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Merci, madame la présidente.
Je m'appelle Mahima Sharma et suis directrice, Environnement, innovation, et réglementation sur les usines à l'Association des produits forestiers du Canada, ou APFC. Je suis accompagnée aujourd'hui de ma collègue, Kate Lindsay, vice-présidente principale de l'APFC.
L'APFC représente les producteurs canadiens de bioproduits de bois, de pâte et de papier. L'industrie canadienne des produits forestiers a un chiffre d'affaires de 80 milliards de dollars et procure 230 000 emplois directs aux Canadiens en plus de soutenir 600 000 autres familles canadiennes indirectement dans 600 collectivités.
L'APFC estime que son secteur peut fournir des solutions au gouvernement fédéral dans l'atteinte de ses objectifs en matière de relance économique verte. Dans la conception de sa feuille de route vers la carboneutralité en 2050, le secteur continue de saisir les occasions en bioraffinage de seconde génération et en conception de nouveaux bioproduits destinés à la consommation nationale, mais aussi à l'exportation, les États-Unis étant le marché le plus accessible.
Voici deux excellents exemples de technologie propre et de développement de produits d'origine canadienne:
Arbios Biotech, coentreprise de Licella et de Canfor Pulp, société intégrée de produits forestiers établie à Prince George, en Colombie-Britannique, transforme les déchets ligneux et la biomasse résiduelle en biopétrole brut. Plus tôt cette semaine, cette coentreprise a annoncé une nouvelle alliance mondiale avec Shell Catalysts and Technologies, qui fournit la capacité nécessaire pour transformer le biopétrole brut en biocarburants et produits biochimiques de seconde génération, comme des carburants pour les véhicules lourds et l'aviation, grâce à un seul processus efficace et continu.
En cette période de pandémie, l'élaboration d'un masque biodégradable non médical à partir de ce qui, autrement, n'aurait été que des déchets ligneux est l'une de nos plus grandes fiertés. Fruit de notre collaboration avec Ressources naturelles Canada et les chercheurs canadiens de FPInnovations, il s'agit d'une innovation canadienne, une véritable première mondiale. Transformer les déchets ligneux en produits à faible teneur en carbone et à valeur ajoutée comme des masques est une autre façon pour le secteur canadien des produits forestiers de propulser notre relance verte tout en soutenant les efforts du gouvernement canadien pour réduire l'emploi des plastiques à usage unique.
Ces technologies et innovations inédites permettent au secteur canadien des produits forestiers d'offrir des solutions au monde entier. Il ne s'agit là que de quelques exemples qui peuvent consolider la réputation déjà solide des produits fabriqués au Canada tout en augmentant nos possibilités d'exportation de technologies propres et de bioproduits à l'échelle du globe.
Je cède maintenant la parole à ma collègue, Kate Lindsay, pour le reste de cet exposé.
Je donnerai seulement un autre exemple d'une technologie propre aux bouleversements positifs qui gagne en popularité au pays, soit le bois massif et les grands édifices en bois. En plus des bienfaits sociaux associés au bois, le bois massif offre des avantages accrus en matière de stockage du carbone et de remplacement de matériaux de construction à fortes émissions, en plus de mettre en valeur les caractéristiques de conception novatrices du bois.
Le Canada compte désormais diverses entreprises dans la sphère mondiale de la construction en bois massif, avec des installations au Québec, en Ontario et en Colombie-Britannique. Par exemple, Nordic Structures, au Québec, a récemment fourni des poutres en bois lamellé-collé et du bois lamellé-croisé pour la construction d'un collège, à Houston, au Texas. Le bois utilisé pour les poutres préfabriquées et les panneaux en bois lamellé-croisé provient du Nord du Québec, a été transformé à Montréal, puis a été expédié à Houston par train afin de diminuer les émissions de gaz à effet de serre de son transport. Et ce n'est là qu'un exemple montrant que l'innovation et les techniques manufacturières canadiennes, de même que les chaînes d'approvisionnement intégrées, nous permettent de fournir ces excellents produits de séquestration du carbone au reste du monde.
Nous estimons que l'Initiative d'écologisation du gouvernement annoncée par les gouvernements du Canada et des États-Unis est un excellent exemple des possibilités qui s'offrent au secteur des produits forestiers de contribuer aux changements positifs au sein de la chaîne de valeur, qu'il s'agisse de bois de construction ou des bioproduits mentionnés par ma collègue.
Le gouvernement peut favoriser de telles possibilités dans d'autres secteurs. Par exemple, il peut reconnaître la contribution clé du secteur canadien des produits forestiers à l'économie mondiale sobre en carbone de même que son grand potentiel comme moteur de la bioéconomie et du marché des exportations. Ensuite, le gouvernement fédéral devrait souligner et promouvoir les pratiques avant-gardistes du Canada en gestion forestière auprès des clients étrangers et des autres gouvernements. Ainsi, on éviterait toute exigence réglementaire supplémentaire et superflue qui engendre la confusion et suscite de l'incertitude chez les investisseurs. Enfin, il y a quelques points importants en matière de politiques publiques et de programmes à considérer, dont la modernisation des codes du bâtiment, des stratégies d'approvisionnement qui tiennent compte des produits à faible teneur en carbone, un accès facile aux programmes publics de financement pour l'ensemble du secteur, ainsi qu'un réseau de transport et une chaîne d'approvisionnement fiables.
Nous vous remercions de nous avoir donné l'occasion de comparaître devant vous aujourd'hui. Nous serons heureuses de répondre à vos questions et d'effectuer tout suivi nécessaire ultérieurement.
Merci.
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Excellent. Je vous remercie de m'accueillir.
Je tiens à souligner que les terres sur lesquelles se trouve notre bureau font partie du territoire traditionnel non cédé des nations Musqueam, Squamish, Tsleil-Waututh et Tsawwassen.
Foresight est l'accélérateur de l'écosystème des technologies propres du Canada. Nous réunissons des partenaires pour recenser, commercialiser et adopter les technologies propres nécessaires pour soutenir la transition mondiale vers une économie verte. La communauté de l'innovation est au cœur de tout ce que nous faisons, soutenue par nos partenaires de l'industrie, du milieu universitaire, du gouvernement et, bien sûr, de la communauté des investisseurs. Notre mandat global consiste à positionner le Canada comme un chef de file mondial en matière d'innovation dans le domaine des technologies propres, grâce à des programmes et des initiatives pertinentes.
J'aimerais commencer par quelques déclarations et par saluer les efforts déployés pour positionner le Canada comme chef de file mondial. Pour accroître l'innovation et l'adoption des technologies propres, nous devons mieux lier les entreprises canadiennes de technologies propres aux marchés et aux investisseurs mondiaux, et les organismes gouvernementaux jouent un rôle clé dans divers domaines à cet égard.
Le premier rôle concerne les politiques et les partenariats. Le gouvernement canadien a la possibilité d'exercer un leadership éclairé. Notre taxe sur le carbone progressiste en est un exemple. Grâce à ce leadership éclairé, nous créons la confiance sur les marchés pour que les acheteurs et les investisseurs internationaux viennent au Canada en raison de ce type d'initiatives politiques.
Nous voulons également examiner les accords commerciaux. L'AECG, l'Accord économique et commercial global entre le Canada et l'Union européenne, et d'autres accords commerciaux progressistes nous permettront également d'entretenir de meilleures relations avec ces régions et de nous assurer que les entreprises de technologies propres comprennent les pratiques exemplaires à utiliser pour pénétrer ces marchés et faire des affaires.
J'aimerais également souligner certaines des possibilités que présente la stratégie nationale. Nous avons assisté à de nombreuses et excellentes conversations entre les gouvernements canadien et européens, par exemple, sur la façon dont l'hydrogène, le captage, l'utilisation et le stockage du carbone et la bioéconomie peuvent jouer un rôle important dans nos deux économies en collaborant, en comprenant les besoins de chacune de nos régions respectives et en nous concentrant sur les possibilités d'innovation que nous pouvons exporter.
Nous devons également nous pencher sur l'adoption. Si nous voulons vraiment développer les entreprises de technologies propres au Canada, nous avons besoin d'un solide programme d'incitation à l'approvisionnement national. En réalité, ce sont ces exemples qui nous permettent de faire croître nos solutions au Canada et de les présenter à l'étranger.
Nous avons également travaillé sur d'autres possibilités d'adoption par l'entremise de notre programme SDG Connect, en partenariat avec le service des délégués commerciaux. Ce jumelage stratégique donne l'occasion aux acheteurs internationaux de présenter leurs besoins aux innovateurs canadiens et, encore une fois, de créer des occasions pour les Canadiens d'innover à l'échelle mondiale et d'exporter.
Le prochain volet porte sur le capital. Nous avons vu beaucoup de mécanismes internationaux différents qui créent vraiment des environnements de capital solides pour les investissements initiaux et ultérieurs. Il est également important d'organiser des séances de jumelage stratégique d'investisseurs pour présenter les entreprises canadiennes dans toutes les régions respectives où leurs technologies pourraient s'appliquer.
Le deuxième volet concerne l'innovation. Nous commençons à voir de nombreuses entreprises de technologies propres se développer, mais il est important que nous disposions également d'un flux solide et robuste d'entreprises en phase de démarrage. Je pense que nous devons, en tant que société, creuser et veiller à ce que les entreprises de haute qualité en phase de démarrage soient axées sur les problèmes et bien au fait des occasions à saisir à l'échelle nationale et mondiale. Bien entendu, les programmes de FedDev et des organismes gouvernementaux provinciaux peuvent vraiment aider à stimuler ces types d'initiatives.
Enfin, en termes d'échelle, nous avons besoin de voir plus d'investissements dans les entreprises en phase d'expansion. Je sais qu'il y a eu beaucoup d'annonces de soutien récemment à cet égard, mais si nous pouvons continuer à alimenter cette mentalité de croissance chez les entreprises et leur fournir le soutien dont elles ont besoin, elles seront beaucoup mieux positionnées pour une croissance exponentielle des exportations. Il n'a pas été facile de comprendre les fondements des technologies propres pour les investisseurs, mais ce que nous avons vu au cours de l'année dernière, c'est que plus de 1,7 billion de dollars d'entrées de capitaux dans des fonds liés aux facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance et à la durabilité ont porté leurs fruits, et qu'un montant record de 23,7 milliards de dollars a été investi en capital-risque dans 1 255 technologies climatiques.
La combinaison d'une politique et d'une poussée de capitaux représente une rare occasion pour le Canada. Nous avons d'excellents créateurs de technologies et des universités formidables, mais nos marchés et nos investisseurs locaux ne suffisent pas à capitaliser pleinement nos entreprises pour qu'elles soient concurrentielles à l'échelle mondiale. En fait, une étude de TDDC, Technologies de développement durable Canada, et de Cycle Capital montre que les entreprises canadiennes de technologies propres ne peuvent généralement réunir qu'environ la moitié des capitaux propres et des capitaux d'emprunt de ceux d'une entreprise de technologies propres comparable aux États-Unis et dans d'autres régions européennes. Si nous voulons être concurrentiels dans les décennies à venir, nous devons faire en sorte que les investisseurs privés et l'industrie au Canada ne restent pas sur la touche et s'engagent massivement auprès de nos entrepreneurs en technologies propres.
Pour présenter quelques exemples de réussite, nous réussissons dans certains domaines sur la scène internationale. Occidental a un partenariat avec Carbon Engineering au Texas. Svante a un excellent partenariat avec Chevron en Californie. MineSense a des projets en Amérique du Sud, et Enerkem a des usines de transformation des déchets en produits chimiques en Espagne et en Chine.
Nous commençons à voir un élan, mais comment transformer ces quatre histoires en une centaine d'autres? C'est ce que nous essayons vraiment de découvrir.
En guise d'information, TDDC est une excellente occasion et un excellent mécanisme pour mettre en valeur la démonstration de technologies. Il serait intéressant d'envisager le déploiement d'un premier projet hors site, dans le cadre de ce modèle de financement.
DEC, Développement économique Canada, est également très utile pour soutenir les possibilités de développement des exportations. Il serait bon de voir une plus grande flexibilité dans les options de financement. DEC n'est pas habilité à accepter des risques technologiques et des rendements inférieurs à ceux du marché.
Affaires mondiales a également été un excellent partenaire stratégique pour nous dans nos projets. Nous travaillons en étroite collaboration avec le service des délégués commerciaux. Des activités comme le jumelage industriel ou SDG Connect sont une excellente occasion de faire connaître les entreprises canadiennes et de positionner le Canada comme un chef de file mondial.
ECCC, Environnement et Changement climatique Canada, a également apporté un grand soutien dans tout le Canada en finançant les ateliers sur l'AECG. Ces types de programmes aident à informer les différents intervenants de la communauté pour qu'ils comprennent ce que nous devons faire pour faire de bonnes affaires et effectuer un suivi de toutes les attentes commerciales établies au niveau fédéral.
Enfin, le programme pilote du PARI, le Programme d'aide à la recherche industrielle, tant au niveau national qu'international, est un autre outil formidable.
En guise de conclusion, je dirai que nous faisons vraiment tout ce que nous pouvons pour aider les PME à se développer au pays et à vendre à l'étranger, mais nous avons besoin de plus de ressources et d'outils pour y parvenir en tant que communauté d'accélérateurs. Nous devons augmenter le nombre d'entreprises prêtes à exporter et trouver de manière plus proactive des entreprises étrangères à la recherche d'innovations canadiennes.
Nous proposons un programme de formation prêt à l'exportation — un programme SDG Connect élargi — pour accroître notre réserve d'entreprises prêtes à exporter. Nous avons des occasions de présenter les propositions à cet égard.
Il est également essentiel de développer davantage les relations entre le Canada et le réseau mondial d'accélérateurs de technologies propres dans les pays partenaires. Cela comprend les États-Unis, l'Union européenne, l'Asie et l'Amérique latine. Ces accélérateurs sont des têtes de pont et des points de validation permettant à nos entreprises d'accéder à ces marchés et investisseurs mondiaux. Nous avons effectué une partie du travail dans ce domaine dans nos bureaux, mais nous aimerions beaucoup nous pencher sur cette question avec le gouvernement fédéral également.
Enfin, il existe des pratiques exemplaires intéressantes sur lesquelles nous pouvons nous appuyer. Hier, un article a été publié concernant le modèle CAN Health, le réseau de santé CAN, qui peut être appliqué aux technologies propres. Nous aimerions travailler avec vous tous et vos divers partenaires et collaborateurs pour voir comment ce modèle peut aider les technologies propres au Canada à croître et à nous positionner comme prêts à exporter sur les marchés mondiaux.
Je vous remercie. Je suis prête à répondre à vos questions.
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Je vous remercie de votre question.
À l'heure actuelle, il y a une légère différence entre le prix du bois d'oeuvre conventionnel actuellement et le marché du bois massif. Les véritables avantages du bois massif résident dans le fait qu'il peut remplacer d'autres matériaux de construction qui rejettent de plus grandes quantités d'émissions, comme le béton et l'acier. Il s'avère que le bois massif présente de nombreux avantages relatifs à l'empreinte carbone, laquelle est plus faible. Dans de nombreux cas, les matériaux sont préfabriqués, ce qui permet une construction plus rapide. Les avantages sont nombreux, ne serait-ce qu'en raison de la beauté du produit et de la façon dont les habitants se sentent à l'intérieur des bâtiments. Il y a de nombreuses propositions de valeur différentes à cet égard.
C'est également un produit qui peut être fabriqué à partir de certains déchets issus d'autres processus de fabrication du bois d'oeuvre. C'est un produit à valeur ajoutée, ce qui est formidable. Il peut également s'agir d'un produit du bois à durée de vie prolongée, ce qui permet de stocker le carbone pendant de plus longues périodes au lieu de le rejeter dans l'atmosphère ou de le déposer dans des sites d'enfouissement, ce qui est très intéressant.
C'est une idée qui a vraiment été lancée en Europe, mais dernièrement, nous constatons qu'elle a été adoptée en Amérique du Nord et surtout ici, au Canada. C'est formidable de voir cette nouvelle adoption de la technologie.
L'un des défis consiste à faire en sorte que les professionnels de l'architecture et de la construction se familiarisent davantage avec ce matériau de construction. De nombreux efforts méritoires sont actuellement déployés en vue de les instruire et de réaliser des projets de démonstration.
Et puis, bien sûr, il y a la question des codes du bâtiment. Pour l'instant, nous en sommes à des bâtiments en bois de taille moyenne, mais si ces codes du bâtiment sont améliorés, nous pourrons construire des bâtiments en bois plus hauts à l'avenir.
Nous avons soutenu plus de 550 entreprises des quatre coins du pays au cours des trois dernières années et demie. Nous trouvons qu'il y a encore trop d'innovateurs qui produisent des technologies à la recherche de problèmes. Dans notre nouveau plan stratégique et dans l'ensemble de nos programmes, nous réinventons le modèle de l'accélérateur. Nous travaillons avec l'industrie afin de déterminer clairement les lacunes en matière d'innovation qu'elle doit combler pour atteindre l'objectif de carboneutralité. Ce que vous devez faire, c'est exposer cela au début de votre appel à la cohorte.
L'eau serait un bon exemple. Nous savons que plusieurs grandes multinationales dans le domaine de la fabrication et de la production utilisent beaucoup d'eau, et qu'elles recherchent des innovations pour résoudre des problèmes précis. Nous lançons des appels à ces innovateurs, nous écartons les projets non prometteurs et nous aidons les partenaires industriels à mieux comprendre ces entreprises et à travailler en étroite collaboration avec elles afin d'accroître les chances de réussite.
L'un des aspects qu'il importe de noter à propos de ces appels, c'est qu'ils ne ciblent pas seulement des entreprises nationales, mais aussi des entreprises internationales. Nous disposons d'un réseau assez solide grâce au Service des délégués commerciaux et d'autres réseaux, dans lequel les partenaires industriels se tournent vers le Canada. Nous sommes devenus assez connus pour notre capacité à innover dans le domaine des technologies propres au sens large. Grâce à nos programmes, nous pouvons en fait sélectionner et soutenir des entreprises qui sont les plus susceptibles de réussir dès le départ, parce qu'elles se concentrent sur les problèmes dès le départ.
En ce qui concerne la préparation à l'exportation, il s'agit de s'assurer qu'elles disposent de la bonne équipe, du bon modèle d'entreprise à valeur ajoutée et de l'avantage concurrentiel nécessaire pour soutenir la concurrence, et qu'elles sont adéquatement financées pour pouvoir exporter leurs produits à grande échelle. Une grande partie de nos programmes apportent ce soutien ou ces conseils pour garantir qu'elles sont prêtes à exporter.
Vous devez atteindre un certain seuil et avoir démontré votre technologie. Votre modèle d'entreprise doit être rationnel pour tirer parti de cette occasion d'affaires évolutive. Nous étudions vraiment à fond ces aspects.
Les technologies propres constituent un vaste domaine. Par conséquent, nous commençons maintenant à les décomposer et à prendre davantage les devants en ce qui concerne la recherche d'entreprises qui fournissent des solutions à de vrais problèmes, des solutions pour lesquelles les gens sont prêts à payer beaucoup d'argent.
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Je remercie infiniment les témoins de leur présence aujourd'hui.
L'un des thèmes récurrents des témoignages que notre comité entend depuis le début de la présente législature, c'est l'affirmation par un grand nombre de témoins provenant de nombreuses industries différentes que le Canada se distingue vraiment par le fait qu'il ne fait pas beaucoup de planification industrielle, ou de planification industrielle sectorielle. Je pense que ce que nous avons entendu de la part d'un certain nombre de secteurs, c'est qu'ils aimeraient pouvoir s'asseoir avec le gouvernement et élaborer un plan à moyen et à long terme pour leur industrie et vraiment coordonner la politique gouvernementale avec les aspirations de l'industrie.
Bien sûr, lorsque nous parlons d'une industrie émergente vraiment importante — mais qui est moins émergente du point de vue des technologies propres aujourd'hui qu'il y a cinq à dix ans —, cela revêt évidemment une grande importance.
Est-ce que chacune d'entre vous pourrait parler un peu de la façon dont votre industrie est capable de dialoguer avec le gouvernement et de la mesure dans laquelle vous pensez qu'il devrait y avoir une planification plus formelle de votre industrie en collaboration avec le gouvernement, qu'il s'agisse de politiques commerciales ou de certains types de politiques nationales, comme les marchés publics, dont je sais qu'il a déjà été question aujourd'hui à plusieurs reprises? Comment cela pourrait-il fonctionner au sein de votre industrie pour faire en sorte qu'il y ait réellement un plan et que les actions et les politiques du gouvernement renforcent le développement de l'industrie d'une manière qui est bénéfique à la fois pour les entreprises et pour les travailleurs de l'industrie?
Êtes-vous convaincu que le gouvernement est là où il doit être à cet égard? Pensez-vous que le Canada se distingue par le fait qu'il ne prend pas autant de mesures en matière de planification industrielle que ses alliés et ses concurrents? Quels sont, selon vous, les éléments manquants?
Je vais commencer par interroger Mme Jackson. Ensuite, nous pourrons passer aux témoins du Comité qui représentent l'Association des produits forestiers du Canada.
Merci.
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Je vous remercie, monsieur Blaikie, de votre excellente question.
Bien que nos racines se trouvent en Colombie-Britannique, nous avons en fait soutenu l'industrie et les innovateurs partout au pays. Cependant, je vais me pencher un peu sur ce que nous observons en Colombie-Britannique, à titre d'exemple.
Nous avons réalisé la première étape d'une stratégie des grappes industrielles afin de déterminer les véritables compétences de base de la région et ce que les plus grands émetteurs de la province doivent faire pour atteindre les objectifs de carboneutralité. Nous avons désigné six domaines d'intérêt: l'eau, les ressources, le transport, l'environnement bâti et la technologie agricole, c'est-à-dire les suspects habituels.
Ce que nous constatons, c'est que — vous avez raison — l'industrie ne dispose pas d'une capacité suffisante pour prendre du recul et réfléchir à ce qu'elle veut vraiment faire en 2030 et en 2050. Évidemment, nous subissons des pressions politiques visant à nous faire atteindre les cibles climatiques, mais quelle est l'étape suivante? Quelle est la façon de procéder? Comment pouvons-nous établir collectivement des priorités?
Je vais vous donner un exemple. Je précise encore une fois que 50 % de notre temps est consacré à l'accélération et que les 50 autres % et plus sont consacrés au dialogue avec l'industrie et les investisseurs. Nous avons proposé un arbre de décision énergétique pour déterminer où l'hydrogène, les biocarburants et l'électrification interviennent pour aider ces grands émetteurs à effectuer la transition.
Ce n'est qu'une des nombreuses plates-formes qui pourraient être utiles pour aider l'industrie à prendre des décisions, à établir des priorités et à être prête à prendre des risques lorsqu'elle a besoin de le faire. Cela peut être étendu à l'échelle mondiale. En fait, nous travaillons aussi en étroite collaboration avec FPInnovations pour avoir plusieurs de ces conversations.
Je vais céder la parole à Mme Lindsay.
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Merci, madame la présidente.
Bonjour. Je m'appelle Rosaline Kwan. Je suis la directrice générale des secteurs commerciaux pour le Service des délégués commerciaux d'Affaires mondiales Canada. Je suis heureuse d'être avec vous aujourd'hui. À titre de représentante d'Affaires mondiales Canada, j'aimerais vous parler du Service des délégués commerciaux, ou SDC.
Le SDC est un réseau de spécialistes des affaires internationales qui aident les entreprises canadiennes à comprendre les ventes internationales, les partenariats commerciaux et les investissements. Le SDC compte plus de 1 000 représentants commerciaux qui travaillent dans plus de 160 villes du monde, notamment dans diverses régions du Canada, pour aider les entreprises canadiennes à faire leur entrée sur les marchés internationaux ou à y accroître leur présence. Plus de 100 de ces délégués commerciaux appuient notamment les sociétés canadiennes de technologies propres.
Le SDC n'est qu'un joueur dans le grand écosystème des partenaires de la croissance et des technologies propres, qui comprend notamment des collègues qui sont avec nous aujourd'hui: Ressources naturelles Canada, Innovation, Sciences et Développement économique Canada, Environnement et Changement climatique Canada, Technologies du développement durable Canada et nos partenaires du portefeuille du commerce international: Exportation et développement Canada, la Banque de développement du Canada, la Corporation commerciale canadienne et Investir au Canada. Nous travaillons tous en étroite collaboration pour aider les entreprises de technologies propres en démarrage et en expansion. Les témoins qui sont avec nous aujourd'hui font tous partie de ce carrefour de la croissance propre, un point central pangouvernemental pour les technologies propres qui se consacre à aider les entreprises canadiennes à naviguer dans les programmes et services fédéraux.
Comme l'ont dit les témoins de l'industrie aux membres du Comité, les efforts nationaux pour élargir et financer les entreprises de technologies propres sont essentiels à l'augmentation des exportations dans le domaine, et nous travaillons en étroite collaboration avec d'autres à cette fin.
Innovation, Sciences et Développement économique Canada appuie les entreprises canadiennes de technologies propres par l'entremise de plusieurs programmes et initiatives, notamment le Fonds stratégique pour l'innovation, et le Fonds d'accélération de la carboneutralité annoncé récemment. Le Fonds stratégique pour l'innovation a été un outil essentiel pour la croissance économique du Canada; il a favorisé la stratégie industrielle verte et la transformation de l'économie pour une croissance plus propre à long terme. Le Fonds stratégique pour l'innovation a donné lieu à plus de 1 milliard de dollars d'investissement dans de grands projets comprenant un important volet de technologies propres, et le Fonds d'accélération de la carboneutralité permettra d'investir dans de grands projets de réduction des émissions et de création d'emplois dans toutes les régions du Canada.
Le budget de 2021 comprend un financement de 1 milliard de dollars sur cinq ans pour favoriser l'investissement du secteur privé dans les grands projets de transformation et de technologies propres. Cette initiative éliminera le risque associé aux projets de décarbonisation pour les prêteurs traditionnels, réduira les coûts en capitaux et rendra bon nombre de ces projets à grande échelle plus réalistes sur le plan économique tout en permettant de décarboniser l'économie canadienne et de créer de nouveaux emplois.
Parmi les autres partenaires que j'ai évoqués se trouve Technologies du développement durable Canada, qui appuie les petites entreprises et les entreprises en démarrage dans le cadre de leurs efforts de commercialisation. En mars 2020, TDDC a octroyé 1,28 milliard de dollars de financement à 447 projets. Les entreprises appuyées par TDDC ont généré 2,7 milliards de dollars de revenus annuels, créé plus de 14 000 emplois et intégré 126 nouvelles technologies sur le marché, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 19,3 mégatonnes par année, selon les estimations.
La BDC a la seule équipe pancanadienne consacrée au financement des technologies propres, et le plus important fonds d'investissement dans les technologies propres, d'une valeur de 600 millions de dollars. Par l'entremise de cette équipe, la BDC offre aux entrepreneurs du domaine des technologies propres des solutions liées aux capitaux propres et au financement pour appuyer et accélérer leur croissance et leurs opérations. En mars 2021, 370 millions de dollars avaient été engagés.
Ressources naturelles Canada aide les entreprises canadiennes à développer des technologies et produits novateurs pour assurer la transition vers un avenir à faibles émissions de carbone. Le ministère aide aussi les secteurs des ressources naturelles du Canada à accroître leur efficacité, à adopter les technologies propres et à assurer la durabilité de nos ressources. Ressources naturelles Canada offre plusieurs programmes et initiatives pour aider le secteur des ressources et les chaînes de valeur.
Les politiques, les règlements et le financement d'Environnement et Changement climatique Canada favorisent le développement et l'accroissement de nos technologies propres au Canada et à l'étranger. ECCC aide les exportateurs canadiens de biens et services liés à l'environnement et aux technologies propres à intégrer les marchés étrangers en misant sur ses réseaux internationaux de coopération avec les gouvernements et les intervenants étrangers, et par l'entremise de ses initiatives multilatérales et bilatérales, notamment les accords de coopération en matière d'environnement ou les chapitres des accords de libre-échange portant sur l'environnement.
L'organisme canadien de crédit à l'exportation, Exportation et développement Canada, joue un rôle important pour aider les exportateurs canadiens en offrant des solutions financières novatrices. EDC est le plus important fournisseur de solutions financières aux sociétés canadiennes du secteur des technologies propres qui souhaitent accroître leurs activités à l'international. En 2020, EDC a aidé 288 entreprises de technologies propres et a facilité 4,6 milliards de dollars d'échanges commerciaux dans le domaine des technologies propres, et près de 14 milliards de dollars depuis 2012.
Les sociétés canadiennes sont des chefs de file en matière de développement des technologies propres, qui sont prisées dans le monde. En 2019, le secteur de l'environnement et des technologies propres a contribué au PIB à hauteur de 70,5 milliards de dollars et offert plus de 341 000 emplois bien rémunérés. Ce secteur connaît une croissance plus importante que le reste de l'économie.
Le secteur a exporté 13,5 milliards de dollars de produits liés à l'environnement et aux technologies propres en 2019, ce qui représente 1,8 % de l'ensemble des exportations du Canada. Les trois quarts de ces exportations visaient les États-Unis. L'Europe, avec 1,7 milliard de dollars, et l'Asie, avec 1,2 milliard de dollars, étaient les deux autres marchés importants pour les produits et services canadiens liés à l'environnement et aux technologies propres.
Les accords de libre-échange modernes du Canada offrent des avantages aux entreprises de technologie propres canadiennes en éliminant les droits de douane, en assurant l'égalité des chances pour les fournisseurs de services, en améliorant les dispositions sur la mobilité de la main-d'oeuvre et en élargissant l'accès aux offres d'approvisionnement du gouvernement, le cas échéant, entre autres choses.
Pour le Service des délégués commerciaux, la promotion des technologies propres au sein des marchés mondiaux représente une priorité clé, comme vous l'ont dit bon nombre des témoins que vous avez entendus. Nous appuyons cette priorité par l'entremise de notre stratégie de développement international des entreprises de technologies propres. Cette stratégie a été présentée dans le budget de 2017 et renouvelée dans le budget de 2021. Elle s'est avérée efficace pour aider les sociétés canadiennes du secteur des technologies propres à profiter des occasions d'exportation et des bassins de financement de la lutte contre les changements climatiques, qui connaissent une croissance rapide. Depuis 2017, la stratégie a permis de générer plus de 83 millions de dollars de réussites commerciales par des entreprises de technologies propres canadiennes, ce qui les a aidées à prendre de l'ampleur à l'échelle internationale.
Les programmes et services du Service des délégués commerciaux ont aidé des centaines de sociétés du secteur des technologies propres du Canada à établir des partenariats internationaux en matière de recherche et de développement, et à diversifier leurs activités sur les marchés internationaux. Par l'entremise de nos programmes CanExport, nous avons investi 10 millions de dollars pour appuyer plus de 260 projets liés aux technologies propres. Depuis 2019, nos programmes d'accélérateurs technologiques canadiens ont aidé plus de 85 entreprises de technologies propres prometteuses du Canada à accroître leur accès aux marchés mondiaux.
Le secteur des technologies propres représente des occasions importantes pour les sociétés canadiennes et pour l'économie dans son ensemble. Les efforts de collaboration du Service des délégués commerciaux et de tous nos partenaires pour promouvoir les technologies propres placent les travailleurs et les entreprises du Canada parmi les chefs de file de l'économie mondiale à faibles émissions de carbone, qui est en pleine croissance.
Je vous remercie de m'avoir invitée à témoigner devant vous aujourd'hui. Nous serons heureuses de répondre à vos questions.
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Merci. Vous avez soulevé un point très important. Je pourrais peut-être en parler en traitant tout d'abord de la stratégie de diversification du commerce. Comme vous l'avez dit, nous voulons veiller à ce que nos entreprises puissent prendre de l'expansion et avoir plus de succès à l'international. Peut-être que je pourrais ensuite céder la parole à mon collègue d'ISDE, M. Noseworthy, afin qu'il vous parle des programmes qui seront mis en place ou qui existent déjà pour appuyer l'industrie canadienne.
Dans le cadre de la stratégie de diversification du commerce, comme vous l'avez peut-être aussi entendu de la part d'autres témoins, nous cherchons ardemment à améliorer les outils et les débouchés pour nos entreprises canadiennes et à augmenter la capacité de notre propre réseau pour leur offrir des services. Nous examinons les endroits où nous faisons du commerce, nos partenaires commerciaux, ce que nous exportons, qui fait de l'exportation, tout en incluant réellement certains des enjeux qui ont été abordés juste avant notre comparution, tels que la promotion du leadership des femmes, les communautés sous-représentées, etc.
Nous disposons de divers programmes. J'ai parlé de CanExport et de l'argent qui y a été investi pour aider les entreprises canadiennes à faire du réseautage à l'étranger. De plus, nous avons développé nos propres outils et nous continuons à en développer, afin de travailler de concert avec nos entreprises et de les aider à avoir accès à l'information nécessaire facilement par l'entremise de sites Web et d'outils d'information, tout comme grâce aux ressources de notre réseau, comme je l'ai expliqué. La diversification du commerce est importante, car elle nous aide à avoir accès à plus de marchés et à saisir davantage d'occasions à l'international.
Je peux peut-être m'arrêter ici. Je vais céder la parole à mon collègue, M. Noseworthy, afin qu'il vous parle un peu des programmes d'ISDE qui aident les entreprises canadiennes dans ce domaine.
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Merci, madame la présidente.
Je salue nos nouveaux témoins et les remercie de leur contribution à notre étude, aujourd’hui.
Je vous avoue que je ne savais pas trop à qui poser cette question, soit aux représentants du ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement, soit à ceux du ministère de l’Environnement. Si vous voulez prendre la parole, ne vous gênez surtout pas.
Dans le budget, on affirme que:
Le gouvernement entend lancer un processus de consultation sur les ajustements à la frontière pour le carbone au cours des prochaines semaines. Ce processus de consultation s’amorcera à l’été avec des discussions ciblées, y compris avec les provinces et les territoires, et avec des importateurs et des exportateurs [...]
De plus, le 10 mars 2021, le Parlement européen s’est prononcé en faveur d’un mécanisme d’ajustements carbone. Les députés européens ont choisi de soutenir la mise en place d’une tarification du carbone sur certains biens importés depuis des pays tiers, si ces pays ne sont pas assez ambitieux, bien sûr, en matière de changements climatiques.
À votre connaissance, ce mécanisme est-il cohérent avec les obligations de l’Organisation mondiale du commerce?
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Je peux parler des ajustements de carbone à la frontière de façon générale, mais pas dans le contexte de l'OMC. Peut-être qu'un collègue du ministère des Affaires étrangères pourra ajouter quelque chose à ce sujet.
Tel que mentionné, les ajustements de carbone à la frontière sont une mesure potentielle qu'envisage le Canada pour veiller à ce qu'une fois entamée, la transition vers une économie à faible consommation de carbone soit juste et prévisible pour nos entreprises, et qu'elle appuie la compétitivité à l'international des entreprises canadiennes. Tel que mentionné, le budget prévoit un processus de consultation du gouvernement au pays, et nous nous attendons à ce qu'il soit lancé au cours des prochaines semaines.
Nous travaillons de concert avec des pays aux points de vue semblables, tels que les pays de l'Union européenne, pour déterminer comment cette approche peut s'inscrire plus largement dans des stratégies mondiales pour que les pays atteignent leurs cibles climatiques tout en permettant aux entreprises d'évoluer dans un milieu juste et prévisible.
Pour ce qui est de la proposition européenne, le Canada a officiellement transmis ses commentaires à l'Union européenne dans le cadre de son processus de consultation, qui, entre autres, a souligné la forte tarification sur le carbone du Canada. Nous savons aussi que les États-Unis se sont prononcés à ce sujet, mais ils sont encore en train d'évaluer la question.
Je dirais que les politiques sont encore en train d'évoluer.
Je cèderais peut-être la parole à M. Forsyth ou à Mme Kwan du ministère des Affaires étrangères. Je ne sais pas si vous avez quelque chose à ajouter à propos de l'OMC.
Ma prochaine question est plus générale, bien qu'elle s'adresse surtout au ministère de l'Industrie. Au cours de cette législature, un thème récurrent abordé au Comité par divers représentants de l'industrie, tant du côté des employeurs ou des entreprises que des syndicats, c'est que le Canada se distingue de ses partenaires commerciaux internationaux par le manque flagrant de politique industrielle et de planification en matière d'industrie.
Nous sommes évidemment ici pour parler des façons d'accroître les possibilités d'exportation. Nous parlons souvent d'accords commerciaux, mais dans le contexte canadien, nous semblons le faire sans plan concerté sur ce que deviendront nos industries stratégiques au cours des 10, 20 ou 30 prochaines années. Je pense par exemple à l'absence de plan pour l'industrie aérospatiale ou l'industrie automobile.
Si nous avons de tels plans, veuillez les transmettre au Comité. Cependant, nous avons entendu à maintes reprises — y compris tout à l'heure, de notre dernier groupe de témoins — que le Canada ne fait pas un bon travail à cet égard et qu'il serait avantageux d'aider l'industrie à planifier à long terme de façon concertée, ce qu'elle n'est pas toujours capable de faire lorsqu'elle se concentre sur les demandes à court terme de l'industrie. En outre, comme nous l'avons constaté aujourd'hui avec certaines des questions qui ont été posées, les différents ministères ignorent parfois ce que font leurs partenaires, de sorte qu'aucun plan cohérent ne voit le jour.
J'aimerais savoir quelle est la philosophie derrière tout cela. Est-ce une question de ressources? Quand le gouvernement s'emploiera-t-il sérieusement à réunir ses partenaires interministériels et l'industrie afin de préparer des plans précis à moyen et à long terme pour certaines industries stratégiques?
Madame la présidente, veuillez m'accorder ces quelques secondes supplémentaires.
Les batteries sont aussi au centre d'un changement important dans le stockage de l'énergie, ce qui contribuera à la viabilité accrue des technologies propres — la production d'énergie solaire et éolienne — à l'avenir. Pas seulement à l'avenir, en fait, mais même en ce moment.
Je sais que dans le récent budget, nous avons investi dans la création d'un centre d'excellence sur les minéraux de batteries critiques au sein de Ressources naturelles Canada. Nous avons aussi fourni des fonds pour les activités fédérales en R-D pour stimuler l'expertise en matière de traitement et de raffinage des minéraux de batteries critiques.
Le Canada et les États-Unis ont signé une entente visant à renforcer le Plan d’action conjoint Canada–États-Unis pour la collaboration dans le domaine des minéraux critiques. J'aimerais savoir ce qui se passe sur ce plan du côté du Canada. Le département du Commerce des États-Unis a tenu une réunion à huis clos il y a environ huit semaines avec les sociétés minières et les fabricants de batteries pour discuter des moyens de stimuler la production canadienne de minéraux critiques. Je pense que 17 des 35 minéraux désignés comme critiques par le département de la Défense des États-Unis sont aussi des minéraux critiques au développement de batteries pouvant être fournis par le Canada. Les États-Unis souhaitent que nous soyons une petite partie de la chaîne d'approvisionnement mondiale.
Je pense que nous devrions avoir une stratégie globale pour tout développer ici au Canada, des minéraux et métaux aux technologies en passant par les installations de fabrication. Je demanderais aux représentants du ministère de l'Industrie et du ministère des Ressources naturelles s'ils ont une stratégie globale pour développer ce secteur, des minéraux et métaux aux technologies en passant par les entreprises manufacturières, ici au Canada.
Nous avons vraiment consacré beaucoup d'efforts à la promotion des biens et des services canadiens en matière de technologies propres dans le monde entier. Comme je l'ai mentionné, il était important pour nous de pouvoir renouveler les ressources dans le budget de 2021 et de continuer à soutenir les entreprises canadiennes dans les bureaux régionaux.
Pour répondre à votre question, lors de nos missions à l'étranger, les entreprises canadiennes entrent en contact avec nos délégués commerciaux sur place pour se renseigner sur l'environnement commercial local, sur les partenaires commerciaux à fort potentiel et sur les risques commerciaux, et pour obtenir des conseils sur les possibilités d'affaires et les réseaux. Jusqu'à présent, d'après les ressources qui nous ont été données et le suivi de nos activités, nous avons constaté qu'il y a eu des succès que nous pouvons signaler et qu'il y a aussi un potentiel continu pour encore plus de succès, étant donné les fortes capacités de certaines de nos très bonnes entreprises et de leurs technologies.
Là où nous voulons aider encore plus, c'est en offrant un soutien encore plus ciblé aux différentes entreprises en fonction de leurs besoins. Je sais que nous disposons d'un temps limité, mais l'un des domaines et des programmes où nous fournissons vraiment cette concentration accrue est celui des accélérateurs technologiques canadiens. Cela a commencé aux États-Unis, mais nous en avons maintenant en Asie, en Europe et dans toutes les Amériques. Nous offrons des programmes de 12 semaines, et nos partenaires autour de la table virtuelle ici, en particulier la BDC, EDC et d'autres, collaborent avec nous pour préparer les entreprises et ensuite les mettre en relation lorsqu'elles sont à l'étranger. M. Noseworthy a mentionné la mission sur les eaux usées qui a eu lieu plus tôt en Inde. Elle a également mis en évidence de nombreuses occasions précises que nos entreprises canadiennes ont pu élaborer et saisir pour accroître leurs activités sur les marchés internationaux.
Pour nous, c'est un domaine important. C'est un secteur où nous pensons devoir continuer à soutenir l'industrie. Pour donner une idée de ce dont je parle avec les accélérateurs technologiques, depuis 2013, le programme a amassé des capitaux de plus de 600 millions de dollars. Les entreprises canadiennes ont augmenté leurs revenus de 238 millions de dollars, et l'industrie a créé environ 2 500 emplois. Nous avons très hâte d'aller de l'avant en ce sens.
Ce que nous avons vu plus récemment est très encourageant. Nous avons enregistré une croissance de 30 % depuis 2019 de la participation des femmes dans les accélérateurs technologiques canadiens. Nous sommes très heureux de voir cela et nous en sommes très fiers, alors nous allons continuer à travailler à cet égard également.
Je peux peut-être ajouter quelques remarques du point de vue du Service des délégués commerciaux. Si d'autres collègues ont des observations additionnelles, ils sont les bienvenus d'intervenir.
En ce qui concerne les partenariats internationaux, du point de vue du Service des délégués commerciaux, nous sommes bien sûr dirigés par les entreprises canadiennes. Ce que nous voyons, plus particulièrement... J'ai parlé de l'aspect des technologies propres, mais je veux aussi mentionner l'aspect du financement de la lutte contre les changements climatiques en termes de partenariat. Nous constatons que des relations multidirectionnelles sont établies pour permettre à nos entreprises canadiennes d'accéder à encore plus de possibilités, de financement et de capacités dans le monde entier.
Prenons l'exemple d'une entreprise canadienne qui a de très fortes capacités dans un secteur donné. Nous l'aidons, par l'entremise du réseau que j'ai mentionné, en Europe et ailleurs; cet exemple est en Europe. Nous avons aidé à la mettre en relation avec une institution financière internationale finlandaise qui a un projet en Afrique, par exemple.
Le modèle traditionnel qui consiste à se tourner vers un marché précis a maintenant, comme les députés le comprendront, de multiples connexions dans un monde intégré et interrelié. Nous pensons que l'avantage vient des connexions supplémentaires que le Service des délégués commerciaux est en mesure de fournir pour nouer des partenariats avec diverses agences et organisations, y compris tous les partenaires ici présents, bien sûr, afin de permettre à nos entreprises canadiennes d'accéder à des marchés nouveaux et émergents.