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Chers collègues, la séance est ouverte. Nous avons le quorum.
Nous étudions aujourd'hui le , un projet de loi concernant les dispositions de la Loi sur la pension de retraite de la Gendarmerie royale du Canada. Nous avons des témoins de la Gendarmerie royale du Canada, du ministère de la Justice ainsi qu'un groupe connu sous le nom de l'Association des membres de la police montée du Québec.
Nous allons maintenant procéder à l'audition des témoins au sujet du projet de loi C-18. Nous espérons pouvoir en terminer avec l'examen de ce projet de loi aujourd'hui. Votre coopération à cet égard serait appréciée.
Je vais demander aux témoins, d'abord à M. Michael Cape, directeur des Services des pensions de la GRC et Shelley Rossignol, analyste principale au sein de la même direction, s'ils vont présenter un mémoire au sujet du projet de loi?
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Merci, monsieur le président.
C'est avec plaisir que je prends la parole devant le comité aujourd'hui pour l'aider à étudier le projet de loi . Je suis accompagné de Mme Shelley Rossignol. Elle est l'analyste principale des Services des pensions de la GRC et elle a consacré beaucoup de temps et d'efforts à ce projet de loi au cours de l'année écoulée. Il y a aussi M. Marc Wyczynski, l'avocat du ministère de la Justice, qui nous a fourni des conseils juridiques pendant l'élaboration du projet de loi C-18.
Le projet de loi C-18 propose d’apporter à la Loi sur la pension de retraite de la GRC plusieurs modifications techniques qui favoriseront la transférabilité des pensions et qui, ultimement, harmoniseront la Loi avec le Régime de retraite de la fonction publique et avec d’autres régimes publics ou privés de partout au pays.
Les modifications proposées auraient trois effets positifs. Premièrement, elles élargiraient les dispositions actuelles sur l’option relative au service antérieur afin que les membres réguliers et les membres civils de la GRC puissent acheter des droits à pension d’autres régimes publics et privés au Canada. Deuxièmement, elles permettraient à la GRC de conclure les ententes de transfert de pensions avec d’autres régimes de retraite, et ainsi permettre le transfert de droits à pension dans et depuis le régime de retraite de la GRC. Troisièmement, elles clarifieraient et amélioreraient certaines dispositions de la loi actuelle qui portent sur l’administration et l’admissibilité, notamment celles sur l’emploi à temps partiel et le coût d’options relatives au service antérieur au sein d’un corps policier passé sous l’égide de la GRC.
En quelques mots, le projet de loi C-18 vise l’équité et la flexibilité. Grâce à lui, tous les membres de la GRC auront les mêmes droits quant à la transférabilité de leurs pensions. Avec les règlements actuels, ce n’est pas le cas.
[Français]
Aujourd'hui, les quelque 24 000 membres dont les pensions sont régies par la Loi sur la pension de retraite de la GRC n'ont pas les mêmes choix que leurs 6 300 collègues dont les pensions sont régies par la Loi sur la pension de la fonction publique. Pourtant, tous ces gens servent le public.
Par exemple, une personne qui entre à la GRC comme fonctionnaire sous le régime de la Loi sur la pension de la fonction publique peut apporter sa pension avec elle, qu'elle vienne d'un autre ministère fédéral, d'un autre ordre de gouvernement ou même de chez un employeur désigné du secteur privé. Elle peut aussi emporter sa pension advenant qu'elle décide d'aller tenter sa chance ailleurs au gouvernement fédéral ou dans le secteur privé.
[Traduction]
Les pensions des membres réguliers n’ont pas le même degré de transférabilité que celles des membres civils. Le projet de loi C-18 vise à éliminer cette incohérence en donnant à tous les employés de la GRC les mêmes choix de pension qu’aux fonctionnaires fédéraux et aux policiers de nombreuses villes ou provinces.
Pour certains membres civils ou réguliers de la GRC, une transférabilité accrue signifiera une augmentation de la valeur des pensions de retraite futures. Elle pourrait aussi signifier l’admissibilité aux prestations aux survivants pour les conjoints en droit ou de fait, ainsi que l’augmentation des prestations en question.
Finalement, les modifications proposées permettront aux membres de prendre leur retraite plus tôt s’ils sont admissibles et s’ils le souhaitent, après une carrière passée à protéger la population canadienne.
Les modifications prévues par le projet de loi C-18 auront probablement un autre effet positif, celui de favoriser le recrutement, ce qui serait particulièrement opportun puisque la GRC veut ajouter à son effectif 1 000 membres réguliers et civils d’ici 2013.
Des pensions facilement transférables rendront la GRC attrayante pour les Canadiens qui travaillent dans d’autres secteurs, voir dans d’autres services de police. Le projet de loi C-18 vient donc s’ajouter aux nombreuses mesures que la GRC prend déjà pour recruter avec plus de succès.
Monsieur le Président, je vais profiter du temps qu’il me reste pour répondre à certaines préoccupations que les députés ont exprimées en deuxième lecture.
Les cadets n’ont pas droit à pension pour leurs six mois de formation. Certains députés voient là une anomalie, invoquant le fait que dans certains services de police, le temps de formation donne droit à pension, une pension qu’un membre peut emporter avec lui s’il passe au service de la GRC.
Il faut comprendre que les cadets ne deviennent employés de la GRC que s’ils terminent avec succès le programme de formation à l’École de la GRC, à Regina. Les régimes enregistrés de pension, comme celui de la GRC, sont strictement assujettis à la Loi de l’impôt sur le revenu. Aux termes de cette loi, occuper un emploi est une condition essentielle pour participer à un régime enregistré de pension. Donc, les cadets ne peuvent pas participer au régime de retraite de la GRC, puisqu’ils ne sont pas des employés.
Autre question soulevée en deuxième lecture: le projet de loi C-18 va-t-il faciliter le recrutement d’Autochtones ou de membres des services de police de bandes indiennes? Si le projet de loi C-18 est adopté, alors le régime de retraite de la GRC reconnaîtra tout le service donnant droit à pension accumulé dans le cadre d’un régime enregistré de pension canadien en vertu de la Loi de l’impôt sur le revenu. Bref, où qu’elles travaillent, les recrues potentielles qui participent à un régime de retraite enregistré trouveront la GRC plus attrayante si elles peuvent transférer leurs pensions.
Finalement, il a été question des implications financières du projet de loi. Les coûts sont estimés à 1,1 million de dollars. Des options pour le rachat de service antérieur à la fonction publique, dans les Forces canadiennes, à la Chambre des communes et au Sénat existent déjà. Nous avons déjà en main les outils administratifs nécessaires à l’application des nouvelles dispositions sur le service antérieur.
Les frais administratifs qu’entraîneront les modifications seront acquittés à même les fonds du régime de retraite de la GRC, et selon les niveaux de référence de la Gendarmerie. Il n’y aura pas d’autres coûts. Selon les modifications des règlements proposées, les membres qui rachèteront du service antérieur acquitteront eux-mêmes les coûts actuariels connexes. S’il y a un accord de transfert de pensions, l’employeur précédent transférera directement les fonds de retraite au nouveau régime.
Merci de m’avoir invité à prendre la parole. À présent, si vous avez des questions, nous nous ferons un plaisir d’y répondre.
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Merci, monsieur le président et membres du comité.
Je suis actuellement sergent d'état-major à la Gendarmerie royale du Canada. J'occupe également le poste de représentant divisionnaire des relations fonctionnelles ou RRF. Depuis 33 ans, j'ai été réélu à ce poste à Montréal pour représenter la Division C. Pour le moment, je suis également le président de l'Association des membres de la police montée du Québec.
Je suis ici au nom des trois associations, comme vous pouvez le voir sur la correspondance qui vous est distribuée. Nous avons actuellement trois associations indépendantes au sein de la GRC. Comme vous le savez, une décision du 6 avril a rendu inconstitutionnel le programme des RRF, mais le jugement a été suspendu pendant une période de 18 mois.
Cela dit, je profite de l'occasion pour aborder les questions dont nous désirons parler en premier.
Nous applaudissons la prise de position de M. Cape au sujet de l'élargissement des dispositions concernant le service antérieur à tous les policiers qui entrent à la GRC, mais j'aimerais vous parler d'une situation qui nous paraît tout à fait contraire aux intérêts de nos membres.
[Français]
Pour avoir vérifié quelle était la situation en Ontario et à Winnipeg, je peux vous dire que les policiers et policières qui intègrent ces services pendant qu'ils sont cadets sont automatiquement employés dans ce corps policier. En vertu de ce projet de loi, le temps que ces gens ont passé dans leur service de police respectif en tant que cadets — et cette période correspond à six mois — va être reconnu, mais comme on vient de le mentionner, la période de service précédant l'obtention du rang de gendarme au sein de la GRC ne sera pas reconnue dans le cas de nos propres cadets.
Nous trouvons ce raisonnement incompatible. En effet, les autres membres qui sont derrière moi et qui sont actifs ont tous été à Dépôt et ont tous pu calculer leur temps à titre de membres de la GRC. Comme l'indique notre document, ce n'est qu'à la suite d'une décision administrative datant de 1993-1994 que tous les autres cadets ont cessé de pouvoir être nommés employés. Pour nous, c'est illogique. Parmi les gens provenant des autres parties du Canada,
[Traduction]
particulièrement dans les provinces de l'Ouest, la majorité de nos membres… Nous comptons plus de 10 000 membres qui sont sortis de l'école de police depuis la mise en place de cette nouvelle règle, ce qui veut dire qu'ils ne pourront pas faire compter ces six mois comme service ouvrant droit à pension. Comme nous l'avons dit dans notre mémoire, cette mesure ne coûtera rien et nous vous demandons simplement d'inclure ces personnes. Comme l'indique le document du gouvernement, tous ces changements seront apportés d'ici deux ou trois ans. Par conséquent, cela laissera tout le temps voulu pour préparer tous les documents nécessaires. Cela ne veut pas dire qu'il faut le faire aujourd'hui, mais ce serait au moins un geste positif de la part du gouvernement, de la part de votre comité, en faveur de nos plus de 10 000 membres qui ont besoin de faire reconnaître cette période.
Ce sont des membres réguliers de la GRC. Ils ont servi le Canada et nous faisons donc valoir, en leur nom, qu'ils seront victimes de discrimination si les membres des autres services de police peuvent inclure leur période de formation dans leurs années de service.
J'ai dit au départ que j'ai vérifié la situation en Ontario, ainsi qu'à Winnipeg. Je ne l'ai pas vérifiée dans tous les autres grands corps de police. Je crois que certains cadets de Montréal sont également rémunérés, mais pas tous. J'ai toutefois l'impression que dans d'autres corps policiers importants, par exemple ceux de Calgary, Edmonton ou Vancouver, les policiers pourront racheter leur formation en tant que cadets comme service antérieur. C'est équitable pour eux et ce serait également équitable pour nos propres cadets. Il y en a actuellement 10 000 qui sont au service des Canadiens et leur reconnaître ce droit serait une bonne chose. Si le problème se pose seulement au regard de la Loi de l'impôt sur le revenu, cela peut se régler d'ici deux ou trois ans. Vous avez la possibilité d'inclure dès maintenant ces membres de la GRC et je dis, en leur nom, qu'il serait équitable de le faire.
L'autre question concerne notre personnel civil. Pour le moment, le personnel civil n'a pas les mêmes droits à pension que les membres réguliers de la GRC. Comme nous l'avons indiqué dans notre mémoire, ces personnes sont soumises au même code de conduite. Elles ont le même horaire de travail. Elles peuvent avoir à travailler par poste ou être transférées. Par conséquent, nous disons qu'il faut leur reconnaître également ce même droit.
[Français]
Il y a également ceux qui sont directement reliés à notre présentation. Je préfère toutefois vous laisser du temps pour poser des questions. Je suis à votre disposition. J'espère que vous allez prendre soin de nos cadets. Ne l'oubliez pas: ils sont 10 000, au total.
Merci.
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Merci, monsieur le président.
Oui, j'ai reçu cette lettre du 4 mai des RRF et j'ai le plaisir de souligner que le jugement rendu par le juge MacDonnell, il y a un mois, a pour effet de rendre inconstitutionnel le Programme des représentants divisionnaires des relations fonctionnelles. Bien entendu, cette cause va faire son chemin devant les tribunaux.
Je voudrais poser une question de la part de nos collègues. Monsieur Cape, je viens tout juste de recevoir le texte de votre déclaration. Je suis désolé de ne pas avoir pu suivre chaque mot que vous avez prononcé. Je suis certain qu'il a encore été plus difficile pour l'es interprètes de vous suivre.
Monsieur Cape, et cela s'adresse peut-être aussi à Mme Rossignol, quand elle a aidé le gouvernement à préparer ce projet de loi, quelles options la GRC a-t-elle examinées en vue d'inclure la période de formation de ses cadets dans les années de service ouvrant droit à pension? A-t-on envisagé d'apporter des modifications à la Loi de l'impôt sur le revenu étant donné cette omission flagrante à cause de laquelle ceux qui entrent à la GRC après avoir travaillé dans la police locale ou un autre corps policier pourraient avoir une bien meilleure pension que celle des membres de la GRC? Le risque d'injustice nous inquiète et peut-être ne voyons-nous pas comme vous, monsieur Cape, l'aide que cela pourrait vous apporter pour recruter du personnel. Je peux seulement voir l'injustice de cette situation. Donc, du point de vue de l'impôt sur le revenu, a-t-on envisagé des modifications avant le dépôt de ce projet de loi?
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Vous avez posé deux questions. Premièrement, en ce qui concerne les membres civils et réguliers de la GRC, les pensions des employés civils équivalent à peu près à celles de la fonction publique. Je crois que même si ces employés contribuent toujours au régime de pension de retraite de la GRC, leur pension équivaut à celle des employés de la fonction publique. C'est la raison pour laquelle j'ai fait cette observation. Nous trouvons que ce n'est pas juste. Ce n'est pas normal. Même s'ils font partie d'une catégorie différente, ces employés sont des membres de la GRC qui sont soumis au même code de déontologie, au même manuel administratif, aux mêmes directives et aux mêmes obligations que les membres réguliers.
Ils doivent travailler par postes. Ils peuvent être transférés. Par conséquent, ces employés, qui sont environ 2 000 — c'est un chiffre approximatif, car il fluctue — ces employés civils devraient avoir les mêmes droits ou prestations de retraite en vertu de la LPRGRC, d'autant plus qu'ils contribuent à ce régime. Pourquoi leurs prestations sont-elles calculées différemment s'ils sont assujettis, eux aussi, à la Loi sur la GRC?
[Français]
L'autre aspect dont vous avez parlé et qui est, selon moi, très important, c'est la façon dont on doit se comporter pour représenter nos membres. Les intervenants qui m'ont précédé suggèrent que la loi ne le permet pas. Par contre, si vous lisez attentivement les documents qui ont été distribués à tous les membres du comité, on remarque que plusieurs pratiques, qui avaient été employées par la GRC auparavant, n'avaient pas non plus obtenu d'assentiment. Cependant, afin d'être juste et équitable envers les membres, on a procédé à certains calculs et à certains rachats quand même. J'accepte cela d'emblée. C'était une très bonne initiative de la GRC.
Toutefois, s'il a été possible, dans certains cas, de faire ces calculs qui n'étaient pas tout à fait conformes à la procédure, je vous soumets humblement que vous avez la possibilité de le faire dans le même genre d'environnement, non seulement pour quelques-uns, mais pour plus de 10 000 cadets qui sont présentement employés de la GRC. Ils ont tous été formés sans être rémunérés ou sans avoir d'allocation. Ils ont donc souffert doublement, si on les compare aux 8 000 cadets actuels, dont je fais partie et dont tous les représentants divisionnaires sont présents ici, qui ont été payés lors de l'entraînement.
De façon à ce que ce soit juste et équitable pour ces gens, on doit les reconnaître, quitte à ce que par la suite, des changements soient effectués pour les accommoder. Aujourd'hui, vous allez faire des changements pour qu'on s'ajuste à des actes qui n'étaient pas tout à fait réguliers, mais qui étaient valables pour certains membres. On a quand même fait ces calculs des pensions avec une bonne intention.
Je prétends que vous êtes capables de faire la même chose pour au moins 10 000 de ces gens qui servent les Canadiens au jour le jour. C'est ma position.
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C'est la même chose. Un des points qui nous touchent énormément concerne le droit des officiers supérieurs de la GRC à recevoir des primes au rendement. Telles qu'elles sont élaborées, ces primes sont prises en compte dans le calcul de la pension, ce qui est totalement inacceptable pour nous.
Je vous donne un exemple. Dès que M. Marcotte a été avisé de ma comparution au comité, j'ai reçu un appel d'un surintendant de la GRC, M. Moreau, qui travaille pour M. Cape. Ce surintendant m'a demandé les points dont j'aimerais discuter. Il m'a lui-même avoué occuper un poste intérimaire et s'attendre à recevoir 8 p. 100 en guise de primes, qui seront prises en compte dans le calcul de sa pension. Il ne lui reste que cinq ans à travailler avant de prendre sa retraite.
On vous soumet honnêtement qu'en tant que contribuables, ce plan n'est pas très viable. On parle de primes de 10 000 $ par année, mais on sait qu'elles peuvent être de l'ordre de 20 000 $.
Si ces gens ne versent qu'une petite portion de leurs contributions, vous comprendrez que cette façon de faire nous touche énormément, particulièrement compte tenu de la situation économique actuelle.
Nous vous suggérons d'abolir la disposition de la loi sur les pensions prévoyant l'inclusion des primes dans le calcul de la pension. Il est possible de le faire. M. Lewis, un de nos anciens confrères, a publié un livre dans lequel il admet que, malgré que des officiers supérieurs aient agi de façon plutôt indigne, ils avaient droit à des primes. Or, ces primes viennent bonifier la pension, et ça doit cesser. Vous vous souviendrez de la fameuse discussion qui a eu lieu au Comité des opérations gouvernementales lorsque M. Zaccardelli et Mme George ont témoigné.
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Étant donné la teneur de cette question, il serait plus approprié que M. Cape y réponde.
Il ne m'appartient pas nécessairement de juger des questions soulevées, mais je peux dire que l'objectif principal de ce projet de loi a trait à la portability of pensions, le transfert des pensions d'un organisme à un autre.
Les questions concernant les cadets relèvent de l'emploi. Pour sa part, le projet de loi concerne le transfert des pensions. Si on examine la question des cadets, il faut s'en tenir... C'est une question de statut. La loi, telle qu'elle est rédigée, ne s'applique qu'aux membres de la GRC. Un cadet n'est donc pas touché par celle-ci. Il y a peut-être d'autres façons pratiques de régler la question. À mon avis, le présent projet de loi ne se penche pas sur la question de savoir si on peut appliquer ou étendre l'application de la loi aux cadets. Je pourrais parler en détail des autres questions, mais je rappelle que, dans le contexte du projet de loi et des études que nous avons faites, nous nous en sommes simplement tenus au transfert de pension. Les questions soulevées sont bonnes, mais elles sont...
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Je le comprends. Merci beaucoup. Ce sont des renseignements utiles.
Nous sommes ici aujourd'hui pour discuter d'un projet de loi précis. Je sais que vous avez mentionné quatre sujets de préoccupation. Jusqu'ici, je ne comprends pas exactement en quoi chacun de ces quatre sujets se rapporte au projet de loi à l'étude. Je pense que vous avez certaines préoccupations valides se rapportant à des gens que vous représentez, et peut-être aussi à d'autres que vous ne représentez pas, mais je ne vois toujours pas le lien exact entre ces préoccupations et la loi que nous examinons. Le comité n'est pas vraiment en mesure de se pencher sur certaines de ces autres questions, car elles ne concernent pas… Je vois mal le lien entre ce projet de loi et les questions que vous avez portées à notre attention.
Plus précisément, pour chacun de ces quatre sujets, quels amendements faudrait-il apporter à la loi, selon vous, pour y répondre? C'est tout ce dont nous pouvons discuter aujourd'hui. Nous ne sommes pas en mesure d'aller au-delà des paramètres de ce projet de loi. Nous ne pouvons pas réécrire le projet de loi pour régler des questions qui n'entrent pas dans le cadre du projet de loi dont nous sommes saisis.
Je sais que vous avez des préoccupations et je pense que nous y sommes tous sensibles autour de cette table, mais nous devons nous limiter à la portée de la mesure législative que nous avons reçue.
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Nous avons examiné la période de formation des autres services de police. Si les policiers ont été engagés comme employés, c'est conforme à la législation fiscale. Pour que le service antérieur ouvre droit à pension, il faut que le membre de la GRC ait été un employé. S'il l'a été, il est admissible. S'il n'a pas été embauché comme employé comme c'est le cas dans notre programme, il n'est pas admissible.
Nous avons fait quelques recherches auprès des huit forces policières comparables, celles auxquelles la GRC se compare pour ce qui est de la rémunération totale. Les services de police de Vancouver, d'Edmonton, de Winnipeg, de Toronto ainsi que l'OPP versent un salaire à leurs recrues. Les autres ne le font pas.
Pour aller un peu plus loin, vous avez demandé si ce projet de loi contient une disposition qui pourrait se rapporter à nos propres cadets et je vous répondrais qu'à la page 2 du projet de loi, nous modifions la définition de « membre de la Gendarmerie » et la présente « loi » remplace la présente « partie » suite à un changement qui a été apporté à la définition.
Je peux dire que tous les membres de la Gendarmerie sont couverts par le régime de retraite à la condition de travailler au moins 12 heures. Cela nous ramène à la question de l'emploi. Si ces cadets ont été embauchés comme membres de la Gendarmerie, comme c'était le cas avant 1994, ils étaient alors des employés et cette période est automatiquement couverte par le régime de retraite. Ce n'est pas une question que nous abordons dans ce projet de loi. C'est une question d'emploi. Par conséquent, s'ils ont été embauchés comme membres de la Gendarmerie, ils sont couverts.
Pouvons-nous leur permettre de racheter le temps qu'ils ont passé en tant que cadets de la GRC comme service antérieur ouvrant droit à pension? Non. Nous avons consulté l'ARC. Nous devons satisfaire aux exigences très rigoureuses qui s'appliquent aux régimes enregistrés de pension.
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Merci, monsieur le président.
Madame et messieurs, bonjour.
C'est la première fois que je m'interroge sur le projet de loi . D'une part, je n'en avais jamais entendu parler avant. D'autre part, à ce stade, il me manque énormément d'information sur le fonctionnement de la structure organisationnelle de la GRC. Aussi, j'aurais aimé pouvoir consulter les éléments que M. Delisle nous a apportés. J'ai lu les documents, mais je ne m'attendais pas à ce que ce soit aussi compliqué, à ce stade-ci. D'ailleurs, notre attaché de recherche fait du très bon travail et il n'y a pas de questions. On voit qu'au départ, il nous manque énormément de connaissances pour pouvoir étudier en profondeur ce qui nous occupe aujourd'hui.
J'ai un sentiment bizarre par rapport à ce que vous nous expliquez. La situation est un peu spéciale. Depuis que je siège à ce comité et même avant, les députés recherchent toujours la justice. Monsieur Cape, c'est comme si on gardait tout notre pouvoir et tant pis pour ceux qui sont à côté. Ça m'agace. À titre de membre du comité, ce n'est pas ce que je recherche et j'ai l'impression que c'est la même chose pour mes collègues.
Si j'ai bien compris, les cadets de la Gendarmerie royale du Canada ne sont pas payés parce qu'ils ne sont pas considérés comme des employés. Les cadets que vous choisissez ne sont pas nécessairement engagés. Cependant, dans tous les autres corps policiers du pays, dès que les cadets ont passé par tous les dédales administratifs et qu'ils ont satisfait aux exigences concernant les qualifications, ils commencent à être payés. Ça m'embarrasse. Comment se fait-il que la GRC ait pris cette décision? C'est historique, je suis d'accord, mais j'aurais aimé savoir pourquoi. Que font les cadets dans la GRC? Effectuent-ils des opérations semblables à celles que mènent les autres corps policiers?
Aujourd'hui, vous avez beau me dire qu'il ne s'agit là que de technicalités, que c'est uniquement pour transférer le fonds de retraite, il n'empêche que 10 000 personnes disent avoir allumé une lumière rouge. Quelque chose ne fonctionne pas. Vous m'auriez dit qu'il y a 100 ou 200 personnes, j'aurais pensé qu'il s'agissait de rebelles, mais 10 000 personnes, ce ne sont plus des rebelles.
Monsieur Cape, comprenez-vous que je ne sois pas prête à considérer comme de l'argent comptant ce que vous me dites, malgré que je ne remette pas en question vos connaissances ni celles de Mme Rossignol? Je voudrais que ce comité puisse nous donner davantage d'information, de sorte qu'on puisse prendre une décision éclairée et juste pour tout le monde. Dix milles personnes, c'est bizarre.
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Je ne peux pas vraiment parler du nombre de personnes concernées. Je peux seulement dire qu'en ce qui concerne la transférabilité, je sais que l'absence de ces dispositions législatives a eu des conséquences, par le passé, sur des membres de la GRC et que c'est encore le cas aujourd'hui. Il est donc important de répondre aux besoins de plus de 18 000 membres que nous comptons actuellement.
Pour ce qui est de vos préoccupations, qui sont compréhensibles, je comprends ce que vous dites au sujet des 10 000 membres qui pourraient être touchés si nous ne réglons pas cette question aujourd'hui. Toutefois, si nous la réglons de façon incomplète ou sans faire les recherches voulues ou encore sans la participation de nos membres et anciens membres, cela pourrait donner des résultats négatifs. Nous tenons à examiner cette question à un moment donné.
Nous avions pour mission aujourd'hui de nous pencher sur la transférabilité, sur ce qui permettra de faire avancer ce dossier et de répondre aux préoccupations immédiates de nos membres. Les RRF avec qui nous avons travaillé ont apporté une contribution vraiment utile et M. Delisle en fait partie. Ils nous font part de leurs opinions et nous essayons de faire avancer le dossier des pensions.
Avons-nous réglé toutes les questions concernant la pension de retraite et la transférabilité? Non, mais nous progressons. Je peux seulement dire que nous avons pris bonne note de vos préoccupations. Comme je l'ai dit, nous progressons et nous espérons pouvoir résoudre ces autres questions.
Mon fils est policier et je parle à un grand nombre de membres de la GRC. Ils me disent que ce qu'ils attendent du projet de loi C-18, c'est la transférabilité des pensions. Nous cherchons à recruter davantage d'agents de la GRC. Nous voulons pouvoir maintenir en poste nos policiers, mais nous voulons aussi attirer des policiers expérimentés travaillant dans d'autres corps de police. Lorsque les pensions ne peuvent pas être transférées, c'est un véritable obstacle.
Je vais vous donner un exemple. Bien entendu, si vous venez d'une autre profession et que vous voulez exercer un autre type de travail dans la même profession, si un autre groupe… Je pense que ce projet de loi est tout à fait équitable, car il reconnaît les compétences des policiers qui ont été assez braves pour vouloir entrer dans la GRC. Ils risquent leur vie quotidiennement. Ils sont toujours en première ligne.
Cela dit, ils espèrent que le comité adoptera le projet de loi C-18 très rapidement afin que nous puissions engager davantage de policiers et qu'ils ne soient pas pénalisés pour entrer à la GRC. C'est bien simple. Il est très frustrant pour les membres de la GRC de lire le hansard, car ils se demandent: « N'est-ce pas bien simple? Nous voulons seulement pouvoir transférer notre pension afin de pouvoir poursuivre notre carrière au sein de la GRC ».
L'un de vous a-t-il quelque chose à ce sujet? J'aimerais entendre M. Cape. Vous avez dit que vous travaillez avec les RRF.
:
Je crois qu'un point n'a pas encore été développé. La majorité des policiers et des policières des autres corps de police qui joignent les rangs de la GRC ne vont pas à l'académie.
[Traduction]
Ils n'ont pas à retourner à Regina pendant six mois. Ils ne le font pas. Ils sont intégrés directement. Ils ne retournent pas suivre une formation à l'académie de police.
Ce n'est pas ce dont nous parlons. Ce sont les personnes dont il est question dans le projet de loi C-18. Nos membres doivent commencer directement par six mois de formation.
Si vous le permettez, monsieur Lee, si nous disons que ce n'est pas un amendement à la Loi sur la GRC, c'est parce que si vous prenez la définition de « membre de la Gendarmerie » qui figure dans le projet de loi C-18, c'est ce dont nous parlons ici.
De toute façon, c'est juste pour vous faire comprendre que les policiers qui ont déjà servi dans un autre corps de police sont intégrés directement.
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Je n'ai pas vu la lettre qui a été distribuée. J'aimerais pouvoir la lire.
Rendez-vous compte que les représentants divisionnaires m'ont pénalisé parce que je suis pour la négociation collective. En pratique, je ne fais pas partie de leur caucus. J'ai encore le droit d'être représentant divisionnaire à la Division C, mais je ne peux plus faire partie de leur caucus. Par conséquent, je ne sais malheureusement pas ce qu'ils font.
Je sais qu'ils se sont prononcés pendant des années pour la transférabilité des pensions, mais en même temps, cela fait des années que nous demandons d'inclure la période de formation de nos cadets. Je sais que je me répète, mais il n'est pas logique que près de 8 000 membres qui ont suivi une formation ont été payés pendant ce temps-là et que tout à coup, 10 000 autres membres, qui seront 11 000 l'année prochaine, soient traités différemment.
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Merci, monsieur le président.
Il y a peut-être une chose simple qu'on pourrait régler, si on ne peut pas régler les autres, et c'est la question de la représentation des hommes au sein du comité qui va gérer le fonds de pension. On a ici une proposition précise, qui se glisserait naturellement entre les articles 6 et 7 du projet de loi. Il s'agirait d'amender l'alinéa 25.1(2)b) de la Loi sur la pension de retraite de la Gendarmerie royale du Canada. La disposition se lirait comme suit:
b) trois personnes choisies parmi celles qui sont tenues de contribuer au compte de pension de retraite [...] et qui sont proposées par [...] l'Association professionnelle de la police montée du Canada.
Les choses avancent lentement, à la GRC. Je ne vous parlerai pas des farces que nous faisions, comme avocats de la défense, sur la GRC, qui était à cheval pendant que les autres étaient en voiture. Quoi qu'il en soit, tout est long à la GRC, y compris ceci.
Il y a 10 ans — ça remonte donc au précédent millénaire —, la Cour suprême a reconnu aux policiers de la GRC le droit d'avoir leur propre organisation professionnelle et de la choisir. Vu le rôle particulier de leur organisation, les policiers ne doivent cependant pas faire partie d'une autre association regroupant des employés de la fonction publique. Ils viennent d'obtenir un jugement de première instance de la Cour supérieure de l'Ontario. La cause n'a pas encore fait l'objet d'un appel, et les délais d'appel expirent aujourd'hui. Les dispositions devraient donc s'appliquer demain. L'Association professionnelle de la police montée du Canada, qui correspond à ce que la Cour suprême a décidé à la fin du dernier millénaire, serait donc présente. Je pense que tout le monde est d'accord pour dire que les représentants des employés doivent siéger au comité qui gère le régime de retraite de la Gendarmerie royale du Canada. Nous pourrions au moins nous entendre sur ça. Pour ce qui est des autres dispositions, ça va prendre un certain temps. Si cette décision ne fait pas l'objet d'un appel, je me demande si vous auriez objection, monsieur Cape, à ce que nous ajoutions cette modification à l'alinéa 25.1(2)b) de la loi, jeudi prochain.
Par ailleurs, je vais en profiter pour poser une question à M. Delisle.
J'ai cru comprendre que les cadets n'étaient pas payés pendant leur entraînement, donc pendant six mois. Par la suite, ma collègue et moi avons compris que vous disiez le contraire, c'est-à-dire qu'ils étaient payés. Le sont-ils ou ne le sont-ils pas? Je ne suis pas expert en droit du travail, même si j'ai travaillé dans un bureau où l'on travaillait dans ce domaine. J'étais criminaliste. Il me semble qu'on reçoit une pension quand on a contribué à un fonds de pension. Autrement, on n'en reçoit pas. C'est pourquoi j'ai compris que si les cadets n'étaient pas payés, ils ne contribuaient pas au fonds. Pourriez-vous clarifier ce point?
Je voudrais un éclaircissement, monsieur Delisle. Les dispositions de ce projet de loi concernant la transférabilité s'appliquent également à des gens qui ne font pas actuellement partie de la GRC, mais qui pourraient s'y joindre plus tard et même prochainement. Si les ententes de transfert sont mises en place, ce qui fera partie du processus, je suppose, cela s'appliquera aussi aux membres de la GRC qui voudraient être mutés au service de police de Vancouver ou un autre corps policier. Par conséquent, la transférabilité joue dans les deux sens, tant pour les membres actuels de la GRC et ses futurs membres.
Je sais que vous avez mis l'accent sur les difficultés que vous voyez dans la loi, mais je suppose que vous êtes pour la transférabilité en général et que vous appuyez le principe de cette loi, qui est d'augmenter la transférabilité.
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La question de la représentation n'a pas été résolue et si vous voulez me dire que le sujet n'est pas pertinent, vous pouvez le faire, mais je crois que c'est important.
Les RRF ont participé à ce processus et la décision qui a été rendue, qu'elle soit portée ou non en appel, est suspendue pendant 18 mois. Les RRF sont donc encore les représentants officiels. Si cela change, étant donné que la loi ne confie pas non plus cette responsabilité à votre association et s'il y a une autre organisation, que ce soit la vôtre ou une autre, qui représente les membres de la GRC, c'est probablement cette organisation qui jouera un rôle consultatif. Le sujet pourra refaire surface avant cette loi, de toute façon, d'ici quelque temps.
C'est une question sur laquelle notre comité devra sans doute se pencher, mais j'aimerais connaître votre opinion. Ce dont il est question ici semble poser de sérieux problèmes pratiques. M. Cape n'a pas pu en parler, parce qu'il n'a pas les renseignements voulus et n'a pas fait les recherches nécessaires. Je ne dis pas que cela aurait dû ou n'aurait pas dû être fait. Peut-être que oui.
Si cette loi doit être révisée d'ici un an ou deux, et qu'il s'agit d'un processus permanent, comme l'a dit M. Cape, le comité aurait-il tort d'adopter ce projet de loi en demandant que cet aspect de la question soit examiné de plus près afin que des changements puissent être apportés d'ici un an ou deux?
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Je pense que vous avez possibilité de faire les deux, car vous pouvez modifier la partie de la LPRGRC dont vous avez été saisis. Nous vous demandons seulement de le faire en vertu de la LPRGRC afin que le service dans la Gendarmerie… Comme vous pouvez le voir, le projet de loi C-18 se rapporte à la GRC, au service dans la Gendarmerie. Il suffit que le commissaire considère que la définition d'un « membre de la Gendarmerie » qui figure dans la Loi sur la GRC comprend également les gens qui suivent les six mois…
Je vous demande simplement de ne pas rater l'occasion d'inclure cette disposition maintenant. Ensuite, si les autorités veulent sérieusement agir, comme l'a dit M. Cape, elles le feront d'ici un certain temps. Par conséquent, vous aurez déjà fait votre travail. Ce n'est pas un problème. Nous vous disons que vous pouvez régler au moins un défaut du régime de retraite de la GRC sinon, d'après ce que j'ai lu, cela ne se fera pas avant deux ou trois ans. Une personne qui prend sa retraite n'en bénéficiera pas. Nous ne nous plaignons pas au sujet de ces personnes, mais vous aurez au moins 10 000 membres de la GRC qui vous seront reconnaissants d'avoir amorcé le processus. Nous vous demandons de lancer le processus à l'égard de la Loi sur la pension de retraite de la GRC, car cela ne changera pas la Loi sur la GRC. En incluant les cadets dans la définition, vous allez lancer le processus qui conduira la GRC à faire ce dont M. Cape a parlé. Elle le fera.
Encore une fois, le service dans la Gendarmerie, qui relève de la Loi sur la GRC, entrera dans cette définition.
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Oui. Merci, monsieur le président.
J'aimerais que nos recherchistes rassemblent cette information, mais je vois aussi que le projet de loi va avoir un impact énorme à d'autres égards. Je pense que des avocats pourraient guider les décisions que nous aurons à prendre. Comme je l'ai dit plus tôt, la situation de ces 10 000 personnes me met mal à l'aise. Je voudrais vraiment que nous soyons justes. Il serait bon que nous obtenions des avis, peut-être juridiques, sur les impacts du projet de loi.
Une autre question me met mal à l'aise. J'aimerais savoir, dans l'éventualité où nous adopterions le projet de loi tel qu'il est présentement, si les groupes que représente M. Delisle vont pouvoir se faire entendre ailleurs ou à d'autres moments, de façon à ce que certains aspects soient modifiés, par exemple ceux qui ont des incidences sur la Loi sur la GRC. À mon avis, nous n'avons pas de réponses à cela. Dans cette perspective, j'apprécierais beaucoup qu'on attende d'avoir en main plus d'information avant de procéder à l'étude du projet de loi article par article.
Merci, monsieur le président.
Je trouve extrêmement inquiétant qu'une grave omission risque de persister pendant un certain temps. Je ne voudrais pas non plus que, par souci de justice, nous ne fassions rien. J'espère que nous pourrons passer un peu plus de temps avec l'ARC pour parler de l'impôt sur le revenu, voir quels sont les renseignements que l'on nous fournira. Cela permettra peut-être à nos attachés de recherche de trouver une solution simple, si possible, et de la recommander au Parlement.
Monsieur le président, vous comprendrez certainement, compte tenu de votre longue expérience ici, et de la mienne qui est presque aussi longue, qu'un bon nombre de bonnes intentions se perdent aujourd'hui. Malheureusement, cela va créer une iniquité qui va durer longtemps et à laquelle on ne va probablement pas remédier de si tôt.