:
Je déclare ouverte la 15
e séance du Comité permanent des comptes publics.
Chers collègues, nous accueillons aujourd'hui le vérificateur général du Canada, M. Michael Ferguson. Bienvenue, monsieur. C'est toujours un plaisir de vous recevoir au comité.
Nous étudions aujourd'hui le chapitre 2, « L'Accès aux services en ligne », du rapport de l'automne 2013 du vérificateur général du Canada.
Se joignent à nous deux nouveaux collègues, M. Cannan et Mme Jones. Bienvenue à vous deux. J'espère que vous vous plairez au comité.
Sans plus tarder, je demanderais au vérificateur général de nous présenter sa déclaration préliminaire. Nous entendrons ensuite des représentants du Secrétariat du Conseil du Trésor, du ministère de l'Emploi et du Développement social, de l'Agence du revenu du Canada, du ministère des Anciens Combattants, et du ministère de l'Industrie. Je crois que tout le monde a une courte déclaration à faire. Je vais laisser le soin à chacun des représentants ministériels de nous présenter les gens qui les accompagnent lorsqu'ils auront la parole. Après le vérificateur général, ce sera au tour du Conseil du Trésor.
Monsieur Ferguson, nous vous écoutons.
:
Monsieur le président, je vous remercie de nous donner cette occasion de discuter du chapitre 2 de notre rapport de l'automne, qui porte sur l'accès aux services en ligne.
Je suis accompagné aujourd'hui de Dale MacMillan, la directrice principale qui était chargée de cet audit.
[Français]
Les Canadiens utilisent de plus en plus Internet pour voir à leurs affaires. Ils veulent donc que le gouvernement leur fournisse des renseignements et des services en ligne. Une étude menée en 2005 plaçait le Canada en tête du classement mondial pour ce qui est de la prestation de services en ligne aux citoyens. Depuis, cependant, le Canada glisse au classement.
Nous avons constaté que depuis 2005, le gouvernement n'avait pas beaucoup élargi son offre de services en ligne. De fait, les utilisateurs doivent souvent utiliser la poste, téléphoner ou se rendre en personne à un centre de services pour mener à bien une transaction. En 2012, un sondage réalisé par une tierce partie a indiqué qu'en moyenne, 56 % des personnes qui effectuaient des transactions en ligne avec le gouvernement canadien étaient satisfaites des services reçus.
Par ailleurs, il n'y a pas de stratégie pangouvernementale pour encadrer la prestation des services en ligne et il y a peu de mesures pour inciter les ministères à mener des activités communes. C'est donc dire que les Canadiens doivent interagir avec chacun des ministères et organismes séparément pour avoir accès à divers programmes publics comme l'assurance-emploi, les prestations aux vétérans ou certains services fiscaux. Les citoyens qui déménagent doivent en outre communiquer leur changement d'adresse séparément à chacun des ministères concernés.
[Traduction]
Nous avons noté que certains ministères avaient réussi à collaborer pour mettre en commun des renseignements et offrir des services améliorés. Par exemple, au moment de notre audit, l'Agence du revenu du Canada et Ressources humaines et Développement des compétences Canada avaient travaillé ensemble ainsi qu'avec huit provinces pour simplifier le Service d'enregistrement des nouveau-nés. Nous avons aussi observé que les sites Web respectaient les normes gouvernementales en matière d'accessibilité et d'uniformité afin de faciliter l'accès par les citoyens.
Pour que les ministères collaborent et offrent des services en ligne axés sur les clients, deux mesures doivent être mises en oeuvre. Premièrement, il faut établir une stratégie de prestation de services en ligne pour l'ensemble du gouvernement. Cette stratégie guiderait les ministères dans l'élaboration de leurs propres stratégies rentables de services en ligne. Deuxièmement, il faut définir une méthode commune permettant de déterminer les coûts associés aux modes de prestation de services des ministères et de produire des rapports à cet égard. Grâce à cette information, on pourra mieux comparer les coûts et quantifier les économies possibles.
Le gouvernement reconnaît que la prestation de services en ligne est la méthode la plus rentable d'offrir des services à la population eu égard aux coûts — selon ses propres estimations, les transactions en ligne coûtent beaucoup moins que les autres modes de prestation. Les ministères doivent donc définir des stratégies de prestation de services en vue d'offrir des services qui sont efficients et axés sur les clients.
Enfin, le gouvernement doit faciliter, pour tous les Canadiens, l'accès à des services en ligne sécurisés. Au cours des dernières années, des améliorations importantes ont été apportées à cet égard, car le gouvernement a trouvé des solutions d'authentification moins onéreuses. Les Canadiens ont cependant indiqué à maintes reprises qu'ils souhaitaient la facilité d'accès et la commodité. À l'heure actuelle, ils doivent s'inscrire sur le site de chaque ministère séparément, retenir de nombreux mots de passe et utiliser des modes d'authentification différents, en fonction du ministère avec lequel ils traitent. De même, le processus d'inscription pour certains services en ligne peut parfois se faire en une seule transaction ou prendre jusqu'à 21 jours; chaque ministère a en effet ses propres règles. Il faudrait instaurer un processus d'inscription simple qui permettrait aux particuliers et aux entreprises d'effectuer des transactions en ligne de manière sécurisée et économique.
[Français]
Le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada et les quatre ministères audités ont accepté nos constatations et recommandations. Ils ont pris de vrais engagements dans leurs réponses, dont certains devraient être mis en oeuvre au plus tard en 2015-2016. Nous sommes heureux de constater que le secrétariat a accepté de diriger l'exécution de certaines des mesures qui s'imposent, y compris l'élaboration d'une stratégie pangouvernementale d'ici mars 2015.
[Traduction]
Monsieur le président, c'est ce qui conclut ma déclaration préliminaire. Je serai heureux de répondre aux questions du comité.
Merci.
:
Monsieur le président, j'apprécie l'occasion qui m'est donnée de comparaître devant ce comité afin d'aborder les recommandations du vérificateur général quant au rôle que doit jouer le Secrétariat du Conseil du Trésor dans l'offre de services pour que les Canadiens aient accès aux programmes et services du gouvernement par voie électronique.
[Traduction]
Je suis accompagnée aujourd'hui de Sharon Squire, de la Direction du dirigeant principal de l'information, qui m'aidera à répondre à vos questions.
Vous savez sans doute que le domaine des services est fort complexe, et que l'adoption d'une approche intégrée par les ministères et organismes du gouvernement du Canada s'impose.
[Français]
Le SCT est résolu à fournir sa part d'efforts pour faciliter l'accès à des services en ligne qui respectent la vie privée des citoyens et qui améliorent l'expérience globale de service des citoyens et des entreprises, tout en assurant la rentabilité de la prestation de services et la sécurité.
Dans le domaine des services, le rôle le plus important du SCT est d'exercer un leadership stratégique et d'établir une orientation stratégique quant à la conception et à la prestation de services pangouvernementaux. Beaucoup de travail a déjà été fait à cet égard.
[Traduction]
Il y a plus de deux ans, nous avons examiné les tendances et les pratiques exemplaires dans d'autres administrations. Nous nous sommes alors tournés vers l'élaboration d'une orientation stratégique et d'une politique dans certains secteurs clés. Plus récemment, le SCT a collaboré étroitement avec ses partenaires fédéraux en vue d'harmoniser les efforts déployés pour améliorer la conception et la prestation des services
Par exemple, le SCT copréside, de concert avec Service Canada, un Comité de sous-ministres sur les services et la fédération de l'identité. Ce comité a élaboré une vision stratégique favorisant la prestation du libre-service numérique, et il a cerné des priorités afin de concrétiser cette vision.
De plus, au cours de la dernière année, le Secrétariat du Conseil du Trésor a aussi dirigé l'Initiative de renouvellement du Web, qui mise sur la mise en place d'un site Web du gouvernement du Canada, axé sur l'utilisateur, et portant l'appellation Canada.ca. Canada.ca est structuré de façon à faciliter la consultation et l'utilisation de l'information et des services en ligne du gouvernement du Canada. Il a un nouvel aspect optimisé pour les appareils mobiles et est organisé par thème, et selon l'information la plus fréquemment consultée et les tâches les plus souvent sollicitées.
Le SCT a également réalisé d'énormes progrès pour ce qui est d'offrir aux ministères et organismes du leadership et une orientation stratégique en matière de normes sur les services, en gestion de l'identité et en assurance des justificatifs; des facteurs critiques pour assurer la prestation en ligne de services gouvernementaux sécurisés.
En décembre 2012, le gouvernement du Canada a renouvelé les justificatifs d'identité pour accéder aux services sécurisés en ligne. Nous sommes fiers d'affirmer que 26 ministères utilisent maintenant ces nouveaux services, ce qui a permis de réduire considérablement les coûts opérationnels de ce secteur. Sur cinq ans, ces coûts auront passé de 51 millions de dollars à 13 millions de dollars. En misant sur les mécanismes d'assurance des justificatifs en ligne des institutions financières canadiennes, le gouvernement du Canada a renforcé sa capacité à proposer des services de connexion sécurisés. Il tire aussi profit des avancées technologiques constantes à cet égard.
[Français]
Le Secrétariat du Conseil du Trésor approuve les recommandations du vérificateur général, et d'autres travaux sont en cours pour donner suite aux questions et aux recommandations qui ont été cernées dans le rapport.
[Traduction]
Le Secrétariat du Conseil du Trésor travaille actuellement à l'élaboration d'une nouvelle politique sur les services, qui proposera une approche stratégique et cohérente en matière de conception et de prestation des services du gouvernement du Canada. De vastes consultations à l'échelle du gouvernement ont été achevées, et l'on prévoit que la politique sera publiée d'ici le printemps 2014. Le SCT élaborera également d'autres directives en 2014 en vue d'appuyer les ministères dans la mise en oeuvre de cette politique.
En misant sur le travail d'élaboration de politiques du SCT, le Secrétariat, en collaboration avec Service Canada et d'autres partenaires de prestation de services, élaborera une stratégie de services pangouvernementale afin d'améliorer la prestation de services aux individus et aux entreprises, et de faciliter la prestation efficiente de services à l'échelle du gouvernement d'ici mars 2015.
Le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada continuera également de travailler avec les ministères du gouvernement en vue de proposer un processus simple d'inscription des individus et des entreprises afin qu'ils puissent transiger en ligne de façon sécurisée et efficiente avec le gouvernement. Nous continuerons aussi à collaborer avec nos collègues provinciaux et territoriaux afin de mettre en place un mécanisme simple et sécurisé d'accès aux services du gouvernement du Canada et une approche que l'on surnomme « une fois suffit », dans les cas où des renseignements personnels peuvent être réutilisés, sous réserve d'une démonstration de faisabilité avec nos partenaires fédéraux et provinciaux.
Enfin, le dernier point mais non le moindre, le gouvernement du Canada continuera à explorer des occasions d'améliorer la prestation de services en resserrant sa collaboration avec le secteur privé et d'autres niveaux de gouvernement, et en tirant mieux profit des plus récentes avancées technologiques.
[Français]
Comme vous pouvez le constater, beaucoup de travail a déjà été accompli, et nous continuerons à collaborer avec nos partenaires qui oeuvrent dans le domaine de la prestation des services afin d'améliorer ces services en ligne au profit de tous les Canadiens et des entreprises.
Je tiens à vous remercier, monsieur le président, du temps que vous m'avez accordé. C'est avec plaisir que nous allons répondre aux questions des membres du comité.
:
Monsieur le président, j'ai le plaisir d'être ici aujourd'hui pour parler des recommandations du vérificateur général au sujet du rôle d'Emploi et Développement social Canada pour ce qui est de s'assurer que les Canadiens ont un accès électronique aux programmes et services gouvernementaux. J'ai constaté le peu de temps que nous avons pour répondre aux recommandations qu'EDSC appuie, alors mes commentaires seront brefs.
En 2005, Service Canada a été créé pour améliorer la prestation des services aux Canadiens, notamment en leur donnant un plus grand choix relativement à l'accès aux services. Nous offrons maintenant une gamme de services par l'entremise de notre site Internet. L'année dernière, celui-ci a reçu plus de 81 millions de visites. Nous avons traité 53 millions d'appels par l'entremise de notre numéro 1 800 O-Canada et des centres d'appel spécialisés. Nous avons eu 8,6 millions de visites à plus de 600 centres de services en personne. Nous avons amélioré la prestation des programmes d'EDSC.
En plus, nous offrons aux Canadiens de l'information ainsi que de l'aide sur les événements importants de la vie, comme trouver un emploi, poursuivre des études, la reconnaissance des titres de compétence étrangers, élever une famille, la retraite, vivre avec un handicap, se lancer en affaires, et beaucoup plus.
[Traduction]
Nous avons aussi mobilisé nos capacités pour offrir de l'information et des services au nom d'environ 30 partenaires fédéraux ainsi que des provinces, dont l'Agence du revenu du Canada; le ministère des Finances; Citoyenneté et Immigration Canada; Pêches et Océans Canada; le ministère de la Défense nationale; Environnement Canada; Affaires étrangères, Commerce et Développement Canada; Travaux publics et Services gouvernementaux Canada; Transports Canada; Santé Canada, et l'Agence de la santé publique du Canada.
Service Canada administre également le paiement d'expérience commune pour le compte de Résolution des questions des pensionnats indiens Canada, et récemment, nous avons ajouté le système de délivrance des passeports et les programmes d'Anciens Combattants Canada. Le rapport du vérificateur général souligne qu'EDSC, par l'intermédiaire de Service Canada, a graduellement amélioré ses services en ligne au cours des six dernières années, notamment Mon dossier Service Canada, un portail en ligne sécurisé permettant aux Canadiens d'avoir accès à leurs renseignements personnels et à des services relativement à l'assurance-emploi, au Régime de pensions du Canada et à la Sécurité de la vieillesse.
[Français]
Parmi les améliorations ayant permis d'accroître les services en ligne, mentionnons les suivantes.
Nous avons ajouté un moyen pratique de s'inscrire à Mon dossier Service Canada à l'aide des justificatifs bancaires, et nous avons mis en oeuvre un projet de renouvellement de l'authentification électronique qui favorise l'accès en ligne fiable et sécurisé aux programmes d'EDSC.
Nous avons ajouté la possibilité de visualiser et d'imprimer des formulaires T4, ce qui réduit les frais postaux. Nous avons ajouté des formulaires électroniques à notre cybercompte sécurisé pour permettre aux clients de remplir en ligne les formulaires intitulés « À l'extérieur du pays » et « Formation (assurance-emploi) ». D'autres fonctions sont à venir l'année prochaine.
Nous avons introduit la phase 1 d'un mécanisme d'adhésion automatique à la Sécurité de la vieillesse.
Finalement, plus tôt cette année, nous avons remodelé le site Web de Service Canada pour améliorer la navigation, en plus d'introduire un nouveau moteur de recherche amélioré sur les sites Web du gouvernement du Canada et de Service Canada.
[Traduction]
Le contexte de la prestation de services n'est pas statique, mais obéit plutôt à une constante et rapide évolution. Les Canadiens s'attendent à une prestation attentive qui tire profit des nouvelles technologies intelligentes. Cela signifie que nous envisageons un avenir où un nombre accru de services électroniques et d'options libre-service seront offerts à la population canadienne.
La nouvelle vision du ministère viendra transformer la prestation des services au cours des cinq à dix prochaines années. S'il sera toujours possible d'en obtenir en personne, la majorité des services seront offerts en ligne. Le ministère travaille sur des initiatives visant à permettre aux clients de faire leurs transactions aussi facilement qu'ils le font avec les établissements du secteur privé, et à faire la transition vers des processus sans papier et automatisés en vue d'accroître l'efficience et à améliorer davantage l'intégrité des programmes. Par exemple, nous allons offrir de nouveaux outils électroniques de libre-service et améliorer les outils existants et, dans la mesure du possible, les clients seront automatiquement inscrits aux programmes de prestations prévus par la loi.
Ces efforts cadrent avec le rapport du vérificateur général et la recommandation voulant qu'EDSC élabore une stratégie et un plan intégrés pour la prestation de services en ligne efficaces et axés sur le client. Le Ministère a élaboré un plan stratégique pluriannuel qui permettra de faire le suivi des progrès des initiatives mises en place et d'en rendre compte.
En ce qui a trait à l'élaboration d'une stratégie pangouvernementale visant à améliorer la prestation de services à l'intention des particuliers et des entreprises, EDSC s'est engagé à travailler en étroite collaboration avec le Secrétariat du Conseil du Trésor et d'autres ministères et établira, avec le SCT, un groupe de travail conjoint chargé de voir à la bonne coordination des efforts au fur et à mesure que le travail avancera à cet égard.
Pour ce qui est de la recommandation voulant qu'EDSC et les autres ministères visés par l'audit élaborent et mettent en oeuvre une méthodologie standard pour établir les coûts des modes de prestation et en rendre compte, le ministère croit qu'il peut grandement contribuer à ces efforts. Il tâche déjà d'améliorer la capacité d'établir les coûts liés à la prestation de services pour les différents modes de prestation, et il a participé de près à un exercice mené en 2012 qui visait à compiler les coûts de prestation de services de 11 ministères. Depuis, EDSC continue à travailler sur son processus d'établissement des coûts liés à la prestation de services, et il est prêt à travailler avec d'autres ministères et avec le SCT pour élaborer une méthodologie standard d'établissement des coûts.
[Français]
EDSC, par l'intermédiaire de Service Canada, continuera à travailler avec ses partenaires des autres ministères et agences pour donner suite à toutes les recommandations du rapport du vérificateur général et améliorer la qualité des services en ligne offerts aux Canadiens, et ce, afin d'assurer que les services sont sécurisés, disponibles et adéquats.
Le ministère a élaboré un plan d'action pour répondre aux recommandations tandis qu'il continuera à concrétiser sa vision d'une prestation de services à la fois moderne, efficace et qui offre la meilleure valeur aux contribuables.
Je vous remercie de votre attention.
:
Bonjour, monsieur le président, messieurs les vice-présidents et messieurs les membres du comité. Je vous remercie de m'avoir invité à discuter des constatations du rapport de l'automne 2013 du vérificateur général du Canada, plus précisément en ce qui concerne la prestation de services en ligne par l'Agence du revenu du Canada.
[Traduction]
Le régime fiscal canadien est fondé sur l’autocotisation et l’observation volontaire: les Canadiens sont responsables de déterminer leur dette fiscale, de produire leurs déclarations de revenus et de payer les impôts qu’ils doivent, à temps et volontairement. Nous croyons qu’ils seront plus susceptibles d’observer leurs obligations fiscales si nous leur facilitons la tâche le plus possible. L’un des meilleurs moyens que nous connaissons afin de faciliter l’observation volontaire est de continuer à élargir et à améliorer notre vaste ensemble de services en ligne.
Les portails en ligne sécurisés de l’ARC, Mon dossier pour les particuliers, Mon dossier d’entreprise et Représenter un client, permettent aux Canadiens de gérer leur situation fiscale selon le principe du libre-service. Au cours des dernières années, on a observé une hausse importante du nombre d’inscriptions. Il s’agit là d’un signe positif que ces services répondent aux besoins et aux attentes des personnes et des entreprises que nous servons.
Tel que l’a fait observer le vérificateur général, l’ARC a apporté plus de 40 améliorations à ses services en ligne entre 2009 et 2012, ce qui représente un investissement d’un peu plus de 6,4 millions de dollars. L’une de nos dernières initiatives est « Soumettre des documents », une méthode en ligne sécurisée, pour les contribuables et leurs représentants, d’envoyer des documents justificatifs et des reçus à l’ARC.
Dans le cadre de notre stratégie des services, nous avons fait un effort concerté afin de promouvoir la production en ligne des déclarations de revenus. Au cours de la période de production des déclarations de revenus de 2013, un pourcentage record de 76 % des déclarations de revenus des particuliers, de 64 % des déclarations de TPS/TVH et de 69,9 %, soit presque 70 %, des déclarations de revenus des sociétés ont été produites par voie électronique.
Le vérificateur général a recommandé qu’Emploi et Développement des compétences... je vois que j'ai la même...
:
...l’Agence du revenu du Canada, Anciens Combattants Canada et Industrie Canada élaborent et utilisent une méthodologie commune pour déterminer les coûts associés à leurs modes de prestation des services et produire des rapports à ce sujet, en tenant compte de l’orientation fournie par le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada sur l’établissement des coûts et la communication des pratiques exemplaires. L’Agence du revenu du Canada approuve cette recommandation. Nous élaborerons une méthodologie commune en vue d’établir les coûts associés aux modes de prestation des services d’ici la fin de l’exercice 2014-2015 et l’appliquerons à tous les secteurs de programme d’ici la fin de l’exercice 2015-2016. Un plan d’action comportant des échéances clairement établies est déjà en cours.
Nous nous attendons à avoir une première ébauche d’une nouvelle méthodologie commune en vue d’établir les coûts associés aux modes de prestation des services d’ici décembre 2014. La méthodologie et un plan de mise en oeuvre de l’Agence seront entièrement élaborés d’ici mars 2015, et la nouvelle norme s’appliquera à tous les secteurs de programme d’ici mars 2016.
L’Agence du revenu du Canada s’est engagée à offrir ses services aux Canadiens d’une façon qui est moderne, efficiente et durable et qui répond à leurs besoins et attentes en évolution. Bien que le libre-service en ligne soit l’option privilégiée, nous continuerons de soutenir les Canadiens qui choisissent de produire leurs déclarations de revenus et de prestations sur papier et qui préfèrent effectuer et recevoir leurs paiements par chèque.
Nous remercions le vérificateur général de son travail et attendons avec intérêt de collaborer avec le Secrétariat du Conseil du Trésor et d’autres ministères en vue de faciliter la prestation rentable des services dans l’ensemble du gouvernement fédéral.
Je serais heureux de répondre à vos questions sur nos services.
[Traduction]
Je m’appelle Charlotte Bastien et je suis directrice générale des Opérations en régions du Secteur de la prestation des services à Anciens Combattants Canada. Je suis ravie d’avoir l’occasion de discuter aujourd’hui des conclusions du chapitre 2 du Rapport du vérificateur général du Canada, puisqu’il y est question d’Anciens Combattants Canada.
[Français]
Je commencerai par vous donner un aperçu des personnes que nous servons à Anciens Combattants Canada et de la façon dont nous nous y prenons.
Comme vous avez pu le lire dans le rapport, nous dépensons près de 3,2 milliards de dollars chaque année en aide financière et en prestations d'invalidité ainsi qu'en soins de santé pour offrir des services aux vétérans et à leur famille. Le ministère est également responsable des activités de commémoration au Canada et à l'étranger.
La clientèle de notre ministère est composée des quatre groupes principaux suivants: les vétérans des Forces armées canadiennes, qui représentent 38 % du total; les survivants, dans une proportion de 35 %; les vétérans du service de guerre, qui représentent 22 %; et la GRC, à raison de 5 %.
Ces quelque 207 900 personnes ont entre 19 et 100 ans, et comme on peut s'y attendre, elles présentent des besoins bien différents quant au mode de prestation des services offerts par le ministère.
[Traduction]
Pour répondre à ces besoins, nous disposons d’un réseau de prestation des services qui offre des services en personne, par la poste, au téléphone et en ligne, bien entendu. Mon secteur compte tout près de 1700 employés dans plus de 50 endroits au pays. Les services en personne sont assurés par un réseau national d’équipes interdisciplinaires de services aux clients dans 26 bureaux de secteur partout au Canada. Ces équipes sont composées de gestionnaires de cas et de professionnels de la santé.
Grâce à un partenariat établi avec le ministère de la Défense nationale, nous pouvons également compter sur environ 100 employés travaillant dans 24 centres intégrés de soutien au personnel et 7 bureaux auxiliaires. Ces centres sont situés dans les bases et les escadres des Forces armées canadiennes ou à proximité.
Outre ces 50 points de service, il existe un réseau de 17 cliniques spécialisées en traitement de traumatismes liés au stress opérationnel réparties partout au Canada. Dix des cliniques ont été établies et sont financées par ACC, et les sept autres sont gérées par le ministère de la Défense nationale. Toutes ces cliniques sont ouvertes aux anciens combattants.
Nous avons aussi un partenariat avec Service Canada permettant d’offrir environ 600 points de service où les anciens combattants et leur famille peuvent obtenir de l’aide. Nous offrons également des services au téléphone grâce au Réseau national de centres d’appels.
C’est ce qui m’amène à parler des services offerts en ligne à Anciens Combattants Canada.
[Français]
Le service Mon dossier ACC, qui est disponible depuis 2005, est l'outil que nous utilisons pour offrir des services en ligne aux vétérans et à leur famille. Ces derniers peuvent faire affaire avec nous en ligne, et ce, en tout temps et n'importe où. Mon dossier ACC compte plus de 9 000 utilisateurs inscrits.
Les vétérans peuvent remplir plusieurs formulaires de demande en ligne, comme ceux relatifs aux prestations d'invalidité, au Programme pour l'autonomie des anciens combattants et aux Services de transition de carrière. Depuis août 2013, les vétérans peuvent envoyer des renseignements pour appuyer leur demande de prestations d'invalidité à partir de leur ordinateur personnel, ce qui leur fait gagner du temps et leur évite de payer des frais postaux. Ils peuvent également modifier leurs renseignements personnels, entre autres l'information sur le dépôt direct, leur adresse et leur numéro de téléphone. Les vétérans et les membres de leur famille peuvent aussi communiquer avec le ministère par courriel grâce à un message sécurisé.
Une amélioration importante, mise en oeuvre en octobre dernier, permet aux vétérans de s'inscrire à Mon dossier ACC même s'ils n'ont jamais fait affaire avec ACC auparavant. Les vétérans peuvent donc faire une demande de prestations pour la première fois dans Mon dossier ACC ou nous faire parvenir un message sécurisé s'ils ont des questions avant de présenter une demande.
[Traduction]
J’aimerais vous parler des améliorations prévues qui sont possibles grâce à un investissement d’un peu plus de 2 millions de dollars au budget de 2014.
Les fonds nous permettront de continuer à accroître la fonctionnalité existante de Mon dossier ACC pour créer un portail de services en ligne de pointe pour les anciens combattants.
Offrir un service en ligne plus complet et plus facile à utiliser permettra aux anciens combattants: d’avoir un accès personnalisé à l’information sur les avantages et les services; de présenter en ligne leurs demandes relatives à toute une gamme d’avantages; de voir l’état de leur demande en tout temps; de communiquer de façon sécurisée et plus pratique avec le ministère en ligne; de gérer plus activement l’information de leur compte et leurs documents; et d’avoir accès à d’autres services qui ne sont pas encore offerts en ligne.
J’aimerais mentionner d’autres outils en ligne rendus disponibles par Anciens Combattants Canada.
Les enseignants peuvent commander en ligne du matériel d’apprentissage sur la commémoration, ce qui nous permet de leur remettre rapidement les documents voulus, de façon pratique pour eux et moins coûteuse pour le gouvernement. De plus, les enseignants ont accès à un nombre de ressources pédagogiques en ligne comme Des héros se racontent, une page Web où trouver des entrevues vidéo menées auprès d’anciens combattants.
Dans le cadre du Programme commémoratif, l’utilisation des médias sociaux comme Facebook et YouTube s’est révélée très concluante, et le ministère utilise souvent Twitter pour transmettre de l’information sur les activités commémoratives ainsi que des annonces concernant des changements ou des améliorations aux services et prestations du ministère. Nous offrons aussi des outils en ligne, tels le Navigateur de bénéfices et Mon cahier ACC, pour aider les anciens combattants à connaître les programmes et les services qui leur sont offerts, en fonction de l’information sur leur service et de leur situation.
[Français]
Au cours des dernières années, nous avons fait des investissements considérables dans le but d'améliorer notre offre de services en ligne. Nous continuons d'apporter des améliorations, et les vétérans et le ministère en profiteront considérablement.
Comme vous le constaterez dans notre plan d'action, nous prévoyons collaborer avec d'autres ministères et rester au fait des initiatives plus générales du gouvernement.
Merci.
:
Bonjour. Je m'appelle Éric Dagenais. Je suis directeur général de la petite entreprise à Industrie Canada.
Monsieur le président et membres du comité, merci de me donner cette occasion de vous donner un aperçu de la réponse d'Industrie Canada au chapitre 2 du rapport publié par le vérificateur général.
[Traduction]
La relation qu'Industrie Canada entretient avec les entreprises canadiennes est au coeur de sa mission, qui consiste à favoriser l’essor d’une économie canadienne concurrentielle et axée sur le savoir. L'évolution de la technologie et de l'environnement des affaires change le contexte dans lequel les programmes sont réalisés. Nous convenons que le gouvernement doit profiter des occasions qui se présentent pour adopter des processus et des méthodes d'exécution lui permettant de servir les entreprises de manière plus efficiente et efficace. Le gouvernement entretient des relations avec des entreprises dans tous les secteurs de l'économie, dans toutes les régions du pays et à toutes les étapes du cycle de vie d'une entreprise, du démarrage à la fermeture. À l’échelon fédéral seulement, on dénombre plus de 290 programmes et services visant les entreprises qui sont offerts par plus de 30 organisations fédérales. Industrie Canada reconnaît qu'il est possible d'améliorer la qualité des services offerts aux entreprises en simplifiant les formalités d'accès à l'information, aux programmes et aux services gouvernementaux, grâce à une stratégie intégrée de prestation de services.
[Français]
Au cours des trois dernières années, nous avons amélioré notre guichet de services en ligne, bien que nous reconnaissions qu'il y a place à l'amélioration, comme le souligne le vérificateur général dans ses recommandations.
Le vérificateur général s'est concentré sur deux programmes bien précis d'Industrie Canada qui fournissent des services en ligne aux petites et moyennes entreprises, à savoir le Réseau Entreprises Canada et Corporations Canada. Je souhaite vous dire quelques mots sur ces programmes, car ils illustrent très bien la façon dont les services en ligne que nous offrons aux entreprises ont évolué au cours des dernières années.
Le Réseau Entreprises Canada est un programme horizontal décentralisé. Industrie Canada offre des services en ligne à entreprisescanada.ca, tandis que les agences de développement régionales fournissent, pour leur part, des services par téléphone et en personne. Ce programme est réalisé en collaboration avec les provinces, les territoires et d'autres organisations de services non gouvernementales.
Il s'agit d'un programme qui, en améliorant l'accès à l'information et aux services gouvernementaux, vise à aider les entrepreneurs et les propriétaires de petites entreprises à gagner du temps et à prendre des décisions d'affaires éclairées.
[Traduction]
Le site entreprisescanada.ca est réputé pour ses solutions axées sur la collaboration et l'innovation en matière de prestation de services en ligne. En 2012-2013, ce site a aidé 2,2 millions de clients à accéder plus aisément aux programmes et services du gouvernement du Canada, et a été classé parmi les services Web d'avant-garde destinés aux petites entreprises canadiennes. Le site a remporté en 2010 un prix GTEC de la Conférence et exposition sur la technologie dans l’administration gouvernementale. Le site a également été reconnu par le magazine Connected de Rogers comme étant le meilleur site du gouvernement pour les entrepreneurs et les petites entreprises en 2013. Ces dernières années, les responsables du site ont exploité davantage les médias sociaux pour informer et mobiliser les entreprises canadiennes, pour le compte d'un grand nombre de ministères et d'organismes.
En vue de mettre à profit les services faisant partie du portefeuille d'Industrie Canada, Entreprises Canada Ontario assume maintenant le rôle de centre d'appel national de premier niveau, pour appuyer le nouveau service de guide-expert du Conseil national de recherche. Ce service personnalisé, jumelé à un service spécial en ligne, offre un soutien sur mesure pour aider les gens à s'y retrouver dans le réseau de programmes et de services d'aide pour l'innovation en affaires destinés aux entreprises, qui permet à ces dernières de faire des choix répondant à leurs besoins bien particuliers.
L'audit portait aussi sur l'examen de la présence en ligne de Corporations Canada, l'organisation au sein d'Industrie Canada qui réglemente les sociétés en vertu des lois fédérales. Corporations Canada administre les lois fédérales qui permettent à une entreprise de se constituer en personne morale, l'une des principales étapes à réaliser lorsque l'on souhaite fonder une entreprise.
[Français]
Industrie Canada était heureux que le vérificateur général ait remarqué que Corporations Canada fournissait des services plus directs aux entreprises et qu'il offrait des services de constitution en personne morale à l'échelle fédérale en ligne depuis 1999. Cette mesure exprime les améliorations qu'Industrie Canada a apportées en offrant de meilleurs services en ligne aux entreprises.
Aujourd'hui, 98 % de toutes les demandes de constitution en société à l'échelle fédérale sont déposées en ligne. Corporations Canada a aussi une entente avec l'Agence du revenu du Canada pour offrir un numéro d'entreprise de l'ARC au moment de la constitution en personne morale. Il s'agit d'une étape de moins que l'entreprise doit entreprendre séparément.
D'autres éléments de libre-service en ligne permettent à Industrie Canada d'offrir des frais moins élevés et un délai de traitement plus court pour les transactions. Ils permettent aux entreprises de garder leur dossier à jour et de produire une déclaration annuelle, un service dont 94 % des entreprises à l'échelle fédérale tirent parti. Un dépôt en ligne ne coûte que 20 $ et la norme de service est de 24 heures ou moins, tandis qu'un dépôt sur papier coûte 40 $ et la norme est de cinq jours.
La plupart des entreprises au Canada sont de petites entreprises, ce qui se reflète dans le profil des clients de Corporations Canada. L'amélioration des services, axée sur les services en ligne, est déterminée par les commentaires des clients sur ce qui est important pour eux et par une analyse coûts-avantages sur les volumes reçus pour les types précis de transactions. Des mesures sont déployées en ce moment pour veiller à ce que les documents sur le Web soient écrits en langue claire et à ce que les processus soient clairement expliqués, afin que les clients puissent faire de nombreuses transactions sans aide professionnelle s'ils le souhaitent. La rétroaction a été très positive jusqu'à présent.
[Traduction]
Pour en revenir aux conclusions du vérificateur général pour Industrie Canada, j'aimerais réitérer qu'Industrie Canada est en accord avec les recommandations.
À l'égard de la première recommandation, dans le contexte des efforts ministériels visant à améliorer les services aux entreprises, Industrie Canada élabore une stratégie et un plan intégrés pour la prestation de services aux entreprises, plus particulièrement pour le ministère et le portefeuille. Industrie Canada travaille également en étroite collaboration avec des partenaires fédéraux pour améliorer les services aux entreprises dans les programmes gouvernementaux.
En ce qui concerne la deuxième recommandation, relative à l'établissement des coûts des modes de prestation et à la reddition de comptes pour appuyer la prise de décisions, nous fournirons des conseils à nos unités d'affaires de livraison de services pour assurer une approche standard pour l'attribution des coûts.
Enfin, Industrie Canada s'engage à améliorer la prestation des services en ligne aux entreprises et travaillera de concert avec ses partenaires pour mettre en oeuvre les recommandations du vérificateur général.
[Français]
Je vous remercie, membres du comité et monsieur le président. Je suis prêt à répondre à vos questions.
Je suis vraiment heureux que vous fassiez ce que vous faites, car il est très important d’entendre ces critiques, surtout pour le gouvernement. Il y a une chose qui m’a préoccupée à la lecture du rapport, à savoir que vous mettez vraiment l’accent sur une offre de services en ligne accessibles et conviviaux, mais vous ne semblez pas insister autant sur la sécurité. Ce qu’on ne retrouve pas dans le rapport, c’est une mise en contexte de ce que le gouvernement a fait auparavant afin d’être présent en ligne et d’offrir des services aux Canadiens.
J’ai donc remarqué qu’il n’y a pas beaucoup de contexte, entre autres. Par exemple, les systèmes de Sony, qui contenaient les renseignements personnels de millions d’utilisateurs, ont été la cible d’un piratage massif. Il y a aussi eu l’affaire de Target aux États-Unis, dans laquelle les numéros de carte de crédit de millions de personnes sont possiblement compromis.
Je voulais simplement dire que c’est parfois une question de contexte. Je pense que pratiquement tout le monde convient qu’il incombe au gouvernement du Canada de veiller à ce que ces aspects soient bien gérés.
Quoi qu’il en soit, ce n’était pas vraiment une question, monsieur Ferguson, mais je tenais à souligner que la sécurité au troisième point représente un défi.
J’aimerais m’adresser à Mme Charette.
Puisque vous êtes responsable de la stratégie globale du Secrétariat du Conseil du Trésor, madame, pourriez-vous mentionner certaines des inquiétudes en matière de sécurité? Encore ici, j’espère que tout le monde convient que la sécurité doit être la priorité concernant les renseignements personnels des Canadiens.
Quels genres de défis l’accès sécurisé aux services représente-t-il pour vous et pour d’autres ministères, peut-être?
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Je remercie nos témoins, et plus particulièrement le vérificateur général et son bureau pour le rapport, encore une fois. Je trouve toujours ces rapports fascinants.
Pour revenir sur les propos de M. Albas au sujet de la sécurité, j’ai remarqué que le Conseil du Trésor parle de resserrer la « collaboration avec le secteur privé et d'autres niveaux de gouvernement » à la page 6 de son mémoire.
À propos des préoccupations de M. Albas en matière de sécurité, que je partage d’ailleurs, j’avais moi aussi noté l’exemple de Target aux États-Unis, même si un nombre limité de Canadiens a été touché par ce manquement à la sécurité. Les victimes sont surtout des Américains, mais des Canadiens ont tout de même dû être touchés puisque je sais qu’ils sont nombreux à commettre le péché impardonnable de magasiner de l’autre côté de la frontière, y compris chez Target aux États-Unis, où ils peuvent obtenir une carte de crédit. La sécurité de leurs renseignements personnels peut être compromise aussi.
Que signifie exactement une collaboration accrue avec le secteur privé sur le plan de la sécurité?
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Je remercie les témoins de leur présence.
Monsieur Ferguson, je veux vous dire à quel point je suis reconnaissant du travail de votre bureau. Je pense que si les Canadiens lisaient les rapports et savaient à quel point le gouvernement du Canada s'efforce d'améliorer constamment les choses en se servant des nombreuses bonnes propositions de votre bureau et la façon dont les ministères les adoptent, ils seraient très impressionnés. Comme vous le savez, de temps en temps, je suis un peu préoccupé par les coûts, mais en même temps, je pense qu'avec votre aide, nous avons un système exceptionnel favorisant l'amélioration constante de nos processus gouvernementaux.
De plus, monsieur Ferguson, je suis ravi de constater que vos rapports sont objectifs. On y reconnaît les bons coups quand c'est mérité. À cet égard, j'aimerais tout d'abord vous poser des questions sur le paragraphe 2.26 du chapitre 2.
Je crois comprendre que de 2009 à 2012, l'Agence de revenu du Canada a apporté plus de 40 améliorations à ses services en ligne, pour un investissement d'un peu plus de 6,4 millions de dollars, ce qui a augmenté la fonctionnalité en ligne et l'utilisation par les particuliers et les entreprises. C'est impressionnant: 40 améliorations aux services en ligne.
Pourriez-vous nous donner une liste des 40 améliorations?
:
Bienvenue monsieur Ferguson et, bien sûr, bienvenue à tous nos invités. Nous avons certainement réuni une masse importante d'expérience sur les activités en ligne de tous les ministères.
Comme l'un de mes collègues l'a fait avant moi, je vais concentrer mes questions sur la prestation des services fiscaux, parce beaucoup d'électeurs m'appellent à ce sujet.
Ma question s'adresse à M. Bennett.
D'après votre mémoire, monsieur Bennett, le nombre d'inscriptions a notablement augmenté, ce qui est bien. Vous mentionnez aussi un effort concerté pour promouvoir, avec succès, la déclaration des revenus en ligne, les taux étant de 76 % pour les déclarations personnelles, de 64 % pour la TPS/TVH et de 70 %, environ, pour les déclarations des sociétés. C'est un bon taux de participation, de trois sur quatre, en gros.
Vous avez aussi signalé, comme mon collègue Woodworth, que l'ARC a apporté plus de 40 améliorations à ses services en ligne entre 2009 et 2012.
Je vous accorde la possibilité de terminer ce que vous disiez sur certaines de ces améliorations apportées au cours de ces trois années.
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Bien sûr. Comme j'ai dit plus tôt, ces améliorations s'adressent aux diverses entreprises et préparateurs de déclarations de revenu. Certaines, notamment, permettent d'accéder aux feuillets T4 et T4A en ligne. On peut les y trouver tous. On peut y trouver la valeur d'un compte d'épargne libre d'impôt, le montant de contribution admissible pour l'année. J'ai dit, tout à l'heure, qu'on peut retourner 10 ans en arrière dans la consultation de ses déclarations de revenu. Une nouvelle fonction permet de communiquer des documents, et nous l'offrons à tous les types d'entreprises. Pour la décrire simplement, chaque année, quand nous recevons les déclarations, nous en choisissons un certain nombre pour faire un suivi. Nous pouvons demander des renseignements supplémentaires ou un reçu qu'on a omis de joindre à la déclaration. Nous mettons aussi un portail sécurisé à la disposition des contribuables et des préparateurs de déclarations pour communiquer ces documents par voie numérique. Nous permettons désormais au numérique de remplacer le papier.
Nous avons ajouté de nouvelles fonctions de paiement direct par l'entremise d'un compte Interac. Nous avons mis à la disposition des entreprises qui en avaient besoin des calculateurs des paiements en plusieurs versements. Il est possible de le faire en ligne. Au portail Mon dossier d'entreprise, nous avons ajouté des centres de message et des services de renseignements. Nous envisageons, mais nous n'en parlons pas dans ce rapport, la communication, par le contribuable, de documents par voie électronique.
Voilà des exemples de la nature des améliorations que nous avons apportées. Nous les rangeons dans deux catégories. Certaines sont en lecture seule, les autres permettent une intervention. Dans certains cas, on peut visionner les renseignements communiqués ou le résultat des déclarations, l'avis de cotisation. Dans d'autres, on peut faire des opérations dans son compte, faire des virements et demander un nouveau calcul de la cotisation, si, par hasard, on retrouve des reçus de dons de charité qui avaient été égarés au moment de la déclaration de ses revenus.
Ce n'est qu'un échantillon des possibilités offertes aux contribuables.
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Voilà un président qui ne nous fait pas chômer.
Monsieur Ferguson, voyons la pièce 2.3 à la page 24 de votre rapport. J'encourage les fonctionnaires des Anciens Combattants à y aller aussi, parce que, je les questionnerai à ce sujet.
Vous prenez l'exemple d'un ancien combattant, qui vient tout juste de prendre sa retraite et qui est admissible à des prestations du Régime de pensions du Canada. Pendant son service militaire, il a été blessé et il est admissible à des prestations d'invalidité, qui lui seront versées par un autre programme. Il veut aussi communiquer avec le gouvernement du Canada en ligne pour s'occuper de ses prestations et de ses impôts — c'est M. Bennett à l'ARC — et il décide donc d'accéder au site Web de Service Canada.
Voilà un bel organigramme.
Monsieur Bennett, je vous le dis volontiers, j'ai déjà essayé de visiter votre site Web, et dès qu'on m'a demandé d'attendre 5 ou 10 jours, je me suis dit: « non, merci! ». Ce n'était pas la peine. D'après moi, il faut beaucoup trop de temps pour me communiquer par la poste le code d'accès en ligne, après toutes les vérifications que vous m'imposez, auxquelles je suis probablement le seul à pouvoir répondre et que, en fait, vous avez demandées. Au fait, le site est bien sécurisé. Ça me va tout à fait. Le problème est que je ne veux pas que vous me fassiez parvenir le code d'accès par la poste — à moi personnellement — je ne l'ai donc jamais ouvert. Il est probablement perdu quelque part dans l'Internet.
Monsieur Ferguson, vous avez créé cet organigramme. Visiblement, en le suivant jusqu'au bout — et pour les caméras, pour les gens à la maison qui ne le voient pas —, vous avez littéralement fini par répéter toujours les mêmes opérations, sauf qu'il s'agit de renseignements mineurs. Par exemple, ont s'inscrit, on utilise sa CléGC ou on fournit une preuve d'identité, pour l'assurance-emploi, il faut un code d'accès, qui donne un numéro à quatre chiffres.
On peut constater la plus grande rapidité de Mon dossier ACC, parce qu'un certain chiffre permet d'y accéder. Je dois attendre que vous m'envoyiez mon code d'accès et je dois attendre que M. Bennett me fasse de même, tandis que Mon dossier ACC m'accorde immédiatement un droit d'accès pour autant que je fournisse le bon code de sécurité. C'est effectivement merveilleux. Je pense que les deux autres organisations devraient chercher à vous imiter, puisque vous versez aussi des prestations.
En fait, je suis d'accord avec M. Woodsworth. Sans vouloir vous offenser, monsieur Bennett, le plus souvent, vous prenez plus que vous ne rendez, mais, comme vous faites ainsi votre travail, ça me va.
Je reçois des prestations de l'assurance-emploi, du Régime de pensions du Canada ou de la Sécurité de la vieillesse, etc. Comment se fait-il que je puisse obtenir des prestations de ces programmes en ma qualité d'ancien combattant, mais pas de vous? C'est une question ouverte. Voilà un sujet de réflexion que je vous confie pendant que j'attends une dizaine de jours mon code d'accès, mais je ne m'en donnerai pas la peine, parce que je n'y donnerai jamais suite...
Merci, monsieur Ferguson, pour votre visite guidée d'une opération qui devrait être facile, l'utilisation d'un ordinateur. Du point de vue technique, je ne suis pas un dinosaure. Bien sûr, je suis d'âge moyen, j'ai commencé à me servir d'un ordinateur assez tard dans ma vie, mais je me débrouille. Bien honnêtement, si j'étais un ancien combattant et si vous me demandiez de suivre toutes ces étapes, je préférerais utiliser une ligne téléphonique sans frais...
Et c'est là, à ce sujet, madame Giliberti, que je vous relance. Est-ce que votre système fonctionne toujours comme d'habitude pour l'assurance-emploi? Pour les anciens combattants, j'espère que non. Quand, pour me renseigner, je prends le téléphone, je me retrouve dans une file d'attente et je dois attendre. Quand le temps est écoulé, une voix électronique me dit au revoir et raccroche, sans communiquer de numéro prouvant que je vous ai contacté, sans prendre le mien et sans jamais dire, contrairement à l'habitude de Sears Canada: « Si vous souhaitez garder votre rang sans rester en ligne, nous vous rappellerons ».
Comment se fait-il qu'un ministère aussi important que le vôtre se contente de seulement dire au revoir? Ensuite, tous ceux à qui je dis que j'ai appelé me disent qu'ils n'en ont pas la trace. Bien sûr que non! Vous m'avez raccroché au nez! Si vous me faites le coup un certain nombre de fois, combien de fois vais-je rappeler?
Mesdames Bastien et Giliberti, comment intégrer un service pour les gens et le mettre à leur service, alors qu'on leur demande d'utiliser les services électroniques? C'est une question ouverte pour l'une ou l'autre de vous deux. Vous pouvez décider qui répondra la première.
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Monsieur Ferguson, j'ai pour vous d'abord, une question directe.
Je tiens d'abord à vous remercier de votre rapport. Je suis un nouveau membre du comité, mais j'ai eu le temps de le lire et de l'étudier.
J'y constate l'existence d'un thème récurrent, en ce qui concerne la collaboration accrue entre les ministères pour la prestation de services en ligne. Je pense que, sur ce point, on peut faire mieux. Votre rapport laisse aussi entendre que nous pouvons encore beaucoup améliorer notre prestation de services en ligne. Cela m'encourage.
Je pense aussi que le gouvernement a la possibilité de fournir un portail d'accès unique à tous les ministères fédéraux, à partir d'un numéro unique, probablement le numéro d'assurance sociale, dans le cas d'un particulier, et le numéro d'entreprise, dans le cas d'une société.
Dans votre rapport, vous mentionnez des exemples d'efficacité. L'un d'eux est l'inscription, par l'entremise d'Industrie Canada, d'une entreprise canadienne la journée même qu'elle est constituée en société en vertu d'une loi fédérale.
C'est aussi à votre honneur, monsieur Dagenais. Je tenais aussi à souligner le paragraphe, dans votre exposé, où il est dit que 98 % des demandes de constitution en société en vertu d'une loi fédérale se font en ligne. C'est énorme. Vous avez réussi une excellente pénétration du marché. À la fin de ce paragraphe qui me plaît particulièrement on lit: « Il s'agit d'une étape de moins que l'entreprise doit entreprendre séparément. » Cela concerne l'attribution d'un numéro d'entreprise pendant la constitution en société. Je pense que cette réduction du nombre d'étapes qu'on exige des entreprises avant qu'elles puissent fonctionner et créer des emplois est très importante. Je vous en félicite.
Monsieur Ferguson, je me demande si vous pouvez nous guider, dans votre rapport, vers d'autres exemples d'efficacité dans la prestation de nos services en ligne que vous avez découverts.
Nous avons un plan de communications pour faire la promotion de Mon dossier ACC, par l'ajout d'un message concernant cette fonction à la fiche de paie de tous les réservistes. On a formé la Légion royale canadienne à Mon dossier ACC, et ses agents de service encouragent les membres à s'y inscrire. Nous venons de transformer la conception de notre site Web, où chaque page comporte un bouton pour accéder à Mon dossier ACC. Nous avions reçu plusieurs messages par Twitter concernant précisément Mon dossier ACC. Dans nos exposés et nos séminaires du Service de préparation à une seconde carrière qui s'adresse aux réservistes et aux membres des Forces canadiennes, nous parlons de Mon dossier ACC et des services qui y sont accessibles.
Sur le plan des fonctionnalités, nous envisageons aussi d'étendre les applications à un nombre plus grand de programmes utiles. Nous communiquons aussi des renseignements aux utilisateurs de Mon dossier ACC, pour qu'ils puissent suivre leurs demandes, vérifier le moment de sa réception, voir si elle a été traitée, si la décision a été favorable et savoir quand les prestations seront versées.
En outre, les anciens combattants pourront communiquer par voie électronique sécurisée avec le ministère et le gestionnaire de leur dossier, s'ils en ont un. Ils pourront aussi communiquer des renseignements à l'appui de certaines demandes et gérer l'information qu'ils possèdent et la documentation qu'ils ont communiquée au ministère.