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Cette huitième séance du Comité permanent des comptes publics est ouverte.
Conformément à la décision que nous avons prise, chers collègues, nous recevons aujourd'hui officiellement de la Chambre le rapport d'automne 2013 du vérificateur général du Canada.
Permettez-moi de mentionner que nous avons dans la salle des représentants du Ghana et de la Tanzanie qui sont détachés pendant 10 mois auprès du Bureau du vérificateur général, dans le cadre de son programme de stages internationaux. Nous avons aussi un représentant du bureau du vérificateur national de l'Australie, détaché pendant un mois auprès de notre BVG.
Au nom de tous mes collègues, je souhaite la bienvenue à tous nos invités. J'espère que vous passerez deux heures intéressantes avec nous aujourd'hui et ferez un séjour agréable au Canada.
Bienvenue à vous.
Je pense qu'il vaut la peine de noter, chers collègues, que le Canada, les comptes publics et le Bureau du vérificateur général continuent de recevoir beaucoup d'attention, notamment de la part des nombreuses démocraties émergentes qui envisagent de mettre sur pied leur propre système de comptes publics et de vérification des comptes.
Nous sommes déjà allés en Birmanie et en Jamaïque, pour collaborer avec ces pays, et nous avons aussi reçu beaucoup de délégués étrangers, ce qui continuera certainement, je pense, tant que nous resterons l'étalon or dans ce domaine.
En ce qui concerne le travail du Bureau du vérificateur général et son partenariat avec le Comité des comptes publics, nous continuerons d'être perçus comme un modèle de comptes publics, de reddition de comptes et de transparence. Certes, nous sommes loin d'être parfaits mais nous continuons toujours nos efforts pour essayer de nous améliorer, et vous pouvez être certains qu'il y a un très grand nombre de pays dont l'objectif est d'arriver au niveau du Bureau et de ce comité. Ils souhaitent atteindre notre niveau de transparence et de reddition de comptes. Donc, le travail que nous faisons ici est connu largement au-delà de nos frontières, chers collègues.
Je vous rappelle également que la séance de lundi sera consacrée aux travaux internes du comité.
À moins que quelqu'un veuille intervenir tout de suite, nous allons passer à l'ordre du jour. Pour l'information des nouveaux membres du comité, la procédure sera très semblable à celle de la réunion informelle que nous avons tenue hier matin.
Je donnerai dans un instant la parole au vérificateur général, qui fera sa déclaration liminaire, après quoi nous aurons des tours de questions selon le format habituel. Nous continuerons jusqu'à l'épuisement de la liste des intervenants.
Sur ce, je donne officiellement la parole au vérificateur général du Canada, Michael Ferguson.
Vous avez la parole, monsieur.
[Français]
Monsieur le président, j'ai le plaisir de vous présenter mon rapport de l'automne 2013 qui a été déposé à la Chambre hier. Je suis accompagné des vérificateurs généraux adjoints Wendy Loschiuk et Maurice Laplante, ainsi que des directeurs principaux Gordon Stock et John Affleck.
Ce rapport aborde des enjeux persistants, que le gouvernement a de la difficulté à résoudre. Ces enjeux peuvent avoir un impact important sur les Canadiens.
La sécurité ferroviaire est l'un de ces enjeux. Il y a 14 ans, Transports Canada a reconnu le besoin de passer d'une approche de surveillance fondée sur les inspections à une approche qui intègre la surveillance des systèmes de gestion de la sécurité. Ce changement n'est pas terminé. Il reste beaucoup de travail à faire et la transition prend trop de temps.
[Traduction]
Transports Canada a effectué seulement 26 % des audits des chemins de fers fédéraux qu'il avait prévus de faire sur une période de trois ans. Dans la majorité des cas, la portée de ces audits était limitée, de sorte qu'ils n'ont donné d'assurance que sur quelques aspects des systèmes de gestion des risques de sécurité. Le Ministère n'a pas encore adopté une approche de vérification qui fournit un niveau d'assurance minimal selon lequel les compagnies de chemin de fer de compétence fédérale ont mis en oeuvre des systèmes adéquats et efficaces pour gérer les risques liés à la sécurité de leurs opérations quotidiennes et se conformer aux exigences du cadre de sécurité ferroviaire du Canada.
Notre audit du système national de rappels d'aliments a montré que l'Agence canadienne d'inspection des aliments gère bien la plupart des aspects des rappels. Toutefois, tant au plan du suivi post-rappel auprès de l'industrie qu'à celui des grands rappels d'urgence, les faiblesses que nous avons relevées soulignent des lacunes importantes dans le système de rappels d'aliments. Quoique les cas de maladie aient été contenus dans les rappels que nous avons examinés, je ne suis pas certain que le système donnera toujours des résultats comparables. Les faiblesses relevées dans la prise de décision et le suivi s'opposent à l'amélioration continue d’un système qui est censé réagir aux incidents de sécurité alimentaire au Canada.
[Français]
Dans ce rapport, nous avons aussi examiné comment l'Agence du revenu du Canada a donné suite à une liste de supposés résidents canadiens titulaires de comptes dans une banque européenne. Pour une première expérience, l'utilisation faite par l'Agence du revenu du Canada de l'information sur des comptes bancaires à l'étranger semble avoir du potentiel. Cependant, l'agence reçoit d'autres listes et des changements à la loi vont élargir son accès à ce type d'informations. Je crois donc qu'elle doit formaliser son approche pour composer avec l'augmentation de sa charge de travail.
[Traduction]
Un autre de nos audits examinait les contrôles en place à la frontière pour prévenir l'entrée illégale au Canada. Il est très important, pour la sécurité des Canadiens, que les contrôles à la frontière fonctionnent comme ils sont censés le faire. Je suis très préoccupé parce que cet audit a relevé trop d'exemples de contrôles qui ne fonctionnent pas.
L'Agence des services frontaliers du Canada a fait des progrès importants à certains égards pour détecter les voyageurs à haut risque. Il demeure toutefois que souvent, elle ne reçoit pas l'information dont elle a besoin pour détecter ces voyageurs avant qu'ils n'arrivent au Canada. De plus, nous avons constaté que même lorsque l'Agence a l'information qu'il lui faut, les contrôles ne fonctionnent pas toujours. Nous avons aussi constaté que la Gendarmerie royale du Canada ne sait pas dans quelle mesure elle réussit à intercepter les personnes qui entrent clandestinement au Canada entre les postes frontaliers.
Ce n'est pas la première fois que nous soulevons ces questions, et pourtant les contrôles frontaliers ne fonctionnent toujours pas comme ils le devraient. Dans bien des cas, une meilleure analyse de l'information connue, ainsi qu'une meilleure surveillance, pourraient régler les problèmes relevés.
Notre audit de l'aide aux agriculteurs victimes de catastrophes souligne le fossé qui peut exister entre l'objectif d'un programme et ses résultats.
Le programme Agri-relance a été conçu pour fournir une aide rapide aux producteurs agricoles. Agriculture et Agroalimentaire Canada a respecté ses échéances pour les producteurs victimes de catastrophes d'envergure. Par contre, les producteurs touchés par des catastrophes qui ont donné lieu à des dédommagements totaux plus bas ont souvent attendu plus d'un an avant de recevoir une aide financière.
Agriculture et Agroalimentaire Canada doit sacrifier ses formalités pour les petites initiatives, et le ministère doit faire le suivi nécessaire pour s'assurer qu'il respecte ses échéanciers.
[Français]
Passons maintenant à notre audit des services gouvernementaux en ligne. Nous avons constaté que, depuis 2005, le gouvernement n'a pas beaucoup élargi son offre de services en ligne. Internet occupe une place de plus en plus grande dans le quotidien des Canadiens et ceux-ci s'attendent à trouver en ligne une information et des services gouvernementaux à la mesure de leurs besoins.
Le gouvernement a calculé qu'il peut réaliser des économies en offrant aux Canadiens de meilleurs services en ligne, mais cela exigerait une stratégie concertée axée sur les besoins des clients. Pour qu'une telle stratégie se réalise, les ministères doivent travailler ensemble.
Nous avons aussi audité comment Affaires autochtones et Développement du Nord Canada appuie la gestion des urgences dans les réserves des Premières Nations. Nous avons constaté que le ministère se trouve à réagir aux situations d'urgence. Il n'a pas été en mesure d'axer ses efforts sur ce qui peut être fait pour prévenir ces urgences et en atténuer les conséquences.
Certaines réserves subissent coup après coup les lourdes conséquences d'urgences répétées, comme des inondations. La situation est d'autant plus difficile que les rôles et les responsabilités du gouvernement fédéral et des autres intervenants ne sont pas clairs. Affaires autochtones et Développement du Nord Canada doit travailler avec les autres parties concernées, y compris les Premières Nations, pour réduire à long terme le coût humain et financier des urgences.
Nous avons effectué un audit de suivi des contrôles internes sur les rapports financiers. Huit ans après que le gouvernement ait déclaré prioritaire la mise en place de contrôles internes efficaces sur les rapports financiers, je crains que plusieurs grands ministères soient encore loin de savoir si ces contrôles sont en place et fonctionnent efficacement. Avec des dépenses annuelles de presque 300 milliards de dollars à l'échelle du gouvernement, des contrôles internes efficaces sont nécessaires pour protéger l'avoir public. Il est impératif que les ministères terminent ce travail sans tarder.
[Traduction]
Dans un autre audit, nous avons examiné la Stratégie nationale d'approvisionnement en matière de construction navale. En particulier, nous voulions savoir si la Stratégie a été conçue et gérée de façon à entretenir la capacité canadienne en construction navale au cours des prochaines décennies. Il est encore tôt, mais jusqu'à présent, la Stratégie nationale d'approvisionnement en matière de construction navale a permis de sélectionner de façon transparente et efficiente deux chantiers pour construire des navires pour la Marine et la Garde côtière canadienne.
Même si pour l'instant, seulement quelques contrats sont signés et qu'il faudra plusieurs années avant que les navires ne soient livrés, la Stratégie nationale d'approvisionnement en matière de construction navale est un processus prometteur. Comme tout ce qui est nouveau, le projet comporte des risques, et ceux-ci devront être surveillés de près sur une base continue.
[Français]
Il suffit de songer aux audits présentés aujourd'hui pour constater que, dans bien des cas, les résultats doivent être améliorés. Même lorsque le gouvernement reconnaît l'existence d'un problème, il met trop de temps à concevoir et à déployer des solutions. Les retards qui en résultent peuvent avoir de lourdes conséquences pour les Canadiens, à la fois directement et indirectement.
[Traduction]
Les ministères doivent miser sur les facteurs critiques du succès qui ont fait leurs preuves. Notamment, fixer des priorités claires, tirer parti des leçons du passé, et comparer les résultats concrets aux calendriers et objectifs établis.
Monsieur le président, je termine ainsi ma déclaration d'ouverture.
[Français]
Nous serons heureux de répondre à vos questions. Je vous remercie.
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Merci, monsieur le président.
Je vais me concentrer sur la Stratégie nationale d'approvisionnement en matière de construction navale. Selon mes informations, c'est le plus vaste programme d'approvisionnement de toute l'histoire du gouvernement, et c'est extrêmement complexe. Après avoir lu votre rapport, je suis tout à fait convaincu que l'audit a montré qu'elle fonctionne bien, jusqu'à présent. Je réalise qu’on n'en est qu'aux premières étapes.
Vous dites dans votre rapport que la sélection des chantiers navals a été « efficace et fructueuse »; que le gouvernement travaille « pour acquérir des navires fédéraux en temps utile et à un coût abordable conformément à la stratégie »; que la sélection a été « ouverte et transparente »; que Travaux publics et Services gouvernementaux Canada devrait envisager d'employer la même démarche pour ses approvisionnements futurs; que la conception de la Stratégie a été « soutenue par des analyses »; « pour aider à soutenir une industrie de la construction navale plus forte et fiable »; etc.
Ces remarques sont excellentes et je pourrais les examiner en détail. Si j'étais sectaire, je ne ferais que parler des bonnes choses. Toutefois, il y a une question d'ordre budgétaire que j'aimerais comprendre un peu mieux, concernant notamment les plafonds budgétaires.
En ce qui concerne les navires de patrouille extracôtiers et de l'Arctique, il y a cette citation : « des plafonds budgétaires ont été établis au début du processus et cela risque d'entraîner une diminution du nombre de navires ou de la fonctionnalité de ceux-ci ». Cela soulève toute la question des budgets. Vous dites aussi que les budgets initiaux étaient basés sur une modélisation paramétrique.
Voici ma question: le processus d'établissement des budgets initiaux a-t-il été raisonnable? Je veux parler du processus de modélisation paramétrique. Est-il raisonnable de supposer, considérant l'ampleur et la durée de ce projet, qu'il sera en toute probabilité très possible et très réaliste qu'on puisse penser que les budgets devraient changer?
Parlons d'abord des plafonds, en faisant marche arrière. Devrions-nous changer notre processus en termes de plafonds? Les plafonds ont été en réalité fixés avant la Stratégie nationale d'approvisionnement en matière de construction navale. Le bureau de la Stratégie a dit qu'il recommandait « de ne pas plafonner les budgets avant que les activités de définition soient suffisamment avancées pour élaborer des estimations de coûts fondées ».
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Merci, monsieur le président.
Je me joins à mes collègues pour vous souhaiter la bienvenue, monsieur Ferguson, ainsi qu'à vos collaborateurs.
Je vais me concentrer sur la sécurité des chemins de fer.
Vous dites dans votre rapport que Transports Canada a mis en place pour le transport ferroviaire un cadre de réglementation qui est centré fonctionnellement sur un système de gestion de la sécurité, un niveau supérieur de gestion de la sécurité, le SGS, comme vous dites dans le rapport de vérification, qui est destiné à identifier, à analyser et à régler les risques du point de vue de la sécurité, et que des progrès ont été réalisés pour travailler avec les chemins de fer fédéraux dans la mise en oeuvre des systèmes de gestion de la sécurité.
Vous notez que le secteur du transport ferroviaire, en particulier, a fait face à des difficultés particulières dans la mise en oeuvre du SGS. Je me demande si vous pourriez exposer la raison de ces difficultés, et ce que le gouvernement et les compagnies de chemin de fer pourraient faire pour faciliter la mise en oeuvre efficiente et efficace du SGS.
Dans le même ordre d'idées, ces difficultés sont-elles valables pour les deux catégories de compagnies de chemin de fer, I et II, ou concernent-elles particulièrement les exploitants de lignes courtes?
Je me demande si vous pourriez répondre à ces questions.
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Merci. Je remercie les témoins de leur présence devant le comité. Monsieur le vérificateur général, c'est un plaisir de finalement vous rencontrer.
Je voudrais revenir sur certaines remarques qui ont été faites au sujet de la construction navale, non pas sur les projets spécifiquement en cours mais sur les options. Si j'ai bien compris, il y a un processus qui est noble mais, à cause des plafonds budgétaires, des choix devront être faits et, par conséquent, ces chiffres devront être modifiés, etc.
Comme nous le savons tous, il s'agit là de décisions importantes, concernant des sommes considérables. Ce qui me préoccupe et m'inquiète le plus, c'est ceci, que je lis dans le chapitre 1:
Huit ans après que le gouvernement a déclaré prioritaire la mise en place de contrôles internes efficaces sur les rapports financiers, je crains que plusieurs grands ministères soient encore loin de savoir si ces contrôles sont en place et fonctionnent efficacement.
Ce que je veux dire, c'est que je suis très inquiet de constater que la surveillance ne se fait pas. Plus précisément, puisque je suis le citoyen critique pour le Parti libéral, je veux me concentrer sur le chapitre 2, « L'accès aux services en ligne ». Je vais vous donner le temps de trouver le chapitre. On y dit que, depuis 2005, « le gouvernement n'a pas beaucoup élargi son offre de services en ligne ».
Depuis cinq ou six ans, le gouvernement nous bombarde constamment de messages disant qu'il va gérer le trafic en amenant les clients à remplacer les visites en personne et les appels téléphoniques par des services en ligne. Je comprends sa position, car les chiffres montrent qu'il en coûte au gouvernement près de 30 $ pour une visite en personne à un bureau alors que, selon certaines études, le même contact effectué en ligne peut coûter aussi peu que 0,13 $.
Le problème est que les services ne sont pas à la hauteur des attentes ainsi créées. Le gouvernement dit qu'il veut plus de personnes en ligne mais j'ai vraiment le sentiment qu'il n'est tout simplement pas prêt à les accueillir. Il n'y a aucune coordination.
Je vous laisse sur cet exemple du paragraphe 2.42 sur l'accès en ligne. C'est cela qui est inquiétant. Vous y dites ceci:
Service Canada n'a pas de stratégie globale pour la prestation de ses services, même s'il travaille à l'élaboration d'une stratégie depuis 2009.
Des millions de dollars ont été dépensés pour recommander aux gens d'obtenir des services en ligne mais ceux-ci ne sont pas disponibles.
Qu'est-ce qui est le plus répréhensible à cet égard depuis 2005, selon vous?
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je voudrais parler du chapitre 6, « La gestion des urgences dans les réserves ». Avant cela, cependant, pour conclure sur la question des services en ligne et donner une nouvelle preuve de l'importance du travail de votre Bureau, je lis au paragraphe 2.19 que :
Selon un sondage de Service Canada réalisé en 2010,32 pour cent des Canadiens qui s'étaient rendus dans l'un de ces centres de services avaient préalablement utilisé le téléphone ou l'Internet comme mode d'accès aux services.
Cela veut dire que le tiers des personnes qui se rendent dans un bureau de Service Canada n'avaient pas pu effectuer la transaction qu'ils souhaitaient par téléphone ou par Internet. Il y a manifestement là un problème flagrant et c'est certainement un problème auquel le gouvernement et les ministères devraient s'attaquer pour rehausser la satisfaction des clients.
En voici un autre tout à fait aussi choquant, de 2013, au paragraphe 2.21. Ça concerne cette fois RHDCC :
2.21 Même si, grâce à ces améliorations, 98 pour cent des demandes de prestations d'assurance-emploi sont maintenant produites en ligne…
— ce qui est exceptionnel —
… un demandeur est encore incapable de déterminer en ligne l'état de sa demande.
Ne croyez-vous pas que c'est là un problème qui devrait être assez simple à résoudre?
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J'ai eu une formation en informatique, en ordinateurs et en service à la clientèle. Ce n'est jamais aussi facile qu'il y paraît. Il suffit de voir les problèmes que rencontre actuellement le gouvernement américain avec ses propres services en ligne.
Je passe maintenant au chapitre 6, « La gestion des urgences sur les réserves ». Je commence avec une phrase indiquant pourquoi il était important d'effectuer l'audit :
Au Canada, on observe une augmentation de la fréquence et de l'intensité des catastrophes naturelles, comme les inondations. Lorsque de telles catastrophes surviennent, les communautés des Premières nations sont considérées comme étant à risque en raison de leur isolement et de leur emplacement géographique.
Il ne vous appartient évidemment pas de déterminer pourquoi nous avons plus de catastrophes et de désastres, mais, pour ma part, je dirais que le changement climatique y est pour quelque chose.
De 2009-2010 à 2012-2013, il y a eu 447 situations d'urgence dans des réserves. Si je passe à vos constatations, le budget annuel du programme de gestion des urgences d’Affaires autochtones et Développement du Nord Canada, qui se chiffre à environ 19 millions de dollars, est insuffisant. Plus loin, vous mentionnez que le gouvernement a dû mettre près de 400 millions de dollars d'argent supplémentaire dans ces programmes, en plus des 19 millions. Plus loin dans le même paragraphe, vous dites que, bien souvent, l'argent a été emprunté à d'autres fonds, notamment à des fonds de capital qui ont été conçus pour bâtir des infrastructures dans ces collectivités, dans le but de les rendre plus sûres et moins vulnérables en cas d'urgences et de catastrophes.
Pensez-vous que c’est une démarche prudente? Vous en avez parlé dans le rapport et c'est quelque chose qui est là. Consacre-t-on assez d'argent à la gestion des catastrophes? Le gouvernement a-t-il fixé la bonne orientation? Consacre-t-il assez d'efforts à la prévention et à l'atténuation des catastrophes, dans le but d'éviter qu'elles se produisent?
J'allais dire à M. Harris que j'ai constaté, depuis mon arrivée en politique, que cinq minutes prennent beaucoup plus de temps quand c'est quelqu'un d'autre que moi qui a la parole.
Des voix: Oh !
M. Stephen Woodworth: Je souhaite la bienvenue à nos invités, monsieur le président.
Permettez-moi de vous dire d'emblée, monsieur Ferguson, que je suis toujours très impressionné par le niveau de détail et d'attention que vous apportez à vos rapports, où vous veillez à bien mettre tous les points sur les i.
J'aimerais commencer par une question au sujet de laquelle on a fait une affirmation inexacte tout à l'heure. Au fait, toutes mes questions porteront sur le chapitre 4, « Le système canadien des rappels d'aliments ». J'attire votre attention sur le paragraphe 4.57. Si je ne me trompe, Mme Weatherhill avait recommandé dans son rapport l'utilisation du SCI, n'est-ce pas?
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La même possibilité. Merci, monsieur le président.
Je voudrais aborder le chapitre 8. Vous avez dit dans votre déclaration liminaire que:
Notre audit de l'aide aux agriculteurs victimes d'une catastrophe souligne le fossé qui peut exister entre l'objectif d'un programme et ses résultats.
J'interprète peut-être mal cette phrase, mais j'en conclus que ce n'est pas un programme dont on voudrait s'inspirer. Au fait, je ne suis pas d'accord avec ça en principe ou en réalité, très honnêtement.
Je passe maintenant au paragraphe 8.7:
Lorsque les gouvernements fédéral et provinciaux sont d'avis qu’une intervention au titre d'Agri-relance est justifiée, ils travaillent ensemble…
Ça veut dire le gouvernement fédéral, les provinces et, dans ce cas, les territoires, qui ne sont pas tellement concernés.
… à la création d'une initiative. Dans la plupart des cas, c'est la province touchée par la catastrophe qui verse les deux parts de l'aide (fédérale et provinciale) aux producteurs admissibles. Elle traite les demandes des producteurs, versent les paiements et effectue ensuite des audits auprès des producteurs qui ont reçu de l'aide. Après avoir participé à l'évaluation de l'événement et à la création de l'initiative, le gouvernement fédéral rembourse à la province la part fédérale des frais…
Au paragraphe 8.1, les constatations de l'audit ne concernent que le ministère, Agriculture et Agroalimentaire Canada, puisque vous n'avez pas fait d'audit du rôle provincial.
J'ai besoin de comprendre. Si je lis le paragraphe 8.15, sur la cible de 45 jours, c'est la période d'évaluation. Ai-je raison de penser que c'est cela qui vous préoccupe?
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Vous avez eu une conversation avec les représentants de plusieurs groupes de denrées agricoles, je crois. Je suis un peu familier avec leurs préoccupations et je ne les ai jamais entendus parler de cela depuis que je suis présent ici.
Vous dites dans votre rapport :
Par exemple, une initiative de 44 000 $ destinée aux producteurs frappés par des conditions d'humidité excessive a été exécutée en 228 jours tandis que l'initiative la plus grande, représentant 150 millions de dollars, a pris moitié moins de temps.
Il s'agit ici de situation d'humidité excessive causée par le très mauvais temps et dépassant ce qui serait couvert par l'assurance, ce qui en fait une situation de catastrophe.
Je me demande ce qui a été dit au sujet des maladies et de la sécheresse, du point de vue de votre évaluation du temps. Si vous êtes dans le champ de l'agriculture et que vous avez des maladies et de la sécheresse, il est compréhensible que le temps d'évaluation sera sensiblement plus long. Il faut procéder à une évaluation, je pense, avec l'assurance-récolte pour voir quel impact la maladie ou la sécheresse a pu avoir sur le rendement de la récolte.
J'essaye de comprendre la raison pour laquelle la province et le gouvernement fédéral nous disent tous les deux, par le truchement des groupes de denrées, que c'est excessif. Je me demande s'il y a une raison à cela, simplement sur la base des commentaires que j'ai faits.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Revenons aux rappels de produits alimentaires, monsieur Ferguson. J'ai écouté avec grand intérêt ce que disait mon collègue, M. Woodworth. Dans votre déclaration liminaire, vous avez dit au sujet du chapitre 4 que « quoique les cas de maladie étaient contenus dans les rappels que nous avons examinés, je ne suis pas certain que le système donnera toujours des résultats comparables ». Ensuite, vous parlez des faiblesses du système inhérent.
Mes collègues diront peut-être que vous n’avez examiné que certains échantillons et n'avez pas trouvé de maladies — bien qu'il y en ait eu certaines à XL, mais pas beaucoup, évidemment —, l'autre question qu'il faut examiner au sujet du SCI est l'élément additionnel qui disait comment, et je pense que M. Affleck l’a dit, la haute direction comprenait le SCI mais pas les gens qui sont sur le plancher des vaches, si je peux dire.
Il y avait toute cette question, me semble-t-il en lisant cela, et j'espère que vous pourrez m'aider à comprendre, qu’en ce qui concerne les gens qui pensaient qu'ils prenaient les décisions auparavant mais qu'ils n’allaient plus nécessairement les prendre à l'avenir, personne ne leur avait réellement dit qu'ils ne prenaient plus les décisions.
Il y a eu toute cette masse de confusion, surtout dans le cas de XL, parce que c'était un rappel important… non, pas important, mais le plus gros rappel de produits de la viande de toute notre histoire.
Avec cette confusion, monsieur, est-ce là un programme qui fonctionne vraiment efficacement quand l’identification est qu'il y a de la confusion?
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Merci, monsieur le président.
J'entre tout de suite dans le vif du sujet pour pouvoir poser plus de questions.
Monsieur Ferguson, vous avez récemment exprimé une préoccupation… Nous savons combien le travail de votre bureau est important. Le Comité des comptes publics est aussi un organisme important pour examiner votre travail, de façon à produire des rapports destinés au Parlement pour exiger des réponses du gouvernement et veiller à ce que certaines mesures soient prises.
Or, vous avez récemment exprimé des préoccupations sur le fait que le comité n'étudie pas autant vos rapports que dans le passé. Votre rapport d'automne vient juste de sortir. Le rapport du printemps est sorti fin avril et, jusqu'à présent, ce comité n'en a étudié qu'un chapitre. En outre, rien n'est prévu pour le remettre sur la table et en étudier d'autres chapitres, alors qu'il contient certains chapitres importants comme ceux concernant la recherche et le sauvetage.
Étant donné que nous avons cinq ou six mois jusqu'à la publication de votre prochain rapport, pensez-vous que ce comité, au cours des prochains mois, devrait se pencher sur un plus grand nombre de chapitres du rapport du printemps?
:
Absolument, et vous faites certainement une remarque très pertinente en disant que le comité, quand il tient des audiences, vous aide à communiquer aux ministères le message qu'ils ont des choses à améliorer. Cela fait partie de la supervision très importante que nous exerçons à l'appui du travail exceptionnel et de renommée mondiale de votre bureau.
Je me tourne vers mes collègues d'en face dans l'espoir que nous pourrons trouver le moyen d'étudier quelques autres chapitres du rapport précédent.
Une voix: Occupez-vous déjà de celui-ci.
M. Dan Harris: M'occuper de celui-ci? Mais nous ne nous sommes pas encore occupés du précédent, et il y a certainement d'autres chapitres que nous devrions étudier pour obtenir certaines améliorations, par exemple dans le domaine de la recherche et du sauvetage, avant la publication du prochain rapport, au printemps.
Nous avons six mois devant nous. Nous avons donc largement assez de temps pour faire ce travail sur ce rapport et sur le précédent.
Je reviens maintenant à ce que disait M. Albas au sujet des changements à la frontière. Dans votre déclaration liminaire, monsieur Ferguson, vous disiez que « je suis très préoccupé parce que cet audit a révélé trop d'exemples de contrôle qui ne fonctionnent pas ». Vous disiez ensuite que :
Ce n'est pas la première fois que nous soulevons ces questions, et pourtant les contrôles frontaliers ne fonctionnent toujours pas comme ils le devraient. Dans bien des cas, une meilleure analyse de l'information connue, ainsi qu'une meilleure surveillance, pourraient régler les problèmes relevés.
Quand avez-vous soulevé ces questions pour la première fois?
:
Merci, monsieur le président.
Au point 3.47, qui touche à la la politique navale, vous indiquez l'importance de vérifier la productivité et la compétitivité. J'ai fait mes devoirs et j'ai examiné les prix payés par des gouvernements étrangers. On constate que c'est hallucinant. Payer un bateau 700 millions de dollars, comme le font les Français et les Italiens, c'est déjà beaucoup. Or ce même bateau, nous le payons 1,8 milliard de dollars. C'est un grand écart de coûts. Nous payons un prix faramineux pour nos bateaux et la seule façon de contrôler ce prix est de réduire leur qualité ou leur quantité. De leur côté, les gouvernements étrangers ont favorisé l'établissement d'une standardisation des politiques d'interopérabilité et les regroupements d'achats en sous-traitance.
Dans notre politique navale, avez-vous remarqué si un service particulier veille à s'assurer qu'il y a une interopérationalité entre les bateaux des différents services de notre gouvernement, une standardisation et un regroupement des commandes?
À cet égard, je vais donner l'exemple des canons antiaériens. Nos bâtiments de transport seront équipés de Mauser 27 mm, nos navires de combat de surface le seront de Phalanx 20 mm et nos navires arctiques le seront de Litton 25 mm. Ne serait-il pas possible que quelqu'un fasse un regroupement? Dans cette politique, avez-vous noté un service qui voit à réduire le prix des bateaux au lieu de diminuer simplement leur quantité et leur qualité?
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Vous avez fait mieux que cela. Je vous en remercie.
Cela met fin à notre période de questions pour aujourd'hui.
Permettez-moi de remercier M. Ferguson, notre vérificateur général, ainsi que tous ses collaborateurs et collègues. Nous ne nous lassons jamais de dire combien nous respectons le Bureau du vérificateur général du Canada, et combien les Canadiens attendent de vous et de votre bureau que vous soyez leurs yeux et leurs oreilles en termes de transparence et de redevabilité sur la Colline parlementaire.
Nous vous remercions beaucoup pour cela, monsieur. Et nous vous remercions de votre présence aujourd'hui.
Chers collègues, un dernier mot. Je vous rappelle qu'il y aura une réunion du comité lundi. Nous avons déjà convenu de nous pencher sur quatre des chapitres de ce rapport. Il y en aura deux choisis par le gouvernement et deux choisis par l'opposition. S'ils ne peuvent pas s'entendre, ce sera un pour le NPD et un pour les libéraux. Ce sera en plus des trois chapitres au sujet desquels le comité avait déjà décidé de tenir des audiences, dont l'un a été choisi par le gouvernement et les deux autres, par l'opposition.
Nous aurons amplement le temps de tenir ces audiences et j'espère que nous réussirons à organiser toutes ces réunions. Veuillez venir avec vos choix lundi. Soyez prêts à vous mettre au travail afin que nous puissions organiser ces audiences.
Sur ce, chers collègues, la séance est levée.