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Bonjour, et merci de nous accueillir ici aujourd'hui.
Je m'appelle Jim Vollmershausen. Mon travail de jour est à Environnement Canada, où je suis un directeur général à Edmonton. Mais aujourd'hui, je comparais devant vous en ma qualité de président du Conseil du bassin du fleuve Mackenzie, et les propos que je vais vous tenir concerneront surtout le travail de ce conseil.
J'aimerais commencer par vous parler un petit peu de la taille et de la complexité du bassin du fleuve Mackenzie. Celui-ci comporte des caractéristiques culturelles, politiques, géographiques et environnementales qui sont uniques et importantes selon les normes mondiales.
Il s'agit d'un grand bassin. Il est énorme. Sa superficie est absolument stupéfiante: 1,8 million de kilomètres carrés, soit environ le sixième du territoire canadien.
Il ne compte qu'une faible population d'environ 360 000 âmes. Même s'il englobe Fort McMurray, l'on n'y retrouve que 360 000 habitants. Mais toutes les personnes vivant dans le bassin dépendent, d'une façon ou d'une autre, des rivières et des lacs, des cours d'eau et des trois deltas de classe mondiale que renferme le bassin. La population est très diverse sur les plans style de vie et patrimoine. Les Autochtones vivant dans le bassin parlent 11 langues différentes, ce qui est un bon exemple de cette diversité.
Une autre caractéristique du bassin, qui le distingue quelque peu d'autres importants bassins fluviaux dans le monde, est le développement. La raison pour laquelle nous sommes ici aujourd'hui, bien sûr, est que le développement se fait dans les parties tout à fait en amont du bassin, alors que dans le cas de la plupart des grands fleuves, le développement et la population se trouvent principalement en aval, près des embouchures, etc. C'est ainsi que la dynamique du Mackenzie est assurément très différente.
Le Conseil du bassin du fleuve Mackenzie a été créé en 1997, avec la signature d'une entente-cadre sur les eaux transfrontalières entre le gouvernement du Canada et les gouvernements de la Saskatchewan, de la Colombie-Britannique, du Yukon et des Territoires du Nord-Ouest. Ce sont ces gouvernements qui sont responsables de la gestion de l'eau et de l'environnement dans le bassin, et leurs membres au sein Conseil, tant gouvernementaux qu'autochtones, ou les deux, sont ceux que je représente ici aujourd'hui.
L'entente établit des principes communs en vue de la gestion coopérative de l'écosystème aquatique du bassin. Ces principes sont au nombre de cinq et sont les suivants:
1. gérer les ressources aquatiques d'une manière qui soit conforme au maintien de l'intégrité écologique de l'écosystème aquatique;
2. gérer l'utilisation des ressources hydriques d'une façon qui doit durable pour les générations actuelles et futures;
3. reconnaître le droit de chaque signataire d'utiliser ou de gérer les ressources hydriques relevant de sa compétence à condition de ne pas nuire à l'intégrité écologique de l'écosystème aquatique d'un autre signataire;
4. prévoir des mécanismes rapides et efficaces pour la consultation, la notification et l'échange d'information sur les développements et activités susceptibles d'avoir une incidence sur l'intégrité écologique de l'écosystème aquatique d'un autre signataire; et
5. résoudre les problèmes de manière coopérative et harmonieuse.
L'accord a créé le Conseil du bassin du fleuve Mackenzie pour guider l'adhésion à ces principes. Le conseil a élaboré un plan stratégique et publié son premier rapport, « Rapport sur l'état de l'écosystème aquatique du bassin du fleuve Mackenzie, 2003 ». Si cela vous intéresse, je pourrais prendre des dispositions pour que des exemplaires de ce document vous soient fournis.
Le comité sera tout particulièrement intéressé par le chapitre du « Rapport sur l'état de l'écosystème aquatique du bassin du fleuve Mackenzie » qui est consacré au sous-bassin de l'Athabasca, où se trouvent les sables bitumineux du nord de l'Alberta. Le rapport souligne que la croissance et l'expansion de l'industrie des sables bitumineux a, et continuera certainement d'avoir, une incidence sur l'environnement régional. L'utilisation d'eau à grande échelle pour la transformation, ou la perturbation du sol par injection en puits profond du fait d'opérations minières de grande envergure; la contamination potentielle de l'eau par les bassins de résidus; et la pollution de l'air du fait d'émissions acidifiantes, de particules, de soufre et de gaz à effet de serre, sont autant de préoccupations qui ont été soulevées.
Ces préoccupations sont reprises dans la stratégie provinciale-régionale de développement durable, ou RSDS, pour la région des sables bitumineux, et la Cumulative Environmental Management Association, ou CEMA, a identifié la qualité des eaux de surface comme étant un sujet de préoccupation environnemental potentiel. La CEMA est une organisation multipartite, axée sur le consensus, réunissant des représentants de l'industrie, de groupes environnementaux, des Autochtones, des Métis, des Premières nations, et des gouvernements municipaux, provinciaux et fédéral. Il s'agit d'un groupe très vaste qui a été chargé d'essayer de gérer les effets environnementaux cumulatifs dans la région des sables bitumineux. La CEMA a identifié la qualité de l'eau de surface comme étant une préoccupation environnementale potentielle. La RSDS, la stratégie provinciale, renferme un plan détaillé en vue de mesures à prendre face à cette question, et la CEMA oeuvre à l'élaboration d'objectifs environnementaux et de recommandations en matière de gestion relativement à la qualité de l'eau de surface.
J'aimerais souligner que le conseil n'est pas un organe de réglementation ou de délivrance de permis. Le conseil n'est autorisé par aucune loi ni politique à réglementer l'utilisation qui est faite des ressources chez les signataires. Cependant, le conseil peut, de diverses façons, influer sur les décisions en matière de réglementation qui sont prises par les différentes autorités. Nous pouvons fournir des documents factuels, comme par exemple le « Rapport sur l'état de l'écosystème aquatique », pour informer les décisions en matière de développement. Nous pouvons participer et intervenir dans les processus pré ou post-réglementaire, comme par exemple la planification régionale, les processus d'évaluation cumulatifs des impacts sur l'environnement et les examens ministériels de décisions de nature délicate. Nous pouvons comparaître en tant qu' « ami du tribunal » lors d'audiences publiques fédérales, provinciales ou territoriales pour plaider en faveur des principes entérinés dans l'entente-cadre.
Chose importante, l'entente-cadre prévoit également l'élaboration d'ententes bilatérales entre signataires voisins, ententes qui sont censées servir de pierre angulaire à un système sain de gestion de l'écosystème aquatique à l'intérieur du bassin. Jusqu'ici, il a été négocié une entente entre les Territoires du Nord-Ouest et le Yukon — cette entente a été ratifiée —, mais le conseil encourage bien sûr d'autres membres signataires à emboîter le pas.
L'utilisation du « Rapport sur l'état de l'écosystème aquatique » est un début. Il est d'une précieuse aide dans la définition par les signataires de ce qui traversera les frontières provinciales et territoriales. Dans le contexte de la région des sables bitumineux dans le bassin, les deux ententes bilatérales, entre la Colombie-Britannique et l'Alberta et l'Alberta et les Territoires du Nord-Ouest, sont clairement des priorités, et du travail est en cours en vue de leur conclusion.
Il importe de souligner que le conseil discute régulièrement de diverses pressions qui existent à l'intérieur du bassin et qu'il a entendu des interventions au sujet de questions comme les effets possibles en matière de changement climatique, le pipeline du couloir du Mackenzie et les activités d'exploration et de production connexes, l'incidence sur le débit de l'exploitation du barrage Bennett, ainsi que les ramifications possibles de l'exploitation des sables bitumineux. Toutes ces questions sont abordées dans le « Rapport sur l'état de l'écosystème aquatique » et feront certainement l'objet de rapports futurs. Elles constituent par ailleurs un point de départ important pour la négociation de nos ententes bilatérales.
Enfin, bien sûr, le conseil a l'occasion, lors de ses réunions régulières, d'entendre les différents signataires au sujet des progrès réalisés relativement à ces différents dossiers et d'autres encore.
Voilà, en gros, ce que je voulais vous dire aujourd'hui au sujet du Conseil du bassin du fleuve Mackenzie, et je vous remercie de l'occasion qui m'a été donnée de m'entretenir avec vous.
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Merci beaucoup, monsieur le président. Mesdames et messieurs les membres du comité, je suis très heureuse d'avoir l'occasion de comparaître ici aujourd'hui au nom de l'Institut Pembina.
Je suis analyste principale des politiques à l'Institut, et la semaine dernière, vous avez eu l'occasion d'entendre mon collègue, Dan Woynillowicz, parler de certains des dossiers. Il a certainement dû vous dire que l'Institut Pembina est un organisme non gouvernemental sans but lucratif, alors il n'est nullement besoin que je vous en entretienne davantage.
Ce que j'aimerais vous dire est que nous avions espéré qu'Amy Taylor, directrice de la réforme fiscale écologique, puisse être ici aujourd'hui, étant donné qu'elle a été invitée, mais elle avait un engagement préalable, et nos deux invitations sont arrivées un petit tard.
Nous trois, Dan, Amy et moi-même, avons oeuvré à un rapport intitulé Eaux troubles, tendances troublantes, qu'a publié cette année l'Institut Pembina. Je pense que vous en avez déjà reçu un résumé et que celui-ci a été traduit pour vous. Je m'y reporterai au fil de mon exposé.
J'aimerais commencer par mentionner quelque chose au sujet de l'extraction des sables bitumineux, qui est l'aspect le plus manifeste des activités liées aux sables bitumineux et qui a une très forte incidence sur les rivières et les terres humides. Les terres humides doivent être drainées avant l'enlèvement des dépôts sus-jacents pour exposer le bitume. D'autre part, l'aquifère de fond, soit la couche d'eau sous le bitume, doit lui aussi être drainé pour que les mines ne soient pas inondées. Cela peut amener une réduction considérable de l'eau et des terres humides.
Le bitume ne compte que pour 10 à 12 p. 100 environ de la quantité totale de matières minées, et son extraction exige d'énormes volumes d'eau. Même avec le recyclage de l'eau, il faut malgré tout compter entre deux et quatre barils et demi d'eau pour produire un baril de pétrole brut synthétique. La majorité — les deux tiers en fait — de tous les retraits d'eau de la rivière Athabasca sont le fait de l'exploitation des sables bitumineux, comme vous pouvez le voir à la page 3 de notre brochure. La rivière Athabasca revêt donc une importance énorme dans l'approvisionnement en eau des sables bitumineux.
Les projets existants se sont déjà vu allouer autant d'eau que la ville de Vancouver, et vous pouvez voir cela dans la barre de gauche du graphique de la page 4. Calgary, bien sûr, est une ville d'environ 1 million d'habitants, et les trois ou quatre projets déjà lancés consomment autant d'eau que la ville de Calgary. Si l'on prend les projets existants et approuvés, illustrés par la deuxième barre du graphique à la page 4, l'on constate qu'ils se sont vu allouer environ le double du volume d'eau déjà alloué. Une expansion de l'activité — avec l'exécution de la totalité des projets planifiés et des projets existants — amènerait une consommation d'eau équivalente à celle de la ville de Toronto, et ce pour la seule activité d'exploitation des sables bitumineux. Cela vous donne une idée du volume d'eau qui est utilisé ou requis.
Moins de 10 p. 100 de cette eau sont retournés dans la rivière Athabasca. Je pense que cela diffère quelque peu du sort réservé à l'eau utilisée à des fins municipales. Cela soulève d'importantes préoccupations. Y a-t-il suffisamment d'eau dans la rivière pour assurer le débit nécessaire à la préservation de la santé de l'écosystème aquatique, étant donné surtout que le débit est très faible en hiver et hautement variable d'une année sur l'autre?
La Cumulative Environmental Management Association, ou CEMA, dont vous avez déjà entendu parler, n'a malheureusement pas pu déterminer les besoins en débit de la rivière et il est donc revenu à Alberta Environment d'établir un cadre provisoire pour les besoins en débit et la gestion de l'eau sur le parcours inférieur de la rivière Athabasca. Cela est arrivé du fait que l'Energy and Utilities Board avait recommandé, dans une décision, qu'il était si important de connaître ces besoins en débit que si la CEMA n'en arrivait pas à un chiffre au bout de cinq ans, soit en janvier 2006, alors cette responsabilité allait revenir à Alberta Environment.
Le cadre provisoire qu'a proposé Alberta Environment a déterminé un certain nombre de seuils de débit, des effets environnementaux potentiels et des exigences en matière de gestion, mais ce cadre n'a pas encore été mis en oeuvre. Il a fait l'objet de plusieurs ébauches, et Pêches et Océans Canada y oeuvre à l'heure actuelle aux côtés d'Alberta Environment. Il n'en demeure pas moins que l'ébauche la plus récente, datée du 10 juillet, est insatisfaisante du point de vue des groupes autochtones et environnementaux, car le régime permettrait toujours des retraits d'eau de la rivière, même en période d'alerte rouge, lorsqu'il y aurait de graves risques pour la rivière.
Il n'y a donc à l'heure actuelle aucun cadre de gestion en place et, dans l'intervalle, de nouveaux programmes sont lancés, ou en tout cas font l'objet d'audiences, comme c'est le cas pour la mine de charbon d'Imperial. La société veut de nouveaux permis d'extraction d'eau, et il semble que de nouvelles décisions en matière d'allocation d'eau vont venir en dépit du fait qu'il n'y ait pas encore en place un solide cadre de gestion de l'eau.
Après avoir traversé la zone des sables bitumineux, la rivière Athabasca coule le long de la limite orientale du Parc national Wood Buffalo jusque dans le delta des rivières de la Paix et Athabasca. Ce delta est le plus important delta boréal au monde et l'une des plus importantes aires de repos et de nidification de sauvagine en Amérique du Nord.
Les activités d'extraction minière des sables bitumineux ont été reconnues comme étant l'une des menaces à l'intégrité du delta des rivières de la Paix et Athabasca du fait des volumes d'eau retirés de l'Athabasca. Le delta a déjà été très touché par le barrage Bennett en Colombie-Britannique, qui a apporté des changements dans le débit de la rivière de la Paix. Il faudra effectuer davantage de recherches pour déterminer l'incidence véritable des activités liées aux sables bitumineux sur l'écosystème ainsi que sur la pêche par les Autochtones dans le delta.
Comme je l'ai dit, seule une faible proportion de l'eau puisée dans la rivière Athabasca y est retournée. Le gros de cette eau est détourné vers des bassins de résidus. L'Office national de l'énergie a déclaré que la gestion des résidus est un défi de taille car, une fois le bitume séparé, une part importante de cette eau est contaminée par le sable et le bitume résiduel. Cette boue formée de stériles fins et d'eau s'appelle résidus, et ceux-ci sont déversés dans des bassins à résidus. Mais c'est une erreur d'appellation que de parler de bassins de résidus. La cuvette de rétention des résidus recouvre en vérité 50 kilomètres carrés, alors l'on peut difficilement parler de bassin.
L'eau dans ces bassins est par ailleurs en règle générale contaminée par différents polluants en provenance du bitume, comme par exemple des acides naphthéniques, qui font que l'eau est toxique pour les poissons et les oiseaux. Il faut donc empêcher que des oiseaux ne viennent se poser sur l'eau de ces bassins de résidus. Et il ne nous reste plus qu'à espérer que l'eau en provenance des bassins de résidus ne s'introduise pas dans les eaux souterraines ou dans le sol.
À ce jour, bien qu'il y ait eu des expériences avec de nouveaux processus afin de produire des boues moins néfastes renfermant moins d'eau — ce que l'on appelle des résidus consolidés, le sable et les stériles fins restant agglomérés —, il n'existe toujours pas de procédé de récupération entièrement satisfaisant permettant d'éviter que d'énormes volumes de ces stériles fins ne soient déversés dans des bassins de résidus. Par exemple, jusqu'ici, avec les expériences portant sur des résidus consolidés, seuls environ 10 hectares ont en fait pu être récupérés pour qu'y pousse de l'herbe, qui ne ressemble pourtant en rien à la forêt boréale et aux tourbières naturelles.
En ce qui concerne les mines, certaines des aires plus vastes ont été récupérées, mais jusqu'ici, aucun certificat de récupération n'a été délivré pour quelque zone que ce soit.
Les entreprises oeuvrent à de nouvelles technologies dans le but de réduire le volume d'eau utilisé dans l'extraction du bitume. Il existe de nouveaux procédés pour produire des résidus composites, et le procédé utilisé pour le bitume est un procédé de résidus secs. Cependant, les experts disent qu'il faudra sans doute attendre l'an 2030 avant qu'il n'y ait de grandes percées ou de solutions de rechange à l'extraction du bitume à base d'eau.
Ce sont les opérations relatives au bitume qui attirent le plus d'attention, mais, en fait, comme vous le constaterez en consultant la carte sur la première page de la brochure « Eaux troubles, tendances troublantes », les dépôts de bitume reposent sous le cinquième environ de l'Alberta. Cela veut dire que 93 p. 100 du bitume se trouvent à des profondeurs trop grandes pour qu'on puisse le miner et qu'il faut l'extraire in situ en forant des puits à travers les dépôts superposés pour atteindre le bitume.
À l'heure actuelle, près du tiers du bitume de l'Alberta est en fait extrait dans le cadre de processus in situ. Comme je le disais, il n'en est pas fait grand cas, mais c'est très important. Encore une fois, cette production utilise beaucoup d'eau pour produire la vapeur qui est injectée dans le bitume pour le réchauffer et le ramollir de façon à ce qu'il puisse être pompé jusqu'à la surface.
Bien que la production in situ utilise moins d'eau, par baril, que l'exploitation minière, seul environ le cinquième de cette eau est de l'eau de surface. Les deux cinquièmes de cette eau proviennent d'eaux souterraines salines, et près de deux cinquièmes encore proviennent d'eaux de surface ou d'eaux souterraines à faible profondeur — en d'autres termes, d'eaux souterraines douces —, ce qui, en Alberta, est défini comme étant de l'eau contenant moins de 4 000 milligrammes de matières dissoutes.
Je suis particulièrement préoccupée par l'incidence des opérations in situ sur les eaux souterraines peu profondes. Les géologues n'ont pas encore fini d'apprendre ce qu'il y a à savoir au sujet des ressources en eau souterraines du nord de l'Alberta. Le ministère de l'Environnement de l'Alberta n'a lui-même pas dans la région un nombre suffisant de puits de contrôle. L'on ne dispose pas de suffisamment de données de base pour pouvoir analyser quels seront les effets à long terme d'une diminution des aquifères.
Clairement, pendant qu'un projet est en cours et puise de l'eau dans un aquifère peu profond, il pourrait avoir pour effet de réduire le niveau de l'eau pendant 30 ou 40 ans. Il est possible que cela prenne plusieurs décennies après la cessation des activités pour que les niveaux d'eau se rétablissent. Vu qu'un grand nombre des terres humides ont été entamées, il y a lieu de se demander si le niveau pourra en vérité se rétablir. Compte tenu du changement climatique, le taux de remplacement pourrait être plus faible à l'avenir qu'il ne l'a été par le passé.
Lorsqu'on utilise de l'eau saline pour produire de la vapeur, ce n'est pas la fin du problème, car il importe toujours de traiter l'eau, tant pour le recyclage que pour les déchets issus du recyclage. D'autre part, lorsqu'il s'agit d'eau salée, les déchets doivent alors être éliminés, souvent dans des terres d'enfouissement, qui doivent alors être contrôlées, et le lixiviat doit être retiré par pompage étant donné l'eau sursalée dans les résidus enfouis dans la décharge.
Bien que la production in situ utilise moins d'eau que l'exploitation minière, elle suscite néanmoins nombre de préoccupations, étant donné surtout que la zone touchée sera plus grande. Encore une fois, des efforts sont en cours pour réduire la consommation d'eau, mais celle-ci a jusqu'ici augmenté très rapidement, comme vous pouvez le voir dans le graphique en haut de la page 4 de la brochure. Des projets-pilotes visant à réduire l'utilisation d'eau misent sur un mélange de solvants et de vapeur. Il y a également un nouveau projet d'injection d'air à l'aide d'un dispositif horizontal et vertical, qui brûle le bitume in situ pour réchauffer le bitume puis utiliser la chaleur en provenance du brûlage résiduel du bitume pour réchauffer le bitume adjacent, qui fond sous son effet, mais il est encore trop tôt pour dire si ces techniques pourront être appliquées.
Dans l'intervalle, l'on est en train d'approuver de nouveaux projets qui dureront vraisemblablement 30 ou 40 ans. L'on continue de leur allouer de l'eau. La semaine dernière, mon collègue, Dan, vous a parlé de la croissance très rapide du secteur des sables bitumineux. Notre souci est de savoir ce qui peut être fait pour réduire la consommation d'eau par baril, car vu la croissance prévue, qui portera la production quotidienne actuelle d'environ un milliard de barils à peut-être cinq ou six milliards de barils d'ici 2030, il est extrêmement important de réduire la quantité d'eau requise par baril de pétrole brut synthétique.
Nous avons fait plusieurs recommandations en vue de réduire la consommation d'eau ou d'encourager les industries à réduire l'utilisation qu'elles font de l'eau. Certaines d'entre elles figurent à la page 2 de la brochure. J'aimerais en mentionner une, soit l'imposition de frais d'utilisation d'eau douce servant à l'exploitation pétrolière et qui n'est pas reversée dans le bassin hydrographique. C'est ainsi que nous ne recommanderions pas une taxe mais le versement de droits dans un fonds spécial de gestion de l'eau qui pourrait servir à l'amélioration de la connaissance de nos eaux souterraines, à l'amélioration de la connaissance de nos rivières et de la gestion de la ressource aquatique et au financement de travaux de recherche sur d'autres méthodes d'exploitation.
Nous pensons qu'une bonne gestion exige de bons renseignements sur la qualité et la quantité et des eaux de surface et des eaux souterraines. Il importe en tout cas que l'Alberta se dote d'une base de données et d'un système de surveillance exhaustifs des eaux souterraines, ce de façon à élaborer des budgets qui assurent le maintien de ces bassins hydrographiques. L'équilibre aquatique à long terme de chaque bassin et sous-bassin, y compris le rendement durable des aquifères, devrait servir de base aux allocations et à la planification future en matière de ressources aquatiques.
Dans notre rapport « Eaux troubles, tendances troublantes » nous disons qu'une gestion efficace de l'eau exige un cadre de politique exhaustif fondé sur des données et des renseignements scientifiques solides et qui assurent une protection adéquate aux écosystèmes. Nous espérons que le gouvernement fédéral jouera un rôle efficace en réduisant l'incidence de l'exploitation des sables bitumineux sur l'environnement dans les secteurs relevant de sa compétence.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je suis très heureuse d'être ici aujourd'hui pour entretenir le comité des défis et des possibilités en matière de développement technologique relativement à l'utilisation de l'eau dans les sables bitumineux. Je pense que le greffier vous a remis copie du dossier de présentation. C'est de cela que je vais vous entretenir cet après-midi avec ma collègue, Kim Kasperski, qui nous vient du laboratoire RNCan, à Devon, en Alberta, où elle est chef d'équipe du groupe de gestion de l'eau. En plus d'être experte en la matière, l'industrie lui a récemment demandé de présider son comité de recherche et de développement sur l'eau dans les sables bitumineux, alors c'est vraiment elle l'experte.
Nous allons aujourd'hui nous concentrer sur l'aspect recherche et développement. Si vous avez des questions sur la politique relative aux sables bitumineux, il vous faudrait les poser aux ministres responsables. D'autre part, toutes questions relatives à la Loi sur la pollution atmosphérique et son incidence possible sur les sables bitumineux devraient, je pense, être plutôt adressées aux responsables de l'élaboration des politiques à Environnement Canada. Nous nous ferons un plaisir, dans le contexte de ces limites, de vous fournir un maximum d'information.
Il y a chez RNCan trois laboratoires de recherche sur l'énergie. Il s'agit des Centres de la technologie de l'énergie de CANMET à Ottawa, à Varennes et à Devon, qui est situé près d'Edmonton. En fait, l'an prochain, la recherche sur l'énergie à RNCan fêtera son 100e anniversaire de service aux Canadiens.
[Français]
Le Laboratoire de techniques avancées de séparation, LTAS, du CTEC à Devon compte environ 16 scientifiques et ingénieurs et un personnel de soutien composé de 23 technologues.
Ce laboratoire est axé à la fois sur la recherche et sur le développement de technologies visant à réduire l'impact environnemental de l'exploitation des sables bitumineux. Cela comprend le traitement des résidus, la gestion de l'eau, l'extraction du bitume et le traitement de la mousse, soit toutes les étapes après l'extraction jusqu'à ce que le bitume soit envoyé à l'usine de traitement.
Le Centre national des techniques de valorisation, un autre groupe qui se trouve à Devon, est axé, comme son nom l'indique, sur la valorisation du bitume aux fins de sa transformation en une substance qui reproduit le pétrole brut et la production de carburant. On y compte 53 scientifiques.
[Traduction]
La transparence 3 montre que notre laboratoire à Devon s'est surtout concentré sur les questions entourant l'exploitation de surface des sables bitumineux. Le laboratoire remplit à cet égard plusieurs fonctions. Premièrement, les chercheurs aident l'industrie à comprendre la façon dont la gestion des résidus et la chimie de l'eau se répercutent sur la mise en valeur des sables bitumineux et sur la remise en état. Deuxièmement, nous assurons une expertise en mise au point de nouvelles technologies visant à réduire l'incidence de l'exploitation des sables bitumineux sur les ressources en eau. Troisièmement, nous évaluons les nouveaux projets d'exploitation de sables bitumineux pendant le processus d'évaluation environnementale. Dans le cadre de tous ces rôles, les chercheurs s'efforcent d'améliorer la gestion environnementale d'une importante ressource énergétique, et en cela nous partageons le même objectif que celui qu'a évoqué Mary Griffiths, soit la réduction de la consommation d'eau par baril de pétrole produit.
Je passe maintenant à la transparence 4. D'après ce que je comprends, vous allez visiter sous peu les sables bitumineux, alors ces photos vous montreront peut-être des sites que vous allez voir. Comme vous pouvez le constater, les bassins de résidus, que l'on aperçoit dans les photos de la transparence 4, renferment le liquide résiduel à l'issue du processus de séparation des sables bitumineux, et ils sont un élément très important du paysage. La gestion de l'eau et des bassins de résidus est donc un très important aspect de la recherche et du développement environnementaux, scientifiques et industriels. La photo de gauche montre la mine Syncrude à l'origine. Le bassin de résidus original, Mildred Lake, se trouve dans la partie centrale supérieure de la photo. Un autre bassin, que vous pouvez apercevoir en bas à gauche, est l'entrepôt de sable sud-ouest. La photo de droite montre une petite partie du site Suncor incluant le bassin 1 sur la rive droite de la rivière. Ce bassin devait initialement renfermer tous les résidus, mais les propriétés des résidus ont obligé l'entreprise à construire des bassins plus grands et plus nombreux, comme l'a mentionné Mary.
Le problème est que bien que le sable dans les déchets se dépose rapidement lorsqu'il est versé dans le bassin, l'argile reste en suspension et au bout de trois ans environ cela finit par former une boue légère appelée résidus fins mûrs, d'où le nom bassin de résidus. Ce liquide résiduel a à peu près la consistance du ketchup, et il ne se tassera pas davantage. L'eau dans ces bassins est beaucoup plus salée que l'eau de rivière, et elle est toxique, du fait de la présence d'acides naphthéniques, bien que cette toxicité disparaisse au fil du temps, des bactéries naturelles venant s'attaquer aux molécules d'acides naphthéniques, processus qui demande en règle générale entre un et deux ans.
En plus des bassins de résidus de ces entreprises d'exploitation de surface, il y a maintenant Shell/Albian, qui est en exploitation, CNRL, qui est en train d'être construit, Synenco, Deer Creek, la Compagnie pétrolière impériale Ltée et PetroCanada, projets qui sont tous à l'étape de la planification, et qui viendront s'ajouter aux sites existants qui sont en expansion.
Vous pouvez constater, sur la transparence 5, que les bassins de décantation des résidus prolifèrent et sont en train de recouvrir les dépôts de sables bitumineux. Cette photo satellite montre les sites Syncrude Aurora et Shell/Albian au nord et les sites Syncrude et Suncor au sud. Les divers bassins de résidus sont bien visibles et cette photo fait clairement ressortir que l'eau est un dossier d'importance dans les sables bitumineux et qu'il est directement lié au nombre, à l'emplacement et à la qualité des bassins de résidus. Nos chercheurs de CTEC-Devon oeuvrent aujourd'hui aux côtés de Suncor à l'élaboration de méthodes permettant, d'ici 2010, la fermeture et la remise en état du bassin 1, que vous voyez sur la photo. Ce serait là une très importante réalisation pour les sables bitumineux.
Le diagramme de la transparence 6 montre la façon dont l'eau est recyclée dans une opération d'exploitation de sables bitumineux en surface. Le taux de recyclage — et je sais que c'est une question à laquelle le comité s'intéresse — varie entre 50 et 80 p. 100. Ce diagramme dépeint un recyclage à 74 p. 100. Il illustre également un point très important, soit que tous les éléments sont inextricablement liés les uns aux autres. La modification d'une partie du processus — par exemple, en ajoutant un nouveau produit chimique aux eaux d'évacuation — aura une incidence sur tous les autres éléments du processus, y compris l'efficience de l'extraction du bitume. Les opérations d'extraction in situ sont tout à fait différentes. Elles recyclent elles aussi l'eau, mais elles peuvent récupérer environ 90 p. 100 de l'eau qu'elles pompent sous forme de vapeur dans les dépôts, et davantage encore si les dépôts contiennent non seulement du bitume mais également de l'eau. Si elles traitent l'eau récupérée, comme c'est le cas de certaines, pour créer des déchets salés secs et de l'eau plus propre pour produire la vapeur, alors elles atteignent des taux de recyclage de 90 p. 100. Cependant, certaines des opérations ne traitent l'eau que jusqu'à obtention de boues ou d'eaux sursaléex, qui sont alors déversées. Le taux de recyclage varie dont entre 60 et 70 p. 100 dans ces cas, du fait de l'eau perdue dans les déchets.
Comme le montre la transparence 7, les deux principales préoccupations relativement à l'eau et aux sables bitumineux est la quantité d'eau utilisée et la qualité de l'eau utilisée. Avec l'accroissement du développement, il y a une augmentation de la demande d'eau en provenance de la rivière Athabasca pour approvisionner les opérations minières en surface. La quantité d'eau requise par une opération minière est déterminée par la quantité utilisée dans le processus d'extraction et la quantité d'eau pouvant être récupérée dans les résidus.
La qualité de l'eau est importante, car une mauvaise interaction chimique peut réduire l'efficience de l'extraction du bitume, une partie de celui-ci se retrouvant dans les déchets déversés dans les bassins. La qualité de l'eau a également une incidence sur la façon dont les minéraux se déposent dans les bassins de décantation et, ultimement, sur la restauration, car la salinité de l'eau renfermée dans les dépôts solides a, par exemple, une incidence sur la croissance de la végétation.
Comme le montre la transparence 8,
[Français]
un important programme de recherche sur les résidus se trouve à Devon depuis environ 15 ans. L'eau a toujours fait partie de cette recherche, en raison des liens inextricables qui existent entre les propriétés des résidus et la chimie et l'utilisation de l'eau.
Notre recherche a surtout porté sur les éléments suivants: l'augmentation de la récupération de l'eau, la compréhension des propriétés des résidus qui influent sur le comportement et l'utilisation de modèles informatiques pour prévoir la chimie de l'eau de traitement.
Au cours des dernières années, nous avons élargi la recherche dans le domaine de l'eau pour inclure de nouveaux développements visant une meilleure réutilisation et évacuation de l'eau, ainsi que la compréhension de la réaction des produits chimiques qui se trouvent dans l'eau de traitement des sables bitumineux.
[Traduction]
Comme l'indique la transparence 9, nous avons toujours misé sur la collaboration. Par exemple, le Fine Tails Fundamental Consortium a été une initiative conjointe de cinq ans dans le cadre de laquelle l'industrie, les universités et des laboratoires fédéraux et provinciaux ont oeuvré à l'élaboration d'une solution au vaste problème de l'accumulation des résidus fins des sables bitumineux. Il s'agit de résidus à fines particules dans une suspension d'argile. L'effort total de tous les secteurs s'est chiffré à environ 3,8 millions de dollars par an. Ce projet a débouché sur la méthode de traitement des résidus composites. Il s'agit de travail de recherche très important, qui a livré le modèle pour l'actuel réseau de recherche sur les sables bitumineux, appelé Réseau canadien pour la recherche-développement sur les sables pétrolifères, ou CONRAD, réunissant industrie, gouvernements et universités.
Passant maintenant à la transparence 10, le Centre de recherche sur les résidus des sables bitumineux, une installation de 2,5 millions de dollars, a été construit au CTEC-Devon en 2004, sous l'égide de l'Université de l'Alberta, et chargé d'entreprendre des projets-pilotes sur des méthodes de traitement des résidus. Nous travaillons étroitement avec l'Université de l'Alberta: certains de nos chercheurs y sont des professeurs auxiliaires, et des étudiants de cycle supérieur travaillent dans notre laboratoire. Nous travaillons également étroitement avec des chercheurs et ingénieurs des entreprises, car des recherches du genre avant la mise en marché peuvent être utilisées par toutes les entreprises et bénéficier à l'ensemble d'entre elles.
La transparence 11 illustre un important système de traitement des résidus qui a été mis au point en grande partie grâce au travail du CTEC-Devon, et qui produit des résidus consolidés. Il s'agit de mélanger du sable propre et des boues d'huile et d'y ajouter des déchets de gypse en provenance des épurateurs de gaz d'échappement sur place, pour créer un mélange dans lequel le sable et l'argile se tassent rapidement ensemble pour former une surface solide. La photo du milieu en haut montre des résidus consolidés faits avec du gypse et l'on voit deux chercheurs du CTEC-Devon debout sur les résultats de leur travail. Comme vous pouvez le voir, la surface est vraiment très solide. La photo de droite montre des résidus consolidés faits de dioxyde de carbone. Le processus de consolidation des résidus avec du gypse est utilisé chez Suncor, et l'on voit le bassin de décantation dans la photo en bas à droite. De fait, grâce au travail de pionnier effectué au CTEC-Devon, tous les nouveaux exploitants utilisent aujourd'hui un système d'épaississement d'un genre ou d'un autre pour réduire la taille des bassins. Ce processus de solidification réduit la quantité d'eau contenue dans les résidus et augmente ainsi l'eau disponible. Environ 15 p. 100 des résidus totaux produits ont été des résidus consolidés, ce qui indique qu'il y a encore beaucoup de progrès et beaucoup de travail à faire en la matière. Il n'en demeure pas moins que ces nouvelles méthodes ont réduit l'inventaire de résidus fins projeté d'environ 10 p. 100, soit entre 55 et 75 millions de mètres cubes. Cela fait beaucoup.
Au CTEC-Devon, la recherche dans ce domaine fait l'objet d'efforts constants dans le cadre, notamment, de projets maison et mixtes, avec des partenaires de l'industrie, de récupération des coûts, allant d'études fondamentales sur les propriétés des résidus et ce qui peut avoir une incidence sur eux, à des démonstrations pilotes de méthodes de traitement des résidus. Le plus récent développement a été l'utilisation de dioxyde de carbone pour produire des résidus consolidés. En fait, cela a amené la Canadian Natural Resources Limited, ou CNRL, comme on l'appelle également, à adopter cette méthode de traitement pour sa nouvelle mine de sables bitumineux Horizon.
La transparence 12 montre que le CTEC-Devon a un programme exhaustif de recherche scientifique fondamentale qui s'intéresse à tous les aspects des opérations dans les sables bitumineux. Par exemple, il est important de comprendre les caractéristiques de base des argiles lorsqu'on envisage de nouveaux traitements de résidus. Nos chercheurs ont également été chargés de rédiger un rapport exhaustif sur la chimie de l'extraction et de l'eau, rapport qui est aujourd'hui très largement utilisé dans l'industrie. Nos chercheurs — Kim et son équipe — ont également élaboré une base de données sur les méthodes de traitement de l'eau, en s'attardant particulièrement sur les technologies émergentes adaptées à l'industrie des sables bitumineux. Ils utiliseront cette base de données dans le cadre d'un programme de recherche maison sur des méthodes de traitement prometteuses.
Transparence 13,
[Français]
indique qu'il est très important de comprendre la réaction des produits chimiques à l'eau dans le traitement des sables bitumineux. Un nouveau programme vise à modéliser ce qui détermine la destination de molécules comme les solvants organiques ou les acides naphténiques toxiques: l'eau, les solides ou l'air.
Nous voulons pouvoir répondre à des questions comme celle-ci: si l'exploitant change le pH du processus, quelle en sera la conséquence sur la toxicité de l'eau?
Ces réponses nous aideront à trouver des solutions environnementales.
[Traduction]
En conclusion, je vous renverrai à la transparence 14. Comme vous le savez très bien, du fait de votre étude sur l'eau dans les sables bitumineux, les questions sont complexes, étant donné les interrelations existant entre tous les aspects de l'exploitation des sables bitumineux. Changer une partie du processus peut avoir des répercussions sur n'importe quel autre élément, depuis la production jusqu'à la récupération.
Notre laboratoire RNCan à Devon travaille avec les chercheurs et ingénieurs d'entreprises et d'universités pour comprendre les problèmes et trouver des solutions aux défis. La collaboration dans le cadre de recherches préconcurrentielles comme celles-ci permet à toutes les entreprises actives dans les sables bitumineux, ainsi qu'aux organes de réglementation, d'utiliser ces connaissances dans l'intérêt de la protection de l'environnement.
Merci beaucoup.
Nous nous ferons un plaisir de répondre à toutes les questions que vous voudrez nous poser.