Nous tenons à remercier les membres du Comité permanent du commerce international de leur étude sur les exportations canadiennes de biens et services liés à l'environnement et aux technologies propres.
Fondée en 2006, Mobilité électrique Canada est l'une des toutes premières organisations au monde portant sur l'électrification des transports. Nous comptons parmi nos membres des PME canadiennes tout comme des multinationales, dont des compagnies minières, des fabricants de véhicules, des fournisseurs d'électricité et d'infrastructures de recharge, des entreprises technologiques, des centres de recherche, des Villes, des universités, des gestionnaires de flottes, des syndicats et des ONG de l'environnement.
Mobilité électrique Canada est donc l'organisation nationale qui possède le plus d'expérience et d'expertise pour aider à faire avancer la réflexion, la réglementation et les projets en matière d'électrification des transports. Nos membres travaillent aussi bien sur des composantes que des véhicules électriques complets, qu'il s'agisse de voitures, de camions, d'autobus, de vélos, de motoneiges, de bateaux ou d'infrastructure de recharge. Ils sont basés de la Colombie-Britannique aux provinces de l'Atlantique.
[Traduction]
Selon Global EV Outlook 2021, un portrait publié il y a quelques jours par l'Agence internationale de l'énergie, « les immatriculations de véhicules électriques ont augmenté de 41 % en 2020, malgré une baisse de 6 % des ventes de voitures dans le monde en raison de la pandémie mondiale. » Selon l'article intitulé New Energy Outlook 2020 publié par Bloomberg, les ventes de véhicules électriques représenteront 10 % de toutes les ventes de véhicules à passagers dans le monde d'ici 2025, puis 28 % en 2030 et 58 % en 2040.
Selon un rapport publié récemment pas TD Economics, d'ici 2050, de 312 000 à 450 000 emplois parmi les 600 000 emplois directs et indirects qui existent actuellement dans l'industrie du pétrole et du gaz, au Canada, pourraient disparaître avec la chute de la demande pour les combustibles fossiles, puisque de plus en plus de pays et d'entreprises s'engagent à éliminer complètement leurs émissions de gaz à effet de serre. Selon un autre rapport, intitulé The Fast Lane: Tracking the Energy Revolution publié par Clean Energy Canada, il y aura environ 560 000 emplois dans le domaine de l'énergie propre au Canada d'ici 2030, dont presque 50 % dans les transports.
Selon une analyse réalisée en 2020 par MEC, soit par nous-mêmes, si le Canada se dotait d'une stratégie de la mobilité électrique inspirée de celles de la Colombie-Britannique, de la Californie ou du Québec, il pourrait générer jusqu'à 200 milliards de dollars de revenus d'ici 2030.
Nous sommes persuadés qu'avec toutes ces compétences, en plus des ressources naturelles et humaines de qualité dont il dispose, le Canada est parfaitement bien positionné pour devenir un leader mondial de la mobilité électrique, en partenariat avec son allié américain. Cependant, nous n'avons pas de temps à perdre, parce que d'autres régions, comme l'Europe et l'Asie, accélèrent leurs investissements dans la révolution industrielle des véhicules électriques.
Mobilité électrique Canada appuie pleinement l'accord entre le Canada et les États-Unis sur l'importance de bâtir un avenir fondé sur les véhicules zéro émission et de nous doter d'une stratégie sur les batteries. C'est la raison pour laquelle nous recommandons que le Canada se dote de sa propre stratégie sur la mobilité électrique, pour orienter ses décisions sur la chaîne d'approvisionnement des véhicules zéro émission, l'élargissement de l'infrastructure de recharge, les crédits consentis pour les véhicules zéro émission, la formation et enfin, la réglementation des véhicules zéro émission, parce que les mesures volontaires ne suffiront pas pour que le Canada atteigne ses objectifs d'adoption des véhicules zéro émission et ses cibles climatiques.
Nous recommandons également que les entreprises canadiennes et américaines qui participent à la production de véhicules électriques aient accès à nos propres minéraux et métaux stratégiques. Nous recommandons que le Canada n'exporte pas toutes ses ressources naturelles vers d'autres pays, pour leur transformation en produits finis destinés aux véhicules électriques, puisque toute la valeur y serait alors ajoutée hors du pays. Nous recommandons plutôt que les produits, technologies et services canadiens destinés à la production de véhicules électriques aient accès au marché américain.
Beaucoup de membres de MEC exportent déjà leurs produits vers les États-Unis ou sont sur le point de le faire, si bien que nous recommandons également aux deux pays de se pencher sur les problèmes que pose la loi « Buy America », pour déterminer comment ils peuvent travailler ensemble à l'élaboration d'une stratégie nord-américaine sur les véhicules électriques inspirés de celle de l'Europe.
Enfin, nous recommandons d'amorcer la transition vers des mécanismes d'approvisionnement écologiques pour aider les sociétés novatrices de l'industrie des véhicules électriques au Canada et aux États-Unis. Mobilité électrique Canada en a justement parlé dans son document publié en février 2021 intitulé Public Procurement of Electric Vehicles, Recharging Infrastructures and Related Products/Services in Canada.
[Français]
C'est pourquoi Mobilité électrique Canada, en collaboration avec d'autres intervenants de l'industrie canadienne, annoncera officiellement, au mois de juin, le lancement d'une initiative canadienne sur la chaîne d'approvisionnement des véhicules électriques, afin de contribuer à accélérer la transition industrielle du Canada en électrification des transports. Plus tard, si le temps le permet, Mobilité électrique Canada formulera sept recommandations pour accélérer la reprise économique et les exportations canadiennes grâce à l'électrification des transports.
Je vous remercie.
:
Bonjour, je m'appelle Martin Pochtaruk, et je suis le président d'Heliene.
Tout d'abord, je voudrais remercier , le député de Sault Ste. Marie, de son invitation à participer aujourd'hui à cette réunion du Comité permanent du commerce international.
[Traduction]
Heliene a commencé à fabriquer ses produits dans le Nord de l'Ontario en 2010. Nous avons, en réalité, deux filiales. La première produit des modules solaires photovoltaïques grâce à une chaîne d'approvisionnement mondiale et à des capacités de fabrication avancées locales, qui lui permettront de prendre rapidement de l'expansion et d'intégrer les dernières technologies photovoltaïques pour que ses produits soient toujours à la fine pointe de la technologie, à un coût concurrentiel. De fait, Heliene est le seul producteur nord-américain de modules solaires de premier niveau, selon les listes établies par Bloomberg, en raison de son succès assuré.
Sa deuxième filière offre un produit émergeant à valeur ajoutée, un produit intégré et alimenté à l'énergie solaire que nous avons mis au point grâce aux connaissances acquises en matière d'énergie solaire et d'intégration technologique et qui est appelé à alimenter toute une série de produits renouvelables essentiels. De fait, Heliene est le seul producteur de modules solaires au monde à produire des modules solaires à l'échelle industrielle qui sont lancés dans l'espace pour alimenter des satellites.
Nous sommes ici aujourd'hui pour discuter des effets des relations commerciales internationales du Canada sur Heliene depuis quelques années. Je souligne en particulier qu'Heliene a dû faire face à plusieurs difficultés découlant de la politique commerciale du Canada, d'abord avec la Chine, puis surtout, avec notre voisin du Sud.
En ce qui concerne la Chine, Heliene et un autre producteur canadien de modules solaires, Silfab Solar, ont contesté avec succès, en 2015, les droits antidumping imposés aux importations de modules solaires chinois au Canada, de sorte que notre entente sur les droits antidumping et compensatoires vient d'être renouvelée pour cinq années supplémentaires en mars dernier. Les États-Unis ont commencé à restreindre l'accès des modules solaires chinois à leur marché grâce à l'imposition de droits antidumping et compensatoires astronomiques à partir de 2012, puis de nouveau en 2014. Heliene a pu bénéficier d'exemptions sur le marché d'importation des États-Unis en sa qualité de producteur canadien. C'est dire que les produits d'Heliene fabriqués au Canada ont été jugés intéressants et politiquement corrects par nos clients américains.
Malheureusement, la situation a changé radicalement, et pour le pire, à partir de 2017, avec l'arrivée de l'administration Trump. Après une enquête, en vertu de l'article 201, sur les mesures de protection, la Commission du commerce international et le Bureau du représentant au Commerce des États-Unis ont entrepris des enquêtes en profondeur sur le marché solaire américain et le rôle des importations dans ce marché. Heliene, avec d'autres producteurs canadiens, a réussi à persuader l'ITC de recommander au représentant au Commerce des États-Unis d'exclure les importations de produits canadiens aux États-Unis de toute mesure antiprotectionniste adoptée par l'administration Trump.
Malgré cela, dans une première parmi beaucoup d'autres, l'administration Trump et le président Trump ont décidé, le 7 février 2018, de contrevenir de façon flagrante aux obligations des États-Unis en vertu de l'ALENA en incluant les modules solaires canadiens à leurs mesures de protection internationales pour quatre ans. Ce qui est le plus consternant et a eu le plus de répercussions financières sur Heliene et les emplois canadiens en technologies propres, c'est l'imposition de droits de douane décroissants ad valorem de 30 % sur les importations de modules solaires canadiens aux États-Unis. Cela me chagrine de vous dire que ce sont les mêmes droits protectionnistes qui sont appliqués aux importations directement de la Chine.
Ces droits rébarbatifs contre les exportations canadiennes aux États-Unis, qui constituent notre principal marché, demeurent en vigueur aujourd'hui, malgré tous les efforts déployés par le gouvernement du Canada et l'industrie canadienne, bien qu'ils aient diminué depuis pour s'établir à 18 %, conformément à une autre proclamation du président, qui a persisté dans son refus d'exclure les importations du Canada de ces mesures protectionnistes.
Nos difficultés sont particulièrement ironiques, parce qu'aujourd'hui, Heliene emploie 80 personnes au Minnesota, où nous avons investi dans une nouvelle usine en 2018. Nous cherchons maintenant activement à intensifier notre production de modules solaires là-bas, tout en redémarrant en parallèle une ancienne usine désaffectée du Sud-Est de la Floride. D'ici la fin de 2021, Heliene emploiera plus de 140 personnes aux États-Unis. Nous avons des plans détaillés afin d'élargir nos activités de production de modules solaires en Ontario, de même qu'aux États-Unis, tant au Minnesota qu'en Floride, mais ces droits protectionnistes imposés aux produits fabriqués au Canada continuent de miner à la fois nos profits et nos fonds de roulement.
Par conséquent, pour être bien honnête, Heliene a beaucoup moins de marge de manoeuvre qu'elle ne l'avait prévu en investissant au Canada et aux États-Unis, pour moderniser ses installations, embaucher du personnel et contribuer davantage aux efforts accrus et nécessaires pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et lutter contre le changement climatique.
Concernant le problème qui nous occupe, le 22 décembre 2020, le gouvernement du Canada a demandé des consultations en vue d'un règlement du différend avec les États-Unis en vertu du chapitre 31 de l'accord entre le Canada, les États-Unis et le Mexique. L'arrivée de l'administration Biden et l'entrée en vigueur de l'ACEUM fournissent à Heliene et au Canada l'occasion de renouveler leurs relations.
De mon propre avis, nous pouvons et nous devons, même, rétablir une relation commerciale productive axée sur la collaboration avec les États-Unis. En même temps, le Canada doit fait preuve de fermeté et insister pour que son voisin respecte strictement ses obligations en vertu de l'ACEUM. Le statu quo actuel, dont nous avons hérité de l'administration précédente, n'est tout simplement pas acceptable. Il coûte très cher à Heliene et à ses employés du Nord de l'Ontario, puisque nous continuons de payer des droits d’importation aux États-Unis pour nos modules solaires fabriqués au Canada.
Je me réjouis à l'idée de continuer de travailler avec vous et le gouvernement pour résoudre ce problème urgent.
[Français]
Cela conclut mon témoignage.
Je vous remercie de votre attention.
Je suis maintenant prêt à répondre à vos questions.
:
Je vous remercie infiniment d'avoir invité Carbon Upcycling à témoigner devant vous aujourd'hui.
Le Canada a ici l'occasion incroyable d'être un leader de l'exportation de technologies propres, tant à l'échelle industrielle que pour les particuliers.
L'une des stratégies que privilégie Carbon Upcycling consiste à créer son image de marque pour les consommateurs « Expedition Air », pour combler l'écart entre les solutions climatiques novatrices et la perception publique de ces solutions.
En créant des produits à partir d'émissions de carbone captées, nous rendons l'innovation accessible aux consommateurs, dans le but de réduire les risques liés à l'adoption de ces technologies dans l'opinion des acheteurs.
Pour les produits de consommation, nous avons établi des partenariats avec des concepteurs et des fabricants de produits dans plus de six pays, outre le Canada, ce qui démontre l'adhésion mondiale à ces matériaux fabriqués à partir d'émissions de carbone captées.
Nous avons l'intention de nous associer à de grandes marques pour changer la façon dont sont utilisés ces matériaux à l'heure actuelle. Nous sommes en pourparlers avec une demi-douzaine d'entreprises qui souhaitent intégrer les matériaux de Carbon Upcycling à leurs chaînes d'approvisionnement. Ces partenariats, parce qu'il n'y a pas beaucoup d'entreprises qui font ce genre de travail auprès des consommateurs, feraient de nous et, par ricochet, du Canada, un leader dans le domaine des produits de consommation fabriqués à partir de déchets.
Je vais maintenant laisser la parole à M. Sinha, qui vous parlera davantage de l'utilisation industrielle de notre technologie.
Avec sa population d'un peu moins de 40 millions d'habitants, le Canada a déjà fait beaucoup pour investir dans les technologies à base de carbone et donner le ton sur la façon dont on peut réutiliser le carbone pour créer l'économie circulaire dont nous considérons avoir besoin pour atteindre nos cibles de 2050 et de 2100.
Plus de quatre des finalistes du Carbon XPRIZE, qui vient d'être décerné, étaient des entreprises canadiennes. Il s'agit d'entreprises qui transforment les émissions de carbone en produits de construction, en matières plastiques et en une série d'autres produits finis, dont les produits de consommation mentionnés par Mme Savilow.
Dans la sphère des technologies propres, l'idée de comment [Difficultés techniques] en Afrique et, dans une certaine mesure, dans certaines parties de l'Europe et des États-Unis, où les coûts peuvent être le plus grand facteur déterminant.
Dans une perspective d'exportation, il importe de souligner que la manière habituelle de vendre des biens et des services de part et d'autre de la frontière, notamment les voitures fabriquées en Ontario qui sont envoyées aux États-Unis, n'est pas très bien adaptée au contexte actuel. Nous avons besoin d'une vision à long terme de ce qui est nécessaire pour mieux construire notre société et de la façon de moderniser nos installations à très long terme, pour les 30 à 50 prochaines années, à la façon canadienne.
L'un des éléments positifs des mesures prises par les États-Unis pour lutter contre la pandémie de COVID-19, c'est l'opération Warp Speed, qui leur a permis de rassembler toute une série de ressources. Bien qu'ils n'aient pas, initialement, réagi aussi efficacement que nous pour aplanir la courbe, ils ont su développer des vaccins et se donner les moyens de les déployer plus vite que tout autre pays au monde.
Nous pensons qu'avec les possibilités que le Canada a déjà commencé à créer, comme le programme d'exportation de technologies propres, nous avons déjà des bases solides pouvant évoluer vers des partenariats à plus long terme avec les pays d'Europe, les États-Unis et des pays du monde en émergence qui connaissent un développement rapide. Grâce à ces partenariats initiaux, des entreprises comme la nôtre peuvent se rendre dans diverses régions pendant deux ou trois mois pour chercher des partenaires locaux. Cela pourrait se faire sur une période plus longue, de un à trois ans, et permettre aux entreprises ayant des problèmes de capacité, ce qui est le cas de la plupart des jeunes entreprises, de transformer ces partenariats et ces protocoles d'entente en engagements à plus long terme pour stimuler la production tant du côté canadien que du côté des partenaires.
Je serais plus qu'heureux, pendant la période de questions, de discuter des expériences que nous avons vécues grâce à CanExport et à d'autres programmes, mais je voudrais terminer en disant que tout ce qui entoure les technologies propres, et surtout l'économie circulaire et les émissions de carbone ou les technologies du carbone, est en pleine effervescence. Rien qu'au cours des quatre derniers mois, nous avons vu des engagements majeurs de la part d'entreprises telles que LaFarge, Cemex et CRH, qui parlent de réduire leurs émissions de carbone de 30 à 50 %.
Il y a d'autres entreprises, dans le secteur des plastiques et des produits industriels, qui commencent à envisager un virage vers la carboneutralité de niveau 1 ou 2 d'ici 2030 ou dans certains cas, d'ici 2050. Ainsi, bien des entrepreneurs canadiens ont déjà montré qu'ils peuvent jouer un rôle de premier plan pour aider ces entreprises à atteindre leurs cibles. Nous sommes emballés de voir comment la politique fédérale pourra favoriser encore davantage cet élan.
Merci.
:
Je vous remercie, madame la présidente et membres du Comité, de m'offrir l'occasion de me présenter devant vous aujourd'hui pour discuter du commerce international et des possibilités associées aux exportations des technologies d'énergie propre par le biais de l'industrie nucléaire canadienne.
[Traduction]
Je m'appelle John Gorman. Je suis président et directeur général de l'Association nucléaire canadienne depuis deux ans. Auparavant, j'ai été président et directeur général de l'Association des industries solaires du Canada pendant sept années. J'ai aussi été concepteur de projets d'énergie renouvelable, en plus de siéger aux conseils d'administration de services publics et d'être le représentant du Canada auprès de l'Agence internationale de l'énergie pour l'énergie solaire. J'ai passé plus de 20 ans à défendre les solutions canadiennes en matière d'énergie propre.
Comme les membres du Comité le savent, le commerce international demeure un volet déterminant des efforts que le Canada déploie pour se remettre des conséquences économiques négatives attribuables à la pandémie de COVID-19. C'est également essentiel pour atteindre les objectifs en matière de changement climatique, en particulier l'exportation de technologies d'énergie propre qui aideront les régions à fortes émissions de carbone dans leurs efforts de réduction.
En outre, le commerce international connaît d'importants changements géopolitiques qui se traduiront par des possibilités, mais aussi des défis qui auront une incidence sur tous les secteurs exportateurs d'ici et d'ailleurs.
Je vais d'abord vous présenter brièvement l'Association nucléaire canadienne, ou ANC, et ses membres. L'ANC représente environ 100 membres de l'industrie nucléaire. Il s'agit notamment d'installations d'extraction d'uranium, de services publics d'énergie nucléaire et d'entreprises de la chaîne d'approvisionnement CANDU partout au Canada, dont la majorité se trouve en Saskatchewan, en Ontario et au Nouveau-Brunswick.
L'industrie nucléaire canadienne est essentielle pour atteindre les objectifs ambitieux du Canada en matière de consommation nette zéro et de changement climatique. Comme on a pu le constater lors du récent Sommet des dirigeants sur le climat organisé par le président américain Biden, les chefs d'État, y compris le , ont annoncé de nouvelles cibles d'émissions ambitieuses. Pour les atteindre, toutes les technologies non polluantes devront être mises à contribution, y compris l'énergie nucléaire. Dans notre secteur, cela se traduit par des débouchés mondiaux pour des réacteurs CANDU de taille supérieure et par des exportations d'uranium visant à compenser les émissions. Il faut également soutenir le développement technologique des petits et très petits réacteurs modulaires, qui permettent aux pays en développement, aux régions éloignées et aux industries à forte intensité de carbone de réduire leurs émissions.
Le gouvernement canadien a un rôle important à jouer de concert avec les efforts de l'industrie nucléaire, dans le but d'assurer la transition planétaire vers une économie à faible émission de carbone. Pour ce faire, il doit favoriser le développement de l'industrie au pays, puis faciliter la vente internationale d'uranium ainsi que de biens et de services nucléaires.
La production d'énergie nucléaire permet une électrification propre de secteurs et de régions dont l'empreinte carbone est élevée. Elle crée également de nouvelles occasions économiques favorisant un virage vert qui entraînera des retombées économiques et sociales.
Par exemple, Cameco est une des plus grandes sociétés minières d'uranium au monde, en plus d'être le plus grand employeur des Premières Nations dans le Nord de la Saskatchewan, ce qui permet à ces collectivités de grandir et de s'épanouir. L'uranium canadien diminue chaque année les émissions de gaz à effet de serre d'environ 550 millions de tonnes de dioxyde de carbone.
Nous sommes ravis que le gouvernement fédéral admette que l'énergie nucléaire représente un aspect déterminant de son plan climatique, de son plan relatif à l'hydrogène et de son plan d'action sur les petits réacteurs. Le fait d'inclure le secteur dans des programmes clés, comme le Fonds stratégique pour l'innovation et le nouvel accélérateur net zéro qui sont gérés par Innovation, Sciences et Développement économique Canada, contribuera grandement à favoriser les solutions technologiques d'énergie propre au Canada et ailleurs.
La possibilité d'accroître les exportations nucléaires constitue une excellente occasion. Il s'agit notamment des exportations d'uranium et des débouchés liées à la technologie CANDU, ainsi que du marché émergent des petits réacteurs modulaires. C'est attribuable aux efforts déployés à l'échelle mondiale pour relever le défi climatique.
Partout où il y a une centrale nucléaire CANDU dans le monde, nous pourrions essentiellement exporter les services, le savoir-faire et l'expertise du Canada. À l'instar de vos délégués commerciaux, je soutiens que chaque centrale en place constitue une priorité commerciale, de même que les constructions possibles de nouvelles centrales dans les marchés existants et nouveaux, comme la Roumanie.
De plus, il est possible de contribuer au développement nucléaire au-delà de la marque CANDU. Il y a aussi le développement de réacteurs à eau légère, les combustibles et les réacteurs qui recyclent des déchets, la fusion, la gestion des déchets et le déclassement, et le développement du marché des isotopes.
Dans le cas des petits réacteurs modulaires, le marché national représentera environ 5,3 milliards de dollars d'ici 2040. De son côté, le marché mondial atteindra 150 à 300 milliards de dollars par année au cours de la même période. Les travailleurs et les collectivités du Canada profitent chaque année des revenus générés grâce aux investissements du Canada dans la technologie nucléaire. Les Canadiens pourraient avoir d'autres possibilités d'exportation relatives à l'uranium, aux technologies CANDU et à leur chaîne d'approvisionnement, aux petits réacteurs modulaires et aux isotopes.
Voici des exemples d'entreprises membres de notre association qui exportent des biens et des services dans ces domaines. L'entreprise Cameco, située à Saskatoon, exploite certains des gisements d'uranium les plus riches de la planète et exporte ses produits dans le monde entier. Il y a aussi l'entreprise BWXT, située à Cambridge, qui fabrique des générateurs de vapeur et d'autres composants de centrales électriques destinés à l'exportation en Chine ou ailleurs. Il y a également l'entreprise L3Harris, à Montréal et à Dorval, qui est une des entreprises de défense et de sécurité les plus diversifiées au Canada, et qui fabrique des simulateurs de salle de commande pour les centrales électriques. Il y a enfin l'entreprise Nordion, à Kanata, qui est un important fournisseur d'isotopes médicaux et d'autres technologies de la santé.
Comme les membres du Comité le savent sans doute, la demande pour une énergie propre repousse les frontières de la technologie des réacteurs, qui sont plus petits et plus modernes. Nous comparons cette évolution à celle de l'ordinateur, qui est passé de l'ordinateur central au portable, un changement qui a modifié radicalement non seulement l'appareil lui-même, mais aussi ce à quoi il peut servir.
Les Canadiens et le gouvernement fédéral ont pris une longueur d'avance dans le domaine des petits réacteurs modulaires grâce à la feuille de route de 2018 à ce chapitre. Alors que le monde cherche à produire toujours plus d'énergie devant être toujours plus propre, ces unités polyvalentes et vertes seront exportées au-delà des frontières nationales pour répondre aux véritables besoins des humains. Notre industrie est très bien placée pour y contribuer dans les décennies à venir.
Dans l'ensemble, les technologies canadiennes et la présence canadienne suscitent un intérêt croissant au sein de marchés déterminants comme le Moyen-Orient, l'Afrique, l'Europe de l'Est et l'Asie. La Roumanie, qui est membre de l'Union européenne et un de nos alliés de l'OTAN, a choisi la technologie canadienne il y a plusieurs décennies, une décision qui a porté ses fruits. La Roumanie a bénéficié d'un assainissement de l'air, de sources d'énergie diversifiées et d'une énergie électrique fiable et abordable, ce qui a contribué à améliorer la qualité de vie de la population.
Les Roumains veulent maintenant faire le même pari en construisant deux autres centrales CANDU sur le site de Cernavoda. Or, il y a aussi un risque que d'autres pays récoltent la plupart des profits si le Canada ne peut pas offrir un financement à l'exportation adéquat, qui serait proportionnel à l'ampleur possible de la valeur ajoutée que le Canada pourrait apporter au projet.
La concurrence est importante au sein de l'industrie nucléaire mondiale, notamment de la part de pays comme la Chine et la Russie, dont les gouvernements soutiennent pleinement les exportations nucléaires au moyen d'un financement souverain. Il est possible de travailler avec des pays partenaires aux vues similaires, comme les États-Unis, pour créer des débouchés sur des marchés tels que celui de la Roumanie.
Le Canada a maintenant l'occasion de collaborer avec les États-Unis pour faire partie du projet emballant de plusieurs milliards de dollars à Cernavoda, mais ce n'est pas tout. Ensemble, le Canada et les États-Unis peuvent reprendre ce modèle ailleurs en Europe de l'Est pour que l'Occident conserve son rôle de chef de file technologique et soutienne la concurrence des acteurs étatiques, tout en réduisant les émissions de GES et en remplaçant les combustibles fossiles.
Le gouvernement canadien doit prendre en compte les éléments clés suivants pour favoriser les exportations de technologie nucléaire.
Tout d'abord, il doit soutenir le potentiel d'exportation nucléaire du pays au moyen d'un appui financier proportionnel à celui des États-Unis et d'autres pays ayant un tel potentiel.
En deuxième lieu, il doit continuer à inclure l'énergie nucléaire aux politiques nationales en matière de climat, d'innovation et d'économie.
Troisièmement, l'énergie nucléaire doit manifestement faire partie des discussions internationales sur la promotion du commerce et les politiques commerciales.
Enfin, il doit simplifier le processus d'octroi de permis d'exportation afin qu'il permette efficacement de tirer parti des occasions qui se présentent sur le marché.
Nous avons hâte de travailler avec les autorités fédérales pour veiller à ce que la conception et la mise en œuvre du programme répondent aux besoins de l'industrie nucléaire. En retour, celle-ci réduira considérablement les émissions tout en favorisant l'innovation et la croissance de l'emploi.
Tandis que le Comité discute du commerce international au Canada et qu'il tient compte du rôle de l'industrie nucléaire, il est essentiel de comprendre que les exportations canadiennes d'uranium et de technologie nucléaire, en particulier le CANDU, ont joué un rôle déterminant dans le développement de secteurs névralgiques au Canada. Grâce à ces exportations, le Canada dispose d'un atout stratégique dans l'industrie nucléaire qui lui permet de tenir des discussions géopolitiques sur le commerce et les relations internationales.
Le Canada a une occasion en or de permettre à l'industrie nucléaire de jouer un rôle plus important sur le plan commercial, ce qui atteindrait une multitude d'objectifs: réduire les émissions à l'échelle mondiale, augmenter les exportations, créer plus d'emplois, ainsi que favoriser et renforcer les relations stratégiques internationales.
Je vous remercie. J'ai hâte de répondre aux questions des membres du Comité.
:
En fait, on parle de faire un changement important sur les plans de l'énergie et des transports en se tournant vers les énergies renouvelables et les transports plus verts. Je dois rappeler que 26 % des émissions de gaz à effet de serre au Canada proviennent du gaz et du pétrole et 25 % viennent des transports. Ensemble, cela représente plus de la moitié des émissions de gaz à effet de serre au Canada.
Je ne serais pas étonné que, d'ici deux ou trois ans, les émissions de gaz à effet de serre provenant du transport dépassent celles du gaz et du pétrole. Cela veut donc dire que l'on doit accélérer l'électrification des transports. Le gouvernement canadien a mis en place des cibles d'adoption de véhicules électriques.
Si l'on se retrouve dans une situation où des composants importants, comme les batteries de véhicules électriques, sont manufacturés en des endroits où l'on a peu de maîtrise, ou pas du tout, cela peut poser des problèmes géopolitiques importants.
Nous en avons un exemple patent ces temps-ci. Il manque de micropuces partout dans le monde, et cela fait en sorte qu'il y a des pénuries de produits de consommation, notamment des voitures et des ordinateurs. On pourrait donc, pour des raisons de sécurité nationale, réfléchir à une façon de sécuriser les approvisionnements en matières premières qui vont aller aussi bien dans les véhicules électriques que dans les véhicules à essence, puisqu''il y a des minéraux critiques et stratégiques dans tous ces véhicules. Ces minéraux sont utilisés dans les ordinateurs, dans les armements, dans les panneaux solaires, et ainsi de suite.
Aux États-Unis, on a déjà vu de telles mesures adoptées, pour des raisons de sécurité nationale, relativement à des ports et à des entreprises pétrolières. On l'a vu, au Canada, relativement à une entreprise de potasse en Saskatchewan, si je ne m'abuse. Il faut s'assurer qu'une ressource qui est sur notre territoire ne soit pas réservée qu'aux entreprises étrangères, qui vont la transformer, et que nous nous retrouvions à devoir importer leurs produits à un prix élevé, sans avoir de maîtrise sur la ressource.
:
Je vous remercie beaucoup, monsieur Blackie.
Je commencerai par dire qu'à l'heure où le monde se dirige vers la carboneutralité et que nous visons à atteindre cette carboneutralité d'ici 2050, nous allons voir surgir des possibilités économiques dans ce domaine.
Des pays comme les nôtres ont deux défis à relever. Premièrement, il faut savoir comment nous allons procéder pour décarboniser notre propre économie, et deuxièmement, comment nous allons aider d'autres pays à en faire autant pour que nous puissions atteindre cet objectif. En plus de bâtir un monde meilleur et plus sécuritaire, il y a naturellement des possibilités économiques à saisir.
Pour arriver à la carboneutralité ici au pays, nous allons devoir soit utiliser notre propre technologie, celle où nous avons de l'expertise — et des témoins vous en ont donné des exemples aujourd'hui —, ou nous allons devoir importer la technologie. Bien sûr, quand il s'agira d'aider les autres pays, nous allons devoir nous tourner vers la technologie pour laquelle nous avons une vaste expertise et un potentiel réel de les aider.
Je dirais que dans le domaine nucléaire, nous sommes un pays de première catégorie et considéré comme un des meilleurs exploitants de centrale nucléaire au monde. Nous avons également l'un des écosystèmes nucléaires les plus sains dans le monde à l'heure actuelle en raison de la réfection de tous nos réacteurs nucléaires ici en Ontario. L'industrie emploie 76 000 personnes et contribue 17,3 milliards de dollars au PIB chaque année. Nous nous servons de cet écosystème très sain pour procéder à des innovations incroyables dans le nucléaire conventionnel, mais aussi dans les petits réacteurs modulaires.
Je dirais que les petits réacteurs modulaires vont nous permettre de décarboniser certains des secteurs les plus difficiles à décarboniser — l'industrie lourde, l'extraction pétrolière et gazière et l'exploitation minière — et d'aider les Premières Nations. Si nous pouvons utiliser ces technologies spécialisées où nous possédons de l'expertise pour aider les autres pays, nous allons non seulement les aider à décarboniser leur économie, mais aussi à en profiter économiquement.
Ma recommandation est donc de soutenir les industries qui peuvent être utiles tant au pays qu'à l'étranger.
:
Merci beaucoup, madame la présidente.
Merci à tous les témoins. Nous avons eu droit à d'excellentes déclarations ce matin.
Ma première question, par votre intermédiaire, madame la présidente, s'adresse à M. Breton.
J'ai la chance de faire partie du caucus conservateur de l'automobile, de même que du Comité spécial sur la relation économique entre le Canada et les États-Unis, ou CAAM. Vous avez parlé de l'importante création d'emplois et de ce genre de choses, ce que j'ai écouté avec la plus grande attention. J'ai aussi discuté récemment avec les représentants des Constructeurs mondiaux d'automobiles du Canada. De ce que je comprends, il y a environ 121 nouveaux modèles de véhicules électriques qui seront lancés sur le marché d'ici 2030.
La circonscription d'Essex, que je représente, se trouve à proximité de Windsor, donc à côté du poste frontalier international le plus achalandé d'Amérique du Nord. Je sais qu'il y a actuellement une véritable hémorragie d'emplois chez nos constructeurs, nos fournisseurs secondaires, au profit des États-Unis parce que les gens, ces personnes étant vues comme une forme de commerce, ne peuvent pas traverser la frontière. Les clients ne peuvent pas entrer au pays, puis en repartir. S'ils viennent, ils doivent faire une quarantaine de 14 jours ou payer des amendes très salées.
Donc, je présume que ces constructeurs vont fabriquer toutes les pièces pour la technologie propre de ces nouveaux véhicules, mais toujours sous la gouverne des principaux acteurs mondiaux du secteur automobile. Avez-vous éprouvé ce problème? Est-ce que cela vous inquiète? Souhaitez-vous vous exprimer là-dessus?
:
Merci, madame la présidente.
Ma question s'adresse à M. Daniel Breton.
Monsieur Breton, la question de la sécurité nationale, dont vous avez parlé, est d'une grande importance. Malheureusement, beaucoup de Canadiens ne sont toujours pas au courant de ce qui se passe dans le monde de l'énergie.
Lorsqu'on parle de batteries, comme vous le savez sûrement — vous et beaucoup d'autres —, cela ne se limite pas aux véhicules électriques. Il y a également des batteries pour le stockage de l'énergie, ce qui améliore nettement la viabilité d'une bonne partie de la production d'énergie renouvelable dont vous parlez.
Le secteur des transports, qui représente des billions de dollars, évolue rapidement, mais malheureusement, de nombreux Canadiens ne sont toujours pas au courant de ce qui se passe. Je suis très heureux que vous soyez ici pour parler de ces questions.
Le Canada et les États-Unis ont récemment convenu de renforcer leur plan d'action conjoint pour la collaboration dans le domaine des minéraux critiques, que vous avez également évoqué. Le Canada possède quelques réserves de minéraux rares et d'autres minéraux critiques nécessaires à la fabrication de batteries. Le plan d'action conjoint vise une transformation industrielle à zéro émission nette, des batteries pour les véhicules zéro émission et le stockage d'énergie renouvelable.
Nous nous sommes mis d'accord avec les États-Unis, et beaucoup de gens, beaucoup de Canadiens, ne savent pas que, dans le dernier budget, nous avons proposé de créer un centre d'excellence sur les minéraux de batterie critiques au sein de Ressources naturelles Canada. Le centre coordonnerait les politiques et les programmes fédéraux en matière de minéraux critiques et collaborerait avec les provinces, les territoires et d'autres partenaires. C'est également très important. Toujours dans le dernier budget — et, là encore, de nombreux Canadiens ne sont pas au courant —, nous avons investi dans les activités fédérales en recherche et développement en vue de faire progresser l'expertise en matière de traitement et de raffinement des minéraux de batterie critiques.
Les États-Unis n'ont pris conscience que récemment du fait que la fabrication de batteries est cruciale. Si l'on examine la situation à l'échelle mondiale, je crois qu'à l'heure actuelle, certaines personnes estiment que la capacité de fabrication se trouve toujours en Chine, en plus de quelques technologies auprès de certains fabricants japonais et coréens. Si je ne me trompe pas, aux États-Unis, il y a aujourd'hui environ cinq grandes installations de fabrication de batteries, qui représentent chacune des investissements de plus de 2 milliards de dollars. C'est donc crucial, et je suis heureux que vous en parliez.
Pouvez-vous nous dire ou nous rappeler ce que nous devons faire? Personnellement, j'ai réclamé la création d'un groupe de travail pancanadien chargé de faire en sorte que nous disposions d'une stratégie globale pour l'exploitation des minéraux, la mise au point de technologies et l'instauration d'une industrie manufacturière des batteries.
Pouvez-vous réaffirmer ce que nous devons faire à court, moyen et long terme en ce qui a trait à la fabrication de batteries, qui, comme vous l'avez souligné à plusieurs reprises, est une question de sécurité nationale?
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En fait, les véhicules électriques polluent de moins en moins, parce que les sources de production d'électricité sont de plus en plus vertes. Pour vous donner une idée, en 2009, dans à peu près la moitié des États américains, 48 % de la population américaine étaient d'avis qu'un véhicule électrique polluait moins qu'un véhicule à essence.
L'année dernière, dans 42 des 50 États américains, 94 % de la population croyaient qu'un véhicule électrique polluait moins qu'un véhicule équivalent à essence. Dans les huit autres États, on croyait que les véhicules hybrides étaient ceux qui polluaient le moins. Pour les Américains, il n'y a donc aucun véhicule à essence qui pollue moins qu'un véhicule partiellement ou entièrement électrique.
Selon une étude à laquelle j'ai collaboré et au sujet de laquelle j'échange avec des représentants du Conseil national de recherches du Canada, que nous soyons en Alberta, où 92 % de l'électricité est produite à partir d'énergie fossile, au Manitoba, au Québec ou en Ontario, les véhicules partiellement ou entièrement électriques émettent toujours moins de gaz à effet de serre que les véhicules équivalents à essence.
Nous disions tout à l'heure que le prix des panneaux solaires avait beaucoup diminué. Le prix des batteries de véhicules électriques a quant à lui baissé d'environ 85 % depuis 2010, et nous prévoyons qu'il continuera de le faire d'environ 50 % d'ici 2024-2025. Le prix des véhicules électriques devrait donc être égal à celui des véhicules à essence d'ici 2024-2025. De plus, la pollution atmosphérique et les émissions de gaz à effet de serre des véhicules électriques diminuent d'année en année. Entre 2013 et 2019, les émissions de gaz à effet de serre par kilowatt-heure dans le cas des batteries ont baissé de 65 %. D'ici 2024-2025, on prévoit une autre diminution de 50 %. De plus, comme les composants des batteries sont recyclables jusqu'à 95 %, alors que le pétrole, une fois brûlé, n'est pas recyclable, les véhicules électriques seront 10 fois moins polluants que les véhicules à essence.
Les véhicules électriques sont donc de plus en plus propres et performants. Pendant ce temps, les véhicules à essence causent de plus en plus de problèmes liés à la pollution, parce que les technologies n'arrivent plus à suivre.