Je m'excuse du retard, mais la technologie... Nous ne devrions pas nous en formaliser, parce qu'autrement nous ne pourrions pas avoir de réunions du tout. Désolée encore pour le retard.
Bienvenue à la troisième séance du Comité permanent du commerce international de la Chambre des communes.
La réunion d'aujourd'hui se déroule de façon hybride, conformément à l'ordre adopté par la Chambre des communes le 23 septembre 2020. Les délibérations sont disponibles sur le site Web de la Chambre des communes.
Afin d'assurer le bon déroulement de la réunion, je dois vous donner quelques règles à suivre.
Les députés et les témoins peuvent s'exprimer dans la langue officielle de leur choix. Des services d'interprétation sont disponibles pour cette réunion. Au bas de votre écran, vous avez le choix entre le parquet, l'anglais et le français.
Les membres qui participent en personne doivent procéder comme ils le feraient habituellement lorsque tout le Comité se réunit en personne dans une salle, en gardant à l'esprit les directives du Bureau de régie interne concernant le port du masque et les protocoles sanitaires.
Avant d'intervenir, veuillez attendre que je nomme votre nom. Si vous êtes en vidéoconférence, veuillez cliquer sur l'icône du microphone pour activer votre micro. Si vous êtes dans la salle, votre microphone sera contrôlé comme d'habitude par les agents des délibérations et de la vérification, mais je vous rappelle que toutes les interventions des députés et des témoins doivent être adressées à la présidence. Lorsque vous ne parlez pas, votre microphone doit être en sourdine.
Nous allons passer à l'ordre du jour.
Le Comité va commencer par entendre des témoins du ministère, conformément à la motion concernant le commerce international du Canada après la COVID-19, adoptée par le Comité le 23 octobre, et nous réserverons les 15 dernières minutes de la réunion aux travaux du Comité.
Je vous présente nos témoins d'Affaires mondiales Canada.
Sara Wilshaw est déléguée commerciale en chef et sous-ministre adjointe, Développement du commerce international, Investissement et Innovation. Elle est accompagnée de Christopher Thornley, directeur général, Opérations commerciales régionales et relations intergouvernementales, de Duane McMullen, directeur général, Service des délégués commerciaux, Opérations et de Kendal Hembroff, directrice générale, Politiques et Négociations commerciales.
Madame Wilshaw, je vous cède la parole. Encore une fois, nous nous excusons du retard.
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Merci beaucoup, madame la présidente.
Bon après-midi. Je suis la déléguée commerciale en chef — nouvellement nommée il y a quelques semaines — et la sous-ministre adjointe responsable du Service des délégués commerciaux d'Affaires mondiales Canada. Je suis ravie de pouvoir vous parler aujourd'hui des efforts que nous déployons pour appuyer les entreprises canadiennes qui souhaitent exporter.
Bon nombre d'entre vous connaissent probablement déjà le Service des délégués commerciaux, mais pour les autres, je vais expliquer brièvement le travail que nous faisons.
Le SDC est un réseau de professionnels du commerce international qui aide les entreprises canadiennes à croître, grâce aux ventes sur les marchés internationaux, aux partenariats commerciaux et aux investissements. Nous offrons gratuitement quatre services clés à nos clients canadiens. Il s'agit de renseignements de premier plan sur le marché et de conseils d'affaires pratiques, qui ouvrent la voie à de nouvelles occasions d'affaires à l'échelle mondiale et qui permettent d'identifier des contacts qualifiés et de résoudre des problèmes d'affaires sur les marchés étrangers.
Nous offrons également des programmes et des services visant à aider les Canadiens à conclure des partenariats internationaux de recherche et développement, qui les aident à transformer leurs innovations en produits et services distribués avec succès sur les marchés mondiaux.
Le SDC joue également un rôle essentiel pour attirer au Canada des investissements étrangers directs créateurs d'emplois, en collaboration avec Investir au Canada, d'autres ministères et les administrations provinciales, territoriales et municipales.
[Français]
En 2019-2020, le Service des délégués commerciaux, ou SDC, a servi 12 000 clients canadiens à partir de ses 160 bureaux autour du monde, incluant six bureaux régionaux au Canada. Nous fournissons plus de 50 000 services à nos clients annuellement et nous sommes fiers du taux de satisfaction de notre clientèle, qui atteint 91 %. Par ailleurs, 93 % de nos clients sont des petites et moyennes entreprises.
[Traduction]
Nos analyses montrent que le SDC permet à nos clients d'exporter 20 % de plus en valeur, de vendre 25 % de plus sur les marchés étrangers et d'exporter 11 % de plus de variétés de produits que les autres gens d'affaires. Les recherches montrent également que chaque dollar dépensé par le Service des délégués commerciaux accroît de 26 $ les exportations.
Je suis heureuse de vous parler aujourd'hui de la façon dont le SDC a aidé les Canadiens pendant la pandémie et de ce que nous faisons pour relancer la croissance des entreprises canadiennes.
[Français]
Depuis le début de la crise, le SDC a mis son réseau international et son expertise à contribution pour soutenir les Canadiens pendant la pandémie. Grâce à son réseau de délégués commerciaux basés à l'étranger, le gouvernement du Canada a pu, dès les premiers mois de la pandémie, trouver rapidement les fournisseurs les plus appropriés d'équipement de protection personnelle et d'équipement de sauvetage et communiquer avec eux.
[Traduction]
Nos délégués commerciaux ont également été en mesure d'aider les entreprises canadiennes à acheminer plus rapidement sur les marchés internationaux les produits et les services du Canada liés à la COVID. Grâce au Répertoire canadien des capacités de lutte contre la COVID-19 du SDC, nous pouvons promouvoir auprès des acheteurs étrangers les produits et services prêts à être exportés de plus de 154 entreprises canadiennes. Cette initiative nous aide à élargir notre base d'exportateurs dans des secteurs novateurs, comme les sciences de la vie, tout en contribuant à la lutte internationale contre la COVID-19.
En plus d'aider les entreprises canadiennes à continuer d'exporter pendant la pandémie, le SDC a également changé d'orientation pour aider les entreprises à trouver de nouvelles sources d'approvisionnement internationales pour des intrants essentiels. Il n'est pas surprenant de constater que les demandes de services des clients concernant la résolution de problèmes ont augmenté de 49 % entre avril et août comparativement à la même période en 2019. Bien que la COVID-19 ait été un choc pour tous, l'engagement de longue date du SDC à l'égard de l'innovation a fait en sorte que nous étions bien placés dans les faits pour relever les défis liés à la pandémie.
[Français]
Par exemple, aider plus d'entreprises à accroître leurs ventes internationales au moyen du commerce électronique a été une priorité du SDC au cours des récentes années. L'expertise et la capacité que nous avons développées dans ce domaine nous ont permis de répondre à une augmentation de l'intérêt envers le commerce électronique découlant de la pandémie.
[Traduction]
Nous reconnaissons également depuis longtemps le potentiel de la modernisation numérique pour nous permettre d'offrir des services de plus grande valeur, d'élargir notre clientèle et d'accroître notre efficacité. Les améliorations majeures apportées à notre présence en ligne, à nos outils numériques et à nos services, au cours de la dernière année, nous ont permis de répondre à la demande accrue de services numériques et de services et de programmes offerts au moyen de plateformes virtuelles. En effet, les services et les programmes du Service des délégués commerciaux se sont adaptés pour répondre aux besoins des entreprises canadiennes dans le contexte actuel, tout en continuant d'assurer la promotion des priorités de longue date en matière de diversification et de commerce inclusif.
Le SDC est passé avec succès du soutien des réunions d'affaires traditionnelles en personne à l'organisation d'un plus grand nombre d'événements virtuels, de webinaires et de missions commerciales en ligne. Par exemple, le Service des délégués commerciaux continue de promouvoir les exportatrices canadiennes en coordonnant une mission commerciale virtuelle en Corée du Sud. Cette mission aidera les exportatrices novices et les entrepreneures et exportatrices canadiennes chevronnées à prendre de l'expansion sur le marché sud-coréen.
[Français]
En réponse aux restrictions sur les voyages et les rencontres en personne, nous avons adapté notre populaire programme CanExport PME pour aider les petites et moyennes entreprises à couvrir les coûts associés à leur participation à des foires commerciales virtuelles et pour qu'elles puissent entreprendre d'autres activités requises pour se lancer sur de nouveaux marchés d'une façon de plus en plus « sans contact ».
[Traduction]
Malgré la COVID-19, nous avons également continué d'élargir le programme des accélérateurs technologiques canadiens, ou ATC, en créant de nouveaux volets à Mexico et à Berlin. Les ATC se sont rapidement adaptés aux réalités de la COVID-19. Ils continuent de servir les entreprises technologiques canadiennes à fort potentiel au moyen de programmes virtuels, et ils continueront de le faire dans les mois qui viennent.
Le Canada est une nation commerçante. Les exportations de biens et de services représentent 32 % de son PIB et les importations, 33 %. Un emploi sur six est lié aux exportations. La relance économique et la prospérité à long terme du Canada dépendront du renouvellement de notre commerce international, avec un accent sur la diversification continue des pays vers lesquels nous exportons, des exportateurs et des produits exportés. Il faudra aussi veiller à ce que le Canada continue d'attirer des investissements directs étrangers qui créent des emplois.
Le SDC maintiendra son aide aux entreprises canadiennes, en vue d'accroître leur résilience et de maximiser leur relance en diversifiant leurs activités sur de nouveaux marchés étrangers, en particulier ceux qui sont rendus plus accessibles grâce à des accords comme l'AECG et le PTPGP.
[Français]
En se fondant sur plus de 20 années d'expérience avec l'initiative Femmes d'affaires en commerce international, le SDC continue d'aider les exportateurs de toutes tailles provenant de toutes les sphères incluant les femmes, les Autochtones, les minorités visibles, la communauté LGBTQ2 et les jeunes exportateurs à se développer sur les marchés mondiaux. Nous continuerons à positionner le SDC pour aider de façon plus efficace la croissance centrée sur le commerce international de nos entreprises dans des secteurs nouveaux et émergents, tels que le numérique et les technologies vertes.
[Traduction]
Pour soutenir l'expansion des entreprises dans ces secteurs, il faudra aussi continuer à les aider à trouver les bons partenariats internationaux pour stimuler l'innovation, la R-D et la commercialisation. En partenariat avec Investir au Canada et d'autres organismes, nous continuerons également de faire la promotion du Canada comme une destination attrayante pour les investissements directs étrangers, dont nous aurons besoin pour atteindre nos objectifs de création d'emplois et de croissance.
Le SDC a continué d'apprendre, de s'adapter et d'appliquer de nouvelles approches et technologies pour servir ses clients tout au long de ses 125 années d'existence, et nous prévoyons que cela se poursuivra pour les 125 prochaines années.
Je vous remercie encore une fois de m'avoir donné l'occasion de me joindre à vous aujourd'hui. Je serai heureuse de répondre à vos questions.
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Merci, madame la présidente.
Merci encore, madame Wilshaw, et félicitations pour votre nomination.
Je tiens également à féliciter Ailish Campbell, qui deviendra ambassadrice auprès de l'Union européenne. Je pense que c'est une excellente nouvelle. J'ai aimé travailler avec elle, et j'ai hâte de collaborer avec vous aussi.
J'apprécie beaucoup les délégués commerciaux. Chaque fois que je voyage, j'essaie toujours de trouver le moyen de leur rendre visite, peu importe où je me trouve. J'ai eu d'excellentes séances d'information et discussions avec eux.
Dans le contexte de la COVID-19 et de la nouvelle réalité des voyages, ou plutôt des voyages que les entreprises ne pourront pas faire, et compte tenu des changements structurels qu'entraîne la COVID-19, je m'interroge sur l'état de préparation de nos services de délégués commerciaux. Vous êtes-vous penchée sur les ressources qui seront nécessaires à l'avenir, qu'il s'agisse d'une augmentation du financement ou peut-être d'une réaffectation des ressources d'un secteur à un autre?
Je pense que vous serez désormais le visage de beaucoup d'entreprises dans de nombreux pays, parce que ces entreprises ne peuvent plus s'y rendre. J'aimerais savoir comment vous allez vous y prendre.
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D'accord. Je ferai tout ce que je peux.
Le Canada a eu l'initiative d'un certain nombre de déclarations internationales, que ce soit à l'APEC, au G20 ou à l'OMC, dans le but d'inciter les autres pays à garder leurs chaînes d'approvisionnement ouvertes et à s'abstenir d'imposer des restrictions commerciales. Depuis le début de la pandémie, notre ministère fait le compte des restrictions commerciales imposées par les pays, allant des interdictions totales d'exporter à d'autres formes de restrictions. Plus de 200 restrictions commerciales ont été imposées par différents pays depuis le début de mars. La grande majorité d'entre elles n'ont pas été notifiées à l'OMC, si bien que la transparence en a souffert, ce qui a évidemment eu des répercussions très importantes sur les entreprises canadiennes.
Nous avons vraiment tenté de faire valoir sur la scène internationale que toutes les mesures que les pays croient devoir prendre en réponse à la pandémie doivent être ciblées, proportionnées, transparentes et conformes aux règles de l'OMC. Plus récemment, au sein du Groupe d'Ottawa sur la réforme de l'OMC, dirigé par le Canada, nous avons travaillé en étroite collaboration avec les membres de l'OMC qui partagent nos vues afin de voir ce qui pourrait être tenté pour mieux préserver les chaînes d'approvisionnement.
Cela comprend, par exemple, le travail que nous faisons actuellement sur le commerce et la santé en vue de trouver des moyens de promouvoir une plus grande ouverture du commerce de divers produits médicaux et sanitaires.
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Merci. Je suis très heureuse d'en dire davantage sur ce que nous avons fait pour fonctionner dans le virtuel. Il va sans dire que nous offrons nous-mêmes en virtuel nos programmes et services, qui sont normalement offerts en personne, mais je pense que vous cherchez plutôt à savoir comment nous aidons nos clients à prendre ce virage.
Nous leur offrons un certain nombre de services en virtuel, y compris des missions commerciales. Nous avons modifié les accélérateurs technologiques canadiens pour les rendre virtuels. Dans la pratique, cela a permis de réduire et de supprimer les obstacles à l'entrée pour plusieurs entreprises canadiennes. Dans le cas d'une mission commerciale virtuelle, nous constatons que les entreprises qui, en temps normal, n'auraient pas eu les ressources ou le temps de se rendre, par exemple, en Corée du Sud peuvent se joindre avec facilité à une mission commerciale virtuelle dans le même pays.
Songeons à une jeune entrepreneure qui a peut-être des enfants et qui n'a pas la possibilité d'accompagner la pendant une semaine ou 10 jours en mission. S'il est sûr que le bénéfice de certaines conversations de couloir et de contacts personnels est perdu, ces services en virtuel sont par ailleurs accessibles à un public beaucoup plus large. Nous en sommes très heureux.
Il y a deux jours, mercredi, la a entrepris une mission commerciale virtuelle en Corée, avec 157 participants, je crois. Je pourrais vous obtenir le chiffre exact. Je n'ai pas souvenir d'un seul exemple de mission dans le passé où il y a eu un tel nombre d'entrepreneurs participants.
On vient de m'informer qu'ils étaient 170. Je ne me souviens pas d'un seul cas dans le passé où nous aurions emmené 170 entrepreneurs en mission commerciale. C'est certainement un exemple très éloquent.
Je pourrais aussi parler des mesures de soutien particulières que nous offrons à nos entreprises et des sommes qui sont disponibles pour les aider. Cela se fait dans le cadre du programme CanExport, qui verse ordinairement plus de 33 millions de dollars par année aux PME, aux innovateurs et à d'autres. Depuis le début de la pandémie, le programme CanExport a versé plus de 20 millions de dollars à plus de 500 entreprises canadiennes qui cherchent à diversifier leur marché d'exportation. Ce programme permet à ces gens d'obtenir toutes sortes de nouveaux services, y compris l'embauche de personnes pour les aider avec leurs programmes en ligne et leurs programmes numériques et pour accéder aux plateformes de commerce électronique, à l'assistance en matière de protocole Internet et de cybersécurité et à un certain nombre d'autres outils.
Celui qui gère ce programme, Christopher Thornley, est ici aujourd'hui. Si vous le permettez, je vais lui laisser le soin de parler des détails de ce programme et de donner quelques exemples.
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Oui, je comprends. Je vais essayer de faire mieux.
[Traduction]
Je suis désolé que les interprètes m'entendent mal. Je tâcherai de parler plus fort.
De nombreuses entreprises, à qui les déplacements sont interdits pour le moment, ont bénéficié du programme, que ce soit en accédant à des plateformes de commerce électronique, en obtenant des conseils d'experts ou en apprenant comment faire de la prospection internationale en virtuel.
Je vais vous donner un exemple. La a rencontré récemment une entreprise du Labrador qui a réussi à se tourner très efficacement vers une plateforme virtuelle et à utiliser certains des moyens que nous sommes en mesure de fournir à cette fin.
J'aimerais aussi mentionner brièvement, si vous me le permettez, que nos délégués commerciaux au Canada — ils sont plus de 130 dans tout le pays — travaillent en virtuel avec des entreprises canadiennes pour les soutenir dans leurs efforts d'expansion sur le marché mondial. Nous continuons de faire des visites virtuelles avec elles, puisque nous ne pouvons pas nous rencontrer en personne et, comme cela a été dit, nous continuons de les appuyer non seulement dans le cadre de missions commerciales virtuelles, mais aussi en les présentant en virtuel à nos bureaux commerciaux partout dans le monde.
Merci beaucoup de votre attention.
Nous examinons également d'autres mesures qui permettront à ces entreprises d'être encore plus efficaces en ligne.
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Je suis simplement curieux de savoir si des analyses ont été effectuées au sujet des mécanismes de règlement des différends entre investisseurs et États prévus dans les accords auxquels le Canada est partie. Je pense en particulier, dans ce contexte, aux efforts faits pour nous assurer de pouvoir produire et fournir de l'EPI médical, mais aussi d'autres types d'équipement médical essentiel en ces temps de pandémie. Je pense aussi aux ventilateurs, par exemple, ou à tout ce qui pourrait entrer dans cette catégorie de biens nécessaires pour venir à bout de la pandémie. Je suis très heureux que les entreprises canadiennes aient répondu à ce besoin. Mais je crains que des entreprises étrangères qui exercent des activités dans des pays qui sont parties à certains de ces accords avec le Canada ne finissent par y voir matière à litige et à chercher à obtenir des dommages-intérêts en vertu de nos lois commerciales actuelles.
Je suis curieux de savoir ce que le gouvernement sait à ce sujet et quel travail a été fait pour comprendre quels sont ces facteurs de risque et si, de l'avis du gouvernement, il y a ou non un risque réel. J'aimerais aussi savoir s'il y a un plan de contingence ou s'il y a eu des démarches auprès de nos partenaires dans le cadre de ces accords afin d'engager une discussion sur une suspension temporaire des mécanismes de RDIE. Je sais que beaucoup de Canadiens ont pris part à une campagne épistolaire pour demander, à tout le moins, la suspension temporaire durant la pandémie des mécanismes de règlement des différends entre investisseurs et États afin de dissiper les craintes que, en raison de l'invocation éventuelle de dispositions contenues dans des accords commerciaux internationaux, la politique publique risque de ne pas aller jusqu'à nous garantir un approvisionnement national fiable de moyens indispensables en ce moment.
J'essaie simplement d'étoffer le contexte autant que possible. Quelles que soient les discussions qui ont eu lieu au sein du ministère et les analyses qui y ont été faites et que vous êtes en mesure de nous communiquer, j'aimerais beaucoup que vous nous en fassiez part, peut-être par écrit, lorsque vous aurez eu l'occasion de le faire.
Puis-je vous demander de vous engager à communiquer au Comité, par écrit, toute information qui vous paraîtra se rattacher à ce thème général?
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Merci beaucoup, madame la présidente.
Je remercie les témoins de leur exposé. Merci de vos efforts. Je sais que vous avez travaillé extrêmement fort, comme beaucoup de nos formidables fonctionnaires qui donnent vraiment le meilleur d'eux-mêmes durant la pandémie. Je tiens à le souligner. Tous ces liens que vous créez pour faciliter le commerce en ces temps difficiles sont vraiment essentiels pour relier le gouvernement aux petites et moyennes entreprises, au grand secteur de l'automobile, etc.
Je suis le député de Sault Ste. Marie. Comme beaucoup de membres du Comité le savent, je représente la deuxième région sidérurgique en importance au Canada, qui joue un rôle essentiel dans de nombreuses chaînes d'approvisionnement: l'industrie pétrolière et gazière, l'industrie automobile et le secteur manufacturier en général. J'aimerais me concentrer sur l'industrie automobile en particulier, parce que nous l'avons vue fermer à cause de la COVID et nous l'avons vue s'ouvrir à nouveau.
Selon vous, où en sommes-nous aujourd'hui? Où devons-nous concentrer nos efforts pour continuer de soutenir le secteur de l'automobile en ce qui a trait au commerce et à ces importantes chaînes d'approvisionnement? L'acier qui est fabriqué à Sault Ste. Marie est fait avec du charbon et du minerai de fer qui nous arrive des États-Unis par camion, par bateau et par chemin de fer, puis il est rechargé sur des camions. Soixante pour cent des exportations d'Algoma Steel s'en vont aux États-Unis. Les camions retraversent la frontière.
J'aimerais entendre vos commentaires là-dessus, surtout à propos de l'industrie du camionnage et des déplacements transfrontaliers. Merci.
Il est absolument essentiel de préserver ces accès. Il y avait beaucoup de nervosité chez nous, évidemment, quand nous ne savions pas trop ce qu'allait décider l'Administration américaine. À un certain moment, on craignait même une fermeture complète. Heureusement, le et la ont réussi à aplanir les difficultés, parce que les conséquences auraient été désastreuses pour des villes comme Sault Ste. Marie. Merci.
Avec la COVID-19, nous voyons de plus en plus de gens fonctionner par Internet. Nous-mêmes, d'ailleurs, nous sommes réunis en mode virtuel. En Ontario, nous avons annoncé en juin dernier, par l'entremise de FedDev et de FedNor, dont je suis responsable à titre de secrétaire parlementaire, un investissement d'environ 500 millions de dollars pour les PME de trois catégories, soit les débutantes, les intermédiaires et les plus avancées. Pourriez-vous nous parler des entreprises, pas seulement en Ontario, mais surtout des PME, et nous dire comment elles s'adaptent à la COVID-19 en utilisant des sites Web commerciaux ou des sites Web tout court pour promouvoir le commerce? Avez-vous des recommandations à ce sujet?
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Je suis heureuse d'aborder ce sujet et de vous dire comment nous nous y prenons pour aider nos clients et les entreprises canadiennes à se convertir au virtuel. En fait, c'est en grande partie l'objet même du programme que M. Thornley administre par le biais de nos bureaux régionaux. Nous avons amélioré les services pour les industries numériques, le commerce, la propriété intellectuelle et le commerce électronique qui faisaient partie de la stratégie de diversification que nous avons lancée il y a quelque temps.
Comme je l'ai dit dans ma déclaration préliminaire, nous étions déjà tournés vers ce genre de plateformes avant même la pandémie. Nous avons créé 21 nouveaux postes dans des marchés clés comme Tokyo, le Mexique, Delhi, Bangalore, Bruxelles, Washington D.C., notre mission auprès de l'ANASE, Shanghai, Beijing et d'autres endroits dans le monde afin d'aider nos entreprises à accéder à ces plateformes virtuelles, à comprendre les risques qui s'y rattachent, à bien protéger leur TI et leurs transactions financières, et ainsi de suite.
En fait, mon économiste en chef me dit que le nombre de PME canadiennes qui exportent est passé de 19 600 à 15 600 entre février et avril, et qu'il est maintenant de 18 400. C'est 6 % de moins qu'en février, mais c'est une nette amélioration, due en grande partie au fait que les entreprises ont pu avoir accès aux plateformes en ligne et aux moyens du commerce électronique pour communiquer avec leurs clients.
Je dois mentionner très rapidement que le Service des délégués commerciaux n'est pas le seul à aider les entreprises canadiennes à faire ce virage. Chez ISDE et dans d'autres ministères, dans les provinces et les territoires aussi, il y a des programmes qui visent expressément à aider des entreprises canadiennes à saisir les occasions qui se présentent en ligne et à se positionner sur des plateformes de commerce électronique.
Je m'en remets à vous, madame la présidente, pour savoir si M. Thornley a le temps d'ajouter quelque chose.
Merci beaucoup, madame Wilshaw et vos collaborateurs, pour le bon travail que vous faites en ces temps très difficiles. Vous semblez avoir une excellente équipe autour de vous, madame Wilshaw, et je vous souhaite beaucoup de succès.
Nous allons nous occuper des affaires du Comité.
Mesdames et messieurs les témoins, faites ce que vous avez à faire pour quitter la séance afin que nous puissions poursuivre nos travaux. Je vous laisse une minute pour trouver votre chemin.
Nous allons examiner la motion de M. Dhaliwal. J'ai demandé à la greffière d'en distribuer une autre copie, ainsi qu'une version révisée. Aux fins du compte rendu, j'ai besoin de lire certaines choses pour expliquer ma position sur cette motion.
Les paragraphes 67(1) et 67(2) du Règlement prévoient qu'une motion visant à tenir une séance en public ou à huis clos ne peut faire l'objet d'un débat. On lit également ceci dans l'ouvrage de Bosc et Gagnon:
Tout membre d'un comité peut présenter une motion visant à poursuivre à huis clos une réunion tenue en public (et vice-versa). La motion fait immédiatement l'objet d'une décision, sans débat ni amendement.
Comme les membres le savent, les comités peuvent adopter des règles de procédure pour régir leurs travaux, mais seulement dans la mesure où ils respectent les sources d'autorité supérieures, comme le Règlement. Au cours de la législature précédente, le comité de la procédure et des affaires de la Chambre et le comité des ressources humaines ont adopté des motions semblables. À titre de référence, la procédure décrite dans ce type de motion devait servir de guide au président et au Comité sur la façon de procéder plutôt qu'être considérée comme une règle stricte. De façon générale, un comité peut décider d'adopter cette façon de procéder et convenir de continuer à le faire. Cependant, les membres doivent savoir qu'à un moment donné, cette motion pourrait aller à l'encontre des clauses du Règlement mentionnées ci-dessus.
Compte tenu de la discussion que nous avons eue au sujet de la motion de M. Dhaliwal, j'ai l'impression que les membres du Comité qui en ont parlé voulaient clairement qu'elle soit adoptée, alors je ne vais pas la déclarer irrecevable. Ce que j'ai proposé, ce sont quelques amendements qui faciliteraient grandement le fonctionnement de notre comité. Vous devriez tous les avoir reçus, et je peux les lire au besoin.
Premièrement, cette version de la motion pourrait être interprétée par certains comme enlevant au président la possibilité de commencer une séance à huis clos. Pour plus de clarté, on pourrait ajouter une ligne concernant le pouvoir discrétionnaire du président de convoquer une réunion à huis clos. Par exemple, dans la motion adoptée par le comité de la procédure durant la 42e législature, la ligne suivante a été ajoutée: « Que le président puisse prévoir la tenue à huis clos de la totalité ou d'une partie d'une réunion pour les raisons susmentionnées ».
Deuxièmement, les travaux du Comité ne sont pas inclus, ce qui signifie, par exemple, que je ne suis pas en mesure de convoquer une réunion pour discuter du calendrier de travail, suivant le libellé actuel. Je propose donc que les travaux du Comité soient dûment inscrits dans la liste des raisons de siéger à huis clos énumérées dans la motion de M. Dhaliwal.
Enfin, selon le libellé actuel de la motion, il n'y a pas de limite au débat sur la tenue d'une réunion à huis clos ou en public, ce qui pourrait durer longtemps et gruger tout le temps dont nous disposons. Nous proposons donc, comme l'a fait le comité de la procédure durant la 42e législature:
Que toute motion portant sur une séance à huis clos soit soumise à un débat au cours duquel le motionnaire et un membre de chacun des autres partis reconnus seraient autorisés à intervenir sur celle-ci pendant un maximum de trois minutes chacun et que le motionnaire ait alors une minute pour répondre.
Compte tenu de ces amendements à la motion de M. Dhaliwal, les choses devraient continuer de se dérouler comme avant, avec l'appui du Comité.
Y a-t-il des commentaires? Quelqu'un est-il prêt à présenter formellement les amendements à la motion de M. Dhaliwal?
Monsieur Sheehan, allez-y.