dans son ensemble en a-t-elle pâti, mais des collectivités entières ont souffert au rythme des fermetures d'usines et des mises à pied. Le règlement du conflit sur le bois d'oeuvre, grâce au leadership du premier ministre et du ministre du Commerce international, contribuera à restaurer la prévisibilité de cette industrie, ici même au pays, et ce, pour la première fois depuis des années.
Les défis que doivent relever les travailleurs du secteur des ressources constituent un autre aspect de l'emploi dans ce secteur. Ce sujet revient souvent dans mes discussions avec mes collègues provinciaux.Tous les secteurs font face à une pénurie. Certains secteurs, celui des hydrocarbures par exemple, ne réussissent pas à trouver suffisamment travailleurs qualifiés pour suivre la croissance de la demande. Dans d'autres secteurs, le problème réside dans le fait qu'un grand nombre de travailleurs parmi les plus compétents quittent leur emploi pour un poste mieux rémunéré dans le secteur des hydrocarbures.
Jusqu'à 20 000 postes dans le secteur des métiers spécialisés ne peuvent être pourvus à l'heure actuelle ce chiffre devrait atteindre les 50 000 d'ici 2010. Par conséquent, l'écart entre le nombre d'emplois et la main d'oeuvre disponible ne peut que se creuser. Je travaillerai avec mon collègue, le ministre des Ressources humaines et du développement social, à la promotion du perfectionnement des compétences au profit des secteurs des ressources naturelles, et je suis fier des mesures déjà annoncées par le gouvernement pour favoriser la l'expansion et la mise en valeur des métiers spécialisés.
Comme vous le savez sans doute, dans son budget pour 2006, le gouvernement fédéral annonçait des mesures clés dont l'aide à l'embauche d'apprentis et l'introduction d'incitatifs fiscaux indispensables à la réussite professionnelle des nouveaux apprentis. Monsieur le président, le budget fédéral a également relevé le défi d'aider les travailleurs âgés dans les niveaux de compétence ne réponde plus aux exigences de la nouvelle technologie. Le budget de 2006 consentait 60 millions de dollars à des programmes d'adaptation des travailleurs forestiers et à la création d'un conseil sectoriel pour traiter des questions du perfectionnement des compétences en milieu de travail et des enjeux à long terme dans le domaine des ressources humaines.
Tout comme ce gouvernement s'est engagé à soutenir les travailleurs et leur famille, il est tout aussi déterminé à développer le secteur de l'énergie et des ressources par des moyens éconergétiques et respectueux de l'environnement. Monsieur le président, votre comité est fort conscient de l'engagement qu'a pris ce gouvernement à instituer une politique de propreté de l'air, du sol, de l'eau et de l'énergie. Une telle politique tient compte des réalités environnementales, économiques et sociales. Nous remplacerons de vagues objectifs stratégiques par des mesures concrètes visant à atteindre l'objectif d'une énergie propre qui réduira les émissions et la pollution.
Je trouve très encourageant que le ministres des Finances ait affecté deux milliards de dollars à l'environnement et à l'efficacité énergétique dans son budget. Toutes les initiatives seront réexaminées afin de garantir qu'elles produisent de véritables résultats pour les Canadiens et Canadiennes.
Monsieur le président, un défi relie chacun de ces objectifs, soit la prospérité économique, le soutien à une main-d'oeuvre qualifiée ou sans spécialisation et la protection de l'environnement; il s'agit de la promotion de l'innovation, de la science et de la technologie dans l'ensemble des secteurs des ressources naturelles. Une innovation qui produit davantage de ressources d'une manière plus concurrentielle avec une incidence moins néfaste sur l'environnement; une innovation qui relève la demande de perfectionnement continu dans chacune des collectivités dont l'économie est tributaire des ressources naturelles.
Au cours des derniers mois, j'ai eu l'occasion de rencontrer mes homologues provinciaux. D'entrée de jeu, je tiens à dire que ce gouvernement respecte la compétence des provinces en matière de ressources naturelles. Ces ressources sont les moteurs économiques de chacune de nos régions. Nous jouerons activement notre rôle dans les domaines de compétence fédérale comme l'énergie nucléaire, le commerce international et les répercussions environnementales qui s'étendent au-delà des frontières provinciales et nationales.
J'ai été très occupé et très productif depuis l'assermentation du nouveau gouvernement. Le mois dernier, par exemple, j'ai eu l'occasion de rencontrer certains de mes homologues à Washington, soit les secrétaires à l'énergie des États-Unis et du Mexique, Samuel Bodman et Fernando Canales. Comme vous le savez déjà, un groupe de travail nord-américain sur l'énergie (North American Energy Working Group) continue de chercher des moyens de favoriser la coopération dans les dossiers de l'énergie, notamment ceux de l'électricité, des sables bitumineux, du gaz naturel, des sciences et de la technologie, de l'énergie nucléaire, de l'efficacité énergétique, de la coopération réglementaire et des hydrocarbures.
Notre compétitivité à l'échelle mondiale n'est pas uniquement fonction de la disponibilité des ressources, elle dépend de la diligence avec laquelle nous assurons l'intendance de nos ressources, de l'efficacité avec laquelle nous utilisons ces ressources et de notre capacité à identifier des débouchés futurs. Le gouvernement continuera d'investir dans la recherche, le développement et l'innovation. Le Canada demeure à l'avant-plan de la recherche et du développement en matière d'exploitation minière, d'innovation métallurgique et de technologie énergétique.
Les exemples de la prééminence du Canada en matière d'innovation sont légion. Le Canada est reconnu mondialement comme chef de fil des techniques d'extraction de pétrole et de gaz par l'injection de dioxyde de carbone dans le sol afin d'en améliorer le rendement. Le ministère des Ressources naturelles est l'un des principaux partenaires de ce projet international.
Par exemple, à Weyburn, en Saskatchewan, nous sommes à la fine pointe de la technologie du captage de dioxyde de carbone et de son entreposage permanent dans le sol. En partenariat avec Sterling Homes et la ville d'Okotoks, en Alberta, ainsi que d'autres partenaires, le ministère des Ressources naturelles du Canada contribue à l'installation du premier projet de stockage saisonnier d'énergie à grande échelle mis sur pied en Amérique du Nord. L'énergie solaire répondra à plus de 90 p. 100 des besoins de chauffage de 52 résidences. Ce système unique permet entre autres de stocker la chaleur sous terre.
Je sais que les membres de ce comité seront intéressés d'apprendre que la Coalition canadienne de l'énergie géothermique, qui a été créée avec l'aide de Ressources naturelles Canada, a noté une hausse importante des demandes de renseignements concernant l'installation de thermopompes captant l'énergie du sol. Un programme de formation parrainée par la Coalition canadienne de l'énergie géothermique fournira l'infrastructure nécessaire à des installations des qualités. Les gouvernements provinciaux de la Colombie britannique, du Manitoba et du Québec ont récemment commencé à favoriser le déploiement de cette technologie.
Nous continuerons d'appuyer l'utilisation d'énergies renouvelables dans l'avenir, notamment l'énergie solaire et l'énergie éolienne. Ici encore, nous travaillons en partenariat avec des compagnies avant-gardistes pour créer des solutions novatrices adaptées à nos besoins en énergie et à nos objectifs environnementaux comme sociaux.
L'innovation prend diverses formes. Quelquefois, elle consiste à s'assurer que les technologies qui nous assurent un avantage concurrentiel depuis des générations demeurent à la fine pointe du développement technologique. Le ministère des Ressources naturelles du Canada est fier de célébrer le centenaire de l'Atlas du Canada cette année. De nos jours, l'atlas est facilement accessible pour quiconque dispose d'un ordinateur et d'un service Internet. Tous les mois, l'atlas reçoit environ 700 000 visiteurs.
Monsieur le président, lorsque j'envisage l'avenir du secteur des ressources naturelles au Canada, je suis très optimiste. Dans l'économie mondiale actuelle, les secteurs des ressources du Canada livrent une concurrence féroce aux producteurs de partout dans le monde. Nous devons nous assurer que notre cadre réglementaire soit compétitif dans ce contexte tout en étant capable de protéger l'environnement.
Monsieur le président, le Canada est sur le point de devenir une superpuissance énergétique, et il faut s'assurer qu'il atteigne ce statut correctement. Je suis très optimiste parce que je crois très fermement à la capacité du Canada de promouvoir l'innovation, les sciences et la technologie. Le Canada est devenu un pays riche grâce à son secteur des ressources naturelles. Nous continuerons de montrer la voie au reste du monde en cernant les meilleures moyens d'utiliser ces ressources d'une manière qui dynamise notre économie, crée des emplois et protège l'environnement.
Sur ce, Monsieur le président, je serais heureux de répondre aux questions du comité. Merci.
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Merci beaucoup. Je suis content que vous me posiez la question parce que j'ai vécu cette situation comme député. J'ai constaté de visu les répercussions de ce conflit dans ma province, la Colombie Britannique, et les conséquences néfastes qu'il a eu sur l'ensemble de l'industrie.
Le règlement de ce différend est une priorité incontestable de ce gouvernement, depuis le premier ministre jusqu'au dernier des députés. J'en ai parlé au Premier ministre en personne. Vous n'êtes pas sans savoir, Monsieur Cullen, que cela relève des compétences du ministre du Commerce international, mais je vous dirai tout de même ceci : comme vous le savez, des négociations finales sur un accord-cadre sont en cours. La disposition d'anti-contournement est une composante essentielle à toute entente. Cette disposition protège notre souveraineté nationale et nos politiques forestières. Elle est bilatérale; en d'autres termes, les États-Unis ne peuvent ni changer leurs politiques ni nous obliger à changer les nôtres, pas plus que nous pouvons modifier les nôtres de manière unilatérale.
Ce sont les droits de coupe qui sont en jeu pour la Colombie Britannique. Comme vous le savez, cette question a fait l'objet d'une étude attentive de la part du gouvernement britanno-colombien. Celui-ci planche sur la question depuis un certain nombre d'années et une solution se dessine. Je crois fermement qu'il arrivera à faire admettre les modifications sur le plan des droits de coupe pour le continent. Ces changements ont été implantés pour renforcer notre position sur le plan du raisonnement derrière l'imposition de droits compensatoires. Il est tout simplement de nouveau question de renforcement. En ce qui a trait aux enjeux précis — notamment les droits de coupe en Colombie Britannique — je crois sincèrement que nous trouverons un terrain d'entente.
C'est avantageux à la fois pour le Canada et l'industrie. Vous le savez, lorsque le prix du bois excède les 355 $ par millier, toutes les provinces, sans exception, ont un accès illimité au marchés américains. C'est le genre de prévisibilité que cherche l'industrie depuis belle lurette; et elle en a besoin. Cet accord n'est pas rigide : on peut choisir un système fondé sur des contingents ou encore une taxe à l'exportation lorsque le prix du bois fléchit. S'agissant de cette taxe à l'exportation, de nouveau, vous devez comprendre que tout l'argent reste au Canada. Les provinces de l'Atlantique et les usines de papier du Québec ont droit à des exemptions.
Enfin, puisque vous soulevez les 5 milliards de dollars, souvent remis en question; j'aimerais que vous sachiez que l'industrie canadienne recevra 4 milliards de dollars. Quatre-vingt p. 100 de ces 5 milliards seront directement rendus à l'industrie. Et les États-Unis, qu'obtiennent-ils? L'équivalent de 10 p. 100 seulement, ou 500 000 dollars au titre du remboursement des frais juridiques de l'industrie. Les 500 000 dollars restants, soit 10 p. 100, seront versés dans un fonds conjoint destiné à des projets humanitaires et à la promotion de l'industrie des deux côtés de la frontière.
C'est toute une entente pour le Canada; une dont nous sommes bien fiers.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
D'abord, bienvenue au comité, monsieur le ministre.
Vous nous avez dit que vous aviez été très occupé depuis votre nomination. Lorsque je regarde la liste des réductions que vous avez effectuées dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques depuis votre entrée en fonction, je me dis que vous êtes probablement, parmi vos collègues, le champion des coupures de programmes.
Deuxièmement, vous nous avez dit que l'approche conservatrice consistait à prendre son temps afin de bien faire les choses. Pourtant, ce n'est pas ce qu'on constate dans le cas de la lutte contre les changements climatiques. Vous avez coupé plus de 15 programmes, y compris le programme ÉnerGuide. On ne connaît pas votre véritable stratégie dans la lutte contre les changements climatiques, non plus que le contenu de votre plan « fait au Canada ». Pourtant, vous annoncez des coupures aux programmes de votre ministère.
Pouvez-vous nous assurer que les coupures sont maintenant terminées? Les coupures ont été faites en fonction d'un rapport du Conseil du Trésor réalisé l'automne dernier qui vous indiquait qu'il y avait des programmes inefficaces. Est-ce que vous ne devriez pas mettre un terme aux coupures de programmes, présenter votre plan et nous indiquer votre direction?
Pouvez-vous nous assurer qu'il n'y aura plus de coupures de programmes? Je pense entre autres au programme EPÉÉ, le programme Encouragement à la production d'énergie éolienne. Pouvez-vous nous donner cette assurance aujourd'hui?
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Merci monsieur Bigras. J'apprécie votre question et votre application à l'étude de ce dossier. Je sais que vous souhaitez un changement significatif. Histoire de répondre à l'envers -- puisque vous me demandez de me concentrer sur l'énergie éolienne --, je crois que le vent a sa place dans le contexte énergétique canadien et j'appuie les efforts en ce sens. Des annonces à ce sujet seront faites au moment opportun. Je crois effectivement que le vent est une partie importante de notre production énergétique. C'est ce que je vous dis.
En ce qui touche les compressions de programmes, elles ont fait l'objet d'un examen indépendant. Le gouvernement précédent en a fait la demande afin d'en dégager un barème de notation allant de bien à passable en passant par l'échec. Les programmes n'étaient pas à la hauteur des attentes et on en dénombrait plus de cent. Étant donnée que certains de ces programmes ne donnaient pas les résultats escomptés, selon un examen indépendant, une décision s'imposait : fallait-il continuer de les financer? Nous croyons que non. Certains programmes étaient venus à échéance. Ils ont été complétés, non pas supprimés.
Vous ne devriez pas vous étonner de ce que les choses soient faites différemment. Nous connaissons tous deux le bilan du gouvernement précédent. Je veux vous donner des réponses claires, mais même au sein de l'ancien gouvernement, je suis d'avis que certains députés ont éprouvé de vives frustrations au cours de leurs 13 années de pouvoir.
Il y avait un grand nombre de programmes. Parmi ces 100 programmes, 85 demeurent. Certains de ces programmes changeront-ils au cours des mois ou des années à venir? Je ne puis vous dire lesquels, mais cela ne m'étonnerait pas et j'espère que vous me donnerez votre rétroaction à ce sujet. Ou peut-on réaffecter l'argent? Comment pourrait-on optimiser les impôts du contribuable? Les résultats de l'examen des programmes seront-ils parfaits? J'en doute. Serons-nous prêts à examiner les programmes un à un, dans l'ensemble de leur parties afin de conserver celles qui fonctionnent bien et éventuellement les transférer dans un nouveau programme?
Voilà des questions auxquelles nous cherchons une réponse. Nous voulons travailler avec vous et savoir ce que vous en pensez. J'ai dit dans le cadre de discours antérieurs que la plus grande source d'énergie encore non exploitée au Canada est l'énergie qu'on gaspille. Il s'agit d'une source colossale d'énergie. À titre de gouvernement, nous souhaitons investir le plus possible dans ces ressources.
Sur le plan de l'efficacité énergétique, tout à fait, nous examinons un grand nombre de programmes. Seront-ils différents de ceux du gouvernement précédent? Sans aucun doute. Certains demeureront-ils intacts? Absolument, s'ils fonctionnent bien. Mais dans l'ensemble, oui, il y aura des changements. Nous vivons une transition. Sur le plan des compressions de programme, je veux insister sur le fait que 10 p. 100 des programmes ont été menés à terme ou supprimés s'ils ne fonctionnaient pas. Nous attendons votre rétroaction avec impatience et nous mettrons au point des programmes dans l'intérêt des contribuables.
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Tout ce que je peux vous dire, M. Bigras... et vous n'êtes pas sans savoir que vous parlez d'un plan libéral. Je tiens à le rappeler : il s'agit du plan de l'ancien gouvernement libéral. Les émissions de gaz à effet de serre, vous en êtes parfaitement conscient, se situe à 35 p. 100 au-delà de la cible fixée au moment de la signature du protocole de Kyoto, soit 29 p. 100 de plus et un retard accumulé de six points de pourcentage.
Les émissions de gaz à effet de faire ont augmenté tous les ans sous l'ancien régime. Ainsi, non, nous n'accepterons pas toutes les composantes de ce plan et lorsque nous serons prêts à vous donner des détails, nous le ferons. Nous avons d'ores et déjà annoncé les domaines visés par nos efforts de réduction des gaz à effet de serre, et je peux vous dire que les grands émetteurs finaux en font effectivement partie. Lorsque nous serons prêts à vous dévoiler ce que nous croyons être dans l'intérêt supérieur des Canadiens, un plan dans le cadre duquel nous créerons un équilibre qui nous permettra d'assainir l'air tout en assurant la viabilité de notre économie, tel qu'énoncé dans notre plan stratégique sur l'énergie, nous vous en ferons part.
Je veux souligner que vous pouvez extraire les composantes de l'ancien plan libéral que vous préconisez et je vous écouterai volontiers lorsqu'il sera temps d'élaborer nos programmes. Ne vous étonnez cependant pas que nous ne souhaitions pas reprendre le programme libéral dans son entier, sans rien y changer. Nous ne le ferons pas.
Nous apporterons des changements parce que, en définitive, nous voulons nous assurer que nos objectifs soient atteints, que les contribuables en aient pour leur argent et que nos investissements donnent le meilleur rendement possible. Vous serez sans doute d'accord avec moi que par rapport à un gouvernement qui a été au pouvoir pendant 13 ans, nous qui sommes au pouvoir depuis six mois, nous avons déjà fait beaucoup de progrès.
Vous savez que nous avons fait une annonce sur les combustibles renouvelables et les laissez-passer de transport en commun. Nous estimons qu'il faut préconiser un usage plus restreint de l'automobile, surtout dans les endroits les plus pollués, mais nous étudions d'autres éléments du dossier. Nous examinons attentivement les possibilités de piégeage et d'entreposage de gaz carbonique avec les grands émetteurs finaux. Nous croyons qu'il y a là de grandes possibilités à exploiter.
Donc oui, nous travaillerons de concert avec eux, mais ne vous étonnez pas qu'on n'adopte pas chacune des composantes du plan entériné par le gouvernement précédent, parce que nous ne le ferons pas.
Merci.
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Permettez-moi de réagir. D'abord, ces décisions, vous n'êtes pas sans le savoir, ne sont par prises individuellement, elles sont collectives. Ainsi, la décision de ne pas renouveler l'ÉnerGuide dans sa forme actuelle, un produit de l'ancien gouvernement, est une décision relevant du Gouvernement du Canada. Elle a été prise collectivement; c'est un fait et je ne peux rien ajouter de plus. Mon sous-ministre a dit que c'était un document confidentiel du Cabinet, mais la décision a été prise par le gouvernement. Toute décision prise par le gouvernement est une décision collective. C'est sans équivoque.
Laissez-moi tout de même ajouter que l'efficacité énergétique m'importe beaucoup personnellement. J'estime que dans les années et les décennies à venir, nous verrons d'importants progrès sur le plan de l'efficacité énergétique résidentielle. Permettez-moi de vous expliquer ma vision de l'avenir.
Il existe, entre autres, d'excellentes possibilités sur le plan du chauffage et de la climatisation des résidences de tout le territoire canadien. Les pompes géothermiques sont un moyen extraordinairement efficace de chauffer et de climatiser une maison. La technologie existe. Elle existe depuis des années. Elle est économique. Je crois qu'il faut convaincre les industries du bâtiment et de la rénovation de l'utilité de ces formes d'énergie.
L'énergie solaire demeure relativement coûteuse, mais lorsque j'en parle aux gens de l'industrie, je vois venir le jour, même si ce ne sera peut-être que dans vingt ans, où les réservoirs à eau chaude et les systèmes de chauffage et de climatisation des nouvelles maisons seront alimentés par l'énergie solaire; ce seront des utilisateurs nets d'énergie nuls. Ils pourront en fait approvisionner le réseau de distribution en électricité. Cette technologie est actuellement fonctionnelle, et c'est pour cette raison que nous appuyons les progrès technologiques en ce sens. Oui, nous présenterons des programmes d'efficacité énergétique.
Certaines composantes du programme ÉnerGuide fonctionnaient bien, mais d'autres non. Nous examinons ces éléments dans le cadre de l'élaboration de nos programmes qui, croyons-nous, sont dans l'intérêt de tous les contribuables canadiens. Nous travaillerons avec nos homologues des provinces dans les mois à venir afin de conclure des partenariats qui garantiront leur optimisation.
Je veux répéter avec la plus grande énergie que j'estime que l'efficacité énergétique joue un rôle important dans les secteurs de l'industrie, du transport et du logement; j'en suis convaincu. J'attends vos suggestions avec impatience et vous assure ma collaboration.
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Plus les coûts administratifs sont élevés, pourrait-on dire, moins l'impact sur l'environnement est grand. À l'heure actuelle, il existe un programme consacré à l'énergie éolienne. Il nécessite un cents par kilowatt-heure, sur une période de 10 ans je crois. Ce programme est donc très facile à administrer, très facile à surveiller et très facile à prévoir sur le plan de ses coûts futurs.
Je ne veux pas entrer dans les chiffres précis parce que l'administration de certains domaines est plus coûteuse que d'autres, mais ils ont de meilleurs résultats sur le plan de l'efficience.
Il est important de noter que l'efficience n'est pas simplement synonyme de bâtiments plus efficients ou de voitures moins énergivores. Ce sont toutefois des éléments significatifs de l'ensemble, surtout avec l'arrivée des voitures économiques et hybrides, et j'estime qu'il faut faire tout ce qu'on peut pour appuyer les développements de cette industrie. La population canadienne lui a accordé sa faveur : les ventes de véhicules loisir travail sont en chute libre tandis que les ventes de véhicules hybrides augmentent.
L'efficacité énergétique doit aussi tenir compte du style de vie des gens et de leurs attitudes qu'il faut changer pour qu'ils soient conscients de l'énergie qu'ils consomment. Nous gaspillons de l'énergie à bien des égards et il serait facile de remédier à cela. Ce serait intéressant de savoir combien de députés assis à cette table laissent l'ordinateur de leur bureau allumé toute la nuit. Cela consomme une quantité appréciable d'énergie. Songez à tous les ordinateurs du gouvernement fédéral allumés toute la journée; si on pouvait au moins les éteindre pendant la nuit, quelle quantité d'énergie économiserait-on ?
De nouvelles technologies sont disponibles pour nos appareils électroménagers; il passent en mode veille. C'est quelque chose qui m'intéresse beaucoup, le défi d'un watt lancé par le G-8. À l'heure actuelle, vos téléviseurs sont en mode veille et lorsque vous les allumez, il tirent 30 W à 40 W , parfois même jusqu'à 50 W ou 60 W d'électricité. Une nouvelle technologie vous permet aujourd'hui d'appliquer le même principe à vos électroménagers pour qu'ils n'utilisent qu'un watt d'énergie.
Nous pouvons faire la promotion de l'efficacité énergétique par bien des moyens et notre ministère veut s'assurer que cela se produise.
Pour revenir à votre question, parfois il faudra dépenser davantage en début de course afin de tirer le meilleur parti possible de nos efforts fin de parcours, et nous comptons évaluer tous ces programmes. En définitive, nous voulons optimiser les deniers publics au nom du contribuable canadien qui nous a confié l'argent de ses impôts.
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Je crois que l'avenir ce ces projets est brillant et le gouvernement est fermement engagé dans cette voie. Comme vous le savez, dans notre budget de 2006, nous avons engagé 400 millions de dollars au cours des deux prochaines années dans le secteur forestier à lui seul, soit 200 millions pour lutter contre le dendroctone du pin et 200 millions pour restructurer l'industrie et l'aider à relever certains de ses défis.
J'ai rencontré des représentants de l'Association des produits forestiers du Canada. Je me réjouis de travailler avec eux. Ils se sont montrés très ouverts à l'étude de la prestation de nos services de sorte que l'on aide l'industrie à faire des progrès.
Comme nous l'avons dit un peu plus tôt, et je ne m'éternise pas sur le sujet, l'accord sur le bois d'oeuvre est un fardeau très lourd à porter pour l'industrie forestière, une situation qui lui a causé des dommages importants depuis quelques années, et nous avons maintenant l'occasion d'aller au-delà de cette simple entente pour redonner à l'industrie la certitude dont elle a besoin.
J'estime qu'il s'agit d'une occasion rêvée. La Colombie Britannique subit les ravages du dendroctone du pin, cela ne fait pas de doute. Ressources naturelles Canada travaille en coopération avec la Colombie Britannique pour épauler l'industrie en faisant la recherche les investissements nécessaires.
Je sais que le président du Service canadien des forêts, Brian Emmett, de Ressources naturelles Canada rencontrent ses homologues de la province; ils s'entendent pour dire qu'il ne s'agit pas d'une situation qui frappe seulement la Colombie Britannique ou le Canada : il s'agit plutôt de dépenser notre argent de manière complémentaire pour aider l'industrie dans à avancer.
Le fait que nous ayons consenti ces investissements, que nos fonctionnaires y travaillent et que nous travaillons de concert avec les provinces me rend très optimistes au sujet de l'industrie forestière pour les 10 prochaines années. L'accord sur le bois d'oeuvre a une durée de sept ans, avec un renouvellement possible de deux années supplémentaires; cela représente neuf années de certitude. Tout au long de cette période, nous essayerons d'assurer une prévisibilité à encore plus long terme.
J'estime que nous avons fait des gains enviables dans ce secteur depuis quelques mois, et je vous rappelle de nouveau que le premier ministre, le ministre du Commerce international et le ministre des Finances ont accordé 400 millions de dollars à l'industrie. Il s'agit d'une somme considérable pour un budget et cela témoigne de leur engagement envers ce secteur.
Merci.
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Je poserai ma question à Monsieur Fadden ou peut-être que je l'adresserai à...
[Français]
J'aurais aimé poser des questions à M. le ministre. Cependant, je vais faire certains commentaires et j'aimerais que vous les lui transmettiez.
Je suis d'accord avec lui que pour réduire les gaz à effet de serre, il faudrait se tourner vers les énergies douces. Cependant, je lui rappellerai qu'il y a une seule énergie qui est absolument non polluante, et c'est l'énergie solaire. Toutes les autres sont polluantes, y compris l'énergie nucléaire avec ses déchets. Où seront ces déchets dans 100 ou 1 000 ans? Même si les lobbyistes nous disent que tout va bien aller dans 30 ans, on n'en est pas encore là.
Si l'énergie solaire est la seule énergie non polluante, il faudrait y investir beaucoup d'argent. Contrairement à ce qu'il a dit, l'énergie solaire n'est pas chère. Tout dépend de quelle énergie solaire il parle. Vous savez comme moi que les murs solaires sont très abordables. L'énergie solaire passive ne coûte absolument rien. Il ne faut que de la volonté. L'énergie solaire passive pour le chauffage de l'eau est aussi très abordable, mais n'a tout simplement pas été développée.
J'aimerais aussi rappeler au ministre qu'on dépense 5 millions de dollars par année en recherche et développement pour les énergies solaire et renouvelables, alors qu'on dépense 500 millions de dollars pour l'énergie nucléaire et 2 milliards de dollars pour les énergies du pétrole. Il y a un déséquilibre. Quand on nous dit que l'énergie solaire est plus chère, c'est parce qu'on n'a pas encore réussi à rendre ces énergies efficaces.
Je suis d'accord avec lui que l'énergie la moins chère est celle qu'on ne gaspille pas. C'est vrai. Cela m'a fait plaisir de l'entendre dire cela dans son discours, parce qu'on entend rarement cela. Les gens qui viennent faire du lobbying ici, comme ceux qu'on a vus mardi, ne sont pas du tout d'accord là-dessus. Je suis aussi d'accord avec lui que dans l'efficacité énergétique, il y a une source d'énergie inépuisable.Comment se fait-il alors qu'on coupe des programmes comme ÉnerGuide en particulier?
Il y a aussi les moteurs électriques. Le programme qui s'appelle OSMCan a été mis en branle seulement à la fin de 2003. Ce programme n'est pas épuisé et il est efficace. C'était pour les moteurs de un à deux cents chevaux. C'est un programme très efficace qui contribuait à réduire les gaz à effet de serre, parce qu'il réduisait considérablement la quantité d'électricité requise pour faire fonctionner des moteurs. Les moteurs duraient beaucoup plus longtemps et leur fonctionnement coûtait moins cher. C'est une industrie qui était en grande partie à Montréal. Est-ce parce que c'est à Montréal qu'on fabriquait ces moteurs efficaces qu'on a coupé ce programme? Je ne le sais pas.
J'aurais aimé rappeler à M. le ministre, et je compte sur vous pour le lui dire, que quand il dit qu'il va faire construire 52 maisons solaires cette année, ce n'est rien comparativement à ce que M. Mulroney faisait. Je ne parle pas des libéraux, qu'il n'aime pas, mais du gouvernement de M. Mulroney. On en construisait à peu près deux cents par année à l'époque. Je le sais parce que j'étais le président du SESCI à cette époque.
Donc, lorsqu'il nous parle de 52 maisons, c'est une farce, une farce monumentale. S'il avait ajouté deux zéros au bout, s'il avait parlé de 5 200 maisons par année, je me serais dit qu'il commençait à être sérieux. Cinquante-deux maisons, c'est rire du monde!
Il nous dit que la géothermie est l'énergie de l'avenir. Je suis tout à fait d'accord avec lui, car c'est certainement l'énergie la plus importante qu'on ait au Canada. Mais il ne nous a pas dit quelle quantité il en produirait. La Suède, qui est un petit pays, a annoncé il y a deux ans un programme de 50 000 maisons sur trois ans. On ne parlait pas seulement, comme M. le ministre, de maisons neuves et de la rénovation. On parlait des maisons existantes qui pouvaient être converties à l'énergie géothermique. Je pense que c'est très timide. La géothermie est une excellente façon de réduire les gaz à effet de serre dans tout le pays.
Je voudrais aussi dire que M. le ministre a rappelé que le programme d'un cent le kilowatt-heure pour l'énergie éolienne était un programme efficace. C'est un cent sur les 10,4 cents qu'il en coûte pour produire un kilowatt-heure d'énergie éolienne.
Or, comment se fait-il qu'il ait aboli le programme ÉnerGuide, dont les coûts d'administration ne représentaient que 12 p. 100 de son budget? Il s'agit de la même proportion, soit un cent sur dix. Il faudrait le lui rappeler, monsieur le sous-ministre. Il serait important qu'il puisse établir des comparaisons.
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Merci Monsieur le président.
Avant de poser une question, j'aimerais faire une petite déclaration. Les comités étant ce qu'ils sont, nous nous écartons souvent de notre sujet d'étude. J'espère que vous ne m'en voudrez pas, mais il faut avoir une tribune où dire des choses curieuses de temps à autre.
Une des choses que les ministères des Ressources naturelles et de l'Environnement... Et généralement, on consacre beaucoup trop de questions au protocole de Kyoto, au changement climatique et ainsi de suite au sein de ce comité. Je crois qu'il faut tout de même se rappeler que ce n'est pas tout le monde qui est particulièrement enthousiaste à l'idée de dépenser autant d'argent sur le compte du changement climatique; ce n'est pas tout le monde qui est convaincu que ce qui se produit est réellement une conséquence de l'activité humaine.
Histoire d' appuyer mon opinion, je citerai, entre autres, l'appel Heidelberg signé par 24 000 scientifiques dont 72 prix Nobel de la paix, la pétition de l'Oregon qui renferme 8 000 signatures, etc. Ces experts demandent essentiellement qu'il y ait un débat sur le fondement des questions sur le changement climatique auxquelles on prétend avoir des réponses.
J'ai lu les enquêtes. Une d'entre elles a été commandée par la American Meteorological Society et la American Geophysical Union. Elles ont embauché la société Gallup afin de sonder les climatologues sur leur interprétation des conséquences de l'activité humaine sur le climat. Étant des scientifiques nord-américains, 49 p. 100 ont répondu que ses conséquences étaient nulles, tandis qu'environ 17 p. 100 ont répondu qu'elles étaient tangibles, et un pourcentage intermédiaire a répondu ne pas en être certains.
Ce que j'essaie de dire, c'est que lorsque vous discuterez de l'environnement avec vos collègues ou lorsque vous conseillerai le ministre, soyez conscients de cette opinion. Je ne vous demande pas de réagir à mes propos; je dis simplement qu'il il y a des députés qui appuient le gouvernement, mais qui ne sont pas tout à fait d'accord avec l'ensemble de ses actions, plus précisément en ce qui a trait aux dépenses et ainsi de suite. Nous sommes préoccupés par les deux milliards annoncés sur cinq ans. Nous ne sommes pas convaincus du bien-fondé de cette dépense.
Je n'attends donc pas de réponse de votre part. C'est simplement qu'au sein d'un comité comme celui-ci, il faut parfois dire ce que l'on pense. Il faudrait au moins tenir un débat. Je sais que le ministère des Ressources naturelles est ouvert à ses opinions scientifiques divergentes, au débats et ainsi de suite. Je félicite le ministère de cette attitude. Comme je l'ai dit plus tôt, je ne crois pas que les prix Nobel de la paix soient généralement perçus comme des scientifiques de second ordre pas plus que les membres de l'American Meteorological Society diocèse. Je voulais simplement faire ses déclarations d'entrée de jeu.
Maintenant, histoire d'aborder un thème plus proche de vos responsabilités et de celles de ce comité, le Bureau de la Vérificatrice générale a publié un rapport qui mentionnait la direction de votre ministère. La Vérificatrice remarquait entre autres :
« Le ministère des Ressources naturelles du Canada travaille à un certain nombre d'enjeux importants. Cependant, le ministère ne dispose pas d'un plan stratégique organisationnel qui traite de son mandat législatif et des priorités du gouvernement à communiquer au personnel... »
Et elle continue sur cette lancée; je suis certain que vous en avez été informé.
Je suis très curieux de savoir ce que vous avez entrepris de répondre à la Vérificatrice générale. Je me demandais si vous accepteriez d'expliquer les démarches que vous avez entamées pour corriger les lacunes soulevées par la Vérificatrice générale.