:
Merci beaucoup, monsieur le président.
[Français]
J'apprécie cette occasion de vous rencontrer, vous et les membres du comité, pour discuter du projet de loi .
Ce projet de loi exécute des éléments clés du budget de 2015. Ces éléments représentent les toutes dernières mesures de notre gouvernement pour créer des emplois, une croissance et une prospérité à long terme.
[Traduction]
Avant d'entrer dans les détails, permettez-moi de rappeler au comité certaines promesses faites dans le passé. Nous avons promis que lorsque la crise de la récession serait terminée, nous prendrions des mesures pour assurer l'équilibre budgétaire. La manière de le faire serait également importante, car il ne faut pas sabrer dans les paiements de transfert aux provinces. Contrairement aux libéraux dans les années 1990, nous avons refusé de réduire le soutien aux soins de santé et à l'éducation sur lesquels comptent les Canadiens, nous n'avons pas élaboré de plans de dépense structurels extravagants ou procédé à des hausses d'impôt. Nous avons plutôt promis un budget équilibré, et ce, tant sur le plan fiscal que sur celui des avantages qu'il offrirait à tous les Canadiens. Ces promesses, nous les avons honorées. Ce budget est équilibré.
[Français]
Il protège les paiements de transfert historiques qui sont en hausse de 62 % depuis notre arrivée au pouvoir. Il réduit les impôts pour un fardeau fiscal fédéral global qui est déjà à son plus bas niveau en 50 ans.
[Traduction]
Il s'inscrit dans une suite de réussites dont les Canadiens peuvent être fiers.
À l'heure actuelle, il y a plus de 1,2 million de Canadiens de plus sur le marché du travail qu'à la fin de la récession. La majorité de ces postes sont des emplois à temps plein bien rémunérés dans le secteur privé.
Selon KPMG, les coûts fiscaux totaux des entreprises au Canada sont les plus bas parmi les pays du G7; ils sont environ 46 % inférieurs aux coûts observés aux États-Unis. Dans son annuaire de la compétitivité mondiale de 61 économies, IMD a classé le Canada au cinquième rang mondial au chapitre de la compétitivité économique. Le Centre for American Progress indique que le Canada affiche une croissance constante du revenu moyen, alors que ce revenu stagne dans bien des pays. Bloomberg a pour sa part jugé que le Canada est le deuxième pays où il est le plus intéressant de faire des affaires dans le monde.
Ensemble, les Canadiens ont accompli de grandes choses, mais nous sommes encore confrontés à des difficultés, notamment la chute dramatique du prix du pétrole. Le Canada est un pays commerçant profondément intégré à l'économie internationale. Il est donc inévitablement touché par les tempêtes qui secouent le monde.
[Français]
Depuis la grande récession, la reprise mondiale est difficile, avec le risque de devenir ce que la directrice générale du FMI a appelé « la nouvelle médiocrité ». Alors, que faisons-nous pour aller de l'avant ici, au Canada? Permettez-moi de parler de quelques éléments de notre dernier budget.
[Traduction]
Je commencerai par l'impôt. À l'intention des familles, des aînés et des petites entreprises, nous laissons plus d'argent dans les mains des Canadiens. Nous avons réduit les impôts plus de 180 fois depuis 2006. Dans ce budget, nous allons encore plus loin.
Le Plan d'action économique de 2015 met en oeuvre la baisse d'impôt pour les familles, élargit et augmente la prestation universelle pour la garde d’enfants, et accroît les limites pour la déduction pour frais de garde d'enfants. Ces mesures aideront ceux pour qui leurs enfants sont ce qui compte le plus: les mères et les pères.
Dans ce budget, nous prenons encore plus de mesures à l'intention des parents, en leur donnant de nouvelles occasions d'économiser pour l'éducation de leurs enfants, l'acompte d'une maison, une nouvelle entreprise ou la retraite. Nous doublons presque la limite des cotisations annuelles à un compte d'épargne libre d'impôt, laquelle passe de 5 500 à 10 000 $. Voilà qui accordera aux Canadiens, aux parents, aux aînés et aux personnes qui travaillent dur dans toutes les régions du pays encore plus de liberté pour faire des économies libres d'impôt. En fait, 60 % de ceux qui ont fait la contribution maximale à leur CELI l'an dernier ont gagné moins de 60 000 $. Les trois quarts des cotisants ont un revenu inférieur à 75 000 $. Cette mesure vise à aider ceux qui ont le plus besoin de notre aide: les Canadiens à revenu faible et moyen.
[Français]
La famille est synonyme de devoir: soit le devoir de se protéger mutuellement. C'est une valeur canadienne fondamentale et celle-ci se reflète dans nos valeurs en tant que gouvernement.
[Traduction]
Notre budget fait passer la période des prestations de compassion de l'assurance-emploi de 6 à 26 semaines. Nous facilitons les choses pour les Canadiens qui prennent soin d'un être cher malade ou mourant. C'est une réforme dont je suis profondément fier, à l'instar de tout le caucus conservateur. Personne ne mérite autant notre soutien que ceux qui prennent le temps d'aider leur famille en période de grandes difficultés.
[Français]
Ce budget prévoit aussi une nouvelle mesure visant à respecter l'une des obligations les plus importantes du gouvernement, à savoir celle de protéger les Canadiens au pays et à l'étranger. Quand nous regardons le monde, en 2015, une triste vérité s'impose: notre pays n'est pas à l'abri des dangers liés au terrorisme international.
[Traduction]
Notre gouvernement comprend les dangers et prend les devants pour lutter contre la menace. Le projet de loi d'aujourd'hui comprend plusieurs mesures pour assurer la sécurité continue des Canadiens.
Le projet de loi nous permet de réformer la sécurité à la Chambre des communes afin d'assurer la sécurité des élus quand ils s'occupent des affaires du pays. Il renforce notre capacité de révoquer des passeports pour des motifs liés au terrorisme ou à la sécurité nationale. Pour améliorer davantage la sécurité du système d'immigration du Canada, le projet de loi C-59 propose d'élargir l'utilisation des contrôles biométriques pour vérifier l'identité de tous les détenteurs de visa qui souhaitent entrer au Canada.
Enfin, monsieur le président, nous ne relâchons pas nos efforts pour édifier un Canada plus prospère. Comme l'économie mondiale reste lymphatique, nous devons lutter sans relâche pour favoriser la création d'emplois, la croissance et la prospérité à long terme.
Cela commence par les petites entreprises, les principales créatrices d'emplois au pays. À elles seules, elles emploient la moitié des hommes et des femmes du secteur privé du Canada; nous nous efforçons donc de retourner davantage d'argent dans les poches des entrepreneurs du pays.
Le projet de loi qui nous intéresse aujourd'hui innove en réduisant le taux d'imposition des petites entreprises de 9 % d'ici 2019; il s'agit de la réduction d'impôt des petites entreprises la plus importante en plus de 25 ans. Ainsi, une réduction d'impôt annuelle de 38 600 $ peut être réinvestie dans l'entreprise pour favoriser la croissance et la création d'emplois au profit des Canadiens.
[Français]
Beaucoup de ces petites entreprises oeuvrent dans le secteur manufacturier. Comme ce comité le sait, la fabrication de produits représente plus de 10 % de notre PIB et emploie 1,7 million de personnes partout au pays.
[Traduction]
C'est le secteur manufacturier qui a construit notre pays. Il a fait de ma province d'origine un moteur économique de la Confédération. Contrairement aux chefs libéraux, qui ont remis en question son rôle dans l'avenir du Canada, le gouvernement conservateur et moi-même considérons que les mots « fabriqué au Canada » continuent d'être une source de fierté et, bien entendu, de création d'emplois. Voilà pourquoi nous devons donner aux fabricants les outils dont ils ont besoin pour créer des produits et des emplois dans l'avenir.
Le projet de loi d'aujourd'hui comprend une déduction pour amortissement accéléré pour les machines et le matériel utilisés pour la fabrication et la transformation. Cette nouvelle mesure incitative de 10 ans permettra un report qui devrait réduire de 1,1 milliard de dollars les impôts fédéraux payés par les fabricants de 2016 à 2020. Cela créera encore plus d'emplois pour les travailleurs canadiens.
Permettez-moi de terminer avec une autre mesure de création d'emplois, qui prend la forme d'un nouveau programme d'infrastructure important: le fonds pour le transport en commun. Ce programme, dont le financement annuel augmentera pour atteindre 1 milliard de dollars en 2019, constituera une source permanente de financement destiné aux grands projets de transport en commun des provinces et des municipalités. Il contribuera à réduire la congestion dans les villes canadiennes, permettant aux familles de passer moins de temps dans la circulation et aux entreprises d'éviter des hausses de coûts.
Ce fonds s'ajoute aux investissements historiques de notre gouvernement en infrastructure, qui, ensemble, constituent l'engagement fédéral à long terme le plus important de l'histoire de notre pays.
[Français]
Monsieur le président, je n'ai fait que survoler les nombreuses mesures du projet de loi qui profiteront aux Canadiens.
[Traduction]
Le Plan d'action économique du Canada porte fruit, crée des emplois, favorise la croissance et permet d'édifier un Canada plus fort, plus prospère et plus confiant. Je suis prêt à vous en dire davantage à ce sujet quand je répondrai à vos questions.
Merci.
:
Merci, monsieur le président.
À vous, monsieur le ministre, et à vos collaborateurs, merci beaucoup d'être des nôtres aujourd'hui.
Je représente Kelowna—Lake Country, une circonscription qui compte une forte proportion de personnes âgées. Étant donné que nous vivons plus longtemps et que nous adoptons un mode de vie plus sain, et que le rendement sur les investissements est plus faible, je dois dire que nous apprécions les mesures prises dans le récent budget relativement aux FERR. De plus, la prestation fiscale pour le revenu de travail a permis de rayer plus d'un million de Canadiens à faible revenu du rôle d'imposition, dont 380 000 aînés.
Les investissements dans l'industrie du tourisme, tout comme dans l'innovation, la technologie et les universités, sont très importants dans ma circonscription, ainsi que beaucoup d'autres bonnes initiatives.
J'aimerais parler d'une initiative en particulier. Je pense que nous nous rappelons tous le premier emploi que nous avons occupé, qu'il s'agisse d'un emploi comme bénévole ou stagiaire au sein d'une organisation. Dans le cadre de cet emploi, nous avons pu acquérir une éthique du travail et bénéficier d'un mentorat qui nous a permis d'en arriver là où nous en sommes aujourd'hui. Monsieur le ministre, pourriez-vous nous dire ce que le gouvernement fait pour s'assurer que nos jeunes vivent une expérience d'apprentissage positive dans le cadre du programme de stages?
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Merci, monsieur le président.
Monsieur le ministre, je vais vous parler d'une dame qui s'appelle Francine.
Francine a eu un cancer et elle a eu droit à 15 semaines de prestations d'assurance-emploi. Au Québec, il y a l'aide de dernier recours. Toutefois, comme elle possédait une maison, elle n'a pas eu accès à cette aide.
J'ai lu le rapport du directeur parlementaire du budget qui mentionnait ce qu'on aurait pu faire avec le surplus de 2 milliards de dollars de l'assurance-emploi. Cela aurait pu aider Francine et des milliers d'autres personnes comme elle qui voient la fin de leurs prestations et qui sont obligés de solliciter de l'aide de dernier recours.
Vous avez dit plus tôt que le régime de fractionnement du revenu en 2014-2015 représentait 2,395 milliards de dollars. J'ai discuté avec Francine. Elle a l'impression — et je suis d'accord avec elle — qu'on n'aide ni les gens qui sont souffrants et dans le besoin, ni les gens malades. Avec cette somme de plus de 2 milliards de dollars, on aurait pu étendre les prestations d'assurance-emploi pour une période d'une année entière. C'est ce qu'affirme le directeur parlementaire du budget. Toutefois, au lieu de cela, on donne cet argent à 15 % de la population, soit la portion la plus riche. C'est ainsi que Francine perçoit votre budget et c'est de cette façon que je le perçois également.
Comment expliquez-vous ce choix d'utiliser ce montant de 2 milliards de dollars pour équilibrer le budget et accorder 2,395 milliards à 15 % de la population? Francine et les gens qui souffrent au Canada ne comprennent pas ce geste. On dirait que vous travaillez pour les personnes qui n'en ont pas besoin et que vous faites fi des vrais besoins de la population. C'est déplorable.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur le ministre, je suis ravi de vous entendre parler de l'excellent travail qu'accomplit votre ministère. De notre côté, nous sommes très fiers de ce que vous faites.
Mis à part notre illustre président, je pense que M. Adler et moi-même sommes les membres les plus anciens du comité et, au fil des ans, nous avons traversé des périodes difficiles, et vous l'avez bien dit. Nous avons réussi à nous sortir de l'abîme dans lequel nous étions plongés, et je dirais que — et je suis sûr que mes collègues seront d'accord avec moi — il s'agit du meilleur budget qu'on ait présenté en tant que gouvernement. J'en suis très fier.
De plus en plus d'organisations s'adressent à nous pour obtenir de l'aide dans le cadre des consultations budgétaires, et avec raison. Nous sommes dans un pays où le gouvernement fédéral va souvent dans un sens et les provinces dans l'autre, et nous constatons de plus en plus qu'il nous incombe d'accorder du soutien, surtout en ce qui concerne les soins de santé. Comme nous en avons parlé plus tôt, nous avons accru le financement à cette fin, mais je pense que nous serions tous d'accord pour dire que lorsque nous avons entendu les histoires des différents groupes qui ont comparu devant nous et que nous avons formulé des recommandations en conséquence, nous espérions que le gouvernement propose des mesures utiles, surtout dans le domaine de la santé.
Il y a beaucoup de choses dont je me réjouis, mais je dois vous dire que j'ai été particulièrement heureux de voir que le gouvernement avait prolongé les prestations de compassion, qui profitent à beaucoup de gens, dont les personnes atteintes de la SLA. Nous avons célébré cela hier.
Pourriez-vous prendre quelques minutes pour nous dire qui bénéficiera le plus de cette généreuse prestation?
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Monsieur le ministre, merci à vous et à vos fonctionnaires d'être des nôtres cet après-midi.
Tout d'abord, je tiens à vous remercier, vous et, bien sûr, votre prédécesseur, feu , d'avoir gardé la main sur le gouvernail. Nous ne sommes pas encore au bout de nos peines, et l'économie mondiale demeure fragile. Depuis 2006, nous avons remboursé 38 milliards de dollars de la dette nationale, ce qui contribuera à la croissance future de notre économie.
Tout d'abord, j'aimerais souligner que nos deux circonscriptions sont voisines, Eglinton—Lawrence et York Centre, et toutes deux comptent une forte population d'immigrants. Beaucoup de gens viennent au Canada parce que notre pays leur offre, à eux et à leurs enfants, de l'espoir et des perspectives d'avenir. Je me souviens que lorsque mon père, un survivant de l'Holocauste, est arrivé au Canada, il a travaillé très fort, comme beaucoup d'autres familles d'immigrants, et je le vois tous les jours. Ces gens sont ravis de payer moins d'impôt.
Vous avez indiqué qu'on a accordé 180 mesures d'allégement fiscal à différents moments. Cela représente 6 600 $ d'économies pour une famille moyenne de quatre personnes. Nous avons réduit globalement le fardeau fiscal à son plus bas niveau en 50 ans.
Pourriez-vous nous parler de ces réductions d'impôt destinées aux familles? En fait, combien de familles profiteront du programme d'allégements fiscaux et qu'est-ce que fait le gouvernement pour s'assurer que chaque famille de la classe moyenne bénéficie de ces généreuses prestations? Nous savons tous que les gens de la classe moyenne travaillent très fort pour leur argent, et notre but est de veiller à ce qu'il leur reste le plus d'argent possible dans leurs poches. Pourriez-vous nous en dire davantage à ce sujet?