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Bienvenue à cette séance du Comité de la santé. C'est un plaisir de vous revoir ici ce matin, tout spécialement nos invités.
Conformément au paragraphe 81(5) du Règlement, nous poursuivons notre étude du Budget supplémentaire des dépenses (B) 2010-2011: crédits 1b, 5b, 10b, 20b, 25b et 40b sous la rubrique Santé, budget qui a été renvoyé au comité le jeudi 4 novembre 2010.
Nos témoins sont Glenda Yeates, sous-ministre, et Germain Tremblay, contrôleur ministériel, du ministère de la Santé. Bienvenue.
Nous entendrons ensuite le Dr David Butler-Jones, administrateur en chef de la santé publique, ainsi que James Libbey, dirigeant principal des finances.
Nous attendons également Alain Beaudet, président des Instituts de recherche en santé du Canada, et James Roberge, chef des services financiers, de l'Agence de la santé publique du Canada, .
Nous allons amorcer nos travaux sans plus attendre. Je suis certaine que M. Beaudet se joindra à nous sous peu.
Nous allons commencer par l'Agence de la santé publique du Canada. La parole est au Dr David Butler-Jones.
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Ce sont par contre toutes des substances licites, simplement de la prednisone et d'autres médicaments du genre.
La présidente: Poursuivez. Nous avons confiance en vous.
Dr. David Butler-Jones: Merci.
J'ai ici avec moi aujourd'hui James Libbey, dirigeant principal des finances de l'Agence de la santé publique du Canada. Je suis heureux d'avoir l'occasion de parler des aspects du Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2010-2011 relatifs à l'agence.
La prévention des maladies chroniques et la lutte contre ces dernières font partie de nos grandes priorités pour la présente année et celle à venir.
[Français]
Les maladies chroniques, comme le cancer, les maladies du coeur et le diabète, demeurent les principales causes de décès et d'incapacité au Canada.
[Traduction]
Il est à noter que cette situation est en grande partie évitable, ce qui illustre la nécessité toujours plus grande pour les Canadiens de mettre l'accent sur leur propre santé. Cette situation souligne aussi la nécessité d'une collaboration entre tous les ordres de gouvernement, leurs partenaires, les collectivités et les particuliers pour la prévention de ces maladies, et le besoin de sensibiliser les Canadiens et d'accroître la compréhension sur les moyens de prévention.
En septembre, les ministres de la Santé ont adopté la Déclaration sur la prévention et la promotion, une déclaration historique, y compris le premier cadre intergouvernemental pour mettre un frein à l'obésité infantile.
La déclaration est un énoncé public visionnaire de notre intention. Tous les gouvernements du pays collaborent dans ces importants dossiers. La déclaration jette également les bases pour bon nombre de nos travaux futurs.
L'agence a reçu 685,6 millions de dollars pour la présente année financière et, comme je l'ai mentionné en juin dernier, nous consacrons déjà plus de 115 millions de dollars aux efforts qui concernent les maladies chroniques.
[Français]
Cela inclut des efforts de renforcement des capacités et d'augmentation des connaissances pour prévenir et combattre les maladies comme le VIH-sida.
[Traduction]
Ceci nous aide aussi à recueillir et à analyser des données sur les taux et les tendances en matière de blessures et de maladies. Certains dossiers ont évolué depuis le mois de juin; ainsi, l'agence transférera des fonds d'une valeur de quelque 4,3 millions de dollars au cours de la présente année financière, dont la majeure partie servira de complément à ces initiatives. À titre d'exemple, 600 000 $ seront transférés aux Instituts de recherche en santé du Canada à l'appui de la recherche en intervention et du transfert des connaissances pour la prévention des maladies chroniques.
[Français]
Avant de terminer, j'aimerais mentionner un autre élément important.
Comme les membres du comité le savent, le cancer du sein est le cancer le plus commun chez les Canadiennes.
[Traduction]
Chaque semaine, des centaines de Canadiennes reçoivent un nouveau diagnostic de cancer du sein. Il est impératif que le gouvernement continue d'appuyer la prévention du cancer du sein, la lutte contre ce cancer et la recherche en la matière, et qu'il contribue à réduire le fardeau du cancer au Canada.
Pour ces raisons, je suis heureux de signaler que, grâce à un transfert permanent de 3 millions de dollars aux IRSC, l'agence participe au financement de travaux de recherche ciblés sur le cancer du sein.
[Français]
Je suis certain que ce financement contribuera grandement à l'amélioration de la prévention ainsi qu'au taux de survie et de la qualité de vie des femmes atteintes du cancer du sein.
[Traduction]
Il s'agit de notre plus important transfert pour ce budget. J'ai seulement effleuré la surface des priorités de l'agence pour cette année. À titre d'exemple, la pandémie de grippe H1N1, qui a duré jusqu'à cette année, nous a permis d'asseoir notre réputation de chefs de file mondiaux pour l'intervention en cas d'éclosion de maladie infectieuse.
En 2010, l'agence a continué de tirer parti des leçons apprises de la grippe H1N1 et continue d'axer ses efforts sur une collaboration continue avec tous les partenaires, pour accroître l'état de préparation en cas de pandémies futures.
Madame la présidente, ce budget supplémentaire des dépenses montre que la vision de l'Agence de la santé publique, à savoir « des Canadiens et des collectivités en santé dans un monde plus sain », demeure constante et pertinente. L'ensemble du Canada profitera de ces efforts.
Merci de m'avoir accordé de votre temps. Je répondrai avec plaisir aux questions.
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Merci beaucoup. Bonjour. Madame la présidente, chers membres du comité, c'est pour moi un plaisir d'être ici aujourd'hui afin de discuter du Budget supplémentaire des dépenses (B) et de la façon dont ces fonds seront utilisés pour aider les Canadiens à améliorer leur santé.
[Français]
Les fonds dont nous discuterons aujourd'hui seront injectés dans divers programmes, dont la plupart sont en vigueur depuis des années et se sont avérés efficaces.
[Traduction]
Santé Canada a besoin d'une augmentation nette de 48,1 millions de dollars dans les secteurs suivants, à savoir les programmes de santé des Autochtones, le programme Nutrition Nord Canada, les litiges sur le tabac et les isotopes médicaux.
Ces fonds supplémentaires seront consacrés à des programmes stratégiques annoncés dans le budget de 2010. La plupart de ces fonds supplémentaires permettront à Santé Canada de continuer à offrir des programmes très utiles aux Autochtones du Canada. Certains de ces fonds seront offerts en partenariat avec Affaires indiennes et du Nord Canada.
En ce qui concerne les programmes de santé des Autochtones, 32,8 millions de dollars seront affectés au Programme de soutien en santé — résolution des questions des pensionnats indiens. Comme vous le savez peut-être, ce programme offre des services de soutien affectif et culturel ainsi que du counseling professionnel aux anciens élèves et à leurs familles, à chaque étape de la Convention de règlement relative aux pensionnats indiens. Certains services sont offerts directement par des organisations autochtones locales et d'autres, par des psychologues et des travailleurs sociaux qui ont de l'expérience avec les Autochtones.
Cet investissement permet à Santé Canada de respecter son engagement et de fournir des services de soutien en santé mentale et affective aux anciens élèves des pensionnats indiens et à leurs familles.
De plus, 5,5 millions de dollars seront investis dans d'autres programmes de santé maternelle et infantile, de santé mentale, de toxicomanie et de renforcement des capacités de deux collectivités innues du Labrador.
[Français]
Nous avons aussi besoin de fonds supplémentaires pour la transition de l'ancien programme Aliments-poste au nouveau programme Nutrition Nord Canada.
[Traduction]
Nutrition Nord Canada permettra aux résidents du Nord de profiter d'un accès accru et amélioré à des aliments nutritifs tout au long de l'année. Le programme Nutrition Nord comprendra aussi des initiatives visant à sensibiliser les Autochtones à une bonne alimentation tout en leur permettant d'acquérir les compétences nécessaires pour choisir et préparer des aliments santé vendus en magasin, des aliments traditionnels et des aliments du pays. Santé Canada a investi 1,5 million de dollars pendant le présent exercice et investira 2,9 millions de dollars en 2011-2012 dans des initiatives portant sur la nutrition et la sensibilisation à une bonne alimentation.
Une somme supplémentaire de 10,3 millions de dollars sera utilisée pour aider le gouvernement du Canada à défendre sa position dans les litiges sur le tabac. Nous avons également besoin de 3 millions de dollars sur deux ans pour appuyer la production d'isotopes médicaux n'utilisant pas de réacteurs, l'optimisation de l'approvisionnement actuel et la mise au point de nouvelles technologies d'imagerie médicale n'utilisant pas d'isotopes.
En terminant, les fonds prévus au Budget supplémentaire des dépenses (B) seront utilisés pour aider les Canadiens à maintenir et à améliorer leur état de santé dans ces domaines très précis.
Je vous remercie de m'avoir accordé ce temps de parole et il me fera plaisir de répondre à vos questions.
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Merci, madame la présidente.
[Traduction]
Mesdames et messieurs, à titre de président des Instituts de recherche en santé du Canada, c'est un privilège pour moi de vous présenter un bilan du Budget supplémentaire des dépenses (B); je profiterai également de l'occasion pour discuter des façons dont les IRSC ont utilisé les sommes qui lui ont été affectées, pour s'assurer de réaliser son mandat qui est d'améliorer la santé des Canadiens et le système de soins de santé grâce à la recherche.
[Français]
Comme vous le savez, 16 millions de dollars additionnels et récurrents ont été alloués au budget 2010-2011 des IRSC pour leur permettre de soutenir une recherche de pointe vouée à l'amélioration de la santé des Canadiens.
[Traduction]
Quatre millions de ces dollars ont été consacrés au Programme ouvert de subventions de fonctionnement des IRSC. Comme son nom l'indique, ce programme consiste en une demande ouverte de propositions, sans restrictions quant aux domaines de recherche ou plafonds de financement. Toutes les propositions sont assujetties aux plus hautes normes internationales d'examen par les pairs, pour assurer l'excellence.
Cette augmentation du financement fait passer les dépenses prévues au titre de ce programme à plus de 400 millions de dollars.
[Français]
Même si les IRSC soutiennent actuellement plus de 4 000 projets de recherche pluriannuels grâce à ce programme, la demande continue de s'accroître et nous ne sommes en mesure de financer qu'une petite fraction des propositions qui ont franchi la barre élevée de nos critères d'excellence et qui sont recommandées pour financement par nos comités d'experts.
[Traduction]
Six millions de dollars ont été affectés pour promouvoir la stratégie en matière de recherche axée sur le patient. Cette stratégie consiste en une coalition nationale qui a pour but d'améliorer la prestation de services et les résultats en santé, d'une part en accroissant l'application clinique et les retombées économiques des innovations dans le domaine de la santé, et d'autre part, en munissant les professionnels de la santé et les décideurs de renseignements sur les façons de dispenser des soins et d'offrir des services de grande qualité de manière efficace sur le plan des coûts.
En collaboration avec les provinces, nous visons à améliorer le milieu et l'infrastructure de recherche clinique, à établir des mécanismes pour mieux former et encadrer les professionnels de la santé qui participent à des travaux de recherche clinique, et à améliorer le soutien organisationnel et financier et les cadres de réglementation pour les études cliniques.
Cinq millions de dollars sont dédiés à la collaboration internationale dans le domaine de la recherche sur la maladie d'Alzheimer et les autres démences liées au vieillissement. Les débats récents à la Chambre vous ont sans doute permis de constater que, comme dans bien d'autres pays, la population vieillissante du Canada fait face à une marée montante de cas de personnes qui deviendront atteintes de la maladie d'Alzheimer et d'autres formes de démence.
La bonne nouvelle, c'est que le Canada investit déjà dans ce domaine et s'est constitué une excellente feuille de route, en plus de s'être taillé la réputation de réaliser, en collaboration avec d'autres pays, des travaux de recherche percutants en santé.
[Français]
Ces fonds nouveaux nous ont permis de miser sur notre leadership dans le domaine de la maladie d'Alzheimer et des démences associées pour établir un réseau de collaboration internationale qui nous permettra d'accroître notre capacité de recherche et notre rayon d'action dans ce domaine. Déjà, des appels d'offres ont été lancés en collaboration avec la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne et les États-Unis.
[Traduction]
Nous collaborons étroitement avec la Société Alzheimer du Canada et avons créé des possibilités de financement axées sur le dépistage et le traitement précoces de la maladie. L'objectif à long terme est de retarder de cinq ans l'apparition des premiers symptômes.
Enfin, des 16 millions de dollars, 1 million de dollars ont été affectés aux besoins de fonctionnement, question de répondre à l'augmentation considérable des demandes de subventions ouvertes de fonctionnement, et pour faire progresser les nouvelles stratégies adoptées à l'égard de la maladie d'Alzheimer et de la recherche axée sur le patient.
Le Budget supplémentaire des dépenses (B) prévoit également l'accès des IRSC à un financement de 10 milliards de dollars sur deux ans, provenant de l'initiative d'approvisionnement en isotopes, en vue d'appuyer les travaux visant à développer de nouvelles technologies, à en faire la démonstration, à optimiser l'utilisation d'isotopes médicaux et d'autres technologies d'imagerie médicale, et à établir un réseau d'essais cliniques qui permettrait de tester de nouveaux outils isotopiques et non isotopiques.
Cette somme comprend également un financement destiné aux chaires d'excellence en recherche du Canada, un programme appuyant la création d'un effectif de calibre mondial, soit une composante vitale du processus d'innovation. Ce financement permet au Canada d'attirer les meilleurs chercheurs et étudiants diplômés du monde, et favorise le développement et l'application de connaissances de pointe. Six chaires d'excellence en recherche du Canada ont été honorées dans les domaines de la santé et des sciences et technologies de la vie connexes. Le financement total accordé aux IRSC pour les huit ans totalise 60 millions de dollars.
Le Budget supplémentaire des dépenses (B) tient également compte du financement des IRSC destiné au programme de bourses postdoctorales Banting, qui permettra d'offrir des bourses prestigieuses dotées d'un financement comparable à celui offert ailleurs dans le monde afin d'attirer les meilleurs cerveaux investis dans la recherche postdoctorale ici et à l'étranger, et de les retenir.
Le financement total destiné aux IRSC est de 1,5 million de dollars en 2010-2011, de 3,4 millions de dollars en 2011-2012, et ainsi de suite.
Il me fera plaisir de répondre à vos questions.
Merci beaucoup, madame la présidente.
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Pouvez-vous nous donner des détails par écrit, sans divulguer les éléments qui relèvent du secret professionnel?
Mme Glenda Yeates: Avec plaisir.
L'hon. Ujjal Dosanjh: J'ai une dernière question, si je peux me permettre. Il y a eu beaucoup de publicité entourant l'abandon des mise en garde détaillées sur les paquets de cigarettes, après six ou sept années de recherches et de travaux. Si je comprends bien, les provinces s'attendaient toutes à ce que le gouvernement fédéral le fasse, et soudainement dans la lutte contre le tabagisme, il n'est question que de contrebande. Les mises en garde et la contrebande n'ont pas à s'exclure mutuellement. Il est évidemment très important de s'attaquer à la contrebande.
Pourquoi a-t-on abandonné les mises en garde à un moment aussi avancé du processus, lorsque tout le monde s'y attendait?
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Merci beaucoup, madame la présidente.
Avant de m'adresser aux témoins, j'aimerais simplement soulever le fait que nous avions également demandé que la ministre puisse aussi comparaître devant nous sur cette question des crédits. Nous avions jusqu'au 7 décembre pour la recevoir.
Donc, je suis un peu surpris de constater que, d'ici au 7 décembre, la ministre n'ait pas eu à tout le moins une heure pour venir nous rencontrer. Cela me semble, pour le moins, particulier.
Cela dit, je vais limiter...
La présidente: There you go.
M. Luc Malo: Donc, je vais réserver toutes mes questions de nature politique pour le 2 décembre, et je vais me contenter ce matin de vous poser quelques questions d'ordre technique.
Comme vous le savez, par le passé, j'ai posé des questions, puisque nous avons déjà vu des crédits être ajoutés au portefeuille de la santé pour régler un certain nombre d'arriérés, notamment, liés aux produits de santé naturelle.
Or l'arriéré n'est toujours par réglé et un nouveau crédit n'a toujours pas été adopté. Certains utilisateurs et producteurs s'inquiètent qu'il y ait une mise en oeuvre intégrale du règlement sur les produits de santé naturelle en mars 2011.
Est-il effectivement dans l'intention du ministère de la Santé de procéder, dès mars 2011, à une mise en oeuvre intégrale du règlement? Vous pouvez peut-être aussi nous donner simplement quelques chiffres au sujet des demandes qui restent à être complétées.
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Merci de votre question. Je vais peut-être répondre en anglais, parce qu'il y a beaucoup de chiffres et que je veux être sûre de ces chiffres.
[Traduction]
Comme vous l'avez mentionné, nous avons un arriéré dans le domaine des produits de santé naturelle, et nous y travaillons avec diligence.
Je commencerai peut-être par souligner qu'à l'heure actuelle, nous avons délivré plus de 25 000 licences de produits de santé naturelle, ce qui signifie qu'il y a plus de 33 000 produits sur le marché. Ce nombre est supérieur à celui des médicaments en vente libre.
Pour ce qui est de la manière dont nous traitons l'arriéré, il y a eu un certain changement dans la façon de faire, entre autres, à la suite de consultations avec les intervenants. Nous nous conformons à un nouveau règlement qui vient modifier la façon dont nous traitons l'arriéré. Donc, nous nous en occupons d'une manière différente maintenant, mais selon moi, les intervenants, y compris l'ANORP, l'association pharmaceutique, ont jugé cette façon de faire très utile.
Le régime prévoit des mécanismes que nous appelons DLMMNT, soit le Règlement sur les demandes de licence de mise en marché non traitées. Il est entré en vigueur le 4 août. Ce règlement nous permet d'autoriser temporairement la vente de certains PSN non brevetés. Donc, une fois que nous nous sommes assurés que ces produits de santé naturelle satisfont aux critères principaux en matière de sécurité — et s'il y a lieu, nous pouvons par le fait même assortir leur vente de conditions —, nous pouvons permettre leur vente sur le marché. Le règlement nous donne la capacité de les faire avancer.
À l'heure actuelle, nous avons traité 87 p. 100 de ce que l'ancien régime aurait jugé comme un arriéré. Nous maintenons le cap, mais le mécanisme de calcul que nous utilisons désormais a été modifié et il diffère un peu de l'ancien. Nous croyons que le nouveau règlement nous donne la capacité nécessaire pour faire progresser les choses et traiter plus rapidement les produits de santé naturelle.
Il y a un autre retard dont j'aimerais vous parler. Permettez-moi de lire l'avertissement qui se trouve sur le site Internet de Santé Canada. On y lit ce qui suit:
Santé Canada accuse présentement un retard temporaire dans le traitement des demandes d'autorisation de posséder de la marijuana thérapeutique ou d'obtenir une licence de production, en raison d'une hausse importante du nombre de demandes reçues au cours des derniers mois.
Pour régler ce problème, Santé Canada a mis en place une stratégie visant à améliorer l'efficacité du processus d'examen et d'autorisation afin de rétablir le délai de traitement habituel de 8 à 10 semaines.
Ainsi, les fonctionnaires ont examiné toutes les politiques et procédures opérationnelles et ont apporté plusieurs changements importants au processus afin d'en améliorer l'efficacité et la rapidité.
Nous prévoyons que le nombre de demandes traitées augmentera au fur et à mesure de la mise en oeuvre de la stratégie. Le Ministère s'efforce de rétablir le délai de traitement habituel d'ici la fin de l'année.
Or je ne vois aucun crédit supplémentaire pour mettre en oeuvre ou appuyer cette stratégie. Ce que j'en comprends, c'est donc que vous n'avez pas besoin de crédits supplémentaires.
Je me pose deux questions. Pourquoi y a-t-il eu une hausse importante du nombre de demandes reçues au cours des derniers mois?
Par ailleurs, vous n'êtes pas sans savoir que, puisque l'on parle de marijuana, si les gens n'ont pas d'autorisation, ils peuvent être passibles de poursuites criminelles. Donc, il y a un problème supplémentaire, outre celui de la santé, qui est en jeu. Quelle est cette stratégie que vous avez mise en place?
:
Je vous remercie de la question.
[Traduction]
Nous avons effectivement constaté une hausse, mais nous n'en connaissons pas exactement la cause. Il existe peut-être une plus grande sensibilisation à l'égard du programme. Les médecins hésitent peut-être moins à recommander à leurs patients souffrant de diverses affections de se procurer de la marijuana pour des raisons médicales. Je ne crois pas que nous connaissions précisément les raisons de la hausse du nombre de demandes, mais nous voyons certainement les hausses continues et qui, en fait, se font plus importantes à ce moment-ci.
Comme l'indique le site Web, cela signifie que nous n'atteignons pas les objectifs que nous nous sommes fixés à l'interne. Nous sommes conscients qu'il s'agit d'un objectif important à atteindre pour les gens.
Le député a entièrement raison. Nous ne demandons pas de financement additionnel, mais en procédant à notre propre redistribution, nous devons nommer et former plus de personnes afin qu'elles puissent répondre à la hausse du nombre de demandes. C'est ce que nous avons fait.
Notre stratégie a consisté à nommer et à former d'autres personnes. Nous avons également instauré un système de suivi très serré pour comprendre. Nous effectuons un suivi hebdomadaire. Je vois les chiffres et la direction générale les voit encore plus souvent pour connaître combien de demandes nous recevons chaque semaine, combien nous en traitons et si nous sommes en voie d'éliminer l'arriéré.
L'un des défis qui se posent pour nous est d'essayer de prévoir ce que nous recevrons la semaine suivante; nous formons donc des employés à cette fin. Il existe certains défis, par exemple, on ne peut pas simplement ajouter une personne chaque jour. Il faut procéder à une certaine formation pour s'assurer que les gens peuvent suivre les étapes.
Voilà la stratégie que nous avons mise en place et sur laquelle s'appuie notre travail.
J'aimerais aborder plusieurs points.
Corrigez-moi si j'ai tort, mais il y a quelques années, il avait été prévu de construire une installation de fabrication à but non lucratif de vaccins contre le VIH. Plus tôt cette année je crois, vous avez décidé de ne pas aller de l'avant avec ce projet, ce qui vous a permis d'économiser 88 millions de dollars ou une somme semblable. Cette somme sera-t-elle transférée aux projets communautaires sur le VIH? Est-ce là que vous la transférez?
Si je me souviens bien, sur les 88 millions de dollars, 26 millions ont été enlevés aux projets communautaires sur le VIH. Je me rappelle que de nombreux organismes dans la région de Toronto que je représente ont connu des difficultés en raison de cette réduction.
Je présume qu'une partie de ce financement retournera à certains organismes sans but lucratif pour faire en sorte qu'ils puissent obtenir le financement communautaire dont ils ont besoin pour lutter contre le sida. Combien d'argent est alloué dans ce domaine? Quel montant est engagé et combien d'argent a été dépensé jusqu'à présent cette année?
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Je vous remercie beaucoup pour la question.
Tous les sous-ministres considèrent vraiment qu’une de leurs fonctions cruciales est de garantir l’intégrité financière du ministère.
Je suis heureuse de pouvoir dire au comité que Santé Canada a mis en place un cadre de contrôle de la gestion financière rigoureux. Nous avons une solide division des vérifications internes, qui surveille l’efficacité des vérifications effectuées au sein du ministère. Comme d’autres ministères, nous avons un comité des vérifications ministérielles, qui compte des membres de l’extérieur. Dans les comités de ce genre, les membres de l’extérieur apportent une aide précieuse au sous-ministre en lui donnant des conseils concernant la rigueur et l’exhaustivité des vérifications internes.
Le Secrétariat du Conseil du Trésor a un cadre de responsabilisation de gestion, et il évalue la rigueur dont fait preuve chacun des ministères en ce qui touche sa responsabilité comptable. Santé Canada a obtenu de bonnes notes pour son intendance et sa gestion financières. Le Conseil du Trésor a formulé d’autres recommandations stratégiques, et lorsque nous examinons notre situation au regard de ces exigences stratégiques, nous faisons bonne figure.
Nous disposons également d’une solide équipe des vérifications internes. Il est évidemment très utile que des vérificateurs de l’extérieur viennent examiner nos programmes, mais nous voulons disposer nous-mêmes d’une solide équipe de vérifications internes, et cette façon de faire fonctionne bien, comme je l’ai dit. Un certain nombre de vérifications régulières et planifiées sont effectuées par notre comité des vérifications, pour examiner les secteurs les plus à risque. Lorsque nous cernons des secteurs où nous croyons pouvoir apporter des améliorations, des secteurs où des améliorations sont nécessaires, nous prenons des mesures vigoureuses.
J’aimerais signaler que, dans le cadre de la vérification de nos opérations pour l’exercice 2009-2010, le Bureau du vérificateur général n’a relevé aucun nouveau problème important au sein du ministère. Il n’y a donc pas eu lieu d’adresser une lettre de recommandations à Santé Canada. Cela représente certainement un jalon important, pour moi, en tant qu’administratrice principale des comptes, et les membres du comité seront également à même de voir qu’il s’agit d’un véritable vote de confiance en faveur de nos mécanismes de contrôle.
Je ne veux pas laisser au comité l’impression que nous nous endormons sur le rôti. C’est un enjeu tellement important, relativement à la confiance du public, que nous voulons toujours maintenir nos efforts à cet égard et nous assurer que nous continuons d’améliorer nos pratiques. J’estime néanmoins que nos pratiques actuelles sont bonnes, et nous travaillerons pour les rendre encore meilleures.
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J'ajouterais que dans les différents ministères, les sous-ministres ont clairement la responsabilité de veiller à une utilisation optimale des ressources et à assortir nos responsabilités aux capacités qui sont les nôtres.
Dans le domaine de la santé publique, la prévention a toujours représenté un bon investissement, mais elle n'a pas toujours fait l'objet des investissements les plus importants. D'une certaine manière, nous avons adopté des solutions temporaires ou de rafistolage — et le fait est que cette façon de faire fonctionne parfois —, mais l'important, c'est que les ressources disponibles, quelles qu'elles soient, doivent avant tout être allouées aux secteurs où elles seront le plus profitable.
Glenda a parlé de la qualité des vérifications internes et du calibre des comités de vérification externe. Par exemple, le comité de vérification de l'agence compte, parmi ses membres, un ancien vérificateur général provincial, un ancien contrôleur général fédéral, un ancien chef de direction générale, un chef des régions sanitaires et un sous-ministre. Compte tenu de leurs antécédents, ces personnes nous apportent une expertise extraordinaire, non seulement en ce qui touche les questions fiscales et financières, mais également grâce à leurs perspectives sur la question de savoir si les dépenses que nous engageons sont les meilleures qui soient pour les Canadiens.
Je vais m'en tenir à cela. Merci.
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Je vis maintenant à Ottawa. Ce qu'il y a d'ironique, avec la listériose, c'est que j'ai passé mes journées entières au téléphone pendant la crise, mais qu'on ne m'a pas vu à la télévision étant donné que j'étais au Manitoba à ce moment-là. Cela a donné l'impression que je ne participais pas à la gestion de la crise, alors qu'en fait, j’y participais. Et quand je suis arrivé à Ottawa, les médias ont cessé de diffuser l'information en direct.
L'important, c'est que ce que la grippe H1N1 nous a appris à alimenter la réflexion sur l'importance d'une présence constante et visible. Que ce soit moi ou une autre personne n’a aucune importance. Les Canadiens ont besoin d'être informés, ils ont besoin d’une source d’information directe, et ils ont besoin de savoir que les intervenants du monde de la politique — c'est-à-dire, en l’occurrence, la sous-ministre et l’administrateur en chef de la santé publique — se consacrent assidûment au dossier, qu’ils font preuve de transparence et qu'ils communiquent des messages clairs. Au bout du compte, la population a besoin de savoir ce que nous savons, ce que nous ignorons, ce que nous faisons pour trouver les réponses, ce que nous faisons pour régler le problème, et ce que chacun peut faire soi-même pour réduire le risque auquel il est exposé.
Les mesures prises relativement à la grippe H1N1 s'appuyaient sur bon nombre de ces leçons et nous continuerons de procéder ainsi. Nous avons un cadre de communication sur les risques et un certain nombre d'autres choses qui sont déjà en place. Nous ne collaborons pas seulement avec les autres ministères. Comme vous l’avez constaté lors de la campagne contre la grippe H1N1, nous travaillons en collaboration très étroite avec les provinces, les territoires, l’OMS et d’autres instances, afin de nous assurer que nous disposons de toute l’information et que nous sommes en mesure de la communiquer au public.
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Je crois savoir par quoi commencer, madame la présidente.
Je pense avoir déjà mentionné au comité que j'ai déjà été sous-ministre au gouvernement provincial. Les ministères provinciaux fonctionnent eux aussi un peu différemment: en gros, ils intègrent la majeure partie du budget des services votés — qui comprend les dépenses qu'ils doivent prévoir tous les ans — au budget ordinaire. Voilà ce qui est déposé au début de l'exercice. Mais en cours de route, on en vient souvent à s'engager dans des discussions sur le budget. Par exemple, un des postes du Budget supplémentaire des dépenses de cette année découle de la hausse des demandes présentées en vertu du programme de soutien des anciens élèves des pensionnats indiens. Nous aurions bien fini par nous rendre compte que le budget des services votés n'allait pas suffire pour répondre aux demandes reçues et il est impératif que nous soyons en mesure d'offrir ce soutien à quiconque en fait la demande. Ainsi, pour obtenir davantage de fonds, il doit y avoir une révision. Généralement, si c'est approuvé, le budget prévoit un certain nombre de programmes à cet effet, comme la plupart de ceux que j'ai mentionnés dans ma déclaration préliminaire. Puis il reste l'uniformisation, le peaufinage et le dépôt au Parlement; selon le processus du Conseil du Trésor, ces étapes ont lieu plus tard dans l'année.
Bref, ce processus comporte plusieurs étapes, notamment parce qu'il existe une différence entre les dépenses du budget des services votés que nous pouvons prévoir d'avance et les nouvelles dépenses qui s'imposent ultérieurement ou qui découlent de révisions de budget, entre autres exemples.
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Je vous remercie beaucoup pour la question.
Oui, Santé Canada est en quelque sorte partenaire d'Environnement Canada et d'autres dans le dossier de l'environnement, parce que les inquiétudes sont souvent évoquées autant du côté de l'environnement que de la santé. Environnement Canada est le ministère dirigeant la plupart du temps, ce qui ne nous empêche pas d'estimer que nous sommes un partenaire très important dans un certain nombre d'activités environnementales. Une de ces activités figurant au Budget des dépenses concerne très précisément la qualité de l'air.
Des recherches additionnelles doivent être effectuées afin d’appuyer l’élaboration et l’amélioration d’un indicateur qui permettrait de mesurer les liens entre la qualité de l’air et la santé, parce que je pense que pour que nous puissions prendre des mesures, il est essentiel que la recherche épidémiologique nous aide à comprendre les liens entre les conditions et les indicateurs, ou constatations, en matière de qualité de l'air. La recherche d’un nouvel indicateur santé-air est plutôt importante pour nous. Nous pourrions surveiller les changements dans les niveaux de pollution atmosphérique dans le temps et mieux connaître les liens entre cette pollution et la santé des Canadiens.
Nous avons donc prévu 240 000 $ au Budget supplémentaire des dépenses (B) pour l’amélioration de cet indicateur afin qu’il comprenne d’autres polluants. Nous travaillons sans relâche là-dessus. En ce moment, nous avons un indicateur de la qualité de l’air qui touche l’ozone et les particules, mais nous nous efforçons d’étendre cet indicateur dans le cadre de notre programme d’assainissement de l’air grâce au travail effectué avec Environnement Canada dans le cadre du plan de gestion des produits chimiques, et à nos travaux généraux sur les plans de l'environnement et de la santé.
En fait, ma question porte sur votre excellente initiative visant à améliorer l’accessibilité des aliments nutritifs dans le Nord.
Avez-vous envisagé d'étendre cette initiative à d’autres parties du pays qui auraient besoin d’un accès à des repas nutritifs et sains, particulièrement chez les enfants, compte tenu du fait que les garçons pèsent maintenant 16 livres de plus qu’il y a 20 ans et que cette différence s'élève à 11 ou 12 livres chez les filles? C’est substantiel. Par conséquent, l'accès à des aliments nutritifs, abordables et locaux est vraiment important.
Que se passe-t-il à cet égard? Avez-vous tiré des leçons du programme Aliments-poste? Le programme est-il communautaire? Peut-être pourriez-vous nous en faire une brève description.
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Je vous remercie pour votre question.
Je vais me concentrer sur le programme Nutrition Nord. Pour répondre à votre question générale sur ce que nous envisageons, lorsque les ministres de la santé se sont rencontrés en septembre dernier, il y avait un réel consensus en ce qui concerne les enjeux. On a fait une déclaration sur la prévention et sur la promotion et on s’est concentré sur l’obésité infantile et sur une initiative particulière pour établir un cadre à ce sujet.
Maintenant, on nous a demandé d’élaborer des stratégies et de présenter aux ministres provinciaux et territoriaux, ainsi qu’au gouvernement fédéral, des stratégies et des options. Par exemple, on nous a demandé de nous attarder à la mise en marché des aliments malsains pour les enfants.
Les ministres ont été saisis de la question. Je pense que tout le monde réalise que tous les niveaux de gouvernement sont touchés. Tout le monde collabore à l’échelle du ministère de la Santé. Alors oui, il est possible qu’on aille plus loin.
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Nous n'en sommes qu'aux premiers balbutiements, je crois donc que nous ne sommes pas encore rendus là. Mais les partenaires veulent comprendre les pratiques exemplaires. Je sais que certaines provinces et certains territoires exécutent quelques-uns de ces programmes actuellement et que d’autres aimeraient en savoir plus à leur sujet.
Pour faire le lien avec Nutrition Nord, qui est bien entendu un programme qui fait partie du mandat du gouvernement fédéral, nous avions vraiment l’impression qu’il fallait nous concentrer sur ce programme afin d’améliorer l’offre d’aliments nutritifs. Nos homologues d’AINC dirigent actuellement le programme. En ce qui concerne les subventions, nous avons dû faire quelques choix en ce qui concerne la concentration des ressources sur des aliments sains. Nous avons eu un groupe d’experts qui a envisagé, par exemple, le retrait d’aliments riches en sucre ou en sel pour nous concentrer sur les autres aliments.
Je pense que la part de Santé Canada est très importante, parce qu’en plus de simplement rendre les aliments disponibles, les meilleures recherches nous ont permis de conclure qu’il fallait également nous assurer que les gens possédaient la compréhension et les habiletés nécessaires à la préparation de ces aliments si nous voulions qu’ils les choisissent.
L’argent prévu au Budget supplémentaire des dépenses servira à notre travail auprès des communautés et des programmes existants pour bâtir un soutien à la nutrition pour les collectivités. Il peut s'agir, entre autres, de cours de cuisine, de présentoirs dans les commerces ou de congélateurs communautaires.
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Eh bien, il y a les deux. En fait, nous fournissons beaucoup d'argent pour appuyer ces programmes. Mais cela ne relève pas uniquement du gouvernement fédéral. Différents ordres de gouvernement et différents organismes collaborent.
Quand j'étais médecin hygiéniste local, on s'était rendu compte que les enfants venaient à l'école l'estomac vide; des groupes de parents et les enseignants voulaient travailler ensemble pour mettre en place un programme, comme un programme de distribution de muffins. Ce que j'ai remarqué, c'est que, au moment où ils avaient réussi à franchir toutes les étapes liées à la réglementation et à mettre en place des cuisines, ils n'avaient plus d'énergie. Nous avons donc réuni les inspecteurs, les infirmières et les écoles, et nous nous sommes demandé ce que nous pouvions faire pour que ce soit plus facile, de sorte que l'énergie des bénévoles et des parents puisse en fait contribuer à l'exécution du programme.
On peut faire plusieurs choses. Du point de vue de l'agence, en plus du type de programmes que nous finançons, l'un des éléments qui est essentiel, c'est ce qu'on fait pour informer les gens, ce qui nous ramène, d'une certaine façon, à la question précédente. Nous avons le portail canadien des pratiques exemplaires et le portail des maladies chroniques. Nous attachons une très grande importance aux évaluations et à la compréhension de ce qui fonctionne et de ce qui ne fonctionne pas. C'est la raison pour laquelle mon rapport annuel ne contient pas uniquement une liste de problèmes, mais propose aux communautés et aux organisations des moyens de les régler.
À notre avis, chaque infirmière au pays, chaque inspecteur et chaque nutritionniste ne devrait pas avoir à redécouvrir ce qu'on sait déjà et ce qui constitue un bon programme à Kamloops ou ailleurs.
Les efforts déployés sont considérables. Nous avons rétabli le groupe chargé des mesures préventives. Nous avons fait plusieurs choses qui, selon moi, permettront, au cours des prochaines années, de fournir aux intervenants, qu'ils soient enseignants ou travailleurs de la santé publique, des outils qui les aideront vraiment à faire le travail, plutôt que d'avoir à attendre que quelqu'un fasse bouger les choses.
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Je peux commencer et décrire le rôle que joue l'agence dans ce dossier, puis Glenda pourrait parler des vastes programmes qui ont été mis en place à l'intention des communautés des Premières nations.
C'est un énorme défi, évidemment. Et, malheureusement, pour les enfants qui sont nés avec le syndrome d'alcoolisation foetale, c'est un défi auquel ils seront confrontés toute leur vie; ce n'est pas simplement un événement. Parmi les éléments dont l'importance a été reconnue, mentionnons notamment la sensibilisation, la compréhension, les lignes directrices, les normes relatives au diagnostic et ce qui constitue des thérapies et des démarches appropriées.
Nous avons consacré beaucoup de ressources à faire en sorte que les intervenants et les médecins, entre autres, disposent des outils dont ils ont besoin pour faire face à ce problème. On voit aussi des progrès dans les provinces, qui assurent, en fait, la prestation de ces services; non seulement elles comprennent mieux le problème, mais elles cherchent davantage à trouver la meilleure façon de s'y attaquer. Notre travail consiste à veiller à ce qu'elles disposent des meilleurs outils possibles aussi bien pour comprendre le problème que pour y faire face.
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Madame la présidente, je pourrais vous parler précisément de notre participation aux travaux de la Direction générale de la santé des Premières nations et des Inuits. Comme David l'a mentionné, toutes les administrations — les provinces, les territoires et le gouvernement fédéral — sont parfaitement conscientes de l'ampleur du défi. Alors, la Direction générale de la santé des Premières nations et des Inuits fait aussi sa part d'une certaine façon.
Chaque année, nous investissons 16 millions de dollars dans un programme de prévention des troubles causés par l'alcoolisation foetale. Nous cherchons à mieux informer les gens. Nos recherches sur l'opinion publique révèlent que nous réussissons à mieux sensibiliser les communautés des Premières nations à l'égard de certains des défis rencontrés.
Nous travaillons actuellement à la mise en place de programmes de soutien réel prévoyant des mesures de prévention qui sont fondées sur des faits et qui sont appropriées sur le plan culturel, ainsi qu'à l'établissement de programmes d'intervention précoce. Ainsi, nous avons recours à des projets de mentorat, par exemple, pour offrir de l'aide aux femmes enceintes dans certaines régions. Nous finançons aussi des postes de coordonnateur communautaire pour que les familles bénéficient d'un meilleur accès à des équipes multidisciplinaires dans certains endroits.
Nous continuons de travailler avec les communautés. Là aussi, comme pour les autres dossiers, cela ne relève pas uniquement du gouvernement du Canada. Nous devons travailler avec les communautés, leur fournir le soutien, les connaissances, l'information et l'aide dont elles ont besoin pour faire face à ce qui est manifestement un problème de taille très important.
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Encore une fois, j'aimerais souligner que mon collègue a demandé de l'information qui remonte à 2004. La Loi fédérale sur la responsabilité, les détails et les mécanismes que nous avons introduits ne sont entrés en vigueur qu'en 2006, je crois, ou plus tard.
Vous étiez ministre de la Santé en 2004. Si vous voulez vraiment cette information, la façon la plus rapide pour vous de l'obtenir serait peut-être d'aller fouiller dans les documents de votre propre programme. Je ne sais même pas si cette information serait accessible par l'entremise du système d'AIPRP et de tous les autres bureaux pour la période de 2004 à 2006, puisque, à l'époque, le Commissariat au lobbying n'existait pas ou nous n'étions pas en mesure d'examiner ce genre de chose. Mais vous disposez peut-être déjà de cette information, pour la période de 2004 à 2006, et ce serait la façon la plus rapide de nous la fournir.
Madame la présidente, le comité a les ressources nécessaires pour le faire. Et mon collègue a demandé d'obtenir l'information dans un délai de sept jours. Il pourrait très bien s'agir d'une question à inscrire au Feuilleton, et nous savons que d'autres collègues présents aujourd'hui ont déjà demandé la même chose. Il y a des raisons pour lesquelles nous donnons un délai de 45 jours pour répondre aux questions inscrites au Feuilleton. Compte tenu du volume d'information que nous demandons ici, j'estime aussi qu'un délai de sept jours est déraisonnable. Pour la période de 2004 à 2006, mon collègue pourrait peut-être réussir à extraire cette information de son ancien programme. Mais la quantité d'information qu'il demande est considérable.
Même pour ce qui est du point suivant — « Tous les commentaires par écrit et par oral » —, il parle de commentaires oraux — « sur l'application des nouvelles étiquettes de mise en garde contre les dangers du tabac que le gouvernement a reçus de l'industrie du tabac ». Comment peut-on fournir par écrit des commentaires oraux? Si quelqu'un parle de tout et de rien, que fait-on pour obtenir ses commentaires par écrit?
Et enfin, il inclut toutes les délibérations entreprises par le gouvernement sur l'application des nouvelles mises en garde contre les dangers du tabac. Là aussi, ce sont des documents confidentiels du Cabinet. Et si vous passez par le système d'AIPRP, ils vont tenir compte de tout cela.
À mon avis, madame la présidente, vous auriez raison d'ordonner que cette demande soit inscrite au Feuilleton et qu'elle soit assortie d'un délai raisonnable pour qu'on y réponde. C'est drôlement inhabituel.
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Nous siégerons à huis clos pour l'étude des saines habitudes de vie.
Nous pouvons donc citer les travaux du comité dont vous parlez, monsieur Malo.
M. Malo: Voilà. Absolument.
La présidente: Nous vous avons compris, monsieur Malo. Bien.
Des voix: Bravo!
La présidente: Ce n'est pas bien que le comité applaudisse quand je finis par comprendre... c'est plutôt triste, en fait.
C'est donc comme ça que nous allons procéder.
Je n'arrive pas à imaginer comment ces gens parviendront à réunir tous ces documents, même en neuf jours. C'est possible que je me trompe, mais qu'est-ce qu'on fait s'ils n'y arrivent pas? Nous traverserons la rivière quand nous y arriverons; c'est tout ce qu'on peut faire.
Revenons-en maintenant à la prévention des blessures. J'aimerais que Karin aille...
Si vous voulez prévenir vos propres blessures, monsieur Dosanjh... Non, je blague.
Il nous faut nous concentrer. Nous devons préciser ce que nous allons étudier au juste en matière de prévention des blessures. Nous avons parlé des enfants et des adultes, alors nous devons entendre ce que le comité peut avoir à apporter au débat.
Karin.