Conformément au paragraphe 81(5) du Règlement, nous examinons aujourd'hui le Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2012-2013, à savoir les crédits lb, 5b, l0b, 15b, 20b, 25b et 30b sous la rubrique Ressources naturelles, renvoyés au comité le jeudi 8 novembre 2012.
Nous avons deux séances d'une heure aujourd'hui. Durant la première heure, nous entendrons des témoins du ministère des Ressources naturelles et, durant la deuxième heure, le ministre des Ressources naturelles.
Pour la première heure, nous recevons, du ministère des Ressources naturelles, Serge Dupont, sous-ministre; Anil Arora, sous-ministre adjoint par intérim, Secteur de la gestion et des services intégrés; et Thérèse Roy, directrice générale, Direction de la gestion financière, Secteur de la gestion et des services intégrés.
Je vous souhaite la bienvenue, à tous les trois.
Monsieur Dupont, je crois comprendre que vous allez commencer par faire un exposé. Nous passerons ensuite à notre période habituelle des questions et réponses. La parole est à vous.
:
Monsieur le président, membres du comité, je vous remercie de m'avoir invité à présenter le Budget supplémentaire des dépenses (B) de Ressources naturelles Canada pour l'exercice 2012-2013. Mes observations seront très brèves et je serai ravi de répondre aux questions des membres du comité.
[Traduction]
Comme le savent les députés, dans le Budget principal des dépenses présenté plus tôt cette année, Ressources naturelles Canada a fait un compte rendu des dépenses pour l'exercice de 2012-2013, qui se chiffrent à un peu plus de 2,85 milliards de dollars. Le Budget principal des dépenses reflète toujours les besoins budgétaires du ministère, à l'exception d'une demande supplémentaire d'un montant net de plus de 1,2 million de dollars. Un certain nombre de transferts sont également proposés en vertu de ces prévisions budgétaires.
Le Budget supplémentaire des dépenses qu'on vous présente aujourd'hui comprend les postes budgétaires suivants, dont la plupart ont été annoncés dans le budget de 2012: un montant de 54,2 millions de dollars pour soutenir le secteur forestier canadien grâce à l'augmentation des débouchés commerciaux et à la promotion de l'innovation; un montant de 7,7 millions de dollars pour moderniser les trois stations de réception satellite de RNCan; un montant de 6,9 millions de dollars pour promouvoir l'élaboration de solutions de rechange aux technologies actuelles de production d'isotopes médicaux; un montant de 4 millions de dollars pour une campagne publicitaire du gouvernement du Canada expliquant la contribution faite par le Canada aux industries du secteur des ressources naturelles du Canada; et un montant de 2,5 millions de dollars pour aider Ressources naturelles Canada à réorganiser ses groupes de soutien. Grâce à ces montants, RNCan profitera d'une augmentation de son crédit approuvé de 75,2 millions de dollars. Pour gagner du temps, je laisserai de côté certains des petits transferts.
[Français]
Monsieur le président, les montants que j'ai cités sont largement contrebalancés par le rééchelonnement du budget de 40,3 millions de dollars provenant de sommes autorisées précédemment pour le Fonds pour l'énergie propre et de 34,9 millions de dollars en économies ciblées dans le contexte des mesures de réduction des coûts du budget de 2012. L'augmentation nette des autorisations de dépenses du ministère est donc de 1,2 million de dollars, comme je l'ai indiqué précédemment.
[Traduction]
J'aimerais maintenant parler brièvement du financement proposé pour les organismes du portefeuille des Ressources naturelles. Le Budget supplémentaire des dépenses (B) se répartit comme suit: 77 millions de dollars pour Énergie atomique du Canada limitée; 8,6 millions de dollars pour la Commission canadienne de sûreté nucléaire; et 5,9 millions de dollars pour l'Office national de l'énergie.
La demande d'EACL permettra à l'organisme de répondre aux besoins opérationnels de ses laboratoires nucléaires pour le reste de l'année. Ces dépenses opérationnelles sont conformes aux plans budgétaires globaux d'EACL pour l'exercice 2012-2013; elles n'entraînent donc pas un dépassement de coûts.
Enfin, permettez-moi d'expliquer brièvement les mesures de réduction des coûts de RNCan annoncées dans le budget de 2012. Conformément au Plan d'action économique de 2012, la contribution de RNCan aux objectifs de réduction du déficit du gouvernement est de 112 millions de dollars par année d'ici 2014-2015, soit 10 p. 100 de la portée de l'examen des dépenses du ministère.
Il convient de placer cette réduction du budget de 2012 dans le contexte plus général dans lequel RNCan fonctionne à l'heure actuelle. Après avoir procédé à un certain nombre d'augmentations de son budget au cours des dernières années, en grande partie en réponse au ralentissement économique de 2008, RNCan a l'intention de revenir à un budget plus restreint. Notre budget a doublé entre les exercices 2008-2009 et 2010-2011, puisque nous avons été appelés à répondre aux priorités du gouvernement, en réalisant notamment une série d'investissements ponctuels dans le cadre du Plan d'action économique.
Le changement et la transformation ont été des thèmes constants tout au long de l'histoire de RNCan, sur le plan des activités que nous menons et de la façon dont nous nous y prenons. Nous sommes toujours prêts à appuyer les initiatives futures du gouvernement.
[Français]
Monsieur le président, membres du comité, je termine en vous assurant que Ressources naturelles Canada gère ses fonds prudemment dans le but de contribuer le mieux possible à la prospérité du Canada.
Je vous remercie.
:
Je le ferai avec plaisir.
Vous vous rappelez sans doute que dans le budget de 2010, le gouvernement avait prévu un investissement de 35 millions de dollars sur deux ans pour essayer de mettre au point, pour les Canadiens, des sources d'isotopes médicaux ne nécessitant pas de réacteur. Ce financement appuyait quatre projets: deux projets de cyclotron et deux projets d'accélérateur linéaire. Il s'agit là de deux technologies nucléaires différentes, mais elles ne nécessitent pas de réacteur; autrement dit, elles ne créeraient pas de déchet fortement radioactif, comme c'est le cas avec les technologies actuelles de production d'isotopes médicaux.
Ces projets ont permis de faire progresser la science et les technologies. Puis, dans le budget de 2012, le gouvernement a annoncé un investissement supplémentaire de 17 millions de dollars sur deux ans, qui sera accordé par voie de concours, pour tenter de faire passer ces technologies à l'étape de la commercialisation. Comme vous le savez, le gouvernement a clairement énoncé son objectif d'arrêter progressivement la production d'isotopes médicaux à la centrale de Chalk River d'ici 2016. Ce n'est ni une proposition économique pour le Canada, ni une bonne utilisation des installations à long terme. Grâce aux nouvelles technologies, on peut trouver des solutions pour fournir les services et les isotopes médicaux aux Canadiens et les distribuer partout au Canada, à plus petite échelle, afin d'être plus près des patients et plus à l'écoute des besoins.
Nous sommes très encouragés par les réponses que nous avons reçues à la demande de propositions lancée en juin 2012, et nous nous réjouissons de l'éventualité d'avoir des propositions solides pour mettre en marché ces technologies ou, à tout le moins, les faire avancer vers le stade de la commercialisation, à l'intérieur du délai prescrit.
:
Merci, monsieur le président.
Je veux commencer par souhaiter la bienvenue à M. Eyking parmi nous aujourd'hui. Je tiens toutefois à l'avertir que je vais traiter du secteur pétrolier et gazier du point de vue des pipelines, et je ne veux pas que quiconque s'offusque et déclenche un débat.
Ma question porte sur le Budget supplémentaire des dépenses. Nous constatons que l'Office national de l'énergie fait l'objet d'un rajustement d'environ 5,9 millions de dollars, ce qui porte le total de 55,8 à 61,7 millions de dollars. J'aimerais savoir à quoi servira ce financement.
Pourriez-vous également rappeler au comité la longueur, la capacité et la distance des pipelines que l'Office national de l'énergie réglemente.
De plus, si nous pouvons parler un peu, j'aimerais connaître le volume de pétrole et de gaz que ces pipelines transportent annuellement.
Pourriez-vous me dire à quoi ces fonds sont destinés? C'est une augmentation d'environ 10 p. 100. Or, je ne suis au fait d'aucune augmentation substantielle. Il y a évidemment des pipelines en construction et en désaffection, mais je me demande pourquoi le budget fait l'objet d'un rajustement de 10 p. 100.
:
Merci de me poser la question.
Monsieur le président, l'Office national de l'énergie, ou ONE, réglemente plus de 70 000 kilomètres de pipelines pétroliers et gaziers au pays. Je ne connais pas le volume, mais la valeur du pétrole et du gaz qui y a été transporté en 2010 était essentiellement de 85,5 milliards de dollars. Il s'agit, à l'évidence, d'une composante infrastructurelle très importante pour le pays et l'économie.
Par l'entremise du Budget supplémentaire des dépenses, l'Office national de l'énergie reçoit le pouvoir de dépenser une somme supplémentaire de 5,89 millions de dollars. Cette mesure cadre avec l'engagement que le gouvernement a pris dans le budget de 2012 pour améliorer la capacité de l'office en matière de sécurité, en engageant essentiellement de nouveaux agents de sécurité. L'Office national de l'énergie pourra ainsi faire passer le nombre des inspections annuelles de 100 à 150, ce qui constitue une augmentation de 50 p. 100. Il pourra également doubler le nombre de vérifications exhaustives réalisées auprès des sociétés de pipeline, qui passeront de trois à six par année. Il recouvrera les sommes dépensées auprès de l'industrie.
Pour ce faire, le budget doit encore être adopté pour que l'Office national de l'énergie ait le pouvoir de dépenser. Ce dernier réclamera ensuite les sommes aux sociétés. En fait, ces montants ne sont pas débités directement du cadre fiscal, mais recouvrés. Il faut tout de même les inscrire au budget.
:
Une partie substantielle des subventions et contributions sert à financer l'innovation dans le domaine des produits forestiers, qui fait l'objet du plus important et, à mon avis, du plus florissant partenariat au monde entre les secteurs public et privé en matière de R-D en foresterie.
Le programme qui octroiera le financement de 54 millions de dollars sera généralement constitué de deux volets, dont l'un visera à élargir les débouchés. Nous avons déjà brillamment percé de nouveaux marchés, en travaillant en collaboration avec des partenaires en Chine et dans d'autres économies asiatiques. Par exemple, les exportations à destination de la Chine sont passées de 166 millions de dollars à 1,45 milliard de dollars en à peine quatre ans, alors que celles vers la Corée ont doublé.
Dans le cadre de ce programme, nous continuerons de travailler en partenariat afin d'élargir ces marchés extérieurs et d'augmenter les exportations et l'utilisation intérieure du bois dans des secteurs non traditionnels, comme la construction non résidentielle, les écoles et les hôpitaux. Il faudra donc dans certains cas collaborer avec divers partenaires pour s'assurer que les codes du bâtiment indiquent comment le bois peut être utilisé de façon sécuritaire dans ces types de construction.
Le second volet concerne l'innovation. Il appuie l'émergence de technologies révolutionnaires, comme nous l'avons fait par le passé par l'entremise de FPInnovations, par exemple, pour encourager le développement d'une technologie appelée cellulose nanocristalline. Nous avons eu vent de nouvelles très prometteuses concernant une usine de Windsor, au Québec, qui sert d'installation de démonstration. Voilà quelques exemples d'efforts déployés à cet égard.
Nous considérons que pour assurer l'avenir de l'industrie, il faut faire preuve d'innovation au chapitre des produits et des processus, et conquérir de nouveaux marchés dans divers pays et secteurs pour prendre de l'expansion. L'industrie doit évoluer, mais nous croyons qu'elle a commencé à tourner la page et que ses perspectives sont bien meilleures maintenant qu'elles ne l'étaient il y a trois ou quatre ans.
Je vous remercie de me donner la possibilité de rencontrer les membres du comité.
Monsieur le président et membres du comité, depuis l'adoption par le gouvernement, en 2008, du premier Plan d'action économique visant à faire face à la récession économique à l'échelle mondiale, nos priorités ont été d'encourager la création d'emplois pour les Canadiens et d'appuyer la croissance économique du Canada. Aujourd'hui, je suis fier de dire que le Canada fait des progrès vers l'atteinte de ces importants objectifs.
[Traduction]
Depuis 2009, le nombre d'emplois a augmenté de plus de 820 000, soit 390 000 emplois de plus que le sommet atteint avant la récession. Il s'agit de la plus forte croissance de l'emploi enregistrée parmi les pays du G7. Plus de 90 p. 100 des emplois créés au Canada depuis 2009 sont des emplois à temps plein. Environ 75 p. 100 de ces emplois sont dans le secteur privé et environ 70 p. 100 sont dans des industries qui offrent des salaires élevés.
Cette forte croissance de l'emploi permet au Canada de se démarquer d'un grand nombre de pays, et cela se voit clairement dans notre économie, car notre PIB a connu la plus forte croissance des pays du G7 depuis la récession. Il est évident, monsieur le président, que les industries du secteur des ressources du pays ont joué et continuent de jouer un rôle clé relativement à la résilience économique du Canada. Près de 20 p. 100 de notre économie dépend des ressources naturelles, qui représentent aussi plus de 50 p. 100 de notre marché d'exportation.
En 2011, près de 800 000 personnes travaillaient dans les secteurs des forêts, de l'énergie et des mines. Si on tient compte des emplois indirects, ce total grimpe à 1,6 million d'emplois, et on prévoit des contributions encore plus importantes dans les années à venir.
On prévoit que plus de 600 grands projets verront le jour dans le secteur des ressources au cours des 10 prochaines années, ce qui représente un potentiel d'investissement de plus 650 milliards de dollars au Canada. Cela permettra la création de centaines de milliers d'emplois.
Les fonds demandés dans le Budget supplémentaire des dépenses (B) vont contribuer à maintenir l'essor de notre secteur des ressources, à créer de l'emploi et à favoriser la croissance économique.
[Français]
Avec le Budget supplémentaire des dépenses (B), le total des autorisations budgétaires de Ressources naturelles Canada pour 2012-2013 est de 2,85 milliards de dollars. La demande de RNCan vise des fonds supplémentaires de 1,2 million de dollars. Cette demande de fonds supplémentaires de 1,2 million de dollars découle de différentes augmentations et transferts de fonds proposés.
Par exemple, nous prévoyons augmenter le financement dans un certain nombre de domaines prioritaires en octroyant notamment 54,2 millions de dollars pour accroître les débouchés et encourager l'innovation dans le secteur forestier, 7,7 millions de dollars pour revitaliser les récepteurs de signaux par satellite, en plus de transférer à cette fin 3,9 millions de dollars en fonds internes et 6,9 millions de dollars pour appuyer le développement de technologies de production d'isotopes médicaux.
[Traduction]
Le gouvernement est déterminé à veiller à la sûreté des pipelines à l'échelle du pays. Les pipelines sont le moyen de transport le plus sûr pour le pétrole et le gaz, et nous prenons différentes mesures pour améliorer leur bilan de sécurité.
Le Budget supplémentaire des dépenses (B) prévoit 5,9 millions de dollars pour l'ONE, des fonds qui serviront à l'embauche d'employés supplémentaires pour le personnel de sécurité. Cela permettra de doubler le nombre d'inspections des pipelines, ainsi que le nombre de vérifications approfondies. Il est important de noter que ce financement sera entièrement couvert par l'entente de recouvrement des coûts avec l'industrie.
Le gouvernement veut aussi obtenir des fonds supplémentaires pour d'autres secteurs du portefeuille des ressources naturelles, soit environ 77 millions de dollars pour Énergie atomique du Canada limitée, EACL, et 8,6 millions de dollars pour la Commission canadienne de sûreté nucléaire.
La demande d'EACL de 77 millions de dollars permettra à la société d'État de répondre aux besoins opérationnels de ses laboratoires nucléaires pour le reste de l'année. Ces dépenses opérationnelles cadrent avec les plans budgétaires globaux d'EACL pour l'exercice 2012-2013, et ne tiennent pas compte des surcharges ou des dépenses non planifiées.
[Français]
Monsieur le président et membres du comité, la saine gestion budgétaire du gouvernement porte fruit pour les Canadiens et pour l'économie du Canada.
Pour maintenir cet élan économique positif, le Plan d'action économique de 2012 se concentre sur les facteurs de la croissance et de la création d'emplois, notamment l'innovation, les investissements, l'éducation et le développement des compétences, soutenus par notre engagement permanent à maintenir de faibles taux d'imposition et de rétablir l'équilibre budgétaire à moyen terme.
[Traduction]
Ce plan exhaustif et tourné vers l'avenir continuera à favoriser la création d'emplois de qualité, la croissance économique et le retour à des finances publiques saines, et à aider le Canada à maintenir sa position de chef de file de l'économie mondiale.
Un volet important du plan d'action économique du gouvernement consiste à élargir et à diversifier les marchés de l'énergie du Canada, le pétrole et le gaz naturel. L'Agence internationale de l'énergie (AIE) prévoit que les États-Unis deviendront le principal producteur de pétrole au monde d'ici 2020 et atteindraient presque l'autosuffisance énergétique d'ici 2035. Cela signifie essentiellement que les exportateurs de pétrole canadien vers les États-Unis devront faire face à une diminution constante de la demande de pétrole importé aux États-Unis. Ce changement massif de la production d'énergie aux États-Unis aura des conséquences considérables pour le Canada puisque presque tout le pétrole et une grande quantité de gaz naturel du Canada sont exportés vers le marché américain.
Cette prévision de l'AIE confirme que le gouvernement a fait le bon choix en décidant d'aider à diversifier les marchés de l'énergie dans la région de l'Asie-Pacifique et dans d'autres régions, puisque les États-Unis continuent d'augmenter leur production d'énergie. Pour cette raison, le Canada doit aussi améliorer l'infrastructure nécessaire pour transporter les produits vers les régions côtières pour pouvoir les exporter.
Les attentes sont aussi très élevées pour le secteur minier du Canada. On prévoit des projets importants au cours des dix prochaines années et les besoins en travailleurs qualifiés continueront de croître. Selon le Conseil des ressources humaines de l'industrie minière, le secteur minier du Canada devra embaucher plus de 100 000 travailleurs supplémentaires au cours des dix prochaines années.
L'industrie minière est un des plus importants employeurs du secteur privé de travailleurs autochtones, qui représentent 7,5 p. 100 de la main-d'oeuvre. En plus de la proximité aux projets miniers et énergétiques importants, les collectivités autochtones peuvent offrir un autre élément important: les jeunes. D'après le forum des politiques publiques, environ 400 000 jeunes Autochtones pourraient entrer sur le marché du travail au cours des dix prochaines années. Voilà pourquoi le Plan d'action économique de 2012 prévoit plus de 690 millions de dollars pour assurer que les jeunes Autochtones puissent entrer sur le marché du travail.
Le Canada a l'occasion unique de se démarquer à l'échelle mondiale sur le plan économique, pourvu que nous prenions aujourd'hui les bonnes décisions pour tirer parti des possibilités qu'offre la mise en valeur de nos ressources.
En outre, nous devons continuer à nous concentrer sur l'innovation dans le secteur des ressources naturelles dans le cadre de programmes tels que l'initiative écoÉNERGIE, qui appuie un grand nombre d'investissements visant à promouvoir l'efficacité énergétique pour les immeubles, les collectivités, les industries et les transports et à faire des progrès dans les domaines de l'électricité propre, des énergies renouvelables et de la bioénergie. J'attends les conseils des membres du comité par suite de leurs recherches sur l'innovation dans le secteur de l'énergie.
Monsieur le président, chers membres du comité, j'ai visité les marchés existants et potentiels au cours de la dernière année et demie pour promouvoir les caractéristiques des industries des secteurs des ressources du Canada: énergie, mines et forêts. Partout, les réalisations et le potentiel du Canada ont suscité une grande admiration, voire l'envie, chez les personnes que j'ai rencontrées. Il est évident que le monde voit le Canada comme une source fiable et responsable d'énergie et de ressources. Les gouvernements et les gens d'affaires d'autres nations estiment que le Canada est un pays où il est possible de faire des investissements sûrs et d'obtenir des produits et des ressources de grande qualité.
Les choix des Canadiens aujourd'hui seront déterminants pour notre réussite future. Je demande donc aux membres du Parlement de travailler en collaboration pour s'assurer que le Canada pourra tirer profit des possibilités de création d'emplois, de croissance et de prospérité pour des générations de Canadiens partout au pays.
Merci encore de m'avoir permis de m'adresser à vous. Je serai heureux de répondre à vos questions.
:
Un certain nombre de domaines ont profité de ces investissements.
Mentionnons, par exemple, l'industrie forestière, où le gouvernement a investi plus de 1,7 milliard de dollars. Et les résultats sont là: une augmentation de près de 1 000 p. 100 de nos exportations de bois de résineux vers la Chine.
Le budget a également prévu plus de 100 millions de dollars pour soutenir la transformation continue de l'industrie forestière dans l'innovation et la diversification des marchés. On peut, entre autres programmes, mentionner celui du développement des marchés, pour aider à diversifier les produits ligneux canadiens et contribuer à développer les marchés de la construction non résidentielle, les écoles par exemple, et celle d'édifices de hauteur moyenne, et celui de l'innovation forestière, doté d'une enveloppe de quelques 66 millions de dollars, pour soutenir la mise au point de technologies de pointe qui permettront de valoriser davantage le bois que nous récoltons déjà.
D'autres fonds, par exemple, comme celui de l'énergie propre, concernent, entre autres choses, les projets de capture et de stockage du carbone que nous avons appuyés. Je pense qu'il est connu que le Canada, c'est-à-dire l'État fédéral et les provinces, est le chef de file de ce domaine. On a consacré 2 milliards de dollars à cette technique innovante.
Dans un certain nombre de domaines, le plan d'action économique a non seulement permis au pays de se sortir vite de la récession et de se trouver en meilleure posture économique que d'autres pays, mais il a aussi permis de revigorer certaines industries du secteur des ressources naturelles.
:
Merci, monsieur le président. En effet, je partagerai mon temps avec M. Nicholls.
Je vous suis très reconnaissant d'être ici, monsieur le ministre. Comme vous le savez, l'une des responsabilités des ministres est de répondre aux questions, même celles qui sont embarrassantes. J'espère que les conservateurs permettront aux membres de l'opposition de poser aujourd'hui ce genre de questions importantes.
Je remarque particulièrement l'affectation, dans le Budget supplémentaire des dépenses, de près de 77 millions de dollars à Énergie atomique du Canada limitée, EACL. Comme vous vous le rappelez, monsieur Oliver, l'année dernière, le gouvernement a vendu, dans une opération très controversée, des centaines de millions de dollars de biens de cet organisme, pour 15 millions. À l'époque, on avait parlé de braderie, de complaisance. L'indignation et les inquiétudes ont encore bondi quand, à peine quelques semaines plus tard, on a appris qu'EACL avait en fait négocié un contrat supplémentaire au montant de 440 millions, qui faisait partie de ce cadeau.
Je remarque que, dans votre exposé, vous avez parlé d'engagement, de responsabilité financière. Voici que nous avons la vente de biens de l'État, d'une valeur de plusieurs centaines de millions de dollars, et un contrat de 440 millions pour 15 millions. C'est comme si je vous offrais d'acheter votre voiture pour 100 $, mais que vous me la donniez, plus 10 000 $ en retour. Je pense que le public comprend que ce n'était qu'une braderie, un cadeau et qu'il n'y a pas eu de véritable négociation.
Voici ma question: ces 77 millions servent-ils à appâter d'éventuels acheteurs ou est-ce un don à celui qui a acheté les biens d'EACL pour 15 millions?
:
Vous posez un grand nombre de questions et faites beaucoup d'accusations, mais je vais essayer de vous répondre.
[Traduction]
Tout d'abord, je suis heureux que vous lisiez mes lettres au courrier des lecteurs. Elles renferment beaucoup de renseignements.
En ce qui concerne cette déclaration souvent répétée et souvent déformée au sujet des radicaux, ce que j'ai dit, c'est que des groupes sont opposés à toutes les formes de mise en valeur des ressources. Les événements ont confirmé cette déclaration, qui, à l'époque, se passait d'explication. En effet, depuis que je suis devenu ministre des Ressources naturelles, il n'y a pas un projet majeur de mise en valeur des ressources, au pays, qui n'a pas été contesté par un groupe ou un autre. C'est regrettable, parce que je pense que s'ils étaient responsables, les parlementaires analyseraient les projets d'après leurs qualités objectives, en véritables hommes d'État, seulement après que l'organisme de réglementation en aurait fait une analyse objective, scientifique et indépendante et en aurait tiré des conclusions.
Vous avez parlé de publicité. Permettez-moi donc de répondre à ce sujet, pour commencer.
[Français]
Les ressources naturelles du Canada jouent un rôle crucial en créant des emplois et en favorisant la croissance économique dans chaque région du pays. Les ressources naturelles fournissent de l'emploi à près de 1,6 million de personnes et représentent le cinquième de l'ensemble des activités économiques au Canada.
Il y aura un achat de plus de 4 millions de dollars supplémentaires en publicité qui sera diffusée à la télévision et sur Internet.
[Traduction]
Il s'agit d'informer les Canadiens sur les mesures prises par le gouvernement pour protéger l'environnement et de fournir de l'information sur la mise en valeur responsable des ressources. Tous les détails concernant cette publicité seront publiés par le gouvernement dans le rapport annuel sur les activités de publicité du gouvernement.
:
Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur le ministre, d'être ici.
Il y a un mois, j'ai dirigé une délégation de députés et de sénateurs de la région de l'Atlantique. Nous avons passé quelques jours dans le nord de l'Alberta. Nous avons visité les installations pétrolières et gazières de Syncrude et l'endroit où l'ancien premier ministre Chrétien a signé une importante entente avec les sociétés pétrolières et les provinces, qui, en quelque sorte, a favorisé le développement colossal qui a lieu maintenant là-bas.
Nous sommes allés aussi à Fort McMurray où nous avons rencontré la Chambre de commerce, l'administration de l'aéroport, les dirigeants d'un collège et des députés de la province. Ils sont les témoins de l'important développement qui se produit.
C'est une petit rappel pour vous, monsieur le ministre. Vous devriez inciter votre à se rendre là-bas, où on a besoin d'aide pour agrandir les infrastructures, l'aéroport, tout. La croissance est trop rapide pour elles.
Vous avez déjà mentionné, dans votre exposé, que vous êtes au courant des chiffres, de l'impact pour l'économie de cette région. Nous parlons d'exportations qui représentent 20 p. 100 du PIB. D'après les chiffres, l'accroissement de la production, qui passera de 1,5 à 5 millions de barils par jour, sera phénoménal.
J'ignore si vous avez lu le dernier numéro de l'Economist. On y expose assez bien l'excellente occasion que peut saisir votre gouvernement, s'il s'y prend de la bonne manière. Mais, sinon, si nous ratons notre coup, vous verrez les gros joueurs diminuer leur investissement et leur capital-risque.
Nous avons aussi rencontré des acteurs de l'économie à Calgary. D'après eux, c'est à votre gouvernement et au premier ministre de faire preuve d'initiative, tout comme, il y a 150 ans, pour la construction du chemin de fer. Il faut prendre l'initiative pour la construction de ces pipelines. On ne peut pas la laisser uniquement au secteur privé, qui est impuissant s'il est seul.
J'ai quelques autres observations à faire. Je fais partie du comité des affaires étrangères. Actuellement, il étudie l'avenir de l'Arctique, qui ne représente pas seulement un tas de problèmes à régler, mais aussi des possibilités dont vous êtes au courant, en votre qualité de ministre. Il y a quelques jours à peine, un témoin a parlé d'un oléoduc vers Churchill d'où partiraient des navires pétroliers. C'est un gros défi, mais très prometteur.
Cela dit et dans l'hypothèse que vous pourriez diriger votre ministère pendant les trois prochaines années, vous assisterez à une augmentation de la production dans l'Ouest. Bien sûr, vous êtes bien au courant que les États-Unis sont de plus en plus autosuffisants et que nous avons besoin de ces autres marchés mondiaux. Vous avez dit que, d'une manière ou d'une autre, ça devait sortir d'un oléoduc.
Ma première question, qui est complexe, est la suivante: quelle est votre stratégie, pas seulement la vôtre, personnellement, mais celle de vos collègues aussi? Votre ministère ne peut pas réussir seul. Par conséquent, quelle est votre stratégie, à vous, à vos collègues et à vos homologues des provinces? Pour la construction du chemin de fer, il y a 150 ans, le premier ministre a dû vraiment y mettre du sien pour la concrétiser. Ça m'inquiète de laisser ce projet au secteur privé.
Si vous occupez votre poste encore trois ans, quelle est votre stratégie pour réussir, avec vos collègues et vos homologues des provinces? Sinon, le capital se tarira, tous les emplois actuels s'évanouiront, et notre économie aura gaspillé cette chance extraordinaire.
:
Je vous remercie de votre question. Je suis heureux de constater que l'énorme potentiel pour l'économie canadienne et pour les Canadiens de partout au pays ne vous a pas échappé.
Vous dites que le secteur privé, à lui seul, est impuissant et que, assurément, le gouvernement a un rôle. J'espère que vous ne voulez pas dire que le gouvernement fédéral doit financer les compagnies qui exploitent les ressources, parce que ce n'est pas notre orientation.
Ce dont nous avons besoin, visiblement, c'est de la collaboration entre le gouvernement fédéral et les provinces et de celle des provinces entre elles, parce que nous parlons ici de ressources et de responsabilités que la Constitution a attribuées aux deux ordres de gouvernement. Certaines relèvent des compétences fédérales, d'autres de la compétence des provinces, tandis que d'autres encore sont partagées et, pour elles, en conséquence, nous avons tous un rôle important et indispensable à jouer.
Je devrais également mentionner le rôle des organismes de réglementation. Le gouvernement a été très clair: aucun projet n'ira de l'avant s'il est nuisible pour les Canadiens et l'environnement. Nous prenons la protection de l'environnement et la sécurité des Canadiens très au sérieux. C'est pourquoi, dans nos lois sur la mise en valeur responsable de nos ressources, nous avons consacré beaucoup d'argent à la sécurité maritime et à la sûreté des oléoducs. Nous continuerons, pour qu'elles répondent aux exigences les plus rigoureuses du monde entier. La tâche n'est donc jamais terminée, parce que, à mesure que la technologie et la science évolueront, nous exigerons que l'industrie suive.
Notre vision, c'est la prospérité et la sécurité à long terme des Canadiens, appuyées sur la mise en valeur responsable de nos immenses ressources naturelles, d'un bout à l'autre du pays. Toutes nos actions tendent vers ce but.
:
En répondant à une autre question, j'ai parlé un peu du programme de développement des marchés et du programme d'innovation forestière. Nous constatons qu'il y a encore une forte demande en Chine, en Inde et au Japon. Les marchés sont différents. Le marché japonais cherche du bois de grande qualité.
Je me trouvais dans le district de Sendai, qui a été frappé par le tsunami, et j'ai été très ému de voir un bateau transporter du bois de la Colombie-Britannique. Ce bois y est utilisé pour la reconstruction, et il est très bien vu. Les Japonais aiment beaucoup le bois canadien.
En Chine, j'étais dans une région où le tout premier édifice à ossature de bois de quatre étages du pays a été construit. Il y a une question de culture. Il nous faut vanter les avantages du bois. Le bois dure longtemps — la Cité interdite est faite en bois — et les Chinois le savent, même s'il n'y a pas beaucoup de maisons en bois dans leur pays. Le bois est plus résistant aux tremblements de terre et, en fonction de sa qualité, il peut être très attirant pour les acheteurs attentifs aux prix, ce dont est composé le marché chinois.
Les possibilités sont énormes. Compte tenu de la forte croissance de la classe moyenne en Chine et en Inde et de la demande pour une deuxième maison, qui peut souvent être en bois, nous y voyons d'énormes possibilités.
En toute honnêteté, si ce n'était pas du marché chinois, je ne sais pas où en serait l'industrie forestière canadienne aujourd'hui. J'ai entendu cette phrase à maintes occasions. En fait, ce marché et les 1,7 milliard de dollars investis par notre gouvernement ont sauvé l'industrie.