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Je vous remercie beaucoup de nous avoir invités ici aujourd'hui.
Nous avons remis aux membres du comité des documents clés qu'ils pourraient examiner dans le cadre de leur étude. Aujourd'hui, je présenterai un résumé de ce qui s'est produit au cours des 15 dernières années et des travaux que nous avons menés pendant l'étude sur le train à grande vitesse.
Avant de commencer, j'aimerais définir quelques termes, car je suis sûre qu'ils reviendront au cours des discussions. Cette terminologie n'est pas forcément précise, mais c'est celle que nous utilisons. Il y a le train à grande vitesse, le train à plus grande vitesse et ce que nous appelons le train conventionnel ou traditionnel.
Je vais d'abord me pencher sur cette dernière expression. Par « train conventionnel », nous entendons généralement le type de service qu'offrent de nos jours VIA Rail ainsi qu'Amtrak sur la presque totalité de son réseau. La vitesse maximale de ce train est d'environ 160 kilomètres à l'heure, et la plupart des services sont fournis au moyen d'infrastructures qui sont également utilisées par les trains de marchandises. La vitesse maximale peut être atteinte dans les corridors où se trouvent peu d'arrêts. Les trains peuvent alors circuler assez rapidement.
Le train à plus grande vitesse se situe entre le train conventionnel et le train à grande vitesse. Il s'agit en fait d'une amélioration par rapport au train conventionnel. Le train à plus grande vitesse peut circuler à une vitesse quelque peu supérieure, soit entre 160 et 240 kilomètres à l'heure, environ. Habituellement, les trains à plus grande vitesse utilisent les mêmes rails que les trains de marchandises, mais, dans certains cas, des sections de la voie ferrée permettent aux trains de passagers de circuler plus rapidement.
Pour sa part, le train à grande vitesse roule à 200 kilomètres à l'heure et plus. Les écarts de vitesse sont énormes entre la plupart des réseaux du monde. Les trains à grande vitesse européens roulent à environ 200 et 300 kilomètres à l'heure, parfois à près de 400 kilomètres à l'heure. Ces réseaux ont habituellement leurs propres emprises et sont électrifiés. Par conséquent, ils ne partagent pas les rails avec les trains de marchandises. Le corridor doit être entièrement séparé pour des raisons de sécurité. En effet, il serait impossible pour un train à grande vitesse de s'arrêter très rapidement.
Le train à grande vitesse a été étudié assez souvent depuis, je dirais, une vingtaine d'années. De concert avec les gouvernements de l'Ontario et du Québec, le gouvernement du Canada a étudié la version électrifiée du train à grande vitesse de manière très approfondie au cours de la période allant de 1992 à 1995. Cette étude a été terminée en 1995. Nous vous avons remis un exemplaire du rapport final. En gros, cette étude a examiné la faisabilité sur les plans technique et économique de ce service entre Windsor et Québec.
Cette étude comprenait des évaluations assez importantes. Il s'agissait d'une compilation d'études portant sur les corridors possibles, les prévisions détaillées quant au trafic, le passage d'un mode de transport à un autre, les coûts de construction, un examen des technologies qui existaient à cette époque et les caractéristiques opérationnelles, c'est-à-dire la manière dont le service devrait fonctionner, ainsi que les coûts d'exploitation d'un service et les subventions nécessaires.
L'étude se penchait également sur les répercussions socioéconomiques, industrioéconomiques, urbaines et environnementales, ainsi que sur les conséquences sur d'autres modes de transport. On examinait aussi une stratégie industrielle éventuelle afin de déterminer si le train à grande vitesse pourrait entraîner d'autres activités. Chose plus importante encore, l'étude procédait à une analyse financière, dont des options de financement et une analyse coûts-avantages.
Depuis la tenue de cette étude, d'autres études ont été réalisées par des entreprises privées, dont Bombardier et SNC-Lavalin. D'autres propositions ont été soumises. Comme il s'agissait de propositions privées, je dirais qu'elles devaient venir des entités qui avaient effectué les études en question.
En 2003, VIA Rail a présenté une proposition appelée « VIAFast ». Il s'agissait d'une proposition visant la création d'un train à plus grande vitesse, c'est-à-dire un train roulant à une vitesse variant entre 160 et 240 kilomètres à l'heure. Nous avons évalué cette étude de concert avec VIA Rail. La proposition visait à mettre en place un service un peu plus rapide que celui offert actuellement par VIA, dans le corridor Windsor-Québec.
En janvier 2008, l'ancien ministre Cannon a convenu avec ses collègues ontarien et québécois qu'il serait peut-être temps de réexaminer le dossier du train à grande vitesse. Nous avons donc accepté de mettre à jour conjointement les études qui avaient été réalisées entre 1992 et 1995. C'est ce que nous avons entrepris de faire. Le travail a commencé en tant que tel en février dernier, et on s'attend à ce qu'il dure un peu plus d'un an. Ainsi, les études ne seront pas terminées avant le début de l'année 2010.
Soit dit en passant, nous vous avons remis le document que nous avons utilisé pour retenir la société d'experts-conseils dans le cadre de la demande de propositions. Dans ce document, vous trouverez les divers éléments qui seront examinés de façon plus détaillée, les genres de choses que nous examinerons. En résumé, nous examinerons de nouveau les technologies liées au train à grande vitesse qui existent à l'heure actuelle. Depuis 15 ans, ces technologies ont évolué énormément. Il existe beaucoup plus de possibilités aujourd'hui qu'à cette époque.
Nous devons également examiner les corridors possibles et toute autre question qui a déjà été étudiée ou qui pourrait servir d'option aujourd'hui. Nous allons mettre à jour les prévisions quant à la demande en transport. Il s'agit d'une partie cruciale du travail. Je dirais que c'est l'élément principal de l'étude dans son ensemble. Nous devons déterminer ce que pourrait être le nombre d'usagers d'un service de ce genre et d'où ils viendraient.
Nous allons également mettre à jour les coûts de mise en oeuvre, d'immobilisations et de construction, et évaluer les coûts d'exploitation de ce service. Je dirais que nous allons analyser les répercussions environnementales et sociales de manière plus détaillée peut-être que lors de l'étude menée de 1992 à 1995. Ces questions sont devenues très importantes depuis quelque temps, compte tenu des conséquences sur les changements climatiques et des objectifs des trois ordres de gouvernement en matière de qualité de l'air.
Nous allons également refaire l'analyse financière et économique. L'objectif sera d'examiner les possibilités d'amener le secteur privé à participer à un tel service, et nous allons nous demander si un partenariat public-privé pourrait rendre ce service plus abordable. Nous allons également nous pencher sur des questions qui n'avaient pas été examinées de 1992 à 1995. Je parle du cadre institutionnel et des types de gouvernance des régimes des autres trains à grande vitesse un peu partout dans le monde. Comment fonctionnent-ils? De quelles sortes d'entités s'agit-il? Est-ce que ce sont des entités privées ou publiques-privées? S'agit-il de sociétés d'État? Font-elles partie d'un ministère en particulier? Nous nous percherons sur ce genre de questions. Nous passerons en revue des scénarios de mise en oeuvre. Nous nous demanderons s'il faut procéder par étapes ou tout faire d'un coup. Nous formulerons des propositions sur la voie à suivre.
Nous devons évaluer les répercussions sur les autres modes de transport. Cette question est toujours très importante et prête le flanc à la controverse. Vous allez probablement entendre parler de cela si vous invitez des témoins. Puis, on formulera des conclusions et des recommandations sur les étapes suivantes possibles.
Comme je l'ai dit, l'étude devrait être terminée au début de l'année 2010.
Je vous remercie.
Je ne voudrais pas qu'on commette, lors de notre prochaine étude, les mêmes erreurs que lors des études précédentes. Je vous dis cela parce qu'il est clair, dans l'étude de 1995, que l'environnement ne constituait pas un problème, à l'époque. Ce n'était pas le grand et le principal souci. Il s'agissait surtout d'une étude qui établissait les coûts à 18 milliards de dollars pour un nombre de passagers qui ne justifiait pas un tel investissement. En outre, on n'y fait pas d'analyse approfondie au chapitre du développement. Je regarde les recommandations de ce rapport. On nous dit que cela aurait des incidences négligeables sur l'industrie touristique, etc. Il n'y a pas eu d'étude de marché.
Je vous dis cela parce que l'Espagne n'a pas commis cette erreur. Ce pays a fait une étude du potentiel économique pour justifier son investissement avec les résultats faramineux qu'il a aujourd'hui. L'Espagne s'est relancée grâce au train à grande vitesse.
On ne sent pas que c'est la volonté. En 1995, on voulait surtout examiner les coûts et les impacts sur les autres domaines. Cela aurait nui au transport aérien, qui aurait connu une réduction de l'ordre de 44 p. 100. On ne regardait pas en avant. On regardait l'avenir dans le rétroviseur et on ne voulait surtout pas nuire aux autres types d'industries. On n'avait pas d'analyse approfondie du potentiel futur.
Je m'aperçois que l'étude, que vous avez financée à la hauteur d'un million de dollars avec Québec, Ottawa et l'Ontario, fait encore une fois des constats. On constate que l'environnement est devenu important, ce qui n'était pas le cas en 1995, et on va le prendre en considération. Cependant, les Américains viennent d'annoncer des investissements importants pour un réseau qui serait relié au Canada. Je dirais que les Américains ont adopté une vision véritablement proactive, et nous n'avons rien sur le plan d'un arrimage avec les Américains.
Dans un sens, c'est toujours notre même vieille stratégie. Rassurez-moi. Est-ce vraiment le but, ou va-t-on essayer d'avoir un petit peu plus d'ouverture envers le développement futur?
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Je veux vous référer à la page 13 de l'appel d'offres. La section 9, qui parle de l'analyse de l'impact environnemental et social, est un aspect très important de cette étude, selon nous. On a demandé au consultant de faire une étude approfondie de ces sujets. On veut mieux comprendre quel sera l'impact d'un tel service sur l'environnement et la vie sociale des Canadiens. On veut aussi savoir si des possibilités économiques et sociales peuvent être développées grâce à un service de train à grande vitesse. On a noté qu'en Europe, des villes éloignées des grands centres peuvent entreprendre d'autres activités économiques et créer une économie nouvelle grâce à cela. Nous voulons que le consultant étudie tout cela.
Le sujet de la congestion urbaine est aussi hautement important pour nous. Je pense que l'une des grandes raisons pour lesquelles les deux provinces veulent étudier cette proposition de nouveau est la congestion dans les grandes agglomérations de Montréal et de Toronto. Il s'agit de voir si on peut inciter les personnes à ne pas utiliser leurs voitures personnelles mais plutôt les trains à grande vitesse. Déjà, les deux provinces et le ministère investissent beaucoup dans les transports urbains, avec des compagnies comme AMT et GO Transit. Nous voulons vérifier les correspondances qui pourraient être établies entre ce système, les systèmes urbains et les aéroports. Cette partie de l'étude sera plus approfondie que l'ancienne étude. C'est très important pour nous.
Je veux corriger autre chose: l'impression laissée par l'annonce des États-Unis. Nous vous enverrons le document que les Américains ont produit. La vérité est qu'ils ont annoncé 8 milliards de dollars d'investissements dans 10 corridors. Ces corridors sont très courts. Le plus long, je pense, mesure 500 milles. Ce n'est pas comme le corridor ici, au Canada. Cependant, 8 milliards de dollars pour 10 corridors, ce n'est pas beaucoup. Ceux qui le veulent peuvent présenter une soumission pour ces corridors et, si des projets sont prêts à démarrer afin d'améliorer les corridors existants, les fonds iront à cela. Ce n'est pas vraiment un TGV, c'est une façon d'améliorer les services existants. Peut-être, ultimement, sera-t-il possible de lancer un nouveau service de train à grande vitesse. Si on y réfléchit, c'est moins d'un milliard de dollars par corridor, ce qui n'est vraiment pas beaucoup.
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Ils le pourront lorsque leur économie se rétablira, madame Borges.
Dans le document, à la page 13, il est question de l'analyse de l'impact environnemental et social. Quand on va à l'analyse des autres impacts environnementaux et sociaux, on parle d'examens des composantes, d'études antérieures comme les bassins versants, de l'utilisation des terres, du bruit, de la congestion et de la sécurité. Comme vous le savez, cela est important pour le développement économique.
Même à l'article 11 de la page 13, où l'on parle d'analyse économique et financière, il est davantage question de partenariats public-privé. Il n'y a pas de vision à long terme. J'espère que je me trompe, parce qu'il est nécessaire d'avoir une vision à long terme en ce qui a trait à ce développement. Il ne faut pas simplement considérer le potentiel actuel, il faut envisager l'énorme potentiel futur. Cela, je ne le sens pas. Je vous le dis, même si vous me référez à cette page — je ne voulais pas vous le mettre tout de suite sous le nez —, je sens une contrainte.
Je siégeais au Comité permanent des transports lorsque le projet VIA Fast a été soumis, en 2003, et les libéraux étaient très divisés par rapport à VIA Fast. Il y avait ceux qui en voulaient et ceux qui n'en voulaient pas. Le projet est mort à cause de ceux qui n'en voulaient pas. La bataille a été faite. On verra l'étude. J'espère que l'on aura la chance de lire l'analyse. Il y avait ce combat à l'intérieur du Parti libéral qui, d'après moi, n'est pas encore fini. On le verra avec le temps. L'intérêt, c'est beau, mais quand les libéraux sont au pouvoir, ça change.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je tiens à remercier Mme Borges de son exposé. J'ai beaucoup apprécié tout ce qu'elle nous a expliqué. Je représente une circonscription de la région métropolitaine de Toronto et, chaque fois que c'est possible, j'utilise VIA Rail. Je trouve que c'est un moyen de transport très avantageux. Je peux faire beaucoup de travail à bord et je trouve le voyage très agréable.
Tout au long de mes nombreux voyages, j'ai eu l'occasion d'utiliser le train à grande vitesse à Tokyo, de même qu'en France, entre Paris et Strasbourg. C'est un merveilleux moyen de transport.
Le rapport mentionnait notamment le fait que les transporteurs aériens pourraient perdre 44 p. 100 de leurs clients dans le corridor prévu en 2005. Je reprends donc un peu là où était rendu M. Bevington dans son intervention. Ces études ont-elles examiné certaines des choses qui ont été faites en Europe? J'imagine que c'est probablement un commentaire très dépassé. Nous avons observé des changements d'envergure en Ontario, plus particulièrement avec l'arrivée d'appareils d'une nouvelle ligne aérienne en partance de Toronto et la réinstallation d'une compagnie aérienne de la région de York à London, qui assure maintenant la liaison entre cette ville et Ottawa. Pourriez-vous nous parler de cela? Je sais que vous aborderez ces questions.
Je devrais peut-être réunir toutes mes questions en une seule et vous laisser y répondre.
Vous parlez des possibilités croissantes de déplacements, et je crois que c'est un élément très important de cette étude. Pour ce qui est des corridors, on parle maintenant du couloir Montréal-Toronto. Le corridor pourrait-il inclure la région de York? Évidemment, il me tient à coeur que cette région soit desservie. Par exemple, comme il existe déjà des corridors pour le transport de l'électricité qui passent par bon nombre de ces régions, serait-il possible d'utiliser ces corridors pour le train?
Ma troisième question est la suivante. Nous examinons uniquement le corridor Windsor-Québec pour le moment. Serait-il possible d'étendre cette étude au couloir entre Calgary et Edmonton? Examinera-t-on d'autres régions du pays?
Je m'excuse d'avoir réuni toutes mes questions en une seule.
Nous convenons avec vous que la conclusion de l'étude menée de 1992 à 1995 est probablement dépassée. C'est ce que nous pensons, mais nous n'en sommes pas sûrs. Comme je l'ai dit plus tôt, l'élément le plus important de l'étude sera probablement de chercher à comprendre l'évolution des habitudes des usagers et de quelle manière le comportement des gens changera par rapport aux modes de transport.
Nous allons recenser ce que nous appelons les préférences déclarées et révélées des passagers. De nos jours, un passager peut voyager à bord d'une voiture, d'un avion ou d'un autobus. Compte tenu de certains scénarios relativement à la durée et à la commodité des trajets, nous souhaitons déterminer s'ils seraient prêts à changer de mode de transport et les raisons pour lesquelles ils le feraient ou non. Cela nous aidera à déterminer l'ampleur possible du passage d'un mode de transport à un autre. Nous verrons si le taux reste à 44 p. 100, ou encore s'il est supérieur ou inférieur à ce pourcentage. C'est un élément essentiel de l'étude. Nous pourrons ainsi déterminer le nombre d'usagers du train dans le corridor retenu. Nous parlons ici du corridor Québec-Windsor.
Votre deuxième question portait sur les itinéraires et les corridors existants. Nous avons demandé aux consultants de déterminer les itinéraires proposés qui tireraient profit du bassin d'usagers éventuels. Il faut s'assurer de rejoindre les secteurs où on compte le plus grand nombre d'usagers éventuels ou d'établir de bonnes connexions avec ces secteurs.
Nous leur avons demandé d'examiner les corridors existants, qu'il s'agisse du corridor utilisé actuellement par VIA Rail, qui est une voie ferrée du CN, ou le corridor du CP, qui se situe au nord de l'autre, ou bien d'autres corridors — des corridors routiers ou, comme vous l'avez mentionné, ceux utilisés pour le transport d'électricité. Nous n'en avons pas limité le nombre. Nous avons demandé aux consultants d'identifier les corridors en fonction de l'utilisation du réseau. Nous examinerons de près leurs constatations.
La tâche serait plus facile dans la mesure où les corridors existent déjà, car, comme l'a dit , la ligne est en place. Des travaux y ont déjà été effectués, ce qui pourrait accélérer les choses. Toutefois, il ne faut pas oublier que la population s'est beaucoup déplacée. Vous savez ce qui s'est produit à Toronto. Bon nombre des usagers du transport en commun se trouvent maintenant au nord de la 401, plutôt qu'au sud de cette autoroute. Il faut se pencher là-dessus.
Autre élément dont il est important de tenir compte, c'est la possibilité de connexion avec les réseaux de transport en commun. Peu importe l'itinéraire retenu, nous devons nous assurer que, près des milieux urbains, il existe de bonnes possibilités de relier le réseau ferroviaire au réseau de train interurbain, au service local de train de banlieue ou de train léger, ou encore au service de liaison train-avion. Cela va aussi être pris en compte. Une des choses que nous avons apprises de l'expérience européenne, c'est que si l'on dispose de bons services de liaison, la population utilisera le réseau. S'il faut changer de modes de transport, les gens ont tendance à ne pas l'utiliser.
Vous nous avez demandé s'il serait possible d'examiner d'autres corridors. En 2004, de concert avec le Van Horne Institute de Calgary et le gouvernement de l'Alberta, nous avons participé à une étude de faisabilité de haut niveau concernant la mise en place d'un train à grande vitesse entre Edmonton et Calgary. Cette étude recommandait deux scénarios possibles, semblables à ce que nous examinons actuellement: utiliser un corridor existant partagé avec le Canadien Pacifique ou aménager un tout nouveau corridor. Évidemment, les coûts varient d'un scénario à l'autre.
À cette époque, on n'a pas réalisé ce qu'on appelle une évaluation des usagers de type « marché ». Nous croyons comprendre que la province se penche là-dessus depuis. Je ne pense pas que la province ait encore publié d'étude. Nous ne participons pas à ces travaux, mais la province devait approfondir certains éléments de l'étude précédente afin d'examiner les possibilités en la matière.
Pour l'instant, ce sont les deux seules autres études faites sur le train à grande vitesse.
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Nous surveillons de très près ce qui se passe aux États-Unis, tout comme les autorités américaines s'intéressent à ce que nous faisons au pays.
Je suis très heureuse de vous dire qu'il y a deux ans, lorsqu'Amtrak envisageait d'étendre son service et de modifier son réseau, le modèle examiné était celui de VIA Rail. Des représentants d'Amtrak sont venus nous consulter, et nous leur avons communiqué des renseignements, notamment en matière de planification.
VIA Rail travaille en collaboration avec Amtrak. Par exemple, sur la ligne Buffalo-Toronto, des responsables des deux compagnies se rencontrent à la frontière et « échangent des passagers » — c'est une façon de parler —, ils échangent des voitures. Nous surveillons la situation de très près. En fait, une grande partie des investissements faits par le gouvernement dans VIA Rail permettra d'apporter les mêmes améliorations qui, selon nous, devraient se produire aux États-Unis. Comme je l'ai dit, il existe 10 corridors. Une somme de 8 milliards de dollars semble colossale, mais ce n'est pas tant que ça quand on pense au nombre de corridors.
Pour le moment, les améliorations ne produiront probablement pas de changements importants. Si c'est le cas, ils ont un plan à long terme. Nous n'en connaissons pas encore les détails, mais, peut-être qu'avec des fonds supplémentaires, ils pourront en faire plus. Chaque fois qu'elles en ont l'occasion, VIA Rail et Amtrak discutent énormément ensemble. Nous tenterons de coordonner les choses pour veiller à la circulation fluide des voyageurs.
Soit dit en passant, quatre des corridors pourraient, si l'occasion se présentait, être reliés au réseau canadien: à Montréal, dans le corridor Buffalo-Toronto, le corridor Windsor-Detroit, puis le corridor Vancouver-Seattle.
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Monsieur le président, j'aimerais répondre à cela très rapidement.
J'ai eu l'occasion d'examiner des lettres et des questions particulières que nous ont acheminées une trentaine de transporteurs présents au Canada et qui s'opposent à ce projet de loi — il s'agit évidemment du projet de loi —, ainsi que de nombreux autres intervenants, dont la Chambre de commerce du Canada. En fait, je suis originaire d'une collectivité du Nord, comme d'autres députés réunis ici, et j'ai eu des discussions avec Air Canada et WestJet relativement à des inquiétudes au sujet de la fermeture d'un grand nombre d'aéroports dans le nord du Canada, ce qui a pour effet d'isoler des collectivités. De nombreux transporteurs aériens ne desservent pas certaines collectivités situées à Terre-Neuve et dans d'autres régions en raison des problèmes qu'occasionnerait ce projet de loi, s'il était adopté, sur les plans de l'indemnisation et de l'annulation. Cette situation préoccupe réellement des gens, en particulier à Terre-Neuve, et ma circonscription compte quelque 35 000 Terre-Neuviens. De plus, les compagnies aériennes me disent qu'elles ne desserviront pas de nombreuses villes de Terre-Neuve pendant toute la durée de l'hiver à cause des répercussions qu'aura ce projet de loi, s'il est adopté, et des problèmes concernant la neige et les chutes de neige.
Par conséquent, je crois que ce projet de loi présente des ramifications particulières. En gros, je propose d'étudier non seulement le projet de loi , mais aussi les répercussions économiques sur Air Canada et, plus particulièrement, sur des collectivités rurales, ainsi que, en fait, sur les fournisseurs de services. C'est pourquoi j'ai proposé cette motion.
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Monsieur le président, j'aimerais répondre rapidement à cela.
Compte tenu de la situation économique actuelle, de la crise mondiale, de l'incertitude des marchés ces derniers temps et des énormes répercussions de l'industrie du transport aérien sur le Canada et les voyageurs canadiens, en particulier quand on sait que notre densité de population, qui est d'environ 1,1 à 1,2 personne par mille carré, est la plus faible du monde, le gouvernement s'inquiète surtout du fait que cette motion pourrait ajouter de l'incertitude si elle était adoptée telle quelle, et ce, malgré toutes les préoccupations soulevées par les compagnies aériennes. C'est ce qui m'inquiète et c'est aussi ce qui préoccupe le gouvernement.
M. Kennedy, comme beaucoup de gens s'intéressent à cette motion et qu'ils prêtent une attention toute particulière au projet de loi , je tiens à m'assurer que tous les partis et tous les auditeurs sont conscients que ce comité ne va pas se contenter d'approuver automatiquement le projet de loi. Je tiens à m'assurer qu'ils savent que ce comité examinera comme il se doit le projet de loi, qu'il se penchera sur toutes les normes et pratiques internationales et qu'à la suite de cela, il transmettra son avis éclairé à la Chambre.
Voilà ce qui doit être fait.
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Monsieur le président, même avec l'amendement proposé par M. Volpe, je ne saisis pas les motifs de M. Jean. Pourquoi présente-t-il cette motion alors qu’on sait que la Chambre est en train d'étudier ce projet de loi? Il s'agit d'un projet de loi d'initiative parlementaire et, à moins que M. Harper ne pense que ce projet de loi devrait être adopté... Tous les députés ont vu ce projet de loi.
Nous anticipons trop. Nous devrions probablement attendre jusqu'à demain pour connaître l'issue du vote. Chaque député est privilégié et a reçu le mandat de représenter ses électeurs. De mon point de vue, nous ne devons pas essayer de faire dérailler l'étude du projet de loi telle qu'en décidera demain la Chambre des communes.
Moi aussi, j'ai entendu ces préoccupations et je les ai transmises aux transporteurs aériens. Je voyage avec eux presque deux fois par semaine, et je constate qu'il devrait exister des droits des passagers qui respecteraient du reste les droits des transporteurs aériens. Pour le moment, de tels droits n'existent pas. Les compagnies aériennes sont prêtes à proposer des changements maintenant. Je suis convaincu que les deux parties concernées dans le dossier, tant les compagnies aériennes que les passagers, attendent ces changements depuis longtemps. Nous devons maintenir un équilibre.
Mais nous aurions dû attendre après le vote. À ce moment, nous aurions pu présenter cette motion.
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J'ai également cette préoccupation, que nous devons délimiter le temps que nous allons consacrer à ce projet de loi, exactement comme avec tous les autres projets de loi d'ailleurs.
Je suis également un peu préoccupé par le terme « détaillée » et par le temps que nous allons passer à entendre des témoins. Je présume que nous devrons délimiter ces paramètres lorsque nous arriverons à cette étape.
L'adoption de cette motion ne changerait pas vraiment l'obligation qu'a le comité de se réunir pour discuter du temps que nous consacrerons à ce projet de loi. Selon moi, cela ne change pas vraiment grand-chose à nos manières de faire, car on ne donne pas la signification exacte du terme « détaillée ».
La motion indique qu'une étude aura lieu. Cette étude aura-t-elle préséance sur l'étude du projet loi par le comité? Si nous consentons à réaliser une étude, cela veut-il dire que le comité ne terminera pas l'étude du projet de loi tant que l'étude prévue par la motion ne sera pas terminée?
Ce sont là mes préoccupations, mais j'ai l'impression qu'il revient encore au comité d'établir au fur et à mesure et à la majorité les conditions de ses travaux.
Une voix:Qu'on vote.
Je vais passer au vote.
Je signale aux membres que les deux prochaines réunions sont réservées à l'étude du train à grande vitesse. Toutefois, nous formerons un sous-comité entre-temps afin que nous puissions déterminer comment nous allons procéder à l'étude sur le transport aérien.
Une motion a été présentée par M. Jean, puis amendée par M. Volpe. L'amendement a été accepté par l'auteur de la motion.
Je demanderais à tous ceux qui sont en faveur de l'amendement proposé par M. Volpe de le faire savoir.
(L'amendement est adopté.)
(La motion modifiée est adoptée.)
Une voix: Le procès-verbal doit indiquer que la motion a été adoptée à l'unanimité.
Le président: Nous allons maintenant revenir aux questions pour nos invités. À qui étions-nous rendus?
M. Mayes.
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Mme Borges, lors de notre dernier échange, il y a environ une heure, j'ai dit que je voulais examiner les modifications qu'il faudrait peut-être apporter à la réglementation, surtout en ce qui a trait à la réglementation de Transports Canada. Je crois que vous avez mentionné ces modifications, mais je vais laisser tomber cette question pour en discuter peut-être de manière plus approfondie ultérieurement.
Je suis tenté — et j'espère que vous me pardonnerez si je me laisse tenter — de résoudre quelques-uns des problèmes qui se présentent, en partie parce que j'aimerais que vos réponses mettent fin à mon monologue intérieur. Donc, veuillez me pardonner. C'est la manière la plus efficace qui soit de présenter des arguments.
Sous le mandat de divers gouvernements fédéraux, Transports Canada a participé au développement du réseau de transport aérien. Des investissements considérables ont été consacrés à la construction d'aéroports afin de faciliter le transport aérien, que ce soit pour les marchandises ou pour les personnes. Nous avons effectué des investissements massifs. Nous avons confié aux autorités aéroportuaires locales la totalité des responsabilités qui étaient auparavant exercées par Transports Canada.
Par ailleurs, en parlant des voies ferrées ou du réseau routier, je crois que vous avez dit qu'il fallait maintenir les infrastructures routières à cause de la nature du pays. C'est un actif à préserver, quoi qu'il arrive. Je crois que vous avez dit cela en réponse à certaines observations, lorsqu'on cherchait à déterminer s'il s'agissait d'une décision stratégique ou d'une décision à prendre à l'échelle régionale. Quoi qu’il en soit, depuis cette étude réalisée en 1995, deux millions d'habitants de plus se sont installés entre Windsor et Québec, là où l'on situe généralement le corridor de l'éventuel train à grande vitesse. Environ 55 p. 100 de la population du Canada se trouve le long de ce corridor.
Sans nier que la population canadienne est éparpillée sur une énorme superficie — et personne ne me fera dire le contraire —, je me demande pourquoi on présente les faits d'une certaine manière. Est-ce pour nous aider à prendre une décision éclairée ou plutôt pour nous dissuader de prendre une certaine décision? Car, le long de ce corridor, la densité de la population rivalise avec celle de l'Europe et même du Japon.
Je crains que certains éléments que nous demandons à nos consultants de déterminer sortent vraiment des paramètres qui nous permettraient de prendre une décision. Lorsque j'entends quelques-uns de mes collègues se demander si nous n'allons pas réduire la capacité d'un mode de transport de passagers pour augmenter celle d'un autre mode de transport, je trouve que ça devient intéressant, et je me demande si vous pouvez répondre à cela.
La plupart des études qui montrent d'où provient cette capacité de transport de passagers... Je crois que c’est vous qui avez dit que les vols de courte distance ont connu diminution de 44 p. 100. Je suppose que cela s’est produit en Europe, essentiellement. Ce pourrait bien être vrai, mais uniquement dans le cas où un mode de transport à grande vitesse rivalise d'efficacité avec le transport aérien.
Par exemple, un vol Toronto-Ottawa ou Toronto-Montréal prend environ une heure ou une heure et quart. Si, avec un autre mode de transport à grande vitesse, le trajet ne dure pas plus d'une demi-heure de plus, les voyageurs sont susceptibles d'opter pour cet autre mode. En Europe, on élimine les vols de courte distance. On n’élimine rien d'autre. Un tel service n’aurait une incidence que sur des trajets comme Toronto-Ottawa, Toronto-Montréal, voire Québec-Montréal. Il n'aura assurément aucune conséquence sur le service qui est déjà éliminé entre Toronto et London et London et Windsor. Ce service n'existe tout simplement plus. Vous le savez. Depuis que je suis ici, nous réduisons ce service. Les compagnies aériennes ont fait tout ce qu’elles ont pu pour rationaliser ce service, ce qui signifie qu'il n'y a plus de vols.
Je me demande si nous avons réalisé une évaluation adéquate à cet égard, car comme je l'ai dit au début, qu'est-ce qui nous retient? Ce n’est pas que nous voulons imiter un autre pays. Les Espagnols ont observé l'exemple du Canada, puis se sont dit qu'ils ne voulaient pas faire ce que les Canadiens font. Ils ont donc consacré près de 600 milliards de dollars à une stratégie industrielle fondée sur un train à grande vitesse. L'Espagne compte une population comparable à la nôtre, mais sur un territoire de la superficie du Nouveau-Brunswick. Pourquoi les Espagnols cherchent-ils à se rendre d’un point à un autre plus rapidement que Road Runner dans les dessins animés? Lui n'a pas besoin de faire le voyage.
Je me demande si nous ne sommes pas en train de fabriquer des épouvantails pour nous éviter de prendre une décision. Combien de temps nous faudra-t-il pour verser l'argent? Je reviens au financement de 1,8 milliard de dollars par année. En tenant compte de la part du gouvernement fédéral dans ce financement — et j'ignore de combien elle sera, mais soyons généreux et disons qu'elle représentera 50 p. 100 —, le ministère des Transports devrait demander au Cabinet la somme de 900 millions de dollars par année pour les dix prochaines années afin de réaliser un plan industriel.
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Je ne peux répondre à la dernière partie de votre question, mais je crois qu'il est important pour nous, à titre de fonctionnaires qui formulent des recommandations et les mettent en oeuvre... Il y a trois gouvernements — les deux provinces travaillent main dans la main avec nous dans ce dossier — et les parties concernées. Comme vous le savez, monsieur Volpe, lorsqu'on entreprend des évaluations environnementales et qu'on prend des décisions, ceux qui sont perçus comme désavantagés voudront comprendre sur quels éléments s'appuient ces décisions. C'est important pour nous de disposer de cette information.
Comme vous l'avez dit, la population dans le corridor s'est accrue considérablement, mais en grande partie dans les deux conglomérats, à savoir la région du Grand Toronto et le Golden Horseshoe ainsi que la région de Montréal. Dans certaines agglomérations, même à des endroits comme Windsor, d'où je viens, la population a diminué, alors la population n'a pas augmenté partout le long du corridor. La population a augmenté dans certaines poches du corridor.
Nous devons disposer de cette information. Je crois qu'il est important pour nous de pouvoir réaliser une évaluation adéquate et de décrire dans la documentation les avantages et quelques-unes des conséquences éventuelles sur les autres modes de transport. Comme j'occupe un poste au ministère des Transports depuis un certain temps, je peux vous dire que, même quand il n'est question que d'un investissement dans VIA Rail, les gens des autres modes de transport s'y opposent, premièrement parce qu'on fait des dépenses d'immobilisations, ensuite parce qu'on verse des subventions de fonctionnement. Un réseau ferroviaire à grande vitesse ne nécessitera pas seulement des capitaux, mais probablement aussi des subventions de fonctionnement. La plupart des réseaux dans le monde sont subventionnés par le gouvernement, et nous prévoyons que celui-ci le sera aussi.
Il s'agit d'un investissement énorme pour les deux camps. On veut s'assurer qu'on dispose de l'information nécessaire et qu'on pourra justifier la décision qu'on recommandera de prendre en fin de compte, quelle qu'elle soit.
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Merci, monsieur le président. À titre de visiteur, j'apprécie l'occasion qui m'est donnée de poser quelques questions.
Mme Borges, je suis heureux de vous revoir.
J'ai eu, moi aussi, l'occasion de me rendre au Japon, et le train Shinkansen, le train superexpress, est une technologie phénoménale. Évidemment, la densité de la population à laquelle M. Volpe a fait allusion — le corridor, les données démographiques et le territoire géographique — est le facteur que nous étudions. J'ai grandi en Alberta, et le corridor Edmonton-Calgary a fait l'objet d'une étude, mais personne n'a présenté d'analyse de rentabilisation viable à ce jour, et ce, même si ce corridor est densément peuplé.
J'ai donc quelques questions. L'une de ces questions porte sur le nombre d'usagers du train par rapport à celui de tous les autres modes de transport ainsi que sur la vitesse de transport exigée par la société: nous devons nous rendre d'un endroit à un autre rapidement. Le nombre de passagers ferroviaires est-il en hausse?
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Il n’y a rien qui nous semble impossible pour le moment.
Sur la question de la capacité, j’ai une équipe, et M. Lawless en est l’un des membres. Il y en a d’autres qui consacrent une très grande partie de leur temps à ce projet, travaillant avec les provinces de l’Ontario et du Québec, qui ont aussi du personnel dédié à ce dossier et chargé d'encadrer ou guider les consultants. Nous avons aussi accès à d’autres ressources au sein du ministère, des personnes spécialisées dans divers domaines, par exemple dans les autres modes de transport, ou notre service d’analyse économique, qui a établi la totalité des coûts, ou encore notre service des affaires environnementales.
J’y participe également. Je suis membre du comité directeur. Le sous-ministre adjoint l’est aussi. Par ailleurs, des membres du comité qui sont spécialisés dans les aspects techniques participent à toutes les étapes du projet. Donc, je pense que nous avons la capacité interne d’assumer ce projet.
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Je n’ai pas eu la chance de poser de question, et je n’en ai pas à poser, mais je me demandais si le ministère avait de l’information. Les témoins du ministère ont mentionné que l’étude précédente révélait que le projet représentait 18 milliards de dollars sur une période de 10 ans, mais qu’il existait par ailleurs de la nouvelle technologie. Je me demandais quelle serait l’augmentation du coût — s’il y en a une — par kilomètre ou par tronçon. Je voudrais en savoir plus sur cette nouvelle technologie, ainsi que sur la hausse du coût, s’il y en a une.
Je me demande aussi qu’est-ce que c'est au juste que cette technologie. Vous avez parlé de trois différents modes de transport. Nous avons besoin de ces renseignements par écrit, si vous le voulez bien.
Enfin, j’aimerais savoir si vous avez plus d’information sur le coût du chemin de fer dans les secteurs congestionnés du centre-ville. Cela m’intéresse, parce que j’ai toujours quatre heures d’attente à Toronto. Par contre, il n’y a pas d’attente sur l’autoroute 401, par exemple. De toute évidence, le train à grande vitesse est important, mais je serais curieux d’en savoir plus sur le coût du chemin de fer dans les grands centres urbains.
Vous pourriez nous donner des chiffres approximatifs afin que nous puissions avoir un point de comparaison, décrire les nouvelles technologies et préciser quels seraient les coûts. Il faut que ce soit remis au greffier, mais si vous voulez plus de détails, je me ferai un plaisir de vous présenter mes questions par écrit.