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Bonjour, chers collègues.
Nous tenons aujourd'hui la 34e séance du Comité permanent des transports, de l'infrastructure et des collectivités. Conformément au paragraphe 108.2 du Règlement, nous étudierons le transport des marchandises dangereuses et les systèmes de gestion de la sécurité.
Nous recevons des témoins de la Northern Air Transport Association et du Conseil des aéroports du Canada. Des représentants du conseil participeront également à notre réunion par téléconférence depuis Halifax, ainsi qu'à partir du Nouveau-Brunswick.
J'aimerais m'assurer que les membres du comité précisent à qui ils s'adressent avant de poser une question, surtout dans le cas des participants en téléconférence.
Quant à vous, qui participez par l'entremise de la téléconférence, veuillez vous identifier avant de répondre pour que nous puissions en prendre note. En outre, si vous souhaitez intervenir, veuillez simplement dire votre nom et nous l'ajouterons à la liste pour la période des questions et réponses. Est-ce que cela vous va?
Vous disposerez chacun de 10 minutes pour faire votre présentation.
Commençons par M. Stephen Nourse, directeur exécutif de la Northern Air Transport Association.
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Bonjour, mesdames et messieurs.
Je tiens à remercier le comité d'avoir invité la Northern Air Transport Association, ou NATA, à lui faire part de ses observations. Comme on vient de le dire, je m'appelle Stephen Nourse, et je suis le directeur exécutif de la NATA. Je vous demande à l'avance de m'excuser si ma voix s'étrangle pendant mon exposé. C'est peut-être les allergies ou un rhume; je ne sais pas quel virus traîne en ce moment.
La NATA compte environ 107 membres et représente 37 transporteurs aériens commerciaux, qui mènent des activités dans le Nord et les régions éloignées du Canada. Nous avons des membres dans chaque province et territoire du Canada, à l'exception des trois provinces maritimes, soit la Nouvelle-Écosse, l'Île-du-Prince-Édouard et le Nouveau-Brunswick. De toute façon, aucune de ces provinces ne constitue vraiment une région nordique ou éloignée.
Nos transporteurs représentent toute la gamme d'exploitants, des gros porteurs — comme Air North, Yukon's Airline, Canadian North, First Air et Air Inuit — jusqu'aux petites entreprises familiales, en passant par tout ce qui se trouve entre les deux. Parmi nos membres, nous comptons des exploitants d'aéronefs à voilure fixe et à voilure tournante.
J'aimerais commencer par quelques observations sur le transport des marchandises dangereuses. Je vous dirais que les membres de la NATA transportent probablement beaucoup plus de marchandises dangereuses par vol que les grands transporteurs au Canada. Cela dépend simplement de l'endroit et des clients desservis par nos transporteurs. Une bonne part de leur marché repose sur les collectivités du Nord et des régions éloignées, où le service aérien est le seul moyen de transport accessible à longueur d'année. Dans bien des cas, c'est le seul moyen d'accès — un point, c'est tout.
Comme il n'y a aucun autre moyen de transporter des marchandises dangereuses, les gens doivent les expédier par avion, malgré toutes les restrictions en vigueur. Heureusement, le transport des marchandises dangereuses au Canada est un système bien développé qui a fait ses preuves, selon les normes internationales. S'il faut formuler une critique, c'est probablement que le service dans les régions éloignées est parfois un peu coûteux du point de vue des expéditeurs.
Les transporteurs aériens disposent de programmes de formation très perfectionnés sur les marchandises dangereuses. Ces programmes s'adressent aux manutentionnaires, aux agents de fret, aux receveurs, au personnel d'entretien, à l'équipage de conduite, même aux agents de régulation des vols. Le manuel précise les articles qu'on peut transporter à bord d'un avion, dans quelles circonstances et dans quel emballage. Ce manuel est si épais qu'il fait honte aux bonnes vieilles Pages Jaunes de Toronto. Il faut littéralement suivre un cours de plusieurs jours rien que pour apprendre comment bien utiliser le manuel.
La vaste majorité des entreprises qui desservent ces régions éloignées connaissent les règles, savent comment la paperasserie fonctionne et disposent des étiquettes spécialisées et de l'emballage nécessaire pour se conformer aux règlements. Mais supposons qu'un dénommé Fred, dans une localité éloignée, souhaite rapporter une nouvelle batterie pour son VTT. Intimidé par toutes les formalités, ou simplement par manque de connaissances, il finit par mettre cet article dans son bagage ou l'envoyer sans le déclarer et probablement sans bien l'emballer. Là, nous nous engageons sur un terrain glissant. Heureusement, c'est plutôt rare, mais cela pourrait quand même poser un problème.
On déploie beaucoup d'efforts de sensibilisation à l'égard des marchandises dangereuses pour empêcher de tels incidents, mais on doit en faire plus. Il faut aussi un peu de réflexion sur la façon dont on pourrait simplifier le système pour des articles d'usage courant qui sont souvent transportés vers les collectivités éloignées — des articles comme les batteries, les artifices d'effarouchement d'ours, les motoneiges et les VTT, que vous et moi pouvons acheter à la quincaillerie, sans avoir à penser comment ils ont été acheminés jusqu'au magasin.
Passons maintenant aux systèmes de gestion de la sécurité. Au Canada, les exploitants visés par l'article 705 du Règlement de l'aviation canadien, c'est-à-dire ceux qui exploitent de grands aéronefs commerciaux, sont assujettis à un régime de SMS depuis maintenant de nombreuses années. Initialement, ils avaient éprouvé de grandes inquiétudes au sujet de sa mise en oeuvre. L'angoisse semblait justifiée pendant un certain temps, car Transports Canada n'avait pas bien réussi son coup dès le départ.
Au début, il y avait beaucoup de renseignements contradictoires, beaucoup de résistance de la part des inspecteurs eux-mêmes et, malheureusement, Transports Canada avait adopté une perspective très étroite des SGS, dont la portée se limitait aux exploitants réglementés par le ministère. En réalité, pour qu'un programme de SGS donne de bons résultats, il faut changer la culture au sein de l'organisation tout entière, au lieu de s'en tenir aux catégories réglementées par Transports Canada.
Toutefois, si on demande l'avis de n'importe quel exploitant régi par l'article 705, on verra que tous ces exploitants sont en faveur des SGS. Oui, cela augmente les coûts et la complexité de leurs exploitations. Non, cela n'a pas réduit la surveillance, malgré l'opinion publique forgée, en partie, par les inspecteurs qui s'inquiètent pour leurs emplois. En fait, grâce aux SGS, les inspecteurs ont à leur disposition des outils plus nombreux et plus efficaces pour surveiller les transporteurs, tout en conservant l'ensemble de leurs outils traditionnels.
Malgré tous les inconvénients apparents, les SGS ont tout de même amélioré la façon dont les transporteurs font affaire. Ainsi, les SGS ont permis d'améliorer la sécurité, de rationaliser les processus, d'accroître la qualité, de réduire les coûts et, par-dessus tout, de mettre l'accent de façon proactive sur la détermination et la gestion des risques. A-t-on éliminé les risques d'écrasement? C'est difficile à dire. A-t-on réduit les risques liés aux exploitations? Oui. A-t-on rendu les lieux de travail plus sûrs? Oui. Est-ce que cela vaut la peine? Oui, tout à fait.
Qu'en est-il de l'idée d'étendre l'application des SGS aux petits transporteurs visés par les articles 704, 703 et 702 du Règlement de l'aviation canadien? Eh bien, cela dépend surtout de l'étape à laquelle se trouve Transports Canada dans son processus de réflexion. Si c'est pour imposer exactement les mêmes exigences que celles applicables aux transporteurs visés par l'article 705, alors non. Une telle approche paralyserait bon nombre des petits transporteurs. Le problème, ce n'est pas que les principes de SGS ne fonctionneront pas pour les petits transporteurs; c'est simplement que les systèmes imposés aux grands transporteurs doivent être adaptés à la taille et à la complexité des petits transporteurs. Une petite entreprise, dont les employés sont parfois appelés à assumer diverses responsabilités, n'a pas les moyens de consacrer une personne — et encore moins, dans certains cas, toute une équipe — aux tâches liées aux SGS.
C'est ce que nous observons aujourd'hui dans le monde des aéroports. Prenons l'exemple d'un petit aéronef certifié qui assure un service régulier de moins d'un vol par jour; le fardeau imposé par les SGS est tout simplement disproportionné par rapport à la taille d'une telle exploitation.
En somme, la NATA appuie et approuve les systèmes de gestion de la sécurité et elle les considère comme un élément important du programme général de contrôle de la sécurité de l'aviation. Toutefois, ces systèmes ne portent fruit que si les exigences sont bien adaptées à la taille et à la complexité de l'exploitation, sans lui imposer de fardeau, de telle sorte que l'organisation soit convaincue qu'il s'agit d'une mesure positive.
Merci de votre attention. Je me ferai un plaisir de répondre à toute question que vous pourriez avoir tout à l'heure.
Monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du comité, merci de nous donner l'occasion de témoigner devant vous aujourd'hui pour discuter du régime canadien de sécurité des transports, en particulier des systèmes de gestion de la sécurité. Nous sommes heureux de pouvoir aborder ce sujet du point de vue des aéroports canadiens.
Je m'appelle Daniel-Robert Gooch, et je suis le président du Conseil des aéroports du Canada. Je suis également accompagné, par téléconférence, par Chris Farmer, de l'aéroport international du Grand Moncton, ainsi que par Gordon Duke et Michael Rantala, de l'administration de l'aéroport international d'Halifax. Comme ils sont des spécialistes dans le domaine de l'exploitation d'aéroports des catégories 2 et 1 respectivement, je vais les laisser répondre à la plupart des questions posées durant cette réunion. Je fais aussi appel à votre patience, car il se peut que nous n'ayons pas les réponses à certaines de vos questions et que nous soyons obligés de les transmettre au comité plus tard; évidemment, nous vous le ferons savoir, si c'est le cas.
Porte-parole national des aéroports du Canada, le Conseil des aéroports du Canada regroupe 45 membres qui représentent plus de 120 aéroports canadiens, notamment presque tous les aéroports du réseau national d'aéroports et la plupart des grands aéroports de service aux passagers dans chaque province et chaque territoire. Ensemble, les membres du CAC assurent pratiquement tout le trafic de fret et tout le trafic international de passages, de même que 90 % du trafic intérieur de passagers.
La sécurité est, bien entendu, la préoccupation principale du CAC et de ses aéroports membres. L'aviation est le mode de transport le plus sécuritaire. On le répète si souvent que ça fait un peu cliché, mais c'est la pure vérité, et cela s'applique à toutes les organisations aéroportuaires qui sont membres du CAC.
On décrit les systèmes de gestion de la sécurité comme une approche de type commercial à la sécurité, « un processus systématique, explicite et global de gestion des risques pour la sécurité ». Un système de gestion de la sécurité forme l'ADN d'une organisation; il fait partie de sa culture, et il précise la façon dont les gens au sein d'une organisation font leur travail. Les aéroports au Canada appuient les systèmes de gestion de la sécurité et croient qu'il s'agit de la bonne approche pour le Canada. Ces systèmes renforcent la culture de sécurité qui existait déjà et favorise une norme et une approche nationales pour la sécurité de l'aviation dans les aéroports canadiens.
Dans le cas des aéroports canadiens de la catégorie 1, un processus de SGS a été mis en oeuvre et activé selon les exigences fixées par Transports Canada. De nombreux aéroports de la catégorie 2 ont également terminé la mise en oeuvre de leur SGS, alors que d'autres en sont à la dernière étape de leur examen de la documentation, soit la quatrième phase du processus, et ils travaillent à mettre en oeuvre leur programme de SGS.
Alors que la mise en oeuvre graduelle des SGS va de l'avant pour les aéroports au Canada, les membres du CAC ont établi un groupe de travail chargé des SGS pour diriger l'élaboration et la mise en oeuvre des exigences liées à la réglementation en matière de SGS afin de promouvoir une application uniforme des règlements partout au pays. À long terme, cela permettra aux aéroports d'échanger des renseignements et de faciliter le partage des connaissances pour le développement d'experts en la matière.
Cette approche de partenariat permet également aux aéroports canadiens d'établir et de mettre en commun des pratiques exemplaires et de fournir une approche nationale pour mettre en oeuvre les SGS. De plus, le groupe de travail a élaboré un système commun de rapports afin de faciliter l'échange de renseignements entre les aéroports membres et de l'adapter aux sites, de sorte qu'on puisse réduire les différences régionales d'un aéroport à l'autre dans ces domaines essentiels.
Le groupe de travail avait pour objectif d'établir et de maintenir un processus solide de SGS dans l'ensemble des aéroports. Il s'agit d'une portée très vaste, qui comprend notamment: les politiques en matière de SGS, les systèmes de signalement non punitifs, les objectifs de rendement, les mesures du rendement et les cibles de rendement, la détermination des dangers, les processus de signalement réactif/proactif, les enquêtes sur les accidents ou les incidents, l'évaluation des risques, l'assurance de la qualité, le modèle de plan de gestion de la sécurité, les communications et la mise en commun de pratiques exemplaires.
Le groupe de travail utilise également, comme références de base, les lignes directrices et l'outil d'évaluation de Transports Canada, ainsi que la documentation sur les SGS de l'Organisation de l'aviation civile internationale, ou OACI.
J'aimerais maintenant m'attarder un peu sur la question des marchandises dangereuses qui, d'après ce que nous croyons comprendre, fait également partie du champ de recherche du comité permanent.
D'habitude, les employés des aéroports ne s'occupent pas du transport des marchandises dangereuses, car c'est la responsabilité des préposés au ravitaillement, dans le cas du carburant pour avion, et celle des transporteurs aériens, dans le cas du fret aérien qui comprend des marchandises dangereuses. Cela dit, comme pour tous les autres modes de transport, le transport des marchandises dangereuses à l'intérieur et à proximité des aéroports est régi par le Règlement sur le transport des marchandises dangereuses. Dans le contexte du transport aérien, ce règlement repose sur les instructions techniques de l'OACI, qui établit les règles de sécurité pour le transport des marchandises dangereuses dans les aéroports au Canada et à l'étranger.
L'industrie de l'aviation et nos aéroports membres ont à coeur l'amélioration continue des normes, des processus et des exigences de formation pour les marchandises dangereuses. Par exemple, les aéroports, de pair avec les transporteurs aériens et les sociétés de ravitaillement ont investi conjointement dans la mise à jour et l'entretien de la norme de l'Association canadienne de normalisation sur le stockage, la manutention et la distribution des carburants d'aviation dans les aéroports. Il s'agit d'une norme commune qui dicte comment gérer le carburant et à laquelle adhèrent toutes les parties qui s'occupent du ravitaillement dans les aéroports. Les membres du CAC participent activement à la révision et à la mise à jour continues de cette norme.
Merci de votre temps. Nous serons heureux de répondre à toute question que vous pourriez avoir. Je vais laisser à mes collègues qui se joignent à nous par téléphone le soin de répondre aux questions, au besoin.
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Je peux peut-être vous aider.
Avant les SMS, on faisait des inspections réglementaires, c'est-à-dire des inspections selon une norme. N'oubliez pas que l'infrastructure des aéroports est de nature statique: béton, asphalte, acier et verre. Un inspecteur venait vérifier que les lignes de démarcation étaient correctes, que les feux de piste fonctionnaient, etc. Je n'entrerai pas dans les détails trop techniques, mais c'est le genre de choses qu'on vérifiait. Il faut dire que, vers la fin, je devais rassurer les responsables que nous n'avions pas changé la piste ou quelque chose de ce genre.
Bref, avant les SMS, nous avions une norme préétablie en fonction de laquelle nous faisions des inspections de nature très normative, très uniformisée, au moyen d'une liste de vérification. Par contre, aujourd'hui, nous examinons des résultats tangibles en matière de sécurité et des éléments mesurables.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Pour poursuivre dans la même veine, ce que nous visons avec les SGS, c'est que le nombre d'accidents diminue. C'est le but ultime de tout cela.
J'ai devant moi les objectifs de Transports Canada pour ce qui est du nombre d'accidents par 100 000 heures de vol. On constate que, pour l'année 2010-2011, le taux visé était de 6,5 accidents, pour l'année 2012-2013, de 6,5 et pour l'année 2013-2014, de 6,7. Il y a donc une augmentation. Les cibles de Transports Canada concernant les taux d'accidents sont établies par heure de vol. Même s'il y a plus de vols maintenant qu'il y en avait auparavant, les objectifs ont été calculés en heures de vol.
Malheureusement, la majorité des accidents ont lieu dans le Nord canadien.
Messieurs Nourse et Gooch, je voudrais savoir que vous pensez de cela. Croyez-vous qu'il est logique que Transports Canada ait des objectifs de plus en plus grands en ce qui a trait au nombre d'accidents? Cela me semble illogique si l'on dispose d'un système de gestion de la sécurité qui fonctionne.
Monsieur Gooch, vous nous avez parlé tout à l'heure de ce système de gestion de sécurité et des avantages qu'il comporte. Toutefois, concrètement, il y a de plus en plus d'accidents par heure de vol.
Avez-vous des commentaires à formuler à cet égard? Qu'en pensez-vous? Trouvez-vous logique que les objectifs relatifs au nombre d'accidents augmentent?
Monsieur Nourse, vous avez dit dans votre exposé que vous avez 107 membres, 37 transporteurs, qui incluent aussi bien des transporteurs aériens réguliers que des petites entreprises familiales, et que si vous imposiez le même SGS à tout ce beau monde, les exigences écraseraient les petits transporteurs. Évidemment, dans les petites entreprises familiales, il peut être difficile de faire la distinction entre les patrons et les employés, mais cela ne fait aucun doute qu’il en existe. Vous avez également dit qu’il faudrait que les SGS soient adéquatement adaptés à la taille du transporteur et qu’ils tiennent compte de la nature des petits transporteurs et que leurs exigences soient réalisables.
D’un autre côté, nous voulons nous assurer d’optimiser la sécurité. Lorsqu’on pense à ces petits transporteurs, aux nombreuses activités et aux problèmes liés à l’infrastructure et à tout le reste, la sécurité devient une question très importante. Il faut donc adapter le tout avec prudence.
J’aimerais que vous me donniez d’autres exemples de ce que vous entendez par cela; j’aimerais avoir des exemples concrets de la manière dont cela pourrait se faire, selon vous. Je crois que vous avez donné un exemple. Vous avez parlé d’une personne qui pourrait apporter quelque chose à bord par inadvertance. Vous avez dit que, dans le cas des petits transporteurs dans une région éloignée du Nord canadien, c’est peu probable qu’une personne essaye d’apporter clandestinement quelque chose à bord de l’appareil en sachant que ce pourrait être dangereux, en particulier si cette personne se trouve aussi à bord de l’appareil.
Voilà un exemple où nous pourrions tout simplement le dire à cette personne ou lui rappeler les règles ou la sensibiliser à la question, au lieu d’entreprendre un processus complexe et d’ajouter un fardeau additionnel qui n’est pas nécessaire. Pourriez-vous nous donner d’autres exemples de ce que vous entendez par cela? J’aimerais avoir des exemples concrets, si c’est possible.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur Nourse, j'aimerais revenir sur les observations judicieuses que vous avez formulées à propos du ratio d'agents de bord par passagers de 1 à 40, par opposition à 1 à 50.
Je crois comprendre qu'en ce moment, si vous effectuez un vol offert par l'un des 705 principaux transporteurs aériens et que vous souhaitez, par exemple, être assis près d'une issue de secours, vous devez verser une somme supplémentaire pour avoir le privilège de rendre service à ce transporteur dans l'éventualité d'un problème. Nous avons tous emprunté différents vols. La séance d'information qu'on vous donne dans ces cas-là est parfois approfondie, parfois superficielle, parfois inexistante. Je ne sais pas comment tout cela est concilié du point de vue de l'uniformité.
Que doivent en penser les Canadiens? On nous dit qu'il s'agit d'une norme de l'OACI. Je suis certain que les sociétés membres se conformeront aux normes quelles qu'elles soient. Par contre, le Canada a présenté des dizaines de demandes d'exceptions — je pense que c'est le mot approprié — aux normes de l'OACI.
Qu'est-ce que les Canadiens doivent penser de ce changement, de cette pression qui est exercée pour que le rapport d'agents de bord par passagers passe de 1 à 40 à 1 à 50? N'oubliez pas que nous avons demandé aux 705 principaux transporteurs aériens de nous expliquer les conséquences financières qu'aurait ce changement. Notre comité n'a pas encore reçu de réponses de la part de ces témoins, de ces sociétés, concernant les conséquences pécuniaires de ce changement et la mesure dans laquelle la prestation des services sera plus économique? Ces sociétés réaliseront-elles des économies?
Pouvez-vous répondre à cette question en tenant compte de vos 107 sociétés membres?