:
Je vous remercie, madame la présidente.
[Traduction]
Bonjour à tous, aux vice-présidents et à tous les autres membres du Comité. Je suis ravie d'être ici avec vous aujourd'hui et d'aider le Comité dans son travail important, et honorée de parler, par votre entremise, aux Canadiens une fois de plus.
[Français]
Je vous remercie de me donner l'occasion de faire d'une pierre deux coups.
[Traduction]
Tout au long de la dernière année, les Canadiens ont intensifié leurs efforts et fait des sacrifices pour aider à limiter la propagation du virus de la COVID-19 et pour appuyer leurs collectivités.
En particulier, les propriétaires d'entreprise et les travailleurs ont fait face à des difficultés incroyables et à de l'incertitude. Ils ont persévéré, ont fait preuve d'une résilience sans pareille et se sont adaptés à chaque moment. Nous avons soutenu les Canadiens et leurs entreprises dès le premier jour de la crise. Notre plan d'intervention économique pour répondre à la COVID-19 a aidé à protéger des millions d'emplois dans l'ensemble du pays et a aidé des entreprises à payer leurs factures.
Maintenant, tandis que nous sommes confrontés à de nouvelles mesures de santé publique, on demande à nombre de ces entreprises de se sacrifier une fois de plus, et je veux les rassurer en leur disant que nous sommes à l'écoute et que nous continuerons de les soutenir. Ce soutien passe notamment par la subvention salariale d'urgence, la subvention d'urgence pour le loyer et la mesure de soutien en cas de confinement, mesures que nous prolongeons toutes jusqu'à septembre, comme nous l'avons annoncé dans le budget la semaine dernière. Le soutien comprend aussi le Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes, autrement connu sous le nom de CUEC, et récemment, le PCSDT, qui a fourni une aide supplémentaire à certaines des entreprises les plus durement touchées du Canada.
Dans le budget de 2021, nous prévoyons mettre fin à la lutte contre la COVID-19 en faisant des investissements importants dans les petites entreprises qui feront revenir en force l'économie du Canada.
[Français]
Ces mesures font une importante différence.
[Traduction]
Par exemple, le CUEC, administré par Exportation et développement Canada, a versé près de 47 milliards de dollars de crédit d'urgence à près de 867 000 entreprises canadiennes depuis avril dernier, et plus de 530 000 entreprises ont reçu l'augmentation de 20 000 $. Ces mesures d'urgence sont une partie de l'effort élargi de notre gouvernement pour aider des entreprises à passer à travers la pandémie. Nous travaillons aussi d'arrache-pied à créer des possibilités afin que des entreprises puissent connaître une expansion au Canada et à l'étranger. Par exemple, en 2020, EDC a facilité l'investissement de plus de 102 milliards de dollars dans les entreprises en travaillant avec près de 25 000 sociétés.
Pour ce qui est d'Investir au Canada, en 2019 et en 2020, l'entreprise a facilité 18 investissements, ce qui a amené la création de plus de 2 000 emplois et des dépenses d'immobilisation de plus de 1,25 milliard de dollars. En plus d'EDC et d'Investir au Canada, d'autres membres de ce que j'appelle la « boîte à outils du commerce canadien » ont travaillé fort tout au long de la pandémie pour s'adapter et pour créer de nouvelles possibilités pour les entreprises d'explorer les marchés internationaux. Prenez par exemple la Corporation commerciale canadienne, qui, en 2019-2020, a généré des contrats avec des acheteurs étrangers de 1,25 milliard de dollars pour nos exportateurs canadiens.
Prenez aussi le Service des délégués commerciaux du Canada, qui a réagi afin d'offrir des services et des outils virtuels à des entreprises canadiennes et a également fourni plus de 33 millions de dollars de soutien par l'intermédiaire du programme CanExport afin d'aider nos entreprises qui cherchent à se diversifier dans d'autres marchés d'exportation.
Les efforts dépassent ces mesures de soutien directes. Notre gouvernement a travaillé à protéger les entreprises canadiennes qui apportent leurs produits et leurs services sur la scène mondiale. Par exemple, j'ai travaillé en étroite collaboration avec la communauté internationale afin de chercher des mesures de protection en vue du règlement des différends entre investisseurs et États pour des entreprises canadiennes à l'étranger tout en maintenant également notre pouvoir de réglementation dans l'intérêt public ici, au pays.
Notre gouvernement a fait ce travail bien avant la pandémie et durant la pandémie, et nous continuerons de le faire après la pandémie, parce que nous savons qu'appuyer les entreprises du Canada est la chose la plus avisée que nous pouvons faire pour nos travailleurs et notre économie.
Comme nous l'avons annoncé dans le budget de 2021, nous prenons des mesures encore plus décisives et responsables pour préparer les entreprises canadiennes à une croissance à long terme en investissant dans l'innovation, la durabilité et l'inclusivité, pour faire en sorte qu'encore plus de nos entreprises familiales, les 99 % de petites et moyennes entreprises de notre pays, puissent commencer ici, au pays, à prendre de l'expansion et à accéder aux marchés internationaux. Que ce soit de nouvelles mesures de soutien pour l'adoption du numérique ou pour la réembauche de travailleurs, nous nous assurerons que les entreprises de toutes tailles, quels que soient leurs dirigeants, peuvent apporter leurs solutions canadiennes au reste du monde.
Pour terminer, je vais dire ceci: en réponse à la COVID-19, nombreux sont ceux qui se sont repliés sur eux-mêmes et ont envisagé le protectionnisme, mais nous ne pouvons pas faire en sorte que la pandémie freine les échanges commerciaux du Canada. C'est pourquoi j'ai travaillé en étroite collaboration avec mes partenaires étrangers du G7, du G20, de l'OMC et de l'APEC et que j'ai dirigé le Groupe d'Ottawa sur la réforme de l'OMC lors de notre plus récente réunion en mars, pour nous assurer que nos chaînes d'approvisionnement demeurent ouvertes, que nos entreprises continuent leur travail et que les biens et les services essentiels continuent de circuler.
Nous façonnons l'avenir moderne du système commercial multilatéral fondé sur des règles, lequel est de plus en plus numérique et contribue à un avenir inclusif où tout le monde peut en profiter.
C'est le type de travail actif et de coopération internationale gratifiante qui nous permettra de nous remettre de la COVID-19 et de mieux reconstruire ensemble.
Merci beaucoup de votre temps.
J'ai bien hâte de répondre à vos questions.
Merci, madame la présidente.
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Merci beaucoup, madame Ng.
Voici les représentants ministériels qui sont aussi avec nous aujourd'hui: John Hannaford, sous-ministre, Commerce international; Steve Verheul, sous-ministre adjoint, Politique et négociations commerciales; Anick Ouellette, sous-ministre adjointe et dirigeante principale des finances, Planification ministérielle, finances et technologies de l'information; Sara Wilshaw, déléguée commerciale en chef, sous-ministre adjointe, Développement du commerce international, investissement et innovation; Bruce Christie, sous-ministre adjoint délégué, Politique et négociations commerciales; Annie Boyer, directrice générale et directrice financière adjointe, Gestion et planification financière; et Eric Walsh, directeur général, Bureau Amérique du Nord, du ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement; ainsi que Katie Curran, cheffe de l'administration, et Nathalie Béchamp, cheffe, Services aux investisseurs, toutes les deux d'Investir au Canada.
Merci à vous tous d'avoir pris le temps d'être ici au Comité aujourd'hui. Nous vous en sommes très reconnaissants.
Nous allons commencer par Mme Gray, pour six minutes, s'il vous plaît.
Madame la ministre, si je peux me permettre, cela fait partie du plan ministériel. En réalité, nous nous trouvons au 17e rang. Nous sommes le pays dans les 25 principaux pays qui a affiché la baisse de classement la plus importante parmi tous les pays depuis 2014. Nous étions au 13e rang, et nous sommes maintenant au 17e.
Madame la ministre, vu que vous avez ce nouveau service avec cette organisation dont vous êtes responsable, ce service Investir au Canada, êtes-vous heureuse de ces résultats? C'est un très grand conseil d'administration qui touche une rémunération. Il y a des dépenses de déplacement et d'accueil — un budget de 34 millions de dollars, 67 employés — pourtant, les résultats sur l'attraction d'investissements directs étrangers chutent.
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Je pense que, pour les travailleurs canadiens et les entreprises canadiennes, étant donné la mesure dans laquelle nos chaînes d'approvisionnement sont intégrées et l'importance des États-Unis comme partenaire commercial, la feuille de route canado-américaine est très importante.
Elle définit la voie à suivre quant à la façon dont nos deux pays vont collaborer. Pour répondre à votre question, elle vise à créer plus d'emplois et de prospérité pour les entreprises canadiennes et pour nos travailleurs, et à le faire d'une manière qui permette à nos deux pays de réaliser des progrès en matière d'environnement. Pour mieux croître ou mieux reconstruire, la croissance économique doit tenir compte de la croissance verte.
Il a été très emballant de voir le annoncer la semaine dernière, conjointement avec le président des États-Unis, nos cibles ambitieuses pour lutter contre les changements climatiques. De plus, comme vous l'avez vu dans le budget, qui a aussi été déposé la semaine dernière, on prévoit des investissements importants pour nous aider à nous diriger dans cette voie vers la reprise économique, de sorte que nos entreprises et nos travailleurs puissent revenir en force lorsque nous en aurons fini avec la lutte contre la COVID-19.
Le secteur forestier est très important pour l'économie canadienne. Je suis très fière du travail que le Service des délégués commerciaux du Canada fait au nom de toutes nos entreprises, particulièrement pour ce secteur.
Le Secteur des délégués commerciaux a facilité un éventail d'occasions de collaboration entre les entreprises pour les membres du secteur, particulièrement pour les aider à diversifier leurs activités et à chercher d'autres marchés. Cela s'applique aussi aux petites et moyennes entreprises qui exercent des activités dans le secteur. Il facilite ces possibilités sur les marchés et habilite ces mêmes entreprises qui cherchent à explorer les marchés supplémentaires, en plus de les aider au moyen d'un financement de CanExport, de sorte qu'elles puissent bel et bien profiter de certaines des possibilités en assistant à des foires commerciales. Bien franchement, durant la pandémie, notre Service des délégués commerciaux a travaillé de façon virtuelle, et il continue de le faire. Je l'appelle toujours la meilleure équipe de développement des affaires et des ventes du Canada partout dans le monde.
Son travail consiste à aider nos entreprises canadiennes à accéder à ces marchés, à produire les entreprises ou les contrats subséquents et à naviguer de façon à éviter certains des écueils qui pourraient exister dans les marchés internationaux. Au final, le but est d'aider nos entreprises canadiennes à croître et à se diversifier dans des marchés où, lorsqu'elles croissent, elles peuvent créer des emplois, et ce sont d'excellents emplois pour le Canada.
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Je vous remercie énormément.
Je parlais de l'investissement de 4 milliards de dollars pour l'adoption du numérique. Cela s'ajoute à l'investissement dans le Fonds stratégique pour l'innovation qui, bien sûr, investira dans de nombreuses entreprises connaissant un essor d'envergure mondiale. Les investissements comprennent 450 millions de dollars de plus provenant de capitaux de risque, parce que nous savons que le fait d'investir davantage dans nos entreprises les plus novatrices et axées sur la croissance leur permettra de croître.
Il y a aussi 1,5 million de dollars que des entreprises peuvent dépenser immédiatement, et cette somme sera fournie pendant trois ans, parce que le budget est axé sur la fin de la lutte contre la COVID-19. Il s'agit de faire en sorte que les entreprises canadiennes possèdent les outils dont elles ont besoin, notamment en investissant dans elles-mêmes, mais avec une très bonne mesure incitative pour pouvoir dépenser jusqu'à 1,5 million de dollars au cours des trois prochaines années. Cela vise aussi à créer un environnement d'investissement continu au moyen du secteur du capital de risque, qui investira dans certaines des entreprises les plus prometteuses qui recherchent du capital de risque, mais aussi à apporter des changements au Programme de financement des petites entreprises afin que l'accès au capital allant jusqu'à un demi-million de dollars leur soit offert, mais dans une gamme élargie de catégories, comme le fonds de roulement, l'équipement, y compris les ressources non matérielles que des entreprises axées sur le savoir vont...
J'oserais dire qu'il s'agit du budget le plus convivial pour les petites entreprises dans l'histoire du Canada. Ces investissements sont destinés à nos entrepreneurs et à nos entreprises canadiennes qui exercent des activités au pays, et qui, ce faisant, deviennent ces sociétés canadiennes mondiales qui créeront de bons emplois ancrés au Canada.
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Merci beaucoup, madame la présidente.
Merci, madame la ministre, d'être ici aujourd'hui.
Une des choses qui m'ont frappé par rapport au plan ministériel pour 2021-2022, c'était le maintien du statu quo, comme approche dans ce plan, en ce sens que l'on continue essentiellement de mettre l'accent uniquement sur la libéralisation du commerce et une approche laxiste à l'égard de la mondialisation du commerce durant une période où...
Au Comité, nous avons entendu... Et je ne crois pas que ce soit d'une certaine façon sombrer dans un protectionnisme rétrograde que de parler de chaînes d'approvisionnement régionales, qu'on parle de chaînes nord-américaines ou d'un certain type de région composée de certains de nos alliés occidentaux de plus longue date pour des choses essentielles, que ce soit des vaccins ou de l'équipement de protection individuelle ou d'autres types de choses que nous avons découvertes durant la pandémie, qui sont, tout d'abord, vraiment essentielles pour la santé publique ou pour notre économie.
Malheureusement, dans des périodes de crise, nos partenaires commerciaux ne vont pas nécessairement continuer d'assurer cette libre circulation des marchandises, car ils mettent l'accent sur leur propre population. Cette réalité essentielle de la pandémie, à laquelle on peut répondre d'un certain nombre de façons, n'est pas vraiment abordée dans le plan ministériel, ce que j'ai jugé un peu choquant, bien franchement.
À votre avis, quelles sont certaines des leçons que vous avez tirées de la politique commerciale du Canada durant la pandémie? Selon ce que je lis dans votre plan ministériel, il me semble qu'il n'y a pas de leçons; il y a juste l'attitude qui consiste à dire: « Continuons de faire ce que nous faisions avant la pandémie. » Nous pourrions offrir un certain soutien financier ciblé ici et là pour tenter d'aider les gens à s'en sortir, mais au final, ce que nous faisons, c'est maintenir le même accent non coordonné sur la libéralisation du commerce comme avant la pandémie.
Si je me trompe, vous avez l'occasion de corriger le compte rendu. J'aimerais savoir comment le gouvernement entrevoit l'évolution du programme commercial du Canada au cours des 5 à 10 prochaines années à la suite de la pandémie, parce qu'on dirait que le plan ministériel, à l'exception des références aux mesures de soutien ciblées pour la COVID, qui sont généralement des dépenses, aurait pu être publié dans les années précédant la pandémie.
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Me reste-t-il 30 secondes pour finir ma réponse?
En ce qui concerne la COVID, pour répondre à votre question, nous avons travaillé incessamment avec nos partenaires commerciaux multilatéraux par l'intermédiaire de l'OMC, par exemple, où nous avons préconisé non seulement l'ouverture continue des chaînes d'approvisionnement essentielles, mais nous avons aussi travaillé sur des initiatives comme le commerce et la santé pour nous assurer que le système commercial multilatéral fonctionne vraiment pour les gens. Durant des périodes comme la pandémie, ce n'est pas un exercice théorique.
C'est ce que nous faisons et que nous avons fait tout au long de la pandémie, et même si cela se reflète dans le plan ministériel comme la poursuite du travail sur le système commercial multilatéral sous le leadership du Groupe d'Ottawa, je signalerais aussi au député la communication constante du travail que nous avons fait avec nos partenaires pour nous assurer que les échanges vont vraiment profiter à un nombre élargi de personnes, y compris les petites et moyennes entreprises, les femmes et les Autochtones.
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... la conversation en ce moment, c'est de dire que les accords commerciaux visent à tout réifier. Par exemple, à la fin des années 1990 et au début des années 2000, mon père a tenté de faire valoir que l'eau ne devrait pas être traitée comme une simple marchandise dans le cadre d'accords commerciaux. Le NPD a défendu dans le passé l'idée selon laquelle certaines choses sont trop importantes pour être traitées comme une simple marchandise sur le marché.
Le libellé du plan ministériel, durant une pandémie, alors que nous avons vu que certains types de choses sont plus qu'une simple marchandise sur le marché, ne tente pas du tout de différencier ou d'isoler ces produits et d'envisager un type de stratégie commerciale différente pour ces types de biens différents, alors que nous avons beaucoup d'experts et beaucoup de partenaires commerciaux qui s'expriment de cette façon-là.
C'est une position idéologique très forte à adopter pour le Canada, de dire que nous n'allons pas tenir ces types de discussions, et que nous allons plutôt simplement continuer à agir comme nous le faisions avant la pandémie.
C'est le point où je veux en venir.
Y a-t-il une liste de biens ou de services particuliers qui, aux yeux du gouvernement, ne devraient peut-être maintenant pas être traités en fonction des accords commerciaux de libre-échange généraux, mais pour lesquels il nous faut des types particuliers d'accords, d'ententes ou de stratégies?
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Absolument. J'aimerais avoir plus de 30 secondes.
La réponse, c'est que l'approche qui a été adoptée bien avant la pandémie, et certainement durant la pandémie, a continué de nous forcer à nous assurer que nos échanges commerciaux sont inclusifs.
Nous nous concentrons sur les chaînes d'approvisionnement qui continuent d'être ouvertes, particulièrement dans des domaines comme les fournitures médicales essentielles et l'alimentation, en travaillant avec nos partenaires internationaux pour nous assurer que, au moment où nous nous efforçons de reconstruire, nous nous attaquons délibérément à l'environnement, à une reprise qui doit inclure beaucoup plus de gens dans notre économie.
C'est le travail que nous avons réalisé auparavant, c'est le travail qui continue d'être extrêmement important en raison de la pandémie.
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Merci beaucoup, madame la présidente.
Je remercie la ministre d'avoir comparu une fois de plus devant le Comité. C'est toujours un plaisir de la voir ici.
J'ai une question qui s'inscrit dans la même veine que la dernière conversation. Si on regarde les statistiques de la dernière année, lorsque nous comparons février 2020 et février 2021, nous voyons que les exportations ont augmenté de 4 %. Nous avons en fait vu une augmentation de 57 % des exportations depuis avril 2020.
Madame la ministre, comme vous l'avez mentionné plus tôt dans une conversation, le Canada arrive au deuxième rang au chapitre de l'attraction des investissements directs étrangers, d'après le plus récent indice de Kearney, qui a été publié il y a quelques semaines.
Madame la ministre, peut-être pourriez-vous expliquer quelles industries à votre avis stimulent ce résultat économique impressionnant, et dire si vous pensez que nous devons continuer dans la même voie. Si oui, comment prévoyez-vous le faire à court et à moyen terme?
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Ces chiffres sont bons. Nous voyons que le travail réalisé par l'équipe Commerce Canada pour soutenir nos entreprises et les accords que nous avons partout dans le monde fournissent vraiment l'accès aux marchés et habilitent les entreprises.
Nous créons l'environnement pour que les entreprises puissent être concurrentielles et prospères. Nous voyons des entreprises croître dans l'économie du savoir et exporter dans le monde entier. Nous voyons un nombre incroyable d'entreprises de technologies propres. La raison pour laquelle j'utilise toujours la France, c'est simplement parce que c'est un exemple récent dans mon esprit, parce que c'était une mission commerciale virtuelle que nous avons réalisée il y a quelques semaines. Elle était entièrement axée sur la croissance durable et sur le développement. Nous sommes très fiers qu'une entreprise canadienne comme Ballard fournisse les premiers autobus à hydrogène pour une ville en France.
Lorsque vous regardez les entreprises d'économie circulaire qui sont en mesure de croître, jetez un œil sur CarbonCure. C'est une entreprise fantastique établie dans le Canada atlantique qui exporte sa technologie aux États-Unis et à Singapour, par exemple où ces projets d'infrastructure sont réalisés, mais elle le fait d'une façon qui est beaucoup plus faible en carbone.
Nous avons ces entreprises canadiennes incroyables, et équipe Commerce Canada, le Service des délégués commerciaux, EDC et la BDC, Investir au Canada et la Corporation commerciale canadienne sont très ciblés et travaillent vraiment pour aider nos exportateurs canadiens à croître, et à le faire dans ces marchés internationaux. La croissance des entreprises canadiennes débouche sur des emplois pour des entreprises canadiennes ici, chez nous.
EDC a assurément joué un rôle très utile pour aider les petites entreprises durant la COVID, particulièrement pour ce qui est du travail réalisé pour fournir des liquidités très nécessaires par l'intermédiaire du CUEC, quelque 46 millions de dollars pour plus de 850 000 entreprises.
Nous avons travaillé avec EDC pour nous assurer qu'il établit aussi des objectifs climatiques, et je suis maintenant très fière de dire qu'il s'agit du plus grand financier des technologies propres au Canada, qui a facilité plus de 4,5 milliards de dollars en retombées économiques en 2020. Récemment, nous avons demandé à EDC d'en faire encore davantage en harmonisant son portefeuille avec les engagements de l'Accord de Paris pour 2030 et pour atteindre un objectif de zéro émission nette en 2050.
EDC représente une partie importante de la boîte à outils du commerce du Canada, et nous continuerons de travailler avec lui pour nous assurer qu'il continue d'aider des entreprises durant la pandémie, mais aussi assurément sur la voie de la reprise, étant l'organisme important qu'il est pour aider les exportateurs canadiens.
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Merci, madame la présidente.
Je tiens à reconnaître que les types d'investissements que le gouvernement du Canada a réalisés pour soutenir les entreprises durant la pandémie ont déjà commencé à porter fruit, qu'il s'agisse du Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes ou des nombreuses autres mesures qui soutiennent les entreprises canadiennes.
La Banque du Canada a maintenant révisé sa prévision de croissance du PIB pour l'année, la ramenant à 6,5 %. Cela représente une augmentation par rapport à la prévision de 4 % en janvier. Nous savons que le commerce représente l'essentiel de notre PIB. Les derniers chiffres que j'ai de Macrotrends montrent que le commerce représentait environ 65 % du PIB en 2019. Donc voici: la Banque du Canada prévoit une augmentation du PIB de 6,5 % par rapport aux 4 % qu'elle avait prévus en janvier.
En ce qui concerne les autres aspects, la ministre a mentionné la Corporation commerciale canadienne. À mon avis, cette corporation a beaucoup plus de potentiel pour aider les entreprises canadiennes, tout particulièrement les PME.
La ministre a aussi mentionné que, malheureusement, la pandémie a augmenté la demande de protectionnisme de différents pays, et le Canada en tant que nation commerçante devrait faire attention à cela. Nous devrions rester vigilants.
Nous avons déjà conclu de nombreux accords de libre-échange partout dans le monde. Pouvons-nous déplacer les ressources qui ont été affectées à la négociation des accords commerciaux afin de mettre en œuvre tous les accords commerciaux que nous avons signés et de permettre aux entreprises canadiennes de se prévaloir de tous leurs avantages?
Madame la présidente, les membres de mon équipe ont bien été déployés aux quatre coins du monde, dans un rôle inversé, disons, de délégués commerciaux, pour déterminer les sources d'approvisionnement dès le début. Ils ont préparé tout un livre sur les excellents EPI qui existent, et ils ont travaillé avec diligence pour veiller à ce que nous les obtenions.
Ils ont aussi fait beaucoup de travail du côté de l'investissement, afin d'attirer des investissements dans les PME qui fabriquent des EPI ou des instruments médicaux. Aussi, comme vous le savez, il y a eu la réussite de Sanofi et les investissements dans Medicago au cours de la dernière année.
En ce qui concerne l'approvisionnement proprement dit en vaccins, cela fait intervenir l'ensemble du réseau; nous travaillons en étroite collaboration avec SPAC, l'ASPC et toutes sortes d'autres organisations pour nous assurer que le Canada obtienne des vaccins et qu'ils soient livrés sans interruption.
Nous étudions également la question du règlement des différends entre investisseurs et États, en ce moment. Je vais poser ma question, et le ou la fonctionnaire qui sera le plus à même d'y répondre pourra le faire.
Dans un article publié en 2016 par l'Institut C.D. Howe, on faisait mention du fait qu'il serait temps que le Canada procède à un examen approfondi de son approche en la matière. Du côté parlementaire, nous avons, ici même, dans ce comité, fait une étude qui n'est pas encore tout à fait terminée. Vous faites partie de la dernière rencontre.
J'aimerais savoir si vous, de votre côté, vous avez également procédé à une étude des effets et des conséquences du mécanisme.
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Je viens du Sud-ouest de l'Ontario, à environ une heure et demie de la frontière de Sarnia-Port Huron.
Il y a une chose que les électeurs de ma région me disent tout le temps... Je vais vous donner un exemple. Il y a une entreprise dans ma circonscription, et les pièces qu'elle vend sont pratiquement toutes aux États-Unis. Elle veut envoyer un technicien de l'autre côté de la frontière pour mettre une ligne en service, mais le technicien ne peut pas traverser. S'il traverse, il doit se mettre en quarantaine pour 14 jours, même s'il a eu ses deux doses du vaccin Pfizer et que son test est négatif.
Je ne suis pas le seul à me retrouver dans ce genre de situation frustrante, mais le fait est que nous essayons de promouvoir le commerce et de faire des affaires, tout comme ces entreprises essaient de promouvoir le commerce et de faire des affaires, mais elles ne peuvent pas envoyer un technicien de l'autre côté de la frontière, parce que ce n'est pas un travailleur essentiel pour le douanier.
Que pouvons-nous faire pour régler ce problème très simple?
Les missions commerciales virtuelles et, à dire vrai, beaucoup des activités du Service des délégués commerciaux, y compris le travail que nous faisons sur la conduite responsable des entreprises, sont communiquées au moyen de divers canaux. Nous avons des bureaux régionaux d'un bout à l'autre du pays, d'ailleurs, qui collaborent avec des partenaires locaux, avec les provinces et les municipalités et les territoires où ils se trouvent ainsi qu'avec bon nombre de chambres de commerce. C'est l'un des canaux que nous utilisons pour communiquer ce que nous faisons.
Je suis aussi en contact avec mes homologues, les sous-ministres adjoints des provinces et des territoires. Le sous-ministre et le ministre sont aussi en contact avec leurs homologues. Je pourrais aussi parler du bulletin CanadExport, qui est distribué régulièrement — je vais probablement me tromper — à environ 30 000 ou 40 000 abonnés. C'est un autre canal que nous utilisons pour nous assurer que l'information circule. Nous avons aussi beaucoup de contenu numérique sur le site Web du Service des délégués commerciaux, et cette information est constamment mise à jour.
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Je serais ravie de vous en dire davantage à ce sujet.
Permettez-moi, en fait, de corriger le député, en ce qui concerne l'ACPE et le programme Collisions, mon équipe a travaillé très activement. Nous avons reçu virtuellement des délégations du monde entier. Nous avons animé des centaines de réunions interentreprises pour que ces délégations viennent et établissent un contact avec des entreprises canadiennes de ces différents secteurs. Cette année, l'ACPE a agi différemment, mais la conférence a été aussi réussie que possible dans un environnement virtuel. Nous avons beaucoup travaillé sur ce dossier.
En ce qui concerne les missions commerciales virtuelles, il y en a eu plusieurs. La plus récente était en France. Avant cela, il y en a eu une en Corée du Sud. Dans les deux cas, nous avons vu des centaines de participants, beaucoup plus que dans une mission commerciale en personne, en fait. Nous avons également animé des dizaines de réunions interentreprises. Nous commençons à voir des exemples de réussite. Nous allons continuer à les suivre au fil du temps. Probablement en raison du nombre, cela fonctionne tout autant qu'une mission commerciale en personne, c'est simplement différent.
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Merci, madame la présidente.
Pour revenir à la conversation avec M. Verheul, nous parlions tout à l'heure des chiffres des exportations actuelles. En prenant avril 2020 comme point de comparaison, nous avons augmenté nos exportations de 50 % depuis cette date-là.
Monsieur Verheul, j'ai parlé à quelques personnes de différents secteurs, ici, au Canada, y compris le secteur agroalimentaire, qui a vu ses exportations augmenter fortement et qui a un grand potentiel pour le Canada, et je me demandais si vous estimez que... Comme vous l'avez mentionné, il faut maintenant travailler davantage du côté de la mise en œuvre pour nous assurer que les entreprises canadiennes tirent pleinement parti des nombreux accords que nous avons déjà conclus en matière de commerce international. Pensez-vous qu'il serait important de mettre sur pied une équipe spécifique au ministère, pour faciliter la mise en œuvre et l'utilisation réussie de nos accords commerciaux?
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Je pense qu'il y a deux ou trois questions liées à cela.
Les circonstances qui ont fait que nous nous retrouvons sans mécanisme de règlement des différends entre investisseurs et États avec les États-Unis dans le cadre du nouvel accord sont le résultat de notre histoire dans le cadre de l'ALENA. Nous n'avons pas estimé que c'était une bonne voie à suivre pour l'avenir.
Cela ne veut pas dire que les investisseurs n'ont pas de préoccupations à l'égard des États-Unis. Il est tout à fait possible qu'ils en aient. De manière similaire, les investisseurs américains peuvent avoir des préoccupations permanentes à l'égard du Canada. Je pense qu'il y avait là une circonstance particulière.
Pour en revenir aux discussions que nous avons eues dans le passé, idéalement, nous aimerions avoir un mécanisme de règlement des différends entre investisseurs et États, mais pas seulement dans les marchés où nous avons des préoccupations quant aux tribunaux nationaux ou à la capacité de faire respecter les droits des investisseurs; nous voudrions également envisager un modèle qui pourrait s'appliquer de manière plus générale. C'est ce que nous avons tenté de faire dans le cadre des négociations de l'AECG.
J'aimerais revenir à la première question que j'ai posée au ministre. Je ne pense pas que nous ayons vraiment obtenu une réponse politique.
Au niveau administratif, y a-t-il eu des instructions, ou, puisque les discussions préliminaires sur d'éventuels accords commerciaux se poursuivent, envisagez-vous d'essayer d'évaluer s'il y a une liste de biens et services ou des secteurs pour lesquels vous pensez qu'il faut un autre type d'approche? Y a-t-il eu des réflexions sur la façon de structurer ces choses dans le cadre d'un accord commercial ou de s'assurer qu'elles sont exclues des rapports commerciaux?
Une des choses dont nous avons entendu parler récemment au Comité, concernant une autre étude, c'est une suggestion qui vise à essayer de mettre en place une sorte de chaîne d'approvisionnement plus régionale pour la production de vaccins et d'équipement de protection individuelle, par exemple.
Comment cela influe-t-il sur votre travail? Votre travail est-il effectivement resté inchangé pendant la pandémie? La nature de vos discussions commerciales vous amènent-elles à exempter quoi que ce soit d'un accord commercial ou de traiter cela différemment d'une autre simple marchandise sur le marché?
C'est merveilleux de voir autant de femmes comparaître aujourd'hui. Nous progressons. Même si cela semble lent, nous faisons des progrès. Félicitations à chacune d'entre vous, et merci beaucoup.
Je vais maintenant lire la motion suivante: Conformément au paragraphe 81(4) du Règlement, le Comité doit maintenant mettre aux voix le crédit du Budget principal des dépenses pour l'exercice se terminant le 31 mars 2022, excluant le budget provisoire que la Chambre a adopté le 25 mars 2021.
Crédit 1 —Dépenses de programme........... 34 271 556 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
La présidente: Dois-je faire rapport du crédit sous la rubrique Investir au Canada à la Chambre?
Des députés: D'accord.
La présidente: Merci beaucoup à vous tous.
Je trouve que c'était une réunion très instructive. Nous sommes reconnaissants d'avoir eu avec nous tous les excellents témoins et la ministre. Merci beaucoup.
La séance est levée.