:
Merci, monsieur le président.
Bonjour. Mesdames et messieurs les députés, je vous ai préparé une présentation, que vous devriez avoir devant vous. Je vais simplement livrer rapidement ma présentation. Je m'en tiendrai à une dizaine de minutes, pour donner autant de temps que possible aux questions.
Ma présentation est structurée en trois thèmes que je vous propose de discuter ce matin.
Dans un premier temps, je vais donner quelques éléments de contexte. Je sais que vous avez déjà entendu quelques présentations qui vous ont donné beaucoup d'information à ce propos. Notamment, mes collègues de Statistique Canada étaient ici plus tôt cette semaine. Je vais donc parler très rapidement du contexte.
Je veux également passer un peu de temps à vous expliquer le rôle et les programmes de Patrimoine canadien qui ont une incidence dans le domaine du développement économique, afin d'éclairer vos débats et votre étude.
Par la suite, en guise de troisième sujet, nous passerons un peu de temps à situer le développement économique dans la feuille de route, qui est un instrument assez connu et assez important dans le domaine des langues officielles.
Commençons tout de suite par le contexte. Je n'entrerai pas dans les détails, car je sais que la présentation de mes collègues de Statistique Canada vous a déjà donné beaucoup de chiffres. Je veux simplement parler de chacun des deux groupes minoritaires respectifs, soit les francophones hors Québec et les anglophones au Québec. Je vais illustrer et présenter rapidement quelques grandes tendances et grandes observations.
Chez les francophones en situation minoritaire, on observe qu'un retard sans doute historique en économie et en développement social s'est grandement corrigé au cours des dernières années. Cela s'est produit peut-être dans les 40 dernières années.
Évidemment, des efforts ont été déployés par le gouvernement pour appuyer le développement des communautés. Cela s'est accentué dans les années 1980. Aujourd'hui, on constate que, grosso modo, la situation économique des membres des communautés minoritaires est largement comparable à celle de la majorité.
Évidemment, rien n'est parfait. Il y a des régions, des endroits et des groupes qui ont encore des défis à relever. Par exemple, on cite souvent le cas du Nord du Nouveau-Brunswick, qui connaît beaucoup de défis. C'est là que l'on doit être très sensible aux réalités qui peuvent varier d'une région à l'autre.
Un des éléments importants est souligné dans le deuxième point, à la page 3. Il s'agit du rôle que l'éducation a sans doute joué dans le développement des communautés, tant dans des aspects sociaux, comme l'appartenance, que dans l'économie.
Chez la communauté anglophone minoritaire au Québec, on observe certains défis qui existent, particulièrement chez les jeunes. Il y des défis liés à l'accès au marché du travail. Le taux de chômage est plus élevé que pour la majorité. C'est la même chose pour le salaire et le revenu moyens: ils ne sont pas équivalents à ceux de la majorité. Donc, des défis existent et ils sont particuliers à la communauté anglophone minoritaire au Québec.
Voilà pour les données de contexte.
Je vais maintenant aborder rapidement le rôle du gouvernement fédéral par rapport à cela. Je suis à la page 4.
[Traduction]
Nous sommes tous familiers, j’en suis certain, avec la partie VII de la Loi sur les langues officielles et les deux objectifs qui y sont énoncés. La loi impose au gouvernement fédéral l’obligation, le devoir, de favoriser l’épanouissement des communautés de langue officielle en situation minoritaire. C’est là l’objectif principal de la partie VII. Nous savons aussi que le gouvernement a l’obligation de promouvoir la pleine reconnaissance de nos deux langues officielles. Et ça, c’est la toile de fonds de tout ce que nous entreprenons.
Tout le monde est d’accord sur le fait que le développement économique favorise, à tout le moins, l’épanouissement d’une communauté. Nous croyons donc que c’est un bon angle à adopter pour votre étude et nous devrions examiner le développement économique par rapport à nos obligations légales.
Pour être plus précis — je reviendrai plus en détail sur ce point plus loin, mais juste pour vous brosser un tableau très général —, Patrimoine canadien a un autre programme en matière de langues officielles qui, je pense, présente un intérêt particulier pour l’étude du comité. Je veux parler du programme de développement des collectivités de langue officielle, doté d’un budget annuel d’environ 225 millions de dollars.
Vous avez ici une description par points de la nature des diverses activités que nous finançons avec cet argent. De plus, la ministre a récemment comparue devant vous pour vous parler de notre rapport annuel.
Ce que je tiens à vous dire, cependant, c’est que même si le programme n’a pas comme objectif précis de promouvoir le développement des collectivités, il est clair que lorsque nous appuyons tout une gamme d’activités, nous contribuons, du moins indirectement, au développement des communautés.
Cela est particulièrement vrai, je pense, dans le domaine de l’éducation qui est un pilier du développement, sur le plan tant social qu’économique.
Le ministère coordonne également la feuille de route. J’y reviendrai plus en détail à la fin de mon intervention. C’est là l’une de nos tâches. Je voudrais également prendre un peu de temps pour vous parler de la Conférence ministérielle sur la francophonie canadienne qui suscite de bonnes discussions depuis quelques années. Il serait dans l’intérêt du comité, je pense, d’en apprendre davantage à ce sujet.
J’aimerais passer rapidement à la page 5. Comme vous le constatez, nous avons exposé plus en détail les activités entreprises par mon ministère dans le cadre du programme de développement des communautés de langues officielles. L’une des pierres angulaires de notre action est le soutien à l’éducation, au niveau tant primaire que secondaire, et nous collaborons de plus en plus avec les provinces dans ce domaine. Nous les soutenons dans leurs efforts pour offrir aux nombreuses communautés des possibilités, des programmes et des services de niveau postsecondaire. L’enseignement postsecondaire joue un rôle important dans la promotion et le soutien du développement économique.
Dans l’ensemble, vous voyez que nous avons engagé, dans le cadre des derniers accords conclu avec les provinces en matière d’éducation, quelque 122 millions de dollars pour appuyer leurs efforts en matière d’enseignement postsecondaire.
Je mentionne cela rapidement en passant. Le ministère finance également des programmes dans des domaines qui ne sont pas directement axés sur les langues officielles, mais qui sont ouverts aux communautés de langue officielle en situation minoritaire, par exemple dans le domaine des arts et de la culture. Nous connaissons l’importance économique que peut avoir ce secteur également.
Cela dépend donc de ce que vous souhaitez inclure dans votre étude aujourd’hui, si vous voulez ou non examiner des programmes qui jouent un rôle indirect. En fait, mon ministère a mis en œuvre un grand nombre d’activités qui contribuent, ne serait-ce qu’indirectement, au développement économique.
Prenons la CMFC, la Conférence ministérielle sur la francophonie canadienne. C’est un rassemblement annuel de tous les ministres fédéral, provinciaux et territoriaux qui se penchent sur les enjeux de la francophonie canadienne. Fait intéressant à souligner, depuis quelques années, la conférence s’intéresse de près au développement économique. Je crois que cela remonte à la conférence ministérielle de 2009. Voilà qui démontre bien, selon moi, l’intérêt que portent les provinces et les territoires à cet enjeu, dans le contexte des communautés en situation minoritaire.
Un groupe de travail composé de hauts fonctionnaires des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux a été mis sur pied, sous la coprésidence d’un représentant du gouvernement fédéral et d’un représentant du gouvernement du Québec. En collaboration avec ce groupe, nous avons encouragé l’organisation d’un forum sur le développement économique qui a eu lieu en 2012. Sur la diapositive, vous voyez quelques-uns des paramètres établis pour ce forum qui a pu voir le jour avec l’appui de la conférence ministérielle. Nous avons accueilli un grand nombre de participants de trois grands secteurs: public, communautaire et privé. Quand je parle de secteur privé, je veux parler, bien entendu, du milieu des affaires.
Cette conférence a débouché sur un plan d’action intégré comportant six piliers d’action établis par consensus durant la conférence. Si vous le souhaitez, nous vous ferons parvenir plus de détails sur ce plan d’action. Nous avons également le rapport du forum. Si vous êtes intéressés, nous serons heureux de vous faire parvenir ces documents.
Le président de la conférence a activement participé à l’organisation de l’événement. Nous sommes très heureux et très fiers du succès obtenu. Le comité organisateur, présidé par Aldéa Landry du Nouveau-Brunswick, se composait de représentants du secteur public, du milieu des affaires et du secteur communautaire.
[Français]
Le forum ayant eu lieu à l'automne 2012, nous avons entamé des consultations nationales environ dans la même période, soit à l'été 2012, pour essayer de définir les besoins et les zones d'intérêt des communautés dans le contexte du renouvellement de la feuille de route.
Durant tout l'été, le ministre responsable ou certains de ses collègues qui l'ont remplacé ont visité 22 villes et ont écouté ce que les gens avaient à dire. Également, les gens intéressés pouvaient s'exprimer au moyen du site Web, et de cette façon, nous avons pu rejoindre plus de 2 600 personnes.
Le développement économique est ressorti comme étant certainement un élément important et d'intérêt pour les communautés. Au moment d'envisager les différents scénarios pour le renouvellement de la feuille de route, nous étions persuadés que le développement économique était un sujet important, pertinent et utile.
Je suis rendu à la page 8.
Nous avions également fait l'évaluation des différentes composantes de la Feuille de route pour la dualité linguistique canadienne 2008-2013, notamment les trois initiatives à teneur économique qu'il y avait dans l'ancienne feuille de route et qui s'y trouvent toujours aujourd'hui, soit le Fonds d'habilitation pour les communautés de langue officielle en situation minoritaire, l'Initiative de développement économique ainsi que le Programme de renforcement du secteur langagier au Canada, qui relève du Conseil national de recherches Canada. Les évaluations ont également conclu à la pertinence et à l'utilité de ces initiatives, ce qui nous a rassurés.
J'arrive à la page 9.
Dans la construction de la feuille de route, nous avons fait une bonne place au développement économique. Vous savez que la feuille de route est structurée selon trois piliers. On retrouve dans le pilier propre aux communautés les deux programmes plus spécialement ciblés sur le développement économique, soit le Fonds d'habilitation pour les communautés de langue officielle en situation minoritaire et l'Initiative de développement économique. Cela dit, il est quand même vrai que les trois piliers dégagent une forte connotation à teneur économique. Le volet de l'immigration, notamment, porte une attention particulière à l'immigration économique. En matière d'éducation, j'ai déjà mentionné à quelques reprises l'importance de l'éducation dans le développement d'une communauté à tous les plans, y compris sur le plan du développement économique.
Pour ce qui est de la page 10, je vais passer par-dessus. Fondamentalement, vous avez pu entendre, la semaine dernière, mes collègues d'Industrie Canada et des agences vous parler de l'IDE, soit l'Initiative de développement économique. Mes collègues d'Emploi et Développement social Canada pourront également répondre à toutes vos questions sur le Fonds d'habilitation pour les communautés de langue officielle en situation minoritaire. Simplement, cette page présente sommairement quelles sont les trois principales initiatives dans la feuille de route.
En conclusion, il est reconnu et admis que le développement économique est une donnée importante du développement des communautés et de leur vitalité, mais surtout de leur pérennité. C'est là que vous voyez les engagements et les efforts qui sont faits. Les activités du gouvernement fédéral en sont manifestes.
Je vais m'arrêter ici.
:
Bonjour, monsieur le président et membres du comité. Je vous remercie de me donner l'occasion de vous présenter la contribution d'Emploi et Développement social Canada à la situation économique des communautés de langue officielle en situation minoritaire.
La mission d'EDSC est de bâtir un Canada plus fort et plus concurrentiel, d'aider les Canadiens à faire les choix qui leur permettront de mener une vie productive et gratifiante, et d'améliorer leur qualité de vie. Pour ce faire, le ministère aide les Canadiens à toutes les étapes de leur vie, notamment les familles avec enfants, les jeunes, les adultes en âge de travailler et les aînés.
EDSC joue un rôle important en favorisant le développement économique des communautés canadiennes, y compris les communautés de langue officielle en situation minoritaire, par ses efforts pour former une main-d'oeuvre qualifiée et flexible et un marché du travail efficace qui fonctionne bien.
Le ministère s'y prend à l'aide de plusieurs programmes bien connus qui permettent, entre autres, d'encourager l'épargne pour les études postsecondaires au moyen du Programme canadien pour l'épargne-études, de réduire les obstacles financiers au moyen des programmes canadiens de prêts et de bourses aux étudiants, et d'appuyer une variété de programmes de formation en les offrant directement ou en travaillant en collaboration avec les provinces et les territoires.
Dernièrement, le ministère a investi beaucoup d'efforts pour renforcer les liens entre les mesures d'aide à la formation et à l'emploi offertes par le gouvernement et les besoins des entreprises et des employeurs locaux. Plus précisément, il veut s'assurer de jumeler les efforts de formation avec les domaines à forte demande dans lesquels les probabilités d'occuper un emploi sont importantes, que ce soit en ce moment ou à l'avenir.
Les récents budgets fédéraux ont réitéré l'intention de réorienter les transferts sur le marché du travail aux provinces et aux territoires de façon à encourager les employeurs à participer plus activement. Les programmes comprennent la prochaine génération d'ententes sur le marché du travail, d'ententes sur le développement du marché de travail et d'ententes sur le marché du travail pour les personnes handicapées, ainsi que l'introduction de nouvelles mesures, comme la subvention canadienne pour l'emploi.
Beaucoup d'attention a été accordée aux métiers spécialisés. EDSC admet que les métiers spécialisés sont essentiels à la croissance économique et à la prospérité à long terme du Canada. Diverses mesures prises par EDSC appuient les apprentis pendant leur formation et encouragent les employeurs à embaucher des apprentis.
Le ministère travaille à mettre en oeuvre le prêt canadien aux apprentis qui a été annoncé dans le budget de 2014 afin de donner accès aux apprentis inscrits dans un métier désigné Sceau rouge à plus de 100 millions de dollars en prêts sans intérêts par année.
Afin d'améliorer le système d'apprentissage, le budget de 2014 a aussi annoncé qu'on prévoyait présenter le projet pilote Souplesse et innovation dans la formation technique des apprentis, projet qui vise la réduction des obstacles non financiers pour amener les apprentis à terminer leur formation et à obtenir une reconnaissance professionnelle.
Aider les jeunes à faire la transition vers le marché du travail est aussi un objectif ministériel important. Malgré le taux élevé d'obtention de diplômes d'études postsecondaires au Canada, la transition vers un premier emploi peut être difficile. Les jeunes diplômés n'ont souvent pas la chance d'acquérir l'expérience et les compétences en milieu de travail qui sont nécessaires pour trouver et conserver un emploi.
EDSC améliore la Stratégie emploi jeunesse en l'harmonisant avec l'évolution des réalités du marché du travail et en faisant en sorte que les investissements fédéraux dans l'emploi des jeunes permettent aux jeunes Canadiens d'acquérir une expérience de travail réelle dans les domaines à forte demande comme les sciences, la technologie, le génie, les mathématiques et les métiers spécialisés.
Les travailleurs âgés peuvent être confrontés à des défis particuliers dans les petites collectivités partout au pays. EDSC élargit l'Initiative ciblée pour les travailleurs âgés. Il s'agit d'une initiative fédérale, provinciale et territoriale à frais partagés qui vise à aider les travailleurs âgés sans emploi dans les collectivités où le taux de chômage se maintient à un niveau élevé ou qui sont touchés par des réductions de personnel considérables ou des fermetures d'entreprise.
L'information joue aussi un rôle important dans le bon fonctionnement du marché du travail. EDSC lancera un service de jumelage emploi-travailleur amélioré de façon à ce que les Canadiens aient accès à l'information sur les emplois disponibles en fonction des compétences de ces derniers et de la région dans laquelle les postes sont offerts. On établira automatiquement le jumelage des chercheurs d'emploi inscrits avec les employeurs inscrits en fonction des compétences, des connaissances et de l'expérience.
L'alphabétisation et les compétences essentielles peuvent être un obstacle à l'entrée sur le marché du travail des nouveaux travailleurs ou à la mobilité sur le marché du travail. Même si les provinces et les territoires sont les premiers responsables de l'éducation de base, le Bureau de l'alphabétisation et des compétences essentielles de notre ministère agit à titre de centre d'expertise national et a pour objectif de collaborer avec des partenaires et des intervenants pour influencer les changements systémiques qui aideront à favoriser une meilleure participation au marché du travail et à des milieux de travail productifs.
Le Bureau de l'alphabétisation et des compétences essentielles remet environ 26 millions de dollars par année en subventions et contributions à une variété de bénéficiaires de financement. Une partie du financement doit appuyer les communautés de langue officielle en situation minoritaire. En 2013-2014, le Bureau de l'alphabétisation et des compétences essentielles a soutenu six organisations travaillant auprès des communautés de langue officielle en situation minoritaire.
[Traduction]
Permettez-moi maintenant de prendre quelques instants pour vous parler d’une initiative ministérielle qui joue un rôle important dans le développement des communautés, de l’économie et des ressources humaines à la grandeur du gouvernement du Canada.
Le Fonds d'habilitation pour les communautés de langue officielle en situation minoritaire est la principale contribution d’ESSC à la feuille de route pour les langues officielles et un élément important de la stratégie pangouvernementale sur les langues officielles et la dualité linguistique. Lancé en 2005, le fonds d’habilitation et son prédécesseur, le fonds de soutien, représentent un effort soutenu visant à promouvoir le développement économique à l’échelle des communautés et à faire fructifier les avantages économiques de la dualité linguistique.
Cette initiative représente un investissement de 69 millions de dollars, échelonné sur la durée de la feuille de route, qui servira à soutenir les activités du réseau pancanadien de 14 organisations professionnelles comptant 135 employés affectés dans 50 lieux différents du pays. Les organismes bénéficiaires sont chapeautés par un conseil d’administration bénévole, composé de chefs d’entreprises et d’autres dirigeants de la communauté. Cela permet de créer de solides approches favorisant les partenariats publics-privés et de concevoir des solutions sur mesure pour répondre aux besoins de chaque collectivité. Comme vous le savez, certains de ces organismes sont venus témoigner devant le comité.
Les organismes qui servent les francophones du Canada dans les communautés de langue officielle en situation minoritaire sont le
[Français]
Réseau de développement économique et d'employabilité Canada,
[Traduction]
qui est l’organisme national de coordination, ainsi que 12 organismes provinciaux et territoriaux du RDÉE desservant les communautés francophones et acadiennes en situation minoritaire partout au Canada. La population anglophone du Québec est desservie par la Corporation d’employabilité et de développement économique communautaire, la CEDEC.
Le rôle du fonds d’habilitation et des organismes bénéficiaires découle de la capacité de ces derniers à fournir une expertise pour l’établissement de stratégies locales et communautaires à utiliser et mettre en valeur le potentiel économique des collectivités de langue officielle en situation minoritaire, à créer des partenariats à tous les niveaux et à regrouper les ressources.
Ces organismes vont chercher environ 2 $ pour chaque dollar investi dans le cadre du programme. Ils fournissent également l’infrastructure nécessaire pour offrir les programmes, les services et les initiatives dans les communautés de langue officielle en situation minoritaire, les CLOSM. Les communautés à forte économie attirent et retiennent l’investissement, offrent des possibilités d’emploi stables, accueillent de nouveaux résidents et gardent leurs jeunes. Le fonds d’habilitation repose sur le principe qu’il existe des possibilités de développement dans les CLOSM. Le programme offre à celles-ci la possibilité de renforcer leurs capacités locales et d’exercer leur leadership afin de mettre elles-mêmes leur potentiel en valeur.
Les organismes bénéficiaires offrent aux chercheurs d’emploi, aux employeurs et aux entrepreneurs un large éventail d’activités et de services liés au développement économique et à l’employabilité. Ils établissent et négocient également des partenariats avec un ensemble d’organisations pour concevoir des initiatives bien adaptées et les mettre en œuvre. Le financement assure la stabilité financière des réseaux de développement et permet aux communautés de langue officielle en situation minoritaire de faire des plans à long terme. Les activités menées par les organismes du fonds d'habilitation sont variées et le programme est conçu de manière à donner aux collectivités la latitude voulue pour adapter leurs mesures aux besoins particuliers des populations desservies. En outre, les priorités et les types d’interventions varient naturellement d’une collectivité à l’autre en raison des circonstances prévalant dans chacune d’entre elles.
Les organismes du fonds d’habilitation tiennent régulièrement des séances de mobilisation où les communautés membres peuvent exprimer leur point de vue. La participation est au cœur du programme, puisque les communautés membres ont une bonne connaissance des atouts et les besoins de leur population.
Les organisations bénéficiaires du fonds d’habilitation reçoivent également des directives de leur conseil d’administration respectif pour ce qui est des priorités. Cette approche unique favorise la création de solides partenariats entre les communautés et le secteur privé.
La feuille de route a réitéré l’importance du fonds d’habilitation et propose une orientation qui permettra de renforcer l'importance de fixer des objectifs, d'évaluer les progrès et d'améliorer la proportion des ressources provenant du secteur privé.
L’importance du fonds d’habilitation pour les CLOSM est un sujet qui revient constamment dans les discussions avec les communautés membres et les organisations qui les représentent.
Je vous remercie encore une fois de m’avoir donné l’occasion de m’adresser à vous. Mon collègue et moi serons heureux de répondre à vos questions.
Merci.
:
Merci, monsieur le président.
C'est avec plaisir que je comparais devant vous aujourd'hui en mon rôle de champion des langues officielles du ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement, ou MAECD, pour vous parler de ce que fait le ministère pour bâtir des économies durables et croissantes dans les communautés de langue officielle en situation minoritaire, les CLOSM.
Si le comité a des questions sur le programme Destination Canada, qui relève du ministère de la Citoyenneté et de l'Immigration, mon collègue M. Rénald Gilbert, qui est ministre conseiller et chef du service de l'immigration à l'ambassade du Canada à Paris, se fera un plaisir d'y répondre.
Je vous esquisserai brièvement nos actions sous trois rubriques qui surgissent régulièrement comme priorités pour nos interlocuteurs lors de nos consultations officielles annuelles avec des intervenants des CLOSM, soit la promotion du commerce international, la stratégie du gouvernement en matière d'éducation internationale et la nouvelle dimension de la Francophonie internationale, qui est la francophonie économique.
La plupart des entreprises des CLOSM sont petites ou moyennes. Tout en appuyant également les grosses sociétés, bien évidemment, le ministère est en quelque sorte spécialiste des petites et moyennes entreprises, les PME, qui constituent la plus grande partie des clients de notre service commercial, le Service des délégués commerciaux du Canada.
Les PME sont d'ailleurs visées tout particulièrement dans le Plan d'action sur les marchés mondiaux, la nouvelle stratégie commerciale du gouvernement annoncée en novembre dernier. Les PME cherchant à pénétrer les marchés mondiaux ou à accroître et diversifier leurs exportations affrontent de nombreux défis. Nous constatons que les nombreuses PME canadiennes y réussissent très bien lorsqu'elles sont bien préparées et bien appuyées par les services fédéraux en partenariat avec les provinces et territoires et autres intervenants pertinents, ce qui leur permet de créer des emplois, de faire croître leurs affaires et d'accroître la prospérité de leur communauté. C'est ainsi que le ministère s'inscrit dans le développement économique des communautés de langue officielle en situation minoritaire.
Cela dit, nombreuses sont les PME qui ignorent qu'il existe des services pour les aider à défricher les complexités du commerce international et à dénicher les contrats, les partenariats, le financement ou tout autre objectif recherché dans l'expansion de leurs affaires à l'international. Voilà pourquoi nous mettons autant l'accent sur les activités de sensibilisation.
Nous sillonnons le pays chaque année à la recherche de nouvelles personnes ressources et de nouveaux clients, et si notre rayonnement poursuit normalement un vecteur sectoriel, nous réservons des efforts particuliers aux entreprises des CLOSM de toutes les provinces et de tous les territoires.
Nos diplomates de passage au Canada sont recrutés à la cause. Par exemple, notre ambassadeur en Chine, lors d'une tournée en Colombie-Britannique et en Alberta en février 2013, a rencontré le directeur général et le président de la Société de développement économique de la Colombie-Britannique, qui est membre du RDEE, et a également fait un exposé sur cet important marché à environ 40 membres du Conseil de développement économique de l'Alberta, également membre du RDEE Canada. Je note en passant que l'ambassadeur a également rendu visite à l'Université Concordia avant de partir en poste.
Cela va bien plus loin que les diplomates, bien entendu. Le plan d'activité de sensibilisation nationale des cadres du ministère comporte un élément permanent de recherche de possibilités d'engagement avec les CLOSM.
Je note également que le Service des délégués commerciaux du Canada maintient des agents partout au Canada. Ceux-ci fournissent des renseignements et des conseils pratiques sur le commerce international aux entreprises sur le terrain. Ce réseau pancanadien est chargé explicitement de viser les CLOSM.
En décembre dernier, par exemple, la directrice de la région des Prairies et des Territoires du Nord-Ouest s'est rendue à Yellowknife, où elle a rencontré la directrice exécutive du Conseil de développement économique des Territoires du Nord-Ouest pour discuter du Service des délégués commerciaux du Canada et explorer les besoins et le potentiel de cette CLOSM quant aux marchés internationaux. Elle compte y retourner en octobre prochain, lors de la Semaine de la PME.
À l'autre bout du Canada, notre déléguée commerciale à Moncton participe activement aux petits déjeuners-causeries organisés tous les mois par le Conseil économique du Nouveau-Brunswick, qui constitue le plus important réseau d'affaires francophone en Atlantique. Notre présence vise à rehausser le profil du Service des délégués commerciaux et de sensibiliser les entreprises francophones et acadiennes du Nouveau-Brunswick à leurs services.
Un autre axe important de notre action en faveur du développement économique des CLOSM est la Stratégie du Canada en matière d'éducation internationale. Bien sûr, comme on l'a déjà noté aujourd'hui, l'éducation relève des provinces et des territoires, mais le ministère travaille étroitement avec eux et avec les intervenants du secteur pour en faire la promotion à l'international. La stratégie vise en effet à faire la promotion de l'image de marque du Canada et à nous commercialiser comme destination de choix en matière d'éducation. L'Association des universités de la francophonie canadienne et le Réseau des cégeps et des collèges francophones du Canada sont parmi nos partenaires clés, et des institutions particulières comme l'Université du Nouveau-Brunswick sont nos clients, par exemple aux marchés francophones du Maghreb.
En fait, c'est un atout pour le Canada d'offrir aux étudiants au niveau postsecondaire la possibilité de poursuivre leur éducation à l'Université Bishop's, par exemple, ou au campus Saint-Jean de l'Université de l'Alberta, des endroits où ils peuvent améliorer leur compréhension d'une langue dans la classe, et de l'autre dans la communauté. Le campus Saint-Jean était incidemment visé, en novembre dernier, par une mission de collaboration organisée par le ministère pour encourager l'élaboration d'ententes interinstitutionnelles avec les représentants d'établissements d'enseignement postsecondaire des Amériques.
Finalement, le ministère fait du renforcement de la dimension économique de l'espace francophone une priorité de sa participation en Francophonie internationale, en y voyant une autre avenue de développement économique durable pour les CLOSM. Le projet de stratégie économique auquel travaillent actuellement les membres de la Francophonie sera adopté par les chefs d'État et de gouvernement au sommet de cette organisation à Dakar, au Sénégal, en novembre prochain. C'est aussi l'une des priorités actuelles du ministre responsable de la Francophonie, . La nouvelle stratégie permettra entre autres de consolider l'application des valeurs de la Francophonie, tout en ayant un effet direct sur le développement de nouveaux marchés, la création d'emplois et la coopération économique entre les États et les communautés de l'espace francophone. Parmi nos partenaires clés dans ce projet, nous comptons le Réseau de développement économique et d'employabilité du Canada, le RDEE.
Comme le temps me manque, je me bornerai à cela. Mon collègue M. Gilbert et moi nous tenons à la disposition du comité pour répondre à toute question.
Merci.
:
Merci, monsieur le président.
J'aimerais souhaiter la bienvenue à M. Gilbert, qui se trouve à l'autre bout, dans le pays de nos ancêtres.
Vous ne nous voyez pas, mais nous aurons peut-être l'occasion de nous rencontrer à Paris d'ici deux semaines, puisque je serai à l'ambassade du Canada avec l'Association interparlementaire Canada-France. Nous pourrons peut-être nous parler davantage.
Monsieur Gauthier, dans votre conclusion, vous dites que le gouvernement du Canada est engagé à promouvoir les langues officielles du Canada ainsi que la vitalité des communautés de langue officielle en situation minoritaire. Or comment votre ministère pourrait-il aider à promouvoir les langues officielles du Canada alors qu'il a fait des compressions budgétaires à Radio-Canada, une société d'État de radio et de télévision publiques? Vous ne parlez pas des arts et de la culture, mais nous, nous allons en parler.
À Moncton, dans la région de l'Atlantique, qui est une région à minorité francophone, on a eu la chance d'avoir des émissions comme Belle-Baie, qui a été tournée à Caraquet. Les francophones hors Québec et les francophones en région minoritaire s'identifiaient beaucoup à cette émission. Il y a eu aussi la Revue acadienne. Or tout cela a été éliminé.
Il est question d'une feuille de route de 1,2 milliard de dollars à laquelle on n'a pas touché. On dit qu'on investit dans nos communautés, mais là, on nous retire quelque chose de primordial qui permet d'unir les gens. Vous avez aussi parlé d'éducation, et j'y reviendrai. Je ne vois pas où les conservateurs s'en vont. C'est comme s'ils voulaient éliminer notre radio et notre télévision publiques. Ce sont eux qui ont la responsabilité, en vertu de la loi, d'assurer une présence francophone dans les régions minoritaires, que ce soit à Whitehorse, à Nanaimo, en Colombie-Britannique, ou n'importe où en Saskatchewan. Ils ont la responsabilité de faire la promotion des langues officielles.
J'aimerais entendre vos commentaires là-dessus.
:
Je vous remercie beaucoup.
Ce comité a déjà eu une discussion concernant quelques changements au fonds d'habilitation. Il serait important, je pense, de préciser comment ça fonctionne et ce qui a changé.
D'abord, le budget n'a pas diminué. Le montant global, qui est d'à peu près 12 millions de dollars par année et qui est accessible à 14 organisations à l'échelle du pays, reste le même. Pour répondre en partie à l'autre question, je précise que nous travaillons avec les mêmes organisations depuis plus de 10 ans. Il s'agit vraiment de maintenir un réseau stable.
Ensuite, il s'agit d'une initiative assez distincte. Son but principal est d'appuyer un réseau. À l'heure actuelle, environ 70 % des fonds totaux sont consacrés à ce qu'on peut appeler le financement de base ou les coûts de fonctionnement. Comme l'objectif est d'appuyer un réseau, il faut financer ce dernier. En ce sens, ce pourcentage est beaucoup plus élevé que dans le cas des autres subventions et contributions offertes par notre ministère, mais c'est que l'objectif est très différent. Il s'agit d'établir un réseau stable.
Il est important de préciser que ce pourcentage de 70 % s'applique à l'échelle nationale, mais qu'il varie beaucoup d'une province ou d'un territoire à l'autre. Dans certaines provinces où il existe déjà une infrastructure assez importante, notre réseau n'est pas obligé d'investir autant dans le leur ou de contribuer à leur financement de base. Ces provinces peuvent consacrer plus de fonds aux services. Dans quelques provinces et territoires, pratiquement tous les fonds sont consacrés au financement de base, alors que dans d'autres, on parle de 50 %.
Deux choses importantes ont changé dans le cadre de la feuille de route. Premièrement, on demande d'augmenter de 30 % les investissements, les ressources provenant du secteur privé. Comme je l'ai mentionné, il est effectivement important que le secteur privé s'engage dans ces discussions en vue d'appuyer le développement économique. Ce n'est pas en ce moment même que nous demandons une augmentation de 30 %; nous voulons que cette augmentation ait été réalisée au terme des quatre années restantes de la feuille de route. Il s'agit d'une augmentation modeste à réaliser sur une période de quatre ans.
Deuxièmement, nous voulons que le pourcentage de 70 % consacré au financement de base soit réduit à 58 %. Encore une fois, on parle d'une réduction graduelle et modeste à réaliser au terme des quatre années restantes de la feuille de route. Cet objectif ne s'adresse pas à toutes les organisations. Nous demandons à chacune d'aller un peu dans cette direction. À celles dont 100 % des fonds sont consacrés au financement de base, nous demandons de réduire ce pourcentage à 90 %, et non à 58 %. Ce taux de 58 % est un objectif global.
Mme Gareau travaille présentement auprès de ces organisations afin de voir comment elles peuvent atteindre ces objectifs.
:
Je vous remercie beaucoup, monsieur le président.
Je remercie le député d’avoir « parlé de mon état », comme disent les Quakers. Nous sommes, en effet, très heureux des possibilités que nous apportera l’Accord économique et commercial global, ou CETA, négocié entre le Canada et l’UE. Dans l’UE, nous avons le plus grand marché francophone et le deuxième plus important marché anglophone du monde. C’est donc intéressant pour tout le monde.
Nous ferons notre possible pour aider toutes les entreprises intéressées, et notre principale tâche consistera à aller vers elles pour leur faire connaître nos services. Ce qui nous est particulièrement utile dans le contexte des CLOSM, c’est que nous avons des partenaires nationaux et provinciaux qui nous dresseront une liste d’entreprises, car cela ne servirait pas à grand chose d’aller vers des gens que nous connaissons déjà. C’est bien de voir que ces entreprises exportent, créent des emplois et contribuent à la prospérité. Nous voulons transmettre notre message aux entreprises qui exportent déjà, mais qui ne savent peut-être pas qu’elles peuvent obtenir de l’aide de leur gouvernement. Elles exportent probablement seulement vers les États-Unis ou vers des marchés sûrs, sans savoir qu’elles peuvent maintenant exporter vers ces autres pays, vers le plus gros marché unifié au monde.
Ce marché est particulièrement important, surtout pour les entreprises francophones qui pourront établir des partenariats avec des entreprises françaises ou belges, ce qui les conduira plus au sud, vers les pays francophones d’Afrique.
C’est sur cette voie que nous nous engageons. Pour le moment, nous en sommes encore à l’étape de la conception d’un programme de sensibilisation parce que, comme vous le savez, l’entente de principe et la véritable entente sur un texte sont deux choses bien différentes. Nous n’en sommes pas encore là, mais nous y serons bientôt. À cette étape-ci, nous envoyons des négociateurs dans tous les coins du pays rencontrer les entreprises qui souhaitent avoir de l’information et nous faisons notre possible pour leur expliquer ce nouveau potentiel. En janvier dernier, par exemple, l’un de nos négociateurs s’est rendu à Miramichi à l’invitation de la chambre de commerce locale pour expliquer clairement quels sont les nouveaux marchés. J’ajoute que nous faisons affaire avec de petites entreprises francophones de partout au Canada ainsi qu’avec des entreprises anglophones du Québec. Ces entreprises ne souhaitent pas seulement accéder à des marchés bien établis; elles veulent établir des partenariats, mais plus encore, certaines souhaitent accéder à des marchés encore plus nouveaux, comme la Pologne.
Pour le moment, nous sommes encore en train d’expliquer le potentiel que ces marchés représentent. La prochaine étape consistera à contacter, par tous les moyens possibles — électronique et virtuel, vidéoconférences et webinaires —, des entreprises déjà présentes dans nos secteurs commerciaux partout en Europe afin de leur expliquer en détail le potentiel des marchés, notamment dans les secteurs où elles sont déjà actives.
:
Voilà. Je vais procéder à la mise aux voix.
Tous ceux en faveur de déclarer le huis clos? Ceux opposés?
Les voix sont à égalité.
Je vais voter en faveur d'une séance publique parce qu'il s'agit de poursuivre le débat. Si je dois me tromper, je préfère que ce soit du côté de la publicité.
(La motion est rejetée.)
Le président: Nous voilà donc de retour en séance publique. Une motion a été présentée.
Mais avant de l'examiner…
[Français]
j'aimerais dire quelque chose.
[Traduction]
Il a été porté à mon attention que les notes d'information rédigées à l'intention du comité aboutissent au ministère. Il faut dire que ces notes d'information ne sont pas confidentielles.
[Français]
Cependant, elles ne sont produites qu'à l'intention des membres du comité. J'espère que les documents qui sont confidentiels, comme les ébauches de rapport, le resteront.
[Traduction]
Elles vous sont communiquées normalement par courriel. Quoi qu'il en soit, il m'a été signalé que ces documents circulent dans le ministère. De fait, je crois que l'un des témoins qui a comparu aujourd'hui avait une copie d'une de nos notes d'information.
J'insiste sur le fait qu'elles ne sont pas confidentielles. Par cela, j'entends que vous êtes libres d'en faire l'utilisation qui vous semble appropriée. Par ailleurs, elles sont produites pour les membres du comité à peu près de la même façon qu'une recherche est effectuée par la Bibliothèque du Parlement à l'intention des députés, et non pas à l'intention d'autres organismes par l'intermédiaire des députés. Je pense qu'il importe de respecter cela.
Mais plus important encore, j'espère que les projets de rapport produits par ce comité ne sont pas communiqués au ministère. Nous sommes comité législatif, non pas un comité exécutif ni un comité gouvernemental. Bien que je ne pense pas qu'il y ait ici atteinte à la confidentialité du fait qu'une note d'information a été donnée au ministère, je pense néanmoins qu'il est important que nos projets de rapport demeurent entre les mains des membres du comité ou de leurs proches collaborateurs.
Je voulais insister sur ce point, ne serait-ce que par excès de prudence.
Oui, madame Bateman.