Conformément à l'article 108(2) du Règlement, nous allons entreprendre la séance du Comité permanent de la santé sur le sujet du Budget supplémentaire des dépenses (A) 2010-2011 sous la rubrique santé.
Je souhaite la bienvenue à tous les témoins et invités.
La ministre comparaîtra à 10 heures. D'ici là, nous entendrons Glenda Yeates, sous-ministre de la Santé, et le Dr David Butler-Jones, administrateur en chef de la santé publique, puis nous passerons à un premier tour de questions.
Madame Yeates, la parole est à vous.
:
Merci beaucoup, madame la présidente.
Bonjour tout le monde.
Merci beaucoup de m'avoir invitée aujourd'hui.
[Français]
Cela me fait grandement plaisir d'être ici aujourd'hui. Je suis accompagnée de Germain Tremblay, contrôleur ministériel par intérim au ministère de la Santé, et d'autres cadres supérieurs du ministère.
[Traduction]
C'est la première fois que je comparais devant vous à titre de sous-ministre de la Santé, et je crois qu'il serait bon que je précise que, s'il est vrai que j'exerce cette fonction depuis peu et que je me sens très privilégiée d'être ici, j'ai une certaine expérience dans le domaine de la santé. J'ai le grand privilège d'avoir travaillé dans le domaine de la santé et des politiques en soins de santé pendant environ 20 ans. Ces dernières années, j'ai occupé le poste de présidente-directrice-générale de l'Institut canadien d'information sur la santé et, avant cela, j'ai été sous-ministre de la Santé de la Saskatchewan. Je suis très heureuse de pouvoir continuer aujourd'hui à travailler dans ce domaine en tant que sous-ministre de Santé Canada.
Le 16 mars, la ministre est venue vous rencontrer pour discuter du Budget principal des dépenses du portefeuille de la Santé. À ce moment, Santé Canada demandait une augmentation nette de 50,7 millions de dollars dans le Budget principal des dépenses de 2010-2011, augmentation qui a par la suite été accordée.
Ces fonds se sont ajoutés aux fonds prévus pour les services de santé offerts aux premières nations et aux Inuits et pour le Plan d'action pour assurer la sécurité des produits alimentaires et de consommation...
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C'est entendu. Je serai très brève.
Santé Canada demande un montant supplémentaire de 241,4 millions de dollars pour 2010-2011. Ce montant sera réparti entre les priorités suivantes: 130 millions de dollars pour le renouvellement des programmes fédéraux relatifs à la santé des Autochtones; 30 millions de dollars pour l'amélioration de l'accès à la santé et pour les innovations et les modifications relatives aux voyages pour soins médicaux dans les trois territoires du Canada; 26 millions de dollars pour fournir aux Premières nations vivant dans des réserves des services d'approvisionnement en eau potable et des services d'élimination des eaux usées; et 22 millions de dollars pour poursuivre les travaux d'évaluation des risques pour la santé environnementale. Ces montants s'appuient sur les priorités clés annoncées dans le Budget principal des dépenses de 2010.
En ce qui concerne la Direction générale de la santé des Premières nations et des Inuits, nous demandons un montant de 130 millions de dollars. Ces fonds serviront à renouveler les programmes fédéraux de promotion de la santé et de prévention des maladies chez les Autochtones, dans les domaines du diabète, de la prévention du suicide, de la santé maternelle et infantile, des ressources humaines de la santé et du Fonds de transition pour la santé des Autochtones. Nous demandons également des fonds pour financer le Plan d'action pour l'approvisionnement en eau potable et le traitement des eaux usées des Premières nations. Des fonds supplémentaires de 25,6 millions de dollars porteraient l'investissement total dans ce programme à 54,8 millions de dollars pour les deux prochaines années.
En ce qui a trait à la réglementation, Santé Canada souhaite que des investissements supplémentaires soient faits à l'appui de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement, ainsi que du Plan de gestion des produits chimiques. Nous avons réalisé des progrès considérables à cet égard; nous complétons les évaluations et poursuivons nos travaux relatifs aux 200 substances prioritaires, et nous prenons des mesures de gestion du risque pour les substances qui posent un risque pour la santé humaine.
Nous avons également besoin de fonds pour continuer de soutenir l'examen réglementaire des médicaments et des appareils médicaux, et pour soutenir les activités de réglementation en matière de santé et de sécurité qui relèvent de la Loi sur les aliments et drogues.
Finalement, afin de donner suite aux recommandations du rapport Weatherhill sur la crise de la listériose, nous demandons un montant supplémentaire de 3,9 millions de dollars, pour examiner les moyens de prévention, de détection et d'intervention employés relativement aux épidémies de maladies d'origine alimentaire.
[Français]
La santé et le bien-être des Canadiens seront toujours la principale priorité de Santé Canada. En terminant, j'aimerais dire que les ressources demandées par l'entremise du Budget supplémentaire des dépenses (A) vont permettre aux Canadiens de conserver et d'améliorer leur santé.
[Traduction]
Je vous remercie beaucoup pour votre temps, et je suis impatiente de répondre à vos questions.
:
Très bien. Je vous remercie.
Je remercie encore une fois le comité pour cette occasion de discuter des aspects du Budget supplémentaire des dépenses (A) qui nous concernent. Je suis accompagné aujourd'hui par Jim Libbey, dirigeant principal des finances de l'agence.
Comme vous le savez, l'Agence de la santé publique du Canada a été créée il y a un peu moins de six ans. Pour le présent exercice financier, 664,8 millions de dollars ont été attribués à l'agence. J'aimerais vous parler de quelques réalisations qui illustrent comment nous employons ces fonds à bon escient.
[Français]
Premièrement, l'agence utilise cet argent pour la prévention et l'atténuation des maladies et des blessures.
[Traduction]
Notre programme de prévention est une de nos priorités essentielles, et nous prévoyons y consacrer plus de 115 millions de dollars au cours de cet exercice financier. Comme l'honorable Dre Bennett l'a si bien dit, l'objectif est d'avoir une solide clôture au sommet de la falaise, et non un bon service d'ambulance en bas.
Voilà pourquoi l'agence continuera d'améliorer la capacité du Canada à prévenir et à gérer les maladies et les blessures. À titre d'exemple, en 2010-2011, nous contribuerons à accroître la sensibilisation aux risques liés aux maladies pulmonaires, et à améliorer les capacités et les connaissances en matière de prévention du VIH-sida et de lutte contre cette infection. Nous continuerons de recueillir et d'analyser des données sur les taux, les tendances et les caractéristiques des blessures au Canada, et nous entamerons une étude nationale pour améliorer les connaissances sur les maladies neurologiques.
[Français]
La promotion de la santé demeurera également une priorité essentielle.
[Traduction]
La promotion de la santé se définit comme un processus qui rend les personnes aptes à améliorer leur propre santé et à exercer un meilleur contrôle sur celle-ci. En 2010-2011, au moyen de nos dépenses prévues de 178 millions de dollars, nous continuerons de faire cela grâce à nos programmes destinés aux populations vulnérables, comme le Programme canadien de nutrition prénatale, le Programme d'action communautaire pour les enfants, et le Programme d'aide préscolaire aux Autochtones.
[Français]
Au Canada comme ailleurs, l'épidémie d'obésité, surtout chez les enfants et les jeunes, est devenue un important défi de santé publique.
[Traduction]
Bien qu'il s'agisse d'une question très complexe, qui comporte de nombreuses facettes, il existe beaucoup d'éléments probants sur lesquels nous pouvons appuyer nos travaux. L'un de nos rôles, pour faire face à ce défi, est donc de réunir tous les acteurs par rapport à cette question, et de veiller à ce que les leçons tirées dans une province puissent être appliquées dans les autres. En 2010-2011, dans le cadre de ce travail, nous mettrons à jour les Guides d'activité physique canadiens, et nous poursuivrons les travaux menés avec tous nos partenaires relativement aux initiatives qui favorisent l'atteinte et le maintien d'un poids santé par les Canadiens.
[Français]
Je traiterai maintenant de la prévention des maladies infectieuses et de la lutte contre celles-ci.
[Traduction]
L'an dernier, l'éclosion de grippe H1N1 a raffermi notre position de chef de file mondial pour ce qui est des interventions en cas d'éclosion de maladies infectieuses. Dès que nous avons été au courant de la circulation d'un nouveau virus grippal, l'agence s'est positionnée aux premiers rangs de l'intervention fédérale contre la pandémie.
La pandémie de grippe H1N1 a permis d'observer ce qui a peut-être été la plus vaste mobilisation massive au pays depuis la dernière guerre mondiale. II s'agissait de la première pandémie au pays en 40 ans, et de la première pandémie de l'ère de l'information.
Compte tenu de la situation, une approche multidimensionnelle a été nécessaire, notamment pour contribuer à l'obtention d'une quantité suffisante de doses de vaccin pour tous les Canadiens qui devaient et souhaitaient être vaccinés; pour diriger les activités de surveillance à l'échelle nationale; et pour assurer des communications régulières avec les Canadiens afin de leur fournir l'information dont ils avaient besoin pour prendre des décisions éclairées par rapport à leur santé.
[Français]
Les membres du comité m'ont souvent entendu dire que la maladie n'a pas de frontières.
[Traduction]
La grippe H1N1 n'a pas fait exception à cette règle. Il est essentiel que l'ampleur et la portée de nos interventions soient le reflet de cette réalité. C'est pourquoi, en 2010-2011, l'agence continuera de collaborer avec ses nombreux partenaires, au pays et à l'étranger, pour s'assurer que nous puissions faire fond sur les leçons tirées de la pandémie de grippe H1N1, et pour que nous soyons mieux préparés à de futures pandémies.
Mais notre travail s'étend bien au-delà des épidémies et des pandémies. Ainsi, l'agence travaillera aussi à améliorer les capacités en santé publique, et à raffermir nos collaborations nationales et internationales. Nous renforcerons la surveillance, et nous augmenterons la capacité d'évaluation de la santé de la population. De plus, nous continuerons de jouer le rôle de responsable pangouvernemental des efforts mis en oeuvre pour étudier les déterminants de la santé, et pour prendre les mesures qui s'imposent à cet égard.
La vision de l'Agence de la santé publique du Canada — « des Canadiens et des collectivités en santé dans un monde plus sain » — reste la même, et elle est toujours pertinente dans un contexte où nous devons faire face à ces défis et saisir les occasions qui y sont liées. Tout le Canada profitera de ces efforts.
Madame la présidente, je suis très fier du travail que nous avons accompli au cours des cinq dernières années, ainsi que du fait que l'agence conserve et raffermit sa réputation de chef de file mondial dans le domaine de la santé publique.
[Français]
Je vous remercie de votre attention. Je répondrai avec plaisir à toutes vos questions.
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Je vous remercie pour la question. Je vais commencer par les 8 millions de dollars dont vous venez de parler, et dont fait état le Budget supplémentaire des dépenses. Ce montant est dédié à une initiative sur la sécurité des enfants.
Ces 8 millions de dollars sont destinés à financer une initiative interministérielle réalisée sur un an par l'Agence de la santé publique du Canada, Transports Canada, l'Agence canadienne d'inspection des aliments et Sécurité publique du Canada. L'objectif est de rassembler des messages essentiels sur la sécurité des enfants à l'intention des parents et des familles, pour éviter que les parents aient à consulter des tas de sites Web différents — par exemple un site sur les mesures de sécurité liées aux jouets ou aux lits de bébé, et un autre site sur les sièges d'auto. Nous souhaitons mettre en place un guichet unique, qui permettra de mieux sensibiliser les parents et de leur fournir un accès centralisé à l'information sur la santé.
C'est le ministère de la Santé qui est responsable de cette initiative, et c'est à ce ministère que sont alloués les 8 millions de dollars mais, en fait, plusieurs autres ministères participeront à cette campagne publicitaire sur la sécurité des enfants. Nous avons l'intention de travailler tous ensemble afin de mettre en place un cadre de sensibilisation global concernant la sécurité des enfants et la prévention des blessures.
Je vais traiter les trois points qui ont été soulevés: le premier sur la question des données, le deuxième concernant le classement international et le troisième au sujet des programmes de Santé Canada qui s'adressent à la santé maternelle et à la santé de l'enfant.
Pour ce qui est de la question des données, je crois que c'est un défi continuel, comme vous l'avez dit, de s'assurer que nous avons les données exactes et comparables pour les sous-populations. Nous possédons évidemment des données au niveau provincial. Dans certains cas, les autorités régionales de la santé du pays ont les données qui représentent leur niveau. Il est difficile de les recueillir, par exemple, lorsque les populations sont restreintes.
C'est un dialogue continuel avec les organisations des premières nations — en tout cas, ce l'était lorsque je travaillais à l'ICIS — afin d'essayer de cerner un moyen acceptable, de leur point de vue, pour recueillir et analyser les données. Je crois que ce dialogue avec les collectivités des premières nations est important et c'est pourquoi il se poursuit.
Ceci dit, nous sommes tous conscients que, d'après les données que nous avons et d'après nos extrapolations, il y a un problème. Personne d'entre nous, je crois, n'a besoin d'attendre de meilleures données pour être convaincu qu'il faut agir sur ce point...
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Je trouve qu'il est très embarrassant d'avouer que nous sommes coincés, alors que Cuba nous a battus au niveau de la mortalité infantile. Ils sont à 4,8 p. 100 et ils ont leurs données de 2009. Je ne vois rien, dans les mesures que nous prenons, qui démontre que le recueil de ces données soit une priorité. Comme nous l'avons dit à David la semaine dernière, les ententes d'échange d'information sont tout simplement inefficaces lorsque l'on constate que nos représentants canadiens sont incapables de nous fournir les données sur nos populations les plus vulnérables.
À ce sujet, je sais qu'il y a de très bonnes choses en marche en matière de santé maternelle et de santé de l'enfant, tout particulièrement aux IRSC. Peut-être que le Dr Beaudet aimerait nous dire s'il a reçu de l'argent pour être en mesure de nous décrire toutes ces bonnes choses qui sont en cours, à la lumière de l'engagement du envers la santé maternelle et la santé de l'enfant. De plus, avez-vous les moyens d'illustrer ce qui se passe au Canada?
En ce qui concerne la santé maternelle et la santé de l'enfant, dans quelle partie des IRSC trouve-t-on les renseignements sur la santé mondiale, sur la santé maternelle et la santé de l'enfant? Comment peut-on savoir à quoi ressemblent des services de reproduction complets? Ensuite, qui décide des règles d'éthique de votre organisation, en termes de recommandation...? Est-ce que les IRSC sont conscients des enjeux éthiques qu'implique le fait de faire fi des données et de suivre plutôt une idéologie?
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Merci, madame la présidente, pour cette question.
Tous nos contrats sont sujets à la divulgation proactive. Comme ça, tout de suite, je ne peux vous dire combien il y en a eu depuis le début de l'organisme. Mais nous pouvons très certainement obtenir ces informations puisqu'elles sont sujettes à une divulgation proactive.
Deuxièmement, si je me souviens bien, cette agence a à peine trois ans. Lorsqu'elle a été mise sur pied, elle n'avait qu'un employé. Manifestement, au cours de l'étape de démarrage, au moment où nous devons embaucher du personnel permanent, il y aura des moments où nous devrons avoir recours plus souvent à des contrats et à des sous-traitants, parce que nous ne possédons pas le personnel permanent nécessaire. Je suis par contre heureuse de vous dire que, depuis les trois dernières années, le recours à ces contrats a diminué et que le nombre d'employés nommés pour une période indéterminée a augmenté. Nous voulons poursuivre cette tendance jusqu'à la fin de notre processus de dotation, en tenant compte des règlements en place.
Notre gestion financière est supervisée... nous travaillons avec Santé Canada. La plupart des petits organismes du gouvernement n'ont pas de services de comptabilité et d'administration comme les plus grands ministères ont. C'est une question d'efficacité et de capacité d'attraction de l'expertise nécessaire.
En termes de vérification et de gestion financière, les services financiers sont fournis par Santé Canada à l'organisme. C'est eux qui préparent nos résultats financiers. Nous partageons leurs ressources financières; aussi, ils font le traitement de nos factures et des transactions financières connexes, ce qui veut dire que nous préparons les factures, et qu'eux veillent à ce que tout soit adéquat et conforme à l'article 33.
La vérification est assurée par le Bureau du contrôleur général. Il procède à la vérification des petits ministères et organismes et, oui, nous avons été sujets à une vérification horizontale à l'automne 2009. C'était une vérification interne horizontale des mécanismes de contrôle des dépenses à risque élevé dans les petits ministères et organismes. Ce que...
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Merci, madame la présidente.
Madame Wilson, j'aimerais revenir sur la question de M. Dufour au sujet du travail à Vancouver. Pourriez-vous nous présenter un calendrier de travail indiquant le temps que vous avez passé à Vancouver, soit les périodes qui figurent dans les documents visés par la divulgation proactive. Pouvez-vous remettre ce genre de document au comité? J'espère que ce sera fait très rapidement puisque ce n'est qu'une question d'impression Outlook.
Comme M. Dufour l'a dit, nous savons que trois membres du conseil d'administration ont démissionné et, lorsque questionnée à ce sujet, la ministre a tenu à préciser que ces membres avaient démissionné pour des raisons personnelles. Toutefois, je sais que ces trois personnes s'étaient engagées à régler certains problèmes, alors je m'interroge un peu sur ces démissions. S'ajoutent à cela le cas du gestionnaire responsable des communications qui a quitté un poste rémunéré, les départs du DE de la délivrance des licences et des inspections ainsi que des rapports en matière de santé, et du DE de la planification des communications... vous avez même perdu les services d'un analyste des politiques.
En comparant les budgets des dernières années, force est de constater que nous avons 4,9 millions de dollars en 2007-2008 et un personnel de sept employés à temps plein, et en 2008-2009, nous avons 5,3 millions de dollars et 16 employés à temps plein. Ces chiffres me laissent perplexe, je n'arrive pas à comprendre. Pour m'aider à comprendre ce qui se passe, pourriez-vous nous communiquer les comptes rendus des réunions du conseil d'administration de l'organisme ainsi que les ordres du jour? Si j'ai bien compris ce qu'a dit M. Hamm dans une entrevue accordée au réseau CBC, ces documents sont sur le point d'être diffusés sur le site Web, mais ce serait bien si vous pouviez les transmettre au comité.
Je vous demanderais également de nous fournir les ébauches des comptes rendus si c'est possible.
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Merci de la question, madame la présidente.
Tout d'abord, je tiens à préciser que l'organisme et le conseil d'administration ont, dès le départ, pris très au sérieux la gestion financière de l'organisme. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle nous avons dépensé moins de 50 p. 100 du budget qui nous a été alloué au cours de toutes nos années d'existence.
Nous n'avons même pas un mandat pour la délivrance des licences; une des tâches que nous ne sommes pas en mesure d'exécuter. Nous disposons d'un mandat pour bon nombre d'autres activités au sein de l'organisme, notamment assurer le respect des interdictions en vigueur et veiller à ce que les dispositions de l'article 8 — consentement relatif à l'utilisation — du règlement soient respectées et appliquées de façon appropriée sur le terrain.
En outre, un volet important du mandat est la sensibilisation auprès de communauté de pratique afin d'obtenir son soutien et qu'elle soit prête à participer aux activités. Nous avons également pour mandat l'éducation du public, les liaisons internationales et le devoir de se tenir au courant de ce qui se passe dans ce domaine, dans le monde.
Bonjour tout le monde.
C'est la première fois que j'ai l'occasion de rencontrer les membres d'un comité parlementaire à Ottawa et je suis très heureux d'être ici.
Pour répondre à la députée, ainsi qu'on l'a déjà précisé, le conseil a demandé la tenue d'une vérification visant l'exercice 2009-2010 suite aux discussions menées au sujet de la pertinence de certaines dépenses de l'organisme. Comme vous l'a déjà dit la présidente de l'organisme, les dépenses ne correspondent qu'à seulement environ la moitié du budget alloué, étant donné qu'actuellement, nous sommes dans l'impossibilité de nous acquitter pleinement du mandat de l'organisme.
Le conseil d'administration actuel est tout à fait convaincu que l'organisme est un gardien efficace des fonds publics, mais le public doit être rassuré et c'est la raison pour laquelle le conseil a demandé cette vérification de l'exercice 2009-2010. Le conseil actuel n'est pas inquiet; c'est simplement qu'il se préoccupe grandement de rassurer la population canadienne sur l'utilisation appropriée de leurs impôts.
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Merci beaucoup d'avoir soulevé cette question.
Vous mentionnez deux avant-projets. Je parlerai plus particulièrement de celui sur l'interdiction du tabac que vous avez évoqué et sur lequel nous avons travaillé très fort.
Il s'agit, pour nous, d'un projet de loi très important pour la poursuite de notre démarche visant à réduire le taux de tabagisme au Canada et plus particulièrement diminuer le nombre de jeunes qui commencent à fumer. Évidemment, nous savons que c'est un âge très critique du point de vue de la prévention, mais prévenir le tabagisme à vie peut s'avérer très salutaire.
Depuis le 6 avril 2010, les petits cigares et les feuilles d'enveloppe doivent être vendus par paquets de 20 unités au moins. Cette disposition vise à rendre moins abordables et moins accessibles ces paquets pour les enfants et les jeunes. En fait, nous savions que ces produits étaient emballés dans des paquets de plus en plus petits, ce qui les rendaient plus accessibles. Ces paquets n'étaient pas visés par la loi précédente qui se concentrait sur l'emballage des cigarettes. En fait, il s'agissait d'appliquer le même principe que celui en vigueur depuis 1994 pour les cigarettes et de l'élargir pour inclure les petits cigares et les feuilles d'enveloppe. Le tout est entré en vigueur le 6 avril
Le 5 juillet de cette année, soit seulement quelques semaines après, les détaillants ne pouvaient plus vendre de cigarettes, de petits cigares ou de feuilles d'enveloppe contenant des arômes ou des additifs. D'ailleurs, je crois que les membres du comité se rappelleront qu'il a été question, dans les délibérations, de produits contenant des propriétés aromatisantes comme le chocolat ou la gomme à bulles qui commençaient à être vendus. Ces propriétés devenaient sans aucun doute plus attrayantes pour les jeunes. Lorsque ces articles de la loi sont entrés en vigueur le 5 juillet, tout cela a été interdit.
Cependant, l'industrie disposait d'un certain temps pour s'adapter à cette nouvelle législation et réglementation puisqu'elle était déjà au courant de ces textes de loi. Santé Canada a également disposé d'un peu de temps au niveau de l'inspectorat afin de mettre en place les activités nécessaires de surveillance et de conformité pour veiller à ce que les modifications du 6 avril soient effectivement appliquées et que nous soyons prêts à mettre en oeuvre les changements prévus en juillet.
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Merci beaucoup pour la question.
La nanotechnologie intéresse les scientifiques et les Canadiens, je crois, puisque nous essayons de mieux comprendre la science et de mieux contribuer à son développement et de comprendre quelle sera sont incidence sur nos programmes de réglementation, comme ceux que nous exécutons à Santé Canada.
En mai 2007, le ministre de la Santé qui était en poste a ordonné au Conseil des académies canadiennes d'effectuer une évaluation de l'état des connaissances concernant les nanomatériaux; encore une fois, il fallait commencer par rassembler de l'information. Le Conseil des académies canadiennes a ensuite produit un rapport qui s'intitule: Petit et différent: perspective scientifique sur les défis réglementaires du monde nanométrique. Encore une fois, le but était de rassembler toutes ces données.
Je crois que c'était le point de départ de certaines des activités que nous menons aujourd'hui. Ce rapport suggérait que nous nous dotions de capacités dans les domaines de la recherche, de l'établissement de normes, de la collaboration internationale et de l'évaluation des risques. Ce sont des activités que nous menons aujourd'hui à l'échelle nationale et internationale.
Tout récemment, nous avons produit une définition pratique des nanomatériaux. Nous sommes l'une des premières communautés de réglementation au monde à procéder ainsi afin de définir les concepts sur lesquels nous travaillons. Nous disposons maintenant de plusieurs approches cohérentes que nous pouvons appliquer au moyen de cette définition à l'échelle du ministère.
Nous renforçons également notre cadre réglementaire. Nous effectuons une analyse législative et réglementaire plus détaillée pour savoir s'il y a des changements que nous devons apporter dans ce nouveau monde — le monde émergent des nanotechnologies. C'est ce que nous examinons. Nous étudions aussi la question des lignes directrices et nous cherchons à déterminer si elles doivent être modifiées en conséquence.
Nous reconnaissons également que ce n'est pas un problème qui touche seulement le Canada. Nous contribuons grandement aux efforts internationaux visant à assembler des données. Nous travaillons avec nos partenaires du milieu de la réglementation à l'étranger et nous essayons de comprendre les nanopropriétés, l'exposition et les effets nocifs potentiels sur la santé. Nous participons aussi à un projet international visant à élaborer une nomenclature normalisée. Nous avons souvent l'impression que ce n'est pas une partie très intéressante de ce dossier, mais le fait de normaliser des définitions et des termes est plutôt important afin d'évaluer et de réglementer éventuellement ces types de substances.
Je crois qu'un plan global a été mis en place, mais c'est un domaine qui est encore en développement, alors nous continuerons de travailler à l'échelle nationale et internationale au fur et à mesure que des progrès scientifiques sont réalisés.
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Merci beaucoup pour votre question.
Nous examinons toujours avec intérêt les données de surveillance en ce qui a trait aux jeunes. Nous sommes assurément inquiets au sujet de certaines augmentations que nous avons constatées dans les chiffres les plus récents.
Toutefois, l'enquête a été réalisée avant la mise en place des derniers changements, alors nous ferons un suivi, bien sûr, et nous espérons que ces changements seront efficaces pour contrer le tabagisme chez les jeunes en général.
En ce qui a trait à la contrebande plus précisément, nous avons un bureau d'inspection. Nous collaborons aussi étroitement avec Sécurité publique Canada, la GRC et d'autres organismes qui s'attaquent aux activités criminelles en lien avec la contrebande. Nous examinons cela avec eux. Le 28 mai, je crois, certains de ces organismes, Sécurité publique Canada en tête, ont annoncé une nouvelle initiative comprenant l'investissement de 20 millions de dollars pour lutter contre le tabac de contrebande et réduire le tabagisme.
Nous avons une partie de ce financement. La plus grande partie va aux autres partenaires pour lutter contre la contrebande, mais nous maintiendrons nos efforts dans ce domaine par l'entremise de notre bureau d'inspection et d'autres organismes.
:
Merci pour votre question.
Comme vous le savez, il est très important de comprendre où sont les besoins en recherche et quels sont les trous dans nos connaissances, tout particulièrement du point de vue des liens entre les événements cérébrovasculaires et la sclérose en plaques, y compris de l'insuffisance veineuse céphalorachidienne, sans toutefois s'y limiter. Quel rapport existe-t-il avec la circulation sanguine? Quels liens peut-on établir entre le système cérébrovasculaire et la sclérose en plaques? C'est clairement un domaine d'importance.
Comme vous le savez, des études récentes laissent entrevoir un éventuel espoir du côté des nouvelles approches thérapeutiques. Nous cherchons à déterminer quelles sont les questions vraiment importantes du côté de la recherche. Quelles sont les pratiques d'avant-garde dans ce domaine actuellement? Savons-nous quels essais cliniques sont présentement en cours? Quelles lacunes devons-nous chercher à pallier du côté des connaissances?
La conférence aura lieu en août. Elle est organisée conjointement par la Société de la sclérose en plaques et les IRSC. Nous inviterons les chercheurs canadiens et étrangers de renom, les spécialistes des domaines neuroscientifique et cérébrovasculaire, à se réunir à Ottawa pour nous donner une idée claire des pratiques d'avant-garde en recherche, des questions et des écarts dans les analyses et nous aider à mieux orienter nos investissements futurs en matière de recherche dans ces domaines.
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Merci, madame la présidente.
Madame la présidente, la raison pour laquelle ce chiffre est toujours là est que nous ne pouvons prévoir à quel moment la cour rendra sa décision. Après, nous pourrons aller de l'avant dans l'application de la loi, mais pour le moment, nous ne pouvons prévoir quand la Cour suprême rendra une décision.
En attendant, l'agence fait ce qu'elle peut, dans les limites de la loi, et elle continuera de le faire en attendant de connaître le jugement tant attendu de la Cour suprême. Entre-temps, la marge de manoeuvre est mince. On a dû retarder la réglementation à l'égard du travail que doit accomplir l'agence, mais jusqu'à ce que la décision soit rendue, nous continuerons, dans la mesure du possible, d'appliquer la législation.
Merci.
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Merci, madame la présidente.
Comme la députée le sait, beaucoup de travail a déjà été fait pour contrer la pénurie de Tc-99. Grâce aux efforts énormes déployés par le milieu des soins de santé, le Canada est encore capable de composer avec la pénurie d'isotopes médicaux Tc-99.
Les provinces, les territoires et les gens du milieu médical nous ont dit que, bien que certaines périodes aient été difficiles, les mesures d'atténuation que nous avons adoptées et mises en place pour contrer l'approvisionnement insuffisant en isotopes ont été utiles. Nous sommes conscients du défi qui nous attend puisque la situation persiste, mais Santé Canada continuera de collaborer avec les provinces et les territoires.
Pour répondre à la question de la députée, aucune proposition n'a été reçue des provinces et des territoires concernant le financement.
Merci.
:
Merci, madame la présidente.
Madame la présidente, l'information que nous recevons pour donner suite aux secteurs de priorités découle des recherches effectuées par l'Agence de la santé publique du Canada, les Instituts de recherche en santé du Canada et plusieurs autres sources.
Cela dit, nous amorçons plusieurs initiatives au Canada visant à améliorer la santé maternelle au pays. Je pense à la loi que nous avons adoptée concernant le tabac et les efforts que nous déployons pour réduire le nombre de jeunes femmes qui fument pendant leur grossesse; la nutrition; les programmes prénataux; l'aide préscolaire aux Autochtones; et le programme d'acquisition de compétences parentales intitulé « Y a personne de parfait ». Il y a plusieurs initiatives qui se poursuivent en partenariat avec les provinces et les territoires.
Les députés devraient savoir que les provinces et les territoires fournissent des soins de santé de première ligne, mais que Santé Canada a fait plusieurs investissements en matière de santé maternelle et que nous continuerons à le faire en fonction des éléments de preuve que nous fourniront l'Agence de santé publique du Canada et les Instituts de recherche en santé du Canada.
Merci.
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Merci, madame la présidente.
En tant que ministre de la Santé, les effets du tabagisme sur la santé me préoccupent, qu'il s'agisse de cigarettes légales ou de contrebande, et je m'inquiète de tous les fumeurs. Comme le député le sait très bien, nous avons présenté la loi concernant le marketing direct effectué par l'industrie du tabac et qui vise les jeunes Canadiens.
Au sein de Santé Canada, nous investissons dans des initiatives d'abandon du tabac partout au pays qui contribueront à réduire la demande de produits du tabac au Canada, qu'ils soient légaux ou de contrebande. Les cigarettes de contrebande posent des problèmes additionnels, car les jeunes y ont facilement accès et leur faible coût attire davantage les fumeurs. De plus, elles ne présentent peut-être pas les étiquettes et les renseignements sur les risques pour la santé exigés par la loi.
Du point de vue de Santé Canada, nous avons investi beaucoup d'argent pour présenter des lois plus robustes sur le tabac, des lois qui réduiraient le marketing effectué par l'industrie et qui vise les jeunes. Comme le député le sait très bien, on compte 37 000 décès annuellement au Canada liés à un cancer qui découle directement du tabagisme. Grâce à cette loi, nous investissons beaucoup de ressources pour convaincre les jeunes de ne pas commencer à fumer.
Mais la contrebande représente un défi. Je suis d'accord avec vous à ce sujet.
:
J'invoque le Règlement, madame la présidente. J'aimerais avoir une précision.
De toutes mes années en tant que parlementaire, je n'ai jamais vu un président décider qu'un ministre ou une organisation ne pouvait pas faire de déclaration d'ouverture. J'aimerais que la greffière apporte une précision pour les membres du comité, si possible, sur l'une des motions pour affaires courantes sur laquelle nous étions d'accord et que nous avons adoptée.
Je vais lire la première ligne de la motion pour affaires courantes. Je crois que c'est très clair: « Que l'on accorde dix (10) minutes aux témoins représentant une organisation pour faire une déclaration préliminaire. »
Madame la présidente, je crois que la ministre aimerait faire une déclaration d'ouverture. Comme je l'ai dit, je crois que c'est la toute première fois que ça arrive. Je n'ai jamais vu ça avant.
Nous avons adopté cette motion, si vous souhaitez la confirmer.
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Selon la greffière, l'interprétation que j'ai donnée plus tôt est la bonne, monsieur Carrie.
Afin qu'il reste le plus de temps possible pour permettre à tous les membres du comité de poser leurs questions, y compris à vos collègues, je vais mettre cette question aux voix.
J'aimerais soumettre la question aux membres du comité, à savoir s'ils souhaitent que la ministre soit en mesure de faire son allocution en personne pendant la présente séance du comité ou si nous poursuivons avec les questions.
Je vois deux oui...
Le comité est-il en faveur de l'interruption de la période de questions afin que la ministre puisse lire sa déclaration?
Ceux qui sont en faveur, veuillez lever la main.
Quatre personnes disent oui à cette proposition et cinq disent non.
Merci.
Nous poursuivons avec les questions.
Mme Leslie.
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Merci, madame la présidente.
Bienvenue, madame la ministre.
Ma première question concerne l'initiative fédérale en matière de VIH-sida. En 2004, le gouvernement a promis d'assurer un financement de 84,4 millions de dollars annuellement sur cinq ans. Ce financement aurait pris fin l'an dernier; nous sommes un an plus tard.
Si je comprends bien, nous en sommes à 72 ou 73 millions de dollars. Aujourd'hui, en 2010, quand la ministre prévoit-elle que cette promesse sera remplie? Y a-t-il des plans pour concrétiser cette promesse de 84,4 millions de dollars?
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Merci, madame la présidente.
Tout d'abord, à titre d'information, je tiens à signaler que, depuis le début de la session parlementaire, il n'est jamais arrivé que le comité ait refusé à un témoin la possibilité de présenter une déclaration préliminaire.
Une voix: [Note de la rédaction: inaudible]
Mme Cathy McLeod: C'est une autre séance. Il y a une séance de 9 à 10 h et une séance de 10 à 11 h. Ce sont deux séances distinctes.
Le fait de ne pas permettre à quelqu'un de témoigner, et plus particulièrement à la ministre, constitue à mes yeux un acte tout à fait irrespectueux et sans précédent de la part du comité. Je voulais simplement le signaler.
Quoi qu'il en soit, pour commencer...
Mais avant de commencer à poser des questions précises, j'aimerais remercier les gens qui ont pris part au débat exploratoire qui, à mon avis, a été très intéressant. J'ai remarqué l'intérêt du premier ministre. J'ai remarqué le grand intérêt que vous avez manifesté hier soir, et que dire de la présence très forte des députés ministériels qui ont su écouter pour s'assurer de la direction que nous pourrions prendre maintenant.
Pour revenir à mes questions, je remarque que, dans votre déclaration préliminaire, vous parlez de la Loi canadienne sur la sécurité des produits de consommation. Il s'agit du projet de loi , déposé la semaine dernière. Bien sûr, le comité a un lien très spécial avec le projet de loi précédent, alors pourriez-vous nous dire dans quelle mesure celui-ci sera différent du projet de loi ?
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Merci, madame la présidente.
J'aimerais remercier les membres du comité qui ont participé au débat d'hier soir, qui portait sur cette initiative très importante liée à la sclérose en plaques que nous menons actuellement en partenariat avec plusieurs organismes de partout au pays.
Pour revenir à la question posée concernant le projet de loi , nous avons ramené cette législation à la Chambre, comme nous l'avons indiqué dans le discours du Trône. Le projet de loi C-36 contenait quatre modifications visant à préciser davantage la législation et à donner suite aux questions que le Sénat et divers intervenants avaient soulevées. Essentiellement, les changements apportés au projet de loi C-36 par rapport au projet de loi ne modifient aucunement l'intention de la législation.
Dans un souci de clarté, des modifications mineures ont été apportées relativement à quatre aspects. La première a trait à ce que nous entendons par propriété privée. Un certain nombre d'intervenants avaient soulevé des préoccupations à cet égard. La définition pouvait être interprétée de façon assez large, alors nous en avons restreint la portée. La loi ne s'applique pas à la propriété privée individuelle.
Deuxièmement, certains estimaient que la législation conférait trop de pouvoirs aux inspecteurs pour ce qui est des rappels. Nous avons changé cela. Le ministre serait autorisé à rappeler tout produit commercialisé jugé dangereux.
La troisième modification porte sur les questions d'intrusion et de responsabilité. Ici aussi, nous avons apporté des précisions.
La dernière modification concerne le délai d'exécution des enquêtes sur les produits dangereux. On craignait que des retards nuisent aux commerçants et aux fabricants. Ce projet de loi prévoit donc un délai d'exécution qui oblige les enquêteurs à reprendre contact avec l'entreprise ou le commerçant dans les 30 jours. Là encore, la modification apportée vise à préciser les choses et à donner suite aux préoccupations soulevées par des intervenants en décembre.
Merci.
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Merci, madame la présidente.
Nous avons annoncé récemment la création d'un programme dans le Nord en rapport avec ce qu'on appelait le programme Aliment poste. Le programme Nutrition Nord vise à subventionner le coût du transport des aliments dans les collectivités éloignées partout au pays. Au cours des trois ou quatre dernières années, Affaires indiennes et du Nord canadien a joué un rôle de premier plan dans l'examen approfondi d'un programme qui existait depuis les années 1960 — c'est un programme qui remonte aux années 1960 — en vue de l'améliorer pour qu'il tienne mieux compte du contexte actuel.
Cette annonce revêt une grande importance pour de nombreuses personnes qui vivent dans des collectivités éloignées où le choix d'aliments santé est limité. L'objectif principal du programme est de subventionner le transport des aliments sains dans les collectivités éloignées.
En octobre dernier, pour l'Action de grâces, on pouvait acheter une dinde pour 200 $ à Arctic Bay, dans la collectivité d'où je viens. À Gjoa Haven, ma ville natale, on peut acheter un melon d'eau pour 60 $. Cela n'aide pas quand on cherche à promouvoir les aliments santé, la prévention et les modes de vie sains.
Cette annonce était essentielle pour moderniser le programme, pour offrir des produits à un plus grand nombre de consommateurs sur le territoire et pour offrir la possibilité de commander des aliments sains de divers commerces et endroits. Les produits santé, comme les fruits et les légumes, seront davantage subventionnés que d'autres produits, comme la farine.
Ces mesures étaient nécessaires depuis longtemps. La question des aliments sains abordables touche tout le monde, particulièrement dans les collectivités du Nord. Nous ne nous rendons pas compte du choix que nous avons ici, dans le Sud. Comme vous le savez, il est très difficile d'expédier dans le Nord des produits qui sont bons pour la santé.
L'annonce du se faisait attendre depuis longtemps; il fallait moderniser le programme et offrir aux consommateurs des collectivités éloignées le choix d'acheter des aliments sains, qui sont devenus ordinaires pour nous ici.
Merci.
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Merci, madame la présidente.
Comme vous le savez, le Budget supplémentaire des dépenses prévoit la reconduction de certains programmes de santé destinés aux Autochtones. Nous savons que les peuples autochtones du Canada sont confrontés à de graves problèmes de santé. Le budget 2010 renouvelle le financement essentiel au fonctionnement des programmes destinés aux Autochtones en ce qui a trait au diabète, à la prévention du suicide, à la santé maternelle et infantile et aux ressources humaines en santé, et il en va ainsi du Fonds de transition pour la santé des Autochtones. Les programmes arrivaient à terme, et je suis fière de dire que notre gouvernement a fourni 285 millions de dollars additionnels sur deux ans pour reconduire ces initiatives importantes partout au pays.
Le renouvellement du financement accordé en 2010 nous permettra de continuer à lutter contre les hauts taux de maladies chroniques qui touchent les peuples autochtones. À titre d'exemple, ce financement nous permettra de continuer à offrir des programmes de prévention du diabète à plus de 600 communautés inuites et des Premières nations de partout au pays, de même que des services de santé destinés aux mères et aux enfants, des initiatives visant des grossesses en santé et des programmes de prévention du suicide. On ne cesse de nous répéter que ces secteurs revêtent une importance capitale pour les peuples des Premières nations de partout au pays. Je suis très heureuse que notre gouvernement ait été en mesure de continuer à appuyer ces initiatives importantes.
Merci.
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J'aimerais tout d'abord souligner le travail et les recherches effectués par le Comité de la santé dans plusieurs domaines et vous en remercier. J'ai hâte d'examiner vos recommandations concernant les ressources humaines en santé, pour ne citer que cet exemple. C'est un travail important sur lequel je devrai me pencher pour prendre connaissance des conseils de ce comité.
Mon autre point touche l'initiative de réduction du sodium. Le groupe de travail déposera son rapport cet été, et je veux vous remercier pour le travail et les recherches que vous avez effectués dans ce domaine.
Je tiens tout particulièrement à remercier les membres du comité pour l'important travail qu'ils ont effectué hier soir lors du débat sur la sclérose en plaques. Il s'agit d'une initiative très importante que nous avons entreprise avec les IRSC, en partenariat avec la Société de la sclérose en plaques.
Tous les ordres de gouvernement comptent sur Santé Canada pour effectuer les recherches qui leur permettront de fournir les soins adéquats. Je suis fière de dire que les IRSC jouent un rôle de chef de file en mobilisant le milieu de la recherche du Canada dans ce domaine, en partenariat avec la Société de la sclérose en plaques. Nous avançons très rapidement, et je veux remercier les membres du comité pour la contribution qu'ils ont fournie hier soir.
J'ajouterai que les ordres du gouvernement du Canada qui fournissent des soins de santé comptent sur ces recherches. Le leadership du Dr Beaudet nous permettra de rassembler des chercheurs de partout dans le monde.
Je voulais partager cette information avec vous, parce que je crois que tout le monde reconnaît l'importance du travail effectué dans ce domaine, comme nous en avons discuté hier soir.
Merci.