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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je suis heureuse d'être ici et de voir tout le monde.
Nous passerons en revue notre Budget principal des dépenses et notre Budget supplémentaire des dépenses (C), mais je tiens tout d'abord à vous présenter les gens à mes côtés. Il s'agit de Louis Lévesque, sous-ministre, d'Helena Borges, sous-ministre déléguée, et d'André Lapointe, dirigeant principal des finances de Transports Canada.
Je suis très reconnaissante du travail que le comité accomplit et des conseils qu'il fournit en matière de transports. Je suis toujours heureuse de pouvoir collaborer avec vous. Je tiens d'ailleurs à vous remercier d'avoir étudié le projet de loi avec tant de célérité; nous pourrons ainsi rapidement aller de l'avant. Merci de votre excellent travail dans ce dossier.
Mes fonctionnaires et moi-même sommes ici pour vous expliquer comment les crédits que nous souhaitons obtenir profiteront aux Canadiens. Comme vous avez pu le constater dans les documents, nous souhaitons obtenir 1,656 milliards de dollars en crédits.
Les crédits que nous demandons dans le Budget principal des dépenses pour 2014-2015 serviront à financer certaines priorités du ministère. Les voici:
Premièrement, nous continuerons à préciser et à renforcer la surveillance de la sécurité et de la sûreté de l'ensemble du réseau de transport.
Deuxièmement, nous continuerons à contribuer au programme de développement responsable des ressources du gouvernement.
Troisièmement, nous souhaitons améliorer la compétitivité du Canada et l'infrastructure de transport essentielle.
Quatrièmement, nous veillerons également à ce que les politiques, les programmes et les activités de Transports Canada répondent aux besoins à long terme du réseau de transport.
Enfin, nous adopterons les mesures de renouvellement et d'efficience du gouvernement du Canada.
Je mettrai surtout l'accent aujourd'hui sur certaines mesures que nous avons prises au sein de Transports Canada. Je parlerai de la sécurité des navires-citernes, des investissements dans des projets d'infrastructures de transports dans le cadre de la stratégie sur les portes et corridors du pays et, bien entendu, de sécurité ferroviaire.
Commençons par la sécurité des navires-citernes. Nous renforçons le régime visant ces navires parce que nous savons qu'il protège les Canadiens et l'environnement, et ce, tant aujourd'hui qu'à l'avenir. Nous nous attendons à ce que la croissance liée au transport maritime de pétrole dans les eaux canadiennes augmente, voilà pourquoi nous demandons, dans le Budget principal des dépenses, 15,8 millions de dollars supplémentaires afin d'instaurer un régime de calibre mondial en cas de déversement d'hydrocarbure. Il s'agit d'une hausse de 686 % par rapport au Budget principal des dépenses du dernier exercice.
Notre régime vise à empêcher qu'il y ait des déversements, à les nettoyer le cas échéant, et à faire en sorte que les pollueurs en soient tenus responsables.
Ce régime prévoit de nouvelles mesures, notamment l'augmentation du nombre d’inspections des navires-citernes étrangers qui entrent dans les eaux canadiennes; l'accroissement de la surveillance aérienne et du contrôle des navires dans les eaux canadiennes; et l’établissement d’un nouveau système de commandement en cas d’incident pour permettre à la Garde côtière canadienne d’intervenir plus efficacement en cas d’incident.
Afin de nous aider à mettre en oeuvre un système de sécurité de classe mondiale pour les navires-citernes, nous avons mis sur pied un comité d'experts indépendant dirigé par Gordon Houston, ancien PDG du port Metro Vancouver. Le comité a présenté son premier rapport en novembre. Il a formulé 45 recommandations visant à renforcer le Régime de préparation et d’intervention en cas de déversements d’hydrocarbures. Nous prenons le rapport du comité très au sérieux, et nous discutons des recommandations avec les localités, l'industrie maritime et les gouvernements provinciaux.
Le comité poursuit ses travaux. Il révise les mesures de sécurité des pétroliers dans l'Arctique ainsi que le transport maritime de substances nocives et potentiellement dangereuses. Je m'attends à ce qu'un second et dernier rapport soit déposé plus tard cette année.
Je me suis rendue en Colombie-Britannique récemment, et j'ai pu faire un tour dans un des avions utilisés dans le cadre du Programme national de surveillance aérienne. J'ai rencontré l'équipe qui s'en occupe. Ce fut toute une expérience. J'ai vraiment été en mesure de constater l'importance d'avoir ces yeux dans le ciel afin que l'on puisse savoir très rapidement ce qui se passe en mer; cette équipe fait d'ailleurs un travail exceptionnel. Je suis très heureuse que l'on double le financement octroyé à ce programme. L'équipe peut ainsi passer beaucoup plus d'heures dans les airs et, du coup, mieux surveiller nos côtes et dissuader les pollueurs potentiels.
L'équipe m'a raconté que ses experts avaient été appelés à la rescousse dans le golfe lors du déversement à la plate-forme Deepwater Horizon. Ils étaient les yeux dans le ciel des États-Unis, et ils leur fournissaient l'ensemble des données parce que les États-Unis n'étaient pas équipés pour le faire. Je suis très fière de ce programme, et je sais que cette équipe fait un excellent travail.
Passons aux projets d'infrastructures de transports. Le Plan d'action économique de 2014 reconnaît l'importance du commerce et des investissements pour l'avenir économique du Canada. Le réseau de transport du Canada et ses infrastructures facilitent les échanges commerciaux à l’échelle nationale et internationale. Dans le Budget principal des dépenses, nous demandons 702 millions de dollars pour financer d'importants projets d'infrastructures dans le cadre des programmes de financement visant les portes et les corridors.
Nous nous concentrons sur le commerce international avec les États-Unis et d'autres partenaires clés en veillant à ce que les réseaux de transport soient intégrés et efficients, et ce, pour tout moyen de transport.
Il faut collaborer avec les autres ordres de gouvernement et le secteur privé pour y parvenir. Nous investissons dans des projets d'infrastructure à des postes frontaliers et nous redoublons d'efforts pour coordonner la planification des investissements en infrastructure dans le cadre de notre initiative Par-delà la frontière. Nous savons que toute amélioration à la frontière favorisera le commerce transfrontalier et contribuera grandement à la croissance économique du Canada.
Enfin, j'aimerais parler de ma priorité absolue, soit l'amélioration de la sécurité ferroviaire. Après la tragédie qui a secoué Lac-Mégantic, le gouvernement a, à l'instar du régime de calibre mondial visant les navires-citernes, mis l'accent sur trois éléments: la prévention, la préparation et l'intervention ainsi que la responsabilité et l'indemnisation.
L'une des premières mesures que Transports Canada a prises a été d'obliger les compagnies ferroviaires à améliorer la sûreté de leurs activités et de réviser les règles visant les trains de marchandises et leur équipement, et non pas seulement la réglementation visant les locomotives.
Le gouvernement a aussi accéléré l'élaboration de dispositions réglementaires et a modifié la réglementation en fonction des modifications qui ont récemment été apportées à la Loi sur la sécurité ferroviaire, notamment en ce qui concerne les dispositions obligeant les compagnies ferroviaires à obtenir un certificat d'exploitation de chemin de fer une fois qu'elles respectent les conditions fondamentales de sécurité. Nous avons aussi ajouté des sanctions administratives pécuniaires; il s'agit d'un outil supplémentaire visant à assurer l'application de la loi.
Transports Canada a également accéléré l'élaboration du règlement sur les passages à niveau. Le règlement a été publié dans la partie I de la Gazette du Canada le 8 février, et les intéressés ont 90 jours pour formuler des observations.
Nous veillons ainsi à la sécurité du réseau ferroviaire, ce qui profitera tant aux localités qu'au bien-être économique général du Canada.
Nous exigeons que toutes les compagnies qui importent ou transportent du pétrole brut analysent la classification du pétrole transporté et soumettent les résultats d'analyse à Transports Canada. Nous les avons obligées à mettre à jour leurs fiches signalétiques, puis à les fournir immédiatement au Centre canadien d’urgence transport du ministère des Transports.
Nous avons également collaboré avec d'autres intervenants fédéraux en matière de sécurité ferroviaire. Alors même que le Bureau de la sécurité des transports du Canada continue d'enquêter sur le déraillement survenu à Lac-Mégantic, il a formulé trois recommandations visant à améliorer le transport ferroviaire des produits dangereux et il présentera son rapport définitif plus tard cette année.
En ce qui concerne le dernier point, soit la responsabilité et l'indemnisation, je crois fermement que nous devons tenir les pollueurs responsables des accidents et qu'on ne devrait pas s'attendre à ce que ce soit les Canadiens qui assument les coûts des dégâts. Voilà pourquoi Transports Canada consulte les intéressés afin de renforcer le régime de responsabilité et d'indemnisation visant le transport ferroviaire.
Nous voulons que, lorsqu'un incident se produit, on dispose des ressources nécessaires pour adéquatement indemniser les victimes, payer le nettoyage et ainsi protéger l'argent des contribuables. Cela s'ajoute aux récentes consultations que l'Office des transports du Canada a menées sur la couverture d'assurance exigée aux compagnies ferroviaires régies par la réglementation fédérale lorsqu'on leur délivre un certificat d'aptitude.
Afin d'améliorer la prévention, nous avons publié, pour que les intéressés puissent formuler des observations, de nouvelles normes réglementaires visant les wagons DOT-111. Elles comprennent l’utilisation d’acier plus épais et l’ajout d’enceintes de protection et de bouliers protecteurs.
En outre, Transports Canada a reçu et publié des rapports produits par trois groupes de travail de l'industrie, à qui l'on avait demandé d'examiner divers facteurs liés au transport de produits dangereux, et les fonctionnaires sont en train de les examiner.
Nous devons collaborer avec les États-Unis parce que les deux pays doivent s'entendre sur les exigences en matière de tests et sur les normes visant le transport du pétrole brut; nous devons aussi veiller à ce que les deux pays mettent en oeuvre les nouvelles normes de fabrication proposées, qui sont plus sévères et qui visent une plus grande gamme de produits.
Enfin, je tiens à confirmer au comité que nos normes d'intervention en matière de transport de pétrole brut sont aussi rigoureuses qu'elles doivent l'être compte tenu de l'augmentation du volume de pétrole qui est transporté par chemin de fer. Afin d'y parvenir, Transports Canada collabore avec le Comité consultatif sur la politique générale relative au transport des marchandises dangereuses afin d'établir des normes visant le plan d'intervention d'urgence concernant le pétrole brut.
Toutes ces mesures montrent que nous renforçons la sécurité du transport par chemin de fer, mais il faut garder à l'esprit que, dans l'ensemble, les chiffres révèlent que le Canada s'est doté de l'un des réseaux de transport ferroviaire les plus sécuritaires du monde, et que nous ne faisons qu'améliorer un excellent réseau et veiller à ce que la sécurité reste une priorité.
Les initiatives que j'ai décrites aujourd'hui montrent que le gouvernement veut que les transports demeurent sécuritaires, sûrs, efficients et respectueux de l'environnement. Nous prenons cette responsabilité au sérieux, et nous invitons les membres du comité à faire des suggestions concernant ces efforts.
Voilà qui met fin à mes observations, monsieur le président. Je serai heureuse de répondre à toute question du comité.
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Vous savez quoi? Je répondrai à toutes vos questions, parce que je pense que c'est l'occasion tout indiquée pour exposer les conclusions de l'analyse que Transports Canada a menée.
Avant d'aller de l'avant et de régler le problème, il faut comprendre le problème. On semble mettre l'accent sur les modifications qui ont été apportées à la l'année dernière, mais c'est un autre dossier, et cela n'a rien à voir avec le problème que nous connaissons à l'heure actuelle.
Les compagnies ferroviaires prévoient dans leur plan d'entreprise la capacité de transport qu'elles devraient fournir chaque année en se fondant sur la moyenne quinquennale. Malheureusement, et heureusement, parce qu'il y a deux côtés à la médaille, les agriculteurs ont connu une excellente récolte et ils ont été extrêmement efficaces lors de la moisson. Nous nous attendons bien entendu à ce que les compagnies ferroviaires aient une marge de manoeuvre.
Le problème a été exacerbé par la température que le Canada a connue cette année. Lorsqu'il fait moins 25o ou en deçà, les trains doivent être raccourcis, et il faut également tenir compte de la santé et de la sécurité des opérateurs.
La récolte a donc été exceptionnelle, 33 % plus élevée que dans les années passées, ce qui équivaut, si vous examinez la question, à 20 millions de tonnes de plus que d'habitude. Chaque compagnie ferroviaire devrait donc transporter 10 millions de tonnes de grains, puisque chacune d'entre elles achemine à bon port environ la moitié du grain au Canada. Par exemple, c'est davantage que toute la production annuelle de l'industrie de la potasse, et ce, d'un seul coup.
Quant aux mesures que nous avons prises, nous avons rencontré les chefs de la direction du CN et du CP samedi et nous avons examiné ce qu'ils pourraient faire et combien de wagons ils peuvent faire circuler. Ils comprennent l'urgence de la situation. J'ai bien entendu rencontré des représentants de la Fédération canadienne de l'agriculture ainsi que de sociétés céréalières.
La a été adoptée l'année dernière pour faire en sorte que les expéditeurs et les compagnies ferroviaires communiquent afin d'assurer la bonne marche du système. Or, ni les sociétés céréalières ni les compagnies ferroviaires n'y ont eu recours jusqu'à présent, et c'est un problème. Nous aimerions qu'elles l'utilisent. Plus important encore, nous souhaitons que les compagnies ferroviaires accélèrent immédiatement le transport du grain dans les Prairies, et elles ont dit qu'elles le feraient.
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Merci d'être venue, madame la ministre, accompagnée de vos fonctionnaires. Il est beaucoup question des transports ces derniers temps.
Je viens des Prairies, de la Saskatchewan, plus précisément du sud-est de la province. Il y a le champ de pétrole Bakken dans la région, qui a intensifié le transport de pétrole par rail. Il y a également de la potasse dans ma circonscription; de longues files de wagons sont consacrées à sa livraison. Comme vous et M. McGuinty l'avez mentionné, la récolte a été exceptionnelle cette année.
L'économie de la Saskatchewan croît de façon exponentielle; elle a crû de 70 % depuis 2007. L'année dernière, la province a produit 177 millions de barils de pétrole, un record. Et n'oublions pas la récolte de céréales et d'oléagineux, qui s'élevait à 38,4 millions de tonnes.
Les agriculteurs et les exploitants de silos ont communiqué avec nous. Ils sont frustrés de ne pas pouvoir obtenir suffisamment de wagons. Ils sont incapables de livrer leurs produits à temps au port, et les bateaux restent amarrés, sans parler du fait que les marchés des produits de base attendent eux aussi avec impatience l'arrivée des produits.
Les agriculteurs se soucient du fait qu'ils ne peuvent pas livrer leur récolte, et leurs bénéfices commencent à prendre un coup. Ils ont des problèmes de liquidité. Ils savent bien que c'est l'hiver, mais en Saskatchewan, il fait très froid l'hiver. Ils cherchent des solutions à court terme, parce qu'ils ont avant tout besoin de vendre la dernière récolte. Ils s'intéressent également à des solutions à long terme, parce qu'ils savent bien que le problème va persister. Même s'ils finissent par vendre cette dernière récolte abondante, ils savent que la demande ne cesse d'augmenter de façon exponentielle dans les Prairies. Ils aimeraient savoir si on a la capacité de répondre à cette demande croissante et ce que le ministère des Transports a l'intention de faire.
J'ai deux questions pour vous. Premièrement, étant donné les retards dans le transport du grain, que fait-on dans l'immédiat, et que pourrait-on faire d'autre? Deuxièmement, y a-t-il quelque chose qu'on peut faire à plus long terme? Vous avez mentionné dans vos observations préliminaires qu'il est nécessaire que le réseau ferroviaire continue de répondre aux besoins en matière de transports à mesure que notre économie se développe.
Allez-y, madame la ministre. Il y a beaucoup à dire.
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Merci de vos questions.
Elles démontrent à quel point tout le monde se soucie de ce qui se passe actuellement. Comme je l'ai déjà dit, il n'est pas facile d'entendre parler des agriculteurs qui ont des problèmes de liquidité. C'est particulièrement difficile parce qu'ils se débrouillaient si bien avant. Ils ont une merveilleuse récolte abondante à nous offrir, comme vous l'avez fait remarquer, mais la frustration règne car ils ne peuvent l'expédier dans l'immédiat.
Je vais me concentrer sur le court terme et ensuite sur le long terme. La situation est grave, parce qu'il va falloir reporter une partie de la récolte à l'année suivante. Les lois de la physique font qu'on ne peut expédier plus qu'un certain montant de grain dans une période donnée avec l'infrastructure ferroviaire que l'on a. Ils comprennent cela. Ils comprennent le problème.
Le est en communication avec les responsables depuis des semaines. De mon côté, j'ai rencontré des représentants des voies ferrées. Ce qu'il faut, c'est qu'ils nous disent la quantité maximale de grain qu'ils peuvent bouger, et qu'ils le bougent. C'est la seule façon, à court terme, d'acheminer le grain; il faut travailler avec les exploitants de silos, les terminaux et les administrations portuaires pour s'assurer que le grain est acheminé sans heurts et pour éviter qu'on se retrouve avec 200 wagons dans les voies d'évitement en attendant qu'un autre train passe parce qu'il a la priorité.
Il faut que la chaîne fonctionne à capacité. Il faut que tous ses éléments travaillent dans le même sens. Voilà ce qu'il faut faire lorsqu'on travaille avec ces deux entités, les sociétés céréalières et les sociétés ferroviaires.
Si vous me le permettez, j'aimerais dire qu'à long terme, on a appris qu'il y a un goulot d'étranglement dans notre chaîne d'approvisionnement qui a fait qu'on n'a pas su composer avec deux choses: l'augmentation de la demande, et des conditions météorologiques totalement inouïes.
Entre autres choses, la Loi sur les services équitables de transport ferroviaire des marchandises a mené à la création de la table ronde sur la chaîne d'approvisionnement des marchandises, chargée de discuter de ces questions, et d'un autre groupe au ministère de l'Agriculture chargé de la question du grain. Ces groupes doivent travailler ensemble et produire des résultats. Les tensions entre les sociétés ferroviaires et les sociétés céréalières perdurent depuis cent ans parce que tout le monde veut que son produit soit expédié le plus rapidement possible, et le rôle du gouvernement dans tout ça est d'établir de bonnes politiques publiques pour veiller au bon fonctionnement du système et faire en sorte que les producteurs puissent expédier leur grain et leurs autres produits aux marchés. Nous sommes en train d'établir une table ronde, que nous annoncerons bientôt, aux termes de la Loi sur les services équitables de transport ferroviaire des marchandises. Nous travaillons également avec les sociétés.
Comme le l'a fait remarquer à la Chambre hier, en envisage présentement toutes les possibilités, parce que la situation a des répercussions réelles sur les agriculteurs de l'Ouest, ce qui suscite de nombreuses inquiétudes. Nous ferons une annonce dès que nous nous serons entendus sur une solution, mais nous n'en sommes pas encore là.
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Il ne fait aucun doute qu'il faut exploiter toutes nos ressources au maximum pour pouvoir acheminer le grain. Mais vous avez raison; il est important de reconnaître qu'il revient aux agriculteurs de décider sur quels marchés vendre leurs produits.
Nous exploitons actuellement certains corridors. Il semble que les gens estiment que le corridor qui débouche sur la côte ouest — et tous les terminaux qui y ont été construits, comme le terminal de Prince Rupert ou le port du Grand Vancouver — est le moyen le plus rapide et le plus efficace d'expédier leurs produits.
Mais il y a d'autres options. Il y a Churchill, que l'on utilise parfois. On peut également passer par les États-Unis. On peut se rendre directement sur la côte est, à Halifax et dans le coin. Il y a également Thunder Bay. On se fie sur le transport maritime pour sortir le produit du système. Idéalement, toutes ces options sont disponibles. Ainsi, nous pouvons acheminer le plus de grain possible le plus rapidement possible.
Il y a une chose dont on n'a pas encore parlé, et c'est la façon dont fonctionnent les marchés cette année. Ce qui apparaît évident, c'est que c'est une chose de planifier en fonction d'une récolte normale, et une toute autre chose quand on se retrouve avec une récolte qui dépasse la norme d'un certain pourcentage et qu'on se retrouve à combler toutes sortes de commandes en même temps. En temps normal, il y a environ 4 200 wagons par voie qui se rendent jusqu'à la côte ouest. Lorsqu'on reçoit une demande pour 7 200 wagons, on comprend vite les limites du système.
Mais je vais vous dire une chose. Je ne suis pas ici pour faire des excuses pour les sociétés ferroviaires. Notre rôle, au ministère des Transports, est de faire en sorte qu'on comprenne la chaîne et qu'on en fasse le plus possible pour veiller au maintien de l'équilibre dans cette relation. Le gouvernement souhaite la prospérité économique pour tous et il veut que tout le monde puisse vendre ses produits. Nous continuerons de nous employer à atteindre cet objectif.
Je suis heureuse que vous ayez mentionné Thunder Bay, monsieur le Président, parce que c'est une solution viable.
Les Grands Lacs sont recouverts de glace à l'heure actuelle; c'est un corridor qui dépend du climat. Le Canada est un merveilleux pays, mais il faut effectivement profiter de toutes les possibilités, ne serait-ce que pour continuer d'exceller dans le monde. Nous nous classons au huitième rang mondial au chapitre du blé, et j'aimerais qu'on accomplisse davantage.
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D'accord, merci de me donner l'occasion de répondre.
Le gouvernement a pris cette question au sérieux. Ce sont les ministres et qui ont fait l'annonce de ce système l'année dernière. Nous reconnaissons que le trafic maritime augmentera sur la côte Ouest, voilà pourquoi nous l'avons mis sur pied.
En réalité, il y a du trafic maritime le long de toutes nos côtes et il est important de mettre en place les règles, la réglementation et les systèmes capables de nous protéger en cas d'incident. La première étape, c'est la prévention. À cette étape, on inspecte les navires étrangers qui pénètrent dans les eaux canadiennes pour s'assurer qu'ils sont en bon état de navigabilité, qu'ils n'auront pas d'accident et qu'ils ne causeront pas de déversement. Nous veillons également à ce qu'ils comprennent où se trouvent nos bouées et nos voies navigables, que la Garde côtière possède une cartographie et qu'ils s'y retrouvent.
La deuxième étape, c'est le Programme national de surveillance aérienne, le PNSA. C'est ce dernier qui nous permet de voir rapidement s'il y a une fuite, si le navire cause un déversement ou s'il n'est pas en bon état de navigabilité. Il est vraiment important d'être immédiatement informé de tout incident, afin de pouvoir intervenir rapidement. Je pense que le risque d'incident inquiète beaucoup de Britanno-Colombiens, car la côte est magnifique et ils ne veulent pas qu'elle soit souillée. Nous savons que la capacité d'intervenir rapidement et de contenir un déversement fera de nous un pays de classe mondiale.
D'autres mesures, qui ne relèvent pas forcément de Transports Canada, doivent être prises dans le cadre de l'initiative de sécurité, comme faire des recherches sur les produits pétroliers non conventionnels pour comprendre comment ils se comportent dans l'eau afin que nous puissions prendre les mesures appropriées pour les contenir en cas de déversement.
Avec l'augmentation du trafic maritime le long de la côte de la Colombie-Britannique, il est important de montrer aux Canadiens que notre système est bon, même s'il est possible de l'améliorer. Le comité d'experts sur la sécurité des navires-citernes l'a étudié pour nous. Il nous a fait des recommandations et nous y donnons suite.