:
Merci beaucoup, monsieur le président.
C'est toujours un plaisir et un honneur d'être auprès de vous.
[Traduction]
J'aimerais tout d'abord vous féliciter, monsieur le président, pour votre élection à titre de président du comité et féliciter tous les membres pour leur nomination. J'ai déjà eu le plaisir de travailler avec un grand nombre d'entre vous qui ont siégé au comité par le passé. Il me tarde de travailler avec vous tous dans les prochains mois.
Aujourd'hui, mes fonctionnaires et moi sommes ici pour discuter du Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2013-2014 pour le portefeuille de l'Infrastructure, des Collectivités et des Affaires intergouvernementales, ainsi que de celui de l'Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec.
Les personnes d'Infrastructure Canada qui m'accompagnent aujourd'hui sont Louis Lévesque, sous-ministre, Natasha Rascanin, sous-ministre adjointe, Opérations des programmes, et Su Dazé, sous-ministre adjointe, Services ministériels.
Aujourd'hui, je vais vous présenter une mise à jour du travail qui a été réalisé au sein de mon portefeuille, et ce, depuis le lancement du Plan d'action économique de 2013, ainsi que de nos plans pour les prochains mois.
Comme vous le savez, le Plan d'action économique de 2013 est venu concrétiser l'engagement de notre gouvernement consistant à établir un nouveau plan d'infrastructure à long terme qui serait en vigueur au-delà de l'actuel plan Chantiers Canada, qui a été un programme d'infrastructure ayant connu énormément de succès. Depuis 2006, notre gouvernement a appuyé plus de 43 000 projets d'infrastructure au Canada, toujours à titre de partenaire important des provinces, des territoires et des municipalités, et toujours dans le respect de leurs compétences. Ces projets ont créé des emplois, favorisé la croissance économique et amélioré la qualité de vie de tous les Canadiens.
[Français]
Aucun autre gouvernement dans l'histoire de notre pays n'a investi davantage dans les infrastructures du Canada que notre gouvernement conservateur. Je suis d'ailleurs très fier des résultats.
Une des répercussions directes des investissements considérables et soutenus du gouvernement fédéral depuis notre arrivée au pouvoir est la diminution de l'âge moyen des infrastructures publiques du Canada, qui est passé de 17 ans, soit le sommet atteint en 2004, à 14,4 ans en 2011. L'âge moyen des principales infrastructures publiques du Canada est désormais plus faible que la moyenne de 15,4 ans affichée de 1961 à 2011.
Ces chiffres démontrent que nos investissements au chapitre des infrastructures changent réellement les choses dans les collectivités partout au Canada.
[Traduction]
Nous poursuivons sur notre lancée. Tel qu'il est indiqué dans le Plan d'action économique de 2013, notre gouvernement continuera d'effectuer des investissements records dans les infrastructures du Canada. Nous investirons un total de 70 milliards de dollars au cours des 10 prochaines années dans les infrastructures fédérales, provinciales, territoriales et municipales de toutes les régions du Canada. Il s'agit de l'investissement fédéral le plus important et le plus long de l'histoire du pays en matière d'infrastructures créatrices d'emplois.
La plus importante composante de cet investissement est le nouveau plan Chantiers Canada de 53 milliards de dollars, qui appuiera les infrastructures provinciales, territoriales et municipales aux termes de trois fonds: le Fonds d'amélioration des collectivités, qui comprend le Fonds de la taxe sur l'essence indexé, et le remboursement de la TPS aux municipalités. Ensemble, ces initiatives représentent 32,2 milliards de dollars pour les municipalités sur une période de 10 ans.
Le nouveau Fonds Chantiers Canada fournira 14 milliards de dollars sur 10 ans dans le cadre de deux volets: premièrement, le volet Infrastructures nationales de 4 milliards de dollars, qui seront alloués en fonction du mérite; et deuxièmement, le volet Infrastructures provinciales-territoriales de 10 milliards de dollars, qui seront répartis entre chaque province et territoire de notre fédération.
Enfin, le Fonds PPP Canada a été renouvelé au montant de 1,25 milliard de dollars sur cinq ans. Ce fonds continuera d'être administré par PPP Canada.
[Français]
Le nouveau Plan Chantiers Canada reflète ce que nous avons dit à nos partenaires et ce que nous ont dit nos partenaires, les provinces, les territoires, les municipalité et l'industrie au cours des vastes consultations que nous avons tenues pendant l'élaboration de notre plan historique d'infrastructures. Près de 700 partenaires et intervenants nous ont fait part de leurs commentaires par le truchement de tables rondes, de réunions et de présentations écrites.
Au moment où nous parachevons les derniers paramètres du Fonds Chantiers Canada, nos programmes actuels continueront de fournir du financement à des projets d'infrastructures partout au Canada. Il s'agit de 6 milliards de dollars qui continueront d'être affectés à des projets après 2014-2015. Je parle ici de projets comme le centre des arts de St. Catharines, en Ontario, le prolongement de la ligne de métro Toronto-York-Spadina, les améliorations aux usines d'approvisionnement en eau potable à Lévis, au Québec, et la construction d'une voie de contournement pour les camions sur l'autoroute 39 à Estevan, en Saskatchewan.
Nous en sommes également à mettre la touche finale à de nouvelles ententes avec les provinces et les territoires pour renouveler le fonds de la taxe d'accise sur l'essence, qui est désormais permanent. Ces ententes sont prêtes à être signées. Cela garantira que le financement de 2 milliards de dollars prévu pour 2014-2015 pourra être transféré aux municipalités afin qu'elles puissent continuer à compter sur ce financement prévisible pour leurs priorités locales en matière d'infrastructures.
[Traduction]
J'aimerais rappeler aux membres du comité que c'est notre gouvernement conservateur qui a prolongé, doublé, indexé et légiféré le Fonds de la taxe sur l'essence en vue d'en faire un programme permanent. Ces améliorations considérables permettront au Fonds de la taxe sur l'essence du Canada de croître de 2 % par année à l'avenir, ce qui se traduira par un montant additionnel de 1,8 milliard de dollars pour les municipalités au cours de la prochaine décennie.
Nous accordons une plus grande souplesse aux municipalités en ajoutant des catégories de projets admissibles. En effet, dès 2014, nous ajouterons aux catégories déjà admissibles, c'est-à-dire le transport en commun, les infrastructures pour l'approvisionnement en eau potable, pour le traitement des eaux usées et des déchets solides, les systèmes énergétiques communautaires, les routes et les ponts locaux, et le renforcement des capacités, les nouvelles catégories suivantes: autoroutes, aéroports locaux et régionaux, lignes ferroviaires sur courtes distances, transport maritime à courte distance, atténuation des effets des catastrophes, infrastructures de connectivité et à large bande, réaménagement des friches industrielles, culture, tourisme, sport et loisirs. Cela signifie que les municipalités disposeront d'une souplesse accrue en ce qui a trait à l'utilisation de leurs affectations au titre du Fonds de la taxe sur l'essence pour investir dans leurs priorités locales.
Je l'ai dit à maintes reprises et je le répète encore aujourd'hui, les provinces, les territoires et les municipalités peuvent commencer à planifier de nouveaux projets dès maintenant. Nous avons toujours travaillé étroitement avec les provinces, les territoires et les municipalités pour appuyer leurs priorités en matière d'infrastructures, et nous continuerons à le faire.
Le nouveau Plan Chantiers Canada continuera d'offrir des avantages notables aux Canadiens dans chacune des régions du pays. Comme je l'ai mentionné en Chambre, les paramètres du nouveau Fonds Chantiers Canada sont en cours d'élaboration. Nous aurons un nouveau plan en place afin de ne pas rater la prochaine saison de construction.
[Français]
Je tenais à profiter de ma présence parmi vous aujourd'hui pour réitérer l'engagement et le travail rigoureux de notre gouvernement pour ce qui est de la construction du nouveau pont sur le Saint-Laurent et, bien sûr, de l'entretien du pont Champlain. Comme vous le savez, ce dernier est l'un des ponts les plus achalandés au Canada. En plus d'être un corridor commercial important, ce pont fait partie du trajet quotidien de milliers d'utilisateurs.
Je ne veux pas m'attarder sur le passé, mais il y a un fait que nous devons accepter: si nous faisons face aujourd'hui à un scénario de remplacement accéléré, en matière de ponts, c'est parce que le gouvernement précédent a grandement négligé le financement et l'entretien nécessaires à la préservation du pont Champlain. Même si plusieurs ministres de l'ancien gouvernement venaient de la région immédiate de Montréal, c'est un gars de Roberval, un ancien maire, qui travaille à ce dossier aujourd'hui, ce qui est assez particulier.
Il n'existe malheureusement pas de recette magique pour combler les lacunes du passé, mais notre gouvernement déploie tous les efforts et budgets nécessaires afin de remédier à la situation dans les meilleurs délais possibles.
Lors de la conférence de presse de vendredi passé, nous avons dit très clairement que nous accélérerions la mise en place du nouveau pont et qu'un nouvel échéancier serait rendu public d'ici quelques semaines. J'avais aussi tenu une conférence de presse, le 2 octobre dernier, pour lancer le processus de construction du pont-jetée de l'île des Soeurs. Nous communiquons régulièrement les informations.
La sécurité des usagers est une priorité incontournable pour notre gouvernement. C'est pourquoi il est important de rappeler tous les efforts déployés pour le maintien du pont Champlain. Nous avons investi 380 millions de dollars dans l'entretien de la structure et avons déjà annoncé que nous mettrions des fonds supplémentaires à la disposition de la société Les Ponts Jacques Cartier et Champlain Incorporée pour la réalisation des travaux recommandés dans le rapport d'ingénierie de Buckland & Taylor, qui a été reçu vers la fin septembre.
Comme je le répète souvent, un aussi gros projet doit se faire en équipe. C'est pourquoi nous collaborons étroitement avec nos partenaires. Depuis le début du projet, nous explorons la possibilité de réduire l'échéancier initial. Or nous atteignons cet objectif. Soyez assurés que notre gouvernement s'engage à livrer un pont neuf, fiable et sécuritaire le plus rapidement possible.
J'aimerais aussi prendre quelques minutes pour vous entretenir de l'Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec. Nous aidons directement, avec nos 12 bureaux d'affaires des PME, les acteurs du développement économique et les organismes en offrant accompagnement et aide financière. Annoncé dans le budget de 2012, le Fonds d'amélioration de l'infrastructure communautaire, le FAIC, est une autre belle initiative lancée par notre gouvernement partout au Canada. Le fonds, doté d'une enveloppe de 150 millions de dollars, appuie la remise en état et l'amélioration, y compris l'agrandissement, d'infrastructures communautaires existantes telles que des centres communautaires, des terrains de sport, des sentiers récréatifs et plusieurs autres secteurs d'activité.
Partout au pays, ce programme a été un vif succès, avec plus de 6 500 demandes reçues pour une valeur d'aide demandée de plus de 1 milliard de dollars. Au 18 septembre, 1 800 projets ont été approuvés, pour des contributions totalisant plus de 150 millions de dollars. Au Québec, 311 projets ont été approuvés, ce qui représente des contributions potentielles totalisant 33,5 millions de dollars.
En juin dernier, nous avons lancé une autre initiative, l'Initiative canadienne de diversification économique des collectivités tributaires du chrysotile. Rappelons-nous que le gouvernement actuel du Québec avait dit qu'il ne soutiendrait pas davantage l'industrie de l'amiante chrysotile; c'est à ce moment que nous avons annoncé la mise sur pied d'une initiative qui alloue jusqu'à 50 millions de dollars sur sept ans pour soutenir la transition économique de la MRC des Appalaches et celle des Sources touchées par la fin de l'industrie du chrysotile. Nous travaillons activement sur le terrain avec les intervenants économiques pour assurer la mise en oeuvre de cette initiative. À ce jour, de nombreuses rencontres ont eu lieu pour discuter de projets concrets.
Dix-sept jours après la catastrophe de Lac-Mégantic, étant donné l'absence de programmes destinés à ce secteur — il ne s'agit pas ici d'une catastrophe naturelle —, nous avons annoncé une aide financière de 60 millions de dollars afin d'appuyer les efforts d'intervention et de rétablissement à Lac-Mégantic. Bien sûr, nos pensées et nos prières vont vers les familles qui ont perdu des proches lors de ce tragique accident. Le gouvernement conservateur sera là pour aider la population de Lac-Mégantic, comme il l'a toujours dit. Nous étudions présentement un protocole d'entente avec le gouvernement Marois concernant l'aide au-delà des 60 premiers millions de dollars.
[Traduction]
Je conclurai, monsieur le président, en vous remerciant de me donner l'occasion de vous parler du travail qu'effectuent Infrastructure Canada, Transports Canada et l'Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec pour notre pays. Merci de votre temps. Mes représentants et moi-même serons heureux de répondre à vos questions.
Merci beaucoup.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
[Français]
Merci beaucoup, monsieur le ministre.
Monsieur le ministre, mardi passé, le 12 novembre, lors d'une inspection de routine, une fissure d'une largeur de 2 mm a été découverte sur des poutres de béton du pont Champlain. L'une des trois voies en direction de la Rive-Sud a été fermée immédiatement et ne rouvrira que dans quatre semaines environ, ce qui causera des problèmes d'engorgement majeur pour la ville de Montréal.
En janvier 2014, cela fera huit ans que votre gouvernement est au pouvoir. Les notes d'information ministérielle révèlent que le gouvernement sait depuis 2006 que le pont Champlain pose de très sérieux problèmes. Ces problèmes sont tellement sérieux qu'une semaine avant la campagne électorale de 2011, votre gouvernement a envoyé le sénateur Larry Smith faire des annonces à ce sujet. M. Smith avait été nommé au Sénat trois jours avant de déclarer qu'il se présentait comme candidat conservateur dans sa circonscription. Sur votre site Web, vous publiez toujours ses remarques, où il est question d'investissements et de l'importance de réaliser des progrès dans le dossier du pont Champlain.
À l'intention des gens qui suivent cette grande question, j'ai plusieurs questions à vous poser. J'aimerais que vous les preniez en note et que vous y répondiez à votre convenance.
Premièrement, pourquoi le système de train léger prévu pour le pont ne sera-t-il pas prêt au même moment que le nouveau pont, qui est prévu pour 2021, sauf erreur?
Deuxièmement, vous avez dit que s'il n'y avait pas de péage, il n'y aurait pas de pont. Pourriez-vous produire au comité et aux Canadiens les analyses qui ont été faites sur les effets distributifs possibles, par exemple l'accroissement de la circulation sur les autres ponts sans péage? Ces analyses ont-elles été faites?
Finalement, pourquoi le gouvernement a-t-il attribué un contrat de plus de 15 millions de dollars à un fournisseur unique qui ne connaît pas bien le dossier du pont Champlain?
Je pense que les Canadiens méritent des réponses à ces questions importantes.
:
Le transport en commun est de la compétence du gouvernement du Québec uniquement. Par conséquent, si le projet de train léger sur rail connaissait du retard, ce serait la responsabilité de la province. Je ne dis pas qu'il y en aura un, mais on verra. C'est son dossier. Elle a la responsabilité de réaliser le projet.
C'est clair à nos yeux: pas de péage, pas de pont.
[Traduction]
Il importe de se rappeler que c'est le seul endroit de la province où le pont appartient au pays.
[Français]
Ailleurs, nous possédons des ponts interprovinciaux.
[Traduction]
Les seuls endroits au pays se trouvent entre la Nouvelle-Écosse et l'Île-du-Prince-Édouard et entre Gatineau et Ottawa, soit entre deux provinces.
[Français]
Nous sommes propriétaires à 100 % du pont Jacques-Cartier et du pont Champlain, et nous sommes propriétaires à 50 % du pont Mercier, l'autre moitié appartenant au gouvernement du Québec.
En même temps, nous réalisons un autre projet, celui du pont entre Windsor et Detroit. Encore là, il y aura un péage. Les utilisateurs devront, comme dans la grande région de Montréal, payer pour circuler sur le nouveau pont. Selon nous, c'est essentiel. Il est essentiel d'alléger la facture des contribuables de partout au pays, lesquels paieront une partie du pont, en appliquant le principe de l'utilisateur-payeur. Le premier ministre l'a répété vendredi.
Pour ce qui est de la firme ARUP, tout d'abord, il faut mentionner que le contrat lui a été octroyé par les fonctionnaires de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada parce qu'elle travaillait déjà au projet du nouveau pont sur le Saint-Laurent, avec le plan d'affaires. Vous avez parlé d'études sur le péage. Je parle d'ARUP parce que je veux en venir au plan d'affaires. La prochaine étape importante pour nous dans le dossier du nouveau pont sur le Saint-Laurent est la réception du plan d'affaires, qui présentera différents scénarios de péage. Cela veut dire que 13 différents scénarios d'architecture du pont auront été analysés. Quand on recevra le plan d'affaires, les études qui concernent le péage seront analysées et, à ce moment-là, on pourra voir comment on travaillera.
La firme ARUP, qui a été engagée, est un des partenaires de PricewaterhouseCoopers, qui réalise le plan d'affaires. Depuis le début, la firme travaille sur ce dossier avec PricewaterhouseCoopers. Elle a aussi travaillé au projet de l'autoroute 30, au Québec, qui constitue un succès et qui a coûté plus de 1 milliard de dollars. On prétend qu'ARUP a été engagée alors qu'elle n'avait pas d'expérience. Pourtant, elle a travaillé à un projet de route de plus de 1 milliard de dollars. Il s'agit d'une firme réputée mondialement pour son travail en matière de ponts partout dans le monde. Dire qu'elle ne connaît pas les ponts est erroné.
Merci beaucoup, monsieur le président, de m'avoir invitée à venir m'exprimer devant le comité. Je suis impatiente de recevoir vos conseils et de compter sur votre appui dans mes efforts visant à assumer les responsabilités de mon nouveau portefeuille.
C'est la première fois que je me présente devant vous en tant que ministre des Transports. Je suis très heureuse d'être ici pour vous parler du Budget supplémentaire des dépenses (B) du ministère. Le ministère des Transports demande 12,9 millions de dollars de nouveaux fonds. Plus tard, mes fonctionnaires et moi serons heureux de vous expliquer les raisons de cette demande et la façon dont nous prévoyons utiliser l'argent des contribuables dans l'intérêt des Canadiens.
Bien que je sois ici pour parler de questions budgétaires, ma vraie mission consiste à renforcer la nécessité de mettre en place un système de transport sécuritaire au pays ainsi que mon engagement personnel, et bien entendu, l'engagement inébranlable de notre gouvernement, à cet égard. Le projet de loi C-3, Loi visant la protection des mers et du ciel canadiens, présenté au Parlement le mois dernier dans le cadre des mesures exhaustives adoptées par notre gouvernement afin de mettre en place un système de sécurité de classe mondiale pour les navires-citernes au pays, constitue un bon exemple de cet engagement. Monsieur le président, en tant que nation commerçante, la croissance économique du Canada, les emplois et la prospérité du pays dépendent énormément du transport maritime. La circulation sécuritaire des pétroliers est un élément essentiel de nos efforts visant à accroître le commerce, puisque cela permet de créer des emplois et favorise la croissance et la prospérité à long terme de tous les Canadiens. La Loi visant la protection des mers et du ciel canadiens renforce notre engagement à protéger les côtes canadiennes en assurant le transport sécuritaire et fiable de nos ressources naturelles. Le projet de loi C-3 modifie certaines lois existantes et propose une nouvelle loi.
Les modifications proposées à la Loi sur la responsabilité en matière maritime permettront de combler une lacune importante dans le régime de responsabilité et d'indemnisation actuel et de mettre en oeuvre une nouvelle convention internationale qui couvre les incidents mettant en cause des substances nocives et potentiellement dangereuses transportées par navires. Il peut s'agir de produits chimiques, de produits pétroliers raffinés, de gaz naturel liquéfié — tous des produits transportés par voie maritime, en vrac ou dans des contenants. En vertu de cette convention, les propriétaires de navires seraient uniquement tenus responsables des dommages, y compris les conséquences liées à des incidents de pollution marine. Cette convention permettrait également la mise sur pied d'un nouveau fonds international d'indemnisation. Le montant total de l'indemnisation pour chaque incident s'élèverait à environ 400 millions de dollars. Le Canada a joué un rôle important dans l'élaboration de cette convention au sein de l'Organisation maritime internationale.
Les modifications proposées à la Loi de 2001 sur la marine marchande du Canada permettraient de renforcer les exigences actuelles applicables à la prévention et à la préparation en cas de déversements aux installations de manutention d'hydrocarbures, d'augmenter la capacité de Transports Canada en matière de surveillance et d'application de la loi et d'améliorer les interventions en cas de déversement d'hydrocarbures. Ces changements permettraient, entre autres, d'accroître l'utilisation de sanctions pécuniaires administratives en matière de prévention de la pollution et d'intervention. Il s'agit d'un outil d'application de la loi et de conformité qui permet aux inspecteurs de marine, ceux qui sont aux premières lignes, d'imposer des amendes à ceux qui contreviennent aux dispositions de la Loi sur la marine marchande du Canada.
Monsieur le président, je peux vous assurer que la circulation sécuritaire de pétroliers est notre priorité. La prévention de déversements grâce à des règlements stricts, à l'application rigoureuse de ces règlements et à une meilleure préparation en cas de déversements nous place sur la bonne voie à cet égard. Nous avons adopté de nouvelles mesures de sécurité relatives aux oléoducs et aux pétroliers ainsi que des règles strictes visant à punir les pollueurs. Je tiens à rappeler au comité qu'en mars dernier, notre gouvernement a annoncé qu'il allait accroître le nombre d'inspections de tous les pétroliers étrangers. Nous allons augmenter le financement du Programme national de surveillance aérienne afin de garder un oeil sur les pétroliers qui circulent dans les eaux canadiennes. Nous avons également élargi la recherche scientifique sur les produits pétroliers non conventionnels et assuré l'installation et le maintien d'un système d'aide à la navigation comprenant des dispositifs — bouées, lumières, indicateurs — qui permettent de prévenir les navires de la présence d'obstacles et de délimiter les routes de navigation privilégiées.
De plus, monsieur le président, notre gouvernement a annoncé la mise sur pied d'un comité d'experts sur la sécurité des navires-citernes ayant pour mandat d'analyser le système canadien actuel de sécurité pour les pétroliers. Le comité a rencontré plus de 70 intervenants afin de discuter de la sécurité des pétroliers. Je tiens à remercier le comité de tous ses efforts. Conformément à son mandat, annoncé en mars dernier, le comité m'a fait parvenir un rapport le 15 novembre, et celui-ci fait l'objet d'une analyse. Lorsque le rapport aura été traduit dans les deux langues officielles, nous le publierons.
Depuis ma nomination en tant que ministre des Transports, en juillet dernier, j'ai également rencontré des représentants des Premières Nations et des municipalités afin de discuter des mesures prises par notre gouvernement en matière de sécurité des pétroliers.
Grâce à tous ces éléments, ainsi qu'aux réunions tenues et aux mesures adoptées, la circulation des pétroliers sera plus sécuritaire, plus responsable sur le plan environnemental et, surtout, nous aurons un système de classe mondiale.
Si vous me le permettez, monsieur le président, avant de passer aux questions des membres du comité, j'aimerais parler des mesures que nous avons prises relativement au transport de marchandises dangereuses et à la sécurité ferroviaire. Nous prévoyons adopter une approche similaire dans le cadre de nos initiatives de sécurité de classe mondiale pour les pétroliers, c'est-à-dire nous concentrer sur la prévention, l'intervention et la responsabilité. Comme nous l'ont démontré la tragédie du Lac-Mégantic et d'autres déraillements survenus récemment, rien n'est plus important que la sécurité des citoyens canadiens et c'est une responsabilité que tous ceux présents dans cette pièce prennent très au sérieux.
Immédiatement après la tragédie du Lac-Mégantic, j'ai déposé une injonction ministérielle à l'intention des compagnies de chemin de fer en vertu de la Loi sur la sécurité ferroviaire, injonction qui comprenait six mesures obligatoires. Plus important encore, j'ai également ordonné aux compagnies de chemin de fer, au moyen d'un ordre ministériel, d'élaborer des règles afin qu'elles se conforment en tout temps à ces exigences. De plus, j'ai demandé aux fonctionnaires du ministère des Transports du Canada d'accélérer l'élaboration et la mise en oeuvre de règlements qui tiennent compte des modifications apportées récemment à la Loi sur la sécurité ferroviaire. Cependant, monsieur le président, nous n'arrêterons pas là. L'augmentation du volume de marchandises dangereuses qui circulent par voie ferroviaire un peu partout au pays nous montre qu'il est essentiel de renforcer le système de transport ferroviaire canadien. Le gouvernement s'y est engagé dans le discours du Trône. En attendant les résultats de l'enquête sur l'accident survenu à Lac-Mégantic et d'autres incidents, nous allons adopter des mesures ciblées afin d'accroître davantage la sécurité dans le transport des marchandises dangereuses.
Le mois dernier, j'ai rédigé un ordre obligeant les importateurs et les transporteurs de pétrole brut à effectuer une analyse de classification du pétrole brut. Les résultats de ces analyses doivent être fournies au ministère des Transports du Canada sur demande et les parties concernées doivent mettre à jour leurs fiches de données de sécurité et en fournir immédiatement une copie au Centre canadien d'urgence transport du ministère.
Dans le cadre du discours du Trône, le gouvernement a également souligné qu'il allait exiger des expéditeurs et des compagnies de chemin de fer qu'elles disposent d'une couverture d'assurance plus élevée. Comme le démontrent les efforts de nettoyage et de reconstruction à Lac-Mégantic, les expéditeurs et les compagnies de chemin de fer doivent pouvoir assumer les coûts des accidents dont ils sont responsables. C'est la raison pour laquelle le gouvernement exigera d'eux qu'ils disposent d'une assurance suffisante pour assumer leurs responsabilités.
Le mois dernier, j'ai rencontré le Conseil consultatif sur la sécurité ferroviaire afin de souligner l'importance de la collaboration entre le gouvernement et l'industrie pour mettre sur pied un système de transport ferroviaire sécuritaire. Dans quelques jours, je m'entretiendrai également avec le Conseil consultatif sur la politique générale relative au transport des marchandises dangereuses afin de recevoir ses conseils sur les mesures à prendre pour améliorer la sécurité du public en ce qui concerne le transport des marchandises dangereuses.
Dans le cadre de la séance du Conseil des ministres responsables des transports à laquelle j'ai participé en septembre dernier, les gouvernements provinciaux et les administrations municipales ont demandé l'adoption de mesures de sécurité ferroviaires plus rigoureuses. Ils ont également demandé à ce qu'il y ait une meilleure communication entre les collectivités et les premiers intervenants, et nous sommes à analyser quelles seraient les prochaines étapes possibles à adopter afin de répondre à ces demandes.
Cependant, monsieur le président, je me présente aujourd'hui devant le comité afin de demander son aide. J'espère que le comité acceptera d'effectuer une revue de sécurité du système de transport du Canada. Je m'intéresse particulièrement au transport des marchandises dangereuses, le TMD, pour tous les modes de transport, que ce soit par voie terrestre, aérienne ou maritime. Nous voulons nous assurer que tous ces moyens de transport sont sécuritaires.
Je serai heureuse d'entendre vos commentaires sur les prochaines mesures que devrait adopter le gouvernement, que ce soit le dépôt régulier de rapports d'étape sur les mesures ciblées, le renforcement de la réglementation, ou l'imposition de peines plus sévères aux sociétés qui ne satisfont pas aux normes élevées en matière de sécurité. Plus précisément, j'aimerais obtenir des réponses à la question suivante: quelles autres mesures le gouvernement pourrait-il prendre pour renforcer la sécurité du transport des marchandises dangereuses, et ce, dans tous les modes de transport?
Monsieur le président, j'aimerais également recevoir les conseils des membres du comité concernant des systèmes de gestion de la sécurité plus rigoureux pour tous les modes de transport. Notre gouvernement s'est engagé à accroître la sécurité dans les transports, car un système de transport sécuritaire est essentiel au bien-être de nos citoyens. Un tel système de transport est également essentiel à la prospérité et à la croissance continue de ces secteurs importants de l'économie canadienne.
Au cours des dix dernières années, le ministère des Transports du Canada a mis en place des systèmes de gestion de la sécurité précisément dans le but d'atteindre ces objectifs. J'aimerais que les membres du comité examinent les progrès réalisés jusqu'à maintenant en répondant aux questions suivantes: quel est l'état actuel de la mise en oeuvre des SGS dans tous les modes de transport? La mise en oeuvre de SGS a-t-elle permis d'améliorer la sécurité dans nos transports? Aussi, quelles autres mesures le gouvernement pourrait-il prendre pour encourager l'adoption de SGS pour le transport aérien, maritime et ferroviaire et améliorer l'intégration de ces systèmes?
Afin de répondre en détail à ces questions, je recommande au comité de rencontrer des représentants de l'industrie et du gouvernement afin de connaître leurs points de vue et de recevoir leurs conseils. Je l'encourage à étudier la question sous tous ses angles et à rassurer les Canadiens que rien n'est plus important que leur santé et leur sécurité.
J'espère que vous pourrez me faire parvenir un rapport préliminaire d'ici l'été 2014.
En terminant, monsieur le président, chacune de ces mesures ciblées, jumelées aux amendements que j'ai soulignés plus tôt, témoigne de l'importance qu'accorde notre gouvernement à la mise en place d'un système de transport sécuritaire et responsable. Nous savons qu'un tel système de transport est essentiel au bien-être des citoyens et des collectivités de partout au pays et à la santé économique du Canada. Nous nous engageons à faire en sorte que toutes les parties concernées soient conscientes de leurs responsabilités en matière de transport de marchandises dangereuses à toutes les étapes du processus, du point d'origine à la destination, et qu'elles honorent ces responsabilités.
Les points que j'ai soulignés aujourd'hui démontrent l'engagement de notre gouvernement à protéger le public tout en favorisant la croissance économique à long terme, la création d'emplois et la prospérité. Ils renforcent également la nécessité de dégager suffisamment de fonds pour faire avancer ce programme ambitieux.
Je serai heureuse de répondre à vos questions et d'entendre vos commentaires sur les sujets que j'ai abordés dans mon exposé. Je vous remercie de votre attention.
:
Ce sont deux questions distinctes.
En ce qui concerne les wagons-citernes DOT-111, comme vous le savez sans doute, l'Association of American Railroads a fait une recommandation la semaine dernière aux organismes de réglementation américains sur les mesures à prendre concernant la flotte de wagons-citernes, que ce soit à l'égard de leur renforcement ou des spécifications auxquelles ils doivent se conformer.
En septembre dernier, j'ai rencontré le secrétaire Foxx, qui est le secrétaire américain aux Transports. Nous avons discuté au téléphone en juillet. Nous savons qu'il s'agit d'un enjeu nord-américain. Nous devons collaborer avec nos homologues des États-Unis et nous continuerons dans cette voie. L'AAR a franchi une étape en rédigeant cette lettre et cette proposition. C'est un premier pas, et il y en aura d'autres; ces wagons-citernes n'appartiennent pas aux sociétés ferroviaires, mais plutôt aux expéditeurs, et c'est pourquoi nous tenons aussi à rencontrer les intervenants de l'industrie des produits chimiques, par exemple, et du transport pétrolier.
Il va sans dire que nous devons examiner sérieusement ces questions de wagons-citernes DOT-111. Nous avions déjà indiqué que nous aurions le nouveau modèle de wagons-citernes DOT-111 ici, au Canada, à partir de 2012. La mise en oeuvre suit son cours, et les nouveaux wagons respecteront les normes resserrées.
Toutefois, il y a 70 000 wagons en Amérique du Nord et la majorité d'entre eux sont américains. Nous devons absolument travailler avec nos homologues des États-Unis, parce que c'est un marché nord-américain intégré. Nous voulons nous assurer d'être sur la bonne voie.
Pour ce qui est du dispositif d'hyperadhérence, l'incident de VIA Rail qui s'est produit à Burlington, dans la RGT... le Bureau de la sécurité des transports a recommandé, entre autres, que nous envisagions l'instauration d'un système de retenue. En septembre dernier, j'ai répondu au BST qu'un groupe d'étude, sous les auspices du conseil consultatif, se pencherait là-dessus, de concert avec l'industrie, les syndicats et les experts en la matière, et me présenterait un rapport, assorti de recommandations, au plus tard le 30 avril 2014.
Encore une fois, le Bureau de la sécurité des transports s'attend à des mesures concrètes, et nous lui avons indiqué clairement que nous comptons sur les recommandations et les observations de ce comité. Le comité devrait me remettre son rapport d'ici le 30 avril 2014.
:
Merci, monsieur le président.
Merci, madame la ministre, d'être ici aujourd'hui.
Madame la ministre, si vous me le permettez, je vais faire quelques observations auxquelles j'aimerais avoir votre réaction.
Si je comprends bien, au cours de l'exercice 2012-2013, votre ministère a consacré 34 millions de dollars, plus précisément 34,25 millions de dollars, à la sécurité ferroviaire.
Les opinions divergent quant à savoir si Transports Canada affecte ou non la totalité de ses ressources à la sécurité ferroviaire, mais j'aimerais soulever cette question, au nom de tous les Canadiens, au lendemain de la tragédie survenue à Lac-Mégantic et compte tenu de l'augmentation massive du transport ferroviaire de combustibles fossiles. La longueur des convois augmente et le chargement des wagons est de plus en plus lourd. Il n'y a aucun signe de ralentissement. Nous savons pertinemment, madame la ministre, que même si tous les projets de pipelines sont approuvés au Canada, dans 10 ans, la production nationale de pétrole excédera la capacité de ces pipelines de 1 million de barils par jour. Si, en effet, on double la production de sables bitumeux en Alberta, le réseau ferroviaire subira d'énormes pressions puisqu'il devra transporter de plus en plus de pétrole. À cela s'ajoute le pétrole brut en provenance de la formation de Bakken, dans le Dakota du Nord, dont le transport par rail est, pour l'instant, le seul moyen de transport rentable.
J'aimerais revoir certaines choses avec vous.
Tout d'abord, d'après les comptes publics, nous savons que le budget de la sécurité maritime a été réduit de 25 % en 2012-2013, par rapport à l'exercice précédent, et que celui de la sécurité routière a été réduit de 5,5 %. Les ressources affectées à la sécurité aérienne ont, quant à elles, diminué de 11 %. Je pense que nous avons observé une très légère augmentation du budget alloué à la sécurité ferroviaire au cours de ces deux mêmes exercices, mais pour mettre les choses en contexte, compte tenu des risques inhérents au transport ferroviaire, sachez que votre gouvernement consacre plus d'argent chaque jour à la publicité entourant son plan d'action économique qu'à la sécurité ferroviaire. Soyons honnêtes, votre gouvernement dépense en moyenne 40 millions de dollars par année en propagande pour son plan d'action économique.
Monsieur le président, le gouvernement est allé jusqu'à transformer des wagons de GO Transit en panneaux publicitaires ambulants pour faire la promotion de son PAE. Cela ne s'est jamais vu auparavant; il a même vanté des programmes de formation qui n'existent pas.
Par conséquent, au nom de tous les Canadiens, j'aimerais qu'on m'explique comment le gouvernement a-t-il pu réduire les ressources affectées à la sécurité maritime, routière et aérienne, et augmenter très légèrement le budget consacré à la sécurité ferroviaire, puis dépenser la somme faramineuse de 670 millions de dollars en publicité au cours des 7 dernières années, dont 120 millions de dollars pour sa campagne publicitaire du PAE?
Madame la ministre, pourriez-vous nous aider à comprendre?
Dans les jours qui ont suivi les événements de Lac-Mégantic, après notre visite, je peux vous dire que j'ai rencontré les maires de la région. Je suis contente que vous en parliez, parce que la résilience des communautés... Bien qu'ils en sentaient indéniablement les effets, ils savaient qu'ils voulaient conserver un service ferroviaire dans leurs municipalités, mais ils voulaient que ce service soit le plus sûr possible.
Le sous-ministre et moi-même nous sommes rendus à Montréal avec des fonctionnaires. Nous avons rencontré les maires des régions avoisinantes pour les écouter.
Le dialogue est extrêmement important. Il ne suffit pas de parler. Il faut aborder les problèmes réels des gens. Nous avons entendu qu'ils tenaient à savoir ce qui passait sur leur territoire. C'est un enjeu qui a été soulevé à maintes reprises. Nous travaillons avec le groupe de travail de la Fédération canadienne des municipalités ainsi qu'avec les compagnies ferroviaires, le CN et le CP, afin de trouver un terrain d'entente entre les parties sur les règles de divulgation qui s'appliqueront entre l'entreprise et la municipalité, pour que les premiers répondants, comme les services d'incendie, aient accès à l'information rapidement et sans difficulté.
Je suis persuadée que les deux parties vont réussir à trouver une entente raisonnable sur le partage d'information. J'espère que nous pourrons en parler au cours des prochains jours.
L'élément le plus important, pour l'avenir, c'est que nous ne voulons pas qu'un tel accident se reproduise. Notre gouvernement et même le Parlement, je crois, veut faire tout ce qui est possible pour mettre en place toutes les mesures nécessaires pour prévenir de tels événements.
Il y a une autre leçon à tirer de Mégantic. La ville a été le théâtre de pertes de vie incroyables et d'une perte économique pour la collectivité en raison de la destruction de son centre commercial, mais il y a également une perte environnementale. Nous nous sommes rendu compte que la société ferroviaire n'avait pas de couverture d'assurance suffisante pour assumer toutes ses responsabilités.
C'est la raison pour laquelle, dans le discours du Trône... C'est pourquoi j'ai dit dans mon exposé d'aujourd'hui que nous allions obliger les transporteurs et les compagnies ferroviaires à s'assurer davantage. Chose certaine, on ne veut pas d'accident, mais en cas de besoin, Dieu nous en préserve, si un accident survenait, nous voulons être sûrs que les sociétés pourront assumer pleinement leurs responsabilités.
Je crois que c'est la meilleure façon de présenter les grands enjeux en termes généraux.