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Je vous remercie de nous donner l’occasion de nous adresser à vous aujourd’hui, monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du comité.
Comme vous le savez, Transports Canada a élaboré un plan d’action complet et ambitieux visant à répondre aux recommandations formulées dans le rapport de l’automne 2013 du vérificateur général. La mise en oeuvre du plan a été une priorité ministérielle. Le 30 avril 2014, lorsque des représentants du ministère ont comparu devant le Comité permanent des comptes publics pour discuter du rapport du BVG, le vérificateur général s’est dit encouragé par la réponse du ministère. Aujourd’hui, à peine plus d’un an plus tard, je suis heureuse de faire le point sur nos progrès devant le comité. Vous conviendrez avec moi que ces progrès sont considérables dans les cinq secteurs examinés par le BVG.
Pour ce qui est du cadre réglementaire, il convient de noter que Transports Canada a accéléré l’élaboration d’une série de règlements afin de donner suite aux recommandations du BVG. Ces règlements reposent également sur les recommandations en suspens formulées dans le cadre de l’examen de la Loi sur la sécurité ferroviaire de 2007 et de l’étude menée par le comité en 2008. La mise en oeuvre de ces règlements importants est bien avancée et vise à améliorer le régime réglementaire fédéral de la sécurité ferroviaire.
À cet égard, le Règlement sur les passages à niveau, qui est entré en vigueur le 27 novembre 2014, établit des normes de sécurité exhaustives et ayant force exécutoire pour les passages à niveau; clarifie les rôles et les responsabilités respectifs des compagnies de chemin de fer et des administrations routières; et permet de s’assurer que les compagnies de chemin de fer et les administrations routières mettent en commun les renseignements clés en matière de sécurité. Le Règlement sur les certificats d’exploitation de chemin de fer, qui est entré en vigueur le 1er janvier 2015, est essentiel et exige que les critères de sécurité de base soient respectés afin qu’une compagnie de chemin de fer puisse obtenir un certificat d’exploitation de chemin de fer pour commencer ses activités.
En date du 1er avril 2015, les règlements suivants étaient entrés en vigueur. Le Règlement sur les sanctions administratives pécuniaires relatives à la sécurité ferroviaire, soit les amendes, encourage le respect de la réglementation et dissuade toute infraction à la Loi sur la sécurité ferroviaire et aux règlements, aux règles et aux normes techniques pris en vertu de la loi. Le Règlement sur les renseignements relatifs au transport améliore les exigences relatives à la présentation de données afin de déterminer et d’atténuer les risques de sécurité. Le ministère disposera ainsi de renseignements complets sur l’état de la sécurité ferroviaire au Canada, ce qui lui permettra d’effectuer des vérifications et des inspections mieux ciblées et de mettre en place des programmes visant précisément à régler certains problèmes de sécurité.
Le Règlement de 2015 sur le système de gestion de la sécurité ferroviaire donne suite aux recommandations formulées dans le cadre de l’examen de la Loi sur la sécurité ferroviaire de 2007 et de l’étude sur la sécurité ferroviaire menée en 2008 par le comité concernant l’amélioration de la mise en oeuvre et de l’efficacité des systèmes de gestion de la sécurité ferroviaire. Le règlement est fondé sur plus de 10 ans de leçons apprises dans le domaine de la surveillance réglementaire des systèmes de gestion de la sécurité. Parmi les nouvelles exigences réglementaires clés, nous comptons la nomination d’un gestionnaire supérieur responsable du système de gestion de la sécurité de la compagnie; un processus permettant aux employés de signaler à la compagnie de chemin de fer, sans crainte de représailles, une infraction ou un danger pour la sécurité; et l’utilisation des principes de la science de la fatigue lors de l’établissement des horaires de certains employés de la compagnie ferroviaire.
Je dois également souligner qu’en mai 2015 nous avions donné suite à toutes les 56 recommandations formulées dans le cadre de l’examen de la Loi sur la sécurité ferroviaire. Toutes les recommandations ont été mises en oeuvre. Les travaux relativement à cinq recommandations sont en cours et se termineront au moment de l’entrée en vigueur des modifications législatives ou des nouveaux règlements, dont le processus est en cours.
Toutes les 14 recommandations formulées par le Comité permanent des transports, de l’infrastructure et des collectivités ont été mises en oeuvre, et nous travaillons actuellement sur la dernière recommandation.
En réponse aux recommandations du vérificateur général visant à améliorer la planification des activités de surveillance de la sécurité ferroviaire, Transports Canada a entrepris un examen de son processus de planification fondé sur le risque dans le but de s’assurer que ses activités de vérification et d’inspection sont axées sur les domaines à risque élevé. Avec l’entrée en vigueur du Règlement sur les renseignements relatifs au transport, comme je l’ai mentionné, le ministère a déterminé les risques de sécurité, les indicateurs de rendement clés et les renseignements particuliers sur le rendement en matière de sécurité que les compagnies de chemin de fer doivent fournir et a défini des exigences réglementaires qui décrivent les renseignements particuliers sur le rendement en matière de sécurité que les compagnies de chemin de fer doivent fournir. En nous permettant d’analyser et d’inclure les renseignements provenant des compagnies de chemin de fer lors de la préparation des plans annuels de surveillance, cela donnera suite aux recommandations du BVG.
En ce qui concerne la réalisation des activités de surveillance, le système de données de Transports Canada, à savoir la Passerelle intégrée de la Sécurité ferroviaire, fournit aux inspecteurs les outils dont ils ont besoin pour consigner par écrit et analyser les résultats de leurs activités de surveillance. Ce système ainsi que des outils, des processus, des documents d’orientation et des formations supplémentaires veillent à ce que les activités de surveillance soient réalisées de façon cohérente.
Cela inclut un processus d’examen de la gestion pour les activités de surveillance de la sécurité ferroviaire qui définit les rôles, les responsabilités et les obligations de rendre des comptes des gestionnaires et des inspecteurs; des attentes en matière de rendement qui seront intégrées aux ententes de rendement annuelles des gestionnaires; des procédures de suivi pour les vérifications, les inspections et le suivi des activités compris dans la base de données; et la modernisation des procédures de vérification pour définir clairement les attentes.
Des formations et des lignes directrices sur toutes les nouvelles initiatives ont été fournies aux gestionnaires et aux inspecteurs pour veiller à l’application d’une approche nationale cohérente et complète à la réalisation d’activités de surveillance.
En ce qui a trait à la planification des ressources humaines, l’effectif d’inspecteurs de Transports Canada est extrêmement professionnel et dévoué. Afin de maintenir cette situation, d’en tirer parti et de veiller à ce que les employés du programme de la sécurité ferroviaire disposent des aptitudes et des compétences requises pour planifier et mettre en oeuvre les activités de surveillance, une évaluation des besoins a été réalisée l’année dernière. Par conséquent, notre stratégie complète sur les ressources humaines comprend un inventaire des aptitudes et des compétences exigées des inspecteurs afin qu’ils travaillent efficacement dans le cadre d’une approche systémique en matière de surveillance. Cela constitue le fondement des stratégies de formation, de recrutement et de maintien en poste des inspecteurs.
La formation obligatoire est suivie dans les délais prévus et fait l’objet d’un suivi régulier pour veiller à ce que les cours obligatoires concernant les titres de compétences des inspecteurs soient suivis en temps voulu. Au printemps 2014, tous les inspecteurs et tous les gestionnaires avaient suivi la formation appropriée pour devenir vérificateurs des systèmes de gestion de la sécurité.
Pour ce qui est de l’assurance de la qualité, dans un domaine comme la sécurité ferroviaire, le travail est accompli au moyen de nombreuses activités multifonctionnelles, notamment les inspections, les vérifications et l’application de règles, de règlements et de normes techniques. Le défi qui se présente est de nous assurer de l’uniformité dans la façon dont nous exécutons notre programme.
C’est pourquoi, en 2004, nous avons mis en place un système complet de gestion de la qualité, ainsi qu’un programme d’assurance de la qualité pour vérifier si les activités du programme de la sécurité ferroviaire se déroulent comme prévu. Nous avons établi un plan triennal pour effectuer des évaluations de l’assurance de la qualité axées sur le risque, qui comprennent des évaluations périodiques des activités de surveillance, notamment les vérifications et les inspections. Par exemple, en 2014, le programme de la sécurité ferroviaire a effectué une évaluation de l’assurance de la qualité de sa procédure d’inspection. À la lumière de celle-ci, la procédure est révisée. De plus, en 2015-2016, nous avons envisagé de réaliser deux évaluations internes pour examiner les procédures d’émission d’avis et d’ordres ainsi que la qualité, la saisie et l’accessibilité des données de la base de données du système.
Nous continuons d’améliorer le programme de la sécurité ferroviaire. Comme vous le savez, en plus des mesures susmentionnées, la a annoncé plusieurs mesures décisives que Transports Canada a prises pour donner suite aux recommandations initiales et définitives formulées par le Bureau de la sécurité des transports du Canada dans le cadre de son enquête sur les tragiques événements de Lac-Mégantic, et la présidente du BST, Kathy Fox, a reconnu que ces mesures constituent des progrès importants.
Nous sommes convaincus que ces mesures, ainsi que les progrès que nous avons faits et vous avons présentés aujourd’hui, répondent aux recommandations formulées par le BVG et démontrent l’engagement et les mesures pris par Transports Canada pour améliorer son rigoureux programme de la sécurité ferroviaire fondé sur le risque.
Merci, monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du comité. Nous serons ravis de répondre à vos questions.
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Merci de votre question.
La réponse est un peu complexe, parce que nous avons beaucoup de personnes au ministère qui veillent aux activités de surveillance. Parmi ces personnes, nous avons des inspecteurs qui occupent en fait des postes classifiés à cet effet, et ils réalisent principalement des inspections, mais ils font aussi autre chose. Ensuite, nous avons des ingénieurs qui réalisent aussi des inspections. Je peux vous dire sans l’ombre d’un doute que nous avons augmenté notre effectif dans tous les domaines. Si je ne m’abuse, nous avons 1 600 personnes qui veillent aux activités de surveillance, ce qui comprend les inspections. Nous ne compilons plus précisément notre effectif en tenant compte du nombre de postes classifiés d’inspecteur.
Sur le plan de la sécurité ferroviaire, par exemple, nous avons normalement environ 102 postes associés à la surveillance. Au 1er avril 2015, nous en comptions 122. Comme je l’ai dit, cela inclut d’autres types de postes que les postes classifiés d’inspecteur, mais les inspecteurs participent à la surveillance. Nous avons connu un gain net de 20 personnes uniquement dans le secteur de la sécurité ferroviaire. Nous sommes certes actifs sur le plan du recrutement dans tous les secteurs, et je peux vous donner plus de détails, si vous le souhaitez.
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Merci, monsieur le vice-président.
Je souhaite la bienvenue aux fonctionnaires, ainsi qu'à M. Dion, qui s'est joint à nous aujourd'hui.
Nous vous recevons à nouveau pour examiner la mise en oeuvre des recommandations formulées dans le chapitre 7 du rapport du vérificateur général du Canada de l'automne 2013. Rappelons que la période visée par la vérification du Bureau du vérificateur général s'étendait, sauf erreur, du 1er avril 2011 au 31 mars 2012. Cela fait maintenant plus de trois ans; il est donc important de savoir si vous avez pu réaliser ou non des progrès par rapport à votre plan d'action. C'est important non seulement dans l'intérêt du comité, mais aussi, bien entendu, du point de vue de la sécurité publique et de la population en général.
Commençons par la recommandation 7.26. Le vérificateur général a recommandé ceci:
Transports Canada devrait terminer la mise en oeuvre des recommandations formulées dans l’Examen de la Loi sur la sécurité ferroviaire et des recommandations pertinentes de l’examen de la sécurité ferroviaire menée par le Comité permanent des transports, de l’infrastructure et des collectivités de la Chambre des communes [et] intégrer les changements au cadre réglementaire pour que les compagnies de chemin de fer de compétence fédérale les respectent et que Transports Canada puisse effectuer la surveillance à cet égard.
Cela dit, si nous remontons à la période visée par la vérification, le ministère avait alors mis en oeuvre 32 des 56 recommandations formulées dans l'Examen de la Loi sur la sécurité ferroviaire et 10 des 14 recommandations découlant de l'examen effectué par le Comité permanent des transports, de l'infrastructure et des collectivités. Vous avez fait le point là-dessus aujourd'hui. Votre plan d'action a été publié après novembre 2013. À propos des mesures que vous avez prises, si je comprends bien, les certificats d'exploitation ferroviaire sont entrés en vigueur en novembre 2014, de même que le pouvoir de retirer, au besoin, le droit d'exercer des activités, à titre de mécanisme de conformité. Ai-je raison?
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Merci, monsieur le président.
Je crois que c'était la recommandation 7.58, mais permettez-moi de revenir un instant à la recommandation 7.42.
J'ai parlé de l'entrée en vigueur du Règlement sur les renseignements relatifs au transport et j'ai précisé que nous nous attendons à recevoir cet automne des renseignements des compagnies de chemin de fer de compétence fédérale que nous pourrons analyser l'an prochain. L'engagement pris auprès du vérificateur général était que la nouvelle mouture du règlement serait présentée au début de 2016. Il s'agit d'une importante avancée, et nous serons à l'étape de l'analyse au même moment. De toute évidence, ces renseignements sont d'une importance névralgique pour les activités de surveillance.
En ce qui concerne la recommandation 7.58, Transports Canada a convenu de terminer la mise en oeuvre des modules d'audit et d'inspection de la Passerelle intégrée de la Sécurité ferroviaire pour le milieu de 2014, y compris la formation à l'intention du personnel du ministère quant aux exigences en matière de suivi et à la façon de documenter et de communiquer les résultats de leurs activités de surveillance.
Cette étape s'est terminée en juillet 2014. L'engagement qui avait été pris a donc été tenu.
Transports Canada s'est aussi engagé pour le printemps 2014 à mettre au point une procédure de suivi et à fournir une formation en la matière à tous ses inspecteurs afin d'améliorer l'uniformité des activités de suivi.
La formation des inspecteurs concernant les nouvelles procédures de suivi s'est achevée au printemps 2014, c'est bien cela?