:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Mme Lemay et moi-même sommes heureux d'avoir l'occasion de commenter le projet de loi et son incidence probable sur le fonctionnement de la Commission de la capitale nationale.
Certains d'entre vous savent que dans une autre vie, j'ai été éditeur du Ottawa Citizen pendant de nombreuses années; pendant la plupart de ces années, le Citizen a fait des pressions sur la CCN pour qu'elle ouvre les réunions de son conseil d'administration au public. Nous nous inquiétions de la perception de plus en plus répandue d'un manque de transparence. Je n'ai pas été surpris de voir que la majorité des témoins devant le Comité d'examen du mandat ait demandé la tenue de réunions publiques.
[Français]
L'examen du mandat a recommandé que le conseil tienne au moins quatre réunions par année et que ces réunions soient ouvertes au public.
Monsieur le président, nous avons agi presque immédiatement quant à cette recommandation.
[Traduction]
Le fait de présider des réunions publiques depuis ma nomination, il y a deux ans, m'a donné beaucoup de satisfaction; le ciel ne s'est pas écroulé.
Depuis mon arrivée, nous nous sommes penchés sur des questions controversées. Le premier exemple qui me vient à l'esprit est la décision concernant l'évaluation environnementale des liaisons interprovinciales traversant la rivière des Outaouais. Ces réunions publiques légitimisent nos décisions. Si celles-ci sont prises à huis clos, elles sont plus susceptibles d'être contestées ou mal comprises.
Nous offrons au public la possibilité d'observer et de comprendre comment et pourquoi nos décisions sont prises. Nos ordres du jour sont affichés à l'avance sur notre site Web et les réunions sont transmises en direct sur le Web pour ceux qui ne peuvent pas y participer.
[Français]
Nous organisons aussi une réunion générale annuelle où le public a la possibilité de s'adresser aux membres du conseil, ainsi qu'une réunion annuelle où les groupes d'intérêt peuvent eux aussi s'adresser au conseil. De plus, nous avons élargi le processus de consultation déjà actif auprès des intervenants.
[Traduction]
Dans les réunions du conseil où nous examinons, par exemple, des questions commerciales délicates ou des renseignements confidentiels du Cabinet, les discussions ont lieu à huis clos. Dans ce cas, nous publions l'ordre du jour d'une réunion à huis clos sur notre site Web.
Nous avons aussi réalisé plusieurs autres initiatives dans le but d'assurer une plus grande ouverture et transparence. Elles sont conformes aux recommandations du Comité d'examen du mandat. Dans certains cas, elles vont au-delà des exigences exprimées dans le projet de loi . Nous avons une ombudsman qui a commencé à travailler il y a un an. Nous avons favorisé une culture d'ouverture et de transparence et fait du service à la clientèle une priorité.
Avec ma nomination comme président du conseil et celle de Mme Lemay comme première dirigeante, le gouvernement a agi rapidement pour réaliser la recommandation de l'examen du mandat, incluse dans la Loi fédérale sur la responsabilité, de séparer les responsabilités de la présidence et de la première dirigeante.
[Français]
La CCN a été créée à une époque différente, il y a un demi-siècle. Bien que l'esprit du mandat n'ait pas tellement changé, les normes de la gouvernance moderne ont certes changé.
[Traduction]
Un des éléments qui me plaisent particulièrement par rapport à la gouvernance, monsieur le président, est l'abrogation de l'article 15 de la Loi sur la Capitale nationale. Il imposait des contraintes à la CCN en matière de transactions qui ne s'appliquaient pas aux autres sociétés de la Couronne. Cette mesure aura une incidence considérable sur notre capacité à être ouverts et transparents. Elle nous permettra de traiter un plus grand nombre de questions de la CCN dans un contexte ouvert, ce qui ne nous était pas possible auparavant — acquérir des propriétés, par exemple.
Je termine ici, monsieur le président, et je demande à Mme Lemieux de commenter comment le projet de loi s'applique à la gestion des principales responsabilités reliées au mandat de la commission.
Marie.
:
Monsieur le président et membres du comité, je dois dire que je suis très heureuse d'être ici cet après-midi; merci de prendre le temps de nous écouter parler de ce sujet très important.
J'espère que nous serons en mesure de répondre aux nombreuses questions que, j'en suis sûre, vous aurez.
[Français]
Depuis janvier 2008, j'ai le privilège de diriger une organisation qui possède un mandat absolument extraordinaire, ainsi que des employés professionnels voués à leur tâche qui souhaitent susciter la fierté chez les Canadiennes et les Canadiens en faisant de la région de la capitale nationale un endroit où s'exprime le Canada.
Partenariat et collaboration sont probablement les deux mots qui pourraient être utilisés pour décrire mon approche à la direction de la CCN. La CCN a travaillé sans relâche pour renouveler la collaboration avec nos principaux intervenants, nos partenaires fédéraux et divers ordres de gouvernement, ainsi que le public. Nous avons organisé des réunions du Comité tripartite de planification de la capitale nationale, où les maires des Villes de Gatineau et d'Ottawa, et moi-même discutons de nombreux projets d'intérêt.
[Traduction]
Nous nous réunissons quatre fois l'an et commençons à voir les résultats de ces rencontres.
Nous avons aussi initié une table ronde avec les 13 maires de la région de la capitale nationale, ce qui n'avait jamais été entrepris, à ma connaissance. J'avais prévu de tenir une réunion par année, mais à la demande des maires, nous tenons maintenant deux réunions par année. Notre troisième rencontre aura lieu au début décembre.
Je crois fermement que cette collaboration est essentielle pour aider la CCN à remplir son mandat. Nos efforts de collaboration vont bien au-delà de nos partenaires municipaux. Nous collaborons avec les hauts dirigeants de nos partenaires fédéraux. Nous rencontrons régulièrement nos collègues de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada et nous avons conclu une entente de collaboration avec Parcs Canada, un partenaire très important pour nous.
Voici mon message principal en ce qui concerne le présent projet de loi: nous sommes heureux que le gouvernement reconnaisse l'importance d'édifier une capitale magnifique pour les Canadiennes et les Canadiens. Nous sommes confiants que les modifications proposées nous donnent de nouveaux moyens pour nous permettre de nous acquitter de nos responsabilités qui visent à maintenir et à embellir la région de la capitale nationale, de niveau mondial, pour les Canadiennes et les Canadiens. Une région dont ils seront fiers.
Si vous me le permettez, j'aimerais élaborer quelque peu sur l'incidence du projet de loi sur la CCN.
Premièrement, le projet de loi exige que nous présentions au Cabinet un plan directeur pour la région de la capitale nationale, pour approbation, au moins une fois à tous les 10 ans. Le plan pour la capitale du Canada est un plan d'ensemble qui établit la vision de la région de la capitale nationale pour les 50 prochaines années. Il s'agit d'un document très important. À mon avis, l'amendement proposé fait en sorte que le plan pour la capitale sera maintenant le plan du gouvernement du Canada pour la capitale du Canada. Nous nous attendons à ce qu'une révision complète du plan soit terminée et prête pour présentation au Cabinet et dépôt au Parlement d'ici 2013.
Ce calendrier peut paraître long, mais c'est parce qu'il permet de grandes consultations publiques. L'un de nos principaux défis consiste à démontrer à tous les Canadiens la valeur de notre capitale et nous espérons pouvoir vous demander de nous aider à le faire, parce que nous avons l'intention de vous faire participer à ce processus également.
L'examen du plan d'ensemble pour la capitale du Canada progresse parallèlement à l'examen de plusieurs de nos plans: le plan directeur des terrains urbains de la capitale, le plan directeur du parc de la Gatineau et le plan directeur de la ceinture de verdure. Ce sont trois plans qui s'inscrivent également dans notre vision élargie.
[Français]
Ces plans ont aussi une incidence directe sur la masse des terrains d'intérêt national. Les terrains de la masse des terrains d'intérêt national sont considérés comme essentiels au fonctionnement et à l'expérience de la capitale. Au fil des ans, la composition de la masse des terrains change avec l'ajout et, parfois, la cession de terrains qui résultent principalement de la révision des plans.
Le projet de loi exigera que nous établissions des règlements, des critères et un processus avant que des terrains soient désignés pour ajout ou élimination de la masse des terrains d'intérêt national, et il nous autorisera à faire adopter de tels règlements, mais il s'agira là d'un processus public. Nous considérons que l'incorporation de ce concept dans la loi nous permettra d'assurer la préservation à long terme de la masse des terrains et la protection de la capitale écologique du Canada.
Le projet de loi clarifie et confirme notre mandat en ce qui concerne les transports dans la région de la capitale nationale en faisant une référence explicite à cette fonction. Cela est utile, car on y retrouve la confirmation du rôle de leadership qu'a joué la CCN ces dernières années comme principale représentante fédérale au regard des initiatives en matière de transport dans la région de la capitale nationale. Une bonne illustration est celle citée par M. Mills en ce qui concerne les évaluations environnementales pour un nouveau pont traversant la rivière des Outaouais, mais nous dirigeons aussi présentement, en collaboration avec la Ville d'Ottawa, la STO et la Ville de Gatineau, une étude importante sur l'intégration du transport en commun interprovincial.
[Traduction]
La CNN est chargée de coordonner l'aménagement des propriétés fédérales dans la région de la capitale nationale. Il s'agit d'un élément fondamental de notre rôle d'agence de planification fédérale de la capitale qui vise l'ensemble des projets de planification, de design et d'aménagement, ainsi que les propositions d'acquisition et d'aliénation des terrains.
Le but des modifications proposées à l'article 12 de la Loi sur la capitale nationale est de clarifier et de moderniser le langage de la loi afin de permettre que les pouvoirs de la CCN s'appliquent clairement aux types de transactions d'aujourd'hui et, par exemple, aux baux à long terme du gouvernement fédéral.
Monsieur le président, j'aimerais maintenant parler des dispositions du paragraphe 10.4(1) qui exigent que nous gérions tous les biens réels conformément aux principes de l'intendance environnementale responsable. Au cours des 22 mois écoulés depuis ma nomination, il est juste de dire qu'aucun dossier n'a pris plus de mon temps que l'intendance environnementale. J'ai personnellement tenu plus de 10 réunions avec des groupes d'intervenants environnementaux pour discuter de leurs préoccupations.
La CCN vient d'adopter une nouvelle stratégie environnementale pour encadrer une vigoureuse intendance environnementale. Cette stratégie fait participer nos propres employés, les intervenants et le public qui collaborent à la création d'une capitale durable. Elle est axée sur cinq priorités d'actions, arrêtant des objectifs mesurables pour chacune d'elles. Il s'agit de réduire les déchets, accroître la biodiversité, prévenir la pollution, lutter contre le changement climatique et positionner notre leadership dans les pratiques environnementales.
Le paragraphe 10.4(1) du projet de loi est entièrement intégré à cette stratégie. Nous prévoyons qu'il renforcera notre position et nous permettra d'aller de l'avant avec une plus grande confiance et certitude.
[Français]
Le paragraphe 10.4(2) requiert que nous accordions l'attention que mérite l'intégrité écologique du parc de la Gatineau. Nous gérons le parc conformément au Plan directeur du parc de la Gatineau. Ce plan exprime une vision du parc comme un parc de conservation de la capitale, une vision qui respecte l'environnement et sa préservation pour les générations actuelles et futures, tout en accueillant les Canadiens et Canadiennes lors de leurs visites et leur participation à des activités récréatives, d'une manière respectueuse de l'environnement.
Nous sommes d'avis que les pouvoirs réglementaires renforcés contenus dans ce projet de loi accompliront beaucoup pour appuyer la mise en oeuvre de la vision contenue dans le plan directeur. Le projet de loi prévoit aussi que les limites du parc peuvent être uniquement changées par un décret en conseil.
La CCN achète activement les propriétés privées pour consolider encore plus sa propriété des terres du parc, puisque cela est une priorité du Plan directeur du parc de la Gatineau de 2005.
[Traduction]
Depuis 2008, j'ai demandé au personnel d'accorder la priorité aux acquisitions dans le parc et de les réaliser. Depuis lors, nous avons acquis 17 propriétés privées représentant au total plus de 111 hectares. Conformément au plan directeur du Parc de la Gatineau, nous donnons priorité à l'acquisition des grandes propriétés pouvant être subdivisées (plus de 10 acres ou de quatre hectares) ainsi qu'aux lots situés dans des secteurs écologiques fragiles.
Nous venons de terminer notre plan de conservation et nous allons maintenant établir les corridors écologiques situés en dehors du parc qui doivent être protégés.
Les ajouts proposés au projet de loi nous permettant d'établir un règlement prescrivant des droits d'utilisation est un élément essentiel pour l'avenir de la région de la capitale. Nous imposons déjà des droits d'accès à certains de nos terrains. Par exemple, nous vendons des laissez-passer quotidiens et saisonniers pour le ski dans le Parc de la Gatineau. Nous n'avons certes pas l'intention d'imposer des droits d'accès à toutes nos propriétés. Nous n'avons aucun plan immédiat visant à établir de nouveaux droits spécifiques. Le présent projet de loi exige que si nous envisageons tout nouveau droit à l'avenir, nous devrons le justifier et obtenir l'approbation du Cabinet avant de l'imposer, ce que nous ne sommes pas obligés de faire à l'heure actuelle.
La reconnaissance spécifique du caractère spécial du Parc de la Gatineau ne devrait pas être interprétée pour indiquer que nous avons une attitude moins attentive en ce qui concerne l'intendance environnementale de la Ceinture de verdure. Nous appliquons les mêmes normes de protection des écosystèmes à des portions de la Ceinture de verdure. Mais nous devons reconnaître les différences — la Ceinture de verdure accueille un aéroport international et des immeubles institutionnels en plus des terres écosensibles. À notre avis, le concept d'intégrité écologique ne peut s'appliquer à l'ensemble de la Ceinture de verdure. La CCN applique cependant des principes de gestion très stricts aux secteurs naturels et nous attendons avec impatience de compléter la révision du plan directeur de la Ceinture de verdure présentement en cours.
[Français]
Le rapport du Comité d'examen du mandat de la CCN propose un ensemble complet de recommandations afin de conférer à la commission de nouveaux moyens et une nouvelle culture qui sont appropriés pour le XXIe siècle. Depuis lors, nous avons travaillé sans relâche pour réaliser, autant que possible, le détail et l'esprit du rapport.
[Traduction]
Le va dans le même sens. Il nous donnera les moyens dont nous avons besoin pour faire notre travail. C'est avec enthousiasme que nous souhaitons son adoption et nous sommes déterminés à réaliser une capitale qui sera pour toutes les Canadiennes et tous les Canadiens un modèle d'intendance environnementale.
Merci, monsieur le président et membres du comité. Nous serons heureux de répondre à vos questions.
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Merci, monsieur le président.
Bonjour, monsieur Mills.
Bonjour, madame Lemay.
La Commission de la capitale nationale est un organisme qui a quand même beaucoup de pouvoir. Dans le cadre de son mandat, il doit faire en sorte que l'importance de la capitale canadienne se reflète, autant auprès des Québécois que des Canadiens et même au palier international. Il faut en faire un lieu attrayant et, en même temps, un lieu prisé.
Je suis arrivé dans la région en 1979. J'ai vu les changements effectués au fil des années en vue de faire d'Ottawa le lieu de rencontre, à l'époque, du G7, et aujourd'hui, du G8.
Cela dit, il n'en demeure pas moins que le parc de la Gatineau est d'un intérêt important dans la planification de la CCN. Je sais que ce n'est pas tout, mais cela a quand même son importance, certainement du côté québécois de la rive. Nous savons que la CCN, dans le passé, a acheté des terrains privés pour faire en sorte que le parc soit davantage un lieu public. On sait aussi que la CCN a vendu des terrains, à la suite d'arrangements, tantôt parce qu'elle avait besoin d'argent, tantôt parce qu'il fallait le faire pour toutes sortes de raisons.
L'expression qui me vient à l'esprit, après cette introduction, c'est l'intégrité du territoire. Il y a aussi la question de la part que doit prendre le gouvernement du Québec dans les décisions d'un conseil d'administration — composé de gens d'ici et de là, dont certains Québécois en minorité au sein de ce conseil, autant dans le cas de l'ancien que du nouveau —, si le projet de loi est adopté tel que soumis présentement.
Je voudrais connaître votre opinion quant à l'idée de devoir obtenir l'accord du Québec si, par exemple, la CCN veut vendre une partie des terrains ou faire des modifications aux terrains d'intérêt national. Cela toucherait, entre autres, 17 p. 100 du territoire à l'intérieur du parc qui appartient au gouvernement du Québec, mais dont la gestion a été déléguée, en 1973, à la CCN.
C'est ce qui se passe dans le cas des parcs nationaux. Par exemple, si on veut agrandir le parc de Banff, l'Alberta doit avoir son mot à dire. Je sais que ce n'est pas le cas, présentement, en ce qui concerne le parc de la Gatineau.
Seriez-vous en faveur d'un amendement pour donner au Québec une voix à ce chapitre?
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Pour bien répondre à votre question, je devrais d'abord vous expliquer comment on procède en ce moment.
Depuis mon arrivée à la CCN, du personnel a été affecté à l'acquisition de terrains à l'intérieur du parc. On contacte les gens et on se base sur la valeur marchande. Il faut donc que les gens veuillent vendre et que nous ayons l'argent. C'est ainsi que l'on fonctionne.
Depuis qu'on a commencé, on a acquis 17 terrains, ce qui représente plus de 111 hectares. Je crois que ça n'a pas fonctionné pour deux propriétés parce que les propriétaires n'étaient pas intéressés à vendre leur propriété à la valeur marchande. Il faut aussi prendre en considération les intérêts du contribuable. On n'a donc pas pu acquérir ces deux terrains.
On a établi une liste de priorité d'acquisitions basée sur le Plan directeur du parc de la Gatineau —, donc les grands terrains, les aires sensibles. Prenons l'exemple d'une maison qui est construite sur un terrain d'un acre où des dommages ont déjà été causés. La CCN n'a pas vraiment intérêt à acquérir une maison de 700 000 $ au bord du lac Meech, où des dommages ont été causés. Je préfère garder cet argent pour des terrains qui peuvent être subdivisés et où l'on pourrait faire beaucoup de construction.
Cette approche a connu beaucoup de succès. Je pense que le droit de premier refus n'aurait rien changé jusqu'à présent, du moins depuis que j'y suis. Par contre, si vous décidez d'inclure le droit de premier refus, je vous en prie, assurez-vous d'y inclure des détails, à savoir ce que veut dire un droit de premier refus, comment on procède, s'il s'agit de la valeur marchande, s'il s'agit tout simplement de faire augmenter la valeur. Ces détails seront extrêmement importants, si vous décidez d'aller en ce sens.
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C'est intéressant. Vous mettez en fait le doigt sur l'un des grands défis de la Commission de la capitale nationale: agir localement, avec un mandat national. Vous évoquez ces collectivités — je suppose que vous parlez des municipalités d'ici — et nous avons un mandat national. Alors, quand vous envisagez le plan pour la capitale du Canada...
Nous avons un plan. Nous avons eu plusieurs plans pour la capitale du Canada. Le processus reste long, mais j'estime qu'il faut qu'il soit long, parce que nous devons consulter, susciter les réflexions des grands esprits, faire participer les Canadiennes et les Canadiens. Nous avons l'intention d'aller encore plus loin en ce sens cette fois-ci et d'aller chercher les Canadiens pour avoir leur opinion sur ce qu'ils aimeraient voir dans la capitale. Une facette de notre mandat est d'inspirer un sentiment de fierté, ce qui n'est pas facile. Il faut, pour cela, vraiment faire participer les gens, trouver des façons de les toucher, pour qu'ils soient au courant du plan pour la capitale nationale et pour que vous, députés, connaissiez bien l'outil et y croyiez.
Ceci dit, nous sommes en contact avec l'élément municipal régulièrement. Il n'y aura pas de surprise, au titre du plan. Nous le coordonnons. C'est l'une des choses que permet la réunion des maires avec moi. Nous avons commencé à intégrer nos processus de planification, parce que nous consultons parfois les mêmes personnes, sur le terrain. Par exemple, la ville d'Ottawa revoit actuellement son plan d'exploitation. Elle a accepté de ne pas toucher à la Ceinture de verdure tant que nous n'aurons pas fini notre plan directeur pour cette dernière. Nous allons donc finir notre plan directeur pour la Ceinture de verdure, qui sera intégré dans leur plan d'exploitation à la prochaine occasion. Nous nous efforçons maintenant d'intégrer vraiment nos processus de planification, afin de pouvoir bâtir à partir de ce que chacun fait.
Le plan pour la capitale du Canada ne va donc pas être une surprise pour les municipalités locales. Notre grand défi, selon moi, sera d'amener les Canadiennes et les Canadiens à considérer la capitale véritablement comme leur capitale, à en être fiers et à participer. Vous entendrez davantage parler de cette question, croyez-moi.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur Mills et madame Lemay, je vous félicite du travail que vous avez fait, du leadership dont vous avez fait preuve pour la CCN en améliorant la transparence et la responsabilité. Je pense que cela est important. Je suis certain que les choses fonctionnaient bien auparavant, mais quand même, je pense que l'ouverture donne au public confiance dans ce que vous faites. Je vous en félicite donc.
L'une des questions qui a été soulevée devant notre comité par d'autres témoins est celle de la Ceinture de verdure, et c'est là une question importante. En ce qui concerne la planification de la Ceinture de verdure, c'est excellent que vous traitiez avec les municipalités, mais il y a une certaine planification qui peut être faite. Si on se trouve sur la Transcanadienne et qu'on passe près de Banff, à moins de vraiment bien regarder, on ne peut pas voir la ville, car il y a une zone tampon boisée qui sépare certaines zones commerciales des zones naturelles. Il y a ce genre de choses à planifier. Le réseau routier, je pense, améliore tout simplement la qualité du parc et donne aux gens qui veulent voir les corridors pour la faune et un milieu plus naturel... cela ne fait qu'améliorer cela.
Je me demande donc, premièrement, si c'est quelque chose que vous envisagez dans votre planification de la Ceinture de verdure et deuxièmement... Je suis de la Colombie-Britannique. Nous avons ce que nous appelons notre « réserve de terres agricoles », la RTA. La municipalité ne peut pas subdiviser ni développer des terres agricoles tant qu'elle n'a pas reçu l'approbation de l'Agriculture Land Commission. Avez-vous ce genre d'autorité sur la municipalité de sorte que si cette dernière voulait construire un centre commercial dans la Ceinture de verdure, par exemple, vous pourriez dire non, pas nécessairement non, mais voici ce qu'elle doit faire, elle doit se conformer en plantant des arbres, ou quoi que ce soit d'autre, pour masquer le développement et protéger la vue du parc?
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Il y a beaucoup d'éléments dans cette question.
J'ai souvent entendu dire que le parc de la Gatineau et la Ceinture de verdure étaient les deux poumons de la région de la capitale. Ce sont là en réalité deux actifs très importants dans la région. Nous les considérons tous les deux comme étant des trésors nationaux que nous avons le mandat de gérer et dont nous devons nous occuper.
En ce qui concerne la Ceinture de verdure, nous avons certainement le contrôle sur les terres dont nous sommes propriétaires. Lorsqu'une municipalité ou une ville possède des terres dans le parc, ou lorsque des propriétaires privés possèdent des terres dans les limites de la Ceinture de verdure ou du plan directeur, le parc de la Gatineau, alors il y a les compétences municipales. Il y a donc deux choses. Tout d'abord, c'est pour cette raison qu'il est si important de collaborer avec les administrations municipales et je dois dire que jusqu'à présent cela a très bien fonctionné. Ce n'est que très rarement que nous sommes en désaccord sur une désignation de terre à l'intérieur de notre secteur. Il y a aussi la question de l'acquisition, du concept MTIN. Si l'on considère que les terres sont essentielles au mandat de la CCN pour qu'elle puisse construire une grande capitale pour les Canadiens, alors il faut déterminer quelles sont ces terres, et lorsque le vendeur est prêt à vendre et que l'acheteur a les fonds, on devrait les acquérir, car on a déterminé que les terres étaient importantes, et ainsi, on peut maîtriser leur destinée.
Je voudrais revenir sur le processus d'examen du plan directeur de la Ceinture de verdure. Le plan directeur de la Ceinture de verdure que nous avons à l'heure actuelle date de 1996. C'est donc un plan qui est assez vieux, et les choses ont beaucoup évolué depuis. Nous avons commencé le processus; nous sommes à une étape très intéressante, l'étape de la vision, qui a suscité beaucoup d'intérêt. Nous avons eu beaucoup de participation de la part de la population et des différentes municipalités. Nous avons un symposium international qui s'en vient. J'ai très bon espoir que les résultats de cet examen, qui prendra fin en 2011, nous permettront d'avoir un plan directeur à jour pour la Ceinture de verdure, pour le XXIe siècle, qui comporte une excellente vision pour l'avenir.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur Mills et madame Lemay, l'article 10.1 qui est proposé traite du plan directeur de la Commission de la capitale nationale pour la région de la capitale nationale. Le Parti libéral est d'avis qu'à l'avenir, le plan directeur devrait tenir compte des endroits possibles où pourraient se situer les zones d'emploi de la région. Laissez-moi expliquer ce que je veux dire par cela.
Nous avons tous entendu parlé du ratio 75-25 pour ce qui est du partage des emplois du gouvernement du Canada. À l'heure actuelle, seuls les postes relevant du Conseil du Trésor sont calculés ou inclus dans cette équation. Nous pensons qu'il s'agit d'une erreur et que tous les emplois directs et indirects du gouvernement du Canada devraient être inclus.
Par exemple, les employés des musées ne font partie de l'équation. Et les employés de la Société canadienne d'hypothèques et de logement n'en font pas partie, ni ceux de Postes Canada. Par contre, tous ces employés sont directement ou indirectement liés au gouvernement du Canada. Il faut donc refaire les calculs.
Mais ce qui est important dans ma suggestion et dans celle du Parti libéral, c'est que la CCN devrait devenir ce qu'on appellerait, disons, « l'agence de surveillance » du gouvernement fédéral pour s'assurer que les zones d'emploi sont situées de façon intelligentes dans l'ensemble de la région de la capitale nationale. Ainsi, si vous vous penchez sur la planification du domaine des transports, si vous examinez les questions touchant les ponts, alors, je pense que vous avez un rôle important à jouer lorsque vient le temps de dire: très bien, dans l'ouest d'Ottawa nous devrions avoir tel pourcentage d'emplois, tandis que dans l'est d'Ottawa nous devrions en avoir tel autre pourcentage et ainsi de suite, y compris dans le sud d'Ottawa et du côté québécois de la rivière Gatineau ainsi que dans l'est, dans l'ouest et ainsi de suite.
Que diriez-vous, si nous amendions le projet de loi afin que la responsabilité d'établir ces zones d'emploi au sein de la région de la capitale nationale et que la responsabilité pour surveiller l'application de cette politique étaient dévolues au conseil d'administration de la CCN?