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Bonjour à tous. Je déclare la séance ouverte.
Nous tenons aujourd'hui la 14e réunion du Comité permanent du commerce international de la Chambre des communes. Conformément à l'article 106(4) du Règlement, nous nous réunissons à la demande de quatre membres du Comité pour discuter de la possibilité d'étudier l'impact sur le Canada du mécanisme de transparence et d'autorisation des exportations de vaccins COVID-19.
La réunion d'aujourd'hui se tient par vidéoconférence et les délibérations seront publiées sur le site Web de la Chambre des communes.
Pour assurer le bon déroulement de la réunion, je dois vous donner quelques règles à suivre. L'interprétation de la vidéoconférence s'apparentera à celle d'une séance ordinaire. Veuillez attendre que je vous nomme avant de prendre la parole et utiliser la fonction « Lever la main » pour manifester votre intention de parler. Lorsque vous êtes prêts à intervenir, veuillez cliquer sur l'icône du microphone pour l'activer. Veuillez parler lentement et clairement. Lorsque vous ne parlez pas, votre micro doit être éteint.
Veuillez aviser la présidence dès qu'un problème technique survient — par exemple, un problème d'interprétation ou avec l'audio — et l'équipe technique s'affairera à le régler. Veuillez prendre note qu'il se peut que nous devions suspendre la séance, puisque nous devons nous assurer que tous les membres du Comité puissent participer pleinement à la réunion.
En ce qui a trait à la motion qui est présentée...
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Merci beaucoup, madame la présidente.
Bonjour aux vice-présidents et à tous les membres du Comité.
[Français]
Je suis heureuse d'être ici aujourd'hui pour discuter des mesures prises par notre gouvernement afin de garantir que les chaînes d'approvisionnement essentiel en matière de vaccins demeurent ouvertes et résistantes.
[Traduction]
Madame la présidente, la plus grande priorité du gouvernement en ce moment, c'est d'offrir suffisamment de vaccins contre la COVID-19 aux Canadiens en temps opportun. Nous savons que les vaccins sont essentiels en vue de mettre fin à la pandémie; c'est pourquoi le Canada a passé sept contrats d'approvisionnement afin d'obtenir le plus grand nombre de doses du vaccin de tous les pays du monde. Le gouvernement obtiendra des vaccins fabriqués en Europe et aux États-Unis, par des pays avec lesquels nous avons de solides accords commerciaux, afin d'éviter les restrictions en matière d'exportation ou d'autres perturbations possibles.
Le 29 janvier, la Commission européenne a mis en œuvre un mécanisme de transparence et d'autorisation temporaire pour l'exportation des vaccins contre la COVID-19. En vertu de ce règlement, les exportateurs doivent obtenir une autorisation avant d'expédier leurs vaccins, afin de veiller au respect des accords d'achat anticipé avec les États membres européens.
Dès que nous avons entendu parler de ces mesures au début de la semaine dernière, j'ai communiqué avec mon homologue, le délégué commercial et vice-président exécutif de l'Union européenne, Valdis Dombrovskis. Lors de notre conversation du jeudi précédant l'annonce de l'Union européenne, j'ai établi clairement que le Canada s'attendait à ce que le mécanisme n'ait aucune incidence sur l'expédition des vaccins au Canada. J'ai réitéré que le Canada avait conclu des accords d'achat anticipé avec les fabricants de vaccins de l'Europe, et que nous nous attendions à ce que ces accords soient respectés.
Le vice-président Dombrovskis a assuré que ce mécanisme ne retarderait pas l'expédition de vaccins au Canada, et nous nous sommes tous deux engagés à maintenir la collaboration, comme nous le faisons depuis le début de la pandémie.
La semaine dernière, le a également discuté avec la présidente de l'Union européenne, Ursula von der Leyen, qui lui a assuré que les vaccins seraient expédiés au Canada comme prévu. J'ai parlé une deuxième fois avec le vice-président exécutif Dombrovskis samedi dernier, à la suite de l'annonce officielle des mesures de l'Union européenne. Une fois de plus, il a assuré que les mesures n'auraient pas d'incidence sur les vaccins destinés au Canada, et nous avons encore une fois réaffirmé notre engagement à l'égard d'une collaboration continue.
Hier, la s'est entretenue avec la commissaire européenne à la santé et à la salubrité alimentaire, qui lui a également assuré clairement que le mécanisme de l'Union européenne n'affecterait pas l'expédition des vaccins au Canada. De plus, le s'entretiendra avec son homologue de la Commission européenne plus tard cette semaine, et la communique de façon continue avec les fournisseurs.
Comme nous recevrons des vaccins de la Belgique, j'ai aussi communiqué avec mon homologue belge, la vice-première ministre Sophie Wilmès, avec qui je me suis entretenue hier après-midi. La vice-première ministre Wilmès a établi clairement que le Canada ne serait pas touché par ce mécanisme.
Je tiens à être très claire: nous avons dit à nos homologues que nous nous attendions à ce que l'envoi des vaccins au Canada ne soit pas touché par ce mécanisme, et ils nous ont assurés qu'il ne le serait pas.
[Français]
Il s'agit d'une question urgente que nous prenons au sérieux. La priorité absolue de notre gouvernement est de garantir la distribution des vaccins afin que tous les Canadiens aient accès sans délai à des vaccins sûrs et gratuits.
[Traduction]
Nos chefs de mission à l'étranger communiquent également de façon proactive avec les décideurs de la Commission européenne et les États membres clés afin de veiller à ce qu'il n'y ait pas de conséquences imprévues sur les envois au Canada. Dans toutes nos interactions, nos homologues ont confirmé qu'il n'y avait aucune intention en ce sens.
En raison des interventions canadiennes de la part de ministres et de nos missions diplomatiques, des efforts sont réalisés afin de rationaliser le processus associé à l'expédition au Canada au cours de la prochaine semaine. Depuis le début du processus d'envoi — avant la mise en place de ce mécanisme —, nos missions européennes travaillent avec diligence auprès des fournisseurs canadiens à la gestion des commandes et à d'autres questions de logistique afin de veiller à ce que les Canadiens aient accès au vaccin contre la COVID-19 le plus rapidement possible.
Le réseau diplomatique canadien en Europe suit également de près la façon dont les gouvernements des États membres de l'Union européenne s'acquittent de leurs obligations en vertu de ce mécanisme. Nous comprenons que le mécanisme établi dans l'ensemble de l'Union européenne visait notamment à contrecarrer les mesures locales ou nationales, ce qui confirme clairement qu'il n'aura pas d'incidence sur l'expédition de vaccins au Canada, et que ce n'était pas son but non plus.
Nous adoptons une approche pangouvernementale à l'égard de cet enjeu important, comme nous l'avons fait depuis le début de la pandémie, et nous communiquons avec les États membres de l'Union européenne à tous les échelons afin de veiller à ce que l'expédition de vaccins au Canada ne soit pas touchée, et à ce que les Canadiens aient accès à des vaccins sécuritaires et gratuits. Nous analysons et surveillons aussi le mécanisme mis en place afin de veiller à ce que l'Union européenne respecte ses obligations commerciales en vertu des règles de l'Organisation mondiale du commerce. La façon dont une mesure est mise en œuvre est aussi importante. Nous surveillons donc de près la façon dont l'Union européenne procède à cet égard, et nous continuerons de le faire pour veiller à ce que le mécanisme soit appliqué de façon non discriminatoire, conformément aux règles commerciales internationales.
L'Union européenne est un partenaire de confiance du Canada. Nous avons tissé des liens humains serrés avec elle, en plus d'un solide accord de libre-échange. Le Canada continuera de s'attendre à ce que le mécanisme de la Commission européenne n'affecte pas l'expédition de vaccins au Canada et continuera de travailler avec l'Union européenne dans l'équité et la transparence, notamment dans le cadre de la promotion du commerce international fondé sur les règles.
Depuis 2018, le Canada a créé le Groupe d'Ottawa sur la réforme de l'OMC et travaille avec ses partenaires internationaux aux vues similaires, notamment avec l'Union européenne. Nous avons réalisé des progrès en ce qui a trait au commerce multilatéral fondé sur les règles, et nous collaborons avec nos partenaires en vue d'encourager tous les membres de l'OMC à régler l'impasse relative à l'Organe d'appel. Au début de la pandémie, 97 pays ont réagi en mettant en œuvre plus de 220 restrictions relatives au commerce transfrontalier. Le Canada et les membres du Groupe d'Ottawa poursuivent leur travail en vue de renforcer les chaînes d'approvisionnement et de réduire les obstacles au commerce émanant de la COVID-19. À l'heure actuelle, seules 138 restrictions demeurent en place, et le travail se poursuit.
Le Canada et l'Union européenne ont chapeauté l'Initiative sur le commerce et la santé, qui vise à éviter l'imposition de restrictions non justifiées relatives à l'importation de biens médicaux, y compris les vaccins. Le Canada continuera aussi de miser sur son rôle de leadership au sein de l'OMC, du G20 et du G7 afin de promouvoir un accès universel aux vaccins. Nous continuerons de travailler avec tous les pays afin de veiller à ce que la réponse à la COVID-19 n'entraîne aucun fardeau injustifié ou néfaste, et de favoriser un accès équitable aux vaccins.
Nous savons que la COVID-19 traverse les frontières. Il s'agit d'un problème mondial pour lequel nous devons adopter des solutions mondiales. Le Canada et l'Union européenne savent que la lutte contre cette pandémie mondiale ne sera efficace que lorsque tous auront un accès équitable aux vaccins. Tant que certains pays seront à risque, nous serons tous à risque. Depuis le début de la pandémie, le gouvernement s'est engagé à déployer des efforts importants pour freiner la COVID-19 et pour s'attaquer aux conséquences sanitaires, sociales et économiques de la pandémie sur les Canadiens et sur toutes les populations du monde.
L'obtention d'un vaccin sécuritaire et efficace pour les Canadiens est la priorité du gouvernement. Le Canada travaillera avec ardeur en collaboration avec ses partenaires commerciaux et continuera de renforcer et de protéger les chaînes d'approvisionnement mondiales.
S'il y a une chose que nous voulons que les Canadiens sachent, c'est que nous avons la situation bien en main. Nous agissons toujours avec célérité, à tous les égards, pour que les Canadiens obtiennent des vaccins rapidement. Pour que les chaînes d'approvisionnement restent ouvertes et résilientes, il faut assurer la circulation des produits alimentaires et des médicaments. Ainsi, les entreprises pourront rouvrir, les enfants pourront aller à l'école en toute sécurité, les familles pourront se réunir et notre société et notre économie pourront se rétablir et prospérer à l'avenir.
[Français]
Nous comprenons que les Canadiens sont préoccupés et nous travaillons fort pour garantir l'accès à ces vaccins vitaux le plus rapidement possible.
[Traduction]
Notre gouvernement est animé de ce sentiment d'urgence tous les jours.
Cela dit, je suis prête à répondre à toutes vos questions.
[Français]
Je vous remercie.
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Merci, madame la présidente.
Madame la présidente, comme vous le savez, certains d'entre nous ont été élus pour plusieurs mandats, et j'ai siégé au Comité du commerce international presque à chaque mandat. Je peux vous dire, madame Ng, que vous êtes l'une des meilleures à comparaître aussi rapidement, et je tiens à vous remercier de votre disponibilité.
Madame la ministre, je crois comprendre que 1,1 million de doses de vaccin ont été distribuées au Canada à ce jour, et que le Canada figure non seulement parmi les cinq premiers pays du G20 pour la vaccination contre la COVID-19, mais qu'il est aussi l'un des deux premiers contributeurs au Mécanisme COVAX pour garantir aux pays du monde entier un accès équitable aux vaccins. Même si aucun autre vaccin n'est approuvé par Santé Canada, le a récemment annoncé que le Canada devrait recevoir deux millions de doses du vaccin de Moderna et quatre millions de doses du vaccin de Pfizer d'ici la fin mars.
Pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet et nous dire si nous nous attendons à recevoir ces six millions de doses au cours des deux prochains mois? En outre, il serait bien que mes électeurs entendent de votre bouche — et je tiens aussi à vous remercier — que le mécanisme de l'Union européenne ne nuira pas aux livraisons de vaccins.
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Je tiens à remercier l'honorable député de cette question. Il est absolument essentiel d'être accessible et transparent et d'avoir l'occasion de parler directement aux Canadiens par l'intermédiaire de ce comité.
Je suis très reconnaissante de l'invitation que j'ai reçue pour discuter de cette question très importante. Je suis consciente que les Canadiens considèrent que la question est urgente, et nous en sommes saisis. Voilà pourquoi j'ai indiqué que nous sommes au courant et que nous avons l'intention de le rester, et que mes collègues, et le et moi sommes déterminés à nous assurer qu'il n'y ait aucune interruption dans l'envoi de vaccins au Canada. J'en ai eu l'assurance directement du vice-président exécutif et commissaire au commerce Dombrovskis, de l'Union européenne, mais la a également reçu des garanties semblables de la commissaire européenne à la santé, et le premier ministre a également reçu des assurances de la présidente de l'Union européenne.
L'honorable député a également parlé du nombre de vaccins et de ce que nous attendons. Nous nous attendons à recevoir comme prévu les six millions de doses de vaccins de Pfizer et de Moderna. Nous espérons pouvoir vacciner trois millions de Canadiens d'ici la fin du premier trimestre, uniquement avec les vaccins déjà approuvés.
Comme mes collègues l'ont déjà indiqué publiquement, le Canada a fourni un vaste éventail de vaccins aux Canadiens et nous sommes tous d'accord — l'Union européenne et le Canada — pour dire que la COVID-19 ne connaît pas de frontières et que nous devons tous collaborer pour lutter contre la COVID-19 et veiller à ce que les gens du monde entier aient eux aussi accès aux vaccins.
Nous allons poursuivre nos efforts dans ce dossier. C'est primordial. Je tiens à vous assurer qu'il est absolument prioritaire, pour moi, de suivre la situation de très près et de veiller à ce que ce mécanisme ne perturbe pas l'envoi de vaccins de l'Union européenne et que les vaccins soient livrés au Canada pour les Canadiens.
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Madame la présidente, je vous remercie de me donner la parole.
Bonjour, madame la ministre. Je vous remercie de votre présence. Je salue également mes collègues.
Revenons sur la question des vaccins. Comme chacun le sait, on n'a reçu aucun vaccin la semaine dernière et aucune autre livraison n'est prévue non plus. L'usine Pfizer en Europe a connu des ratés, mais on n'a pas pu se tourner vers l'usine Pfizer aux États-Unis, puisque l'ancienne administration américaine Trump avait voté un décret pour que ces vaccins soient distribués aux Américains en priorité.
Maintenant, il y a un nouveau président des États-Unis. Le premier appel qu'il a fait en tant que président était au premier ministre du Canada pour lui annoncer, notamment, que la Buy American Act serait renforcée et qu'il n'y aurait pas d'oléoduc Keystone XL. Du point de vue du premier ministre du Canada, ce sont là deux échecs.
À votre connaissance, a-t-il été question, dans le cadre de cette négociation, d'exiger au minimum en échange une exception dans l'approvisionnement des vaccins, au moins pendant la petite période où l'Europe ne pourra pas approvisionner le Canada?
Je vous remercie à l'avance de votre réponse.
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Je remercie beaucoup l'honorable député de la question.
Le Cabinet du premier ministre a rendu publique sa discussion avec le président. Je tiens à assurer les travailleurs et les entreprises du pays que nous maintenons activement le dialogue avec nos partenaires américains à tous les échelons par l'intermédiaire du président et du et, bien sûr, par l'intermédiaire de notre ambassadrice aux États-Unis. Je serai ravie de m'entretenir avec mon homologue lorsque le processus de confirmation sera terminé aux États-Unis.
Nous rappelons évidemment aux Américains que le Canada est leur principal client. Nous sommes le plus important client pour 32 États; nous devançons le Japon et même la Chine. Donc, la relation entre le Canada et les États-Unis est absolument essentielle, et nous sommes déterminés à travailler avec nos voisins américains.
Nous avons un nouvel accord commercial, l'ACEUM, qui permet aux deux pays de poursuivre leur travail. L'accord nous offre un accès très important à un marché d'une grande importance pour les entreprises canadiennes, les petites entreprises, les femmes entrepreneures, etc. C'est très important et nous poursuivons ce travail avec nos collègues américains. J'ai hâte de continuer de travailler avec l'administration américaine à la reconstruction — durant la reprise économique, mais aussi durant la pandémie de COVID-19 —, pour les Canadiens.
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Merci, madame la présidente.
J'aimerais commencer en remerciant la greffière et tous les fonctionnaires qui étaient disponibles en fin de semaine afin de répondre rapidement et organiser cette séance avec la ministre.
[Traduction]
Je tiens également à remercier la ministre de s'être libérée. Je sais qu'elle a dû déplacer de nombreuses discussions importantes dans son emploi du temps afin de trouver du temps pour le Comité et répondre aux questions des membres du Comité. Je sais également qu'elle estime qu'il est important de venir au Comité et de répondre à nos questions. Je l'en remercie.
Pour revenir à la conversation que nous avons eue il y a quelques instants sur les accords d'achat anticipé, d'après ce que je comprends du libellé du règlement de l'Union européenne, la Commission européenne est consciente que les accords d'achat anticipé conclus par des tiers, y compris le Canada, doivent être respectés et qu'elle s'efforcera de garantir que les attentes de tous les pays, y compris du Canada, seront satisfaites pour ce qui est d'obtenir d'autres livraisons.
Je me demande si vous pouvez nous en dire un peu plus à ce sujet, madame la ministre, et nous parler plus particulièrement du travail accompli par notre gouvernement pour conclure, il y a plusieurs mois maintenant, de nombreux contrats différents avec, si je ne m'abuse, plus de sept fournisseurs différents. J'aimerais aussi que vous expliquiez comment cela nous a fourni des bases solides pour continuer à travailler avec nos alliés et faire en sorte qu'il n'y ait pas de perturbations dans nos livraisons de vaccins pour les Canadiens.
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Je tiens à remercier l'honorable députée de cette question. Je vais peut-être commencer à répondre là où elle s'est arrêtée.
Nous comprenons — et nous partageons ce point de vue avec tous les partis de la Chambre — l'urgence absolue pour les Canadiens d'avoir accès à des vaccins vitaux et de s'assurer qu'ils sont facilement disponibles. C'est le sentiment d'urgence avec lequel le gouvernement travaille chaque jour, y compris moi-même, tous mes collègues et le .
Avec plus de 1,1 million de vaccins distribués dans tout le pays à ce jour, le Canada figure parmi les cinq premiers pays du G20 pour les vaccins contre la COVID-19. Nous sommes en voie de recevoir six millions de vaccins d'ici la fin du premier trimestre, 20 millions entre avril et juin, et un total de 70 millions de doses d'ici la fin de septembre. Et ce ne sont que les vaccins approuvés. Notre gouvernement continue de suivre la situation de près.
L'accord d'achat anticipé est mentionné dans l'annonce de l'Union européenne. Le règlement est clair en ce qui concerne les accords d'achat anticipé qui ont déjà été conclus par des pays tiers tels que le Canada. Dans les conversations que j'ai eues avec mon homologue, à deux occasions — de même que celles entre le et le président von der Leyen, et entre la et le commissaire à la Santé de l'Union européenne —, on m'a répété à maintes reprises que les livraisons de vaccins ne seront pas touchées par cette mesure.
Cela dit, nous prenons cela très au sérieux. Nous continuerons à y travailler. L'équipe canadienne qui est sur le terrain pour les missions en Europe continue de travailler avec les entreprises ainsi qu'avec les États membres et l'Union européenne pour s'assurer qu'il n'y a pas de perturbations.
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Merci de cette question importante.
Vous avez tout à fait raison. Le travail que le Canada a réalisé avec des pays aux vues similaires a précédé la COVID-19. Le Canada dirige le groupe d'Ottawa avec un certain nombre de pays aux vues similaires comme l'Australie et le Japon — l'Union européenne y est incluse —, la Nouvelle-Zélande, Singapour et la Suisse. Nous nous sommes efforcés de garantir la libre circulation des chaînes d'approvisionnement et l'absence de mesures protectionnistes.
Comme je l'ai dit plus tôt, nous avons effectivement vu des mesures projectionnistes au tout début de cette pandémie, de l'ordre de 90 pays avec plus de 200 mesures restrictives. Je suis ravie que, durant la pandémie de COVID-19, le groupe d'Ottawa et ses membres aient travaillé à l'élaboration d'un plan visant à assurer une transparence accrue et que, si des mesures sont proposées, elles soient déposées devant l'OMC afin de garantir que les produits essentiels comme les aliments et les médicaments continuent de circuler entre les frontières, et de veiller à travailler dans les secteurs du commerce et de la santé.
En fait, c'est une initiative chapeautée par l'Union européenne et le Canada pour garantir que nous permettrons aux biens fondamentaux — aux biens critiques, aux biens essentiels —, y compris les vaccins, de circuler librement afin qu'il n'y ait pas d'incidence sur les populations de nos pays.
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Je tiens à remercier la présidente.
Depuis plus de 30 ans maintenant, les libéraux et les conservateurs font valoir l'importance des échanges commerciaux entre les pays. Ils croient aveuglément que les solutions résident toujours du côté de la mondialisation du commerce. Je suis d'avis que la pandémie a vraiment mis en lumière la mesure dans laquelle ce dogme est inadéquat.
Nous pouvons le constater du côté des vaccins. Nous ne produisons aucun vaccin à l'échelle nationale... Nous avons une certaine capacité de production, mais le Canada ne semble pas avoir obtenu le droit de fabriquer un vaccin sur son territoire. Il semblerait que nous avons la capacité de produire le vaccin d'AstraZeneca au Conseil national de recherches, mais que nous n'avons pas le droit.
Nous avons constaté ce problème dans d'autres secteurs. Notre industrie aérienne est en détresse, mais nous n'avons aucune stratégie valable pour les transporteurs aériens d'ici. C'est la théorie du laissez-faire. Quant au secteur du pétrole et du gaz, nous avons perdu une grande partie des emplois à valeur ajoutée au cours des 20 à 30 dernières années. Nous nous limitons à l'extraction, après quoi nous expédions la matière première à l'étranger.
Il me semble que nous en subissons maintenant les contrecoups. La ministre et d'autres députés présents aujourd'hui parlent de l'importance de renforcer les chaînes d'approvisionnement mondiales. Pourtant, tous nos partenaires, qui s'adonnent eux aussi à ce type de commerce mondialisé, ont protégé leurs arrières et compris qu'ils ont quand même besoin d'une planification industrielle nationale, et qu'ils doivent accorder la priorité à des choses comme la production de vaccins en cas de crise. Le Canada semble être un des rares pays occidentaux à n'avoir pris aucune mesure de protection.
Je me demande si la ministre a tiré des leçons de cette confiance aveugle dans la mondialisation du commerce et dans cette façon de gérer l'économie canadienne. Dans le cas des industries stratégiques importantes ou de choses comme la production des vaccins, nous devons avoir un plan pour répondre à nos propres besoins, au lieu de simplement compter sur la bonne foi des partenaires internationaux, qui peuvent changer d'idée très vite en cas de crise, comme nous l'avons vu.
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Merci, madame la présidente.
La ministre a quitté, mais j'aurais aimé la remercier et remercier ses collègues de l'excellent travail que fait le gouvernement dans la lutte contre la pandémie. Les gens de Nepean et tous les Canadiens lui en sont reconnaissants. J'espère que les fonctionnaires transmettront mes sincères remerciements à la ministre et à ses collègues.
Au sujet des vaccins, on a parlé de l'accord écrit et des garanties verbales. Je suis heureuse que nous ayons un accord d'achat anticipé écrit, comme l'a mentionné la ministre.
Avant d'aborder la question, on a suggéré, si je ne me trompe pas, d'exercer des représailles. J'espère que les fonctionnaires sont conscients que des représailles ne nous mèneront pas à une solution. La diplomatie est la voie à suivre, et j'espère que le gouvernement continuera à travailler en ce sens.
Comme la ministre l'a mentionné, il s'agit d'un problème mondial et nous devons trouver des solutions mondiales. J'aimerais savoir, plus précisément, quelles sont les mesures prises par le Groupe d'Ottawa pour faire face aux difficultés dans l'approvisionnement en vaccins.