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Je vous remercie et vous souhaite à tous un bon après-midi. Bienvenue à la 14
e séance du Comité permanent des transports, de l'infrastructure et des collectivités.
Conformément au paragraphe 81(4) du Règlement, nous examinons le Budget principal des dépenses 2009-2010: crédits 1, 5, 10, 15, 20, 25, 30, 35, 40, 45, 50, 55, 60, 65, 70 et 75 sous la rubrique Transports renvoyés au comité le jeudi 26 février 2009.
Comparaissent aujourd'hui l'honorable John Baird, ministre des Transports, de l'Infrastructure et des Collectivités, ainsi que l'honorable Rob Merrifield, ministre d'État (Transports). Nous arrivent également du ministère des Transports, M. Marc Grégoire, sous-ministre adjoint, Sécurité et sûreté; M. André Morency, sous-ministre adjoint, Groupe des services généraux; et M. Louis Ranger, sous-ministre. Nous avons également parmi nous, d'Infrastructure Canada, M. David Cluff, sous-ministre adjoint, Direction générale des services ministériels et agent principal des finances; et M. John Forster, sous-ministre adjoint, Direction générale des politiques et communication.
Comme je l'ai indiqué, nous sommes ici pour parler du budget. Je vous cède donc la parole.
Monsieur Volpe, vous invoquez le Règlement.
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Je vous remercie beaucoup, monsieur le président.
Chers membres du comité, je suis ravi d'être ici aujourd'hui avec mon collègue du cabinet, Rob Merrifield. Vous m'avez déjà fait le plaisir de présenter nos agents de Transports Canada et d'Infrastructure Canada.
Je veux également vous dire que nous examinons le projet de l'aéroport de Brandon, une initiative à laquelle, je le sais, vous avez beaucoup travaillé.
J'aimerais commencer en remerciant le comité du travail qu'il a accompli ces derniers mois. Un certain nombre d'importantes mesures législatives, comme le projet de loi , Loi modifiant la Loi sur le transport des marchandises dangereuses, et le projet de loi , Loi modifiant la Loi sur la prévention de la pollution des eaux arctiques, ont été examinées par le comité depuis février de cette année. Je sais gré à chacun d'entre vous d'avoir accordé du temps et des efforts à ces dossiers.
Nous sommes ici pour faciliter la discussion et pour répondre aux questions que vous pourriez avoir concernant le Budget principal des dépenses de Transports Canada et d'Infrastructure Canada.
Les mesures prises par notre gouvernement par l'entremise des dépenses prévues dans le budget contribuent à rendre l'air et l'eau plus purs, les routes plus sécuritaires et les collectivités plus prospères et plus agréables. Nous concentrons nos efforts sur des mesures clés et des investissements essentiels en infrastructure qui permettront de stimuler l'économie, de créer des emplois et de soutenir les familles canadiennes.
Le Budget principal de 2009-2010 comprend des investissements substantiels qu'effectueront Transports Canada et d'Infrastructure Canada dans l'année qui vient, à un moment où notre économie en a le plus besoin. Nous travaillons en collaboration avec les administrations provinciales, territoriales et municipales pour que l'on injecte trois fois plus d'argent dans l'économie afin de lancer plus de projets et de créer plus d'emplois.
Nous avons beaucoup accompli depuis la réunion des premiers ministres, qui s'est tenue en janvier. Lors de cette rencontre, nous avons convenu d'un plan d'action en cinq points pour accélérer les investissements en infrastructure.
Conformément à ce plan, nous avons modifié la Loi sur la protection des eaux navigables, réduit les chevauchements entre les évaluations environnementales fédérales et provinciales et simplifié notre propre processus d'approbation fédéral.
Notre gouvernement, sous la houlette du premier ministre Stephen Harper, met également en oeuvre son plan d'action économique afin de stimuler la croissance économique, de créer des emplois et d'appuyer les familles canadiennes.
À peine quelques semaines après le dépôt du budget, nous avons approuvé plus de 500 projets de petites collectivités des quatre coins du Canada, lesquels sont évalués à 1,5 milliard de dollars. Nous avons annoncé d'importants projets qui font l'objet d'une contribution fédérale totale de près de 1 milliard de dollars — 980 millions de dollars, pour être exact. Parmi ces projets figurent l'Evergreen Transit Line de la grande ville de Vancouver, la route périphérique du Sud-Ouest d'Edmonton, les améliorations à GO Transit dans la province de l'Ontario et l'agrandissement d'une usine de traitement de l'eau potable de Lévis, au Québec. Nous avons également versé plus de 307 millions de dollars aux provinces et territoires dans le cadre de l'Initiative de financement de base pour les provinces et territoires.
Sachez également que lorsque le présent exercice financier a commencé, nous avons accéléré les premiers paiements du transfert des revenus fédéraux tirés de la taxe sur l'essence destinés aux villes. Le premier paiement a eu lieu quelques jours après le début de l'exercice. Nous verserons un autre milliard de dollars aux municipalités plus tard cette année parce que, je suis fier de le dire, ce fonds a maintenant doublé pour atteindre 2 milliards de dollars par année. Il restera à ce niveau après 2014, moment auquel il deviendra une mesure permanente. Les municipalités de toutes les régions du pays profiteront de ce financement supplémentaire maintenant et dans les années à venir.
La Fédération canadienne des municipalités a récemment indiqué que le gouvernement du Canada et tous les parlementaires méritent d'être félicités et remerciés pour leur soutien indéfectible et le partenariat fructueux qu'ils ont établi avec les municipalités du Canada.
Notre plan d'action économique comprend l'affectation de près de 12 milliards de dollars en fonds fédéraux afin de stimuler la construction de nouvelles infrastructures au cours des deux prochaines années. Sont mis à contribution les fonds d'infrastructure dont je suis responsable: le Fonds de stimulation de l'infrastructure de 4 milliards de dollars, le Fonds pour l'infrastructure verte de 1 milliard de dollars, ainsi que les paiements accélérés du financement de base pour les provinces et les territoires.
Je dois vous dire que nous travaillons extraordinairement bien avec nos partenaires provinciaux afin d'optimiser ces investissements; je ne peux trop insister sur ce point. Le premier ministre McGuinty, de l'Ontario, le premier ministre Gordon Campbell, de la Colombie-Britannique, le premier ministre Gary Doer, du Manitoba, et le premier ministre Charest figurent parmi ceux qui font preuve de leadership dans le cadre de la réaction collective du Canada face à la crise économique mondiale. Ils répondent à l'appel des gouvernements, mettant de côté leur partisanerie et leurs jeux politiques afin de faire front commun au profit des Canadiens et de la création d'emplois dans notre économie.
Il y a plusieurs exemples que j'aimerais donner. Récemment, mon homologue de l'Ontario, le ministre George Smitherman, et moi-même avons envoyé une lettre conjointe aux municipalités de l'Ontario, dans laquelle nous expliquions notre approche non partisane au développement des infrastructures et soulignions l'importance de ces investissements substantiels pour stimuler notre économie. Nous travaillons main dans la main pour affecter la totalité des fonds du volet Collectivités du Fonds Chantiers Canada. Les solides partenariats noués avec les provinces nous permettent également de mettre en oeuvre le Fonds de stimulation de l'infrastructure. Nous versons plus de 100 millions de dollars de ce fonds aux projets d'infrastructure des collectivités de la Colombie-Britannique.
[Français]
Dans la province de Québec, on a lancé un programme de 700 millions de dollars pour la qualité de l'eau et la réfection des égouts.
[Traduction]
Les maires de l'Ontario préparent rapidement les demandes qu'ils doivent présenter au Fonds de stimulation d'ici la fin de la présente semaine.
Le financement de base pour les provinces et territoires, qui s'inscrit dans notre plan Chantiers Canada, vise à assurer un financement prévisible de 25 millions de dollars sur une période de sept ans, pour un total de 175 millions de dollars par administration d'ici 2014. Nous accélérerons le versement des fonds lorsque les provinces et territoires pourront fournir un financement de contrepartie afin de verser 175 millions de dollars au cours des deux prochaines années. La participation est excellente à l'échelle du pays. Je suis également ravi de dire que plusieurs se prévalent de cette mesure et investissent plus d'argent dans l'ensemble de l'économie.
Une autre grande priorité de notre portefeuille consiste à assurer la sécurité de notre réseau de transport. Je suis heureux d'indiquer au comité qu'à la suite du dépôt du plus récent rapport de la vérificatrice générale, qui comprend un chapitre sur la sécurité nationale, Transports Canada et la GRC ont signé une entente qui élargira la portée des vérifications relatives aux antécédents criminels concernant les transports et les autorisations de sécurité pour que l'on puisse consulter un plus grand nombre de données de sources plus diverses. Nous pourrons ainsi mieux combattre les criminels qui tentent d'infiltrer nos aéroports et assurer ainsi la sécurité des voyageurs canadiens.
Le Canada étant un pays commercial, on ne saurait trop insister sur l'importance de l'efficacité économique du réseau de transport au Canada. Nous nous employons à garantir cette efficacité et à assurer la mise en oeuvre rapide des projets de stimulation pour que l'on commence les travaux et crée des emplois. Ces investissements stratégiques et ciblés donneront un coup de fouet bien nécessaire à l'économie canadienne.
Le Budget principal des dépenses que nous avons sous les yeux vise directement à relever les défis économiques auxquels notre pays et le reste du monde sont confrontés.
C'est avec plaisir que je discuterai avec vous aujourd'hui. Je cède maintenant la parole au ministre Merrifield.
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Mon intervention sera très brève, car je sais que vous avez hâte de passer aux questions. J'ai passé énormément de temps au sein de comités; je connais donc fort bien le travail que vous accomplissez et toute l'importance qu'il revêt pour les Canadiens et le Parlement.
Je veux simplement vous exposer de nouveau la part de responsabilité que j'assume dans le portefeuille des transports. Nous sommes responsables de 15 sociétés d'État, notamment Postes Canada, VIA Rail et Marine Atlantique, pour ne nommer que celles-là. Je n'énumérerai pas les 15 sociétés d'État, je crois que vous les connaissez bien.
Au sein du portefeuille, j'aide plus directement le ministre Baird dans le dossier des infrastructures en ce qui concerne l'Alberta et la Saskatchewan et je travaille en très étroite collaboration avec les provinces pour assurer le versement des fonds, permettre aux Canadiens de travailler et veiller à ce que nous ayons des projets prêts à être mis en oeuvre qui vont contribuer réellement à l'établissement d'infrastructures à long terme au pays.
Nous sommes ici aujourd'hui pour examiner le budget. J'aimerais également parler de notre plan d'action et de certains des montants substantiels qui figureront dans les budgets de l'automne. Il importe que vous en teniez compte lorsque nous discuterons de certaines questions cet après-midi.
Notre plan d'action prévoit une affectation de 282 millions de dollars pour l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien sur une période de deux ans afin d'améliorer le trafic et la sécurité dans les airs. Nous comptons mettre cette initiative gouvernementale en oeuvre extrêmement rapidement pour assurer la sécurité des voyages au Canada.
VIA Rail se voit accorder 407 millions de dollars. Je crois que nous avons effleuré la question lors de notre dernière comparution, disant qu'il fallait assurer la sécurité de nos trains, mais également contribuer à l'utilisation rapide et efficace du réseau de VIA à l'échelle du pays. Je voudrais aussi souligner la sécurité ferroviaire. Il faut noter qu'un montant de 72 millions de dollars est affecté à la sécurité ferroviaire et à l'amélioration des passages à niveau, ainsi qu'au renforcement de la supervision et de l'application des règlements. Nous sommes impatients de mettre en oeuvre cette affectation également.
En ce qui concerne Marine Atlantique, j'ai pu assister au lancement officiel d'un nouveau navire, l'Atlantic Vision, lequel, vous le verrez, améliorera le service dans la région à long terme.
Nous nous efforçons donc d'assurer la sécurité des Canadiens, que ce soit dans les déplacements aériens et ferroviaires ou sur les ponts, de stimuler notre économie et de travailler au nom des Canadiens. Je répondrai avec plaisir à toutes les questions que vous pourriez avoir.
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Vous savez, j'en suis certain, que le gouvernement précédent a privatisé NAV CANADA. Ce n'est pas un organisme gouvernemental, mais une entreprise privée responsable de ses activités. Je dois cependant souligner que le gouvernement du Canada a alloué 25 millions de dollars à NAV CANADA dans le cadre des Jeux olympiques de Vancouver parce que c'est un événement extraordinaire, en termes de sécurité.
Quelquefois, ces propositions engendrent des inquiétudes. C'est le cas dans le nord du Nouveau-Brunswick et au Québec. Je suis toujours prêt à travailler avec les communautés et les députés concernés et à entendre leurs inquiétudes, même si au Nouveau-Brunswick, il s'agit d'un député libéral. Je suis prêt aussi à parler des politiques avec les gens de NAV CANADA. Bien sûr, il arrive quelquefois, dans le cas d'une entreprise privée, que des questions économiques et d'intérêt public soient en jeu. C'est ma responsabilité de travailler avec les communautés ou avec mes collègues, peu importe leur parti politique, en ce qui concerne les sujets d'inquiétude.
Je suis toujours prêt à travailler avec les gens et les communautés. Je l'ai fait dans le nord du Nouveau-Brunswick. Il va encore y avoir des préoccupations, que ce soit d'ordre économique ou de sécurité, comme dans le cas des avions-ambulances, notamment, où l'intérêt public est vraiment en jeu. Cependant, la responsabilité ne relève pas uniquement de NAV CANADA. De temps en temps, il s'agit de responsabilités gouvernementales, d'intérêt public. En fin de compte, nous sommes responsables de répondre à toutes ces préoccupations.
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Ma prochaine question porte sur le train rapide.
Vous n'êtes pas sans savoir, monsieur le ministre, que l'administration américaine a décidé de lancer une opération à ce sujet. Ces gens analysent la situation en vue d'en arriver à mieux desservir les États-Unis au moyen d'un train rapide. Dans les premiers énoncés de la proposition émise par le gouvernement, on a pu voir qu'un raccordement avec Montréal et d'autres villes du Canada était prévu. On n'a pas senti, de la part de votre gouvernement, une volonté d'adhérer à ce projet de train rapide, qui va vraiment dans le sens de la lutte contre les gaz à effet de serre, notamment.
Comme vous le savez, MM. McGuinty et Charest, donc le Québec et l'Ontario, veulent réaliser une étude à ce sujet. Je sais que vous allez y participer, mais tout juste. Allez-vous véritablement affirmer la volonté du gouvernement du Canada de se joindre à ce grand projet nord-américain de train rapide, de façon à ce que le Québec, Montréal, l'Ontario et les autres provinces soient bien desservis? Il faudrait qu'on dise tout de suite au gouvernement américain qu'on est intéressés.
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Merci, monsieur le président.
Je souhaite la bienvenue au ministre Baird ainsi qu'au secrétaire d'État, M. Merrifield. Je suis heureux que ayez pu vous joindre à nous. Au fil des années, monsieur Baird, j'ai remarqué que vous avez été toujours disponible pour comparaître devant les comités, et j'estime que c'est là une qualité admirable.
En ce qui concerne le Fonds Chantiers Canada et le Fonds de stimulation de l'infrastructure, il y a encore de nombreuses questions en suspens quant à la façon de procéder. Les dirigeants municipaux de partout au pays sont également très préoccupés par les modalités qui s'y rattachent.
Dans votre lettre à l'intention du maire de Toronto, vous avez indiqué que « les promoteurs devront démontrer que leurs projets n'auraient pu être réalisés au cours des deux prochaines saisons de construction sans le financement fédéral et provincial ».
Leurs inquiétudes concernent les projets énoncés dans ces plans d'immobilisations qui ne sont pas admissibles à un financement. Les municipalités auront donc un fardeau supplémentaire à porter, d'autant plus que les projets doivent être achevés d'ici 2011, selon vos règles. Elles éprouveront des difficultés à présenter des plans et des projets qui soient acceptables et, comme votre ministre des Finances... l'argent ne sera pas récupéré au cours des années grâce au transfert de la taxe sur l'essence, si elles ne respectent pas les règles.
J'aimerais que vous nous expliquiez comment ces fonds de relance seront gérés relativement à ces nouveaux projets.
Je vais parler rapidement du remboursement de la taxe sur l'essence et de la TPS et du financement de base dans le cadre du plan Chantiers Canada. Le Fonds Chantiers Canada alloue une grande souplesse pour ce qui est des délais.
Lorsque nous avons créé ce fonds de relance de 12 milliards de dollars, nous avons surtout voulu stimuler la croissance économique et la création d'emplois à court terme. Nous avons trois principes fondamentaux qui ne sont pas compliqués. Je mentirais si je disais que tout le monde y est favorable.
Premièrement, nous voulons à tout prix que ce soit un nouveau projet. Nous n'acceptons pas d'investir dans un projet qu'une ville envisageait déjà d'entreprendre cette année ou l'année prochaine, car cela ne permettrait pas de créer de nouveaux emplois. Nous visons à accroître les possibilités d'emploi; nous voulons contribuer à un nouveau projet; autrement, cela ne servira à rien.
Deuxièmement, notre but est de créer des emplois au cours des 24 prochains mois grâce à ce programme. D'après ce que nous avons vu ces 25 dernières années, nous savons que cela peut être efficace... particulièrement dans le cadre de projets d'envergure. Même pour la construction d'un métro, cela peut prendre deux ans, à partir du moment où on fait approuver le financement jusqu'à ce que les travaux soient entrepris. Nous ne voulons pas dire aux chômeurs qu'ils doivent attendre deux ans; c'est pourquoi nous privilégions des projets qui pourront être mis en oeuvre cette année et achevés avant la fin du prochain exercice, soit en mars 2011, d'ici 23 ou 24 mois.
Troisièmement, autant que possible, nous essayons d'obtenir des fonds de contrepartie. Ce n'est pas toujours le cas, mais si nous pouvons doubler ou tripler un investissement de 12 millions de dollars lorsque les provinces et les municipalités fournissent chacune un tiers du financement, cela engendrera trois fois plus d'emplois et de retombées économiques.
Pour ce qui est municipalités qui sont préoccupées... permettez-moi de vous donner un exemple. À midi aujourd'hui, en Ontario, nous avions reçu 474 propositions de projets en provenance de 69 municipalités, totalisant près d'un demi milliard de dollars. Cela prouve que de nombreuses municipalités sont prêtes à aller de l'avant, à fournir un financement équivalent et à satisfaire les critères requis.
Dans le cas de Chantiers Canada, on se penche également sur des projets plus à long terme, qui dépasseront le délai de mars 2011.
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Merci, monsieur le ministre, d'être venu nous rencontrer aujourd'hui.
Avant de passer aux questions, je voudrais, à titre de député d'Okanagan—Shuswap, et je tiens cette information des employés de mon bureau, vous demander de remercier votre personnel pour l'excellente collaboration et communication qu'il a su entretenir avec ma circonscription. Les échanges ont été très fructueux et informatifs. Nous avons obtenu des réponses promptement, de même que des résultats fort intéressants. Donc, merci beaucoup pour le travail que vous effectuez.
Le versement des fonds destinés à l'infrastructure repose, bien entendu, sur le partenariat, la coopération non seulement des gouvernements locaux, mais aussi des gouvernements provinciaux et fédéral. Je ne sais pas si l'imminence des prochaines élections en est l'unique raison, mais je suis fier de dire que la Colombie-Britannique n'a pas perdu de temps pour annoncer le lancement de nouveaux projets.
Permettez-moi de vous dire quelques mots au sujet de ce qui se fait sur le terrain. L'autoroute 97 et un tronçon de 220 kilomètres de la Transcanadienne traversent ma circonscription. On voit partout des affiches annonçant des projets. Les gens sont à l'oeuvre. Dans ce que j'appelle le triangle de Kamloops, Revelstoke et Kelowna, environ 200 millions de dollars sont consacrés à la construction d'autoroutes. Ces travaux, attendus depuis longtemps, arrivent à point nommé. Ils vont procurer des retombées importantes à ma circonscription. Donc, merci beaucoup pour ces initiatives.
La province de la Colombie-Britannique a choisi de collaborer avec le ministère et les collectivités à l'échelle locale. Le gouvernement a cerné les villes de 100 000 habitants ou moins, ou de 15 000 habitants ou moins, et mis sur pied les programmes Towns for Tomorrow et Locomotion. Ce que les autorités essaient de faire, comme l'a mentionné mon collègue M. Bevington, c'est d'instaurer un système où les trois paliers de gouvernement assument chacun le tiers des coûts. Comme certaines petites collectivités ont de la difficulté à amasser les fonds nécessaires, la province de la Colombie-Britannique et le gouvernement fédéral se sont engagés à financer 80 p. 100 des travaux dans les collectivités de moins de 100 000 habitants, et la totalité de ceux-ci dans les collectivités de moins de 15 000 habitants. Prenons l'exemple de la petite ville de Lumby, qui ne compte qu'environ 2 000 habitants. Si elle augmentait les impôts de 1 p. 100, elle ne recueillerait que 10 000 $, ce qui ne lui permettrait pas de financer un grand nombre de travaux d'infrastructure. Or, ils sont maintenant en train de construire un pont de 800 000 $ grâce aux efforts déployés par le gouvernement fédéral et la province de la Colombie-Britannique.
Voilà les succès remarquables que nous connaissons sur le terrain, dans ma circonscription. Cela démontre que le programme fonctionne.
Y a-t-il d'autres provinces qui ont des idées novatrices sur la façon de dépenser cet argent, de venir en aide aux gouvernements locaux, aux petites collectivités notamment, et non aux grandes?
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Oui, il y en a. Certaines collectivités plus petites sont confrontées à de véritables défis. Elles peuvent utiliser l'argent de la taxe sur l'essence et les rabais de la TPS, entre autres, pour financer les projets.
Certaines provinces agissent avec une incroyable rapidité. Je dois dire que c'est un plaisir de travailler avec le gouvernement de Gordon Campbell, en Colombie-Britannique. Il ne perd pas de temps, ce qui sert bien les intérêts des habitants de la province. Gary Doer et son ministre, Ron Lemieux, entretiennent d'excellents rapports avec le gouvernement fédéral. Nous avons aussi une belle collaboration avec le ministre Normandeau, au Québec. Nous progressons rapidement dans ce dossier.
Nous avons réussi à mettre de côté la partisanerie politique en Ontario, où j'agissais comme porte-parole chargé de l'infrastructure, il y a à peine trois ans et demi de cela. L'assemblée législative de l'Ontario ne ménage aucun effort. Il existe de nombreux exemples qui montrent que les gens réagissent, qu'ils interviennent rapidement.
Le gouvernement de Shawn Graham, au Nouveau-Brunswick, a mis sur pied un plan de relance de l'infrastructure en décembre et travaille en étroite collaboration avec nous.
Je pense que cette période économique difficile fait ressortir ce qu'il y a de mieux chez les gens.
Par ailleurs, nous avons établi, à l'intention des municipalités, un programme de prêts à faible taux d'intérêt, que la ministre Finley a annoncé.
Nous n'avons pas, au palier fédéral, beaucoup d'argent. Nous en empruntons, comme le font la plupart des provinces. Le gouvernement socialiste du Manitoba, lui, a enregistré un surplus, tandis que la majorité des provinces accusent des déficits. Nous avons un programme qui accorde des prêts à faible taux d'intérêt aux municipalités, ce qui constitue un autre mécanisme d'aide et aussi une bonne nouvelle.
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Monsieur le président, je ne m'adresse pas au député d'en face, et ce n'est pas lui le président. C'est vous qui dirigez la réunion, pas le secrétaire parlementaire.
Je demande que l'on réponde à ma question, et je le fais respectueusement. Sauf votre respect, monsieur le président, si, par un quelconque pouvoir de compréhension, vous arrivez à discerner une réponse, alors tant mieux. Je n'ai pas reçu de réponse. Si je répète ma question, c'est dans le but d'obtenir une réponse.
Je pense que la question est pertinente. Je ne la pose pas de façon irrespectueuse. J'agis, en tant que parlementaire, au nom de mes électeurs. J'ai été chargé de remplir le rôle de porte-parole de l'opposition. Et c'est le seul endroit où je peux le faire.
Sauf le respect que je dois à M. Jean, je ne peux interroger le ministre que pendant quelques minutes et c'est la première fois que j'ai l'occasion de le faire depuis le lancement du programme. La question, selon moi, est appropriée et elle est posée de manière tout à fait correcte. Je m'attends à ce que le président respecte mon droit de poser des questions.
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Monsieur le président, ma question n'est pas compliquée, mais on dirait bien qu'il n'y a pas de réponse simple.
Je vais laisser tomber le volet Collectivités du fonds, car je pense que j'obtiendrai la même réponse.
Le Parlement a parfaitement le droit d'exiger qu'on fasse preuve de diligence raisonnable en matière de dépenses, et une partie de cette diligence, monsieur le président, consiste à recevoir le ministre au comité.
Monsieur le ministre, j'aimerais également savoir où vous en êtes avec le fonds Infrastructure de loisirs. D'après ce que nous avons compris, vous deviez en déterminer le profil avant de le présenter accompagné de lignes directrices, d'applications, etc., pour ensuite verser ce financement à vos organismes de développement régional.
Pourriez-vous nous présenter, aujourd'hui, les critères relatifs à ce fonds pour les infrastructures de loisirs, et tout document faisant état de son stade d'avancement? C'est par ailleurs un fonds assez imposant qu'on a créé là. D'après ce que j'ai compris, les représentants de votre ministère nous ont indiqué, lors d'une séance d'information, qu'ils allaient définir les grandes lignes du programme, et qu'une fois les règles fixées, on verserait le financement aux organismes de développement régional. Vous serait-il possible de nous soumettre, aujourd'hui, des documents qui nous montreraient où l'on en est à cet égard?
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Nous obtenons des ressources en personnel additionnelles à Infrastructure Canada. Nous avons présenté notre plan d'action en cinq points pour ce qui est de la réduction des tracasseries administratives, qui peuvent prendre la forme d'un fardeau administratif terriblement lourd pour mon ministère.
Qu'il s'agisse de nos amis du Bloc québécois ou, par exemple, de la province dont je représente une circonscription à la Chambre des communes, l'une des approches que nous adoptons — et je ne présenterai pas d'excuses quant au fait que je puisse être, à certains égards, un provincialiste — consiste en ce que la tâche du gouvernement fédéral n'est pas de gérer dans le menu détail les affaires des provinces.
Le premier ministre McGuinty avait apporté, à la première conférence des premiers ministres, un dossier de cinq ou six pouces qu'il fallait soumettre à Infrastructure Canada en vertu des règles fédérales et des tracasseries administratives. L'Ontario ne travaille ni pour moi, ni pour Infrastructure Canada. Notre rôle est d'agir à titre de partenaire de financement.
Je pense que nous pouvons établir un juste équilibre entre la taxe sur l'essence — dont vous étiez, je le sais, un ardent partisan —, où l'on on accorde simplement l'argent sous forme de chèque en blanc, et le fait d'avoir de la paperasserie équivalant à deux années de travail administratif en tentant de faire de la microgestion d'aspects qui ne relèvent pas de notre compétence. Donc, je crois que nous établissons un équilibre raisonnable.
Ce que nous voulons faire, c'est définir des projets de concert avec les municipalités et les provinces. Nous voulons faire en sorte qu'elles soient admissibles en respectant les sphères de compétence.
Je n'ai pas l'intention d'essayer de microgérer George Smitherman et Infrastructure Ontario, car, à mon avis, ils sont fort capables de s'acquitter de leur tâche eux-mêmes, et ils sont responsables et redevables devant leur assemblée législative provinciale, leur vérificateur général provincial. Ils n'ont à rendre des comptes ni à ce Parlement, ni à moi, ni à la vérificatrice générale du Canada.
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Je dois te dire que le président de la Fédération canadienne des municipalités est un Québécois de la circonscription du premier ministre du Québec. Nous étions conscients de la loi du Québec et du fait que les municipalités sont de compétence provinciale. J'ai déjà souligné cela lors de la période de questions et dans des commentaires que j'ai faits devant ce comité dans le passé.
Selon moi, c'est absolument essentiel de travailler avec le ministre des Affaires municipales, le ministre des Finances et le président du Conseil du Trésor, qui était responsable du dossier de l'infrastructure, et avec le Bureau du premier ministre. Nous travaillons bien avec eux, et nous respectons les compétences provinciales. Bien sûr, les municipalités du Québec avouent que le budget prévoyait de l'argent et des programmes pour elles. Je suis sûr qu'on était très conscient de la loi québécoise à cet égard.
Je ne suis pas une personne qui veut dépenser beaucoup d'énergie et de temps dans des accords administratifs. Nous avons travaillé très fort avec Québec, nous avons signé un accord et nous avions une entente que nous pouvions utiliser pour chacun des projets. Cette entente était presque exactement la même et nous permettait d'éliminer de la paperasse bureaucratique. Ces nouvelles initiatives nous permettent d'agir beaucoup plus vite, mais je dois souligner qu'en ce moment, je suis heureux de l'engagement du Québec et du Canada dans ce domaine. On a vu aussi qu'on peut dépenser de l'argent pour l'infrastructure relevant de la compétence du fédéral, sans l'appui de Québec, même dans un port, et il y a probablement des le cas où on le fera.
Mon but, ma première priorité est de faire le plus possible avec Québec et avec les municipalités du Québec, parce qu'on pourra ainsi créer beaucoup plus d'emplois. Quelques députés bloquistes m'ont fait part de projets dans leur municipalité. Donc, de temps à autre, ils sont heureux de me faire part de leurs priorités, et c'est bien, c'est leur travail. Mais je suis conscient que je dois travailler avec le gouvernement provincial parce qu'il doit être d'accord, sinon on ne peut pas agir.
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Merci, monsieur le président.
J'aimerais vous remercier tous les deux de votre présence aujourd'hui. Comme vous le savez, c'est la Semaine nationale de la sécurité ferroviaire, alors je poserai plus tard une question au ministre d'État pour les Transports. J'ai eu l'occasion, cette semaine, d'assister à quelques réunions en compagnie de représentants de notre secteur ferroviaire et, en toute franchise, je pense que j'ignorais à quel point notre système ferroviaire est complet au Canada.
À titre de députée de la région du Grand Toronto, j'ai l'avantage de pouvoir utiliser régulièrement notre système ferroviaire pour mes allées et venues entre ici et Toronto, et je me considère très chanceuse de pouvoir en profiter. Nous disposons d'un service formidable.
Je suis tout à fait ravie de l'investissement consacré à la réhabilitation du pont de Go Transit dans la partie sud d'Aurora. Je vis dans une communauté où l'on dépend des services de transport jusqu'à Toronto, et Go Transit assure ce service entre Newmarket et Union Station pour mes concitoyens. Donc, la réhabilitation de ce pont améliorera réellement la capacité du réseau Go Transit de desservir ma circonscription et, en fait, les circonscriptions de toute la région de York. J'ai également eu l'occasion de parler avec notre président régional, Bill Fish, qui est très satisfait de cet investissement en particulier, ainsi que d'autres investissements dans les transports qui seront alloués à la région de York.
Cependant, je voudrais que vous nous parliez des autres investissements réalisés — et cette question s'adresse au ministre d'État — aux fins de l'amélioration de la sécurité du transport ferroviaire. Donc, comme pour cette réhabilitation du pont de Go Transit, il doit y avoir d'autres projets en cours d'un bout à l'autre du Canada pour améliorer la sécurité des chemins de fer; j'aimerais que vous nous en parliez.
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Bien sûr. Je conviens avec vous que le montant consacré à l'infrastructure relativement à la portion Via Rail de notre réseau ferroviaire est très important, et qu'il servira non seulement à améliorer le service, mais permettra aussi la mise en place de nouvelles voies ferrées et de nouvelles locomotives, de même qu'un fonctionnement plus efficace. En fait, je crois que l'objectif est de réduire d'une demi-heure la durée du trajet entre Montréal et Toronto.
Mais votre question portait davantage sur l'aspect sécuritaire, et nous prenons des mesures très importantes sur ce plan. Au chapitre de la sécurité, 72 millions de dollars ont été alloués au budget de ce plan d'action pour veiller à la sécurité de notre réseau ferroviaire en nous assurant de nous doter d'un plan de cinq ans, d'avoir une surveillance réglementaire et une mise en application du Règlement. Il s'agit de garantir le transport sécuritaire des wagons, des passagers et des marchandises. Une partie de ces fonds ira dans l'amélioration des passages à niveau ainsi que dans la surveillance de la réglementation. C'est important. Nous exposerons le plan de ce gouvernement au cours de l'an prochain. Nous poursuivrons énergiquement nos efforts à cet égard, en nous assurant de faire très bon usage de ces fonds pour garantir la sécurité en matière de transport ferroviaire, qu'il soit question de passagers ou de marchandises.
L'une des raisons pour lesquelles je m'intéresse personnellement à la question, c'est l'incident qui s'est produit à Wabamun, dans ma région. Le lac Wabamun a été pollué. Le train en cause ne transportait pas des passagers, mais de la marchandise, et cet accident a assurément causé d'énormes perturbations. C'est une question qui préoccupe fortement tous les Canadiens, je crois. Les préoccupations environnementales sont là, et nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour veiller à ce que ce type d'incident ne se reproduise plus.
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Merci, monsieur le président.
Merci, messieurs les ministres, d'être venus témoigner aujourd'hui. Je vous assure que les maires, les préfets et les ministres provinciaux que j'ai rencontrés un peu partout au pays ont confirmé ce que vous nous avez dit aujourd'hui, c'est-à-dire que le gouvernement en place obtient des résultats positifs et il les obtient rapidement.
Je veux remercier le ministre Merrifield pour une annonce en particulier. Le gouvernement fait bouger les choses, en investissant non seulement dans le marché de l'emploi d'aujourd'hui, mais aussi dans celui de demain. Je crois sincèrement que le gouvernement travaille à créer de la productivité pour notre avenir. Parmi tous les investissements que nous faisons, certains se démarquent plus que d'autres, comme celui du corridor de Windsor, là où s'effectue le transport vers les États-Unis d'une énorme partie des produits canadiens et qui permet de donner de l'emploi à de nombreux travailleurs, aujourd'hui et demain.
Je note aussi que la région de Fort McMurray, ma région, génère quelque 6 p. 100 du produit intérieur brut de ce pays. On a récemment annoncé qu'environ 53 millions de dollars seraient investis pour construire deux passages supérieurs et élargir une route où la circulation est si dense que les ouvriers des usines prennent quatre heures pour faire le trajet entre le travail et la maison, un trajet qui devrait normalement prendre un peu moins d'une heure.
On pourrait croire que je prêche pour ma propre paroisse, ou pour ma propre circonscription, mais il n'en demeure pas moins qu'entre 35 000 et 50 000 des personnes qui travaillent dans ce secteur sont originaires d'autres régions du pays, et elles ramènent leur salaire à la maison, à Terre-Neuve et dans la plupart des provinces de l'Atlantique, ainsi qu'en Ontario. Environ 85 000 emplois profitaient directement ou indirectement à l'Ontario, et 30 000 profitaient au Québec. Cet argent revient aux provinces, aux collectivités et aux demeures de ces travailleurs, aux quatre coins du Canada.
Je soutiens ainsi que ces investissements sont absolument nécessaires, et je lève mon chapeau à celui ou celle qui en a pris la décision. Ces deux passages supérieurs seront construits par souci de sécurité. On déplorait trop de décès sur cette route, où sévissaient des embouteillages monstres. Je vous félicite pour cette belle initiative.
Vous voulez peut-être ajouter quelque chose au sujet de cet investissement.
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Je pense qu'on fait trop grand cas des circonscriptions dans lesquelles se déploient les projets d'infrastructure. Ce qui m'importe surtout, c'est que les projets d'infrastructure annoncés répondent vraiment à des besoins et que les municipalités, si possible, et évidemment les provinces les approuvent pour qu'il n'y ait pas d'ingérence politique.
Le projet que vous décrivez représente un investissement d'envergure dans une circonscription. Toutefois, comme vous l'avez mentionné, les travailleurs de cette circonscription viennent de partout au pays. Il est essentiel de maintenir une bonne infrastructure pour la prospérité du pays. Je pense qu'environ 5 p. 100 du PIB est produit à Fort McMurray, peut-être même un peu plus. C'est considérable pour une si petite région.
Vous avez aussi parlé de Windsor, du corridor de Windsor. On estime qu'en période de pointe, les échanges commerciaux dans ce corridor peuvent valoir un milliard de dollars. C'est non négligeable. Le ministre Baird et moi-même nous sommes entretenus avec le secrétaire LaHood et lui avons assuré que nous faisions tout en notre pouvoir pour faciliter la circulation à la frontière.
Cela n'a rien à voir avec la politique de droite, de gauche ou du centre. Il s'agit de bâtir un Canada concurrentiel au XXIe siècle. Personne n'aime s'endetter, mais si nous le faisons comme il faut, nous arriverons à nous en sortir quand l'économie reprendra toute sa vigueur et que nous pourrons de nouveau rivaliser avec nos concurrents internationaux. À mon avis, c'est la clé du succès au XXIe siècle.
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Je comprends, mais je dis que vous avez dépensé de l'argent et que vous en voulez plus. Il doit y avoir concordance ou non avec le budget. Nous voulons des résultats. Nous savons que vous n'avez pas tout dépensé. C'est un résultat, mais vous avez sûrement une idée de ce qu'a généré l'argent que vous avez dépensé. Pouvons-nous connaître votre bilan sur le plan de l'emploi? Pouvez-vous nous en fournir un étape par étape?
Un certain nombre de projets ont été annoncés, mais il y a un moment où l'on signe un contrat ou un accord, pour reprendre vos mots, avec l'autre entité, soit une province, une municipalité ou autre chose. Il y a ensuite un stade où l'on commence la construction et un autre, où l'entité vous envoie une facture et vous lui envoyez l'argent.
Je pense que tout le monde sait que seul 5 p. 100 de l'argent prévu pour votre nouveau programme a été dépensé l'an dernier. Je pense qu'il serait assez essentiel que vous nous fournissiez une liste de résultats le plus rapidement possible, dans la mesure où cela ne nuit pas au déroulement du programme. Votre personnel a informé le comité qu'il était possible de lui dire où les projets étaient rendus, s'ils avaient fait l'objet d'une annonce politique ou d'un communiqué de presse, quand les accords ont été signés et quand le projet peut aller de l'avant. Vous pourriez ensuite nous faire part des progrès réalisés pour chaque projet et du moment où vous commencez à payer pour chacun. C'est la norme pour tous les fonds.
De toute évidence, il y a beaucoup d'argent prévu que vous n'avez pas dépensé depuis quelques années, et il serait utile pour le public de voir où sont rendus les projets d'Infrastructure Canada, tant pour ce qui est des prolongations proposées de programmes existants que des nouveaux programmes destinés à stimuler l'économie. Serait-ce possible?
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Je suis ravi de vous annoncer que de nombreuses provinces, dont Terre-Neuve, l'Ontario et la Colombie-Britannique, en assument plus du tiers parce qu'il s'agit d'une compétence provinciale, et vous savez que nous tenons à respecter les champs de compétence provinciaux.
[Français]
Je suis sûr qu'on a reçu des demandes plus élevées que l'argent qu'on avait et que des municipalités avaient l'argent pour contribuer leur tiers du coût et étaient prêtes à agir. Si les provinces veulent payer plus d'un tiers, c'est leur décision. Ça relève de leur compétence, et on respecte ça.
Mon but est de créer le plus grand nombre d'emplois possible. On sait bien que le gouvernement fédéral n'a pas d'argent. Il a dû accuser un déficit pour le faire, tout comme le Québec. On a mis sur pied un programme de financement pour aider les municipalités à financer leurs projets. C'est un autre exemple où on a essayé de bien travailler avec les municipalités.
Cependant, un grand nombre de petites et de grandes municipalités partout au Canada sont prêtes à contribuer leur tiers. Pour celles qui ne peuvent pas le faire, le rabais de l'essence, le rabais sur la TPS et les prêts consentis par une agence du gouvernement fédéral sont d'autres façons d'y arriver. C'est une compétence provinciale. En Colombie-Britannique, le gouvernement provincial était prêt à en faire plus dans le cas des municipalités de moins 15 000 habitants, ce qui est bien pour elles.