:
Merci beaucoup. Monsieur le président, membres du Comité, bonjour.
Il s’agit de ma première allocution devant vous à titre de commissaire au lobbying. Je veux vous informer que je me sens très à l’aise dans mon nouveau poste. Le personnel a été particulièrement accueillant et a été d'un grand soutien depuis mon arrivée.
L’équipe est constituée d’employés professionnels et dévoués. Je me considère comme très chanceuse de pouvoir compter sur eux pour m’aider à m’acquitter de mon mandat qui vise à accroître la transparence et la reddition de comptes des activités de lobbying exercées au fédéral. Cet objectif contribue à la confiance des Canadiens envers la prise de décisions des titulaires d’une charge publique.
Je me réjouis d’être ici aujourd’hui pour discuter du Budget principal des dépenses et décrire les priorités du Commissariat pour l’exercice financier à venir. François Bertrand, directeur de l’enregistrement et des services à la clientèle, est avec moi. Malheureusement, le dirigeant principal des finances ne pouvait se joindre à nous aujourd’hui.
[Français]
La Loi sur le lobbying exige la réalisation de trois activités: tenir à jour le Registre des lobbyistes, concevoir des programmes qui favorisent une meilleure connaissance de la Loi et du Code de déontologie des lobbyistes et assurer la conformité à la Loi et au Code.
Le Budget principal des dépenses de 2018-2019 accorde au Commissariat un montant d'environ 4,5 millions de dollars. C'est essentiellement le même montant que l'année dernière, voire le même montant qu'au cours des 10 dernières années.
Le Commissariat compte actuellement 26 employés à temps plein, et les salaires représentent toujours presque les deux tiers des dépenses. Environ 40 % du budget de fonctionnement de 1,5 million de dollars est consacré à l'obtention des services pour le soutien des programmes et les services internes, comme ceux de ressources humaines, de finances et de passation de marchés. Ces services sont obtenus auprès d'organismes gouvernementaux. Cette approche donne accès à un large éventail de compétences à un coût avantageux. De plus, environ 500 000 $ sont dépensés pour obtenir des services de technologie de l'information.
[Traduction]
Permettez-moi de vous donner un aperçu des points saillants du dernier exercice. Le registre est le principal outil utilisé pour assurer la transparence en matière de lobbying. C’est une source d’information en ligne sur qui fait du lobbying auprès de titulaires d’une charge publique et sur quels sujets. La rapidité avec laquelle les déclarations des communications avec des titulaires d’une charge publique désignée sont publiées est demeurée haute, puisque 94 % des quelque 23 000 rapports de communication mensuels de l’an dernier ont été présentés dans les délais prévus. Ces résultats sont positifs, car la communication de l’information en temps opportun favorise une plus grande transparence.
Sur le plan de la sensibilisation, je suis particulièrement fière de la signature récente d’un protocole d’entente sur l’éducation et la sensibilisation avec le commissaire aux conflits d’intérêts et à l’éthique.
En ce qui concerne la conformité et l’exécution, deux dossiers ont été référés à la GRC, et un rapport a été déposé au Parlement. Nous avons présentement une charge de travail de 50 dossiers. Je suis aussi ravie de souligner que nos employés ont conçu un plan stratégique triennal visant à établir les priorités du Commissariat. Ce plan énonce quatre secteurs de résultats, et je vais vous faire part de nos priorités pour 2018-2019.
Le premier secteur de résultats est un système d’enregistrement des lobbyistes moderne. Une équipe développe et tient à jour le registre pendant qu’une autre équipe fournit des directives et des conseils pour aider les personnes inscrites. Le Commissariat procédera à une évaluation de ses fonctions d’enregistrement et de services à la clientèle et commencera à mettre en oeuvre les recommandations de l’examen technique de l’année dernière. Les travaux auront pour but de nous assurer que les données demeurent sécuritaires, que nous suivons le rythme des derniers progrès technologiques et que nous améliorons non seulement l’expérience de l’utilisateur, mais aussi la compatibilité avec les appareils mobiles.
[Français]
Le second secteur clé est l'amélioration de la sensibilisation et des communications pour les Canadiens. Informer les intervenants des exigences imposées par la Loi et le Code est important non seulement pour accroître leur connaissance mais aussi la conformité.
À mon arrivée au Commissariat, j'ai examiné la structure organisationnelle existante. Ainsi, j'ai décidé de ne pas nommer de commissaire adjoint et de fonctionner avec seulement deux postes de cadres. J'ai également éliminé le poste de conseiller principal auprès de la commissaire. Cela m'a permis de créer une équipe dédiée aux communications et à la sensibilisation.
À cette fin, le Commissariat mettra en oeuvre les recommandations provenant de l'évaluation du programme effectuée l'an dernier. Nous mettrons à jour les documents éducatifs et renouvellerons le site Web pour permettre à tous d'accéder plus facilement aux renseignements dont ils ont besoin.
À la suite de la signature du protocole d'entente avec le Commissaire aux conflits d'intérêts et à l'éthique, nous organiserons des webinaires conjoints sur des sujets d'intérêt pour les lobbyistes ainsi que pour les titulaires de charge publique.
[Traduction]
Le troisième secteur clé englobe les activités relatives à la conformité et à l’exécution. L’équipe responsable surveille les manquements présumés à la Loi et au Code et enquête sur ceux-ci. Pour ce secteur, il sera prioritaire de continuer d’examiner nos procédures et nos pratiques d’enquête pour améliorer leur efficience afin que nos conclusions soient opportunes et pertinentes.
[Français]
Le quatrième secteur clé, certainement pas le moindre à mon avis, est un milieu de travail exceptionnel. Je souhaite que le Commissariat soit un employeur de choix en mettant en place un milieu de travail positif et sain favorisant l'engagement et l'innovation.
Le Commissariat a conçu et met actuellement en oeuvre une stratégie sur la santé mentale. Nous envisageons des initiatives afin de fournir des outils qui aideront le personnel à acquérir des habitudes de vie ayant un impact positif sur la santé mentale.
Nous tenterons aussi de concevoir des programmes de perfectionnement professionnel et des occasions d'avancement de carrière pour nos employés, puisque les possibilités sont limitées au sein de petites organisations comme la nôtre.
[Traduction]
Le Commissariat se prépare à déménager dans de nouveaux locaux en 2019, ce qui nous permettra de mieux intégrer le savoir dans l’ensemble de l’organisation et de moderniser nos systèmes informatiques. Pour ce projet, nous aurons besoin des ressources figurant dans le budget de 2018 du gouvernement. Nous nous préparons aussi pour l’examen législatif à venir de la Loi sur le lobbying. Nous serons prêts à vous rencontrer lorsque cet exercice commencera.
Tout au long de mon mandat, je me concentrerai sur les initiatives qui assurent une utilisation judicieuse des ressources pour les Canadiens et qui amélioreront l’efficacité de nos activités. Toutefois, nous ne pouvons négliger les contraintes financières associées à notre petite organisation. Le budget de 4,5 millions de dollars nous confère peu de latitude pour la réaffectation des ressources et pour la planification à long terme.
Le registre actuel a déjà 10 ans, et des investissements considérables sont nécessaires pour que nous puissions nous assurer qu’il demeure à jour compte tenu des normes en matière de TI qui évoluent rapidement. Le registre est primordial pour la transparence. Je continuerai donc d’examiner les possibilités et, au besoin, je présenterai les demandes de financement nécessaires pour veiller à ce que le système d’enregistrement soit à la hauteur des besoins des Canadiens. La prochaine année sera captivante pour notre équipe, et c’est avec beaucoup d’enthousiasme que nous nous attaquerons à ces priorités.
Monsieur le président, mesdames et messieurs, je vous remercie de votre attention.
[Français]
Je suis prête à répondre à vos questions.
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Je vous dirai que la transition a été organisée de façon vraiment exceptionnelle. Quand je suis arrivée, l'équipe m'a accueillie à bras ouverts. J'avais cinq ou six cahiers à lire et je les ai tous lus. Cela faisait un petit moment qu'on attendait la nomination d'une nouvelle personne. La transition s'est vraiment bien déroulée. C'est grâce à l'équipe en place et à l'ancienne commissaire que les employés étaient prêts et que j'étais prête, et cela s'est très bien passé.
Pour vous dire franchement, quand je suis arrivée, je n'ai pas découvert de graves problèmes importants qui m'ont causé des défis importants. Par ailleurs, j'ai dû apprendre à connaître les employés. Comme il y en a 26, c'est très facile d'avoir une relation assez privilégiée avec chacun d'entre eux. Je devais apprendre le processus interne et comment il fonctionne. Je travaille depuis 10 ans avec des agents du Parlement, alors je sais comment fonctionnent les enquêtes, et tout cela. Je devais donc apprendre comment ils fonctionnent.
Mon plus gros défi personnel se trouvait du côté de la structure organisationnelle. C'est ce qui a soulevé le plus d'interrogations en moi. Par exemple, avais-je besoin d'un commissaire adjoint, maintenant ou plus tard? Il y avait des gens dans des postes intérimaires et je n'étais pas certaine si je devais confirmer leur nomination. Je voulais vraiment que nous nous concentrions sur la sensibilisation et les communications. Il y avait deux personnes en place.
Comme je l'ai mentionné dans mon discours d'ouverture, je ne voyais pas la nécessité d'avoir quelqu'un qui agirait comme consultant spécial. Cette personne est maintenant responsable des communications du Commissariat et de la sensibilisation. C'était mon plus gros défi. Actuellement, je pense que nous sommes à l'aise d'entreprendre la prochaine année et de chercher à atteindre nos objectifs.
J'ai déjà commencé à y travailler. En décembre, on m'avait demandé si je pouvais essayer d'être prête à temps pour le printemps. J'avais donc en tête de me préparer. Je veux adopter une approche par thème.
Qu'est-ce qu'on peut changer à la Loi pour améliorer la transparence? Qu'est-ce qu'on peut faire dans une loi pour l'améliorer, la renforcer en ce qui a trait à la sensibilisation et aux communications ainsi qu'en ce qui concerne sa mise en oeuvre?
Ce sont donc les trois aspects sur lesquels je me concentre.
Sur le plan de la transparence, nous avons une bonne loi, une loi qui est quand même assez solide, mais il y a du travail à faire. Il y a des améliorations que nous pourrions faire, tout probablement en ce qui concerne la « partie importante », dont nous parlerons un peu plus tard. C'est certainement un aspect qui devrait être amélioré.
Il y a une disposition en vertu de laquelle les rencontres qui sont arrangées à l'avance doivent être déclarées. Cela pourrait être retiré. Si une rencontre se produit dans la rue, il n'y a pas d'obligation de l'indiquer au Registre. Il y a donc des choses que nous pouvons faire relativement à la transparence.
En ce qui a trait à la sensibilisation, je suis en train de me dire que nous devrions peut-être rendre la formation obligatoire pour les lobbyistes.
En ce qui a trait à l'exécution, c'est clair qu'il faut avoir un éventail de sanctions. Il faut examiner à nouveau les conséquences pour les gens qui enfreignent la Loi ou le Code.
Ce sont, en résumé, les trois priorités.
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Merci, madame la commissaire, de votre présence aujourd'hui. Je suis toujours ravi de vous voir et je vous félicite.
Je pense que tous les députés présents sont heureux du protocole d'entente qui a été conclu entre votre commissariat et le Bureau du commissaire à l'éthique. Il a comparu devant nous la semaine dernière, et nous croyons savoir que vous avez deux mandats très distincts. Le protocole d'entente porte principalement sur la sensibilisation et l'éducation, mais on s'interroge sur le fait que des rapports soient produits par un bureau, sans que l'autre en produise un en contrepartie.
L'an dernier, nous avons reçu ce qui est probablement le rapport le plus analysé — certainement le plus analysé au Parlement — du Bureau du commissaire à l'éthique, le rapport Trudeau, mais il portait sur des activités de personnes visées par la Loi sur le lobbying et votre commissariat.
Je me demande ce que vous pensez du fait qu'un rapport important soit publié par un bureau, mais qu'un rapport ne soit peut-être pas publié en contrepartie pour expliquer l'autre aspect de ce qui s'est produit dans le cadre de l'enquête menée, je présume, par les deux bureaux.
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Dans un monde parfait, toutes nos enquêtes seraient menées conjointement, parce que, pour parler franchement, on voit très souvent le revers de la médaille. J'ai travaillé dans ce bureau pendant six ans, et, évidemment, vous pouvez publier deux rapports dont les conclusions seront opposées. Bien sûr, dans un monde parfait, ce serait très bien de le faire.
En ce moment, le problème, c'est que nos législations respectives ne nous permettent pas de le faire. Nous ne pouvons pas échanger des renseignements au sujet des enquêtes. Elles sont toutes menées en privé, et je ne connais donc pas les enquêtes menées par le commissaire Dion, et il n'est pas au courant des miennes, à moins qu'elles aient été rendues publiques.
Ce qu'il y a, avec le dossier particulier dont vous parlez, c'est qu'il s'agit d'une question de compétence. L'Aga Khan n'est pas un lobbyiste, et les gens se seraient peut-être attendus à obtenir un rapport, mais une décision a été rendue — et je n'en étais pas au courant lorsque je me suis présentée en décembre — en septembre par la commissaire précédente, disant qu'il ne satisfaisait pas aux critères applicables à un lobbyiste parce qu'il ne touche pas de salaire. Tout cela fait partie du domaine public, et, en ce moment, cette décision particulière fait l'objet d'un contrôle judiciaire à la Cour fédérale.
Donc, même si les gens s'attendaient à un rapport, on avait déjà pris la décision qu'il n'était pas un lobbyiste. J'ai lu le rapport de la commissaire Dawson, et les titulaires de charge publique interagissent avec tout le monde. Il doit donc examiner la relation que vous entretenez tous avec tout le monde. Je m'intéresse seulement aux lobbyistes, et, dans ce cas particulier, il n'y avait pas de rapport sur le revers de la médaille à présenter.
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Certes, les aspects les plus importants concernent la transparence, et oui, l'élimination du mot « arrangé » n'est pas, à mon avis, un grand changement à apporter à la loi. Cela permettrait assurément d'accroître la transparence, parce que l'obligation actuelle consiste seulement à déclarer mensuellement les communications qui sont verbales et qui sont arrangées à l'avance. On devrait laisser tomber le mot « arrangé », à mon avis.
L'aspect majeur concerne la partie importante des fonctions. C'est extrêmement difficile à appliquer.
Certainement, pour ce qui est de l'application de la loi, le fait de concevoir un spectre de sanctions... En ce moment, selon le libellé de la loi, nous lançons une enquête, et s'il est fait mention d'une infraction — par exemple une personne ne communique pas en temps opportun, a fait du lobbyisme sans être inscrite ou fait du lobbyisme même si c'est interdit —, je dois tout suspendre et l'acheminer à la GRC. Nous attendons, puis nous reprenons l'enquête. Nous préparons ensuite un rapport, habituellement en vertu du Code, parce que, vraiment, le commissaire n'a pas le pouvoir de déclarer qu'il y a eu infraction.
En ce qui concerne la rapidité, il doit y avoir un certain pouvoir discrétionnaire de peut-être imposer des sanctions administratives pécuniaires ou même simplement une interdiction de lobbyisme. Il doit y avoir un spectre des sanctions, parce que, en ce moment, c'est criminel, ou un rapport au Parlement et une attaque à la réputation... et c'est tout. Nous devrions vraiment réfléchir à cette question, à la lumière de toutes les procédures qui doivent être mises en place. On l'a déjà fait ailleurs; c'est donc possible.
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Merci, madame Bélanger. Je suis ravi de vous recevoir à notre comité, et je veux vous dire que j'ai un respect énorme pour votre prédécesseure. Je pense que la question de l'esprit de la Loi a toujours été essentielle pour elle. Encore une fois, nous avons eu des situations, avec deux rapports — du commissaire à l'éthique et de la commissaire au lobbying —, mais la Loi fédérale sur la responsabilité n'avait pas prévu chaque échappatoire possible. Elle ne pouvait pas le faire, donc l'esprit de la Loi est essentiel.
C'est ce dont je veux vous parler ce matin, parce qu'au cours de chaque législature, nous faisons face à des ensembles d'enjeux différents, à des énigmes différentes auxquelles nous n'avions pas fait face auparavant. En ce moment, notre comité doit réagir au scandale de Facebook. La question de la montée massive et soudaine d'oligarchies de données américaines très puissantes est en train de devenir une préoccupation réelle. La Banque du Canada dit, en fait, que son pouvoir est maintenant si grand qu'il menace la concurrence économique au Canada.
Aux États-Unis, nous avons vu Google, Facebook et Amazon verser non seulement très fortement dans les activités de lobbyisme, mais réellement affecter des personnes clés à des postes gouvernementaux parce qu'elles ne veulent pas être réglementées. C'est la question que j'ai soulevée dans la lettre que je vous ai envoyée au sujet de Kevin Chan.
Je sais que vous n'êtes pas en mesure de parler des détails particuliers de l'affaire, mais la règle des 20 %, pour moi, est une façon de penser très démodée. Si une personne entretient des liens étroits avec le gouvernement, peut téléphoner à des politiciens, les rencontrer et se montrer vraiment amicale avec eux, en plus de rencontrer tous les ministres de premier plan, son but est de s'assurer qu'ils l'aiment vraiment, qu'ils aiment l'entreprise et qu'ils ne veulent pas la réglementer, et elle ne satisfait pas au critère du lobbyisme.
À votre avis, que devons-nous faire pour assurer un plus grand respect, par des entreprises géantes comme Facebook, de l'esprit de la Loi?
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La partie importante des fonctions est un seuil pour les lobbyistes à l'interne. Par le passé, on l'a interprétée de façon quantitative, plutôt que qualitative, parce que lorsque vous lisez « la partie importante des fonctions », vous pourriez penser que le mot « importante » signifie aussi l'importance de la question pour eux, mais par le passé, cela a toujours été calculé en temps. C'est donc 20 %, ce qui signifie un jour par semaine pendant environ un mois, au total, et cela doit être le total de l'organisation entière, et pas seulement d'une personne; vous pouvez donc ajouter le temps de tout le monde.
Le problème tient au fait que la Loi est rédigée d'une façon telle qu'elle n'est pas transparente par conception; c'est l'opposé. Vous devez vous inscrire seulement si vous respectez ce seuil de 20 %, et il incombe donc au lobbyiste de décider s'il respecte ce seuil de 20 %, plutôt que le contraire: vous devez vous inscrire à moins... Nous devons aussi discuter pour savoir si vous voulez que chaque lobbyiste à l'interne s'inscrive. C'est une discussion politique. À un certain moment, il doit y avoir eu une discussion, lorsque la Loi a été adoptée, comme quoi vous vouliez qu'une personne soit payée et que cette rémunération devait concerner une activité enregistrable. C'est la deuxième chose que nous devons examiner. Cela doit porter sur le changement d'une situation — au sujet d'une loi, d'un règlement, d'un programme, d'une politique ou du fait de demander de l'argent. C'est la deuxième chose que nous devons examiner.
D'une certaine façon, la Loi est assez prescriptive, et je pense que cela doit être corrigé.
Je comprends ce que vous dites sur la partie importante des fonctions, et je vais toujours interpréter la Loi pour en respecter l'esprit, mais je dois aussi me pencher sur la deuxième mesure qui consiste à savoir si c'est une activité qui est en réalité enregistrable.
J'aime cette idée de transparence par conception: c'est quelque chose que nous devrions envisager.
Pour ce qui est de la question d'un seuil important, la Loi est rédigée pour le lobbyiste moyen qui accomplit ses fonctions quotidiennes, frappe à des portes, essaie de s'asseoir avec ses tableaux de papier et ainsi de suite. Mais lorsque vous embauchez quelqu'un qui détient un énorme pouvoir politique, vous l'embauchez non pas pour qu'il fasse du porte-à-porte; vous l'embauchez pour qu'il fasse un appel téléphonique, parce que lorsque cette personne téléphone au bureau du premier ministre, les gens répondent. Les gens qui ont ce type d'influence ne font pas ces activités 20 % de la journée afin de pouvoir s'inscrire, mais c'est ce pourquoi on les a embauchés.
J'ai l'impression que certaines des questions que nous avons étudiées dans le cadre de la dernière législature continuent de revenir à cette règle des 20 %. Des entreprises très puissantes vont embaucher des personnes très puissantes pour faire un appel afin de permettre qu'on règle quelque chose, et elles n'ont pas à être inscrites. La question est de savoir comment nous abordons ce seuil de 20 % de façon équitable.
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Je suis tenue de respecter la Loi de la façon dont elle est rédigée en ce moment. Je ferai ce que je peux pour examiner les faits du cas et appliquer la Loi de mon mieux.
C'était une priorité en 2012. Une de mes recommandations sera de l'éliminer.
Je peux vous dire que, dans l'ensemble du pays, quelques provinces ont ce seuil de la partie importante des fonctions; le reste a le seuil d'un nombre d'heures par année. Chaque fois que ces provinces en ont l'occasion, elles recommandent également qu'on l'élimine.
La solution ne consiste pas nécessairement à examiner le nombre d'heures. C'est vraiment l'importance qui prime. Quelle est l'importance des enjeux? Si on examine les critères, qui voulons-nous inscrire comme lobbyistes? Il ne s'agit pas seulement de leur temps; il s'agit aussi de l'importance de l'enjeu. Vous devrez peut-être réfléchir au fait de savoir si vous voulez vraiment que tout le monde participe.
Il pourrait y avoir quelques seuils relatifs au nombre d'employés, au budget opérationnel et ainsi de suite. Nous devrons peut-être examiner des critères pour l'éliminer la disposition, mais je comprends assurément ce que vous me dites.
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Si cela a été réglé? Non.
En 2012, en raison de l'exercice de réduction, 5 % ont été remis, et nous continuons maintenant de survivre avec moins d'argent à dépenser. Je ne veux pas dire dépenser; je veux dire à transférer dans le registre.
Le registre est notre outil principal. Ce que nous faisons depuis 2014, c'est le tenir à jour. Nous continuons de mettre au point certaines parties, mais nous n'avons jamais suffisamment d'argent pour l'examiner dans son ensemble et le parfaire.
Il a 10 ans. L'équipe est extrêmement préoccupée par le fait que certaines de ses composantes pourraient ne plus être supportées, et nous devrions donc continuer d'appliquer des genres de pansements, plutôt que de l'examiner dans son ensemble et de le remanier en profondeur.
À l'automne, ma prédécesseure a demandé au Conseil du Trésor de l'argent supplémentaire pour le registre. Cela n'a pas été accordé dans le budget, mais je vais continuer de chercher des façons d'investir dans le registre pour qu'on s'assure qu'il continue d'être moderne.
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Comme je l'ai dit plus tôt, je dois commencer par les lobbyistes. Je dois aussi dialoguer avec les titulaires de charge publique et les titulaires de charge publique désignés pour qu'ils comprennent leur rôle quand un lobbyiste se présente.
Nous planifions faire des webinaires, et j'espère vraiment que, avec le commissaire Dion, nous pourrons rejoindre les Canadiens.
Cela fait quatre mois que je suis là, et nous regardons donc à long terme, mais je pense que nous devons peut-être même tendre la main aux universités et aux entreprises. Nous devons seulement nous rendre là-bas, pour que les gens sachent ce que nous faisons vraiment et pourquoi c'est important.
Très souvent, dans les médias, les lobbyistes ont une mauvaise réputation, ou les titulaires de charge publique sont gênés d'admettre qu'ils rencontrent des lobbyistes. Cela ne devrait pas être le cas. Il y a là un message que nous devons expliquer: que c'est une chose positive d'obtenir l'information dont vous avez besoin pour prendre la décision qui est dans l'intérêt du public. Je vais essayer d'aider autant que je le peux.
Il y a un certain temps, le monsieur que j'ai défait, Bryan Hayes, un député du Parti conservateur, est venu me voir. Il avait perdu l'élection; il n'avait pas récupéré son emploi à son lieu de travail, dans la région de Sault Ste. Marie; son épouse avait eu un accident de voiture; et il n'avait pas de régime de pension. Il se retrouve donc dans une situation où il doit prendre une décision.
Il voulait déménager à Ottawa pour travailler pour la Société canadienne du cancer, l'organisation des Grands frères ou autre chose du même type, pour faire des choses qu'il aime, mais il a écrit une lettre et a reçu en retour une lettre négative, parce qu'il était député d'arrière-ban et devait attendre pendant cinq ans.
J'ai fait quelques recherches et j'ai parlé à de nombreux députés des deux côtés de la Chambre, et ils trouvent cette interprétation plutôt ridicule: Bryan est capable de prendre le téléphone, comme on en a parlé, et de rejoindre le .
Cela semble trop restrictif. Un emploi m'attend à mon retour; j'ai une fenêtre de cinq ans durant laquelle je peux décider de me présenter à nouveau, etc.
Je tiens à porter cela à votre attention, parce que je pense que cette règle ou cette loi n'a pas beaucoup de sens, d'abord, mais pas plus l'interprétation qu'on en fait.
Comme dernier point, tout récemment — en décembre — je distribuais des épinglettes Canada 150 à diverses personnes; nous en avions quelques-unes. Je suis retourné rencontrer les anciens députés — du NPD et des conservateurs — et ils m'ont tous raconté la même histoire. Nous n'avons pas parlé de lobbyisme ni de quoi que ce soit du genre; ils ont parlé de la difficulté pour un député de retourner dans le monde du travail.
J'aimerais avoir vos commentaires sur ce sujet.
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Oui, j'ai des conseils à vous donner.
La seule chose que je vous recommande, c'est de bien noter le nom des gens que vous rencontrez et les sujets dont vous discutez. Vous pouvez aussi leur conseiller de s'inscrire, s'ils satisfont à la règle des 20 %. Toutefois, je ne pense pas que ce soit votre rôle de vous assurer qu'ils satisfont à la règle du 20 %, vous avez déjà assez de responsabilités.
Toutefois, si vous avez un doute, je vous demande d'en informer notre bureau. Nous sommes à l'affût de tout ce qui se passe dans les médias. Nous essayons d'être proactifs. Si quelque chose attire notre attention, nous communiquons avec les lobbyistes. Nous essayons de vérifier l'information et nous leur rappelons leurs obligations. Si vous avez des doutes, prévenez-nous. Nous ne pouvons pas connaître les noms de toutes les compagnies ou de toutes les organisations que vous rencontrez.
Le seul conseil que je peux vous donner, c'est de garder cela en note, parce que je pourrais vous demander de confirmer l'information qui m'a été donnée. Vous devriez donc m'informer des corrections à apporter, le cas échéant. Je pourrais aussi vous demander de confirmer que vous avez effectivement rencontré ces personnes.
J'aimerais poursuivre dans la même veine que M. Sheehan. Je pense qu'il est important pour nous de commencer à apporter des éclaircissements parce que, encore une fois, on a proposé il y a 10 ans la Loi pour qu'elle tente d'englober toutes sortes de choses.
Nous avons un cas comme celui de Bruce Carson, qui travaillait au bureau du premier ministre: il est sorti, il est revenu, il commence à vendre un produit et il contourne la Loi sur le lobbying. C'est un cas assez flagrant d'une personne qui utilise ses pouvoirs pour ouvrir des portes et éviter les responsabilités de la Loi sur le lobbying.
Le cas d'un député d'arrière-ban qui veut travailler pour la Société du cancer m'apparaîtrait comme une chose très différente. J'ai rencontré d'autres anciens députés qui ont voulu faire du travail international et se sont fait dire qu'ils ne le pouvaient pas.
Pourrions-nous le définir en fonction de la nature du travail, ou pensez-vous que ce serait mieux si vous, en tant que commissaire, aviez simplement le pouvoir discrétionnaire d'examiner leur cas et de décider s'il s'agit ou non d'une utilisation raisonnable des compétences d'une personne pour améliorer la société plutôt que pour obtenir un intérêt pécuniaire? Est-ce ainsi que nous devrions envisager ces changements?
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Bonjour et merci, monsieur le président, membres du Comité.
Je suis heureuse d'être parmi vous pour la première fois depuis ma nomination en tant que commissaire à l'information du Canada.
Je suis accompagnée de Mme Layla Michaud, qui est sous-commissaire aux enquêtes et à la gouvernance, ainsi que de M. Gino Grondin, qui est sous-commissaire aux services juridiques et aux affaires publiques.
[Traduction]
Je tiens tout d'abord à vous remercier de la confiance que vous me témoignez en me conférant les fonctions de commissaire à l'information. C'est un honneur de pouvoir servir les Canadiens dans ce rôle, et je me réjouis à l'avance de travailler à assurer l'ouverture et la transparence au niveau fédéral pendant les sept prochaines années.
Mes deux premiers mois à ce poste ont été une période d'apprentissage à la fois occupée et intéressante. Durant les deux premières semaines, j'ai rencontré tous les employés du Commissariat à l'information. Il m'a fallu peu de temps pour prendre conscience du fait que j'ai une équipe de gestion excellente et expérimentée ainsi qu'un personnel dévoué et professionnel. Mes rencontres avec les employés et les gestionnaires m'ont permis d'acquérir une connaissance plus approfondie du travail du Commissariat. J'ai aussi pu apprécier davantage les 35 années de savoir organisationnel du Commissariat et le fondement solide sur lequel je peux m'appuyer.
De plus, j'ai appris à mieux connaître les occasions et les défis avec lesquels l'organisation doit composer. Cela m'a de déterminer les secteurs où cibler mes efforts dans les prochains mois et les années à venir.
J'aimerais vous faire part de mes quatre priorités.
[Français]
Ma priorité consistera à m'occuper des dossiers de plaintes que le Commissariat n'a pas encore réglés, tout en enquêtant sur les nouvelles plaintes au fur et à mesure qu'elles seront reçues. Je travaillerai aussi avec mon équipe afin d'améliorer l'efficacité des opérations et de simplifier le processus d'enquête dans le but de diminuer les délais dans la mesure du possible.
En deuxième lieu j'entreprendrai des démarches pour la mise en oeuvre des amendements prévus au projet de loi . Les changements proposés comportent d'éventuels défis opérationnels pour le Commissariat. Par exemple, advenant que le projet de loi soit adopté comme tel, le Commissariat aura à gérer pendant un certain nombre d'années trois processus distincts de plaintes et d'enquêtes, et ce, en raison des périodes de transition qui sont prévues au projet de loi.
[Traduction]
Ma troisième priorité sera de veiller à ce que les travaux quotidiens du Commissariat reflètent les valeurs d'ouverture et de transparence. Je mettrai également l'accent sur ces valeurs dans mes interactions avec les institutions, les députés et les Canadiens. De plus, les travaux visant à améliorer et à rafraîchir la présence du Commissariat sur le Web et dans les médias sociaux sont déjà en cours.
Mon objectif est de rendre le processus d'examen des plaintes simple et transparent pour les Canadiens. Je souhaite également fournir une meilleure orientation aux plaignants et aux organismes sur le processus d'enquête et les décisions prises, ainsi que des mises à jour plus opportunes sur les nouvelles et les activités en matière d'accès à l'information.
Enfin, mon équipe collaborera étroitement avec les organismes pour les aider à respecter leurs obligations en vertu de la Loi sur l'accès à l'information et à régler les problèmes systémiques qui nuisent à l'accès. J'ai l'intention de rencontrer les coordonnateurs d'accès à l'information ainsi que les dirigeants de plusieurs organismes au cours des prochains mois afin de renforcer cette approche collaborative et de promouvoir l'ouverture et la responsabilisation.
Je vais saisir toutes les occasions de collaborer avec vous et avec le Parlement entier, les organismes et d'autres intervenants, dont le commissaire à la protection de la vie privée. Je mettrai également l'accent sur l'importance d'échanger sur les pratiques exemplaires. Les Canadiens méritent d'avoir à leur portée des organismes qui assurent l'ouverture par défaut et qui accordent la priorité à l'accès.
[Français]
Au cours de l'année à venir, comme ce fut le cas pour les six dernières années, le budget principal du Commissariat prévoit 11,4 millions de dollars de dépenses et 93 employés à temps plein. Environ 80 % de ce financement servira à l'exécution du programme d'enquêtes. Les autres 20 % seront consacrés à nos services organisationnels, comme les finances, la technologie de l'information et les ressources humaines.
Comme vous le savez sans doute, le gouvernement a annoncé, dans le budget fédéral de 2018, un financement temporaire de 2,9 millions de dollars pour le Commissariat. J'ai l'intention d'affecter ces fonds à la résolution des dossiers de plaintes. Je renforcerai notamment notre équipe chargée des enquêtes pour l'année 2018-2019.
Entre autres, je doterai les postes permanents qui sont vacants et je réembaucherai les consultants qui ont été recrutés au cours des années passées. Il s'agira d'une bonne nouvelle pour les Canadiens et les Canadiennes puisque, au cours de l'année à venir, le Commissariat pourra mener un plus grand nombre d'enquêtes en raison de ce financement additionnel.
[Traduction]
Idéalement, bien entendu, on accorderait un financement permanent à mon bureau, ce qui me permettrait d'agrandir mon équipe de façon permanente et d'apporter ainsi de la stabilité au sein du Commissariat. Le nombre de plaintes reçues au Commissariat ne cesse d'augmenter. Mon équipe a enregistré près de 2 600 nouveaux dossiers au cours de l'année qui s'est terminée le 31 mars. Cela représente une hausse de 25 % comparativement à 2016-2017. Et, puisque les Canadiens sont de plus en plus nombreux à soumettre des demandes en vertu de la Loi, le nombre de plaintes continuera à grimper. Je suis profondément convaincue que le financement temporaire et que la dotation en personnel temporaire ne régleront pas le problème du Commissariat. Pour répondre à cette demande, le Commissariat a besoin d'un financement plus permanent.
Je suis ravie de l'annonce faite par le président du Conseil du Trésor en juin dernier selon laquelle le gouvernement augmentera les ressources du Commissariat, en réponse à l'adoption du projet de loi et en permanence par la suite. Cependant, ce financement ne sera pas suffisant pour répondre aux exigences imposées au Commissariat ni aux besoins des Canadiens.
En terminant, j'aimerais souligner deux aspects de l'impact positif qu'aurait un financement permanent au Commissariat. D'abord, comme je l'ai mentionné, ce financement apporterait de la stabilité à l'organisation. Je serais en mesure d'embaucher un nombre suffisant d'employés afin de m'assurer que la Loi est appliquée correctement et pour répondre aux plaintes en temps opportun. Je pourrais aussi maintenir en poste ces employés d'année en année, ce qui assurerait une continuité souhaitable. Ensuite, je serais en mesure de chercher des façons novatrices de rendre le processus d'enquête plus efficace. J'aimerais tirer profit de la technologie afin d'améliorer le service aux Canadiens par le Commissariat.
[Français]
Cela étant dit, j'aimerais vous remercier encore une fois de m'avoir invitée à comparaître devant vous aujourd'hui. J'attendrai avec intérêt l'occasion de vous présenter les progrès que j'aurai accomplis quant à mes priorités et à mon mandat statutaire.
C'est avec plaisir que je vais maintenant répondre à vos questions.
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Il est intéressant de voir que, ces six dernières années, les demandes d'accès ont augmenté de 215 %.
Au Commissariat, nous avons reçu 25 % de plaintes de plus pour la seule année passée. Nous avons commencé l'année avec un inventaire de 3 495 plaintes, et ce que nous voulons faire, c'est justement ce que vous proposez.
Présentement, les gens attendent environ sept mois avant qu'un dossier de plainte ne soit assigné à un enquêteur. J'ai donc suggéré de former deux équipes, l'une qui commence à la réception de la plainte, et l'autre qui va traiter les dossiers en inventaire. Nous essayons de gravir des deux côtés ce que j'appelle le mont Everest. Je pense que si nous pouvons parler avec les plaignants dès que nous recevons leur plainte, cela va nous être beaucoup plus facile d'aller chercher l'information qu'ils veulent vraiment, et d'essayer de répondre à leurs besoins immédiatement en leur fournissant l'information pertinente dès le début.
Bien sûr, certains dossiers sont très vieux, et d'autres sont énormes. Je veux aussi essayer de me concentrer non pas sur le volume de plaintes, mais sur la façon qu'ont nos enquêteurs de travailler et de transiger avec les institutions. Les gros dossiers, personne ne veut les traiter, parce que ce sont les dossiers à éviter si on privilégie toujours le volume.
Alors, nous allons vraiment nous concentrer désormais sur la qualité de nos enquêtes et de notre collaboration avec les institutions. À un moment donné, si nous sommes incapables de nous entendre, je n'hésiterai pas, pour fermer un dossier, à émettre des ordonnances en vertu de la nouvelle loi, ou même des recommandations conformément à la loi actuelle.
Félicitations, Caroline, pour votre nomination récente. J'ai vu le communiqué du bureau du premier ministre. Vous avez un curriculum vitae assez impressionnant, et je suis impatient de connaître vos engagements et vos idées pour l'avenir.
Certaines des idées dont vous avez parlé, vos commentaires, concernaient la façon dont vous pouvez employer la technologie dans le bureau pour vous aider à composer avec le nombre accru de demandes d'information. Comme vous l'avez dit, le présent gouvernement a des valeurs d'ouverture et de transparence, et à mesure que nous continuons de transmettre ce message, nous susciterons assurément plus d'intérêt et de demandes. Vous avez parlé des 2,9 millions de dollars en financement temporaire comparativement aux 11,4 millions de dollars. Vous avez beaucoup parlé de certaines de vos idées pour ce qui est de faire de vos travailleurs temporaires des travailleurs à temps plein.
Pourriez-vous nous faire part de votre philosophie? Vous n'avez pas à entrer précisément dans les détails au sujet de la technologie et des ordinateurs que vous utilisez ni de quoi que ce soit d'autre, mais donnez-vous juste vos commentaires au sujet de l'emploi de la technologie pour aider à tenir compte de l'environnement d'ouverture et de transparence.
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C'est intéressant, parce que la technologie est utilisée à beaucoup de niveaux différents, et cela pourrait être aussi facile que... J'ai été surprise, en entrant dans mes nouvelles fonctions, de voir que je n'avais qu'un seul écran dans mon bureau. J'avais l'habitude d'utiliser deux écrans, et les gens me posaient des questions. Cependant, lorsque vous faites un examen des dossiers et que votre dossier se trouve sur un écran, vous pouvez travailler sur votre document Word sur l'autre écran, plutôt que de revenir en arrière, de remonter la page ou de la descendre. Personne ne semble avoir utilisé cela, et j'ai donc commandé deux écrans pour tout le monde au bureau. C'était une de mes premières décisions.
Il y avait beaucoup de personnes qui faisaient encore des examens sur papier; elles changeaient les mots avec un stylo rouge, à la manière d'un enseignant. Nous utilisons maintenant le mode « suivi des modifications ». Oui, des choses comme ça, ce pourrait être aussi simple que cela.
Cela pourrait être aussi complexe que la façon dont nous interagissons avec les institutions pour être plus efficaces. Je ne parle pas de courriels. Nous essayons aussi d'interagir davantage en personne. Si vous avez des milliers de pages, envoyer un courriel pour chaque ligne qui est rédigée prend plus de temps que si vous le faites en personne et que vous passez les choses en revue ensemble. Ce pourraient être des exemples.
L'échange de renseignements continue de se faire par la poste, et nous venons juste, au cours de la dernière année, de commencer à utiliser le courriel pour envoyer nos réponses aux plaignants dans les institutions. Je veux faire cela davantage et je veux recevoir les arguments du plaignant et les allégations de l'institution par voie électronique. Toutefois, nous devons avoir un système protégé pour cela, parce qu'il y a beaucoup de renseignements personnels et de renseignements sécurisés. Pour toute information très secrète ou secrète, nous ne serons jamais en mesure d'utiliser cette technologie, mais pour tous les cas normaux qui renferment de l'information de type protégé B, je pense que nous pouvons arriver à l'utiliser, ou nous aurons peut-être un portail, et les renseignements nous seront envoyés. Nous étudions toutes ces possibilités.
Je discute aussi avec le commissaire à la protection de la vie privée, parce qu'il étudie aussi quelques outils technologiques pour trouver, juste dans le document, l'information qui est répétitive, et vous pouvez donc faire une recherche. Nous étudierons beaucoup d'outils technologiques à ce niveau.